Entre la sublime Mara ( bon elle est décédée mais qu'importe xD ) qui se fout de la gueule de l'underground
Mara est toujours sublime!!
la bataille de Wyxxin qui se déroule ( et quelle bataille ! j'avais peur pour Ares moi ^^ )
En la relisant j'ai vu que je ne m'en était pas trop mal débrouillé, surtout que j'ai bien complèté la scène initiale de cette épisode en la décrivant d'un autre point de vue et en lui apportant une résolution.
la très chaude Artemis qui se "dévoile" avec Rennos, c'est l'un des passages clés de cet épisode
Je m'en doutais que tu n'allais pas rester insensible... Rennos à la fois chanceux et malchanceux!
Pour Clohé, je n'ai pas non plus le sentiment de progrès fulgurants, même s'il est indéniable qu'elle s'améliore.
Voilà, c'est ce que je veux faire passer... D'ailleurs, dans la scène qui vient, on pourra assister à ses progrés.
Pour Sam : autant auparavant les allusions à sa maladie étaient trop rares, autant cette fois-ci je trouve qu'il y a trop en une seule scène. L'équilibre n'est pas encore trouvé...
On en a discuté... J'aime bien cette scène car ça montre surtout, outre les symptômes, ce que ressens Sam face à cette "maladie". Chaque fois, on la voyait sous un autre point de vue et cette fois-ci on sait comment elle vit cela. Même si tu n'apprécies pas ce passage Minos, c'est toutefois une de tes remarques qui me l'a inspiré
Pour Mara, je trouve plutôt incongru qu'elle puisse autant interréagir. Je ne sais pas si un holocron permet cela.
On est dans Star Wars, je ne vois rien de surprenant comparé à des vaisseaux qui vont plus rapidement que la lumière, à une énergie invisible qui permet la lévitation et la prescience tout en ayant une volonté propre, ou encore des armes où un faisseau de lumière est aussi quelque chose de matériel...Vu que de nombreux Sith et Jedi discutent librement avec des holocrons, je ne vois pas pourquoi, via l'intermédiaire de Clohé, Mara ne peut pas "converser" avec Kharxex. Enfin, comme je l'ai dit en début d'épisode, Mara s'est contentée d'enregistrer des répliques, des répliques lui ayant été soufflée par la Force, et qui crée l'illusion d'une conversation.
En ce qui concerne les intrigues, pas grand-chose à dire, si ce n'est que c'est oikien ! Deux pas en avant, trois sur le côté, un en arrière !
Je sais que tu adores ça! Et puis, c'est le style d'histoire que j'aime raconter: rien n'est jamais simple et souvent la solution n'est pas là où on la cherche
Bon allez j'ai lu, et comme précédemment, je ferais les remarques quand j'aurais un chouya de temps pour moi
J'ai hâte de les voir!
Bon assez perdu de temps, voici la suite de l'épisode 11 avec un beau petit suspense comme je les aime à la fin.
Bonne lecture:
33 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Almec, Secteur 6.
Le transport de troupes Bantha Vert émergea de l’hyperespace avec à son bord cinquante soldats d’élite armés jusqu’au dent. Le major Stirck, commandant de la troupe, ne perçut presque pas la transition tellement il était absorbé par la lecture du rapport qui lui avait était communiqué avant son départ. En montant à bord du transport, il savait qu’il allait devoir affronter sur Almec le commandant Fenès, le jeune dévaronien à l’ambition démesurée qui était devenu le bras armé de Llib peu avant la démise de celui-ci. Malgré son antipathie envers Fenès, Stirck était trop intelligent pour le sous-estimer vu qu’il s’agissait d’un soldat et d’un commandant d’une grande valeur. Llib, qui savait bien s’entourer, ne l’avait pas choisi au hasard. C’était pour cela que le major étudiait à fond le dossier, il voulait éviter les surprises désagréables et trouver un moyen de mettre Fenès et son groupe hors d’état de nuire. A première vue, la tâche s’avérait compliquée, toutefois Ovyn Styrck adorait les complications.
« Communication pour vous. » Lui annonça alors le pilote du transport. « Ca vient d’Ord Mantell. »
Avant même d’activer son holocom, Styrck savait qui voulait lui parler.
« Major, vous êtes arrivés dans le système d’Almec ? » S’enquit le visage bienveillant de son prestigieux interlocuteur.
« Oui, Chancelier Harto, nous venons de sortir de l’hyperespace. »
« Parfait, vos hommes et vous, vous êtes à partir de maintenant sous les ordres de M. Rennos. » Reprit aussitôt le politicien avec fermeté. « C’est quelqu’un de bien qui vit depuis longtemps sur Almec et qui connaît parfaitement cette planète. Il est en quelque sorte son gouverneur, bien qu’Almec ne possède aucune structure de commandement officielle. M. Rennos a parlé avec le commandant Fenès, et lui a fixé un ultimatum. J’exige que cet ultimatum soit respecté et que vous agissiez dès que M. Rennos vous l’autorisera. Le criminel, c’est le commandant Fenès, pas nous. Compris ? »
« C’est très clair, Chancelier Harto. » Répondit le major sur un ton neutre. « Me permettez-vous de vous poser une question ? »
« Allez-y. »
« Est-ce que le rapport que vous m’avez confié est complet ? »
« Pourquoi ? » Demanda Harto en laissant paraître sa surprise. « D’après ce qu’on me dit, c’est tout ce que nous avons. »
« Dans ce cas, nous avons un gros problème. » Indiqua Ovyn Styrck avec une expression légèrement inquiète. « Dans ce rapport, nous avons tous les faits et gestes du commandant Fenès depuis cinq jours ; or, il manque un élément crucial : ce qu’est devenu l’Assaillant. »
« L’Assaillant ? » Répéta Yenn Harto en fronçant les sourcils.
« Il s’agit de la frégate d’assaut du capitaine Naav que le chancelier Llib a mis à la disposition de Fenès et son groupe. » Expliqua succinctement Styrck qui avait jalousé son collègue en apprenant l’obtention de ce privilège. « Il semble avoir complètement disparu. »
« Nous ignorions ce point. » Révéla le chancelier en jetant de fréquents coups d’oeils aux officiers qui devaient l’entourer.
