Star Wars : Empire

[Jagen Eripsa]

Coming Soon...

[Nicravin Ancien staffeur]

J'ai connu un Jagen Eripsa qui pour faire connaitre sa fic publiait trois chapitres par jour...
Maintenant il fait dans le teasing.

[Jagen Eripsa]

J'avais des chapitres en réserve, à l'époque, et huit mois d'écriture derrière moi...

[Darth Piejs Ancien staffeur]

Tiens ça me rappelle quelque chose
Je porte plainte pour Plagiat de lancement de fic

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Je porte plainte pour Plagiat de lancement de fic

Attendu que pour constituer le délit de plagiat, il doit être prouvé que l'invention possède un caractère original et qu'elle ne doit pas couler de source pour un homme de métier ;

Attendu que l'accusation du Sieur Piejs s'oppose aux conclusions de notre expert Mitth'raw Nuruodo selon lesquelles ce procédé est commun dans cette branche d'activités et qu'il vient rapidement à l'esprit d'un auteur expérimenté ;

Par ces motifs, rejette le pourvoi formé par Darth Piejs.

[Jagen Eripsa]

Piejsjounet en section fan-fics ! Ça faisait longtemps !

J'avoue, je me suis inspiré de toi... Mais bon, il n'y a aucun honte à s'inspirer des meilleurs

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Jagen, si un jour tu as des soucis juridiques, je ne serais pas ton avocat

[Jagen Eripsa]

Rhoo, faut bien que je le caresse dans le sens du poil pour qu'il nous écrive le tome 2 des Mémoires de Darth Piejs

[Darth Piejs Ancien staffeur]

Pour tous les posts depuis le mien.

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Et voilà, dès que Piejs revient, ça floode, comme par hasard...

[Jagen Eripsa]

Ce retour signifie-t-il que tu vas te mettre à la publication du tome 2 ?

[Nicravin Ancien staffeur]

Ce retour signifie-t-il que tu vas te mettre à la publication du tome 2 ?

Faudrait d'abord qu'il se mette à l'écrire.
Sinon, pour ceux qui ne savent pas - pas comme moi - elle raconte quoi cette histoire ?

[Jagen Eripsa]

Eh bien, c'est très simple...

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C'est l'histoire d'un jeune cadet de l'Académie Navale d'Anaxes qui... Hé, vous espériez pas que je me mette à tout raconter, hein ?

[Jagen Eripsa]

Et voilà le début tant attendu !!!


Prologue

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« Le sang appelle le sang. »

William Shakespeare, Macbeth.

Anaxes, Domaine Barton, 20 BBY.

Un son strident, qui n’était pas celui si familier de son réveil, réveilla Leight au beau milieu de la nuit. Émergeant des brumes du sommeil, il regarda autour de lui, cherchant la source de cette perturbation. N’ayant rien vu, une idée lui vint à l’esprit, une idée horrifiante, à n’en pas douter. Il se précipita vers la fenêtre, tournant son regard vers la gigantesque Citadelle d’Anaxes, perchée sur les hauteurs qui surplombaient le domaine familial, dans les collines de Sirpar.
L’édifice, massif et impressionnant, l’était encore plus la nuit, un véritable mastodonte perdu dans la pénombre et éclairé par quelques projecteurs solitaires. Mais cette fois-ci, d’innombrables lumières étaient allumées, reflétant l’agitation de l’intérieur du bâtiment. Leight ne mit que quelques secondes à comprendre ce qui se passait.
Attaque aérienne. Invasion.
Il se dirigea à grands pas vers son dressing, pour enfiler rapidement un de ses uniformes. En tant que cadet de la prestigieuse Académie d’Anaxes – aussi appelée Collège des Forces de Défenses Planétaires – il était de son devoir de prendre les armes dans de tels cas. Il avait longtemps espéré que la terrible Guerre des Clones, qui ravageait la galaxie depuis bientôt deux ans déjà, ne parviendrait pas jusqu’ici. Mais aujourd’hui, il lui fallait se faire une raison.
La Confédération attaquait Anaxes.
Alors qu’il boutonnait sa chemise, son droïde personnel, T-3PO – nommé ainsi en raison de ses carters en titane – entra dans la chambre. Bien qu’il ne puisse pas mouvoir son visage de métal, il réussit presque à prendre une mine paniquée.
- Monsieur, Monsieur !
- Calme-toi, 3P0, ordonna Leight. Et explique-moi ce qui se passe, par la même occasion.
- Une flotte séparatiste vient de sortit d’hyperespace, monsieur, elle semble s’en prendre à notre pauvre planète.
- Je m’en serais douté, répondit le jeune homme d’un ton sarcastique.
- Le doyen Harns a demandé à tous les cadets de se rendre à la Citadelle le plus vite possible, pour se préparer à riposter…
- Très bien. Fais avancer mon speeder, que je ne perde pas…
La porte de la chambre s’ouvrit une nouvelle fois à la volée, laissant entrer sa mère, Heyna, suivie de son jeune frère, Jace.
- Il paraît que ce n’est pas une attaque comme les autres, dit-elle d’un ton qui laissait percevoir toute son inquiétude.
- Maman, nous n’avons pas encore été attaqués, donc il ne s’agit évidemment pas…
- C’est Ningo, coupa-t-elle.
Le sang de Leight ne fit qu’un tour. Dua Ningo était l’un des plus importants officiers de la Confédération. Aux commandes de la Flotte Bulwark, il terrorisait l’espace républicain depuis près d’un mois, sans que quiconque ait pu l’arrêter… jusqu’à présent.
Empli d’une rage nouvelle, le jeune homme finit de mettre son uniforme et saisit son arme de fonction, un blaster DC-10 de poche, semblable à ceux de tous les autres cadets de l’Académie. Il embrassa sa mère et son frère, puis revint vers la première, et lui dit, en la regardant dans les yeux :
- Ningo paiera pour ce qu’il a fait à notre famille. La Confédération tout entière paiera.
Puis il sortit rapidement, sans laisser le temps à sa mère d’ajouter un mot. Il descendit le majestueux escalier central du manoir familial, traversa le hall d’entrée et sortit par la grande porte. Son speeder, comme prévu, l’attendait en contrebas des cinq marches du parvis de la maison. T-3PO, connecté comme tous les autres droïdes du domaine à l’ordinateur central, n’avait même pas eu à quitter la chambre de Leight pour transmettre les ordres. Le jeune homme sauta à bord et prit les commandes. L’appareil était un Incom C-25, dérivé civil quadriplace de la célèbre série T destinée au combat terrestre. L’une de ses particularités était sa polyvalence, puisque cet appareil pouvait aussi bien fonctionner en tant que landspeeder – comme à présent, à l’intérieur des riches domaines des collines de Sirpar – ou comme airspeeder, lorsque la vitesse était de mise. C’est cette fonctionnalité qu’utilisa Leight sitôt sorti des limites de la propriété de la famille Barton pour rallier plus vite la Citadelle d’Anaxes. Autour de lui, tout était étrangement calme. Seuls quelques bruits sourds, provoqués par les explosions dues aux salves des croiseurs en orbite, venaient troubler cette paix. On aurait cru à une soirée d’orage, comme cela arrivait de temps à autre sur cette planète tempérée. Mais les rares tirs séparatistes qui parvenaient à pénétrer le bouclier planétaire n’arrivaient pas à ne serait-ce qu’égaler la majesté, la beauté grandiose des éclairs.
L’approche de la Citadelle se fit sans problème. Vivant dans les collines de Sirpar, Leight jouissait d’un privilège particulier ; il n’avait jamais à franchir les défenses qui séparaient la zone d’influence du complexe du reste de la planète, et notamment de Pols Anaxes, la capitale. Il pût donc poser son speeder sans encombre aux portes de l’Académie, sur une des nombreuses plateformes réservées aux élèves. Il descendit et courut vers l’entrée du bâtiment, en état de siège.
Les gardes en faction étaient sur le pied de guerre, et ne le laissèrent entrer qu’après avoir vérifié l’intégralité de ses documents. C’est donc en retard qu’il arriva à la salle des affectations, où il eut la surprise de retrouver le doyen Harns et d’autres officiers en grande discussion.
- …pulvérisé la station E-39, expliqua l’un des hommes. Ces Bulwarks sont une plaie. Nos défenses automatisées nous lâcheront bientôt.
- C’est une situation fâcheuse, très fâcheuse, répliqua un autre, qui portait le grade d’amiral.
- Amiral Holt, vous savez tout comme moi que nous avons d’autres…
Il s’interrompit en voyant Leight entrer. Celui-ci se mit au garde-à-vous et déclina son identité.
- Vous êtes le fils de Theran ? demanda précipitamment l’amiral, en l’interrompant.
- En effet, répondit Leight, légèrement déstabilisé.
- C’est rassurant de voir que certaines familles, malgré les avanies subies, ne perdront jamais leur foi en la Marine, dit-il d’une voix forte en s’adressant à l’assemblée.
- Vous tombez bien, Leight, déclara Harns. Allez donc à la batterie A-76, et dites aux artilleurs en poste de venir avec vous.
- Sauf votre respect, monsieur, dit le jeune homme, je ne fais pas partie des apprentis-officiers canonniers.
- Je le sais bien, grommela le doyen, mais vous servirez d’officier de liaison. Une fois que vous aurez récupéré Pohn et Antilles, vous rejoindrez la salle H-1. Compris ?
- Oui, doyen, répondit Leight en saluant.
Il ressortit aussi vite qu’il était entré, n’apercevant même pas le regard à la fois curieux et amusé que l’amiral Holt fixait sur lui. Totalement occupé par sa tâche, il ne s’intéressa même pas aux groupes de soldats qui passaient épisodiquement près de lui pour rejoindre leurs postes, ni même aux convois médicaux qui transportaient les blessés vers les blocs infirmiers, situés dans les sous-sols du complexe. En vérité, il cherchait avant tout à se rappeler la localisation précise de ces deux salles. Il n’y était jamais allé ; mais, de toute façon, il doutait que quiconque – à l’exception du doyen Harns ou de quelques vieux professeurs – ait jamais visité l’intégralité de la Citadelle.
Lorsqu’il parvint enfin à trouver la salle A-76, perdue à l’extrémité de l’aile Est, il dut faire face à un nouveau problème.
Elle était en ruines.
Deux des quatre murs – probablement ceux qui hébergeaient les tourelles des artilleurs avaient été purement et simplement détruits par une des salves séparatistes.
- Mettez-vous à couvert ! cria une voix derrière lui.
Il obéit instinctivement, comme il avait été entraîné à le faire. D’autres tirs provenant de l’orbite frappèrent le bâtiment à proximité, jetant Leight à terre. En se relevant, avec seulement quelques égratignures, il se tourna vers l’homme qui l’avait averti, vit qu’il n’était pas seul, et comprit de qui il s’agissait.
- Vous êtes les artilleurs de cette station, déclara-t-il en les fixant.
- Je suis Kenth Antilles, se présenta son sauveur, et voici Lyan Pohn, ajouta-t-il en désignant son coéquipier. La batterie a été mise hors de combat il y a dix minutes environ. Nous essayons depuis de sortir, mais le panneau de contrôle était hors-service. Échange de bons procédés, donc.
- Peut-être. J’ai des ordres à vous transmettre, en tout cas. Le doyen Harns vous réaffecte à la station H-1.
L’artilleur lança un regard qui en disait long à son collègue, puis tourna à nouveau la tête vers Leight.
- Dans ce cas, ne perdons pas de temps.
Ils sortirent de la salle et verrouillèrent la porte derrière eux pour éviter toute mauvaise surprise. Avec soulagement, Leight vit que les deux artilleurs connaissaient le chemin menant à la salle H-1. Lui-même n’avait pas réussi à la localiser, en dépit d’une consultation du plan enregistré sur son datapad. Il fut néanmoins surpris de voir Kenth et Lyan le conduire vers le cœur du bâtiment, et non sur ses flancs comme il s’y était attendu.
De l’extérieur, rien ne distinguait la salle H-1, et Leight ne comprit même pas qu’ils étaient arrivés avant de voir le numéro sur la porte. Mais à l’intérieur…. À l’intérieur, c’était un endroit pour le moins étrange. Le centre de la salle était occupé par un gouffre circulaire qui semblait mener droit aux entrailles de la planète, et le plafond transpercé semblait donner sur les hauteurs de la Citadelle. Plusieurs postes de contrôle se trouvaient sur le mur opposé, surplombés par un gigantesque écran tactique animé en temps réel. Derrière les sièges qui desservaient les terminaux, un poste standard d’officier de liaison, avec les habituels transmetteurs d’ordres et les projecteurs holographiques, surplombait l’ensemble des opérations. Le cœur emplit d’appréhension, Leight y grimpa tandis que les deux artilleurs se plaçaient sur les sièges.
- Nom d’un kath, pouvez-vous m’expliquer de quoi il s’agit ? s’exclama-t-il en voyant que les informations qui s’affichaient sur son poste étaient bien différentes de ce à quoi il pouvait s’attendre.
Les deux artilleurs échangèrent à nouveau un regard, cette fois-ci empli de scepticisme.
- Si le doyen vous a choisi, commença Pohn, c’est qu’il a confiance en vous… Vous vous trouvez dans la salle de contrôle d’un canon à hypervélocité.
Devant le mutisme de Leight, qui ne comprenait pas où l’artilleur voulait en venir, il poursuivit ses explications.
- Un canon à hypervélocité est une arme combinant à la fois les technologies laser et la balistique classique. Les salves sont composées de morceaux de métal enveloppés dans du plasma, ce qui leur permet de venir à bout de la plupart des boucliers.
- C’est un prototype, ajouta Kenth, il n’a pas encore…
Il fut coupé par un son qui provenait de la console holocom de la salle. Voyant que quelqu’un cherchait à les contacter, Leight autorisa l’appel. La silhouette minuscule du doyen Harns apparut sur la plateforme.
- Leight, mon garçon, vous êtes là ?
- Tout est paré, monsieur, j’attends vos ordres, répondit machinalement Barton.
- Très bien. Je vais vous donner les indications, même si la situation s’est légèrement compliquée…
Harns s’interrompit et baissa les yeux, comme s’il consultait son terminal tactique.
- Monsieur ? demanda Lyan, une pointe d’inquiétude dans la voix.
- Les forces des capitaines Screed et Dodonna sont arrivées, expliqua le vieil homme, et cela va compliquer nos propres manœuvres. Notre objectif, messieurs, c’est que Ningo n’en réchappe pas.
La silhouette se tourna vers Leight, dont le tempérament s’était embrasé à la seule écoute de ce nom.
- Voilà pourquoi je vous ai choisi, mon garçon. Je suis sûr que vous ferez tout pour mener à bien cet objectif.
- Avec plaisir, monsieur.
- Pohn, Antilles, je veux que ce Bulwark soit réduit en morceaux de duracier. Peu importe le nombre de dragueurs stellaires qu’il faudra pour ramasser les débris ensuite, c’est notre seul objectif aujourd’hui.
- Bien, doyen, répondirent les deux artilleurs.
- Je compte sur vous trois, conclut le vieil homme avant de disparaître.
Leight resta un instant pensif, les yeux fixés sur la console. Puis il releva la tête.
- Au boulot.

