Lu le tant attendu tome 112 de Star Wars – Univers Poche, j’ai nommé
Revan !
Autant commencer par un rappel : je n’aime pas Karpyshyn. Je suis peut-être la seule personne au monde qui a mis
Dark Bane 2 – La Dynastie du mal en première place de son Flop 5, en raison de ses personnages inintéressants et de son scénario bancal au possible.
Mais bon, le scénario de ces bouquins était en partie dicté par d’autres auteurs ayant créé la légende de Dark Bane avant DK (ce sera l’abréviation récurrente pour Drew Karpyshyn). Au demeurant, DK sait très bien écrire les scènes d’action.
De plus, en décembre, alors que sortait
TOR, je me suis dit que comme je n’y jouerai pas car je n’apprécie pas le système d’abonnement, autant compenser avec autre chose. J’ai ainsi joué à
KoTOR. Malgré le fait que je connaissais l’histoire pour avoir lu les comics éponyme ainsi que l’encyclopédie SWU, j’ai bien apprécié le jeu. Et sans pour autant être devenu fan de Revan (je m’identifie rarement à mes héros de jeux vidéo), je voulais connaitre la suite de son histoire.
Donc
Revan, le bouquin.
Vu la date à laquelle je dépose cette critique, on devine que j’ai dévoré le livre avec une grande rapidité. Oui, ce livre est facile d’accès, se lit bien, et ne se laisse pas mettre de côté.
Pour autant, durant mes pauses, je me suis posé des questions. Déjà, à quoi pouvait bien servir Scourge ? Ce seigneur Sith à peine plus évolué que Dark Stryfe dans Legacy est certes un combattant de talent, mais pourquoi le suivre ? N’était on pas sensés suivre Revan dans sa recherche de souvenirs perdus ? D’ailleurs, Revan est vraiment peu présent, et ce qu’il fait au début du roman est vraiment insignifiant. Au bout de 100 pages, je me demandais où on allait.
Par la suite, les intrigues se recoupent. Les personnages se rejoignent et l’histoire avance, on se dit, ça y est, ça démarre ! Et effectivement, l’intrigue se met à progresser vraiment, à grand coup de révélations. Et celles-ci permettent de bien se mettre dans l’ambiance de la période
TOR. Pour moi qui n’y connaissait rien, à part le peu que j’ai pu glaner dans les bandes-annonces et les comics gratuits. Donc bon point pour le roman de ce côté-là : on sait qui dirige l’Empire, pourquoi, comment, bref, la totale.
Mais quand j’y repense, le roman vaut-il le coup pour autre chose que ces révélations ? Parce que celles-ci sont sympas, et probablement énormes pour les fans des jeux vidéos. Mais à part elles, qu’est-ce qu’on a ? Un Sith qui apprend à connecter ses neurones ? J’en parle en premier, car c’est le personnage qui me restera sans doute le plus en mémoire, car le mieux développé. Meetra Surik n’est qu’une coquille vide, un bon soldat qui cherche son général pour ensuite l’aider à accomplir sa mission. Et son général n’est autre que Revan, fantasme de nombreux joueurs. J’ai été bien déçu de voir la façon assez cliché dont il a été traité. On a la scène
du classique soldat américain qui s’en va en guerre par amour pour sa famille, avec sa femme (la caractérielle Bastila Shan) qui essuie une larme au coin de son œil. On a la scène type Dragon Ball, où un élément le remet en possession de tous ses moyens pour qu’il puisse vaincre le méchant dans un claquement de doigts. En bref, le cliché du héros. Certes, ça donne un bon roman blockbuster, mais je préfère clairement l’action FotJ, où lorsque Luke s’en prend à Abeloth, ça tape de partout, mais sans que l’on soit assuré de la victoire de tel ou tel personnage.
La fin est prévisible depuis bien avant l’ouverture du livre, ne serait-ce que pour la cohérence entre
KoTOR et
TOR. Mais je dois avouer que je l’ai beaucoup appréciée, là encore
par la cohérence du personnage de Scourge. On est dans le même cas que l’Ombre du Chasseur : la fin est plaisante, cohérente et soutenable même si les méchants gagnent. Bon, ce ne sera peut-être pas l’avis des fanatiques de Revan, mais quel autre destin pouvait donc l’attendre ?
Au final, j’ai lu un bon roman. Pas un très bon comme un Omen ou un Etoile après Etoile. Mais pas non plus un truc gauche comme les Dark Bane. Au vu de mon appréhension initiale, je trouve que DK a fait quelque chose de bien, mêle s’il ne restera pas dans mes annales comme ce que j’ai lu de mieux.
Et sinon, Piejs avait pesté contre la façon dont DK voyait
KoTOR 2, et se demanderait ce que cette vision donnerait sur quelqu’un n’ayant pas joué au jeu. J’ai joué à
KoTOR 2, mais sans l’apprécier vraiment, pour cause de scénario à monter soi même sans notice. Et bien voici ma réponse à sa question :
je n’ai rien noté de dérangeant dans les propos de Bastila sur l’histoire traitée par KoTOR 2. C’est vrai que l’on n’a nulle mention de Nihilus ou Scion, mais de la façon dont j’ai compris le jeu, je n’ai pas noté de dissonance. Pas assez fan pour toi !