« Rien n’a été fait de manière officielle, Llib s’est contenté de mettre cette frégate sous les ordres du commandant. » Résuma Styrck alors qu’une boule se formait dans sa gorge. « Ce qui m’inquiète, c’est qu’il s’agissait d’une frégate dernier cri avec un bonne puissance de feu et un bouclier furtif. Elle peut être n’importe où ! »
Une série d’alarmes se mirent à retentirent dans le cockpit du Bantha Vert, Styrck leva la tête et vit face à eux le vaisseau qui lui causait tant d’inquiétudes.
« Maintenant, nous savons où il est. » Observa le pilote du transport avec un rire nerveux.
« Ca ne me rassure pas du tout. » Souffla le major dont l’inquiétude avait encore montée d’un cran.
« Il nous appel. » Signala alors le copilote en se tournant vers lui. « Le capitaine veut vous parler. »
Styrck accepta la nouvelle communication tout en laissant à Harto et à toute sa clique le loisir de les écouter.
« Ici, le capitaine Naav, je m’adresse à l’officier en charge du transport de troupe Bantha Vert. » Annonça l’officier obéissant à Fenès sur un ton très solennel. « Ecoutez bien ce message car je ne le dirais qu’une seule fois. Le commandant Fenès vous demande instamment de ne pas pénétrer dans le champ gravitationnel d’Almec. » Le pilote du transport afficha sur son écran une sphère concentrique à la planète. « Votre mission s’arrête ici. Pour tout le monde, il serait mieux que vous quittiez le système et que vous nous laissiez régler la situation entre nous. »
« Je suis un soldat de l’armée du Secteur 6, et j’ai pour ordre de rejoindre la planète Almec où des terroristes menacent la vie d’innocents. » Répliqua le major avec fermeté. « Or capitaine, en tant qu’officier de la flotte, vous savez parfaitement comment le secteur traite les demandes de terroristes. »
« J’ai dit ce que j’avais à dire. » Déclara Naav avec un visage impassible.
Styrck décida de changer de tactique.
« Capitaine, je connais votre parcours, je sais que vous êtes un bon officier, vous avez toujours servi du mieux que vous le pouviez le Secteur 6. » Commença le major d’une voix posée. « Le traitement à votre égard a toujours été exemplaire, vous n’avez donc rien à voir avec ce fou de Fenès et sa croisade insensée. Laissez-nous passer, je vous promets que nous respecterons l’ultimatum fixé par M. Rennos. Il est encore temps de déposer les armes… »
« Nous venons de pénétrer dans le champ gravitationnel. » Annonça le pilote avec une voix tendue.
« Je vous avais prévenu. » Dit sombrement Naav avant de couper la communication.
Le major Ovyn Stirck eut juste le temps de penser à sa famille avant que le Bantha Vert n’explose en une boule de feu, touché par les tirs surpuissants de la frégate d’assaut.
« C’est fait. » Annonça Dorvin en entrant dans la pièce qui servait de bureau sur Almec à Fenès. « Le commando a été éliminé. »
« Comment va Navv ? » S’enquit le dévaronien assis dans un fauteuil, l’unique meuble du lieu.
« Il tient le coup…Je suis surpris, je me demande quels ont été tes arguments pour le convaincre d’agir ainsi. » Observa son second avec une moue appréciative.
Fenès se contenta de sourire alors qu’il remerciait silencieusement ses mystérieux alliés rencontrés une semaine auparavant.
« Quoi d’autre ? » Reprit Fenès en retrouvant un visage neutre.
« Il est arrivé. »
« Il sait ce qui l’attend ? »
« Oui…Il nous est aussi dévoué que Naav. » Indiqua Dorvin en fixant son supérieur. « Faudra que tu me révèles ton truc. »
« Je le ferais si nous sommes encore en vie demain. » Répondit le commandant en se levant de son siège. « Il est temps de passer à l’action. Tu es prêt ? »
« Tu sais bien que depuis le temps qu’on se connaît, je te suivrais jusqu’en enfer ! » S’exclama joyeusement son ami de longue date.
« C’est sûrement là bas que nous allons passer une partie de notre éternité ! » Commenta Fenès alors que ses étranges alliés donnaient à ses hommes et à lui la volonté nécessaire pour continuer leur tâche ingrate.
« Tant mieux ! Au moins là bas, on ne risque pas de s’ennuyer : ça fera passer l’éternité plus rapidement ! »
Le dévaronien ne put s’empêcher de rire. Ca lui fit du bien, surtout juste avant de passer à l’assaut final contre Sep Rennos. L’affrontement était inévitable, aujourd’hui il y aurait un perdant et surtout un vainqueur.
Le soleil venait de se lever sur La City, alors que la majorité de la population était à peine en train de se réveiller, Gerro Hasgard était en train de garer son speeder à sa place habituel devant l’astroport, dans le parking réservé au personnel. L’ishi tib coupa le moteur, vérifia qu’il était à l’heure et sortit de son véhicule une mallette à la main. Hasgard pénétra dans l’astroport par l’entrée la plus proche, et se dirigea vers la porte menant aux quartiers du personnel tout en saluant comme à son habitude les collègues qu’il croisait. Il ouvrit cette deuxième porte à l’aide de son badge, la tint ouverte pour permettre à d’autres collègues de sortir et puis pointa à la machine qui se trouvait non loin de là. Pille à l’heure. Mentalement, il se félicita pour sa ponctualité et alla rejoindre ses camarades agglutinés devant la machine à café. Pendant une dizaine de minutes, alors qu’ils dégustaient leur premier café de la journée, ils discutèrent des programmes vus la nuit dernière, des résultats sportifs de l’équipe locale et de la politique du secteur. Puis, ils se séparèrent pour rejoindre chacun le poste qu’ils allaient occuper durant les huit prochaines heures. Alors qu’ils se dirigeaient vers l’ascenseur Gerro pensa brièvement à la dispute qu’il avait eue avec sa femme, au spectacle de fin d’année que sa fille était en train de répéter et à la manière de remonter les notes catastrophiques de son fils. L’ascenseur arriva, il salua une partie de l’équipe de nuit, puis entra dans la cabine. L’ascenseur s’éleva jusque dans la salle de contrôle de l’astroport où Hasgard était en charge des communications. Là, il alla relever l’humain qui occupait son poste. Ce dernier lui fit un bref rapport des activités de la nuit, puis s’empressa de lui céder la place tout heureux d’avoir terminé son service. L’ishi tib s’assit devant sa console, vérifia les données de la nuit et, satisfait, commença son rapport en décrivant la situation actuelle.
