A l’instar de la Trilogie Classique, la Tétralogie de Wagner représente un tournant majeur dans l’histoire de l’Opéra, dans la musique symphonique comme dans le chant et la production d’opéras.
Au premier abord, il peut apparaitre étrange de rapprocher deux supports aussi opposés que les films de Lucas et l’Opéra de Wagner. L’anneau de Nibelung est incontestablement le sommet de la musique romantique, et qui est pour beaucoup l’une des plus grandes œuvres jamais produites. En face, nous avons l’hexalogie Star Wars qui est pour beaucoup tout sauf une œuvre, mais purement un produit commercial issu de l’industrie cinématographique américaine. L’aspect économique est d’ailleurs la différence majeure entre les deux œuvres. La Saga Star Wars règne sur le box-office, alors que de tels outils statistiques font défaut à l’anneau de Nibelung, mais il est fort probable que toutes les productions de cet Opéra ont conduit à des résultats déficitaires.
Il y a pourtant un point majeur qui unit les deux œuvres : l’intérêt dans la mythologie. L’anneau de Wagner était certainement une tentative de réinterpréter, présenter sous une nouvelle forme, et même analyser plusieurs mythologies germaniques et nordiques, tout comme un essai réussi de créer un nouveau mythe pour l’homme moderne. Star Wars n’a peut être pas l’approche analytique de la Tétralogie de Wagner, mais en partage l’objectif de créer et rendre accessible au plus grand nombre une mythologie moderne.
L’énorme succès et le culte qui s’en est suivi et qui ne se dément toujours pas plus de 30 ans après le premier film démontre, si l’on en doutait, que cet objectif a été largement atteint par la mythologie de George Lucas, qui est devenue un mythe moderne.
Mais c’est surtout dans l’utilisation des leitmotiv (des thèmes) par John Williams pour composer la musique de ses films que la comparaison est fréquemment effectuée.