Nous y voilà enfin ! Réponses plus bas, comme d'habitude.
<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>Chapitre 142Comment ai-je pu être aussi aveugle ? Avec un soupir, Carth reposa les cartes de données sur son bureau. Il n’avait plus la motivation – ou plutôt la force morale – suffisante pour les lire.
Il s’agissait des derniers rapports transmis par ses analystes installés sur Polcaphran. L’examen des archives personnelles de l’Empereur progressait lentement, car des milliers de documents avaient été transportés de Wayland au sanctuaire de la Montagne. Ils retraçaient vingt-trois ans de secrets d’État, de complots et de tromperies organisés par Palpatine et son entourage.
C’était cet examen, par exemple, qui lui avait permis de découvrir la réalité de la condition des Noghris. Ils étaient loin, hélas, d’être le seul peuple manipulé par l’Empire.
Cette fois, les rapports concernaient trois événements survenus pendant les tous premiers mois de l’Empire, sur trois mondes distincts : Ghorman, Gibad… et Caamas.
Ghorman avait été, à l’époque, le premier grand révélateur de la cruauté du nouveau régime. L’atterrissage volontaire du Moff Tarkin – et de son destroyer – sur une foule de manifestants pacifiques avait provoqué un choc. Les analystes estimaient que cet acte avait été le premier ciment des mouvements de rébellion non-séparatistes.
Gibad, en revanche, avait été l’un de ces mondes sacrifiés sur l’autel de la réunification galactique après la Guerre des Clones. C’était du moins ainsi que l’affaire avait été présentée à l’époque : un massacre, oui, mais pour la bonne cause, pour éviter que le virus de la sédition ne se propage à nouveau.
Quelle mascarade… soupira Carth. À l’époque, il était sur le front, dans les Confins Occidentaux, et le bombardement d’un monde isolé avec une arme bactériologique ne l’avait pas plus interpelé que ça. Avec le recul, son point de vue avait évolué. Quelques semaines à peine après la fin de la République, le génocide de Gibad avait annoncé ce que serait le règne de Palpatine.
Et ce qu’il a fait… Ce qui s’est produit ensuite… On ne peut pas le l’attribuer entièrement à des hommes comme Tarkin. Palpatine était responsable. Et nous aussi. Chacun de ceux qui l’ont servi, chacun à sa manière. Le premier ciment de l’Empire a été le sang des Jedi, des habitants de Gibad et de tous ceux qui ont été assassinés pour son
règne. C’était cette perspective qui effrayait le plus Carth, en raison de ce qu’il préparait. Il craignait de reproduire les mêmes erreurs – non, les mêmes crimes. Et tout ce qu’il lisait dans ces rapports ravivait cette crainte viscérale.
Il n’avait même pas osé ouvrir le rapport sur Caamas. Bien sûr, l’Empire était depuis longtemps soupçonné d’avoir fermé les yeux… Mais maintenant qu’il en savait davantage, Carth craignait qu’il n’ait fait bien pire. Et cela le révoltait. Les Caamasis n’avaient rien de rebelles. Ils constituaient même jadis l’un des peuples les plus paisibles de la Galaxie… La dévastation de leur monde avait été un choc. Certains des rares survivants, devenus réfugiés, avaient été recueillis sur Polcaphran. Ils occupaient toujours un village dans la région qui s’étendait au nord d’Heduris, où Carth leur avait rendu visite deux ou trois fois depuis son accession au rang de Moff.
Songer que l’Empire ait souhaité éliminer les Caamasis… C’était encore trop difficile à admettre pour l’instant.
Son comlink bipa, le tirant de ses ruminations. Il reconnut le signal qu’il attendait.
L’appel du combat. Il se leva, rajusta son uniforme et quitta sa cabine d’un pas vif.
Dans les coursives, il entrevit quelques têtes qui se tournaient sur son passage. Les regards étaient concentrés, mais il y subsistait souvent un léger voile de doute. Et c’était quelque chose que Carth comprenait bien. Avant un combat, surtout ceux qui s’annonçaient aussi décisifs, l’incertitude était toujours de mise.
Et il devait garder à l’esprit que l’équipage n’avait pas toutes les cartes en main. Il ne savait rien de l’opération Renaissance.
