J'ai eu un peu du mal à l'écrire, j'espère qu'elle vous plaira

Le Maître Jedi Sifo-Dyas suivait son ami, le Comte Dooku dans un labyrinthe de tunnels. Ils se trouvaient sur la planète Coruscant, le joyau de la galaxie, symbole de la République.
La République...voilà bien une chose qui touchait Sifo-Dyas et Dooku, peut-être encore plus que la Force. C'était le but qu'ils suivaient tous deux, comme une lumière brillant dans toute la galaxie. La République existait depuis des millénaires, bien avant leurs naissances. La République avait apporté la paix dans une galaxie opprimée par les seigneurs de guerres et les criminels. Les Jedi, haut représentants de la République luttaient pour elle. Sans les Jedi, la République serait tombée, laissant la galaxie en proie aux ténèbres. Mais les ténèbres s'étendaient : petit à petit, comme un ver ronge un fruit, la République s'était putréfiée. Les sénateurs étaient tous plus corrompus les uns que les autres. Même les pouvoirs de Valorum, le Chancelier Suprême ne pouvaient lutter efficacement contre ce mal grandissant. Sifo-Dyas avait essayé de l'aider, de combattre le mal avec encore plus de vigueur mais il avait l'impression de se débattre pour rien. Un peu comme si un Jawa fonçait héroïquement sur un Rancor. Mais tout cela restait des impressions. Sifo pouvait se persuader qu'il se trompait, que la République n'était pas si corrompue. Puis il y eut la crise de Naboo : la Fédération du Commerce, irritée par la taxation des voies commerciales avait fait subir un blocus à la petite planète. Deux Jedi, Qui-Gon Jiin et son padawan, Obi-Wan Kenobi furent envoyés en tant qu'ambassadeurs pour négocier une cessation du blocus. Les Neimodiens, n'hésitèrent pas à tuer l'équipage des Jedi et à essayer de les assassiner. Par chance, ils en réchappèrent. La Fédération décida alors d'envahir Naboo et une immense armée droïde marcha sur Theed, capitale de la planète pour forcer la jeune reine, Padmé Amidala à signer un traité légalisant l'invasion.
Qui-Gon et Obi-Wan réussirent à sauver la reine pour la conduire sur Coruscant. Amidala demanda l'aide de Valorum mais les sénateurs de la Fédération hurlèrent au scandale et réclamèrent une commission d'enquête. Ne pouvant obtenir de l'aide auprès de la République, la reine retourna sur sa planète, accompagnée des Jedi. Ils réussirent fédérer les Gungans et à attaquer l'arme droïde. Par chance, Anakin Skywalker, un jeune garçon sauvé par Qui-Gon réussit à détruire le vaisseau-mère droïde, désactivant l'armée de la Fédération. Tout semblait aller pour le mieux...si Qui-Gon n'était pas mort. En effet, les Neimodiens étaient plus ou moins dirigés par un guerrier Zabrak utilisant un double-sabre. Et ce guerrier n'était autre qu'un Sith. Les Sith avaient disparu il y a presque mille ans de cela. Et Qui-Gon fut tué par ce Sith avant que son padawan ne le tranche en deux. Les nouvelles étaient fort inquiétantes : le retour des Sith n'augurait rien de bon. Et Valorum avait été forcé de démissionner, remplacé par l'ambitieux Palpatine.
Ca faisait deux mois maintenant. Et Sifo-Dyas était inquiet. Inquiet, non seulement par rapport aux Sith mais aussi par rapport à la République. L'affrontement de Naboo avait montré une bonne fois pour toute qu'elle était corrompue. Les idées de Sifo-Dyas étaient assez peu suivies au sein de l'Ordre mais il y avait tout de même une personne qui était d'accord avec lui. La même personne qui marchait juste devant lui. Dooku, comte de Serenno était pour Sifo-Dyas ce qu'on pouvait le plus rapprocher d'un ami. Bien que le Comte ait presque 70 ans, il était encore alerte et ses idées étaient bien connues de l'Ordre. Dooku, tout comme Sifo s'était rendu compte que les Jedi se déshonoreraient à servir une institution aussi corrompue que la République. Mais il avait même fait mieux que son ami puisque Dooku avait purement et simplement quitté l'Ordre. Il était devenu un des « Égarés », un de ces Jedi ayant volontairement quitté l'Ordre pour poursuivre un but encore plus grand. Et le Comte venait de contacter Sifo-Dyas en lui disant qu'il avait quelque chose de très important à lui montrer. Sifo avait été surpris bien sûr, mais Dooku l'avait convaincu. Il l'avait mené dans le quartier industriel, dans le quartiers des Usines. Et ça faisait quelques heures qu'ils marchaient en silence dans le dédale d'un des immeubles. Sifo ne savait pas ce que son ami voulait lui dire. Au bout d'un long moment de silence, il prit la parole :
_Dooku ? Ou allons-nous ?
