Bonjour!!
j'aime surtout le sens des affaires de leur guide ^^
C'est un personnage que j'apprécie aussi et qui apporte une certaine fraîcheur dans cet épisode.
Quand à Artémis, j'apprécie moyennement le fait qu'elle ne veuille que tuer les 3 assassins. Une personne aussi "brillante" qu'elle devrait pourtant savoir qu'en en laissant un en vie, elle transmet un message aux suivants, qui consiste à leur dire que c'est peine perdue.
Je reste sceptique, car en les tuant les quatre elle transmet le même message et montre qu'elle est prête à aller aux mêmes extrêmes que son adversaire. Ce n'est pas Jedi comme réaction, mais Artémis est loin d'être une Jedi.
Sinon, passage avec Clohé: tu peux développer un peu plus le lien avec Mara, siouplait?
C'est-à-dire? Tu voudrais voir quoi siouplait?
Ensuite, 2e texte: même remarque quant à Artémis. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle veuille à ce point abattre Fenes.
Ben elle sait que c'est lui qui dirige tout, elle le tue et la menace contre Rennos disparait...C'est aussi simple que cela.
Scène entre Clohé et Sam: avis mitigé Disons que je trouve les progrès de Clohé un peu trop... fulgurant (on ne les a pas vraiment vu ces progrès, en fait. On passe d'un état à un autre, sans réelle transition, je trouve)
au contraire, je trouve que ses progrès vont croissant surtout depuis l'épisode 7 ou Shan Me la prend sous son aile. Il lui donne confiance et Mara poursuit sur ce chemin en continuant à lui faire confiance. De plus, elle ne fait rien d'extraordinaire...Pour rappel, sur Myrkr, Luke fait s'écrouler une arche avec un sabrolaser et sans la Force; ici, Clohé détruit deux pilliers avec deux sabrolaser et la Force, ça serait le comble qu'elle ne sache pas envoyer deux objets dans deux directions, elle n'est pas si faible!! Elle ne dévie aucun tir de blaster avec ses deux sabres, ni se bat...Or, elle a quand même une base pour le combat au sabrolaser surtout grâce à Shan Me et Mara.
Pour conclure, Clohé a un grand potentiel et c'est seulement maintenant qu'elle arrive progressivement à l'exploiter.
Enfin, concernant Skywalker et Ares: je sais pas pourquoi, ta scène me fait penser à un film de zombie, dérangés dans leur antre, et qui veulent bouffer les intrus
Dans les Anges, ce n'est pas la première fois que je fais référence à un autre univers que celui de
SW ... Ca me permet d'effleurer de nombreux thèmes différents!
Mais la grande surprise de la partie est l'apparition de Maître szsar! Une jeune demoiselle assez intéressante et, je n'en doute pas, encore une jolie femme! Mais pas pour Evyk, cette fois...enfin, je crois
Jolie femme d'accord, mais jeune demoiselle pas d'accord vu qu'elle doit avoir quelques années de plus d'Arès qui dépasse les 40 ans. Quant à l'avenir de la dame avec Evyk, tu verras ça!
La partie d'Artémis est égale à toutes celles qui ont précédée, mais avec un petit plus: à la longue, j'ai fini par apprécier ce personnage de tueuse sans pitié!
J'ai qu'une chose à dire:
(ai particulièrement apprécié le duo Arès-Evyk qui semble trés efficace sur le terrain.
Clair, c'est un duo détonnant! il ne vaut mieux pas l'avoir face à soi!
Sinon ils n'ont pas trouvé les notes? ça laisse présager encore une enquête pour trouver qui les a prises.
Tu as tout pigé, mais ça sera peut-être plus facile qu'on pourrait le croire
Je me demandais si le petit guide avait fini de faire payer les Jedi, vu sa mentalité il est possible qu'il demande remboursement
Très bonne question qu'il faudra lui demander!
La Clohé semble avoir un gros potentiel étant donné la rapidité d'apprentissage qu'elle a.
En voila un qui a tout compris!
Bon après ces commentaires, voici la suite avec une scène qui je pense va faire jaser... C'est calme d'un côté et mouvementé de l'autre.
Bonne lecture:
30 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Un appartement, Ville Haute, Taris, Secteur 3.
Clohé Kjynn regarda Sam Narro plonger petit à petit dans sa transe régénératrice. Malgré la confiance que venait de lui témoigner son amie souffrante, Clohé n’avait aucune idée de comment elles allaient se sortir de cette situation. En fait, face à ce nouvel échec, elle ne voyait vraiment qu’une personne qui pouvait actuellement les aider. D’une poche de sa tunique, la jeune femme en sortit l’holocron privé de Luke Skywalker puis le posa sur une table à côté d’elle tout en invoquant la Force. Déjà, le visage fier de Mara Jade Skywalker apparaissait devant elle.
« Je te sens troublée. » Dit la défunte Jedi en fronçant imperceptiblement les sourcils.
« Effectivement, je le suis, Maître. » Répondit Kjynn en baissant la tête avant de la relever aussitôt après. « J’ai besoin de vos conseils… »
« Explique. » L’enjoignit l’épouse de Luke Skywalker en prenant une expression neutre.
« Un bandit à kidnappé l’amie d’une des mes amies…Pour la sauver, je dois prendre sa place afin d’être vendue comme esclave. Avec mon amie, nous avons essayé de monter une opération pour libérer la prisonnière, mais ça a échoué…Nous sommes donc dans une impasse, surtout que cette amie n’est pas en état de combattre, je me retrouve donc seule. » Résuma Clohé qui n’osait pas penser au sort réservé à Jugna.
La sonnerie de son comlink empêcha Mara Skywalker de répondre. L’apprentie Jedi devina qui l’appelait, elle hésita une seconde mais elle n’avait pas d’autre choix que de répondre.
« Ici, Kjynn. » Se présenta-t-elle avec une voix qui se voulait ferme.
« Chère amie, j’espère que votre séjour sur Taris se passe comme vous le voulez. » Lui répondit la voix moqueuse de Kharxex.
« On fait aller. » Dit la jeune femme redoutant les prochaines paroles du bandit.
« Tant mieux…A ce propos, comment va Sam Narro ? » S’enquit son interlocuteur sur un ton faussement innocent.
« Mieux que vous ne l’imaginez. » Mentit Clohé Kjynn en essayant d’être à la hauteur.
« Parfait, car j’ai en ma compagnie une personne qui désire tant la revoir. » Indiqua le coruscanti sur un ton froid. « Nous avons eu une légère incompréhension tout à l’heure et c’est à ce sujet que je vous appelais. »
« Passe-le moi. » Lui souffla alors Mara Jade sur un ton ferme.
« Hein ? » Fit Kjynn tout en coupant le micro de son comlink. « Vous le passer ? »
« Oui. »
« Mais vous ne pouvez pas l’entendre ! » S’exclama l’apprentie ébahie.