************

Croiseur Bulwark Unrepentant, en orbite au-dessus d’Anaxes.

- Il y a trop de vaisseaux… murmura nerveusement le capitaine Ningo.
Dunrell leva les yeux au ciel. Inutile de le rabâcher cent fois, nous sommes foutus. Les forces ennemies étaient supérieures en nombre et avaient l’avantage du terrain. Que fallait-il donc au sullustéen pour comprendre qu’il était temps de se retirer ?
- Capitaine, dit-il une énième fois, il est peut-être temps de battre en retraite… Le Comte Dooku préfèrera sûrement conserver ses vaisseaux et ses hommes que de les sacrifier inutilement.
Ningo balaya d’un revers de la main tous les arguments censés de l’homme. Buté comme un Hutt au moment de payer ses dettes, pensa Dunrell. Et inutile de chercher de soutien ailleurs sur le pont.
La plupart des autres membres d’équipage étaient des droïdes de combat, spécialement programmés pour opérer sur les fragiles ordinateurs du complexe de commandement. Seuls trois autres officiers respiraient, et ils appartenaient à la race des abridoniens. Et un peuple aussi porté sur l’honneur que celui d’Abridon ne pouvait supporter l’idée d’une fuite.
Agacé par tant d’aveuglement, Dunrell se concentra sur son terminal. Les données étaient mauvaises, très mauvaises. Oh, ils pouvaient toujours l’emporter, bien entendu. Mais il y avait deux conditions à cela : il fallait que leurs vaisseaux soient en bon état, et que Ningo mette au point une bonne stratégie.
Autant dire qu’ils avaient perdu.
Il maugréa une nouvelle fois. À quarante ans, il n’était que lieutenant, au service d’un sullustéen arrivé au-dessus de lui grâce à ses contacts. Et pourtant, c’était lui qui avait permis les victoires précédentes. Qui avait pointé du doigt les failles du blocus de Foerost ? Qui avait déchiffré la stratégie adverse et avait permis de prendre l’ennemi à revers sur Oskerian ? Qui avait contrôlé la flotte et gagné la bataille de Pyhruz II pendant que Ningo était dans sa cabine à cause de maux de tête ? C’était lui, et pourtant, il restait subordonné à Ningo.
Et cette tête de lard reste sourde à mes conseils…
- Capitaine, s’écria l’un des abridoniens, le Vainglorious est en mauvaise posture ! Ils demandent une aide de toute urgence !
- Dites-leur que nous arrivons, et manœuvrez l’Unrepentant de sorte que…
- C’est de la folie ! coupa Dunrell , affolé.
Ningo se tourna lentement vers lui.
- Lieutenant Sossian, vous êtes à bord de mon vaisseau, dit-il. Si cela ne vous plaît pas, je peux vous congédier dès maintenant !
Une secousse agita le vaisseau, manquant de projeter les deux officiers au plancher. L’un des abridoniens, accroché à son écran, commença à rechercher frénétiquement la cause de ces ennuis.
- C’est la flotte du capitaine Screed, monsieur ! Ils viennent droit sur nous !
Ningo resta pensif. Il jeta un coup d’œil aux abridoniens, puis se tourna vers Dunrell.
- Orientez tous les boucliers déflecteurs sur l’avant et les flancs. Nous allons passer à travers leur flotte pour atteindre la barrière de l’hyperespace.
Un souffle de joie balaya toutes les inquiétudes du cœur de Dunrell. La coque des Bulwarks était solide, et ils seraient bientôt hors de portée de la République. Nous pourrons regagner l’espace séparatiste, j’aurai peut-être une promotion… L’avenir s’annonce heureux et rad…
Une nouvelle secousse, bien plus forte que la précédente, malmena le vaisseau de part en part. Plusieurs terminaux explosèrent, jetant à terre les droïdes de combat qui y officiaient. La lumière s’éteignit un instant, avant de se rallumer.
- État de la situation, dit Ningo d’une voix faible.
- Nous avons perdu tous nos réacteurs, répondit l’opérateur, paniqué. Les boucliers sont toujours en état… Je ne comprends pas…
Dunrell, qui était tombé lors de l’explosion, se releva. Toute l’euphorie dans son cœur venait de s’envoler aussi vite qu’elle était arrivée. Il ne pensait plus qu’à une seule chose.
Ignorant les ordres impérieux de Ningo, il se précipita vers les quartiers des officiers.