Hasbard avait à peine écrit une ligne lorsque la porte de la salle de contrôle explosa, le faisant chuter de sa chaise. Un groupe d’hommes armés, avec à leur tête un dévaronien menaçant, pénétra dans la pièce. L’humaine en charge de la salle de contrôle tenta de s’interposer. Le dévaronien la jeta sans ménagements au sol, avant d’avancer jusqu’au centre de la pièce.
« Mesdames, Messieurs, je suis le commandant Fenès et à partir de maintenant je suis votre nouveau dieu. » Annonça-t-il en regardant tour à tour chacun des employés de la salle de contrôle. « Cela signifie que j’ai droit de vie et de mort sur chacun d’entre vous. Si vous devez prier quelqu’un pour votre survie, c’est moi. C’est clair ? »
Il obtenu un silence pesant comme réponse.
« Parfait. » Reprit le dénommé Fenès en regardant fixement Hasgard. « C’est toi l’officier des communications ? »
« Ou…Oui… » Bredouilla l’ishi tib n’aimant vraiment pas cette tournure des évènements.
« J’ai besoin de toi pour envoyer un message. »
« A qui ? » Demanda Hasgard en recouvrant un peu de confiance.
« A un certain Yenn Harto sur Ord Mantell. » Répondit le terroriste avec un sourire cruel. « Il est temps qu’il prenne à son tour ses responsabilités. »
« Qu’est-ce qu’il se passe ? » Demanda Artémis en entrant précipitamment dans le bureau de Sep Rennos.
L’Invisible salua le maître des lieux d’un bref signe de la tête, oubliant pour le moment ce qui s’était passé entre eux la nuit dernière, et répéta son geste en direction de Phac Lumos.
« Le Chancelier Harto a reçu il y a cinq minutes ce message de la part du commandant Fenès. » L’informa sombrement Rennos en activant son holocom.
Les lumières de la pièce baissèrent tandis que le visage de Fenès apparaissait au-dessus du bureau de Sep.
« Chancelier Harto, je crois que les présentations sont inutiles, toutefois je vais me plier à cette règle pour tous ceux qui ne me connaîtraient pas encore : je suis le Commandant Fenès. » Annonça le dévaronien avec un petit sourire en coin. « Je vous envoie ce message car je pense qu’il est temps que vous participiez à cette mascarade, comme vous l’avez fait avec celle qui résulta à votre accession au pouvoir…Le Pouvoir, une notion qui doit être très importante pour vous étant donné que vous avez laissé carte blanche à un terroriste pour vous y faire accéder. Je vous entends déjà : Sep Rennos n’est pas un terroriste, c’est un ami très cher. Parfait, je vous rétorquerai que dans votre position, vous n’avez plus d’amis. Sceptique ? J’ai bien l’intention de vous le prouver…Vous vous souvenez ces jeux d’esprits d’enfants où il s’agit de faire un choix impossible, genre : tu préfères mourir pendu ou noyé ? Eh bien, voyez-vous, j’en ai un à vous proposer. » Fenès marqua une pause avant de continuer avec un grand sourire. « J’ai pris le contrôle d’une partie de l’astroport de La City sur Almec. Je suis actuellement dans la salle de contrôle en compagnie d’une quinzaine d’otages. Je vous propose de les échanger contre votre ami Sep Rennos. Réfléchissez bien : quinze civils innocents contre un coupable. J’attends votre réponse dans une heure. J’espère qu’elle sera conforme à mes exigences, sinon je vous promets que la galaxie entendra à nouveau parler du chancelier du Secteur 6. »
« L’ordure. » Commenta Artémis alors que les lumières de la pièce se rallumaient.
« Son plan était prévu depuis le départ, il nous a bluffé en venant ici. » Ajouta Lumos avec une moue appréciative. « C’est un malin. »
Rennos frappa violemment du poing sur son bureau.
« Je me contrefous des commentaires, je veux une solution. » Indiqua-t-il froidement en regardant ses deux camarades. « Nous avons une heure pour en trouver une ; après je me rendrai à Fenès. »
« Quoi ? Mais c’est de la folie ! » S’exclama Artémis qui n’était pas du genre à obéir aux menaces.
« La vraie folie serait de laisser ces innocents mourir à ma place ! » Répliqua Sep Rennos en lui lançant un regard noir. « Peu avant l’aube, Fenès a fait détruire le transport qui amenait le commando que Harto m’envoyait pour régler cette situation une fois l’ultimatum terminé. Ils étaient cinquante-cinq à bord de ce vaisseau…Non, le sang n’a que trop coulé. Il est donc temps d’arrêter cela. Il existe deux manière de la faire : soit je me rends à Fenès, soit nous trouvons un plan exécutable durant la prochaine heure. »
« Lumos, vous n’êtes pas venu tout seul j’espère ? » S’enquit l’Invisible en réfléchissant à toute allure.
« Bien entendu, j’ai une petite équipe très efficace ; toutefois, je doute qu’un assaut frontal soit une bonne idée pour les otages. » Répondit Phac Lumos, prudent.
« Je sais. Vous avez du matériel avec vous ? »
« Nous nous attendions à un combat, nous ne sommes pas venus les mains vides. »
« Donc, vous avez de quoi brouiller les instruments situés dans la salle de contrôle. »
« Normalement, oui… » Confirma le jeune homme après un instant de réflexion. « Je vais mettre mon spécialiste dessus. »
« Parfait. » Se réjouit Artémis en s’avançant vers Rennos et son bureau. « J’ai un plan, il va bien surprendre Fenès. »
31 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Une place de la Ville Haute, Taris, Secteur 3.