« Avec ton aide, si. Concentre toi sur ce qu’il dit, je m’occupe du reste. »Lui ordonna presque la Maître Jedi.
Kharxex était en train de s’impatienter, Clohé fit donc confiance à son professeur et plaça le comlink devant l’holocron.
« Je vous écoute. » Fit la Jedi défunte lorsque l’installation fut prête.
« Vous êtes ? » S’enquit Kharxex méfiant.
« Appelez-moi Mara, le reste ne vous concerne pas. » Répondit Skywalker prouvant à Clohé que leur technique fonctionnait. « Plus important, je suis la personne avec qui vous allez négocier à partir de maintenant. »
« Négocier ? Comme vous y allez ! » S’écria le bandit avec un rire moqueur.
« Je doute que vous ayez appelé mon apprentie pour parler du beau temps ; et vu que votre otage est toujours vivante, je ne vois pas trente six solutions. » Répliqua Mara Jade Skywalker sur un ton hautain.
« Ecoutez, Mara, si je devais négocier, c’est avec Mlle Kjynn que je le ferais. » Répliqua sèchement le chef de la pègre de Corellia.
« Si c’est comme ça, je vous recommande de vendre votre otage à la place de mon apprentie…Je suis sûre que votre client sera ravi. » Déclara Mara en étouffant un petit rire. « Mon apprentie croyait être suffisamment grande pour se débrouiller seule, mais on ne me cache rien éternellement…Donc je vous le répète, c’est moi votre interlocuteur à présent. Vous avez quelque chose à me proposer ? »
« Je tiens toujours à mon échange. » Indiqua Kharxex en revenant au sujet de son appel.
« Nous tenons tous à quelque chose. » Répondit la Maître Jedi avec un sourire énigmatique. « L’otage contre mon apprentie, le marché semble correct. »
« Vous êtes pour cet échange ? » S’étonna leur interlocuteur visiblement très surpris, tout comme l’était Clohé qui se sentit presque trahie.
« Un Jedi doit d’abord sauver les civils avant de penser à lui. L’otage est donc ma priorité. » Révéla l’épouse de Luke Skywalker sur un ton neutre.
« Même avant votre apprentie ? »
« Ne vous inquiétez pas, je m’en chargerais après avoir mis l’otage en sécurité. Et ensuite, je m’occuperais de vous et de votre acheteur. Un vaste programme qui me réjouit d’avance. » Dit Skywalker avec un petit sourire. « Toujours tenté par le marché ou préférez-vous me rendre l’otage pour vous faire oublier ? »
« Vos utopies de Jedi ne me font pas peur…Je tiens beaucoup à Mlle Kjynn. » Répliqua sèchement Kharxex.
« Soit…En tout cas, je vous aurais prévenu. Donc, on procède toujours à l’échange. »
« Je vais vous donner un lieu de rendez-vous… »
« Non, c’est moi qui déciderai de ce lieu. » L’interrompit fermement la Maître Jedi.
« Pardon ? »
« Je vous coupe tout de suite avant que vous ne deveniez tout rouge. Pour que l’échange se passe bien, il faut qu’on soit à égalité : vous avez tous vos gars, nous voulons le terrain. »
« Vous avez les Jedi. » Observa le chef de la pègre de Corellia sur un ton dubitatif.
« Alors prenez ça comme le privilège des forts. » Conclut Mara Skywalker sur un ton supérieur. « Mon apprentie vous contactera sous peu pour vous fixer le lieu de l’échange. »
Sur un signe de la défunte Jedi, Clohé Kjynn éteignit le comlink mettant un terme à la conversation avec le bandit coruscanti.
« Ca ne s’est pas trop mal passé, mais je dois dire qu’il tient à toi. » Commenta la Jedi avec un regard pensif.
« Pourquoi ? »
« Nous verrons ça plus tard, je doute qu’il patiente longtemps et il faut que tu sois prête le moment voulu. » Indiqua Mara Jade Skywalker avec de l’impatience dans la voix. « Tu verras, ce que je vais t’apprendre va beaucoup t’amuser. »
Pour la première fois qu’elle était arrivée sur Taris, Clohé se mit à sourire franchement : Kharxex venait de trouver son maître !
32 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Villa de Sep Rennos, Almec, Secteur 6.
Le crépuscule sur Almec était grandiose malgré son unique soleil. L’astre brûlant descendait progressivement vers l’horizon, sa couleur rouge mettait peu à peu le feu à la mer recréant une énième fois un spectacle qui, de tout temps, avait inspiré tous les amants de la galaxie. Déclaration d’amour, serment de fidélité éternelle, période magique de la fin de journée mille fois sublimées par mille artistes différents dans mille endroits de la Galaxie, tous voulant célébrer une merveille de la nature se répétant chaque jour.
Artémis creva la surface limpide de la tête afin de prendre une bouffée salvatrice d’oxygène. Chauffée toute la journée par les intenses rayons du soleil, la mer avait une température idéale pour la baignade. Après avoir fait le tour du périmètre de sécurité, l’Invisible n’avait pas pu résister à l’appel de l’océan. Elle avait plongé la tête la première dans l’eau, oubliant instantanément tout : ses soucis, ses doutes, ses faiblesses. Elle se concentrait exclusivement sur les sensations, physiques et mentales, que lui procurait cette baignade improvisée. S’amusant comme un enfant à glisser entre les vagues, à tenir le plus longtemps sous l’eau, à essayer d’éclabousser d’étranges volatiles, et à faire admirer à un public invisible ses différentes techniques de nage, toutes parfaites. Alors qu’elle allait disparaître une nouvelle fois sous l’eau, elle vit Rennos, une serviette à la main, s’approcher de l’endroit où elle avait laissé tous ses vêtements. Une baignade très improvisée en effet. Un sourire aux lèvres, la jeune femme plongea sous l’eau et nagea en direction de son hôte. Lorsqu’elle fut trop proche de la plage pour pouvoir encore nager, elle se redressa et dévoila à son spectateur l’intégralité de son corps parfait.
Artémis lut dans le changement d’attitude de Rennos qu’il ne s’attendait vraiment pas à en voir autant. La jeune femme s’avança vers lui sans se presser et surtout sans se couvrir, comme si tout était normal. Elle surprit, deux ou trois fois, Sep porter son regard ailleurs que sur son visage, lui prouvant qu’il était vraiment intéressé. Suite à sa formation chez son Maître, Artémis était devenue une femme peu pudique qui l’était encore moins lorsqu’il s’agissait de séduire un homme. Aussi, elle n’était pas le genre de femme à étouffer ses sentiments ; Sep Rennos lui plaisait, elle allait tout faire pour mettre la main dessus. Finalement, elle s’arrêta face à lui, ses mains gantées sur les hanches, attendant le verdict de son interlocuteur.
« Je pense que ça peut vous servir. » Lui dit Rennos en lui tendant la serviette après avoir parcourut son corps de la tête aux pieds avec un sourire conquis.
