Out among the stars (Star Wars #33 à 37), par Jason Aaron et Salvador Larroca
Les Rebelles sont en mission et les héros sont séparés. L'occasion de faire un point sur chacun d'eux…
Fin de la prestation de Jason Aaron sur la série
Star Wars et pour l'occasion, l'auteur a fait un choix curieux et audacieux : au lieu de livrer un méga arc de conclusion aux différentes intrigues de la série, le voilà qui se lance dans une suite de one-shots, chacun d'eux se consacrant à un ou deux personnages maximums du run. Pourquoi pas, après tout ?
Critiquer les différents scénarios s'avère compliqué. Car finalement, cela dépend des personnages choisis et de l'intrigue ! Et cela commence assez mal avec
Des Rebelles naufragés, centrés sur Luke et Leia : on s'ennuie, l'intrigue est lente voire inutile, on a presque l'impression de lire un numéro de transition en attendant autre chose.
C'est un peu mieux avec
Les treize caisses : forcément, une alliance entre Sana et Lando, ça a quelque chose de savoureux, même si la présence du contrebandier moustachu ne se justifie pas vraiment (si ce n'est qu'Aaron souhaitait manifestement l'utiliser avant de quitter les lieux) et que l'intrigue est, pour le coup, inutilement complexe.
Passeurs de Hutt fait revenir Grakkus (qui, mine de rien, commence à s'imposer dans l'univers des comics, et c'est tant mieux) avec un épisode très amusant et un Han Solo à la caractérisation parfaite.
La revanche de l'astromécano est un numéro très réussi, avec un R2-D2 déchaîné : seul contre l'équipage entier d'un Destroyer, la partie est déséquilibrée… mais pas forcément pour qui on pourrait le croire !
En revanche, on pourra reprocher à ce numéro un certain nombre de facilités (R2 qui localise C-3PO ? Luke et les autres qui viennent les sauver ? Vador qui se fait
encore avoir par le
Faucon Millenium ?). Et on termine par
Fierté Impériale, un numéro là encore réussi qui remet le sergent Kreel et l'escadron SCAR dans la course en leur redonnant le côté dangereux qu'ils avaient un peu perdu dans
Le dernier vol du Harbinger, les dernières pages faisant office d'adieux à Jason Aaron. J'espère qu'on reverra Kreel par la suite, peut-être pas dans l'immédiat, certes, mais son équipe représente une réelle menace pour nos héros !
Aux dessins, c'est l'inusable Salvador Larroca qui officie. Tout a déjà été dit sur le dessinateur, même si on peut noter une évolution (certains diront une régression… ce qui n'est pas tout à fait faux, mais pas tout à fait vrai non plus) sur les visages, qui sont désormais ouvertement repris des films. Les dessins n'ont plus grand-chose à voir avec ceux de la série
Darth Vader, par exemple. Comme d'habitude, l'ensemble manque de dynamisme. Mais on en a désormais l'habitude…
Finalement, ce dernier arc qui n'en est pas un est à l'image de l'ensemble de la série de Jason Aaron : sympathique, mais pas génial et loin d'être inoubliable. Cela démarrait pourtant pas mal et puis, quelque part en cours de route, juste après l'arc
Prison rebelle, c'est parti en vrille.
On est bien loin, bien loin de la cohérence des intrigues des « vieilles » séries
Republic,
Legacy, ou même certains arcs des séries
Empire/Rébellion. Espérons que Kieron Gillen fera mieux par la suite, mais j'y crois.
Note : (40 % + 60 % + 80 % + 90 % + 70%) / 5 = 68 %, qu'on va arrondir à 70 % pour être bienveillant.
Tiens, ça me donne envie de tout relire et de juger le
run sur son ensemble, en fait !