************

- Le canon recharge, monsieur, dit Kenth en voyant l’impatience de son supérieur.
Plus vite… plus vite…
- Si nous ne les achevons pas rapidement, ils pourront s’enfuir.
- J’en doute, monsieur, répondit Lyan. Nous avons visé leurs réacteurs. Si cette arme est aussi efficace que prévu, ils ne peuvent plus avancer.
Leight acquiesça d’un air distrait, observant le compte à rebours. La recharge du canon prenait du temps, beaucoup de temps, et observer les chiffres défiler sur le compteur ne rendait l’attente que plus longue. Le stress qu’éprouvait le jeune homme était tel qu’il s’était mis à ronger compulsivement ses ongles, une mauvaise habitude qui lui était venue lors des examens.
Enfin, le cadran revint à zéro et les artilleurs se préparèrent pour le second tir.

************

La seconde explosion d’importance projeta une fois encore Dunrell à terre. Il l’avait presque pressenti, mais il courrait si vite qu’il n’avait pu envisager de s’arrêter à temps.
Il se releva, le cœur battant à toute allure et bénissant sa chance : il avait été projeté au pied de la porte qui menait à sa cabine. Il inséra à toute vitesse sa carte d’identification dans le lecteur et entra.
- Dun ? C’est toi ?
Voir sa femme échevelée ne fit qu’augmenter la tension de Dun. Elle qui était toujours si soignée, si pomponnée… Il s’apprêtait à lui répondre, à lui expliquer la situation, lorsque sa fille passa la tête par la porte de sa minuscule chambre.
Emmener sa famille n’était pas coutumier sur les vaisseaux de guerre, mais sur un croiseur occupé par plusieurs milliers droïdes et quelques vivants à peine, c’était beaucoup plus réalisable. C’est pour cette raison que Dunrell avait emmené son épouse et sa fille sur l’Unrepentant. Persuadé qu’ainsi il les mettrait à l’abri des représailles de la République, qui serait sans aucun doute furieuse de la fin du blocus de Foerost. Représailles qui n’avaient jamais eu lieu. Et, au final, il les avait menées dans un piège bien plus grand et bien plus mortel.
Pauvre de nous.
- Il faut aller aux capsules de sauvetage. Vite.

************

- Parés pour le troisième tir ?
- Non, monsieur.
Leight posa un regard inquiet sur l’homme.
- Nous n’avons pas de temps à perdre, Kenth. Ils avancent toujours.
- Mais ils sont trop proches de l’Airlionne, le vaisseau du capitaine Screed !
Un dilemme cornélien. D’un côté, il avait Screed, qui risquait d’être touché dans l’explosion. Et, de l’autre, il avait Ningo, visiblement prêt à battre en retraite.
Le choix ne fut pas long.
- Ouvrez le feu à mon commandement, dit-il d’une voix ferme. Le doyen Harns m’a confié une mission, et j’ai l’intention de la mener à bon terme.

************

Haletant comme jamais, Dunrell courait derrière sa femme, portant sa jeune fille, âgée de six ans, dans les bras. Elle n’a pas l’air de comprendre ce qui se passe, pensa-t-il avec une pointe de soulagement. Ils arrivaient presque aux capsules de sauvetage, ils pourraient bientôt…
La troisième explosion survint, le jetant à terre une nouvelle fois. Il sentit une douleur atroce, et crut un instant qu’il était mort, que le vaisseau avait explosé… Au moins, nous serons réunis.
Mais le son était toujours là, le son des alarmes du vaisseau, accompagné par les cris de terreur de son épouse et de sa fille.
Il ouvrit les yeux.
Elles étaient là, devant lui. La jeune enfant n’avait visiblement rien, mais elle cherchait à se cacher les yeux contre sa mère. Sa femme, en revanche, le regardait, d’un air horrifié, ses mains masquant sa bouche. C’est lorsqu’il essaya de se relever pour les rejoindre qu’il comprit ce qui les terrorisait tant.
Une partie de sa jambe manquait.
À ce moment précis, comme si le fait de voir la blessure, d’en prendre conscience, la rendait réelle, la douleur s’accentua, jusqu’à devenir difficilement supportable.
Les capsules de sauvetage. Il y a du matériel d’urgence dans les capsules de sauvetage. Je dois les atteindre.
Mais le vaisseau ne tiendra plus très longtemps. Je risque de les retarder.
- Courez. Courez vite aux capsules de sauvetage, dit-il en essayant de garder la maîtrise de sa voix.
- Non… Dun…
- Je vous y rejoins, ajouta-t-il sans trop y croire.

************

- Préparez-vous pour le coup final, ordonna Leight, comme transcendé par l’idée d’être si près du but.

************

J’y suis presque.
Encore quelques mètres…
Dunrell se trouvait à quelques mètres à peine du couloir des capsules de sauvetage. De là où il était, il pouvait voir les premiers sas. À vue d’œil, il restait trente mètres.
L’une des capsules se détacha du vaisseau. Elles y sont arrivées, se dit-il avec un soupir de soulagement.
Plus que vingt mètres. Sa jambe lui faisait horriblement mal, mais par miracle, il arrivait à garder connaissance. Le sol du couloir était couvert de sang. Un triste revêtement pour cet endroit. Habituellement, il aimait bien traîner dans ce couloir, évité par les droïdes de combat, où une vaste verrière donnait sur l’espace… Mais aujourd’hui, la vue d’Anaxes ne lui ferait aucun plaisir.
Dix mètres…
Un rayon blanc jaillit de la surface. Au même moment, la pointe d’un des nouveaux vaisseaux de guerre de la République apparut dans son champ de vision.
La secousse fut pire encore que ce qu’il imaginait. Une nouvelle fois, elle le projeta en avant.
Juste devant l’entrée des capsules de sauvetage.
Juste… un petit… effort…
Mais en sentant la température augmenter brutalement, il comprit qu’il n’y arriverait pas.
Et, en effet, moins d’une seconde plus tard, le mur de feu arriva.

************

Anaxes, Citadelle d’Anaxes, quelques heures plus tard.

Leight était en train de regarder par la fenêtre quand le doyen Harns entra. Le visage du vieil homme était rouge, et ses yeux cernés. Il n’avait pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures. Leight n’était guère plus reposé, mais cela lui importait peu. La réussite lui donnait des ailes.
- Alors ? demanda-t-il, sans se retourner.
- Il est toujours dans un état grave, répondit le doyen. Mais il n’est plus en danger de mort. Heureusement. La victoire aurait été bien amère si nous avions perdu le vainqueur.
- Le capitaine Screed n’a pas été décisif.
- Mais qu’est-ce qui vous a pris, Leight ? Pourquoi avez-vous donné cet ordre ?
Barton resta silencieux pendant un court instant.
- Et vous, monsieur ?
- Je vous demande pardon ? dit le doyen, interloqué.
- Vous m’avez dit de détruire Ningo à tout prix. Je l’ai fait. J’ai… obéi.
- Comment… ?
- Ont-ils détecté le canon ? Les senseurs de la Flotte ?
- Non. Et Bannidge n’a pas compris non plus ce qui se passait. Officiellement, c’est l’Airlionne qui est à l’origine de la destruction de l’Unrepentant.
- Bien. C’est dans votre intérêt de ne pas révéler la vérité.
- Vous osez me menacer ?
- Si je tombe, vous tombez, doyen. Souvenez-vous en.
Sans un mot de plus, Leight sortit du bureau du chef de l’Académie, persuadé que ce discours avait fait son petit effet. Mais cela lui importait peu, comparé à la froide joie qui l’envahissait. Il avait tué Dua Ningo, le commandant de la Flotte Bulwark, de ses propres mains. Il avait anéanti le meurtrier de tant de bons officiers de la République. Celui qui avait réduit en cendres le commandant du blocus de Foerost, Theran Barton.
Il avait vengé son père.