Kharxex regardait l’apprentie Jedi Clohé Kjynn s’avancer vers le centre de la Place de la République, endroit choisi par celle-ci pour effectuer l’échange de prisonniers. La jeune femme l’avait contactée une demi-heure plus tôt pour lui indiquer le lieu de leur rencontre ; toutefois, ce bref délai ne l’avait pas empêché de mettre quatre snippers aux quatre coins de la place au cas où les intentions belliqueuses étaient toujours de mise. En la voyant s’approcher, le coruscanti dut sérieusement se retenir de mettre les scores à niveau suite à la destruction de son palais et la mort d’une bonne partie de ses hommes ; hélas, on le payait très cher pour récupérer Clohé Kjynn vivante. Comme prévu dans leur accord, l’apprentie Jedi s’arrêta au milieu de la place. A son tour, Kharxex s’avança vers le centre des lieux, laissant derrière lui le speeder qui restait d’une taille impressionnante malgré le fait que sa prisonnière soit considérée petite et fluette pour son espèce. Kharxex détestait les hutts ; il se ferait donc un plaisir, après cette mission, d’en provoquer deux ou trois afin de leur faire payer sa promiscuité forcée avec l’un de leur congénère.
« Quand vous serez devant moi, que vos hommes s’écartent du speeder afin qu’une alliée puisse s’en occuper. » Lança Kjynn en le regardant s’approcher lentement d’elle.
D’un geste, il fit comprendre à ses hommes qu’il acceptait.
« Je me rendrais lorsque le véhicule sera parti. » Poursuivit la jeune femme dont la voix résonnait sur la place.
Pour l’instant, les choses ne se passaient pas trop mal, le bandit espéra que ce soit encore le cas dans les prochaines minutes. Il arriva face à la jeune Jedi, et se retourna pour s’assurer que ses ordres étaient accomplis. Ses gens s’écartèrent du véhicule, une silhouette encapuchonnée sortit d’un bâtiment tout proche. Kharxex vit des mèches rousses de la mystérieuse Mara s’échapper de la capuche de sa robe de Jedi. Elle semblait encore plus belle que sa voix ne l’avait laissé supposer. Le coruscanti aurait bien voulu lui enlever sa capuche afin de faire plus ample connaissance avec elle. La Maître Jedi monta dans le speeder, se glissa derrière les commandes et démarra. Vingt secondes plus tard, le véhicule quittait la place pour s’enfoncer dans la circulation dense de la Ville Haute.
« Chère amie, c’est l’heure de la piqûre. » Annonça Kharxex en sortant un injecteur rempli d’A-For et se tournant vers Kjynn.
Le chef de la pègre de Corellia laissa tomber son appareil lorsqu’il vit qu’il n’y avait plus personne à côté de lui. Maître Mara venait de lui prouver qu’elle était aussi maligne que lui…
« Voilà, c’est fait. » Dit Clohé Kjynn en remontant dans le speeder après avoir neutralisé les deux mouchards placés par son adversaire. « Je n’en reviens pas d’avoir réussie. »
« La Force est puissante en toi. » Lui répéta une fois de plus Mara Jade à partir de l’holocron Skywalker activé sur le siège passager.
« Toutefois, je n’ai toujours pas compris comment ça a pu marcher. » Reprit plus sérieusement Clohé en faufilant son speeder à travers la circulation de Taris.
« Les illusions fallanassi agissent sur l’environnement et non sur la personne. Ainsi, même si l’individu est insensible à la Force, il verra ce qu’ont veut qu’il voie. » Expliqua Mara Skywalker sur un ton professoral. « Ainsi, l’Académie Jedi de Yavin était protégée par ce procédé pendant les premières années de la guerre contre les Yuuzhan Vong. Elle fut "découverte" à partir du moment où les Maîtres présents là-bas furent trop peu nombreux pour maintenir une illusion stable. »
« Je maîtrise donc une technique fallanassi. » Souffla, toute fière, Clohé. « Ca dépasse mes rêves les plus fous ! »
« Un bon Jedi doit pouvoir maîtriser le plus large éventail de techniques possible. Sinon, ça serait comme un soldat qui ne se limiterait qu’à une certaine arme pour une bataille. Non, il faut diversifier ses connaissances afin d’avoir le plus d’options possibles ; malgré tout, il y a certaines armes dont il ne faut pas s’approcher. » Indiqua fermement son guide sur le chemin de la maîtrise de son don. « Hélas, la routine nous fait souvent oublier cette théorie… »
Kjynn quitta la bande de circulation, appuya sur une commande de son véhicule et se dirigea vers la porte qui s’ouvrait devant elle dans une des nombreuses tours de la Ville Haute. Sur les conseils de Mara, Clohé avait fixé rendez-vous à Kharxex non loin de leur planque afin de disparaître rapidement de la circulation de la planète. C’était un risque à prendre, mais sans ses mouchards, le coruscanti devraient disperser ses hommes aux quatre coins de la planète pour s’assurer que sa proie n’y était pas. La jeune femme fit pénétrer le speeder dans le garage attenant à l’appartement qu’elle avait dégotté dans sa fuite avec Sam Narro, coupa le moteur et sortit afin d’aller libérer l’infortunée Jugna. Elle ne put s’empêcher de jurer lorsqu’elle s’aperçut que l’arrière du speeder était vide.
« Je sens un trouble en toi, que se passe-t-il ? » s’enquit la voix de Mara Skywalker depuis l’avant du véhicule.
« Je me suis faite avoir : le speeder est vide. » Répondit-elle les larmes aux yeux. « J’ai cru que Kharxex lui avait injecté de l’A-For… »
« Très malin de sa part, mais rien n’est perdu. » Tenta de la rassurer l’épouse de Luke Skywalker. « Rien a changé, nous avons toujours tous nos atouts en main. »
Kjynn lui lança un regard sceptique, oubliant momentanément qu’elle conversait avec une personne morte depuis plusieurs siècles. La sonnerie de son comlink retentit alors dans le silence qui venait de s’abattre dans le garage.
« Ca doit être notre cher ami. » Déclara Mara la surprenant une fois de plus par ses talents. « Passe-le moi, j’ai envi de me détendre un peu. »
La jeune femme réalisa le même montage que précédemment avant d’accepter la communication.