Il traversa la passerelle de commandement pour gagner la baie d’observation, au-delà de laquelle l’hyperespace déployait encore ses tourbillons de couleurs chatoyantes. Comme il s’y attendait, il trouva là Anthara, en grande conversation avec le commandant du
Gatherer.
— Eh bien, Teren ! l’interpella Carth. Comment ça se présente ?
— Aussi bien que possible, répondit l’amiral Rogriss. Les hommes ont pris leur quart il y a une heure pour être au meilleur de leurs capacités quand nous quitterons la vitesse-lumière – c’est-à-dire dans approximativement quatre minutes.
— Nous avons reçu des nouvelles intéressantes lors de notre passage par le dernier point de ralliement, annonça Anthara. Le Grand Amiral Thrawn vous fait savoir qu’il a pris possession d’Alsakan. Les Rebelles ont, je cite, « pris la fuite plus rapidement que des étoiles filantes ».
Le sous-entendu de cette tournure fit sourire le Moff.
— On dirait que sa petite ruse avec les astéroïdes a eu l’effet escompté. C’est parfait… À présent, c’est à nous de montrer ce que nous savons faire.
Ils discutèrent à voix basse pendant quelques instants, jusqu’à ce qu’une nouvelle voix s’élève de la fosse jusque-là silencieuse.
— Passage en vitesse subluminique dans cinq… Quatre… Trois… Deux…
Face à Carth, l’espace sembla se figer ; les traînées lumineuses se réduisirent à des points distants tandis qu’une immense sphère s’invita au cœur de son champ de vision.
Nous y voilà enfin. Depuis l’espace, la planète, assez petite pour sa catégorie, était plutôt jolie ; malgré quelques nuages, on y distinguait bien des continents et des mers, dans les habituelles nuances de bleu et de vert qu’arboraient bon nombre de mondes habitables. Mais elle se distinguait de toutes par son anneau orbital. Il n’était pas naturel, constitué d’astéroïdes comme de coutume, mais de structures artificielles. Des villes, des usines, mais surtout des docks, d’immenses docks capables de construire les plus grands vaisseaux de cette galaxie.
Kuat déployait sous ses yeux ses célèbres Chantiers navals.
— Du mouvement dans leurs défenses, annonça un des officiers de pont. Leurs radars longue portée nous ont détectés.
— Combien de temps ? demanda aussitôt Carth.
— Quatorze secondes.
— C’est rapide, commenta Teren Rogriss. On dirait qu’ils ont maintenu une discipline très impériale pour leurs systèmes de sécurité… Rapport des appareils ?
— Tous les destroyers sont en position. Une frégate en décalage par rapport aux prévisions.
— Combien ? intervint le Moff.
— Dix mètres, Excellence.
— C’est trop. Pas plus de deux mètres.
De là où il était, Carth ne voyait pas les Chantiers comme un disque percé, mais comme une gigantesque lame qui semblait couper la planète en deux. Il ne voyait ni la face supérieure, ni l’inférieure, et c’était exactement ce qu’il souhaitait.
Il regarda, à travers la baie d’observation, la flotte impériale qui s’étendait de part et d’autre du
Gatherer. Il avait là l’une des plus impressionnantes démonstrations de force rassemblées par l’Empire depuis…
Depuis Endor, en fait, réalisa-t-il avec un frisson. La flotte récupérée sur Sluis Van, les vaisseaux achetés auprès de l’Alignement de Pentastar, ceux produits par les chantiers de Cademimu…
Et ceux assemblés sur Polcaphran. Quatre croiseurs d’une nouvelle classe qui allaient faire une magnifique démonstration de leur utilité.
— Sommes-nous prêts ? demanda-t-il à Rogriss.
— La flotte attend vos ordres, Excellence, répondit celui-ci en inclinant légèrement la tête.
— Merci, Amiral, dit Carth avant de passer sur la fréquence tactique. Ici le Moff Poldrei ; début de l’offensive. Lancez les missiles longue portée.
Il sentit son pouls s’accélérer, comme à chaque moment décisif. Et celui-ci en était un. Si cette phase ratait… Il n’aurait plus qu’à faire demi-tour.
Il vit alors une nuée de projectiles jaillir des quatre croiseurs de classe Helecosme assemblés en orbite de sa planète. C’était le baptême du feu pour ces vaisseaux, qui n’avaient connu jusque-là que des tests. Équipés des meilleurs systèmes Sienar, ils étaient capables de cibler des points critiques à une distance bien supérieure à la moyenne et d’y expédier une centaine de missiles à la fois.