« J’aurais pu m’en passer…Le soleil est encore chaud. » Répondit la jeune femme en s’essuyant le corps ruisselant d’eau de mer.
« Cette baignade vous a fait du bien. » Constata son interlocuteur en observant chacun de ses gestes.
« J’ai été élevée sut Tatooine…Tant d’eau est une bénédiction. » Déclara-t-elle en enroulant l’essuie autour de son corps.
« J’imagine…Je voulais vous prévenir que le dîner est dans une heure. » Annonça Rennos en comprenant que le spectacle était terminé pour le moment. « Nous commencerons par un apéritif sur la terrasse. C’est peut-être ma dernière nuit, je compte en profiter. »
« Je serais là. » Conclut Artémis avant de ramasser ses vêtements.
Elle se dirigea ensuite vers le Délos : elle avait tout juste le temps de se préparer pour rendre cette soirée inoubliable.
« Santé ! » Fit Artémis en approchant son verre de celui de son hôte.
Les deux verres s’entrechoquèrent délicatement produisant un son d’une grande pureté, propre au cristal. La belle Invisible faisait, comme prévu, face à Sep Rennos sur la terrasse de la villa qui était balayée par une douce brise, bien agréable, en provenance de la mer. Il était vêtu d’un costume sombre à l’élégance rare qui mettait en valeur son teint halé et ses longs cheveux couleur de la Mer des Sables sur Tatooine ; elle avait choisi une robe couleur pourpre, ayant appartenue à une princesse morte depuis des millénaires, qui mettait chaque parcelle de son corps en valeur sans que cela soit aucunement obscène, complétée par un léger maquillage et quelques bijoux finement ciselés. Artémis porta son verre à ses lèvres et but une gorgée du liquide pétillant et doré que Hal venait de lui servir.
« Ca change du whisky ! » Observa Rennos en voyant la moue appréciative de la jeune femme.
« Il existe de très bons whiskys, tu sais. » Riposta Artémis en le défiant gentiment.
Il avait été convenu que suite à leur entrevue de la fin d’après-midi, ils s’étaient suffisamment rapprochés pour pouvoir se tutoyer à partir de dorénavant.
« Je suis curieux de voir ce que ça donne. » Répondit Sep en portant à son tour son verre à ses lèvres.
« Je me ferais une joie d’organiser une dégustation rien que pour toi. » Lui promit-elle avec un sourire charmeur avant de se diriger lentement vers un coin de la terrasse.
Il se rapprocha d’elle, posa sa main sur une des siennes, caressant délicatement le long gant de la même couleur que sa robe qui la recouvrait, et se pencha en avant.
« Tu es divine. » Lui glissa-t-il dans le creux de l’oreille.
Artémis l’interrompit avant qu’il ne commence à lui embrasser le cou.
« Avant d’aller plus loin, je veux te connaître. » Lui souffla-t-elle avant de reculer imperceptiblement. « Grâce à mon dossier, tu me connais, il est donc temps de pallier à ce déséquilibre. »
« Que veux-tu savoir ? » Demanda Rennos en se reculant à son tour.
« Les grandes lignes : où es-tu né, quel a été ton parcours pour arriver jusqu’ici. » Répondit Artémis en sentant la douce brise nocturne lui caresser le visage.
Sep Rennos marqua une courte pause avant de répondre.
« D’abord, je dois bien t’avouer que je ne sais pas où je suis né. J’ai été confié très jeune à une institution sur Coruscant où j’ai grandi de manière convenable. » Commença Sep en se remémorant son passé. « Puis, lorsque je fus en age de prendre mes propres décisions, je fus confronté à un choix : suivre la voie que m’offrait cette institution ou aller de mon côté. Avant de prendre une décision définitive, j’ai entrepris un voyage à la découverte de la Galaxie. Durant les trois années que cela a duré, j’ai posé le pied sur plus d’une centaine de planètes et j’ai appréhendé autant de culture. Alors que je revenais sur Coruscant pour suivre la voie de l’institution, j’ai rencontré un individu qui m’a offert des perspectives différentes. Ca m’a plu et donc j’ai décidé de suivre mon chemin, seul. Petit à petit, j’ai construit un outil qui me permettrait le moment voulu d’aider la galaxie à partager ma vision des choses. Je n’y suis pas encore, mais je ne désespère pas d’y arriver un jour…C’est, je crois, le plus beau défi de mon existence. »
« J’espère qu’un jour tu y arriveras ! » Observa l’Invisible qui avait été touchée par le récit de son compagnon.
A force de le côtoyer, elle commençait à entrapercevoir sa vision de la Galaxie et même si ça devait la mettre au chômage ou la jeter en prison, Artémis espérait la voir se réaliser un jour. Peut-être qu’avec l’aide d’Evyk Skywalker, les choses pourraient s’accélérer…Elle allait devoir s’occuper de cette rencontre lorsque la menace Fenès serait éliminée.
« Le repas est servi. » Annonça alors Hal sur son ton précieux habituel.
« Nous devons y aller, Hal a un seul défaut : il est inflexible lorsqu’il s’agit de l’étiquette. » Dit Rennos en tendant son bras.
« J’ai cru m’en apercevoir. » Remarqua la jeune femme en enroulant son bras autour de celui de son hôte.
Sep Rennos la guida jusqu’à la salle à manger au centre de laquelle se trouvait une table soigneusement décorée par des fleurs et des bougies. Il l’amena jusqu’à sa chaise, l’aida à s’asseoir, puis rejoignit sa place située face à son invitée. Sur un signe de Hal le majordome, deux droïdes apportèrent l’entrée qu’ils placèrent devant les deux humains. D’après ce qu’Artémis comprit de l’introduction faite par Hal, il s’agissait de filets fumés d’un poisson local accompagné par des fruits exotiques venant d’une planète située à l’autre bout de la Galaxie.
« A toi l’honneur. » L’enjoignit Sep alors qu’Hal lui servait l’alcool doux allant avec le plat.
La jeune femme fut immédiatement conquise dès la première bouchée qui lui révéla mille saveurs parfaitement assorties. Elle ne se fit donc pas prier pour déguster le reste de son entrée.
« Ton cuisinier a mis la barre bien haute, j’espère pour lui que je ne serais pas déçue par ce qui suis. » Déclara l’Invisible lorsqu’elle eut terminé son premier plat.
« Tu me mets la pression car c’est moi qui ai concocté le menu. » Répondit Rennos en s’essuyant délicatement la bouche à l’aide de sa serviette.
« J’adore mettre la pression aux hommes. » Indiqua la jeune femme avec un petit sourire.
« Je n’en doute pas un seul instant. » Poursuivit son interlocuteur avec un petit rire. « Nous avons quelques minutes avant la suite, permets-moi de te poser une question qui me trotte en tête depuis quelque temps et dont la réponse n’est qu’effleurée dans ton dossier. »
Artémis lui fit signe qu’elle attendait sa question.
« Voilà, ça va être bref : comment devient-on une Invisible ? » Reprit-il en la fixant intensément.
