Bonsoir, c'est l'heure de la suite!
L'extrait ci joint est la suite immédiate du précédent
! Comment va s'en sortir cette petite famille ?
On commence avec le papa
!
- Atmé reste avec moi, fit Tariq qui se dirigea vers le coffre fort placé dans un coin du salon, loin des fenêtres.
- À vos ordres, monsieur. J'active les systèmes de défense, les forces de sécurité locales ont été alertées.
Alors que des volets de duracier s'abaissèrent pour protéger les fenêtres, le secrétaire de Bail Antilles composa le code puis ouvrit le battant blindé pour exhiber un blaster qu'il chargea et dont il ôta le cran de sûreté.
- Quand arriveront les renforts ?
- Dans dix minutes standard, monsieur.
Il grimaça.
- Trop long, pesta-t-il.
Il resta dans le coin de la pièce pour couvrir les angles d'attaque. De toute façon, avec les volets de protection rabaissés, les ennemis ne pouvait accèder que par une entrée. Atmé se tenait devant lui et ses bras étaient maintenant bardés de blasters intégrés.
- Monsieur, nos chances de survivre à cette désagréable confrontation...
- Pas de chiffres, l'interrompit Tariq. Ce n'est pas le moment.
Une explosion suivie d'un gémissement de duracier broyé précéda l'intrusion des intrus. Le premier d'entre eux, un nikto balafré fit irruption et braqua son fusil blaster sur le propriétaire des lieux. Ces vêtements indiquaient une profession de mercenaire.
- Là, j'en ai trouvé un ! Beugla le non humain.
Ce furent les derniers mots qu'il prononça avant que Tariq ne pressa la détente et ne le vit s'écrouler avec un magnifique trou fumant au milieu du front. Il abattit de même un nautolan tandis que Atmé neutralisa deux autres ennemis de plusieurs rafales de blaster lourd.
Ceux qui suivaient comprirent le danger auquel ils s'exposaient s'ils franchissaient le seuil de façon aventureuse. Une petite sphère clignotant d'une lueur sinistre roula vers les deux défenseurs. Tariq fut le plus prompt en se jetant au sol.
- Atmé, recule !
Mais le droïde protocolaire n'obéit pas à cette injonction qui allait à l'encontre de sa programmation. Il se jeta sur le détonateur thermique dont il s'empara.
- Adieu, maître Tariq.
La déflagration le réduisit en morceaux tandis que l'onde de choc comprima le corps du secrétaire de Bail Antilles contre le sol. Il se releva un peu sonné et observa ce qui restait de son fidèle domestique, éparpillé aux quatre vents.
- Adieu Atmé, soupira-t-il. Merci pour tout.
Il revint au présent lorsque des mercenaires se déployèrent dans le salon pour le piéger sous des tirs croisés. Mais pour l'instant, la fumée le masquait. Il devait en profiter tant que cela durerait. Le blaster qu'il tenait n'émit qu'un clic ridicule lorsqu'il visa le plus proche d'entre eux.
Sans hésiter il jeta son arme inutile et se précipita pour saisir le canon du fusil blaster avant que son utilisateur ne le tourna contre lui. La fumée se dissipa enfin, les deux autres ennemis découvrirent leur camarade qui servait de bouclier humain.
Tariq qui avait désarmé son adversaire et lui maintenait solidement les mains dans le dos, le forçait à avancer. Il espérait ainsi les empêcher d'ouvrir le feu sur lui mais ses yeux s'agrandirent sous le coup de l'étonnement lorsque l'affût de leur armes flamboya sans prévenir. Les tirs ardents s’enfoncèrent dans la poitrine du mercenaire sacrifié sans remords et le poids de son corps le fit reculer d'un pas.
- Ferglutz, jura-t-il.
Il ancra ses pieds dans le sol et banda les muscles vigoureux de ses bras. Avec une force inaccoutumée, il parvint à catapulter le cadavre sur les deux assassins. Ces derniers s'écartèrent et voulurent aligner de nouveau Tariq Henlam dans leur ligne de mire. Trop tard car celui-ci se jeta et parvint à leur arracher leurs armes à l'aide de mouvements vifs et précis.