Leur objectif ? Les batteries de défense des Chantiers navals. Il y en avait de différentes sortes, capables de repousser des chasseurs ou des vaisseaux lourds. Elles pouvaient sans doute se défendre contre quelques projectiles. Mais face à autant, elles allaient être impuissantes.
L’attaque s’annonçait brutale. Il y aurait des morts parmi les ouvriers civils des Chantiers ; Carth en avait bien conscience. Pour autant, il ne voyait pas de solution plus efficace. En cela, il devait bien admettre que les Rebelles l’avaient battu.
La chute de Kuat avait un signe de plus de la décadence de l’Empire après la perte de Coruscant. Plus humiliant encore, la Nouvelle République avait pris le contrôle de la planète sans perdre un seul homme, grâce à une ruse des Rogues qui s’étaient servis de leurres et de programmes de piratage pour neutraliser la flotte de défense. Ils avaient proprement humilié l’Empire, en particulier le commandant de la flotte de défense du système.
L’homme qui se tenait à côté de Carth aujourd’hui.
Le regard de Rogriss témoignait encore d’une douleur diffuse en revoyant ce monde qu’il avait échoué à défendre. C’était l’une des raisons qui avaient poussé Carth à choisir l’amiral comme commandant de la force d’assaut : il avait une revanche à prendre. Rogriss était un bon élément, et un ami fidèle, ce qui était plus précieux encore. Les aléas de la politique impériale et le manque d’efficacité des troupes lui avaient longtemps été préjudiciables, mais travailler aux côtés de Thrawn pour cette nouvelle campagne lui avait permis de faire montre de nouveaux talents.
Les premiers missiles atteignirent leurs cibles, et la superstructure orbitale s’illumina en une centaine d’endroits à la fois.
Trois autres volées avaient déjà été tirées ; elles s’abattirent par vagues sur les défenses. Les boucliers et les contre-mesures étaient incapables de repousser autant de menaces à la fois.
— État de nos adversaires ? s’enquit Carth.
— Nous avons touché plus de la moitié de leurs canons représentant un danger, Excellence, lui répondit-on.
— Parfait, acquiesça le Moff. Continuez sur cette lancée… Et déployez les chasseurs.
Quelques instants plus tard, il vit les premiers TIE s’échapper des hangars latéraux du
Gatherer. Les Rebelles n’avaient pas encore déployé leur chasse, mais Carth n’avait pas l’intention d’être pris au dépourvu.
— Je veux que nous soyons prêts à avancer dès que nous aurons mis hors de combat quatre-vingt-quinze pourcents de leurs batteries à portée, ordonna-t-il. Que les chasseurs tiennent à distance les vaisseaux de la flotte kuati…
Autrefois, Kuat avait possédé la plus puissante force stellaire de la galaxie. Les premiers destroyers, puis les premiers cuirassés assemblés suite aux réformes de Ruusan sous l’Ancienne République l’avaient été pour assurer la défense des chantiers. Les classes Procurator et Mandator avaient fait la fierté de générations d’ingénieurs.
Mais la planète avait perdu tout cela lors de la réorganisation de la flotte sous l’Empire, puis les derniers vestiges un an plus tôt lorsque les Rebelles s’étaient emparés de la planète.
Carth fit un pas de côté pour se rapprocher de Rogriss : une question venait de faire irruption dans son esprit.
— Vous ne m’avez jamais dit quels étaient les vaisseaux qui se sont enfuis quand la Nouvelle République a fait le contrôle des chantiers.
— En effet, répondit l’amiral à mi-voix.
— Eh bien ?
— J’ai juré de garder le secret à ce sujet.
— À qui ?
Le visage de Rogriss laissa apparaître une moue de mépris.
— À votre prédécesseur – Ars Dangor.
— Je ne suis pas…
Carth s’interrompit, laissant échapper un mince soupir.
— Très bien. Je vous relève de votre promesse. Quels étaient ces vaisseaux ?
— Je l’ignore.
— Vous ne les avez pas vus ?
— Ils étaient assemblés dans des secteurs de haute sécurité des chantiers. Je n’ai jamais pu ne serait-ce qu’entrapercevoir leur coque. J’ignorais jusqu’à leur existence. Tout ce que je peux vous en dire, c’est ce que les Rebelles savent aussi.
