Uttini a écrit:Ha, ça y est j'ai rattrapé mon retard. Beau combat, bien "traditionnel" et parfaitement décrit, j'avais l'impression de tout voir pendant que je lisais. C'est toujours aussi agréable à lire. Merci à toi !
Il est de retour

! Merci pour ton com

!
Et c'est l'heure de la suite ! Il est temps de découvrir ce qui arrive à Naha et ses compagnons

!
- On ne peut pas rester là !
Maathra tentait de rallier le petit groupe à elle, tout en tenant la petite Hisi dans ses bras. La petite twi’lek s’accrochait à la guerrière echanie, terrifiée par cette foule mue par la peur panique causée par le débarquement des républicains.
Prête aux dernières extrémités pour s’échapper de l’étau qui se refermait sur eux tous. Les premiers rangs tentèrent de percer le fragile cordon de sécurité mis en place par les soldats de Riyan Lix.
- Attention ! Cria l’un d’eux.
En effet, quelqu’un dans la foule exhiba un blaster, poussé par le désespoir. Déterminé à fuir la Station assiégée coûte que coûte.
- Baissez-vous ! Fit Ilmi à Naha et Sadec.
Celui qui tenait l’arme, un trandoshan, ouvrit le feu sur les gardes, provoquant la riposte de certains soldats qui tirèrent sur la foule. Cette dernière réagit par l’hostilité et bientôt les soldats furent saisis puis leurs armes arrachées.
Le cordon de sécurité fut rompu en plusieurs endroits ce qui permit aux premiers réfugiés d’atteindre les turboascenseurs. Ils les ouvrirent et s’y engouffrèrent en masse, au-delà du seuil critique.
Il était évident pour Maathra qu’il fallait suivre le mouvement.
- Ici la Ville Haute ! On perd le contrôle de la situation ! Fit la sergente umbaran.
- Évacuez la Ville Haute ! Ordonna le capitaine Bkesail dans le comkink qu’elle tenait. Les troupes de la République ont atteint le quatrième niveau et nous avons besoin de renforts avant qu’ils n’arrivent au générateur du cinquième niveau !
L’umbaran sonna le rappel.
- Rassemblement ! On a besoin de nous au cinquième niveau !
Un soldat lui signala en montrant les réfugiés qui se compressaient les uns les autres :
- Sergent ! Ils bloquent les turboascenseurs !
- Alors, les escaliers !
Par rapport aux ascenseurs dont ils avaient gardé l’accès, les escaliers se situaient de l’autre côté de la Ville Haute. Ceux que les émeutiers n’avaient pas pris encore à partie, tentèrent de se frayer un chemin.
Bien sûr, cela n’échappa pas à quelques yeux avertis.
- Mais que font-ils ? Cria quelqu’un.
- Ils nous abandonnent ! Lui répondit-on.
L’umbaran fut subitement interceptée ainsi que plusieurs de ses camarades, par des réfugiés en colère. Elle fut poignardée au thorax et délestée de son arme, après avoir défendu chèrement sa peau en mettant hors de combat plusieurs de ses ennemis.
Maathra ignora quelles étaient les intentions des meurtriers mais cela n’avait pas d’importance. La Ville Haute était livrée à l’anarchie et à la terreur, il était inutile de s’y laisser engloutir.
- Partons ! Suggéra-t-elle.
Tous les cinq s’arrachèrent de l’étreinte étouffante de la foule désemparée, qui ne savait vers qui se tourner. Ils parcoururent cinquante mètres avant de trouver un turboascenseur laissé libre. Ilmi et Sadec couvrirent les deux twi’lek et l’echanie de leurs blasters, tandis que Naha aida sa protectrice à écarter les battants bloqués, à cause du mauvais entretien.
Sauf qu’une vingtaine de réfugiés avait eu la même idée qu’eux. Les deux zabraks les menacèrent de leurs armes de poing, tirant des coups de semonces en l’air. Le jeune iridonien repoussa d’une savate, une femme elomin qui s’était enhardie.