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Hmmm, ce que ça commence bien

Si j'ai bien compris, l'intrigue va faire fin de la Guerre des Clones / début de l'Empire, mais du point de vue d'officiers de la flotte ? Ça peut être très intéressant, à voir, en tout cas j'ai été très agréablement surpris par les références, on a donc le croiseur Bulwark que je connaissais par le jeu Rébellion (d'où il sortait exactement, celui-là, d'ailleurs ?), les Capitaines Screed et Dodonna, et le fameux canon à hypervélocité de Empire At War ! Mais ce qui m'a le plus plu dans ce prologue, c'est surtout le point de vue de l'officier Séparatiste, son décalage avec l'officier Loyaliste obsédé par sa vengeance, vraiment bon, ça donne une sacrée profondeur au passage !

Pour ce qui est de l'écriture, bah mince, t'as bien évolué, toi, c'est cent fois mieux que sur le premier tome des Chroniques ! Les phrases plus longues, plus travaillées, je prends !

Les personnages, il n'y a pas encore de gros développement jusque-là, donc on va attendre, mais j'ai dans l'idée que ça devrait être plutôt bien fait.

Beau boulot, je suis enthousiaste !

[Jagen Eripsa]

Attention, Leight Barton n'est pas encore officier, il n'est que cadet à l'Académie Navale d'Anaxes

Pour ce qui est de l'écriture, bah mince, t'as bien évolué, toi, c'est cent fois mieux que sur le premier tome des Chroniques ! Les phrases plus longues, plus travaillées, je prends !

C'était cent fois mieux que le premier tome des Chroniques... La V2 est en chantier...

Niveau personnages, Leight Barton sera le principal. Effectivement, cela tournera beaucoup autour des officiers, avec un scénario inspiré de l'Essential Guide to Warfare...

Beau boulot, je suis enthousiaste !

Merci beaucoup

[Nicravin Ancien staffeur]

Chouette prologue, on est direct dans l'action. Ça change. Pas grand chose à dire à l'heure actuelle sur le fond, c'est encore trop court, si ce n'est que cela peut devenir intéressant de voir la Guerre des Clones et surtout le passage au régime Impérial par les officiers de la Marine.

Un dilemme cornélien

Pas de ça dans SW.

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Mais si, c'est une traduction littéraire, c'tout.

[Jagen Eripsa]

Qui a dit qu'il n'y avait pas de corneilles dans Star Wars ?

En tout cas, la suite est là !

Partie I – Endoctrinement


19 BBY – 17 BBY

 
Chapitre 1

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« La première des vertus est le dévouement à sa patrie. »

Napoléon Bonaparte.

Anaxes, Citadelle d’Anaxes, deux mois plus tard.