— C’est-à-dire ?
— Ils étaient
gros. Leurs signaux sur les senseurs ne laissaient aucun doute.
— Vous ne pouvez pas être plus précis ?
— J’étais dans une corvette à peine armée, répliqua Rogriss, agacé. C’est déjà un miracle que nous ayons repéré ces signaux ! Ils ont anéanti tous les systèmes de repérage sur leur passage. Aucun témoin – et pourtant, ce n’est pas le genre d’appareils qu’on peut camoufler derrière des débris.
— Et quand vous dites gros… De la taille de destroyers ?
— Non, répondit l’amiral, un voile sombre passant dans son regard. Beaucoup plus imposants.
— Classe Executor ?
— Peut-être pour certains… admit-il. Mais il y avait deux signaux qui étaient au moins deux fois plus imposants.
Carth déglutit. Les cuirassés stellaires étaient rares et il était difficile d’en trouver, même à un prix exorbitant. Alors imaginer que plusieurs de ces navires se retrouvent entre les mains d’un quelconque seigneur de guerre…
— Ça ne m’inspire rien de bon, avoua-t-il.
— J’ai cru au départ que si Dangor m’intimait de garder le silence, c’était parce qu’il avait rapatrié ces navires dans l’espace impérial et qu’il souhaitait les achever dans le plus grand secret. À présent, je réalise qu’il n’en est rien… Et ça m’inquiète plus que je ne saurais dire.
— Vous n’êtes pas le seul, confia Carth. Ces navires ne sont pas les seuls ayant disparus ces dernières années.
Il reporta son regard sur la flotte de défense de la Nouvelle République – plutôt une flotille, d’ailleurs, avec à peine trois croiseurs convertis pour lui servir de fer de lance.
— Je pense qu’il y a un autre joueur dans cette partie de dejarik. Quelqu’un qui attend que nous nous soyons entretués, la Nouvelle République et nous, pour construire du neuf sur nos cendres.
— Alors… Que faisons-nous ?
— Exactement ce qu’il attend de nous.
Les derniers missiles achevèrent d’arracher leurs défenses aux chantiers ; d’immenses brasiers s’élevaient en une multitude d’endroits de la superstructure orbitale.
— Du moins, pour le moment.
Il se tourna vers la fosse de commandement.
— Cap sur les chantiers ! ordonna-t-il d’une voix impérieuse. Et ne déviez pas du plan de référence !
Il ne parlait pas d’une quelconque feuille de route, mais du plan médian des chantiers navals. En élaborant l’attaque, Carth savait que ses croiseurs lance-missiles pouvaient venir à bout des batteries installées dans l’espace. Ce qui l’inquiétait, en revanche, c’étaient les défenses sol-espace de Kuat. Celles installées à l’époque impériale étaient toujours intactes. Qu’il s’agisse de canons à ions ou à hypervélocité, ils étaient suffisamment dangereux pour qu’il empêche sa flotte de s’y frotter. Mais si les destroyers restaient alignés avec la coupe transversale des chantiers…
Il allait bientôt découvrir si sa théorie était exacte.
— Pleine puissance sur les réacteurs ! ordonna Teren à ses côtés.
Le
Gatherer était si perfectionné qu’on ne ressentait guère, en général, ses mouvements ; mais il fit un bond en avant qui manqua de déstabiliser Carth.
— Essayons d’arriver en un seul morceau là-bas, d’accord ? dit-il en se rattrapant à une barre de sécurité.
— Nous sommes la plus grosse cible du secteur, répondit l’amiral. S’ils nous ratent, le reste de la flotte sera sauf.
— Quand serons-nous à portée ?
— Dans environ…
Il regarda son terminal et sembla calculer mentalement à toute vitesse.
— Maintenant !
Carth ne vit aucune différence, pendant au moins dix secondes ; puis un puissant rayon blanchâtre jaillit de la surface de Kuat pour se diriger vers la flotte. Il ciblait sans doute le
Gatherer, mais ne fit que le frôler.
— Alors ? demanda-t-il.
— Aucun dégât, souffla Teren. Ils ont raté leur coup.
— Alors nous passerons.
— S’ils recalibraient leurs armes…
— Ils doivent avoir des sécurités pour empêcher leurs tirs d’endommager les chantiers, coupa Carth. Ils mettront du temps pour les désamorcer, et d’ici là nous serons amarrés. C’était un canon à hypervélocité ?