- Arrière ! Trouvez un autre ascenseur. ! Cria-t-il.
- Vous ne pouvez nous laisser ici ! Nous avons fui la Lune Pourpre, ce n’est pas pour mourir dans cette Station ! Lui répliqua celle qui était une rescapée d’un des ghettos de Coruscant.
Naha en eut le cœur chaviré, en l’entendant. Elle s’avança pour dire au jeune zabrak de la laisser passer mais Maathra la plaqua rudement au fonds de la cage.
La farouche amazone la rudoya.
- Surveille ta petite sœur.
La twi’lek Lethan serra contre elle, la petite Hisi, effrayée par la tournure dramatique des évènements.
- Dis Naha, les méchants qui ont brûlé notre ghetto, vont venir ici ? Fit la gamine de sa petite voix fluette.
Naha ne sut que répondre, elle n’avait rien oublié de la nuit funeste. Malgré toutes les horreurs qui l’avaient tourmentée, la purge des ghettos et la mort de son frère Essol des mains des esclavagistes, Hisi restait encore une petite fille.
L’echanie s’élança, épée dégainée pour prêter main-forte à Ilmi et Sadec, qui contenaient difficilement les réfugiés. Leurs traits trahissaient le désespoir et une rage folle de se voir refuser un accès pour leur survie.
- Bandes de traîtres ! Vous êtes pires que les républicains !
Leurs mots faisaient plus que les coups que leur rendaient Maathra, Ilmi et Sadec. Peu après, la zabrak recula en titubant, le nez fracturé par un coup de poing virulent. Les réfugiés s’engouffrèrent dans la brèche et les cinq fugitifs se retrouvèrent comprimés au fond de la cage du turboascenseur.
- Naha ! Cria Hisi, qui était menacée d’être piétinée.
La twi’lek souleva alors sa petite sœur dans ses bras, cette dernière agrippant sa nuque avec ses petites mains nerveuses.
Quelqu’un activa alors le turboascenseur et les battants se refermèrent impitoyablement sur le cou d’un adolescent balosar. Ses cris de détresse glacèrent le sang des occupants, alors que des mains s’affairaient pour l’aider à se dégager.
Mais il fut trop tard pour ce malheureux. Malgré les efforts désespérés de ses amis, sa tête se détacha du reste du corps, giclant du sang un peu partout et les battants claquèrent sans appel, scellant les occupants à l’intérieur et les coupant de la Ville Haute hors de contrôle.
Ilmi se débattit au milieu de la ruche grouillante pour attraper son comlink, alors que la cage se mit à descendre en prenant de la vitesse.
- Mulkar, tu es toujours vivant ?
- Tout juste, lui répondit le devaronnien. Ça devient sportif dans le coin, les rebelles sont en déroute et la République continue d’envoyer des navettes pour faire atterrir des renforts. J’ai piraté leurs canaux de transmission et ça s’annonce mal. Ils viennent d’atteindre le sixième niveau.
- Alors, viens nous récupérer au neuvième niveau.
- D’accord mais ne traînez pas.
La zabrak batailla pour parvenir au panneau de commande et parvint à allonger le bras pour valider l’accès au neuvième niveau. Les courroies qui soutenaient la cage du turboascenseur se mirent à grincer et il était à craindre qu’elles ne tiendraient pas un poids si important. Si elles lâchaient, la chute serait mortelle.
Les lumières du turboascenseur clignotèrent tout à coup, avant de s’éteindre. Plongeant tous ses occupants dans une panique totale. Arrivés au neuvième niveau, les battants refusèrent de s’ouvrir, ce qui poussa Ilmi à intervenir avec Sadec.
- Poussez-vous !
Les deux zabraks parvinrent jusqu’à la sortie, introduisirent leurs mains dans la fente et tirèrent à la force de leurs bras. Serrant les dents, les rudes natifs d’Iridonia écartèrent lentement les pans l’un de l’autre mais les réfugiés n’attendirent pas qu’ils aient fini pour s’extirper du piège. Bousculant sans ménagement les deux zabraks, ils s’échappèrent les uns après les autres, faisant tanguer dangereusement la cage en équilibre précaire.