La salle d’examen était grande. Très grande. La promotion de Leight tout entière pouvait s’y réunir, et il restait encore des places libres pour d’éventuels surveillants. Même s’il n’y en avait plus besoin, aujourd’hui, avec l’avènement des droïdes-caméra.
La table de Leight était située sur le côté gauche de la salle, qu’on appelait communément le « côté fenêtres », même si celles-ci se trouvaient encore à une dizaine de mètres. Sa table à plateau-capteur était déjà allumée, la page numérique préparée. Il n’attendait plus que le sujet de l’examen. Qui ne devrait plus tarder, de toute évidence.
Contrairement à tous les autres, Leight n’était pas stressé. Il avait réussi son épreuve de mise en situation avec brio, et la dissertation ne lui posait généralement pas de problèmes.
Et si jamais il devait échouer, il lui restait le secret partagé avec le doyen Harns. Non, vraiment, il n’avait pas à s’inquiéter. Dans quelques jours, peut-être même quelques heures, il deviendrait officier de la République. Bientôt, on l’affecterait à un croiseur, et il pourrait enfin parcourir le vide interstellaire. Et combattre les séparatistes, bien entendu.
Comme il s’y attendait, le sujet ne fut pas long à arriver. Dès que le dernier élève passa la porte, plusieurs professeurs, suivis du doyen, entrèrent en poussant une énorme urne ronde remplie de capsules sphériques sur répulseur. Harns les contourna pendant qu’ils stabilisaient l’engin et monta sur l’estrade, saisissant un micro par la même occasion.
- Bonjour à tous, dit-il d’une voix si forte que ceux qui se trouvaient près des enceintes durent se protéger les oreilles. Bonjour à tous, répéta-t-il après avoir baissé le son. Comme le règlement le prévoit, le sujet sur lequel vous allez disserter va être tiré au sort, afin de garantir un choix équitable. La parole est à la machine.
Alors qu’il terminait sa phrase, les sphères à l’intérieur de l’urne se mirent à trembler. Le mouvement s’amplifia, jusqu’à faire bouger les capsules, de plus en plus vite. Enfin, au milieu du chaos qui régnait à l’intérieur du récipient, un bras de métal dont le bout était évasé s’éleva, piégeant une des sphères. Le mouvement des autres s’arrêta, et le sommet de l’urne s’ouvrit, permettant au doyen de saisir l’objet.
Harns appuya sur l’extrémité de la capsule, et l’objet révéla alors tout un réseau de connecteurs cachés par son enveloppe métallique. Le vieil homme l’inséra promptement dans un lecteur dissimulé dans le bureau placé sur l’estrade. Aussitôt, l’intitulé du sujet apparut sur l’écran derrière lui, ainsi que sur la table de chaque participant.
La loyauté.
- Vous avez quatre heures, conclut le doyen.
Pourquoi fallait-il que ça tombe sur la loyauté ? se demanda Leight. Oh, il avait révisé le sujet, mais il aurait préféré tomber sur d’autres thèmes, comme l’obéissance ou le sacrifice. Enfin bon, faisons du mieux possible avec ce qu’on a…
Qu’est-ce que la loyauté ? Voilà une question à laquelle il lui était difficile de répondre. J’ai été élevé dans une famille où la loyauté est naturelle. Seuls ceux qui n’en ont pas peuvent la définir. Pour moi, c’est un mode de vie.
C’était un bon début, pour la réflexion.
Et ensuite ?
Être loyal envers quelqu’un est-il toujours lui obéir ? Si un officier nous donne un ordre et que, frappé de folie, il nous en donne un autre, doit-on continuer de suivre le premier ou obéit-on au deuxième ? Et d’ailleurs, qui est-on pour qualifier de « fou » un homme, si ce n’est pas manifeste ? Tant de questions, et tellement plus de réponses.
Alors qu’ils entraient dans la deuxième heure d’examen, un homme entra subitement dans la salle en courant. À en croire son uniforme, il devait s’agir d’un professeur, mais le moins que l’on puisse dire est qu’il ne se comportait pas en tant que tel à cet instant. Il était dans un état d’agitation extrême, si bien qu’il ne prit même pas le temps de saluer le doyen en s’adressant à lui.
Le vieil homme se pencha pour entendre ce que le nouveau venu avait à lui apprendre. Au bout de quelques secondes, son visage devint écarlate.
- COMMENT ? rugit-il, faisant lever les têtes et diriger les regards vers lui.
Il s’aperçut soudainement de l’attention que les élèves lui portaient.
- Terminez votre examen, dit-il d’une voix sèche, avant de sortir.
La situation était visiblement tendue. Les deux professeurs restants se mirent à chuchoter intensément, jetant de temps en temps un coup d’œil à leurs datapads. Cependant, ils ne donnèrent aucune indication aux élèves, qui finirent leur examen dans le calme et la sérénité, avec tout de même une pointe de curiosité.
Ce fut une toute autre chose une fois l’examen fini. Les élèves, ayant validé leur travail, sortirent tous en même temps, et la foule compacte se dispersa dans le couloir d’études. Leight, curieux de savoir ce qui pouvait énerver ainsi le doyen, se dirigea vers deux de ses amis qui discutaient vivement.
- Arhul, Dern, vous avez réussi ? leur demanda-t-il, par politesse.
- Je n’ai pas à me plaindre, répondit le dénommé Arhul.
- Moi non plus, renchérit Dern. Et toi, Leight ?
- Sans problème. Dites, vous avez une idée de ce qui a mis le doyen dans cet état ?
- On était justement en train d’en parler, dit Arhul d’un ton sombre. Il y a du grabuge sur Coruscant.
- Encore ? soupira Leight. À croire que les séparatistes ont des flottes à gaspiller…
Moins de dix jours auparavant, une flotte confédérée avait en effet pénétré dans l’espace coruscanti. Le chef de l’armée droïde, le général Grievous, avait même capturé le chancelier, mais la bataille s’était achevée par la mort de Dooku, le leader du Conseil Séparatiste et la libération de Palpatine.
- Ce ne sont pas les séparatistes. Ce sont les Jedi.
Il y a quelque chose qui ne va pas, là.
- Les Jedi ?
- Ils ont essayé de renverser la République, et d’assassiner Palpatine. Mais le chancelier y a réchappé.
Leight resta songeur. Ce n’était guère dans les habitudes des Jedi d’agir de telle sorte.
Mais, d’un autre côté, Dooku était Jedi, lui aussi, tout comme certains autres commandants séparatistes.
Peut-être que cette guerre n’est qu’un conflit Jedi, en fait. Peut-être qu’ils ont tout manigancé.
- Quels sont les ordres, pour l’armée ?
- Ordre 66, mon vieux. Traque des Jedi.
Les Ordres pour le Contingent n’étaient utilisés qu’en cas de force majeure. Et le numéro 66 ne faisait pas partie des plus agréables à appliquer. Le meurtre des officiers Jedi – les textes parlaient de mise en détention, mais comment enfermer des gens avec de tels pouvoirs ? – était une solution extrême, et cela ne plaisait pas particulièrement au jeune homme. Mais il serait bientôt officier, et les ordres deviendraient son credo. Les considérations personnelles n’entraient pas en jeu.
- Tenez-moi au courant, dit-il à ses amis. Je rentre chez moi, histoire d’en savoir plus.
Les nouvelles préoccupèrent Leight tout au long du trajet. Pourquoi ? se demandait-il. N’aurait-il pas été plus facile d’exécuter Palpatine lors de son enlèvement ? L’Ordre tout entier était-il au courant ? Et comment l’armée va-t-elle fonctionner, maintenant qu’il n’y a plus de généraux ?
Dès son arrivée devant le parvis du Manoir Barton, il sauta du speeder, et entra rapidement. Étrangement, les couloirs de la maison étaient déserts, à une heure qui aurait dû être de grande affluence. Ils doivent sans doute être en train de suivre la situation, songea-t-il après quelques instants d’inquiétude.
Effectivement, l’ensemble du personnel de service, ainsi que sa mère et son frère, se trouvaient devant le récepteur audio-visuel dans le grand salon. L’image en très haute définition avait été étendue sur l’ensemble du mur, si bien que chaque détail de la scène était largement visible.
Le journaliste duro qui parlait était sûrement intéressant, mais il ne captait pas l’attention des téléspectateurs : elle était toute entière fixée sur le grand Temple Jedi, à l’arrière-plan, qui brûlait et envoyait dans l’air de Coruscant de grands panaches de fumée noire. Comme les autres, Leight fut instantanément captivé par ce spectacle ; il avait l’impression d’assister à la fin d’une ère, à l’avènement de quelque chose de nouveau, sans qu’il puisse dire si ce serait bon ou non.
Il fut conforté dans son impression lorsque le journaliste s’interrompit pour passer le relais à l’équipe du Sénat.
Aussitôt, l’image changea, et ce fut la gigantesque Rotonde sénatoriale qui occupa l’écran. La salle, où se décidait habituellement le destin de la galaxie, était remplie à ras-bord, chose rare s’il en était. Les sénateurs et autres représentants planétaires étaient dans un état d’extrême agitation comme s’il s’agissait d’un atome radioactif venant tout juste de se fissionner.
Et, comme pour tout atome, il y avait un noyau.
Palpatine trônait au milieu de la Rotonde, sur sa plate-forme habituelle. Son visage était masqué par sa cape pourpre, aux motifs richement travaillés.
C’est alors que la caméra bifurqua brusquement, pour faire le tour de la plateforme du chancelier. Elle s’arrêta devant le Chancelier, révélant à tous son nouveau visage.
C’était un spectacle répugnant, et Leight ne put s’empêcher de laisser échapper une moue de dégoût en le voyant. Alors que Palpatine avait eu jusque lors une peau visiblement sans rides, il arborait à présent une face méconnaissable, comme fondue, creusée de profondes cicatrices. Les yeux de l’homme, autrefois doux et chaleureux, étaient maintenant deux abîmes jaunes qui semblaient pleins de colère. Et c’est sans doute le cas, songea le jeune Barton. Si les Jedi sont à l’origine de tout ça, il a toutes les raisons d’être furieux contre eux et leurs alliés.
Fondamentalement, c’était sans doute le même homme, toujours caractérisé par la détermination qu’il avait tant montré au cours de la guerre. Mais extérieurement, il ressemblait à présent à l’un de ces monstres des contes pour enfants de Corellia.
Le chancelier, entré sous les clameurs, fit signe aux sénateurs de se taire, pour qu’il puisse commencer son discours. Chose rare, ils obéirent. Le silence venu, Palpatine put commencer.
- Citoyens de la Galaxie civilisée, ce jour marque pour nous une transition. Pendant mille ans, la République s'est présentée comme l'ultime accomplissement des êtres civilisés. Mais parmi ces gens, il y en avait qui nous menaçaient, et nous avons pris les armes pour défendre notre mode de vie face à eux, face aux Séparatistes. Ce faisant, nous n'aurions jamais suspecté que la plus grande trahison viendrait de notre propre camp.
- Ainsi, c’est donc vrai… commenta Hutan, le chauffeur de la mère de Leight. Les Jedi…
- Les Jedi, et plusieurs membres de notre propre Sénat, ont conspiré dans l'ombre des actes Séparatistes en tant que véritables leaders de nos ennemis. Ils espéraient précipiter la République vers sa ruine. Mais la haine qui habitait leurs cœurs ne pouvait pas rester éternellement masquée. Et il vint enfin un jour où nos ennemis dévoilèrent leur véritable nature. Les Jedi espéraient déchaîner leur pouvoir destructeur contre la République en assassinant le chef d'État et en usurpant le contrôle de l'armée des clones. Mais les objectifs de ces tyrans potentiels se trouvèrent confrontés à ceux hors de l'élite et sans dangereux pouvoirs. Nos loyaux clonetroopers continrent l'insurrection dans le Temple Jedi et les prirent par surprise sur un millier de mondes. Et pour le reste des Jedi survivants, nous avons donné l'ordre de les traquer et de les exterminer. Quiconque collaborera avec eux subira le même sort. Cette tentative de meurtre a eu des effets, elle a laissé de profondes cicatrices sur mon corps et dans mon âme. Mais soyez assurés que ma détermination n'a jamais été aussi grande !
Les applaudissements retentirent dans toute la Rotonde. C’était une véritable ferveur qui s’était emparée du Sénat et de ses occupants. Palpatine leva les bras en signe de triomphe. Mais la clameur populaire ne s’arrêtait pas à l’enceinte du bâtiment ; les images des caméras extérieures montraient des milliers, des centaines de milliers de personnes hurlant leur soutien à Palpatine. Elle atteignit même le cœur du Manoir Barton, puisque domestiques et membres de la famille se levèrent pour applaudir tout autant.
- La guerre est finie. Les Séparatistes ont été éliminés et la rébellion des Jedi a pu être matée. Nous nous tenons au seuil d'un nouveau commencement. Pour garantir la sécurité et la stabilité dans la continuité, la République sera bientôt réorganisée et deviendra la première puissance galactique Impériale, pour une société fondée sur l'Ordre et la Sécurité !
- Au moins, cela nous rassure sur la place de l’armée ! dit Leight en continuant d’applaudir.
- Une société qui, je vous l'assure, durera pour des dizaines de milliers d'années. Un Empire qui restera dirigé par cet auguste organe... Et un chef souverain choisi à vie ! Un Empire qui sera gouverné par la majorité par le biais d'une nouvelle constitution. En unissant toute la Galaxie sous une seule juridiction, un seul langage, et un seul guide spirituel, la corruption qui avait touché la République dans ses dernières décades ne pourra jamais revenir. Les Gouverneurs Régionaux élimineront la bureaucratie qu'avait permise le mouvement Séparatiste pour ne pas réprimer son développement. Une force militaire forte et en pleine croissance assurera le respect de la loi. (Leight eut un grand sourire à cette annonce.) Sous le Nouvel Ordre de l'Empire, les croyances les plus chères à nos cœurs seront sauvegardées. Nous défendrons notre idéal par la force des armes. Nous ne cèderons pas la moindre parcelle de terrain à nos ennemis et nous ne formerons qu'un seul corps face à leurs attaques, d'où qu'elles viennent. Que les ennemis de l'Empire retiennent bien ceci : Quiconque s'opposera à la solution Impériale sera écrasé. La charge que nous allons endosser est difficile, mais les citoyens de l'Empire sont prêts pour cette épreuve. Grâce à vos efforts, la galaxie a transformé la guerre en paix et l'anarchie en stabilité. Des milliards d'êtres vivants peuvent maintenant s'attendre à un avenir sûr. Chaque planète entendant notre appel fera s'étendre l'Empire, jusqu'aux confins de la Bordure des Régions Inconnues. Les citoyens Impériaux doivent payer leur tribut. Rejoignez notre grande flotte interstellaire. Devenez les yeux de l'Empire et empêchez toute insurrection suspectée. Voyagez aux confins de la galaxie pour dispenser les principes de l'Ordre Nouveau aux barbares. Construisez des monuments et des merveilles technologiques qui témoigneront de notre gloire pour les générations à venir. Les clonetroopers, portant à présent fièrement le nom de Stormtroopers Impériaux, ont reçu la dangereuse mission de combattre nos ennemis sur les lignes de front. Beaucoup sont morts pour leur dévotion envers l'Empire. Les citoyens Impériaux devraient bien se rappeler leur exemple. Le Nouvel Ordre de paix a triomphé des sombres secrets de magiciens honteux. La direction que nous devons prendre est claire. Je mènerai l'Empire au-delà de gloires que vous ne pouvez même pas imaginer. Nous avons été testés mais nous en avons émergé plus forts. Nous nous avançons comme un seul et même être : Les citoyens du premier Empire Galactique. Nous règnerons. Dix mille ans de paix commencent aujourd'hui.
Le discours s’acheva sous une pluie d’applaudissements tonitruante. Même ici, dans le grand salon du Manoir Barton, l’enthousiasme était fortement présent.
- Quel homme ! s’exclama Jacen Nial, le secrétaire particulier d’Heyna. Les Jedi essayent de l’assassiner, il est gravement blessé… Et pourtant, il continue à vouloir pacifier la galaxie ! Tous les autres auraient abandonné plus tôt !
Jacen venait d’exprimer en quelques mots la pensée de toutes les personnes présentes dans la pièce.
- Madame, dit le majordome de la maison, m’autorisez-vous à aller chercher quelques grands crus de Chandrila pour le dîner de ce soir ?
- C’est un jour exceptionnel, répondit Heyna avec un grand sourire. Profitons-en, cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu l’occasion de fêter quoi que ce soit !
Elle avait l’air heureuse en disant ces mots, mais Leight, qui la connaissait bien, savait qu’il y avait une part de tristesse en elle, toujours prête à ressurgir en de tels moments. Et il comprenait cela.
En fait, il ressentait exactement la même chose.

