Bonsoir à tous, comment ça va ?
On continue sur la suite de ce prologue

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Keiran aperçut la maison, aux coordonnées que lui avait donné Drisil. Entourée d’étals, elle ne semblait pas de première jeunesse, à en juger par la couleur de ses murs, rouillée par le manque d’entretiens et l’érosion causée par les intempéries. Il la contourna pour trouver l’entrée sans difficulté, le battant étant grand ouvert.
Le Jedi projeta ses perceptions à l’intérieur mais ne décela aucune menace immédiate. Il franchit le seuil et examina l’intérieur des lieux. Il se trouvait bien dans un magasin, où étaient rangés des morceaux de tissus, des tapis, des bijoux et d’autres ouvrages d’orfèvrerie provenant de Sélonia et de bien d’autres mondes hors du système corellien. À première vue, rien ne le différenciait d’un autre potentiel magasin.
Keiran savait pertinemment qu’il suffisait de gratter le vernis pour découvrir une réalité bien peu reluisante. Si Drisil lui avait mentionné cet endroit, ce n’était pas par hasard. Dans l’éventualité où il serait épié, il se comporta en client ordinaire et commença à palper les étoffes jaunes pour vérifier leur état.
Il sentit une présence, celle d’un droïde protocolaire, qui le héla depuis le comptoir, dans son dos.
- Ah monsieur, bienvenue ! En quoi puis-je vous être utile ?
Keiran se détourna des étoffes pour lui faire face.
- Me serait-il possible de parler avec le propriétaire ?
- Oh, je crains que mon maître ne se soit absenté.
- Ce n’est pas grave, j’attendrais.
- Inutile, s’éleva une autre voix rugueuse.
La silhouette du sélonien se détachait dans le cadre de l’entrée. Il n’était pas vêtu comme les Afarathu. Ses vêtements amples traduisaient l’opulence du marchand dont le négoce fonctionnait à merveille.
- Vous cherchez quelque chose en particulier, humain ?
- Ce qui est rare et exotique, répondit Keiran.
Le sélonien entra dans son propre magasin, dévisageant le Jedi avec attention. Dans les courants de la Force, sa curiosité se teintait de défiance. Keiran ne pouvait pas encore déterminer s’il avait affaire à un Afarathu.
- Qu’entendez-vous par, rare et exotique ?
Le corellien n’aurait pas de meilleur résultat s’il n’entrait pas dans le vif du sujet.
- Des sabres-lasers.
Il perçut que le sélonien se braquait instinctivement, une corde sensible avait été remuée.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que nous détenons ce genre d’armes ?
- J’ai surpris un appel d’offres qui circulait à ce propos, lorsque je suis arrivé sur Corellia. J’aime collectionner ce qui sort de l’ordinaire et j’ai les moyens de payer.
- J’espère que ce n’est pas au-dessus de vos moyens.
Il se détendait et n’avait pas cherché à nier. Ce n’était pas une preuve suffisante qu’il appartienne aux Afarathu. Mais il les connaissait.
- Pouvez-me montrer ?
- Pouvez-vous payer ? Insista le sélonien.
- Je suis quelqu’un de prudent. Mais si nous tombons d’accord sur le montant, vous pourriez être agréablement surpris.
La cupidité l’emporta et le marchand fit un signe à son droïde protocolaire. Ce dernier s’éclipsa avant de revenir avec un coffret. Il le donna à son propriétaire, qui le congédia d’un geste de la main.
Il l’ouvrit et Keiran se pencha pour étudier ce qu’il contenait. Il retint ses émotions, surprenant le reflet de quatre crosses de sabres-laser, impeccablement nettoyées et alignées en ordre parfait. Il savait à qui chacun d’eux appartenait.
Il leur rendrait justice, en Jedi.
- Nous prenons soin de notre marchandise, bien plus de celles qui ont une grande valeur.
- C’est tout à votre honneur, trancha la voix de Keiran qu’il s’efforça de ne pas rendre plus glaciale qu’il ne le souhaitait.
Il demanda de les empoigner, ce que le sélonien autorisa. Ses doigts se posèrent sur les poignées métalliques, les effleurant, les caressant. Sur chaque arme, il ressentit la trace de l’essence de leur détenteur.