« Ce n’est pas gentil de votre part d’essayer de me doubler. » Annonça la voix de Kharxex sur un ton narquois.
« Pourtant, c’est ce que j’ai fait vu que votre plan n’a pas marché. » Répliqua Mara Jade Skywalker sur le ton cassant qu’elle affectionnait.
« Je n’aime pas qu’on me dicte ma conduite…D’ailleurs, je comptais libérer l’otage après avoir pris possession de Mlle Kjynn. » Reprit Kharxex sur un ton sérieux.
« Permettez-moi d’en douter. J’ai trop fréquenté de crapules de votre espèce pour croire un argument qui ne pourra jamais être confirmé. » Répliqua Jade Skywalker toujours hautaine.
« C’est votre avis, mais je sais ce que j’aurais fait. »
« Soit, je n’ai guère envie de ma lancer dans un tel débat, alors venons-en au fait : pourquoi appelez-vous ? »
« Toujours pour la même raison : échanger Jugna contre Clohé Kjynn. » Répondit triomphalement leur interlocuteur.
« J’ai autre chose à vous proposer. » Indiqua Mara Jade après un instant de réflexion. « Jugna contre moi. »
« Vous ? » Répéta Kharxex en n’arrivant pas à dissimuler sa surprise.
« Tout à fait. J’ai de l’expérience dans de nombreux domaines, je fais encore chavirer les cœurs et ça fait plus classe d’avoir une Maître Jedi en esclave qu’une simple apprentie. » Confirma Mara avec un petit sourire en coin. « Surtout qu’avec moi, vous pourrez encore monter les prix. »
« Je ne sais pas. » Hésita le coruscanti d’une voix prudente. « Ma mère m’a toujours dit qu’il ne fallait jamais être trop gourmand. Je pense que Mlle Kjynn fera amplement l’affaire. »
« C’est vous qui voyez, toutefois j’aimerais que vous transmettiez ma proposition à votre commanditaire. » Insista la Maître Jedi défunte. « Vue que mon apprentie et moi sommes de la même famille, il a tout a y gagner. Croyez-moi, il est bien plus jouissif de soumettre quelqu’un comme moi. Pour achever de le convaincre, je vous communique mon holo, je n’ai pas trop confiance en votre description. »
Sans attendre le moindre signe, Clohé prit un Holo de Mara Skywalker tout en faisant en sorte que Kharxex ne puisse pas deviner qu’il s’adressait depuis le début à un "fantôme". La médiocre qualité de la transmission holographique via comlink allait jouer en leur faveur et terminerait de bluffer leurs adversaires. Enfin, c’était ce qu’espérait Clohé…
« Pour l’échange, rendez-vous demain chez nous. » Reprit fermement Jade Skywalker. « Je pense que d’ici là, vous aurez pu discuter de ma proposition à votre commanditaire. »
« Pourquoi, chez vous ? »
« Parce que nous avons un handicap et je doute que vous soyez enclin à jouer encore longtemps à notre petit jeu. » Indiqua Mara qui semblait déjà réfléchir à la suite des évènements. « Il est temps de mettre fin à cette affaire qui n’a que trop duré. »
« Je suis d’accord avec vous. » Confirma le bandit sur un ton menaçant. « Je vous contacterai pour confirmer le rendez-vous. »
Le coruscanti coupa alors la communication, replongeant le garage dans le silence.
« L’appât a été lancé, il ne nous reste plus qu’à jouer finement. » Dit pensivement la défunte Jedi. « J’espère que tu es en forme, nous avons peu de temps et il y a beaucoup de choses à faire. »
« Je peux vous aider ? » S’enquit alors la voix de Sam Narro derrière Kjynn.
« Avec plaisir surtout que je viens de dire à notre ami que nous ne pourrons pas compter sur vous. » Répondit Mara Jade Skywalker en tournant sur visage vers la nouvelle arrivante. « Je crois qu’il est temps de montrer la supériorité de la femme dans la galaxie. »
Eatto, A la frontière des Régions Sauvages.
« Il va s’en sortir ? » Demanda Evyk Skywalker en s’approchant de Kassie Szsar.
« C’est trop tôt pour le dire. » Répondit la Maître Jedi avec une expression neutre.
Ils étaient dans ce qui tenait lieu de centre médical sur Eatto, c’est-à-dire un vaste entrepôt contenant une vingtaine de cuves bacta qu’il fallait louer à un prix exorbitant à un exploitant peu charitable. Toutefois, les Jedi semblaient disposer d’un tarif bien spécial…
« Je suis désolé. » Reprit Skywalker en serrant les dents.
« Tu ne dois pas l’être. » Lui confia Szsar en lui posant une main sur l’épaule. « Il a rempli son devoir en te protégeant, comme toi tu as rempli ton devoir en allant sur Wyxxin. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe, cependant je sais que ta mission est importante et je sais que mon groupe a fait ce qu’il devait faire. Je ne suis qu’une Maître Jedi parmi d’autres, tu es un Skywalker, ça fait toute la différence. » Evyk ne put s’empêcher de rougir en entendant ces mots. « Ne t’en fais pas pour moi, ni pour mon groupe, reste concentré sur ta mission. Que la Force soit avec toi. »
Gagné par l’émotion, le jeune homme se contenta de la saluer avant de faire demi-tour et de rejoindre Arès et Genno. Ils sortirent tous les trois de l’entrepôt laissant derrière eux un givin entre la vie et la mort, et trois Jedi lutant contre des menaces incroyables afin de protéger des millions de civiles ignorant de tout ce danger omniprésent.
« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » S’enquit avec enthousiasme Dormek Genno.
« On continue notre route et on retrouve ce manuscrit. » Indiqua le Jedi en se concentrant à nouveau sur sa mission.