Car Tariq n'était pas seulement le secrétaire de Bail Antilles, il était aussi un pratiquant confirmé d'un art martial légendaire, le Teras Kasi. Les deux mercenaires reculèrent et dégainèrent leur vibrolame dans l'évidente intention de le tailler en pièce. Il retira son pied gauche en arrière, une fraction de seconde avant qu'ils ne bondirent sur lui.
Avec son avant bras droit, il bloqua le poignet du premier, un sakiyan borgne qui l'avait visé à la gorge. Il lança son pied gauche sur sa rotule et un craquement funeste ponctua le beuglement de l'humanoïde à la peau noire cuivrée, qui s'effondra sur le dos estropié.
Tariq attrapa ensuite le poignet de l'humain au teint jaune malade qui tentait de le poignarder au thorax, et le tordit dans un angle peu naturel. Il le força ainsi à lâcher son arme blanche qu'il rattrapa au vol et qu'il planta dans son sternum. Les yeux de l'humain se révulsèrent avant qu'il ne s'affaissa d'une pièce, inerte.
Le sakiyan surmonta sa douleur et dégaina alors un blaster de secours qu'il braqua sur sa poitrine. D'un mouvement de pied latéral, il envoya valser l'arme de poing puis lui écrasa la trachée avec le talon.
- Pas mal, l'arueti's.
Le ton moqueur étouffé provenait d'un nouveau visiteur dont la silhouette se dessinait sur le seuil. Tariq frissonna instinctivement lorsqu'il étudia l'armure intégrale qui protégeait cet homme de la tête aux pieds. Sa figure était couverte d'un casque dont la visière formait un Y.
Un mandalorien.
- Teras Kasi, hein ? Ajouta l'autre d'un ton goguenard. J'ai rencontré plein de di'kut qui le pratiquaient dans le temps.
- Qui êtes-vous ? Demanda abruptement Tariq qui n'était pas rassuré par le calme apparent de son nouvel antagoniste.
Le mandalorien s'avança de quelques centimètres.
- Ça risque de ne pas vous avancer beaucoup de le savoir mais je ne peux rien refuser à un futur mort.
Il retira son heaume laissant à découvert une figure carrée qui ressemblait à celle d'une brute sans émotion. Et qui n'éprouvait que du plaisir à jouir des souffrances d'autrui. Chauve hormis une bande de cheveux blonds coupés courts qui courait du haut de son front jusqu'au bas de la nuque, il esquissa un sourire de prédateur.
Tariq avait conscience qu'il n'affronterait pas un débutant.
- Yaga Auchs, se présenta-t-il. Ce sera le nom dont vous vous rappellerez avant votre mort.
- Je ne vous laisserai pas vous en prendre à ma famille, fit le père de Masya avec résolution.
Le mandalorien laissa tomber son casque et se délesta de même de ses gadgets et de son blaster. Il ne garda que sa beskar'gam, son armure.
À peine avait-il fini qu'il chargea sans prévenir Tariq. Ce dernier battit en retraite précipitamment, esquivant de justesse les poings gantés qui fendirent l'air, d'une force sans doute capable de faire exploser un mur ou du moins de l'ébranler. Le chandrilien le comprit lorsque que ses avant bras furent endoloris à force de bloquer des attaques semblables pour lui à des coups de massue.
Peu après, le guerrier parvint à l'agripper par ses vêtements et en pratiquant de Teras Kasi, Tariq se laissa tomber en arrière parvenant à l'entraîner dans sa chute. Il cala les deux pieds contre son thorax et parvint à le faire décoller du sol, le catapultant au-dessus de lui.
Il se releva avec souplesse alors que le mandalorien grogna en atterrissant rudement sur le parquet. Il décida de ne lui laisser aucun répit, lui accordant à peine le luxe de se remettre debout. Il connaissait la réputation des mandaloriens comme parmi les meilleurs combattants de la galaxie. Il n'ignorait rien de leur sens de l'honneur, de leurs traditions figées transmises de générations en générations. Il n'ignorait pas que les mandaloriens pouvaient se montrer déterminés à traquer une proie avec la ténacité d'un chasseur. Que rien ne pouvait les en détourner.