Il se souvint maintenant d’eux, de leurs entraînements, des séquences, des mouvements fluides et précis, en harmonie avec la Force qu’ils avaient rejoint à jamais. Il n’oublierait jamais les conversations, les débats sur l’usage de la Force et d’autres domaines. Et il souriait lorsque ses pensées furent traversées par les piques de sarcasme qu’ils s’envoyaient.
- Ils sont en état de fonctionner, je suppose ?
- Bien sûr, mais ils doivent être maniés avec précaution.
- Je vous crois sans peine.
L’ironie de Keiran échappa au sélonien. Il serra le poing autour de la crosse d’un des sabre, le brandit puis l’activa. Une lame jaune se déplia dans un crépitement, fascinant le sélonien qui la fixait avec avidité.
- Cette arme appartenait à Silena Tales, une grande amie et une Jedi prometteuse. Elle l’avait forgé de ses propres mains, y instillant sa bonté et sa volonté. Elle souhaitait protéger et servir Corellia, son peuple et sa famille. Elle aurait donné sa vie sans hésiter, pour nous tous.
Il mit tout à coup la lame ardente, en travers de la gorge du sélonien.
- J’ai vu son corps, les entailles de crocs, de griffes et de vibrolames qui l’ont souillé. Vous l’avez dépecé comme de la viande. Nous avons caché ses blessures à sa famille lors de ses funérailles mais nous nous sommes jurés de rendre justice.
Son regard avait acquis la dureté du duracier.
- Maintenant, vous allez avouer tout ce que vous savez sur les Afarathu car j’ai l’intention de mettre fin à leur règne de terreur.
Le sélonien retroussa les babines, dévoilant ses crocs. Guère impressionné par la vindicte de Keiran Halcyon.
- Puisque vous avez eu la courtoisie de tomber le masque, Jedi, permettez-moi de faire de même.
Le danger électrisa les sens du corellien, le forçant à se tourner vers le droïde protocolaire. L’automate brandissait un blaster dans sa direction, ses photorécepteurs reflétant une certaine confusion, comme si cela était contre sa volonté.
- Monsieur, je suis si navré. C’est contre ma programmation, je vous assure !
Le sélonien leva le poing gauche dans lequel il détenait un appareil de contrôle. Keiran bondit sur le côté pour bloquer le trait ardent avec la lame jaune. Ce qui l’exposa à l’attaque du non humain, qui fouetta l’air de sa queue.
Le corellien fut percuté et propulsé contre les étagères qui explosèrent sous son poids, faisant valser tout ce qu’elles contenaient. Il perdit au passage le sabre-laser de Tales, à la grande satisfaction du sélonien qui proclama :
- Vous n’êtes pas le premier Jedi que nous tuerons.
Le non humain exhiba à son tour, un blaster. Ce dernier vit tout à coup les autres étagères onduler puis se briser les unes sur les autres. Ce spectacle monopolisa son attention, le figeant sur place jusqu’à ce qu’une lame argentée ne se matérialisa et ne trancha l’affût de son arme. Il recula précipitamment, tenu en respect par Keiran.
Le sélonien cligna des paupières puis s’aperçut que les étagères détruites les unes sur les autres… étaient en fait intactes.
- Qu’est-ce que…
- La Force est une alliée puissante, expliqua Keiran en souriant car il avait usé d’une de ses fameuses illusions.
L’Afarathu démasqué ne parut pas plus décontenancé que ça. Il gardait la foi dans son idéologie férocement fanatique.
- Un joli tour de sorcellerie, Jedi. Mais cela ne suffira pas à nous arrêter.
Avec une vitesse prodigieuse, il agrippa Keiran par la tunique avec ses griffes, le souleva puis le jeta sur les étagères qui furent cette fois brisées pour de bon. Le temps que le corellien retrouve ses esprits, l’Afarathu s’était enfui.
Le droïde protocolaire continuait de braquer son blaster sur le Jedi.
- Ce n’est pas ma faute, je vous assure ! Ma programmation a été corrompue !
Il pressa la détente et Keiran le mit définitivement hors service en lui renvoyant le tir dans le front. Puis il se précipita dehors, tournant la tête dans toutes les directions. Il avait perdu de vue l’Afarathu.
