Courtship or Princess Leia par Dave Wolverton. Fini.
Après des mois de campagne face au seigneur de guerre Zsinj, Han Solo se voit dévasté. Tout ce qui pouvait lui arriver de pire s’est produit. En effet, la princesse Leia, sa chère et tendre, pourrait bien épouser le prince Isolder de la Confédération de Hapès, une alliance stratégique pour la Nouvelle République ainsi que pour les survivants d’Alderaan. Mais le Corellien n’est pas du genre à se laisser faire. Ni une ni deux, il enlève Leia pour l’emmener sur la reculée Dathomir, lui proposant de demeurer une semaine avec lui, au bout de laquelle si elle n’est plus satisfaite de lui, il la rendra à Isolder. Le prince se lance à la poursuite de sa promise aux côtés de Luke Skywalker, intéressé à l’idée de suivre une piste sur le passé des Jedi sur la planète perdue.
Allez! Suite chronologique des X-Wings d’Aaron Allston, Courtship nous propose donc la conclusion de cette saga de Zsinj ainsi que ni plus ni moins que les événements qui nous conduiront vers le mariage de Han et Leia. Bien évidemment, Zsinj n’est qu’un point d’intrigue secondaire qu’Allston reprendra pour le développer plus tard. Il n’empêche qu’on a une certaine frustration quant à ses mentions incessantes tout au long du roman pour au final ne le voir qu’à quelques reprises en hologramme…
Par rapport à l’intrigue principale, celle-ci se distingue par un postulat de départ certes intéressant, mais les comportements de bien des personnages semblent assez rapidement en décalage complet avec ce que l’on connaît d’eux. Ainsi, Leia qui en quelques jours envisage sérieusement d’épouser Isolder est surprenant, quant bien même cela profiterai à son peuple. On est bien loin des fameux « I love you! I know! » de la trilogie originale.

Ne parlons pas de Mon Mothma et du reste des politiciens de la République comme l’Aderaanien Threkin Horm qui n’hésitent pas à lâcher Leia en pâture au premier prince de superpuissance venue juste par intérêt politique. Ça tranche quand même avec la Mon Mothma pragmatique certes mais ancrée dans ses principes à laquelle on était habitué. Isolder quant à lui est un personnage assez banal tombant dans les tropes du noble arrogant gagnant en humilité au fil du roman. Luke cependant, est à son sommet dans ce roman et son traitement en tant que maître Jedi en devenir est très bon.
Il convient d’ailleurs de noter que Courtship est un pur produit du space-opera. Les descriptions font dans la démesure, tout est à la fois très technique mais aussi très raffiné, les personnages s’expriment dans un vocabulaire riche, très riche. Celui de l’auteur est tout aussi fourni, mais un très bon point et que ce n’est pas pour autant lourd ou redondant, pour tout dire, on lit au final le roman sans grande difficultés et l’action reste claire.
Là où le roman brillera en revanche, est par tout le développement du lore qu’il apportera à l’univers. Entre ce roman, Tales of the Jedi et l’Académie Jedi, 1994 aura été une année dorée pour l’expansion de l’univers. On assiste ainsi dans ce livre à la toute première apparition de Dathomir, de ses Sorcières et de leur sous-groupe le plus connu: Les Sœurs de la Nuit. Tout y est déjà! Sorcellerie de la Force, matriarcat, rancors… C’est du Dathomir comme on l’aime. De même que les maigres détails sur le passé Jedi apportés par la quête de Luke sur la planète ainsi que sur Toola. Cependant, on a l’impression en voyant les Sœurs de la Nuit ainsi que leur matriarche Gethzerion que leurs pouvoirs semblent parfois un peu trop démesurés au point qu’on comprend mieux pourquoi Palpatine les avait fait mettre en quarantaine à l’origine. Il n’empêche qu’au final, Gethzerion en particulier semble presque aussi puissante que l’Empereur.
Aussi très bonne petite première apparition/cameo de ceux qui seront révélés plus tard comme les Kwi!
Nous pourrons également apprécier l’introduction de Hapès et de cette *censuré* de Ta’a Chume.
N’oublions pas non plus de mentionner C-3PO, au sommet de l’humour dans ce roman!
Les plus:
—Le marriage de la princesse Leia
—Han Solo ce vaurien au grand cœur
—L’univers étendu… s’étend beaucoup!
—Du pure space-opera
—Dathomir et les sorcières
—L’humour de C-3PO
—Les informations glanées ça et là sur l’histoire des Jedi
—Luke
—Ça se lit bien
Les moins:
—Des personnages qui se comportent parfois aux antipodes de leur personnalité
—Zsinj, toujours Cesar de carnaval professionnel depuis 0 av-by…
—Les sorcières qui ont un peu trop joué à The Force Unleashed
—L’arme de la mort qui tue de Zsinj… Mouais…
—Une fin expédiée
Note: 70%