J'ai découvert l'
UE à douze ans, avec les YJK.
Si je l'avais découvert à 8-10 ans, c'aurait pu être avec la saga du prince Ken, donc je te comprends.
J'arrive à la moitié du tome 3 (non mais si, c'est vraiment dur à lire tellement c'est bancal

), et c'est marrant parce que Ken n'a aucun rôle dans l'histoire. Mais alors aucun de chez aucun. Il suit les héros, balance une ou deux répliques et point barre. Il ne sert à rien ... un comble pour une saga qui porte son nom !

Sinon, c'est toujours aussi foireux. Le temps fort de cette première partie du roman pourrait être Lando qui perd son siège d'administrateur de la Cité des Nuages, au cours d'une partie de Sabacc truqué contre Alexis Zorba le Hutt ... mais non.
C'est expédié une page. L'entrée en scène de Zorba, la partie, et Lando qui s'échappe par la porte de service. Une page.
Une fois de plus, les auteurs, qui manifestement ne savent pas découper ni rythmer un texte, préfère se focaliser sur de micro-événements. Comme l'anniversaire de Han Solo, par exemple, ou la visite sur Tatooine.
Dans cette saga, si la Nouvelle République est bien là, l'Empire est encore présent aussi. Et il ne fuit pas. Pas de vestiges de l'Empire. Au contraire, on a droit à un Empire toujours aussi puissant, implanté sur de nombreuses planètes connues.
En gros, c'est sur Bespin que se trouve le plus important chantier naval impérial, et la chose est connue. Ce n'est pas une base secrète. C'est pourtant sur Bespin que Han Solo décide de venir habiter. A quelques kilomètres seulement au-dessus du complexe impérial, dans une maison volante qu'il a entièrement construite de ses mains ... sic. Et pour la pendaison de crémaillère, tout les grands noms de la Rébellion sont là. De Leia à Ackbar ! Mais personne ne s'inquiètent. C'est la fête !
Sur le nuage privé de Yan, la fête battait déjà son plein.
Véritable événement intergalactique, pendre la crémaillère était l'occasion d'un feu d'artifice de danses, de musiques et de conversations amicales, le tout arrosé de jus de zooch.
[...]
Non loin de là, l'amiral Ackbar, un homme-poisson calamarien aux yeux tristes, tenait un discours enflammé sur la stratégie ayant permis le triomphe de l'Alliance lors de la bataille d'Endor. Très peu de gens prêtaient attention à ses propos. Quand Yan ouvrit ses cadeaux, son maigre public se dispersa.
Toutes les cinq minutes, le pauvre Solo devait se précipiter à la cuisine pour surveiller les petits plats qui mijotaient dans son four ultramoderne.
Touché, Chewbacca mit un tablier et prit l'intendance en charge.Ainsi, Yan put danser avec la princesse.
L'orchestre connaissait les mélodies corelliennes favorites du maître de maison. Déchaîné, celui-ci apprit à la princesse le Boogie des pirates de l'espace.
Quand ils furent tous deux à bout de souffle, et morts de rire, Solo demanda qu'on joue " Douce Dame d'Alderaan ".
C'était la planète natale de Leia. Yan pensait lui faire plaisir, mais il se trompait. Des larmes montèrent aux yeux de la jeune femme quand elle se remémora comment son monde avait été détruit par l’Étoile Noire de l'Empire.
Puis la pauvrette se mit à tousser.
- Princesse, ça va ? demanda Yan, inquiet.
- C'est la pollution ... Il me semble qu'elle est pire que jamais ...
Yan passa la tête dans l'encadrement de la porte de la cuisine.
- Chewie, augmente la puissance des générateurs antigravs. Fais monter la maison d'une cinquantaine de mètres. L'air sera meilleur là-haut !
- Grooowwwrrr ..., acquiesça le Wookie.
- Yan, s’inquiéta la Princesse, tu ne vas pas passer le reste de ta vie à grimper de plus en plus haut dans le ciel pour échapper à la pollution. C'est simplement une façon de fuir la réalité.
[...]
Tout le monde se laissant de nouveau entraîner par l'excitation de la fête, l'amiral Ackbar tenta de monopoliser l'attention de Ken, qui lui parut un public idéal pour le récit du combat victorieux de l'Alliance contre les Étoiles Noires. Futé, le jeune Jedi confia le Calamarien aux bons soins de 6PO et D2. Puis il alla visiter la maison en compagnie de Puce et de la Princesse Leia.
C'est trop beau, tout ça, c'est trop beau !
Admirez l'habileté foudroyante avec laquelle les deux auteurs font passer tout les héros de la saga pour de parfaits crétins ... de Solo à Ackbar ... C'est simplement magistral ...