Fie-toi à ton instinct, Keiran. Que dois-tu faire ?Il saisit son comlink, tout en continuant de brandir sa lame argentée.
- Alan ?
- Maître Halcyon, vous allez bien ?
- J’ai débusqué un Afarathu mais il m’a échappé. Aide-moi à le retrouver.
Un court silence succéda à la demande. Alan consultait les scanners à bord de la navette d’assaut de la CorSec, quelque part là-haut.
- Il fuit vers l’Est.
- Merci, padawan. Suivez-moi et soyez prêts à intervenir.
- Il faut que je vous avertisse que…
Keiran coupa la communication avant que l’adolescent ne puisse poursuivre. Il prit la direction de l’Est, à grandes enjambées. Il invoqua la Force qui circula dans son corps, conférant à ses jambes plus d’énergie et d’endurance.
Tout le monde s’écarta devant la lame argentée vrombissante qu’il ne cessait de tenir à la main.
- Laissez passer ! Intimait-il aux moins rapides.
Au-dessus de lui, les navettes d’assaut de la CorSec planaient, se détachant des couloirs aériens pour le suivre à la trace.
Keiran ne ralentit pas, continuant de crier pour s’ouvrir un passage à travers la foule de clients qui se concentraient autour des étal, attirés par les harangues des marchands locaux. Il distingua finalement la silhouette du sélonien, sur lequel il gagnait du terrain. La créature pivota et le repéra.
Sa détermination inflexible circulait dans les courants de la Force.
Il dégaina de sa manche un autre blaster, qu’il s’empressa d’utiliser contre le Jedi. Les traits ionisés filèrent sans ne viser aucun autre objectif, que de forcer le corellien à se mettre à couvert. Ce que celui-ci se résigna à faire, après avoir paré plusieurs tirs avec sa lame argentée, qu’il maniait avec grâce.
Il se réfugia derrière un conteneur, entendant les cris des passants qui s’égaillaient sous les rafales de l’Afarathu. Ce dernier se moquait éperdument des dommages collatéraux et c’est ainsi que Keiran surprit une mirialan s’écrouler, touchée mortellement par des tirs mortels.
Il devint plus d’autant déterminé à mettre un terme à la menace des Afarathu. Il devait les arrêter sans tarder.
Lorsque les tirs cessèrent, Keiran comprit qu’il s’était enfui à nouveau. Hors de question de le laisser reprendre de l’avance. Il rattrapa le non humain, sortant du Grand Marché, pour aboutir à un dédales de ruelles étroites où même une motospeeder pouvait à peine se faufiler. À chaque angle de mur, sa proie se retournait pour le harceler.
Imperturbable, Keiran s’appliquait à dévier chaque tir et ce petit jeu se poursuivit, jusqu’à ce qu’il accula le sélonien dans une impasse qui se trouvait une grande place urbaine circulaire. Ce dernier pivota pour lui faire face, baissant son blaster.
Les civils qui traversaient la place, fuirent immédiatement lorsque le Jedi pointa sa lame argentée vers le sélonien.
- C’est terminé, Afarathu.
Encore une fois, le non humain conservait sa sérénité.
- Oui, Jedi, c’est terminé. Pour vous.
Le corellien perçut leur présence avant qu’ils ne surgissent en nombre. Trois rues débouchaient sur la place et elles se remplirent rapidement de d’autres Afarathu qui se déployaient ensuite pour encercler le Jedi.
Tous arboraient sur leur poitrine, le sinistre médaillon qui représentait l’emblème de leur organisation. Une sélonienne qui brandissait une vibroépée s’avança pour interpeller l’Afarathu.
- Nous répondons à ton appel, Ghavenn.
Ghavenn. Le terme qui signifiait lieutenant dans l’organisation terroriste. Keiran réalisa qui il avait démasqué et il se détendit en pensant à l’occasion unique de mettre un terme définitif à leurs activités.
La cellule qu’il cherchait à démanteler, s’était entièrement mobilisée. Tous les œufs pourris étaient-ils réunis enfin dans le même panier ? Les séloniens savouraient de constater une proie si prestigieuse, tombée entre les mains.