« Un mélange classique : le meurtre d’un proche à un âge clé, un sentiment de vengeance qui ne laisse aucun répit, une admiration pour quelqu’un qui maîtrise l’art de tuer et bonus, un don exceptionnel pour ce genre de pratique. » Résuma succinctement la professionnelle avec une expression désabusée.
« Un don exceptionnel ? » Répéta son vis-à-vis en fronçant les sourcils.
« Je suis la meilleure Invisible de ma génération. Or, je n’ai suivi que durant cinq ans un entraînement intensif, et j’ai commencé à m’intéresser à ce monde deux ou trois années avant cela. Huit années d’apprentissage, dont seulement cinq intensive, pour obtenir un résultat impressionnant…Si ce n’est pas la manifestation d’un don évident pour tuer, j’ignore de quoi il s’agit. Je me connais et je sais que je ne suis pas spécialement plus bosseuse que mes collègues. » Expliqua-t-elle avec un sourire triste. « Non, mon cousin est formel, c’est un héritage familial…Souvent, je me dis que j’aurais voulu recevoir autre chose de la part de mes ancêtres. »
« Qu’est-ce que ça fait de tuer sa première cible ? » S’enquit très sérieusement Rennos.
« C’est difficile…Mais c’est quelque chose dont je n’ai pas envi de parler ce soir. » Répondit l’Invisible se refusant de penser à ce jour fatidique où elle avait scellé son destin.
« Je te présente mes excuses, cette question était vraiment stupide. » Déclara Sep en secouant la tête avec une expression désolée. « Je crois que ma curiosité envers ce genre de chose vient de gâcher cette soirée. »
« Mais non, je te pardonne. » Le rassura Artémis en lui lançant un regard qui ne le laisserait pas insensible. « Je tiens à aller jusqu’au bout de cette soirée. »
« Merci. » Dit Rennos avec un soupir de soulagement. « Je te dois une petite explication pour cette question incorrecte. C’est difficile à expliquer mais j’ai une sorte de fascination pour ce sujet et pour ces gens qui arrivent à accomplir cette tâche sans sombrer dans la folie. C’est tellement éloigné de moi que j’essaye de comprendre comment ils font pour vivre…A ce propos, me permets-tu une dernière question ? » Artémis acquiesça en souriant. « Comment vit une Invisible avec ce terrible fardeau ? »
« Comme je dis à tout le monde : c’est mon métier. » Déclara la jeune femme sans prendre le temps de réfléchir. « Ce qui signifie que ça me dégoûte suffisamment pour ne pas faire de moi une psychopathe avide de sang, et que ça me plait suffisamment pour que je veuille continuer à exercer ce boulot jusqu’à ce que je sois définitivement dépassée par la nouvelle génération. Il m’offre tout le confort dont je souhaite, mais je ne suis pas contre un changement radical, surtout si ce dernier m’apporte plus. »
Sep Rennos la remercia d’un sourire alors que Hal revenait accompagné de ses deux droïdes pour servir le plat principal. Il s’agissait d’un plat de viandes cuisiné selon une recette aldéraanniene traditionnelle. Une fois de plus le met recelait des saveurs qu’elle n’avait que trop rarement goûtées. Comme précédemment avec l’entrée, elle ne se fit pas prier pour terminer son assiette, le tout arrosé par un alcool assorti à la couleur de sa robe.
« Permet moi de me faire pardonner mes indiscrétions. » Annonça Rennos en se levant lorsqu’ils eurent fini ce second plat.
Une musique douce et langoureuse se mit à sortir d’enceintes invisibles.
« La danse est une forme d’expression qui m’est très chère. » Déclara-t-il en lui tendant sa main.
Artémis la prit sans hésiter et le suivit sans hésiter jusqu’au centre du salon. Là, ils se mirent en position et commencèrent à suivre le rythme imprégné par la musique. La danse se prolongeant, leurs corps se rapprochèrent tandis que leurs regards illuminaient la scène d’un feu qu’ils avaient de plus en plus de mal à contenir.
30 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Wyxxin, Régions Sauvages.
« Qui est-ce exactement ? » Demanda Arès en indiquant d’un signe de la tête la femme qui était en train d’examiner son vaisseau en compagnie d’un givin et de leur guide nimbanel.
Le
Justice d’ailleurs s’était écrasé plus ou moins en douceur non loin d’une structure métallique semi sphérique dont l’utilité s’était perdue dans le passé. Alors qu’une partie de leur groupe était chargée de faire le guet, l’autre s’occupait de faire un bilan du vaisseau suite au crash.
« Kassie Szsar est une des plus grandes stratèges de l’Ordre Jedi. Sur Coruscant, on dit souvent que si elle avait participé à la Guerre des Clones, elle aurait réglé l’affaire, tout en démasquant Palpatine, en un mois. » Expliqua Evyk Skywalker avec un petit sourire. « Ca aurait changé beaucoup de choses… »
« Si elle est aussi brillante que fait-elle ici au lieu d’être sur Coruscant ? » Demanda l’ex-Invisible en fronçant les sourcils.
« Clair, mais c’était sans compter un chagrin d’amour. » Révéla Evyk en baissant instinctivement le ton de sa voix.
« Un chagrin d’amour ? » Répéta Arès, sceptique.
« Oui, elle a été durant de nombreuses années la compagne de Veyn Horn’y, le cousin de ma mère. Maître Szsar s’est exilée peu après leur séparation voila dix ans ; depuis, elle n’est jamais plus retournée sur Coruscant. » Expliqua Skywalker en poussant un léger soupir.
« C’est quoi la raison de cette séparation ? Si ce n’est pas indiscret… »
« Actuellement dans l’Ordre, si on veut avoir des responsabilités, genre siéger au Conseil, il faut être célibataire afin d’être le plus impartial possible lorsqu’il s’agit de prendre des décisions cruciales. Maître Horn’y a décidé de prendre ce chemin…C’est dommage car je pense que le Conseil aurait pu faire une exception, comme il était prêt à le faire avec mon père lorsqu’il lui a proposé une place en son sein et qui n’avait aucune envie de quitter ma mère. » Révéla le chevalier Jedi en soupirant à nouveau : même ouvert, l’Ordre Jedi parvenait encore à gâcher des relations.
Arès garda pour lui ses éventuels commentaires sur cette façon de procéder. Evyk Skywalker ne se sentant pas tellement à l’aise à parler de la vie privée de Maître Szsar préféra changer de sujet, surtout qu’il venait de se rappeler quelque chose…
« A propos de mes parents, pourquoi m’as-tu demandé leur prénom hier ? » Reprit-il en fixant intensément le cousin d’Artémis.
Arès garda le silence et Evyk se demanda s’il allait recevoir une réponse identique à celle de la veille ou pas.
