je viens de terminer "
A New Dawn".
C'est un bon roman. Je ne le classerai pas dans les perles de l'
UE, loin de là, notamment par son manque d'originalité, mais j'ai passé un très bon moment.
(les spoils qui suivent ne dévoilent pas l'histoire mais simplement quelques détails qui ne parasiteront pas la lecture, mais je mets tout de même les balises pour les anti-spoil radicaux ^^)Étant une des premières pierres du nouvel
UE littéraire, j'excuse le côté assez conventionnel de l'histoire. Difficile d'aborder directement quelque chose de trop différent.
Ici l'histoire est assez bateau mais très bien amenée, la narration est limpide et rythmée, on ne s'ennuie pas.
Les personnages sont bons, on ne va pas trop en profondeur mais suffisamment pour les rendre crédibles et avoir envie d'en savoir plus sur eux.
Car pour le coup je trouve que ce bouquin appelle des suites avec Kanan et Hera.
Comment rencontrent-ils Chopper, Sabine et Zeb? On a envie de connaitre leur histoire jusqu'ici, l'ordre 66 pour Kanan (on y aura droit dans la série de comics "Kanan" a priori) et ce qui a mené Hera
a prendre la tangente face à l'Empire (et son héritage insurrectionniste via son oncle Cham Syndulla).
en parlant d'Hera, c'est pour moi clairement le meilleur personnage de la série Rebels, le meilleur perso de ce roman, et pour le moment le meilleur personnage du nouvel
UE. A sa première apparition dans le bouquin j'ai eu un peu peur que JJMiller en fasse une sorte de Black Widow version
SW, douée pour tout et sexy. Passée la première rencontre avec Kanan (et la couv du bouquin où je trouve sa représentation très naze), elle n'est plus systématiquement sexualisée, ce que je trouve être cohérent avec l'univers
SW (où ce trait est rarement mis en avant) et plutôt progressiste : les perso masculins pouvant être charismatiques sans forcément dégager une aura sexuelle, on a un personnage dont la féminité n'est pas une excuse pour émoustiller le lecteur, mais une caractéristique parmi d'autres, ne la réduisant pas à sa biologie. Hera est décidée, réfléchie, courageuse et éclairée politiquement, et c'est une femme,
accessoirement. Je suis de plus en plus fan de son personnage.
Pour rester sur les personnages féminins, j'ai été agréablement surpris par leur nombre et leur représentation dans ce roman. On a des
stormtrooper femmes (ça a du exister avant mais je ne me rappelle pas en avoir vu dans l'
UE?), une
capitaine de Star-Destroyer, une Sullustéenne
Chef des renseignement un peu vieille fille(un personnage intéressant comme on n'a peu l'habitude d'en voir), une Besalisk
chef de guilde minière... Bref, au final ça n'est qu'un détail, mais ça rend le bouquin plus frais, plus réaliste au lieu d'en faire un festival de testostérone.
J'ai aimé le fait que JJMiller ne tombe pas dans l'écueil de nous pondre des personnages impériaux "
gentil et bien intentionné" sous couvert de ne pas faire dans le manichéisme. La trilogie originale est manichéenne et si il est intéressant dans la prélo de voir tout devenir en nuances de gris, il ne faut pas avoir peur de construire une histoire avec des gentils gentils et des méchants clairement méchant, surtout au temps de l'Empire.
Ici, on a parfois des personnages qui collaborent sans trop se poser de question, on peut les comprendre, mais l'Empire est clairement mauvais, et ça cadre avec ce qu'on voit dans les films.
A ce propos j'ai aimé ce tout petit détail d'Hera et Cie qui sont qualifiés "d'
anarchistes" par un Impérial, un qualificatif peut employé pour parler des différents rebelles et qui va très bien dans le contexte.
Un bémol pour le Méchant de l'histoire,
Vidian, un peu téléphoné et méchant "parce que". Bon, ça va avec le côté un peu sérial de SW et je comprend la nécessité d'avoir une vraie figure Evil pour faire office de menace dans une telle histoire, mais je n'ai pas vraiment accroché à ce personnage (tout comme l'Inquisiteur dans Rebels, même si Vidian m'apparait peut être plus crédible et évite la redondance forceux-méchant avec un sabre-rouge).Un bilan très positif pour ce nouvel
UE en roman, même si ça n'est pas le roman de l'année c'est frais et ça me donne envie de lire la suite