************

Le dîner surpassa toutes les attentes du jeune Barton. Les cuisiniers, enthousiasmés par l’idée de la fin des séparatistes, se dépassèrent, créant des plats meilleurs que jamais. Plusieurs familles des domaines avoisinants se joignirent aux Barton pour fêter l’Avènement de l’Empire. On y discutait à grand-train des évènements, on spéculait à haute voix sur les premières réformes de Palpatine.
- Et la place d’Anaxes dans tout ça ? demanda au bout d’un moment Livthian Merith, l’un des dirigeants du camp de détention militaire de Pol Anaxes.
- L’Empereur nous récompensera très vite pour notre loyauté ! s’exclama Piers Zann, directeur d’une usine de mise en service civil du surplus militaire. Dès demain, la Citadelle arborera le drapeau impérial, c’est évident ! Les enfants de bonne famille – comme mon fils Tyber, par exemple – pourront aller à l’Académie Impériale, et devenir les futurs dirigeants de la Galaxie !
- Modérez votre enthousiasme, Piers, répondit Bannidge Holt.
L’amiral, que Leight avait rencontré lors de la fameuse bataille, deux mois auparavant, était en fait un natif des Collines de Sirpar, et l’oncle de son ami Arhul. Mais l’amiral ne vivait sur Anaxes depuis longtemps, à cause de son affectation à la défense de Prefsbelt IV, et il ne revenait qu’à l’occasion de permissions, comme cela avait été fortuitement le cas lors de la Bataille d’Anaxes.
- Comme lors de tout changement de régime, expliqua-t-il aux autres convives qui le regardaient attentivement, nous allons connaître une période de flottement. Les Jedi n’ont peut-être pas réussi à tuer Palpatine, celui-ci occupe peut-être toujours le trône, mais ils ont réussi à l’atteindre physiquement. Et les réformes annoncées ne feront pas plaisir à certains.
- Vous voulez dire que nous risquons de faire face à des attentats ? demanda Leight, intrigué.
- Des attentats, des désertions, ou pire encore, des traîtrises… répondit Holt. Le rôle de l’armée dans la traque des Jedi sera bientôt connu, et les partisans de l’Ordre risquent de ne pas l’apprécier. La Flotte, en revanche, pourrait très vite tirer son épingle du jeu, à condition d’agir finement.
- Et Anaxes est lié à la Flotte, poursuivit Merith. Cela veut-il dire que notre aura dépendra des actes des officiers de la Marine ?
- Sûrement. Si un officier anaxsi venait à trahir l’Empereur, les conséquences seraient catastrophiques. Mais nous verrons bien assez tôt si Palpatine nous porte dans son cœur ; les premières purges commenceront très vite.
- Des purges, peut-être, encore que j’en doute fortement ! s’exclama Zann. Mais des promotions et des commandes, aussi ! Palpatine ne voudra sûrement pas s’embarrasser longtemps du matériel archaïque de l’Armée Clone !
- Ni des vaisseaux obsolètes, comme les croiseurs Acclamator, ajouta Leight.
- Ce sont des suppositions, rappela Holt. Oh, il se peut très bien que ce soit bientôt le Jour de la République – pardon, de l’Empire – avant l’heure, mais n’espérons pas trop non plus. Nous pourrions être déçus.
Un silence s’abattit sur la tablée, les derniers mots de Holt lançant une part d’ombre sur un avenir qui avait paru jusque-là sans tâche.
- Fadaises que tout cela ! dit Piers Zann, après un moment. Si l’on m’avait dit un jour que vous douteriez de la volonté de Palpatine, Bannidge, vous qui maugréiez toujours contre les faiblesses de l’administration Valorum…
- J’essaie d’être réaliste, répliqua Holt d’un ton conciliant.
À ce moment précis, le majordome annonça le dessert, et les droïdes-serviteurs sortirent des cuisines les bras chargés de plateaux. On se remit à manger comme avant, mais l’allégresse n’était plus aussi présente. Pour sa part, Leight se posait des questions sur l’avenir que la Marine lui réservait.
Un nouveau régime avait besoin de militaires, et il ferait sans doute un excellent officier. Il pourrait sans doute progresser plus vite au cours de ces prochains mois que son père ne l’avait fait avant lui.
Mais si l’un des officiers d’Anaxes trahissait l’Empire ? Si Palpatine décidait de se venger sur la population ? Zann ne croyait pas le nouvel Empereur capable de cela, mais Holt savait de quoi il parlait, lui. Les militaires avaient souvent de bons renseignements, et il n’était pas impossible que Bannidge ait entendu parler d’une chose ou l’autre.
Mais en définitive, l’avenir donnerait raison à l’un ou à l’autre.

************

Coruscant, Astroport Mezzileen, au même moment.

- Ta paranoïa est vraiment excessive, Jaden, déclara Nivrac en soupirant.
- Et elle pourrait bien nous sauver la vie, cette fois-ci. Dépêche-toi, s’il te plaît.
L’astroport Signet Mezzileen était vraiment l’un des plus miteux de Coruscant. Voilà qui aurait plu au célèbre Chancelier, connu pour ses essais sur la planète. Mais d’un autre côté, s’il avait été encore en vie, il aurait peut-être eu d’autres sujets de lamentation.
La République n’était plus.
En tant qu’holojournaliste à la Tribune Galactique, Jaden avait su avant tout le monde ce qui se passait au Sénat. Et il avait immédiatement compris que cela n’allait pas arranger sa situation, déjà rendue précaire par les agissements de fanatiques comme ceux du COMPOR. Pour eux, il était inconcevable d’écrire des articles dénigrant Palpatine. Or, c’était la spécialité de Jaden.
Je n’ose même pas imaginer à la façon dont ils vont réagir, maintenant qu’il est « Empereur ».
Il avait toujours cru en la mégalomanie de l’ancien Chancelier. Il n’avait jamais été trompé par les doux discours, sur les promesses de pouvoir temporaire, sur les bilans des batailles…
Et malheureusement, il avait eu raison.
- C’est encore loin ? demanda Nivrac, qui soufflait à tout bout de champ.
Il est vraiment insupportable… De fait, l’homme n’était pas la personne avec qui il aurait préféré s’enfuir, mais il lui devait bien ça. Nivrac était l’un des secrétaires du Chancelier, et il avait été son indic pendant de nombreuses années. Maintenant que Palpatine avait tous les pouvoirs, il ne tarderait pas à mettre la main sur la presse, et, à ce moment-là, Nivrac serait en danger de mort.
Ils l’étaient tous deux, à présent. Deux fugitifs sur Coruscant, au cœur du tout nouvel Empire. Mais plus pour longtemps.
- Nous y sommes.
La porte menait au Rellican IX, une corvette qui effectuait des liaisons régulières avec Elrood, dans la Bordure Extérieure. La planète serait un excellent point de départ vers… Plus loin. N’importe quel endroit où l’Empire ne sera pas bientôt présent.
Si cela existait, bien sûr.
- Je maintiens ce que je disais, déclara Nivrac. Nous ferions mieux d’aller nous réfugier sur Nar Shaddaa.
- La proposition est tentante, mais non merci, répondit Jaden.
Quel imbécile. Il est persuadé que le Quartier Rouge enveloppe toute la planète. Il n’a pas vu par lui-même ce qu’il y a autour : la pauvreté, la drogue, la violence, les meurtres.
Non, pour rien au monde, je n’irais m’enterrer là-bas.
- Montons.
Ils venaient de présenter leurs cartes d’identification à l’hôtesse d’accueil lorsqu’une brigade de clonetroopers – ou, comme on devait les appeler maintenant, de stormtroopers – pénétra dans le hall d’embarquement. Après une rapide concertation, les soldats se dirigèrent vers la file qui s’apprêtait à monter dans le Rellican IX. Paralysé par la peur, Jaden attendit qu’on lui passe les menottes au poignet. À côté de lui, Nivrac fanfaronnait moins qu’à l’accoutumée, et se mit même à trembler.
Brusquement, sans avertissement, les soldats mirent la file en joue et tirèrent. Le journaliste ferma les yeux, persuadé d’affronter sa fin…
Un bourdonnement singulier surgit tout à coup, accompagné du bruit de salves qu’on renvoie.
Jaden rouvrit brusquement les yeux. L’un des passagers avait dégainé un sabre-laser et s’élançait maintenant vers les clones, renvoyant tous les tirs qu’il pouvait. Il était jeune, et n’avait pas l’air de maîtriser l’arme. Il s’agissait sans doute d’un padawan ayant perdu son maître, terrorisé par la Purge naissante, et qui cherchait à quitter Coruscant au plus vite. Comme nous, songea le journaliste avec une pointe d’amertume.
Mais cela signifie aussi que les clones ne sont pas là pour nous.
On a encore une chance de s’en tirer.
Obéissant à son instinct, il se mit à couvert, entraînant Nivrac avec lui. Bien lui en pris, puisqu’une des salves déviées passa à l’endroit où se trouvait sa tête quelques instants auparavant et alla frapper un autre voyageur, qui s’effondra au sol. Au même instant, le Jedi arriva près des clones et commença l’attaque au corps-à-corps. Un des soldats hurla, son bras tranché par la lame d’énergie pure. Malheureusement pour le Jedi, son attaque l’obligea à baisser sa défense, et les stormtroopers purent le toucher au ventre. Il poussa un cri de douleur étouffé, et tomba au sol. Les soldats restants l’achevèrent rapidement.
Tout s’était passé très vite, mais la violence de la scène devait rester gravée dans les mémoires. Tous les passagers de l’astroport avaient assisté à l’une des premières manifestations de la colère vengeresse de l’Empire.
Et je suis bien content de ne pas en être la cause, pensa Jaden avec un élan de soulagement.

