En cours de relecture du cycle (en VO), j'ai terminé les deux premiers tomes. Et c'est vraiment super bien écrit, ultra fluide et la plupart des événements se déroulent naturellement, même si on a parfois du mal à suivre la logique de Jacen qui s'enfonce volontairement dans le Côté Obscur, tout en essayant d'être prudent

. Les aventures des personnages sont extrêmement plaisantes à suivre même quand on sait vers quoi ça tourne. Certains ont pu critiquer que ça ressemblait trop à la Prélogie, une façon de dire que c'est assez peu imaginatif sur certains points, parce que le contexte est suffisamment différent pour que les parallèles ne soient pas trop grossiers. Le contexte politiquo-militaire étant parfaitement servit par les auteurs, avec une escalade logique tout en donnant ses scènes clés d'actions au récit.
Betrayal est magnifiquement organisé, une scène de repas qui pose toutes les bases dont on a besoin pour la suite et nous présente le contexte géo-politique et les rôles de nos héros en un clin d’œil, un modèle du genre

. On nous enchaîne un coup de force sur Corellia, une tentative de négociation de paix sur Kuat et enfin un final, qui avec sa bataille aérienne et ses duels au sabre laser n'a rien à envier à un film de la saga... tout en étant du jamais vu

. Le tout en suivant Wedge, qui a rarement été aussi marquant

. Même si il n'a bien sur pas le monopole des punchlines allstoniennes. Et si des vieux de la vieille font leurs retour, c'est aussi l'occasion de mettre des plus jeunes sur le devant de la scène. La difficulté va être de les laisser, pas facile quand chaque auteur à ses chouchous et ne sent pas enclin à emprunter les jouets des autres quand les siens lui suffisent

.
Bloodlines de l'autre côté est beaucoup plus posé, chez Karen Traviss c'est plutôt les actions commando qui priment. Des mandaloriens (Boba Fett surtout qui monopolise pas mal de chapitres), mais surtout les unités anti-terroristes et anti-émeutes que l'Alliance déploie. Qui sont un moyen faire évoluer la vision de l'Alliance vers le totalitarisme. Entendez bien, on est à fond dans la politique et Jacen en est au coeur (n'est-ce pas à cela que les Sith excellent ?

). Aussi pour ça que certain flairerons l'inspiration sur la Prélogie, mais on est pas sur le même format, Traviss peut se permettre de développer l'évolution politique de l'Alliance et de Jacen (les limites entre les deux vont être de plus en plus dur à distinguer

) dans un roman entier, non sans se faire plaisir et nous proposer une aventure de Boba Fett. Et si le premier tome ne tuait aucune perso important de l'
UE, chez Traviss, ce sont deux qui passent l'arme à gauche... ce n'est qu'un début

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