« Et c’est là que tu interviens, car malheureusement, il nous manque la fin de l’histoire. » Ajouta Arès en passant son bras autour des épaules du nimbanel. « Nous avons été interrompu juste au bon moment. »
« Ah oui, c’est vrai… » Murmura leur guide en se figeant sur place. « C’est délicat et puis je ne sais pas grand-chose… Je sais qui pourrait vous renseigner, mais non… Je ne préfère pas. »
« Pourquoi ? Encore un cousin auquel il ne faut pas demander d’aide ? » Questionna Arès en ne souriant plus. « Je te rappelle que nous venons de te sauver la vie. »
« Ah oui ? Vous n’avez pourtant pas une tête à avoir un cousin nimbanel ! » Répliqua Genno en croisant les bras devant lui.
« Sans nous, ton cousin n’aurait récupéré qu’un petit cadavre recroquevillé sur lui-même ! » Contra l’ancien Invisible en foudroyant son interlocuteur du regard.
« Malgré ma position inconfortable, je crois bien t’avoir lu non loin de moi. » Rétorqua froidement Dormek Genno. « Ce sont les Jedi qui ont fait tout le boulot, pas toi. »
« Je vais te montrer comment je fais mon boulot. » Grogna Arès en s’avançant vers Genno.
« Stop ! » Lança Skywalker en s’interposant une fois de plus entre les deux. « On va tous se calmer et essayer de se sortir de cette situation. Genno, nous avons besoin de cette information, quel est ton prix ? »
Leur guide réfléchit quelques secondes, ce qui n’aida en rien Arès à se calmer.
« J’ai perdu mon vaisseau… A la vitesse où vont les nouvelles, tout le monde doit le savoir… Or, vu que cela le concerne directement, je doute que ça lui fasse plaisir que j’aille le voir les mains vides. » Observa le non-humain sur un ton posé.
« En quoi ça le concerne ? » Demanda Evyk en s’attendant au pire.
« Disons qu’il faut certaines autorisations pour être guide et c’est lui qui me donne ces autorisations en échange bien entendu d’une compensation financière. » Expliqua un peu maladroitement Genno. « Mais surtout, c’est lui qui m’a fourni mon outil de travail. »
« Donc, il te faut un nouveau vaisseau. » Résuma le Jedi en réfléchissant à comment s’en procurer un.
« C’est tout à fait cela. »
« Tu l’auras, je te le promets. » Déclara fermement Evyk Skywalker.
A ce moment, Arès lui prit le bras et l’emmena un peu à l’écart.
« Je suis d’accord de mettre ma fortune au service de ta cause, mais ce n’est pas pour la voir être dilapidée par ce genre de crapule. » Lui souffla-t-il tout en lançant des regards noirs à Genno. « Je n’achèterai pas ce vaisseau. »
« Tu n’en auras pas besoin. » Répondit à voix basse Evyk. « L’Ordre Jedi a tendance lorsqu’il arraisonne et arrête un pirate de lui confisquer son vaisseau. Ainsi, l’Ordre dispose d’un stock conséquent de vaisseaux ; habituellement, on les offre à ceux qui n’ont pas les moyens de s’en offrir un ou à des organisations caritatives. Je lui montrerai une partie du stock et il choisira l’appareil qui lui convient. Ca te va ? »
« Moi oui, mais il faudra t’exercer pour convaincre tes supérieurs. » Indiqua le cousin d’Artémis alors qu’Evyk retournait vers le nimbanel.
« Donc, je t’offre ce vaisseau seulement et seulement si tes informations sur ce manuscrit sont valables. Compris ? »
« J’ai l’honneur de vous annoncer que nous sommes en affaire. » Dit Dormek Genno en bombant le torse et tendant la main.
Skywalker scella le marché en serrant la main tendue.
« Alors, il parait que tu as perdu ton vaisseau Genno ! » S’exclama Cestel Vak alors qu’ils venaient d’entrer à l’intérieur de la Vallée Perdue.
« Je crois que tu fais erreur. J’ai un vaisseau. » Riposta le nimbanel en adressant un grand sourire au némoidien. « Je vois que tu es toujours à la masse ! »
Evyk Skywalker se retint de préciser que l’affirmation de son compagnon n’était pas tout à fait exacte vu que l’obtention de l’appareil dépendait uniquement de la qualité des renseignements fournis. Malgré son côté roublard, Skywalker s’était attaché à Genno et aurait quelques regrets si le nimbanel ne remplissait pas sa part du marché. Ce dernier slaloma triomphalement entre les clients de la taverne jusqu’à une table au-dessus de laquelle flottait un important nuage de fumée. Dos au mur, les mains croisées sur la table, trônait un falleen qui les regardait avec un regard pénétrant. Arès et Evyk s’assirent face à lui en prenant bien soin de ne pas détourner le regard, afin de lui signifier qu’ils se considéraient comme ses égaux.
« Je vous présente le Colonel, c’est à lui qu’il vous faut demander vos renseignements. » Annonça Dormek Genno en s’asseyant entre eux et son supérieur.
« Me demander des renseignements ? » Répéta leur interlocuteur avec un petit sourire. « Je me demande si vous êtes vraiment en mesure de le faire. »
« Nous allons fournir à Genno un nouveau vaisseau. » Indiqua Evyk Skywalker d’une voix sereine.
« Je sais et c’est le prix à payer pour ne pas avoir mes tueurs à vos trousses. » Répliqua froidement le falleen en fixant intensément le Jedi.
Arès se contenta de ricaner face à cette menace.
« Ca vous fait rire ? » S’étonna le colonel en se tournant vers lui. « Je sais que votre ami est un Jedi, mais je doute qu’il puisse résister très longtemps à mes tueurs. Quant à vous, vous ne semblez pas particulièrement effrayant malgré votre séjour à l’Oxe. »
« Les apparences sont souvent trompeuses. Voyez-vous, je connais une cinquantaine de personnes qu’il ne vaut mieux pas trop énerver. » Répliqua l’ancien Invisible avec un sourire arrogant. « Pour vous rafraîchir les idées, ce sont des types aussi doués que celui que vous et vos amis avez engagés pour descendre le parrain local il y a dix ans. Mais au lieu d’être tout seul, ils seront cinquante. Une menace contre ma vie étant un prétexte suffisant pour tous les rassembler avec un but commun, je doute que malgré vos grands airs et votre prestance vous soyez en mesure de contrer une telle menace. Alors, vous tenez toujours à jouer au méchant ? »
« Quels renseignements désirez-vous ? » Demanda leur interlocuteur en se tournant vers Skywalker.