- Attention !
Brusquement, la cage chuta d’un mètre, la faisant pencher et plaquant Naha, Hisi et Maathra contre le fonds. Immédiatement les deux zabraks formèrent une chaîne pour aider leurs camarades à se hisser en sécurité.
La petite fille Hisi fut exfiltrée en premier, suivie de la guerrière echanie. Cette dernière agrippa fermement le poignet de la twi’lek Lethan, à l’instant où les courroies cédèrent l’une après l‘autre en l’espace de quelques secondes.
- Je te tiens ! Lui fit l’echanie.
Naha ferma les yeux, suspendue dans le vide, lorsque la cage tomba, privée de ressort pour aller s’écraser. Les autres aidèrent Maathra et la jeune femme fut heureuse de retrouver un sol ferme sous ses pieds.
- Merci, fit-elle à Maathra.
- Tu es mon élève, répondit l’autre simplement.
- Au hangar, vite ! Fit Sadec. Mulkar doit déjà nous y attendre.
Ils coururent dans la direction indiquée, ignorant les alarmes, les néons de secours qui clignotaient et les instructions répétées qui tournaient en boucle.
- À tout le personnel non combattant ! Évacuez la Station par tous les moyens !
Ilmi reçut ensuite un appel du pilote devaronnien.
- Mulkar ?
- Les républicains ont atterri dans le hangar du niveau 9 avant moi ! Vous ne pouvez pas rester ici, ils sont en train de prendre le contrôle !
- Quoi ? Et les soldats de Lix et Skyrim, où sont-ils ?
- Sur les messages de la République que j’ai interceptés, ils opposent une forte résistance au niveau sept. Allez au niveau 8 !
Droit devant eux, le couloir formait un coude prononcé qui leur dissimulait ce qui pouvait surgir de l’autre côté. Comme ces réfugiés qui avaient emprunté le même turboascenseur et qui couraient vers eux.
Leurs regards trahissaient leur terreur. Maathra et ses compagnons durent bondir vers les murs pour ne pas être bousculés et ils ne tardèrent pas à comprendre ce qui les poursuivait.
Des soldats de la République. Les fantassins possédaient une armure intégrale et étanche, permettant de survivre au vide spatial et possédant des servomoteurs qui leur conféraient une grande agilité et leur permettaient de supporter leur poids de leur carapace blindée. Ainsi que le poids de leur fusil blaster.
À travers leur casque, ils criaient :
- Abattez-les !
Et leurs cibles se retrouvèrent prises dans un déluge de traits ionisés. Autour de la guerrière echanie et de ses amis, des morts tombèrent, troués par les salves impitoyables de soldats, voués maintenant à un impérialisme criminel.
Oui, voilà ce qu’était devenue la République et son armée. Ilmi ne put croire qu’elle en avait fait partie, il y a longtemps.
À leur tour, il leur fallait fuir à toutes jambes tout en répliquant avec leurs blasters. Vers le niveau huit, où Mulkar les attendait pour leur offrir le salut. Naha qui avait lâché son blaster déchargé, attrapa sa petite sœur pour l’abriter des salves mortelles.
Les autres réfugiés tombèrent les uns après les autres et il ne restait plus bientôt que les cinq rescapés, impitoyablement pourchassés. Les tirs les encadraient de plus en plus étroitement et bientôt Ilmi s’écroula, touchée à la cuisse.
- Ilmi ! S’écria l’echanie.
La farouche guerrière fit volte-face, imitée par Sadec, qui firent feu de tout bois sur leurs poursuivants.
- Fuyez ! Fit le zabrak aux deux twi’leks. Rejoignez Mulkar !
Impuissante, Naha et Hisi les virent faire front, sans espoir d’en réchapper. L’aînée au bord des larmes, tira sa cadette avec elle mais à peine avait-elle fait un pas en avant, qu’elle s’arrêta net devant un humain barbu au teint mat, habillé en Jedi, qui brandissait un sabre laser à lame jaune.
