J’ai lu The Heart of the Jedi, et c’était bien.
PrologueEcrit pour sortir en 1992 et annulé,
The Heart of the Jedi est un roman qui nous est finalement parvenu via le net grâce à son auteur qui a décidé d’y publier toute l’histoire récemment, et à
SWU qui nous a tenus informés de la chose.
Un roman gratos de l’ère Bantham alors que l’
UE Legend a été clôturé, de base ça fait plaisir.
Disons-le d’entrée de jeu : on sent très nettement qu’on EST dans l’ère Bantham. Avec un gros H de bantha. La qualité d’écriture, très directe, la reprise des personnages et des espèces connus, le parfum d’aventure du post
ROTJ…
Pour ceux qui ont connu cette période, ça va leur faire un curieux retour en arrière.
Pour des nouveaux lecteurs… Je sais pas pourquoi ils iraient lire ça mais ils vont trouver ça… intéressant.
Un mot sur la forme……avant d’aller au cœur du sujet : le tout est très très basique, et l’écriture va au plus simple : on a l’impression de regarder un film, et l’auteur ne prend parfois même pas la peine de sauter une ligne lorsqu’il passe d’une focalisation à une autre, à la manière d’un film changeant simplement de plan. Déstabilisant j’ai trouvé de prime abord mais du coup hyper facile à lire.
Voici un donc un simple avis en forme de mini-résumé. Je mets pas de balises spoilers parce que le roman a été écrit il y a 23 ans (

). C’est pas spoilerisant à fond sur les révélations mais je parle de la quasi-totalité de l’intrigue. Je préviens.
Les seuls trucs spoilés en rouge concernent
TFA !
I - Un livre sur Luke Nous voilà ainsi 5 ans après le Retour du Jedi. Luke Han et Leia sont toujours là pour lutter contre les derniers impériaux. La majeure partie du roman tourne autour de Luke, se questionnant dès le début sur le pourquoi de la guerre, quel est le rôle d’un Jedi, que va-t-il faire de sa vie.
Déjà dans l’idée je trouve ça hyper BIEN. On sent que Luke n’a plus le fardeau de devoir faire tomber Vador et l’Empire, il a tout ce qu’il faut pour devenir un Jedi. Au lieu que le roman lui fasse tomber une nouvelle menace sur le coin de la gueule, il met Luke face à ce constat : il a fait tout ce qu’il avait à faire. Et le personnage se dit avec nous « et maintenant ? »
Luke en a en effet marre de tuer pour rien, de la guerre. En ce sens il est très Jacenien, on sent qu’il veut trouver un moyen de ne plus se livrer à ce gâchis.
Ça tombe bien, parce que la situation vient à changer : une trêve entre la Nouvelle République et l’Empire voit le jour
(tiens, ça me rappelle le background d’un film que j’ai vu au ciné récemment).Pas mal comme idée. Du coup, Luke en profite pour partir en retraite, se livrer à une introspection en solo avec R2 et son X-Wing comme au bon vieux temps. Et tout naturellement il va sur… Tatooïne !
Comme dit plus haut sur le topic on a une partie du roman en forme de prototype du Fantôme de Tatooïne de Troy Denning (qui lui a bien été publié).
Et c’est vraiment sympa : Luke retourne littéralement dans son enfance perdue. Il découvre la ferme dévastée et sans vie, tient une dernière fois sa maquette désormais cassée de Skyhopper T-16 entre ses mains avant de jeter un dernier regard à tout ça… Ces passages sont assez savoureux, faciles, mais c’est bien pour ça que je lis du
SW, pour me faire plaisir.
Ce tour des lieux continuera avec la maison de Ben, d’où va partir l’intrigue du bouquin : Luke est en quête de réponses sur son identité et la voie à suivre, et Ben via la Force lui révèle qu’il existe un endroit, The Heart of the Jedi, qui abrite un légendaire sanctuaire Jedi, endroit qui peut lui donner toutes ces réponses.
Commence alors une suite de péripéties dans cette quête,
de la visite aux hommes des sables à celle de Mos Eisley,
pour décoller de Tatooine et se retrouver sauvé par un Ewok aux commandes d’un vaisseau ferrailleur,
qui l’emmènera jusqu’à son but qui se trouve dans les Régions Inconnues,
où Luke rencontrera une communauté de forceux pacifistes qui l’aideront à toucher au but,
avant de se confronter dans un grand final avec les impériaux.
Oui, n'en doutons plus, on est dans du BantHam pur et dur.
II – Han et Leia, et Chewie, et C3-PO Quid de Han et Leia ? Ils embarquent dans le Faucon avec Chewie et C3-PO pour aller rencontrer les sénateurs impériaux souhaitant signer la paix au nom de l’Empire. Forcément tout cela va se casser la tronche, parce qu’un méchant amiral impérial ne veut pas de cette paix, et va mettre fin à ce début de trêve.
J’ai fini le livre hier et je me souviens même plus du nom de ce méchant. C’est pour dire à quel point il n’est réduit qu’à sa fonction : celui de l’empêcheur de tourner en rond, qui veut abattre les héros. Rien de plus. Le livre là-dessus fait le minimum syndical, ce personnage est la quintessence de l’Impérial qui veut le pouvoir pour lui et régner sur l’Empire, avec sa petite flotte de Destroyers. C’est tout.
Originalité toutefois, il prend connaissance de ce Heart of the Jedi et va tout faire pour retrouver Luke et arriver avant lui pour s’approprier le pouvoir de la Force que recèlerait ce lieu…
En gros le livre devient pour tous les personnages une course contre la montre pour trouver Luke qui est parti s’exiler sans laisser de traces ou presque
(tiens, ça me rappelle un film que j’ai vu au ciné récemment).Le final est un énorme hommage à la fin d’Indiana Jones et la dernière croisade. Pas un remake, mais presque
(tiens, ça me rappelle un film que j’ai vu au ciné récemment).J’en dirai pas plus sur la fin donc, si ce n’est que Luke trouve la réponse qu’il cherchait.
Ah ah vous aimeriez bien savoir quand même hein ? HEIN ?
III – Je n’ai pas de « III ».CONCLUSIONQue retenir de ce livre ? Qu’il aurait tout à fait eu sa place dans les suites bantamiennes du post-ROTJ. Les personnages ont tous leurs caractérisations trilogiques de base, on a une quête pour Luke avec un truc Jedi magique qu’il faut trouver, et un impérial qui veut la galaxie pour lui et qui donne du fil à retordre à Han et Leia.
Rien de nouveau sous le soleil donc. Et c’est TANT MIEUX.
The Heart of the Jedi recèle également des sous-intrigues que j’ai tues (Luke se fait suivre par une présence mystérieuse, un de nos héros a droit à un lavage de cerveau et va devenir un traître malgré lui), qui donnent un peu de l’épaisseur à tout ça.
Mais si on s’en tient au cœur du livre, on pourrait tout à fait l’appeler
The Heart of the Bantam.
Et comme c'est une tradition, allons-y pour la note (qui prend en compte toute la portée nostalgique de la chose) :
72 %
« Vous pouvez échouer dans ce que vous ne voulez pas faire. Alors vous pourriez aussi bien tenter votre chance en faisant ce que vous aimez. » Jim Carrey