« Nous voulons savoir ce qu’il est advenu du manuscrit découvert sur Wyxxin. » Répondit Evyk avec un sourire triomphal.
« Vak, viens ici ! » Fit alors le Colonel en claquant des doigts.
En un instant, le némoidien les rejoignit à la table.
« Que désirez-vous, Colonel ? » S’enquit Vak sur un ton obséquieux tout en inclinant la tête en direction du falleen.
« Mes invités veulent entendre le récit de ton dernier voyage sur Wyxxin. » Répondit le falleen en indiquant les deux humains de la tête.
« La version courte si possible. » Ajouta Arès en pivotant vers Cestel Vak.
« Voilà, il y a environ deux mois, une femme du nom de Hèmm, un pseudonyme c’est certain, est venue me demander de la conduire sur Wyxxin. Elle avait de l’argent et me proposait de l’amener à bord de son vaisseau ; toutes les conditions étant requises, je n’ai pas hésité. Nous sommes donc allé sur Wyxxin, nous nous sommes posés près de la nécropole, nous sommes allés jusqu’à la tombe du wookie, elle a ordonné à ses hommes de l’ouvrir, puis a récupéré un manuscrit et nous sommes repartis après avoir refermé le tombeau. Malgré une rencontre peu engageante avec les locaux, nous sommes parvenus à rejoindre le vaisseau et à quitter sain et sauf la planète. Enfin, nous sommes revenus sur Eatto où ils m’ont payé la somme qu’ils me devaient. » Raconta brièvement le némoidien.
« La femme, comment était-elle ? » S’enquit Arès en fronçant les sourcils.
« Moche, et je m’y connais en humaines ! » Répondit Vak sans hésiter. « Pas grande, les cheveux courts grisonnant, beaucoup de muscles et peu de féminité. »
« Ca te dit quelque chose ? » Demanda Evyk à son ami tandis que le Colonel congédiait ses deux guides.
« Je crois que je peux vous aider à faire avancer votre enquête. » Glissa le falleen lorsqu’ils furent seuls tous les trois.
« C’est-à-dire ? » Interrogea le Jedi en se tournant vers leur interlocuteur.
« Hèmm n’est pas repartie d’Eatto à bord de son vaisseau. » Commença leur interlocuteur en baissant la voix. « Après avoir déposé Vak, elle s’est mit à la recherche d’un vaisseau à louer. C’est tout naturellement que je lui ai proposé mes services. Elle est donc partie à bord de l’appareil que je lui ai loué tandis que ses camarades sont repartis dans leur vaisseau habituel. Une manœuvre prudente pour éviter sans doute de se faire piquer son magot par les mauvaises personnes. »
« En quoi ça peu nous aider ? » Interrompit Arès sur un ton impatient.
« Tous mes vaisseaux possèdent un système de localisation. Je sais donc exactement où elle est allée après avoir quitté Eatto et effectué quelques détours. » Révéla fièrement le Colonel.
« Où ça ? » Demanda Evyk Skywalker en sentant l’excitation le gagner.
« Pour cela mes chers amis, il va falloir payer… Qui que vous soyez ! »
33 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Astroport de la City, Almec, Secteur 6.
« Le Chancelier Harto veut vous parler. » Annonça d’une voix tremblante Gerro Hasgard depuis sa console.
Le terroriste du nom de Fenès pivota en direction du responsable des communications et le fixa intensément pendant quelques secondes. L’ishi tib baissa rapidement la tête espérant tout au fond de lui qu’il allait survivre aux prochaines minutes.
« Je croyais que leur brouillage était total. » Finit par dire le dévaronien en s’approchant de lui.
« Il semblerait qu’ils l’aient levé pour les communications, mais pas pour les senseurs. » Indiqua Hasgard après avoir jeté un bref coup d’œil sur la console adjacente.
Fenès le fixa à nouveau en silence pendant de longues secondes, puis il se retourna vers ses hommes.
« Dans une prise d’otage, communiquer avec le preneur d’otage sert souvent de diversion. » Observa le chef des terroristes avec un rictus de satisfaction. « Soyez donc vigilent. »
Une partie de ses hommes se postèrent devant les baies en transparacier, qui faisaient le tour de la salle de contrôle, et se mirent à observer ce qui pouvait se passer en contrebas.
« Passez-moi Harto, j’ai hâte de voir ce que ce parvenu a à me dire. » Ordonna le terroriste tout en se plaçant au centre de la pièce. « Salutations, j’espère que vous avez de bonnes nouvelles à m’annoncer. »
« Je crains que cela ne soit pas le cas, Commandant Fenès, je suis venu vous demander de libérer les otages. » Répondit l’image tridimensionnelle du chancelier du Secteur Six.
« Je vous ai pourtant donné un moyen, à vous de l’appliquer. » Déclara Fenès en croisant les bras devant lui.
« Un moyen inacceptable ! » Contra le politicien en haussant la voix.
« C’est votre avis : une vie contre quinze, je trouve le marché totalement honorable. » Répliqua le dévaronien avec un sourire ironique. « Je me souviens que ma carrière a été parsemée de choix identiques. Je les ai fait, je ne vois pas pourquoi vous ne pouvez pas les faire. »
« Je ne négocie pas avec les terroristes. »
« Pour quelqu’un qui ne veut pas de sang sur les mains, c’est contradictoire. » Rétorqua Fenès avec toujours la même assurance. « Quelque soit votre choix, il y aura des morts : or, je vous propose celui où il n’y aura qu’un mort et vous le refusez ! Cela voudrait donc dire que pour le démocrate que vous êtes, toutes les vies n’ont pas la même valeur… »
« Je ne tiens pas à discuter avec vous de mes principes. » Dit Harto sur un ton glacial.
« Pourtant, vous le faites bien avec Sep Rennos. » Contra le terroriste sur le même ton.
« Mes relations avec M. Rennos ne vous concernent pas ; sachez seulement que j’ai entièrement confiance en lui. » Riposta le chancelier en jetant un regard noir à son interlocuteur.
« Et moi, j’ai entièrement confiance en M. Llib, l’homme que vous avez remplacé grâce à votre ami. » Contra Fenès en maîtrisant difficilement sa colère.
