Aujourd'hui on vous propose un unboxing et une critique du Y-Wing BTL-A4 ! Voyons voir en détail la nouvelle version de ce vaisseau ...

Y-Wing BTL-A4

avec la critique de notre ami pigiste Avangion ! 

À l'image du X Wing T65, le Y Wing avait été un malaimé de la première édition de X Wing. Si le vaisseau avait connu du succès, c'était sous la forme d'un porteur de la trop fameuse Tourelle laser jumelée, plutôt efficace, mais extrêmement barbante à jouer ou à affronter. Il y avait des de grosses marges d'amélioration pour faire d'un des vaisseaux iconiques de la saga autre chose qu'un triste porteur de tourelle. 
Pourtant FFG n'a pas effectué de tournant à 180° pour le Y Wing désigné cette fois sous la nomenclature précise de Y Wing BTL-A4. Le vaisseau reste plutôt lent avec une vitesse de 4 rouge et pas très maniable, avec des virages sur l'aile rouges à vitesse 3. Il défend toujours aussi mal grâce à un dé d'agilité et conserve son solide blindage de la première édition soit 6 points de coque et 2 de boucliers. Au premier abord nous ne sommes pas en pleine révolution. 

Une inflexion positive
Pas de « Révolution » donc, mais une « inflexion » toutefois. Ainsi la roue de manœuvre s'est vue dotée de deux nouvelles manœuvres vertes. Cela n'a rien d'étincelant mais c'est quand même une multiplication par deux par rapport à la première édition pour le chasseur de la Rébellion ! Par ailleurs, sa barre d'action s'est quelque peu améliorée puisque qu'aux deux actions « élémentaires », l'on a ajouté le tonneau et la recharge. Certes, le tonneau est rouge mais cette action de repositionnement n'est pas négligeable et compense un peu la mesquinerie de la roue de manœuvre. L'action de la recharge est rouge elle aussi et sera donc à utiliser avec parcimonie, mais reste une option qui peut constituer une véritable menace pour le joueur adverse. En rechargeant, c'est-à-dire en remettant une charge sur une arme secondaire, on souffre d'un jeton de désarmement pour un tour et l'on est donc inoffensif. Mais certaines bombes et certaines torpilles, que justement peut embarquer le Y Wing, sont assez puissantes pour supporter cette contrainte. 
Globalement, le châssis du vaisseau est supérieur à celui de la première édition. En outre le Y Wing jouit d'une panoplie d'améliorations très généreuse : torpilles, astromech, bombes, artilleur, tourelle… n'en jetez plus ! Il faudra assurément être modéré dans le recours à ces dernières, car l'espérance de vie du vaisseau n'est pas bien haute, si votre adversaire daigne un tant soit peu vouloir le sortir de table. Même en lui faisant embarquer l'astromech R5, quasiment pensé pour lui, il reste fragile. 
Mais à la différence du X Wing, jouer un Y Wing nu n'est pas une vraie option : le vaisseau défend mal comme nous l'avons vu, est d'une manœuvrabilité médiocre et ne tire toujours qu'à deux dés d'attaque. Si cette dernière situation est un peu moins rédhibitoire que dans la première édition, mais jouer nu ce vaisseau n'est pas intéressant. D'ailleurs son faible coût (31 points d'escadron pour le pilote de l'Escadron gris) appelle d'une certaine manière un tel choix. 

Torpilles et tourelles
Les as en Y Wing seront évidemment intéressés par une torpille à protons, tout particulièrement Dutch Vander dont le pouvoir incite à acquérir des cibles. Norra Wexley – dont on ne peut que saluer l'apparition – n'a pas un pouvoir se combinant bien avec les torpilles puisqu'il l'incite à se jeter dans la mêlée pour augmenter ses chances de survie, mais son initiative de 5 et son coût somme toute modéré de 41 points, permettent de franchir le pas. Horton Salm profite lui d'une capacité assez rare en deuxième édition : la relance sur les jets d'attaque mais sous condition. Il faut qu'au moins un allié soit à portée 0 ou 1 du défenseur. De facto, son pouvoir s'activera après le premier round, lorsque les vaisseaux vont commencer à se rapprocher franchement. Et il aura tendance à utiliser l'action de concentration car l'acquisition de cible serait redondante avec son pouvoir. C'est donc en fait une tourelle qui lui fait de l'œil. 
Coïncide : la tourelle fait son apparition dans la deuxième édition de X Wing dans ce pack. On a bien l'impression que FFG a travaillé sa mécanique pour éviter les errances de la V1. Dorénavant la tourelle a un ou deux arcs (alors dos à dos) mais ne tire plus à 360°. Et une action pour la tourner a été créée. En fait, les idées du Shadowcaster de la V1 ont été reprises et améliorées. Une dimension tactique a donc été introduite opportunément. Par ailleurs, la puissance des tourelles a été réduite. Ainsi de cette Tourelle à canon ionique qui fait son apparition ici. Elle n'est que de portée 1-2. En outre les dégâts occasionnés sont limités : le premier dégât éventuellement infligé sera un dégât réel et tous les autres des jetons de ion. Voilà qui reste raisonnable, tout comme le prix de la tourelle : modestement il n'est que de 4 points. Difficile de l'imaginer plus bas. 
Histoire de muscler un peu le Y Wing, on peut embarquer une amélioration d'artilleur améliorant ses capacités : l'« Artilleur de tourelle vétéran ». Il donne la possibilité de tirer à la fois avec l'arme principale du vaisseau et avec une éventuelle tourelle. Efficace, cela n'est pas pour autant effrayant : les deux attaques ne sont pas très létales et les possibilités de modification sont limitées. L'archétype de l'Y Wing à tourelle est ainsi un archétype solide sans être déséquilibré.

Un Y Wing bombardier ?
L'archétype d'un Y Wing bombardier est aussi une possibilité. Le vaisseau peut parfaitement embarquer un « Bombardier compétent » qui augmentera ses possibilités de bombardement pour un prix décent. À défaut d'une « Bombe à protons », un peu chère, même si l'on peut la recharger, la très bon marché « Charges sismiques » est parfaitement envisageable. Comme ces charges détruisent les obstacles que n'apprécient pas particulièrement ce vaisseau peu maniable, il y a là la possibilité de faire une pierre deux coups. L'opportunité n'est peut-être si fréquemment saisie car les « Charges sismiques » impliquent quand même un peu de réflexion : elles n'endommagent pas directement un vaisseau ennemi mais détruisent un obstacle qui touchera éventuellement tous les vaisseaux. Et comme dorénavant les bombes sont larguées à la phase système et ne font plus vraiment rentrer en ligne de compte l'initiative des pilotes, il n'y a pas de possibilité de contourner la nécessité de planifier franchement son largage et de faire preuve de réflexion. 
On comprend donc que l'archétype de bombardier soit moins populaire que celui du porteur de la tourelle : les vieilles habitudes ont la vie dure ! C'est bien dommage d'ailleurs : assez souple et polyvalent au niveau de ses possibilités, le Y Wing est devenu en fait un vaisseau plaisant dont les nombreuses combinaisons tranchent un peu dans une V2 où souvent les vaisseaux se suffisent quasiment à eux mêmes. Il est donc particulièrement digne d'intérêt et ses bons résultats en tournoi donnent raison aux joueurs s'en étant emparé. 

Avangion

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