[vos661 Jedi SWU]

Ca s'annonce prometteur pour la suite
J'ai l'impression que tu t'es inspiré de Zett Jukassa, quand tu as fait ta description du jeune jedi, ils meurent à peu près dans les mêmes conditions

[Jagen Eripsa]

Merci
Et, en effet, je m'en suis largement inspiré. Mais j'ai malheureusement l'impression qu'il s'agit d'un cas pas si banal à ce moment-là...

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Bien, on progresse Alors j'ai bien aimé la dissertation, je l'ai jouée dans le même décor que ma Désorientation si tu t'en rappelles, c'était sympa de voir le cheminement des pensées de l'élève... Après cela, discours de Palpatine chaleureusement accueilli parmi la bourgeoisie d'Anaxes, j'ai beaucoup apprécié mais c'était peut-être quand même un peu long, j'ai préféré la conversation entre notables qui a suivi. Après, il y a le journaliste et son informateur... On verra ce que ça donne.

Quelques remarques...

Les deux professeurs restants se mirent à chuchoter vigoureusement,

Je n'aime pas trop cette expression... Pour moi, "vigoureusement" évoque nécessairement un effort physique intense, qui mobilise plus de muscles que la langue^^ Énergiquement, nerveusement, vivement, intensément, avec entrain, avec attention ?

qui finirent leur examen dans le calme et la sérénité, avec tout de même une pointe de curiosité.

T'es vachement crédible, là

Mais le chancelier y a réchappé.

En a réchappé, non ?

Alors que Palpatine avait eu jusque lors

Il me semble que c'est jusqu'à lors, je me trompe ?

clonetroopers

Pas fan

une seule juridiction, un seul langage, et un seul guide spirituel

Fan

l'anarchie en stabilité

Le chaos, plutôt, il n'y a pas de véritable opposition entre l'anarchie et la stabilité, au contraire, même.

Nous avons été testés

Mis à l'épreuve ?

Les enfants de bonne famille – comme mon fils Tyber, par exemple

comme ceux du COMPOR

COMPOR ? COMPORN, ou c'est un organisme antérieur ?

Il avait toujours cru

Crû.

De fait, l’homme n’était pas la personne avec qui il aurait apprécié s’enfuir,

Je n'aime pas l'usage de "apprécier" ici, je ne sais pas pourquoi, je trouve que ça ne va pas avec le reste... Ça m'a l'air un peu trop "présent" pour du conditionnel, si tu vois ce que je veux dire, je dirais plutôt "préféré", moi, plus objectif, ça dépend moins d'un ressenti actuel qu'on a pas au conditionnel.

les soldats se dirigèrent vers la fille qui s’apprêtait à monter dans le Rellican IX.

La fille, ou la file ?

[Jagen Eripsa]

Content que ça te plaise

Je tiens à préciser que je n'ai aucunement écris le discours, c'est celui de Palpatine dans les sources officielles

Je n'aime pas trop cette expression... Pour moi, "vigoureusement" évoque nécessairement un effort physique intense, qui mobilise plus de muscles que la langue^^ Énergiquement, nerveusement, vivement, intensément, avec entrain, avec attention ?

Intensément convient bien, en effet

En a réchappé, non ?

Bof...

Il me semble que c'est jusqu'à lors, je me trompe ?

"Jusque lors" est aussi employé

Les enfants de bonne famille – comme mon fils Tyber, par exemple

J'étais sûr que les habitués d'Empire at War - Forces of Corruption riraient un bon coup

COMPOR ? COMPORN, ou c'est un organisme antérieur ?

C'est l'ancêtre du COMPORN. Il apparaît déjà dans le troisième tome des Chroniques, il y est même fait mention d'Il-Raz

Je n'aime pas l'usage de "apprécier" ici, je ne sais pas pourquoi, je trouve que ça ne va pas avec le reste... Ça m'a l'air un peu trop "présent" pour du conditionnel, si tu vois ce que je veux dire, je dirais plutôt "préféré", moi, plus objectif, ça dépend moins d'un ressenti actuel qu'on a pas au conditionnel.

"Préféré" est en effet mieux, merci !

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Je tiens à préciser que je n'ai aucunement écris le discours, c'est celui de Palpatine dans les sources officielles

Ah, d'accord, pas ta faute, alors ; il est bien fait, mais point trop n'en faut.

"Jusque lors" est aussi employé

C'est l'ancêtre du COMPORN. Il apparaît déjà dans le troisième tome des Chroniques, il y est même fait mention d'Il-Raz

OK, merci.

[Nicravin Ancien staffeur]

Un chapitre très intéressant, qui maque l'apparition d'un personnage à très haut potentiel, visiblement très riche et infiniment subtil et qui, on l'espère, apparaitra très souvent par la suite.

Aussitôt, l’intitulé du sujet devint sur l’écran derrière lui, ainsi que sur la table de chaque participant.

"Apparut" plutôt que "devint".

La salle, où se décidait habituellement le destin de la galaxie, était remplie à rebord,

On dit "remplir à ras-bord"

Palpatine pût commencer.

J'aime beaucoup le subjonctif imparfait, franchement ( ), mais en l’occurrence il n'est pas bien utilisé. Un zouli passé simple est tellement plus mieux.

- C’est encore loin ? demanda Nivrac, qui soufflait à tout bout de champ.
Il est vraiment insupportable…

Intéressant.

Brusquement, sans avertissement, les soldats mirent la file en jour et tirèrent.

"Mettre en joue".

[Jagen Eripsa]

Merci les coquilles

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

À propos :

19 ABY – 17 ABY

Il n'y a rien qui te choque ?

[Jagen Eripsa]

Ah si

[Nicravin Ancien staffeur]

À propos :

19 ABY – 17 ABY

Il n'y a rien qui te choque ?

Je sais pas lui mais moi, non.

[Jagen Eripsa]

ABY, c'est After the Battle of Yavin, et pas Avant la Bataille de Yavin, mea culpa

[Nicravin Ancien staffeur]

ABY, c'est After the Battle of Yavin, et pas Avant la Bataille de Yavin, mea culpa

Je croyais que ça voulait dire avant la Bataille de Yavin.

[Notsil Jedi SWU]

C'est marrant j'avais totalement pas tilté que c'était une nouvelle FF, j'étais persuadée que c'était ton recueil de texte ^^

Alors j'ai trouvé très sympa, un petit Jace que j'ai presque confondu avec un autre, après y'a encore un Jacen et un Jaden... tu fais trop de noms qui se ressemblent je m'y perds :p

Les petits détails :

et sortit par la grande porte d’entrée.

-> pas vraiment une faute, mais voir "sortir" et "par l'entrée" dans la même phrase ça m'a fait sourire

Deux des quatre murs – probablement ceux qui hébergeaient les tourelles des artilleurs avaient été purement et simplement détruit par une des salves séparatistes.

-> détruits

Partie 1 :

une flotte confédérée avait en effet pénétrée dans l’espace coruscanti.

-> pénétré

L’astroport Signet Mezzileen était vraiment l’un des plus miteux de Coruscant. Voilà qui aurait plût au célèbre Chancelier,

-> plu

Voilou !

Comme Mitth, je note une belle amélioration du style et de l'écriture de façon globale. C'était déjà bien, mais ça a progressé, et c'est encore plus agréable à lire

Ca sera infinities aussi, ou pas ? (ou ça l'est éjà et j'ai pas remarqué ? ^^)

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

C'est marrant j'avais totalement pas tilté que c'était une nouvelle FF, j'étais persuadée que c'était ton recueil de texte ^^

Ah, toi aussi, tu as confondu avec la revue de presse ?

[Notsil Jedi SWU]

Tout à fait ^^

[Jagen Eripsa]

Merci pour ces commentaires, je vais corriger tout ça !