« Llib, mon prédécesseur, a voulu conserver le pouvoir en fomentant un coup d’état. Il a obtenu ce qu’il méritait. »
« Je comprends très bien que vous ne le portiez pas dans votre cœur vu qu’il a tenté de vous tuer, mais certaines fois des morts sont nécessaires pour luter contre le mal. »
« Je sais…C’est pour cela que je vous le demande une dernière fois : libérez les otages, la violence n’est jamais une solution. » Reprit Yenn Harto sur un ton presque suppliant.
« Pour moi, c’est l’unique solution. » Conclut le commandant rebelle en mettant un terme à la conversation.
Puis, il se tourna vers l’ensemble des otages et les dévisagea un par un.
« C’est l’heure. » Observa-t-il tout en montrant son chrono. « Un volontaire pour mourir en premier ? »
Un silence angoissé répondit à sa demande. Fenès dégaina son blaster. Des gémissements résonnèrent dans la salle de contrôle jusque là silencieuse. Hasgard tenta de rester digne. Fenès se mit à lever son bras, presque au ralenti. Tout autour de la pièce les vitres volèrent en éclats. L’onde de choc ne s’arrêta pas là, elle projeta tous les occupants de la salle de contrôle violement au sol. Hasgard faillit perdre connaissance. Alors qu’il était au sol, la tête tournant dans tous les sens il crut apercevoir une ombre noir bondir dans la salle depuis un vaisseau qui était mystérieusement apparut face à eux.
« Il va y avoir des morts ! » Rugit Fenès en braquant son arme sur l’ishi tib.
Terrorisé, le modeste employé ne pensa à rien et fixa son probable meurtrier droit dans les yeux. Il n’y lut aucune pitié et s’apprêta à mourir. Il vit alors très nettement le rayon d’énergie traverser la tête du terroriste le tuant sur le coup. Gerro poussa un soupir de soulagement tout en regardant la personne qui venait de lui sauver la vie.
C’était une humaine, grande, brune avec des macrolunettes lui barrant le visage et un blaster dans chaque main. En la regardant s’approcher un sourire aux lèvres, il se demanda s’il s’agissait d’un ange ou d’un démon.
Artémis était contente en voyant Fenès sol. Non pas parce qu’elle venait de tuer un adversaire, mais bien parce qu’elle venait d’éliminer le méchant et de sauver les gentils. Cette étrange excitation traversait son corps tout en lui procurant des frissons de bonheur. Elle avait déjà pu apprécier cette extraordinaire sensation lorsqu’elle avait décidé de porter secours à Taaryn une semaine plus tôt. En ces instants magiques, elle comprenait comment les Jedi parvenaient à vivre avec comme unique but la Paix et la Justice ; le bonheur éprouvé pouvait valoir tout l’argent de la Galaxie. En tout cas, Artémis savait que si Skywalker avait été présent, il aurait été fier d’elle…Enfin presque, il aurait très certainement préféré capturer Fenès vivant au lieu de mort ; mais bon, le résultat était là et elle devait bien commettre des erreurs si elle voulait progresser dans cette nouvelle voie.
Outre la sensation presque inédite d’avoir réalisé une bonne action, l’Invisible était traversée par la fierté d’avoir vaincu un redoutable adversaire. De plus, ça lui prouvait que son investissement de l’année précédente était rentable. Après lui avoir permis de faire évader Sam Narro du CRCM, le camouflage holographique du Délos lui avait permis de s’approcher à moins d’un mètre de la salle de contrôle tout en déposant au préalable les gars de Lumos sur le toit de celle-ci. L’attaque s’étant parfaitement déroulée, elle sautant dans la pièce depuis le Délos tandis que ses alliés descendaient du toit pour neutraliser les hommes de Fenès, la jeune femme ne pouvait qu’apprécier l’efficacité de son plan. Certes, ce dernier était basé sur un gadget coûteux, mais encore fallait-il avoir ce gadget en sa possession au bon moment et savoir s’en servir à la perfection. Au final, dans l’affrontement qui l’opposait au commandant Fenès, elle s’était avérée être la plus maligne. Comme d’habitude…
« Ne vous inquiétez pas, nous sommes les gentils. » Avertit Artémis en s’approchant, tout en rangeant ses armes dans son dos, de l’ishi tib que Fenès avait voulu tuer. « Vous êtes en sécurité. »
Un rugissement en provenance de l’arrière de la pièce la démentit aussitôt. Un humain, que ses macrolunettes identifièrent comme étant le lieutenant Dorvin, second de Fenès, se rua vers les otages un blaster à la main. Un rayon d’énergie lui traversa la poitrine stoppant nette toutes ses velléités. Artémis jeta un coup d’œil appréciateur à Phac Lumos qui venait d’entrer en action.
« Heureusement que je passais par là. » Commenta-t-il avec un sourire satisfait.
« Si je t’ai demandé de venir, ce n’est pas pour faire du tourisme. Il fallait bien que tu serves à quelque chose. » Répliqua l’Invisible qui aurait très bien pu abattre Dorvin elle-même. « N’attends donc aucun remerciement de ma part. Tu n’as fait que ton boulot. »
Après s’être assuré que tous les otages allaient bien, Artémis se tourna vers le corps inerte de Fenès. Son sourire de fierté se transforma en un rictus horrifié lorsqu’elle aperçut le visage verdâtre et reptilien caractéristique des clawdites. Elle ne put s’empêcher de jurer bruyamment en comprenant qu’elle venait de tuer un leurre. Fenès n’avait jamais été présent dans la salle de contrôle. Toute cette mascarade n’était qu’un grand bluff, une manière de détourner l’attention et de s’ouvrir les portes de la villa de Sep Rennos.
La jeune femme porta un regard à son chrono : cela faisait un quart d’heure qu’elle avait quitté Rennos. Elle traversa la pièce en courrant et bondit sur le Délos. Les chances étaient très minimes, mais elle pouvait peut-être encore sauver l’homme qui l’avait appelée à l’aide deux jours plus tôt.
Oiki Ran, le Ktâh qui attend vos commentaires!!