Le Comte se retourna, l'ombre masquant une partie de son visage.
_Nous sommes arrivés, Maître Sifo-Dyas
Soudain, ils se trouvèrent dans une salle, très haute de plafond. La pièce était remplie de lourdes tentures rouges sang, ornées d'un sceau que le Jedi n'avait jamais vu. Tout indiquait une sorte de temple. Et cet endroit puait le côté obscur. Dooku semblait avoir un sourire satisfait sur les lèvres. Quand Sifo prit la parole, il était très inquiet :
_Dooku ? Où sommes-nous ?
Le Comte écarta les bras, désignant toute la salle :
_Nous sommes là ou l'avenir de la République va se jouer !
Sifo ne bougea pas, restant interdit :
_Que voulez vous dire ?
Une voix douce fit se retourner Sifo-Dyas. Un homme encapuchonné, vêtu d'une lourde bure s'avança vers eux. Son visage était caché dans l'ombre de sa capuche, ce qui dissimulait son identité :
_Le Comte dit vrai, maître Sifo-Dyas. C'est ici que va se jouer l'avenir de la République...et de la galaxie.
Instinctivement, Sifo prit son sabre laser et l'activa. Cet homme était puissant dans la Force mais était rempli d'obscurité. Un Jedi Noir ? L'homme se rapprocha de lui si bien que le Jedi aurait pu d'un simple coup de sabre, le couper en deux.
_Allons, dit Dooku. Le Seigneur Sidious est un allié. Baissez votre sabre.
L'homme en noir sourit et leva la main en signa d'apaisement :
_Non, Comte. Si maître Sifo-Dyas désire me terrasser, qu'il le fasse. Bien que j'ai peur que cela signe la fin de la République.
Sifo-Dyas tiqua : l'homme en noir n'allait rien faire pour se défendre ? Et pourquoi parlait-il de la République ?
_Qui êtes vous, « Seigneur Sidious » ?
La voix était toujours calme et chaude :
_Je suis un Seigneur Noir des Sith.
Immédiatement, Sifo-Dyas abattit son sabre sur la silhouette masquée. Mais juste avant que la lame bleue ne se fraya un chemin dans la tête de Sidious, le bras du Jedi s'immobilisa. Sidious n'avait pas bougé, un sourire sur les lèvres. En revanche, Dooku venait de tendre la main vers lui. Sifo se retourna brusquement vers lui :
_Dooku ! Pourquoi...
La voix du Comte était glacée par rapport à celle du Sith :
_Écoutez au moins ce que le Seigneur Sidious a à vous dire.
La bouche de Sifo forma une moue de dégout :
_Écouter un Sith !
Sidious commença à se déplacer autour de Sifo-Dyas
_Oui maître Sifo-Dyas, je suis un Sith. Est-ce pour cela que vous allez me tuer ? Pour un différend philosophique ?
_Vous êtes maléfique. Vous ne cherchez que le pouvoir !
_Certes. Mais les Jedi ne font-ils pas de même ?
_Les Jedi agissent pour le bien de tous ! Pour le bien de la République ! rugit le maître Jedi
Sidious leva la main pour interrompre Sifo-Dyas. S'en savoir pourquoi, il s'exécuta. Le Sith repris parole de sa voix douce et mielleuse :
_Ah la République...une chose merveilleuse en son temps. Quel dommage quelle soit corrompue et condamnée.
Dooku dut employer toute son énergie pour retenir son ami grâce à la Force
_Corrompue par vous !
Sidious arrêta brusquement de faire les cent pas et secoua la tête :
_Non. Nous sommes les détenteurs de l'antidote qui va guérir la galaxie.
Dooku parla à son tour :
_La République est pourrie, Sifo. Vous le savez, nous en avons souvent discuté.
_Je ne pensais pas que vous étiez allié aux Sith, Comte.
Dooku sembla hausser les épaules :
_Je crains que ce soit le seul moyen de sauver la galaxie
_Que voulez vous dire ?
