DRIII a écrit:Je connais pas trop le personnage d'Ahsoka en fait, ne m'intéressant principalement qu'aux films. J'ai pas réussi à accrocher à TCW, ni au Mandalorian.
Je rebondis là-dessus parce que, maintenant que le note, je me dis que ça peut jouer dans les réceptions si divergentes du film : parce que quand je dis que TLJ échoue à me marquer par ses idées, que je bloque sur l'application car j'ai déjà vu nombre d'entre-elles (mieux) traitées ailleurs, je pense à d'autres films... mais aussi d'autres œuvres SW. Et ça vaut pour l'ensemble de la postlogie (voire l'ère Disney), avec le recul post-ROTS.
DRIII a écrit:On ne va pas refaire ici le débat sur la prélogie et ses représentations politiques, mais quel genre de régime mise sur la "performance esthétique" ? Sûrement pas un matriarcat électif et démocratique comme celui de Naboo. La "performance esthétique", l'apparât, ça sert à impressionner le peuple. Peuple aussi souverain (car désignant la matriarche) qu'il est absent sur Naboo (sauf dans la parade finale).
On peut tout à fait critiquer les représentations de la prélo mais je ne vois pas pas ce qui te permet d'être aussi catégorique ici : l'idée qu'une monarchie élective, dont on ne sait de l'histoire ou le fonctionnement que ce qu'on nous donne à voir serait de fait incompatible avec de tels signes ostentatoires... Je te suis pas.
DRIII a écrit:J'ai l'impression en fait que tout pose problème aux détracteurs de TLJ, jusqu'au moindre micro-détail, dans une vaine tentative d'objectiver les choses.
Je n'y suis pour rien si chez les mêmes personnes, la tenue de Mon Mothma dans ROTJ (ou Rogue One) ne pose aucun souci et celle d'Holdo dans TLJ en pose un. Si la tenue de Leïa dans TLJ pose souci et pas celle de Leïa à la fin de TFA...
Pour moi la différence fondamentale se trouve dans la défense qui en est faite : aucun autre film de la saga n'est défendu ainsi, aucun amateur de la prélogie ne l'élève à la perfection ; les fans de RO reconnaissent généralement les faiblesses de sa 1e moitié ; celleux des films d'Abrams semblent comprendre qu'on trouve son divertissement à toute allure + nauséeux qu'enivrant ; il n'y a que TLJ qui paraît susciter des passions pareils, et nos dialogues de sourds sur le dosage du symbolisme. Parce que c'est une question de dosage, systématiquement, au fond d'où aussi cette impression d'incessantes micro-critiques.
(Et sinon ouais, le changement de tenue de Leia dans TFA sort un peu de nulle part. C'est un peu moins choquant que les robes Channel... mais de toute façon critiquer ce film n'est pas adouber la perfection des autres, stop au "whataboutism".)
DRIII a écrit:Non, car cette césure est totalement artificielle. La Rébellion est à la fois politique et militaire. Cette distinction n'a pas lieu d'être. Les Rebelles sont une armée dont l'objectif politique est de renverser l'Empire.
Et le Président français est le chef des armées ; ça n'en fait pas un militaire. Holdo en est une, en situation de combat. Le souci est que le film lui donne cette tenue pour causer - et interroger - cette réaction, mais ne le justifie pas (ou mal) dans le texte - ce qui est un souci récurrent dans l'œuvre de Johnson. C'est cette récurrence le vrai souci : on s'en fout de sa tenue au fond, mais ça fait partie d'un ensemble trop lourd à avaler pour certain-es.
DRIII a écrit:Dans ROTJ, Han Solo est capitaine puis général sans porter l'uniforme. C'est aussi ce qui distingue visuellement les Rebelles des Impériaux. La distinction civils/militaires est nettement plus ténue.
C'est un exemple intéressant parce que Han garde sa fameuse tenue de contrebandier mais n'en porte pas moins une variante adaptée sur Hoth puis Endor. Marquer Holdo de la sorte de par une variante de l'uniforme, un truc à la fois singulier et pratique en sus de sa coloration, aurait pu être ainsi un bon compromis. Encore une fois, c'est une question d'équilibre, qui ferait défaut.