Salute Den, merci pour le retour

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Den a écrit:Première chose: Je trouve toujours que tu maîtrises parfaitement ton
UE, les premiers paragraphes en sont la preuve. Même si je connais l'histoire de Coruscant, c'est toujours un plaisir de lire un texte aussi bien renseigné!
c'est un peu la base d'une bonne fan fic selon moi
Den a écrit:Au fait, petite question, il a existé le Chancelier Pers'Lya? Ou peut-être est-ce une invention de ta part?
Non ce n'est pas une invention, il a vraiment existé

! Je te conseille de consulter la chronique Legends du site qui est encore plus détaillée que la fiche encyclopédique du Pius Dea.
Bon, eh bien vous savez quoi? je vous publie la suite

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L'appréhension de Bekan s'accrut davantage lorsqu'il distingua la fourmilière rassemblée devant l'entrée du Sénat. Tout comme son maître, il percevait la nervosité des gardes républicains qui contenait une foule de plus en plus excitée par les diatribes de l'orateur du Pius Dea.
Il étendit ses sens et surprit les cris de celui-ci, repris en chœur par la foule.
- Qu'ils rendent le pouvoir au peuple! À bas les impurs, dehors les voleurs !
Le padawan Alsakani espérait qu'ils parviendraient à rejoindre la sécurité avant qu'ils n'attirent l'attention. Assis avec maître Terka à l'arrière du landspeeder conduit par Pers'lya lui-même, il échangea un regard avec elle.
Elle se contenta de lui sourire sereinement.
Le bothan gara son véhicule personnel à une vingtaine de mètres des plus proches manifestants mais ils furent remarqués lorsqu'ils mirent pied à terre.
- Regardez ! C'est Pers'lya ! S'écria l'un d'eux.
Un à un, les visages se tournèrent le trio qui s'avançait prudemment et un silence pesant remplaça le concert de vociférations. Certains ressentirent une crainte instinctive lorsqu'ils dévisagèrent les deux Jedi encapuchonnés mais une hostilité unanime électrisa les courants de la Force lorsqu'ils foudroyèrent de colère et de mépris le chef d’État qui s'efforça de regarder droit devant lui. Sur un signe discret de son mentor, Bekan se plaça à la tête du groupe pour fendre la foule.
Des gardes républicains vinrent à leur rencontre, écartant les manifestants à l'aide de leurs lances électriques.
- Faites place au Chancelier Suprême !
Ils parvinrent à ouvrir un corridor et le trio s'empressa de s'y engouffrer. Le padawan Alsakani tenta de se détendre un peu.
Tout à coup, quelqu'un lança par dessus la foule:
- Voleur bothan !
Et ce fut le coup d'envoi d'une salve ininterrompue de sifflets, de quolibets et d'insultes plus ou moins fleuries pleuvant sur le Chancelier Suprême. Celui-ci conserva une impassibilité de marbre mais cela ne dupa guère les utilisateurs de la Force qui le sentaient beaucoup plus nerveux. Avec un soupçon d'indignation.
Bekan n'ignorait pas que Pers'lya se retrouvait empêtré dans de sombres affaires de corruption et de conflits d'intérêts à laquelle il n'était pourtant pas directement mêlé. Mais il suffisait que les médias républicains mentionnent qu'un membre de son entourage faisait l'objet d'une inculpation de la part d'un tribunal pour que son nom et sa réputation se retrouvent traînés dans la fange.
À cause de d'actes commis par des gens proches de lui. Le padawan Alsakani ne connaissait pas tous les détails mais il ne put se retenir d'éprouver de la pitié pour lui.
Le bothan se détendit lorsqu'il s'engouffra dans le bâtiment du Sénat. Ils traversèrent un long corridor, là aussi rempli de gardes plaqués contre le mur au garde à vous. Derrière le trio, la cohue de la foule déchaînée s'estompa pour ne devenir plus qu'une sorte de bourdonnement imperceptible.
Ils débouchèrent finalement dans un amphithéâtre gigantesque haut de plus cent mètres et large de plus de cinq cents mètres.
Les gradins de part et d'autre de la salle étaient garnis de sénateurs élus provenant de tous les systèmes appartenant actuellement à la République. La plupart étaient humains mais Bekan remarqua d'un prompt coup d’œil des non humains comme les Duros, les Bothan et les Lannik.
Lorsque Pers'lya s'avança pour aller serrer la main du président de l'assemblée, le brouhaha des conversations diminua tout à coup d'intensité.
Ri'ila Terka et son padawan se postèrent stratégiquement à l'entrée de la salle, de part et d'autre, de façon à pouvoir intercepter tout indésirable et de surveiller sur deux angles les faits et gestes des sénateurs.
Pers'lya rejoignit ses ministres et les autres secrétaires d’État de son gouvernement à une table circulaire située au milieu de l'arène. Bekan avait l'impression qu'il devenait une cible de tous ceux qui le fusillaient du regard.
La cible qu'il fallait abattre.
L'alsakani eut alors le sombre pressentiment que la séance allait mal se passer. Il accrocha le regard de sa supérieure twi lek.
- Maître ?
- Oui Bekan, je l'ai senti aussi, lui confirma-t-elle.
Guidé par son instinct, le jeune homme braqua ses yeux noisette sur un autre humain d'allure placide et à la silhouette quelconque, assis au dernier rang, bien au-dessus de la meute de ses confrères aux aguets.
Vêtu d'une longue toge jaune aux manches amples, l'homme brun dans la force de l'âge fixait obstinément quelqu'un. Le Chancelier Suprême Pers'lya. Il existait dans ce regard une lueur de convoitise avide, teintée d'une braise de haine. Ce sénateur inconnu se distinguait par son attitude figée dans du marbre, une froideur qui le distinguait des autres dignitaires lancées dans des murmures mondains sans intérêt.