C'est pourquoi il investit toute son énergie dans un combat vital pour sa survie. Au fonds de lui, il espérait y survivre, il espérait retrouver Myo et Masya. Il enchaîna des séries de mouvements fulgurants, coups de pieds, coups de poings.. bref toutes les techniques dont il avait été instruit au cours de sa jeunesse et des compétitions qu'il avait remportées avant de s'investir en politique.
Il fit reculer Yaga Auchs pied à pied, bourrant chaque partie de son corps qui s'offrait à ses coups. Puis il lui balaya les chevilles, le projetant sur le dos. Sans tarder il se cala sur sa poitrine et s'acharna sur sa figure.
Après quelques secondes de ce traitement, le mandalorien agrippa avec sa poigne de beskar, ses deux poignets, le forçant à rapprocher son visage du sien.
Tariq eut seulement le temps d'étudier son sourire large taché du sang qui s'écoulait de sa fosse nasale avant que son front ne percuta le sien lorsque le mandalorien se cabra sur ses épaules. Le choc étourdit le chandrilien qui recula en vacillant sur ses appuis.
Il se reprit assez vite pour constater que Auchs se dressait de toute sa hauteur, ne paraissant même pas affecté par tout ce qu'il lui avait fait dégusté. Tariq était persuadé que n'importe qui serait resté assommé... mais il avait face à lui un mandalorien.
-Bien, c'est à mon tour, fit celui-ci sans se départir de son rictus moqueur.
Le chandrilien se raidit en position défensive de base avant d'être culbuté de plein fouet par cette masse de chair et d'os compacte. Il tenta de s'écarter en le repoussant de ses bras mais un poing ganté de
beskar obscurcit son champ de vision. Il eut le sentiment que l'univers tout entier s'écroulait sur lui lorsqu'il fut sonné par le crochet du mandalorien.
C'est à cet instant que l'issue du combat lui échappa. À moitié conscient, il comprit qu'il n'aurait jamais pu remporter ce duel de toute façon. C'était perdu d'avance...
Ce n'était pas un homme auquel il faisait face mais une machine programmée pour la guerre et le chaos des champs de bataille. Au bout de quelques instants, il ne sentit plus les coups qui lui étaient assénés sans retenue. Le poing concentré du mandalorien percuta ses muscles abdominaux, lui coupant le souffle.
Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été rossé ainsi.
Il voulut se redresser mais le mandalorien le flanqua à terre d'un crochet à la tempe. L'assaillant considéra avec morgue son adversaire à ses pieds qui rampa pour s'éloigner et s'agripper au fauteuil pour se hisser.
- Tu t'es bien battu, l'ami. Mais tu ne fais pas le poids face à un mando'ad.
Tariq à bout de forces se retourna sur le dos pour le défier d'un regard amer. Il espérait qu'il avait fait gagner assez de temps à Myo et Masya.
- Ne touchez pas... à ma famille.
C'était plus une supplique qu'une malédiction proférée.
- Ta famille te rejoindra bientôt.
Yaga Auchs ramassa son blaster, vérifia qu'il était chargé et le braqua sur la tête du père de famille. Son sourire s'évapora, ses traits ne redevinrent plus qu'un masque dénué d'émotions. Celui d'un tueur impitoyable.
Une détonation, et ce fut terminé. Yaga Auchs dédaigna le cadavre frais de celui qui aurait pu contribuer à sauver la paix dans la galaxie et approcha le comlink intégré à son poignet de ses lèvres.
- Madame, j'en ai terminé avec Tariq Henlam.
- Bien, évacuez les lieux, fit une voix suave mais acérée. Les forces de sécurité locales seront bientôt sur place. Quand j'en aurai fini avec le reste de la famille, je vous rejoindrai au statioport.
- Bien, et mes crédits ?
- Ils seront immédiatement versés sur le compte de votre choix lorsque nous aurons quitté le système.
Le mandalorien lorgna un coup d’œil sur le corps de sa victime avant de retenir un soupir.
- Très bien, je vous attendrai mais ne tardez pas ou je partirai sans vous. Auchs, terminé.
Voilà, j'espère que cela vous a plu! bon ben, voilà... RIP le papa
!
J'espère que l'apparition du mandalorien vous aura plu!
Allez à la prochaine!