« Je sens que tu ne vas pas me lâcher avec cette histoire. » Dit-il finalement avec un petit sourire. « Voilà, je me suis rendu récemment compte que j’avais rencontré tes parents il y a de cela 14 années. »
Skywalker fut trop surpris pour dire quoi que ce soit.
« Sur Wayland, je me suis rendu compte que je connaissais cet appartement, que j’y avais déjà mis les pieds. » Poursuivit son camarade en toute sincérité.
« Comment ? » Demanda doucement Evyk en retrouvant l’usage de la parole.
« Un ou deux jours après le meurtre de mon oncle, le père d’Artémis, j’ai été contacté par un couple qui m’a demandé de le rencontrer sur Wayland. Ils ne m’ont donné que leur prénom : Ella et Ilkan. » Commença à raconter Arès d’une voix posée. « Ils m’ont expliqué qu’ils connaissaient mon oncle depuis la naissance d’Artémis et qu’ils avaient gardé un contact périodique avec lui tout au long de ces années. Ils avaient appris sa mort et voulaient recueillir sa fille dans leur famille. J’ai refusé, j’avais une dette à honorer envers mon oncle…Des fois je me demande si je n’aurais pas mieux fait d’accepter. »
« Artémis est née un jour après moi…Ton oncle a eu un problème de nourrice et c’est ma mère qui s’est occupée d’elle le temps que ce problème soit résolu. Il est donc normal qu’ils aient gardé contact…C’est dommage qu’ils ne m’aient jamais rien dit à ce sujet. » Regretta Evyk en baissant la tête. « Je me rends compte que je ne les connaissais pas aussi bien que je le pensais. Je me demande pourquoi ils ont gardé tant de mystères. »
« Pour te protéger. » Déclara fermement son compagnon.
Evyk l’interrogea du regard.
« Je ne connais de l’histoire que la partie qui concerne Artémis et moi. » Indiqua l’ancien Invisible en préambule. « Je sais que cela faisait sept ans que tes parents lutaient contre un mystérieux adversaire et que mon oncle les a contacté pour leur filer des tuyaux. Toutefois, ils n’ont pas réussi à l’attraper et ce dernier s’est vengé sur le traître… »
« Je croyais que c’était Scylla qui avait tué le père d’Artémis. »
« C’est effectivement Scylla qui a fait le coup ; mais ce que personne ne sait, même pas Artémis, c’est que trois jours avant sa mort, mon oncle avait réussi à rassembler la somme exorbitante qu’il devait au hutt. Toutefois, le jour de la transaction, son compte était inexplicablement vide ; ce qui le condamna… » Révéla Arès en le regardant droit dans les yeux.
« Et tu n’as rien fait ? » S’étonna le chevalier Jedi, choqué et révolté par ce qu’il venait d’entendre.
« Je ne suis pas fou, je n’allais pas m’attaquer à un adversaire qui déjouait depuis sept ans les plans de deux Maîtres Jedi. Non, j’ai décidé de regarder dans une autre direction. » Avoua le cousin d’Artémis en baissant à son tour sa tête. « D’ailleurs, ce fut une des raisons pour laquelle j’ai voulu garder Artémis avec moi ; je savais que tes parents n’abandonneraient jamais et je pensais qu’elle serait plus en sécurité avec moi. Sur ce point, je pense que j’ai rempli mon contrat, quant au reste…D’un côté, je suis fier de l’Invisible qu’elle est devenue ; de l’autre, je sais qu’elle est devenue ce que son père haïssait et je regrette d’avoir trahi la mémoire de cet homme. Tu sais, c’était vraiment quelqu’un de bien…Je comprends pourquoi tes parents ont gardé le contact. »
« Merci. » Dit Evyk en posant une main sur l’épaule de son ami. « Pour Artémis, tu as fait ce que tu pouvais…On ne peut rien contre la volonté de la Force. »
Arès poussa un ricanement peu convaincu. Pour les gens comme lui, il était dur d’imaginer une force mystique supérieure à son libre arbitre. Du mouvement du côté de l’épave du
Justice d’ailleurs les empêcha de commencer une conversation métaphysique sur la véritable nature de la Force ; Genno venait de partir dans une direction tandis que Maître Szsar s’avançait vers eux avec une expression neutre sur le visage.
« J’ai trois nouvelles à vous annoncer : une bonne, une mauvaise et une très mauvaise. » Annonça Kassie Szsar lorsqu’elle les eut rejoints. « Par laquelle je commence ? »
« La très mauvaise. » Répondit calmement Arès.
« La très mauvaise, c’est que les tellumis se dirigent vers nous avec qu’une seule idée en tête : nous manger. » Indiqua la Jedi toujours aussi impassible. « La mauvaise, c’est que malgré notre crash en douceur le
Justice est dans l’incapacité de décoller et nous n’avons pas les pièces nécessaires pour le réparer. Enfin, la bonne nouvelle, c’est que votre ami Genno semble avoir une solution, seulement je lui déplais suffisamment pour qu’il ne veuille la mettre en oeuvre. Vu que vous avez noué un semblant de relation avec lui, je me permets d’insister pour que vous alliez le convaincre de revoir son avis. »
« On va voir ce qu’on peut faire. » Dit Evyk Skywalker en se levant.
« Soyez convaincant, je n’apprécierais que très modérément de finir ma vie ici, cette nuit. » Observa la Maître Jedi avec un sourire forcé.
Les deux hommes rejoignirent le nimbanel assis à l’écart tout en réfléchissant à la marche à suivre pour lui faire changer d’avis.
« Je vous le dis tout de suite : c’est non. » Déclara Dormek Genno alors qu’ils s’asseyaient en face de lui. « Je ne changerais pas d’avis. Vous êtes des Jedi, c’est votre rôle de trouver des solutions pour résoudre les problèmes. »
Arès expira bruyamment tout en plaçant son blaster devant lui.
« Qu’est-ce que vous faites ? » Demanda Genno soudainement effrayé.
« Votre mutisme nous condamne, or vu que je ne suis pas prêt à me laisser dévorer, je présente ma solution au problème. » Expliqua l’ex-Invisible d’une voix très calme. « Qui commence ? »
« Vous voulez qu’on se suicide ? »
Evyk s’empara de son sabrolaser et le posa à côté du blaster.
« Alors, quelle arme vous convient le mieux ? » Poursuivit-il en imitant le comportement d’Arès.
Le nimbanel les regarda tous les deux, passant de l’un à l’autre, avant d’éclater de rire.
« Vous avez failli m’avoir. » Dit-il tout en séchant ses larmes de joie. « Je reste inflexible, et sachez que je suis réfractaire aux menaces ! »
« Et à la torture ? » S’enquit Arès en essayant de garder son sang-froid.
« Je perds connaissance, ce qui est très pratique pour ne pas répondre aux questions. » Contra le nimbanel en défiant son interlocuteur du regard.
« On va voir cela, lâche ! » S’exclama Arès en bondissant sur ses pieds.