Bekan Kalad considérait la scène tragique qui se déroulait sous ses yeux.
- Je me charge de ça, indiqua-t-il aux deux twi’lek.
Elles le virent passer devant elles, stupéfaites par le Saut de Force qu’il accomplit avec une grâce féline qui le fit atterrir entre les trois non humains en difficulté et les soldats républicains. Leur étonnement devant cet adversaire inattendu les fit hésiter.
Jusqu’à ce que l’un d’eux lança :
- On a reçu des ordres ! Éliminez le Jedi !
L’alsakani étendit sa main libre et invoqua la Force pour renverser le premier rang au sol. Puis il se jeta impétueusement au milieu d’eux, agitant son sabre et traçant de profonds sillons fatals dans les armures spatiales et les chairs.
Il bloqua avec sa lame ardente dorée, les tirs croisés puis continua de faire le vide autour de lui. Les républicains se dégagèrent, battant en retraite momentanément mais Bekan savait que ce n’était que partie remise.
Ils reviendraient avec des renforts.
Maathra et Sadec aidèrent Ilmi à se relever, la soulevant par les aisselles. La zabrak serra les dents, évitant de s’appuyer sur sa jambe blessée.
- Ça va ? Lui fit l’echanie avec tendresse.
- Eh… tant que je suis pas morte, lui glissa Ilmi en l’embrassant sur les lèvres.
Maathra essuya le sang qui coulait de son nez avant de fixer l’humain.
- Heureuse de vous revoir, Jedi.
- De rien… Sentinelle, répondit l’intéressé qui lui rappela son nom de code sur Coruscant.
Il jeta un regard méfiant par-dessus son épaule.
- Nous devons quitter la Station, maintenant, fit le Jedi.
Le groupe élargi grâce aux circonstances se dirigea aussi vite qu’il le put vers le hangar du niveau huit. Mulkar les attendait au pied de la rampe d’accès déployée sous le ventre de son vaisseau. Bekan remarqua que la coque était noircie en plusieurs endroits, le vaisseau du devaronnien avait essuyé des tirs de la République.
Tous montèrent à bord, Ilmi Kliss fut emmenée à l’infirmerie par ses amis tandis que le Jedi emboîta le pas au devaronnien jusque dans le cockpit de pilotage. Le non humain s’installa à son poste, sans masquer sa nervosité.
- Les rebelles se sont retirés loin de la Station et c’est un miracle si j’ai pu arriver en un seul morceau.
- Quel est le statut de votre vaisseau ?
Mulkar examina les paramètres, la mine désabusée.
- Le bouclier avant et l’un des moteurs sont hors service. L’un des canons est encore fonctionnel mais j’ai des ratés dans le gouvernail. Bref, ce vieux rafiot contre deux flottes de la République… je ne voudrais pas être pessimiste mais les pronostics ne sont pas en notre faveur. Je ne pense que nous aurons un second miracle.
Bekan regarda l’espace par la verrière et les silhouettes des vaisseaux de guerre de la République qui se dessinaient au loin.
- Faites chauffer les moteurs, je vous remplace.
Le devaronnien le laissa s’installer aux commandes.
- Je vous respecte, Jedi, mais ce n’est pas certain que vous parveniez à faire la différence.
- Vous êtes connecté sur la fréquence des rebelles ? Je vais envoyer un message.
Mulkar le regarda sans comprendre.
- Quel genre de message ?
- Un appel à l’aide.
- Et ils se jetteront à notre secours ? Ça m’étonnerait, les gens qui se sont battus pour la Station sont tout sauf suicidaires. Cette bataille est terminée, Jedi. Personne ne lèvera le petit doigt.
Le vaisseau s’arracha du sol et bondit dans l’espace, au moment où les républicains investirent le hangar.
- Si, répondit Bekan. J’en connais au moins un qui le fera.
Voilà, j'espère que cela vous a plu

!
Allez, à samedi prochain

!