Xendor a écrit:Justement, parlons-en de l'industrie de la musique.
Le marché français actuel de la musique numérique est
très loin devant les ventes physiques, le marché numérique de la musique est également loin, très très loin, 10 fois plus loin (au sens propre)
derrière les ventes physiques d'il y a à peine 20 ans. C'est un effondrement, il n'y a pas eu de transfert de marché comme on l'entend souvent dans des discussions légères. On peut aussi se demander si c'était normal qu'un Elvis ou un Michael Jackson deviennent à ce point riches à leurs époques alors qu'en 2012 un chanteur-humoriste (Gangnam Style) est capable de faire jusqu'à aujourd'hui 3,5 Milliards de vues sur une seule vidéo YouTube (il faudrait compter le cumul pour être encore plus proche dans la comparaison des proportions). Sa fortune tourne autour de 50 millions de dollars... (un pourboire pour Michael Jackson).
D'abord, je crois que tes chiffres sont faux.
Le marché est aujourd'hui à un peu plus de 40 % de celui de 2002 (année record), et il progresse (
http://snepmusique.com/wp-content/uploa ... ionWEB.pdf).
C'est certes beaucoup moins, mais c'est pas non plus 10 %, et la tendance est à la hausse et n'a aucune raison de ne pas le rester, les gens s'abonnent de plus en plus.
Ensuite, comparer les revenus respectifs d'Elvis, Michael Jackson et Psy, je regrette, mais ça n'a pas vraiment de sens.
Elvis et Michael Jackson sont deux des musiciens ayant eu le plus de succès à leur époque, parmi les plus influents de l'ère moderne, qui ont chacun une carrière de deux décennies, une palanquée de tubes et des millions de fans 10 et 40 ans après leur mort. Psy est un mec qui a fait le buzz sur Internet y'a 10 ans avec une unique chanson kitchou.
Pour prendre de vrais points de comparaison, il faudrait aller chercher du côté de Taylor Swift ou de RIhanna, qui ne sont pas vraimen tà plaindre avec respectivement 360 et 600 millions de dollars de fortune estimée...
Enfin, et en toute hypothèse, comparer le marché de la musique démat et celui de la production audiovisuelle n'a pas vraiment de sens de toute manière.
Le premier est né dans la douleur et est porté par des boites (Spotify, Deezer, Apple...) qui ne sont pas de producteurs de contenus et ne se battent donc par sur des catalogues qui sont sensiblement identiques, mais sur ce qu'il y a autour (interface, algorithmes de recommandation, fonctionnalités, playlists...). La raison pour laquelle ça marche, c'est que n'importe quelle plate-forme permet d'accéder à toute la musique de la planète, pour un prix annuel qui n'est pas foncièrement éloigné en terme de valeur à ce que les gens consacraient avant à la musique. Chez Deezer par exemple, pour 180 euros par an, 6 membres d'une même famille ont accès à 50 millions de titres... Comparé à ce que chacun achetait avant en CD, je pense que financièrement beaucoup s'y retrouvent, pour un service supérieur.
Le second est porté par les producteurs de contenu qui cherchent à capter encore davantage de valeur en misant sur leurs exclus. La raison pour laquelle ça ne marchera pas en l'état de ce qui est proposé en ce moment, c'est que la fragmentation du catalogue imposerait au public de s'abonner à 10 services. C'est intenable.