Un droïde greffier se rangea à la hauteur du président de l'assemblée qui frappa d'un petit marteau de duracier le coin de sa table, plaquée au fonds de la grande salle derrière le chef d’État de la République.
Immédiatement, le silence revint.
- La parole est au Chancelier Suprême, annonça le chef de l'assemblée.
Le bothan se leva, arbora un air digne après avoir allumé son micro et attendit qu'une holocaméra vienne flotter près de son visage.
- Sénateurs et estimés collègues, je me tiens devant vous pour vous informer des derniers développements de la crise avec Alsakan. Comme vous le savez, nous préparons depuis ces dernières semaines des préparatifs d'expéditions destinées à explorer des territoires inconnus et à ouvrir de nouvelles voies hyperspatiales commerciales. Malheureusement, les mouvements de nos troupes ont attiré l'attention sur des territoires qu'Alsakan nous dispute depuis des siècles. Sans doute effrayés par le manque de clarté de nos intentions précises, les Alsakani ont stationné leur flotte le long de la Route Commerciale Perlemienne, bloquant tout échange avec certains de nos systèmes les plus éloignés et menaçant l'espace de la République d'une crise économique durable, y compris ici même sur Coruscant.
Le non humain se permit une pause pour s'assurer qu'il bénéficiait d'une attention unanime de la part de l'ensemble du congrès.
- Pour éviter une escalade incontrôlable qui conduirait à une nouvelle guerre entre nos deux gouvernements, Alsakan a fait part de ses exigences la semaine dernière à notre ambassadeur. Les alsakani s'engagent à mettre fin au blocus de la Route Commerciale Perlemienne en échange du retrait de nos forces de certains systèmes sensibles.
Discrètement, Bekan serra et desserra le poing pour réprimer une nervosité naissante. Il était prêt à parier que les prochains instants seraient importants.
- Pour préserver la paix, la République devait faire le premier pas. J'ai examiné longuement les revendications d'Alsakan et en signe de bonne foi dans l'attente d'un dialogue fructueux, j'ai pris l'initiative de retirer nos troupes du système d'Ambria.
Cette annonce suscita la surprise chez les sénateurs qui s'échangèrent des regards fébriles. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'exclame après avoir activé son micro.
- Pourquoi n'en avez-vous pas référé au Sénat ? C'est anti constitutionnel !
Un coup de marteau mit fin à sa réclamation.
- Sénatrice Cosim, le congrès ne vous a pas accordé la parole, affirma le président de l'assemblée. Poursuivez, votre Excellence.
Le bothan soutint le regard de la sénatrice kuati qui l'avait interrompu.
- Merci, monsieur le président. Je vais néanmoins répondre à la question de la sénatrice, si vous le voulez bien. Si j'avais soumis cette question au Sénat, combien de temps aurions-nous perdu en de longs débats à décider d’accéder ou non aux revendications d'Alsakan ? C’est une situation de crise, un cas de figure qui a été prévu dans la constitution, que vous avez justement invoqué sénatrice Cosim.
La kuati voulut aboyer quelque chose d'acerbe mais se ravisa finalement. Satisfait de l'avoir retoqué, Pers'lya continua sur sa lancée.
- Par l'intermédiaire des Jedi, l'ambassadeur d'Alsakan m'a fait connaître la réponse de son gouvernement et je crains fort qu'elle ne soit guère encourageante.
Une main se leva haut et le président de l'assemblée annonça :
- La parole est au sénateur de Commenor.
Un humain à l'embonpoint proéminent se dressa au milieu de ses collègues.
- Pensez-vous que les alsakani cherchent à nous déclarer la guerre, Chancelier Suprême ?
- Les étoiles soient louées, nous n'en sommes pas encore là, sénateur Mansur. Ils réclament tout simplement plus d'efforts de notre part.
Et il leur énuméra l'ensemble des conditions posées par Alsakan. Ce qui suscita une levée de boucliers d'une bonne partie du congrès. De nouveau, des cris indignés volèrent d'un bout à l'autre de la salle.
- Pour qui se prennent-il ?
- Il faut leur donner une bonne leçon !
- S'ils veulent la guerre, ils l'auront !
À grands renforts de coups de marteau, le président de l'assemblée tenta de ramener la concorde.
- Allons silence ! Un peu de tenue !
Au bout de quelques dizaines de secondes le calme revint finalement et Pers'lya put reprendre.
- Une guerre est la dernière chose dont nous avons besoin, appuya-t-il. Et les alsakani doivent en déduire la même chose. Nous devons donc continuer à privilégier le dialogue.
- Le dialogue ? S'esclaffa depuis le haut des gradins quelqu'un avec dédain. Alors que les alsakani braquent leurs armes sur nous ?
Bekan sut instantanément d'où provenait cette voix. Celle de cet homme qui avait attiré son attention dès le début. Cet homme qui n'avait cessé d'écraser et de mitrailler Pers'lya d'un regard ambitieux et envieux.
Le regard d'un homme résolu à s'emparer de sa place. Un homme qui avait voué sa vie à un but ultime, conquérir la première place.
Il leva la main pour demander la parole, défiant ainsi le président de l'assemblée qui s'apprêtait à le rappeler à l'ordre. Ce dernier y renonça car il comprit qu'il pourrait difficilement faire taire un homme vers qui tous les yeux convergeaient.
- La parole est au représentant des Guildes Marchandes et Sénateur de Coruscant, Julius Contispex.
Voilà, j'espère que cela vous a plu! N'hésitez pas à me dire ce qui vous a gêné sinon

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à la prochaine pour la suite

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