Et non, ce n'est pas de l'Infinities, grande première pour moi d'ailleurs

[Darth Nelfe Jedi SWU]

Nos loyaux clonetroopers

Pas fan non plus : je trouve que "soldats clones" rend mieux

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Il faut dire que autant Stormtroopers est de toute évidence intraduisible, le français n'ayant pas cette faculté de l'anglais et de l'allemand à coller deux mots pour en faire un nouveau, autant on voit mal pourquoi on ne traduirait pas "clonetroopers"... Et vivent les Ailes-X !

[Darth Nelfe Jedi SWU]

J'ai souvent vu Stormtroopers traduit en "Soldats de choc".

Après ce terme fait plus partie de l'imaginaire SW dans le sens qu'il est resté longtemps intraduit, alors que dès le départ (Episode II & cie), clonetroopers a été traduit en "clones" ou "soldats clones".

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Soldats de chocs, soldats d'assaut, commandos, soldats-commandos, soldats d'élite... Oui, on a en a vu des vertes et des pas mûres Sauf qu'une fois que ces termes de substitution sont à leur tour utilisés en version originale, on est bien embêtés^^

[Jagen Eripsa]

J'ai préféré utiliser un terme qui soit davantage proche du légendaire "stormtrooper" pour mieux faire la liaison avec la suite

[Code 44 Jedi SWU]

On entre pas si facilement en la section fanfic : ses portes noires ne sont pas gardées que par des trolls, en ces lieux il y a un mal qui ne dort jamais, et le grand oeil est toujours attentif, c'est une terre dévastée et stérile, recouverte de pixels morts, de spams et de trojans. L'air que l'on y respire n'est que vapeur empoisonnée. Même dix mille écrivains n'en viendraient pas à bout, c'est une folie.

Merci Boromir pour l'introduction qui fait swag. Lui en voulez pas s'il noircit un peu le tableau, il est trekiste.

Alors nous y voilà hein ? Un bon vieux texte de fanfic, comme à l'époque. On va voir si j'assure encore :

première remarque, l'aération. Je peux parler parce que je fus un ancien pavéiste, mais je me suis soigné. Et donc, les pavés, c'est le mal. Ou plutôt, les pavés mal aérés c'est le mal. Prenons par exemple le tout début de ta fic :

Un son strident, qui n’était pas celui si familier de son réveil, réveilla Leight au beau milieu de la nuit. Émergeant des brumes du sommeil, il regarda autour de lui, cherchant la source de cette perturbation. N’ayant rien vu, une idée lui vint à l’esprit, une idée horrifiante, à n’en pas douter. Il se précipita vers la fenêtre, tournant son regard vers la gigantesque Citadelle d’Anaxes, perchée sur les hauteurs qui surplombaient le domaine familial, dans les collines de Sirpar.
L’édifice, massif et impressionnant, l’était encore plus la nuit, un véritable mastodonte perdu dans la pénombre et éclairé par quelques projecteurs solitaires. Mais cette fois-ci, d’innombrables lumières étaient allumées, reflétant l’agitation de l’intérieur du bâtiment. Leight ne mit que quelques secondes à comprendre ce qui se passait.
Attaque aérienne. Invasion.

Est-ce que ça ne serait pas mieux comme ça ?

Un son strident, qui n’était pas celui si familier de son réveil, réveilla Leight au beau milieu de la nuit. Émergeant des brumes du sommeil, il regarda autour de lui, cherchant la source de cette perturbation. N’ayant rien vu, une idée lui vint à l’esprit, une idée horrifiante, à n’en pas douter. Il se précipita vers la fenêtre, tournant son regard vers la gigantesque Citadelle
d’Anaxes, perchée sur les hauteurs qui surplombaient le domaine familial, dans les collines de Sirpar.

L’édifice, massif et impressionnant, l’était encore plus la nuit, un véritable mastodonte perdu dans la pénombre et éclairé par quelques projecteurs solitaires. Mais cette fois-ci, d’innombrables lumières étaient allumées, reflétant l’agitation de l’intérieur du bâtiment. Leight ne mit que quelques secondes à comprendre ce qui se passait.

Attaque aérienne. Invasion.

(c'est une question de réthorique, y répondre est optionnel).

Passons au gros du sujet, aka, ton histoire.

Je me trompe peut-être, mais je pense deviner déjà un peu le cheminement de cette fanfic : la vie d'un bon petit officier impérial, et de quelques personnages secondaires, et comment vont-ils vivre l'impérialisation du régime. L'idée me plait (et je pense l'avoir prouvé dans l'Eclosion d'ailleurs), mais je suis peut-être un peu moins emballé par le traitement de Leight. Sans doute parce que dès le début, il se pose en soutien de l'Empire. Je pense que son cheminement va être l'inverse de celui d'un Alsh par exemple, qui va vers la radicalisation. Au contraire oui, je vois plus Leight se rendre compte que tout n'est pas rose dans l'Ordre Nouveau, et quelque chose me dit que la rencontre avec le journaleux va le pousser en ce sens.

Après, on manque encore un peu de matière pour juger.

Pour la forme, elle est correcte, mais tu devrais developper plus. Pour donner un exemple, quand l'officier sep paume sa jambe :

Une partie de sa jambe manquait.
À ce moment précis, comme si le fait de voir la blessure, d’en prendre conscience, la rendait réelle, la douleur s’accentua, jusqu’à devenir difficilement supportable.

C'est un peu trop lacunaire comme descritpion. Il s'est fait sectionner au genou ? Au dessous ? Au dessus ? Il saigne ? Il a les chairs à vif ?

Ce que je cite là est un exemple, mais y a deux-trois autres moments où on est un peu dans cette froideur d'exposition des faits.

Ca manque un brin d'émotion à filer au lectorat en fait.

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

On entre pas si facilement en la section fanfic : ses portes noires ne sont pas gardées que par des trolls, en ces lieux il y a un mal qui ne dort jamais, et le grand oeil est toujours attentif, c'est une terre dévastée et stérile, recouverte de pixels morts, de spams et de trojans. L'air que l'on y respire n'est que vapeur empoisonnée. Même dix mille écravains n'en viendraient pas à bout, c'est une folie.

Code

[Code 44 Jedi SWU]

Tiens, Boromir a coquillé, il a marqué "écravains" au lieu de "écrivains".

Vilain Boromir ! Punition dans taggle, tiens !

Spoiler: Afficher

Un doute me saisit...serions nous...en train de flooder ?

[Jagen Eripsa]

Rhoo, je suis loin d'être Sauron
(Et Mitth' n'est pas le Roi-Sorcier )

Bien essayé, pour le cheminement, mais au niveau des évènements ce n'est clairement pas ça

Quant au style "pavéiste", c'est pour éviter que le type qui se charge des mises en page (Moi ? ) ait un jour à se taper tous les espaces à supprimer

Pour ce qui est des détails... J'ai préféré occulter, laissant cet homme concentré sur son seul objectif, s'enfuir.

[Notsil Jedi SWU]

Le style pavé c'est plutôt quand ça manque de retours à la ligne à mon sens ^^
Aérer en sautant des lignes, c'est sûr que c'est bien aussi, mais quand tu lis des FF où ça saute des lignes toute les 2 lignes, justement... je trouve pas ça agréable ^^

[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

Je plussoie Notsil, c'est fatiguant, les sauts de ligne :/

(Et Mitth' n'est pas le Roi-Sorcier )

Tu as jeté un œil à mon adresse mail/msn, toi ?

[Code 44 Jedi SWU]

Je ne parle pas de faire des sauts de lignes toutes les deux lignes, pour reprendre l'expression de No', mais selon moi, dès qu'on change de paragraphe, faut marquer visuellement la chose.

Pour revenir là dessus, quand j'avais fait tourner l'Eclosion en dehors de SWU, les critiques étaient unanimes : le mur de texte empêchait de profiter à fond de la lecture.

[Jagen Eripsa]

Disons que c'est le problème des transferts de Word aux médias forums/page web. Après, ceux qui n'aiment pas peuvent attendre la parution des textes sur le site...
[/pub]

[Nicravin Ancien staffeur]

Tu as jeté un œil à mon adresse mail/msn, toi ?

En lisant ce message, j'ai été voir ton WLM mais ça a été un parcours de combattant pour la trouver : c'est pas écrit sur ton profil SWU alors j'ai commencé par chercher sur ton forum de musique pour taré mais comme je ne savais pas sous quel nom t'étais inscrit j'ai dû me rabattre sur SWG1. Là, j'ai dû parcourir une dizaine de topic pour enfin tomber sur un poste de toi.

Disons que c'est le problème des transferts de Word aux médias forums/page web. Après, ceux qui n'aiment pas peuvent attendre la parution des textes sur le site...
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[Mitth'raw Nuruodo Ancien staffeur]

En lisant ce message, j'ai été voir ton WLM mais ça a été un parcours de combattant pour la trouver : c'est pas écrit sur ton profil SWU alors j'ai commencé par chercher sur ton forum de musique pour taré mais comme je ne savais pas sous quel nom t'étais inscrit j'ai dû me rabattre sur SWG1. Là, j'ai dû parcourir une dizaine de topic pour enfin tomber sur un poste de toi.

Nicravin, suffisait de demander

Bon, on va se calmer sur le flood, on est sur la fic de Sauron, là... Et d'ailleurs, je suis censé être le roi Morgul, mais passons^^