- Vous mourez comme les autres Jedi qui nous ont défié, le prévint le Ghavenn des Afarathu. Nous prendrons soin de votre sabre-laser et le vendrons à la personne qui en sera le plus digne.
- Vous ne trouverez jamais d’acheteur ni digne ni doué, répliqua Keiran.
Il se plongea dans les courants de la Force avant que la sélonienne ne s’élança pour abattre sa vibroépée sur son crâne. Il ne bougea pas lorsqu’il reçut le coup fatal, la non humaine le vit s’affaisser sur le sol.
Elle grogna de satisfaction, se tournant vers ses complices. Mais lorsqu’elle voulut contempler le cadavre ensanglanté, celui-ci avait disparu… sans laisser la moindre trace de sang. Elle ne comprit pas ce qui s’était passé, jusqu’à ce qu’une lame argentée ne la transperça entre les omoplates et ne poussa de sa poitrine.
Il avait crée une puissante illusion de lui-même avant de passer dans son dos. Ses congénères assistèrent à sa mort avant que Keiran ne les tança :
- Posez vos armes et rendez-vous. La CorSec sera bientôt là.
Le Ghavenn dirigea le blaster vers lui, la mine furieuse.
- Ne vous laissez pas avoir par ces tours de magie, tuez-le !
Il crispa la griffe sur la détente mais Keiran rabattit sèchement la lame ardente devant sa poitrine, déviant le tir vers l’un des séloniens. Le non humain rugit de douleur, touché au flanc, poussant les siens à l’action.
La mêlée devint très confuse, les Afarathu s’élançant sur le Jedi corellien qui agita son sabre en tout sens, tout en se servant de ses illusions. Il s’appliquait à dévier ou à bloquer les tirs de blaster, tout en semant le désordre dans l’esprit de ses ennemis.
Alors que des Afarathu succombaient sous la lame argentée du Jedi, d’autres croyaient affronter des créatures effrayantes qui les paralysaient de terreur. Le Ghavenn vit ainsi certains de ses congénères, viser ou attaquer ce qui n’existait pas.
- Non, ce n’est pas réel ! Il vous manipule !
Il tempêtait dans son dialecte, sa rage perturbant les courants de la Force. Certains séloniens, abusés par les illusions, sursautèrent, réveillés par les cris de leur lieutenant. Mais le temps qu’ils convergent de nouveau vers leur cible, le corellien éclaircissait leurs rangs.
Au bout de quelques minutes, les Afarathu prirent conscience de leurs pertes et hésitèrent à poursuivre leur assaut.
En signe d’apaisement, Keiran baissa son sabre vers le sol tout en demeurant ferme.
- Il est inutile qu’il y ait d’autres morts, fit-il au Ghavenn.
Le lieutenant des Afarathu pointa son arme vers lui.
- Nous mourrons avec notre cause s’il le faut et vous ne saurez rien de ce que nous possédons de plus précieux.
Il était hors de portée du sabre de Keiran, ce dernier n’avait aucune chance de l’atteindre. Il pouvait le tuer, si les autres séloniens avaient la même idée que lui.
Ils n’avaient qu’à tous presser la détente en même temps, le Jedi ne pourrait pas tout bloquer. Le corellien avait deviné leur intention. Discrètement, il glissa l’index sur le deuxième bouton qui saillait la crosse de son arme, juste en dessous du bouton d’activation.
La lame argentée qui mesurait un mètre trente, s’allongea subitement pour atteindre trois mètres et fouetta tout à coup l’air, lorsque le corellien pivota sur lui-même en un tour complet, brisant les blasters des séloniens par le milieu.
Le Ghavenn eut moins de chance car l’épée emporta son poignet. La créature beugla de douleur, serrant le moignon dans sa main gauche.
- C’est votre choix, lui déclara Keiran.
À cet instant, les navettes d’assaut de la CorSec apparurent au-dessus d’eux, leurs moteurs ioniques rugissant de plus belle tandis que les vaisseaux se stabilisaient. Les écoutilles furent déverrouillées, laissant les Jedi corelliens dans leurs habits verts traditionnels et les soldats corelliens, intervenir.
Les utilisateurs de la Force au nombre de six, atterrirent aux côtés de Keiran tandis que les fantassins à l’aide de jetpacks, se réceptionnèrent derrière les Afarathu pour leur couper toute possibilité de fuite, braquant leur fusil blaster et leur intimant de se rendre.