« Et je ne suis pas sensible aux compliments. »
Skywalker eut juste le temps de s’interposer empêchant ainsi son camarade de mettre ses menaces à exécution. Avec un geste d’agacement, Arès décida de s’éloigner.
« Je ne suis pas reconnaissant. » Déclara Dormek alors qu’Evyk se rasseyait. « Je ne dirais rien. »
« Pourquoi ? »
« C’est une question d’honneur, or c’est la seule chose de valable qui m’appartient. Je ne tient pas à la perde. »
« Et vous êtes prêt à mourir pour cela ? » L’interrogea Evyk en le fixant intensément.
« Tout le monde doit mourir un jour…De toute façon, je ne vois pas pourquoi ça devrait vous inquiéter : de nous sept, je serais sans doute celui qui mourra en premier. Autant le faire avec mon honneur intact. » Conclut le nimbanel en bombant fièrement le torse.
« Parfait, vous avez exposé votre point de vue, à mon tour maintenant. Je suis venu sur Wyxxin pour récupérer un manuscrit qui ne s’y trouve plus ; or, ce manuscrit est la seule chance de sauver ma meilleure amie. Donc, je n’ai absolument pas envie de mourir ici, surtout que je lui ai promis que je la sauverai. » Raconta Evyk sur un ton glacial. « Le choix est simple : soit vous faites ce que vous avez à faire, soit nous vous forçons à faire ce que vous avez à faire. Des questions ? »
« Vous n’oseriez pas… »
« Je vais me gêner ! L’Ordre a développé des techniques très efficaces de manipulation mentale, il serait bête de ne pas les utiliser le moment voulu. Je suis persuadé que Maître Szsar sera ravie de vous montrer toute l’étendue de son pouvoir. Qu’en pensez-vous ? »
« Et votre Côté Obscur ! » Lança Dormek Genno en le défiant à son tour du regard.
« Qu’est-ce qui relève plus du Côté Obscur : agir pour sauver des vies qui pourront en sauver d’autres, ou mourir par peur de faire un pas de côté ? » S’enquit Evyk avec une expression décidée. « Je suis comme vous, ça ne me plait pas tout, mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce qui nous plait. Votre décision ? »
« Faut pas vous énerver comme ça, je vais le contacter mon cousin. » Grommela le nimbanel en baissant la tête.
« Quoi ? Vous ne vouliez pas appeler votre cousin ! » S’écria Skywalker qui dut se retenir pour ne pas étrangler le non-humain.
« Un Genno n’appelle jamais à l’aide ! » Tonna-t-il en levant un doigt au ciel, avant de continuer à voix basse, « Surtout lorsqu’on va se moquer de lui. »
Evyk préféra ne rien dire, le laissant appeler seul son cousin tandis qu’il rejoignait ses autres compagnons.
« C’est fait, il va appeler à l’aide. » Annonça-t-il au grand soulagement de tous.
« Merci…Si j’avais pu, j’aurais passé cet appel moi-même, mais hélas je ne suis pas très appréciée dans la région. » Expliqua Kassie Szsar avec un petit sourire. « Espérons que le cousin arrive à temps, les tellumis sont proches. Je propose qu’on organise notre défense au cas où les secours seraient vraiment en retard. »
« Je suggère qu’on fasse ça là-dedans. » Dit Arès en indiquant de la tête la structure métallique qui se trouvait à côté d’eux.
« Ca fera l’affaire. » Confirma la Maître Jedi en se frottant les mains. « Je sens que malgré tout, nous allons bien nous amuser. »
32 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Villa de Sep Rennos, Almec, Secteur 6.
Artémis et Sep Rennos terminaient la soirée comme ils l’avaient commencée, en trinquant ; seulement, au lieu d’être debout sur la terrasse, ils étaient allongés sous les draps de soie du lit du propriétaire de la demeure. S’étant débarrassés de tout ce qui leur était inutile, ils allaient bientôt passer aux choses sérieuses après avoir réalisé une reconnaissance détaillée du corps de l’autre. Artémis vida son verre d’une grande gorgée, puis le déposa sur sa table de chevet et s’empara du verre encore à moitié plein de Rennos.
« Tu sais Sep, il est très impoli de laisser son whisky se réchauffer, mais il est encore plus impoli de laisser son amante se refroidir. » Lui glissa la jeune femme tout en lui caressant le torse de ses mains agiles.
« Impatiente ? » Lui demanda Rennos en feignant l’innocence.
« Toujours lorsqu’il s’agit de ce sujet. » Répondit Artémis en déposant des baisers sur ses pectoraux.
Sep ne put s’empêcher de soupirer à ce contact.
« Toi, tu es directe. » Déclara-t-il avec un sourire heureux, les yeux mi-clos.
« Il y a deux sortes de comportement lorsqu’on voit quelque chose qui nous plait : attendre de le recevoir, ou aller le chercher. » Expliqua l’Invisible en continuant d’embrasser le torse de son partenaire. « Devine de quelle catégorie je fais partie ? »
« Ca non plus ce n’était pas mis dans ton dossier. » Plaisanta Rennos alors qu’elle prenait place sur son ventre.
« Ca sert d’approfondir le sujet. » Dit alors Artémis en se redressant complètement afin qu’il puisse pleinement profiter du spectacle.
« Tu es magnifique. » La complimenta une fois de plus son amant en lui prenant les mains.
« Je sais. » Répondit-elle en lui envoyant un baiser invisible.
« Tu n’enlèves pas tes gants ? » Lui demanda Sep en portant sa main gauche à ses lèvres.
« Non. »
« Ah bon ? » S’étonna Sep Rennos en fronçant légèrement les sourcils.
« Ces gants : c’est Artémis, c’est qui je suis ce soir. » Déclara-t-elle très sérieusement. « Je te veux. »
D’un mouvement fluide, Sep la bascula sous lui et tendit la main pour récupérer son verre de whisky.
« Moi aussi, c’est pour cela que je préfère prendre mes forces avant. » Indiqua-t-il tout en buvant une gorgée de sa boisson.
« Tu as peur de n’être pas à la hauteur ? » Le taquina la jeune femme avec un sourire qui recelait mille promesses.
« Peut-être…Tu as un tel feu en toi… » Murmura-t-il en effleurant les courbes de son corps avec son indexe gauche.
« Ou alors, tu commence à vieillir et il te faut du temps pour démarrer. » Continua Artémis en se mordant délicatement les lèvres.
« Carpe Diem. » Lui souffla Rennos avant de l’embrasser dans le cou. « Je veux profiter pleinement du moment…J’ignore de quoi sera fait demain, j’ignore donc s’il y aura une prochaine fois. Je veux donc aller à mon rythme. »
« Tout comme cette soirée… » Ronronna l’Invisible en décidant de se laisser faire pour une fois.
« Il paraît que les yeux sont les fenêtres de l’âme…Pourtant j’ai beau contempler les tiens, je n’arrive pas à percer le voile de mystère qui t’entoure. Je veux te découvrir. » Lui souffla-t-il dans le creux de l’oreille en commençant à lui prodiguer des caresses plus que plaisantes et à déposer des baisers langoureux un peu partout sur son corps.