— …Oui.
Carth connaissait bien cette technologie. Elle s’apparentait moins aux lasers classiques qu’aux armes à projectiles ; à chaque tir, des milliers de petits morceaux de métal étaient projetés à pleine vitesse sur la cible, passant outre les boucliers. L’effet était généralement dévastateur.
Mais, tout comme le Moff, la Nouvelle République devait avoir compris qu’il était trop tard pour que ces défenses puissent encore être utiles. Il n’y eut pas d’autre tir jusqu’à ce que le
Gatherer et le reste de la flotte arrivent à proximité immédiate des chantiers.
— Manœuvre d’accostage ! ordonna l’amiral Rogriss. Utilisez les perceurs de sas s’il le faut !
— Nous devons être les premiers pirates à arriver à bord d’un cuirassé stellaire, s’amusa Carth.
— Pour ma tranquillité d’esprit, je préférerais croire que nous serons aussi les derniers, souffla Teren avec un sourire.
Anthara avait examiné la manœuvre avec beaucoup d’intérêt, ne perdant pas une miette de ce qu’elle avait sous les yeux.
Elle a décidément l’esprit très militaire, se dit le Polcaphréen.
Elle s’ennuierait sur un terrain exclusivement politique. Il lui faut de l’action.
— Alors, lança Carth, vous pensez que notre plan va marcher ?
— La phase la plus hasardeuse a été couronnée de succès, répondit-elle prudemment. Mais votre plan demande du temps, et la Nouvelle République ne sera sans doute pas disposée à nous en donner.
— Mais il lui en faudra, à elle aussi, pour pouvoir rassembler une flotte d’intervention, répondit le Moff.
— Nous n’avons pas de renforts.
— Vraiment ? répondit-il avec un sourire en coin. On dirait que ce point m’avait échappé.
Anthara le regarda d’un air impassible, avec une légère expression de lassitude.
Elle commence à en avoir assez de ces petits jeux, comprit Carth.
Mais il ne jouait pas, cette fois. Le secret était impératif. Trop de personnes étaient déjà informées de l’opération Renaissance à son goût.
Ahris me l’a recommandée, et je lui fais confiance… Mais pas au point de lui confier ce genre de choses. Un tressaillement fit bouger le
Gatherer.
— Nous sommes amarrés, confirma un des hommes depuis la fosse. Les sas et passerelles sont en cours de déploiement.
— Parfait, commenta le Moff. Ordonnez au colonel Dajkan de prendre position avec ses hommes dans la travée centrale. Déployez d’abord les TS-TT. Les quadripodes viendront ensuite.
— Je transmets, Excellence.
— Nous allons occuper les forces de sécurité des chantiers avec une partie de nos forces, expliqua-t-il à Anthara. Les meilleurs seront ensuite envoyés à la surface pour neutraliser – ou, si possible, capturer – ces défenses sol-espace. Le moment venu, nous pourrons chasser la Nouvelle République sans crainte.
— Je ne peux que l’espérer, Excellence, répondit-elle en inclinant légèrement la tête. Qu’allons-nous faire, d’ici-là ?
Carth se fendit d’un nouveau sourire.
Il lui faudra vraiment apprendre la patience. — Attendre.
L2-D2 a écrit:C'est toujours un plaisir de lire un Chapitre consacré à Thrawn et à Pellaeon, même si cela m'a fait un peu bizarre de le voir être appelé "commodore" et pas "capitaine" !
Crois-moi, c'est aussi compliqué en tant qu'auteur

L2-D2 a écrit:Ah ben oui, mais je n'ai toujours pas lu Moi, Jedi, donc je n'ai pas encore tous les éléments "stackpoliens" à ma disposition ! Mais cela ne change rien au fait que ces éléments sont vraiment bien repris et intégrés à ton récit.
Ma réponse est sensiblement la même qu'Alfred.

Alfred M. a écrit:Encore une super variation d'un concept de la trilogie de Thrawn. Curieux de voir ce que Thrawn prépare avec son faux Chimaera

.
On le saura bientôt.

Alfred M. a écrit:J'avoue. Mais si c'est pour le voir mener ses propres opérations, avec sa propre flotte, ça vaut le coup

.
La bataille de Kuat est partie pour durer un petit moment, mais le prochain chapitre nous emmènera dans une autre direction !