Ce que les séloniens fanatiques refusèrent.
Des combats au corps à corps s’engagèrent immédiatement, les soldats corelliens ouvrant le feu à bout portant sur les terroristes décidés à se battre jusqu’à la mort. Les Jedi regroupés autour de Keiran, formèrent un cercle autour de lui.
Un jeune garçon blond portant la tresse des padawans, le flanqua à gauche, brandissant une lame verte émeraude, assisté d’une sélonienne à la lame bleue.
- Content de vous revoir, maître Halcyon ! S’écria Alan Tissan.
- Moi de même, padawan. Salutations, Tal’etha.
- Keiran, répondit la sélonienne.
Eux et les autres Jedi se contentèrent de renvoyer les tirs de blaster et de repousser les séloniens loin d’eux, se contentant de tenir leur position. Les Afarathu défendirent chèrement leur peau face aux unités de la CorSec.
Une sélonienne mit à terre deux fantassins dont elle déchiqueta l’armure puis la poitrine à coups de griffes. Les cris de ses victimes retentirent avant que d’autres soldats n’intervinrent. La sélonienne se redressa au-dessus des cadavres, et son torse fut noirci par les impacts fumants des tirs de fusil blaster.
Elle ne mourut pas tout de suite et elle parvint à attraper le bras d’un fantassin qu’elle arracha d’un coup sec de l’épaule. Le sang du corellien gicla du moignon, alors que la sélonienne s’écroula enfin, hors de combat.
La violence de cette scène et d’autres semblables, choqua le jeune Alan, le laissant paralysé.
- Padawan, concentre-toi ! Lui lança Keiran.
Sa lame argentée absorba un tir mortel, destiné au garçon.
- Oui, maître !
Tal’etha ordonna aux trois autres Jedi de soutenir les fantassins de la CorSec. Alan voulut les suivre mais la Jedi sélonienne le retint.
- Tu restes avec nous, padawan.
- Oui, maître Tal’etha.
L’adolescent invoqua la Force, la canalisant en une puissante vague qui renversa les Afarathu les plus proches de lui.
- Bien joué, Alan, le félicita son mentor.
L’issue de la bataille avec les Afarathu devint de plus en plus certaine. D’autres navettes d’assaut apparurent au-dessus des combats de rue, déversant d’autres Jedi et des policiers lourdement armés et protégés.
Les séloniens succombèrent un à un, sans demander grâce. Après vingts minutes, il ne restait plus que le Ghavenn mutilé debout qui commenta brièvement à Keiran, en guise défi :
- Ils sont morts avec honneur, en martyrs.
- Rendez-vous, lui proposa encore une fois le Jedi.
Le lieutenant sélonien esquissa un sourire empli de joie, entrevoyant une nouvelle vie après celle qu’il avait connue jusque-là. Dans son poing valide, le reflet d’une sphère métallique étincela.
- Attention ! Cria Tal’etha.
- Vous m’accompagnerez dans mon dernier voyage, Jedi.
Dans un ultime élan suicidaire, le non humain se jeta sur les trois utilisateurs de la Force, après avoir activé le détonateur thermique dans sa main. Il ne le lâcha pas, souhaitant se sacrifier pour une cause perdue.
La sélonienne entoura ses bras puissants autour de la frêle silhouette de Alan, pour le protéger tandis que Keiran se précipita à la rencontre du terroriste. Il s’accrocha à lui et invoqua la Force. Son esprit toucha l’engin pyrotechnique, à l’instant où celui-ci explosa.
- Maître ! S’écria son élève.
Une nova naquit entre Keiran et l’Afarathu, avant que la décharge d’énergie ne fut absorbée par les paumes du corellien, emmagasinée puis relâchée vers le Ghavenn qui fut dissous en moins d’une fraction de seconde, cellule après cellule, par l’onde de choc renvoyée par le Jedi.
Lorsque tout fut terminé, tous constatèrent que Keiran se tenait debout et indemne. Quant à l’Afarathu, il ne restait plus rien d’autre qu’un tas de cendres fumantes.
Voilà, j'espère que cela vous a plu !
Allez, à la prochaine

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