Artémis se mit à le regarder droit les yeux, éliminant peu à peu les différentes barrières qu’elle s’était construite au fil des ans. Sep fit de même et bientôt elle distingua une bestialité contenue sous sa courtoisie de gentleman. Elle ne put s’empêcher de sourire, cela allait être comme son Maître lui avait appris à apprécier: intense et sans complexe.
« Tu es parfaite. » Répéta-t-il tout doucement en contemplant une fois de plus l’intégralité du corps de sa partenaire, avant de le recouvrir du sien.
« Découvre-moi. » Supplia presque la jeune femme tout en le caressant de ses deux mains.
Sep se redressa légèrement, lança son verre vide à l’autre bout de sa chambre et saisit une des mains de la jeune femme.
« Que fais-tu ? » S’enquit-elle en s’apercevant qu’il s’apprêtait à lui retirer son gant.
« Je te veux tout entière. » Lui murmura-t-il tout en cherchant à l’embrasser.
« Tout ce que tu veux, sauf ça. » Lui glissa-t-elle en évitant le baiser.
Sep Rennos interrompit son geste, la contempla pendant quelques secondes, puis se concentra à nouveau sur ses mains. Durant ce bref instant durant lequel ils s’étaient fixés, Artémis avait aperçu dans le regard de son partenaire une étincelle sombre ; une étincelle sombre n’ayant rien à voir avec la fougue décelée précédemment, et qu’elle n’appréciait pas de voir dans les yeux de son amant du moment. Etait-ce l’effet de tout l’alcool qu’ils avaient bu, ou de tout autre chose ; en tout cas ça ne lui plaisait pas et ça lui avait fait perdre toute son excitation. Doucement, elle essaya de se dégager. Mais Rennos la maintint sous lui tout en lui embrassant à nouveau fougueusement le corps, formant des traînées de feux qui trente secondes plus tôt ne l’auraient pas laissée indifférente. Rassemblant ses forces, elle le bascula sur le côté et se leva du lit.
« Qu’est-ce qui se passe ? » S’enquit-il surpris.
En voyant son regard perplexe, elle se demanda un instant si elle n’avait rêvé.
« Quand je dis non, c’est non. » Répondit-elle en remettant bien en place son gant à moitié enlevé.
« Excuse-moi, je n’avais pas l’esprit clair, je me suis emporté. » Dit Sep en lui faisant signe de revenir.
Artémis fit un pas vers le lit, elle revit alors l’ombre qui avait traversé le regard de Rennos et s’arrêta. Elle hésita : l’image qu’elle avait en tête ne correspondait pas du tout à l’homme qui était face à elle. Peut-être que c’était elle qui avait trop bu…
« Viens, ce n’est pas grave, reprenons où nous en étions…Je te promets que je serais le plus doux des amants. » L’enjoignit-il avec ce sourire qui la faisait craquer.
La jeune femme s’accroupit au sol et ramassa ses vêtements. Elle ignorait ce qui s’était passé entre eux, cependant elle savait une chose : elle n’avait pas envie de continuer malgré le feu qui renaissait dans son corps. Elle sentit qu’elle allait regretter ce geste, mais sa fierté l’empêchait de faire marche arrière. Elle se releva et se dirigea vers la porte de la chambre tout en portant ses vêtements.
« Tu t’en vas… » Observa Rennos sur un ton qui se voulait calme.
Artémis comprenait sa frustration, surtout que dans la même situation elle aurait pris la chose beaucoup moins poliment.
« Je dois réfléchir. » Déclara-t-elle sans prendre la peine de s’excuser. « Bonne nuit. »
La jeune femme sortit de la pièce, bizarrement, au lieu d’avoir une mauvaise conscience, elle se sentait soulagée et légère ; elle n’y comprenait plus rien.
30 Relona, Calendrier Standard Galactique.
Wyxxin, Régions Sauvages.
Les secours arriveraient en retard, c’était une certitude maintenant. Evyk Skywalker n’en voulait pas à Dormek Genno d’avoir pris son temps avant d’appeler son cousin ; quinze minutes plus tôt ou quinze minutes plus tard, ça n’aurait rien changé. Ils s’étaient écrasés trop près des tellumis pour pouvoir éviter une deuxième confrontation. Evyk serra fortement son sabrolaser, il n’avait jamais affronté autant d’adversaires en une fois et se demandait comment il allait se comporter lorsque la bataille ferait rage. Allait-il être submergé par la peur de mourir ? Allait-il durant un moment critique céder au Côté Obscur ? Ou alors, allait-il agir en digne chevalier Jedi affrontant ses doutes et ses peurs avec sérénité ? Trois questions parmi les mille qui se bousculaient dans son cerveau et dont il n’aurait la réponse qu’après l’affrontement.
Le Chevalier Jedi sentit une vague de rage lui enserrer la gorge comme un étau : les tellumis venaient d’apercevoir leur campement. Skywalker jeta un regard décidé à Arès, puis ferma les yeux afin de s’immerger profondément dans la Force. Il oublia la structure métallique hémisphérique qui les abritait, il oublia le cercle de lumière au centre duquel ils se trouvaient tous les sept, il oublia la ceinture d’explosifs placée par Arés, et se concentra exclusivement sur la paix intérieure à atteindre. Dans cet état, il n’entendit presque pas les hurlements de leurs adversaires, il perçut à peine le moment où ceux-ci pénétrèrent sous la structure métallique et ne trembla pas d’un pouce lorsque Arès fit sauter ses charges au moment idéal. Le jeune homme ouvrit les yeux juste à l’instant où l’ancien Invisible se mettait à tirer sur leurs assaillants. Il leva sa main gauche et lança la Force en avant. La première vague des tellumis alla se planter dans les débris qu’elle venait de faire avec son entrée fracassante. Il invoqua la Force, encore plus fort cette fois-ci. La deuxième vague fut projetée loin à l’extérieure de l’hémisphère. Skywalker n’activa son sabrolaser que lorsque la troisième vague s’avança. Il savait qu’il allait devoir tuer ses adversaires. Il se rappela alors les mots de Maître Szsar qui les décrivait comme des êtres semi intelligents. Une boule froide se forma dans sa gorge, toutefois il se rappela que la seule façon qu’il avait d’accomplir sa destinée était de rester en vie. Evyk Skywalker demanda silencieusement pardon à ses futures victimes, puis il appela la Force et bondit en avant, à la rencontre de ses ennemis.