Sidious repris de sa voix douce :
_Comme nous le savons tous les trois, la République est fichue. Elle va sombrer dans les ténèbres si nous n'agissons pas. La corruption a détruit tout ce qu'il y avait de bon dans la République. Nous devons intervenir.
Le Sith avait raison, bien que Sifo refuse de l'avouer. Bien sûr il aurait dû repousser mentalement Dooku avant de plonger sa lame dans le coeur de Sidious mais il ne pouvait pas se convaincre de le faire. Dooku poursuivit à la place de Sidious :
_Vous ne pouvez nier le fait que vous êtes d'accord avec nous, Sifo. Sinon, pourquoi contacter Kamino pour demander aux cloneurs de bâtir une armée pour la République ?
Sifo-Dyas eut l'impression de recevoir un coup de marteau en pleine figure : ils savaient. Comment étaient-ils au courant ? Palpatine avait bien insisté sur la fait qu'il confiait cette mission secrète à lui-seul. Il avait pris toute les précautions possibles...un sourire légèrement moqueur naissa sur les lèvres du Comte :
_On ne cache rien à un Sith...surtout pas quand ce Sith est Chancelier Suprême
A ces mots, Sidious releva lentement sa capuche pour laisser place au visage de Palpatine. Sifo-Dyas était abasourdi.
_Que ? Chancelier Suprême ? Que signifie ?
Il se surpris à rengainer son arme, tout en s'étonnant à moitié du fait qu'il n'ait pas vu plus tôt que le Comte avait libéré son bras. Palpatine avança jusqu'au Jedi et posa ses mains sur ses épaules :
_Maître Sifo-Dyas...vous devez comprendre pourquoi je vous ai chargé de contacter Kamino. Si nous voulons sauver la République d'elle même, nous allons devoir faire défection.
_Quoi ? Une Rébellion ?
Le Comte marcha jusqu'à lui secouant négativement la tête :
_Pas une rébellion. Une scission. Nous sommes en train de bâtir un mouvement Séparatiste. Quand il sera assez fort, nous utiliserons l'armée clone pour renverser le Sénat et le purger.
Le coeur du Jedi sembla s'arrêter de battre :
_Une guerre...
_Non pas une guerre, dit doucement Palpatine. Nous voulons sauver la République mais cela nous oblige à la détruire momentanément. Pour la rebâtir encore plus forte.
Le Comte leva les bras au ciel :
_Imaginez, Maître Dyas...une République invincible ! Voulez-vous nous rejoindre ?
Sifo se surpris à sourire : il y avait du vrai dans ce que disait les deux hommes : la République était trop corrompue pour être sauvée. Peut-être fallait-il la détruire pour la sauvegarder. Il se surpris aussi à dire :
_Oui...je le veux. Ensemble, nous éradiquerons le mal !
Palpatine eut une grimace de gène.
_C'est à dire que...pour vraiment me servir, il me faut un apprenti.
Dooku pris la parole pour eux deux :
_Mais nous, Seigneur Sidious ! Nous vous serons dévoués !
Palpatine eut un petit rire :
_Ho, je n'en doute pas...mais les Sith suivent la Règle des Deux : il ne peut y avoir que deux Sith. Un maître et un apprenti. L'un pour incarner la puissance, l'autre pour la désirer. La mort du seigneur Maul a laissé cette dernière place vacante.
Sifo sentit alors une horrible brûlure au niveau du ventre. Quand il regarda, il vit que la lame verte du Comte y était plantée de toute sa longueur. Mais ce n'est pas tant cette blessure qui lui faisait autant mal. C'est quand il entendit les derniers mots du Comte :
_Elle ne l'est plus...Maître.
Et il retira son sabre. Sifo-Dyas s'écroula. Il eut à peine le temps de voir son ancien ami s'agenouiller devant Palpatine qui remettait sa capuche :
_Comte Dooku. A partir d'aujourd'hui mon apprenti , vous répondrez au nom de Dark Tyranus.
Et le nouveau Sith de lui répondre :
_Merci...mon maître
Sifo sentit les ténèbres se refermer sur lui quand il entendit à peine Sidious ordonner à son apprenti de rechercher un modèle génétique valable pour l'armée clone. Puis ce fut le noir. Ce n'est qu'à cet instant précis que le Jedi compris qu'il s'était fait avoir. Palpatine ne voulait pas sauver la République, il voulait la détruire. Et Sifo venait de lui livrer le moyen de le faire.
Sifo-Dyas aurait du s'en douter. Après tout, la trahison est l'art des Sith...non ?