Evyk tua ses trois premiers adversaires alors qu’il était toujours en l’air. Il tua les trois suivants d’un geste fluide juste après être retombé au sol. Deux tellumis tentèrent de l’avoir par derrière. Il déjoua leurs attaques en se retournant au moment opportun. Puis il se concentra sur la nouvelle vague d’assaillants : tout était à refaire. Il opéra avec la précision d’un chirurgien. Sobre et efficace. Vu la quantité d’adversaires qui déferlaient sur eux, il n’y avait pas de place pour des fioritures. C’était très simple : vivre ou mourir. La Force avait complètement prit le contrôle de son corps, lui faisant faire des gestes d’une précision extrême à une vitesse incroyable. Il avait l’impression de se retrouver dans une vieille légende Yuuzhan Vong : un Jedi seul défiant des milliers d’ennemis enragés. Seulement, Evyk ne protégeait aucune porte, il voulait simplement rester en vie et aider ses camarades à faire de même. Un tellumi se dressa devant lui. Skywalker le décapita. Puis, il planta son sabrolaser dans le front d’un deuxième tellumi. Ensuite, il se baissa, trancha les jambes d’un troisième, et enfonça son arme dans la poitrine d’un quatrième. Quatre de moins, toujours des centaines à éliminer. Tout autour de lui, il sentait les vies se muer en mort. Sensation désagréable, surtout pour un Jedi qui s’était promis d’utiliser son don pour sauver les gens…
Brusquement, Skywalker sentit un danger dans la Force. Il sauta en arrière, prit une seconde pour faire le point de la situation et confirma que ce danger ne le concernait pas. Pas directement en tout cas…En dehors de la mêlée, il se rendit compte qu’il n’entendait plus les tirs d’Arès. Il regarda sur sa gauche et vit le cousin d’Artémis réduit à luter avec une vibrolame. Evyk sut qu’il ne tiendrait pas longtemps. Le temps de réfléchir à la marche à suivre, l’ex-Invisible venait de perdre son arme, la vibrolame étant restée planter dans le corps de sa dernière victime. Un tellumi à la fourrure noir et à la taille plus grande que la normale se dressa devant l’humain désarmé. Skywalker invoqua la Force. Il projeta ses assaillants directs en arrière, puis bondit sur la gauche. Le tellumi à la fourrure noire venait de sauter sur sa proie. Evyk Skywalker l’embrocha au vol, à moins de deux mètres d’Arès. Le Jedi se redressa juste à temps pour faire face à ses nouveaux adversaires. Prévenus par sa manœuvre, les quatre autres Jedi resserrèrent le cercle de leur défense. D’une impulsion de la Force, Evyk projeta Arès auprès d’un Dormek Genno, recroquevillé en boule, tremblant et pleurant. Il sentit le soulagement et la frustration de l’ancien Invisible obligé de rester en retrait, mais surtout il sentit une immense reconnaissance agissant sur lui comme une douche bienfaitrice qui décupla sa puissance.
Evyk Skywalker, une force nouvelle trouvée, ne laissa passer personne. Il repoussa ennemi après ennemi. En parfaite osmose avec ses quatre compagnons Jedi, il représentait un des côtés d’une muraille pentagonale infranchissable. Leur coordination étant parfaite, Evyk eut l’impression que les tellumis se mirent à hésiter, et même à reculer. Skywalker crut même qu’ils allaient pouvoir se passer des secours. Malheureusement, il s’enflamma trop rapidement. Toute bonne chose ayant une fin, un des membres de leur quintet, le moins doué, le givin, dut reculer sur blessure. Le pentagone se transforma en carré et les efforts à fournir furent encore plus intenses. Evyk Skywalker sentit que ses réserves d’énergies étaient en train de se vider rapidement et sa connexion avec la Force se brouillait…Tout comme les deux autres chevaliers Jedi. Seule Maître Szsar semblait conserver sa fraîcheur intacte. Malheureusement, elle ne tiendrait pas longtemps à un contre mille. Les tellumis étaient en train de les faire craquer chacun à leur tour. Evyk sentit que l’iktotchi s’approchait dangereusement de son point de rupture, il serait le prochain à partir. Evyk se mit à redouter ce moment, ce qui brouilla encore un peu plus sa fragile connexion avec la Force. Il serra les dents et tenta de se calmer malgré les crampes qui commençaient à apparaître dans chacun de ses muscles.
Soudain, alors que la situation semblait de plus en plus désespérée, Evyk crut entendre un son merveilleux. Toutefois, les grognements de ses adversaires l’empêchèrent de bien entendre et il était dans l’incapacité de détourner une partie de ses pouvoirs pour améliorer ses facultés auditives. Il n’avait plus qu’à espérer…Un rayon d’énergie déchira la nuit réduisant en cendres cinq tellumis. C’était sûr maintenant, ils n’étaient plus seuls sur Wyxxin. D’autres tirs vinrent soulager les Jedi dans leur défense. Evyk entendit alors le bruit caractéristique des répulseurs d’un cargo léger. En cet instant, le jeune homme considérait ce bruit comme le plus beau son de la Galaxie. Bientôt, alors que les tellumis lançaient une charge désespérée, le vaisseau se stabilisa au-dessus du dôme métallique. Arès fit sauter celui-ci avec les charges qu’ils avaient placées en haut. Le vaisseau descendit tout en abaissant sa rampe d’accès. Déjà, des tirs de canons accompagnèrent les dernières offensives de leurs adversaires. Les nouvelles allaient vite. Arès s’empara de Genno et grimpa à bord du cargo léger. Ils furent suivis par l’iktotchi aidant son camarade blessé. Kassie Szsar lui fit alors signe d’y aller. Skywalker hésita une seconde avant de sauter sur la rampe d’accès en compagnie de la zabrak. Maître Szsar était désormais seule à se battre. Elle recula d’un pas et désactiva son sabrolaser. Evyk poussa un cri en croyant qu’elle allait se sacrifier pour eux. Puis, il sentit la Force frémir tout autour de lui et s’accumuler dans le corps de la Maître Jedi. Ensuite, lorsqu’elle eut atteint son maximum de tolérance, elle libéra toute cette puissante créant un raz-de-marée qui balaya tout sur son passage. Skywalker ne vit plus aucun tellumi dans les cent mètres aux alentours. Les jambes tremblantes, la Jedi les rejoignit à bord du vaisseau qui se mit immédiatement à monter dans les airs.
« Il faut aller vite pour éviter les canons. » Soupira Kassie Szsar en s’appuyant sur Evyk. « C’est le plus grand danger. »
« Ils n’ont pas de chasseurs ? » S’enquit Evyk en l’aidant à progresser à l’intérieur du vaisseau.
« Ils ne sont pas assez évolués pour les piloter…Ils ont récupérés les canons de leurs maîtres défunts. »
Skywalker transmis les recommandations puis s’assit face au Maître Jedi qui aidait son camarade blessé à entrer dans une transe régénératrice. La blessure semblait assez grave…Le vaisseau grimpa dans le ciel en tremblant sous les impacts des tirs adverses. Evyk accueillit avec un soulagement le calme salvateur de l’espace. Gagné par la fatigue, il s’endormit au moment où le cargo du cousin de Genno sautait dans l’hyperespace.
Oiki Ran, le Ktâh qui attend les commentaires!!