Lost Tribe of the Sith (e-books et comics)

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La tribu perdue des Sith, tome 7 : Panthéon, de John Jackson Miller

Un millénaire s'est écoulée depuis la mort du Grand Seigneur Lilia Venn. Autrefois florissante, la civilisation Sith s'est divisée en plusieurs factions, chacune réclamant le pouvoir. Tahv n'est plus entretenue. Mais un homme croit encore que la Tribu peut se réunifier : Varner Hilts, le Gardien de l'Histoire Sith, compte sur le Jour du Testament pour tenter l'union de la dernière chance. Pourtant, les derniers mots de Yaru Korsin sont connus depuis des millénaires... mais Hilts pourrait bien avoir découvert un autre message, plus ancien. Un message qui pourrait tout changer...

John Jackson Miller reprend donc le cours de son récit près de 1000 ans après les événements de la précédente duologie. Panthéon ouvre le dernier cycle de l'histoire de la Tribu Perdue avant qu'on ne la retrouve 3000 ans plus tard dans la série de romans Le Destin des Jedi. En revanche, vu la constitution du cycle (deux nouvelles, une longue de près de 90 pages et une mini-série de comics), inutile d'attendre ici une nouvelle qui va redistribuer les cartes. Panthéon est avant tout là pour nous présenter le nouveau contexte de la Tribu ainsi que quelques uns des protagonistes, à commencer par Varner Hilts.

Hilts est un Sith atypique dans l’œuvre de JJM. Il a l'air inoffensif, insignifiant, son rôle étant tellement peu ambitieux qu'il n'est, finalement, une menace pour personne. Hilts lui-même en semble convaincu et donne l'impression d'être las, las de la désolation et de l'errance dans laquelle son peuple a sombré. Sauf qu'à plusieurs moments, on sent que le personnage est plus que ce qu'il laisse paraître, qu'il est avant tout, lui aussi, un Sith. Il calme à plusieurs reprises la situation, sait faire preuve de pragmatisme et de sang-froid, est plein de sagesse... Autant d'éléments qui font de lui un personnage original, dans le sens premier du terme, un Sith peu commun, qu'on a hâte de retrouver dans le prochain e-book Secrets.

En revanche, je nuancerai l'un des éléments de la critique de l'ami Lain-Anksoo : je n'ai pas vu de retcons dans cette nouvelle. On en apprend plus sur le passé de Korsin, et ces révélations vont à l'encontre de ce que Korsin lui-même avait posé comme base aux fondations de la dynastie Sith... mais le personnage lui-même ne s'en cachait pas à l'époque. Pour moi, ce n'est pas un retcon, même si les Sith de cette nouvelle, eux, souffrent pas mal en apprenant la vérité.

S'il fallait reprocher une chose à ce tome, ce serait d'être sans doute trop introductif, mais c'est bien le seul élément négatif. A suivre dans Secrets, donc !

Note : 80%

[Dark GaGa Jedi SWU]

ça m'a l'air bien sympa tout ça.

Par contre, il y a eu une édition VF du comics? (je trouve que de la VO?

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Pour le comics, oui : les cinq numéros de la mini ont été publiés dans le Star Wars Comics Magazine 3 et 4 de Delcourt.

Pour les nouvelles, officiellement non. Seule le recueil VO existe. En revanche, certains de nos camarades ont traduit l'intégrale (un grand merci à eux d'ailleurs ! ).

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La Tribu perdue des Sith, tome 8 : Secrets, de John Jackson Miller

Rien ne va plus pour la Tribu Perdue des Sith échoués sur Kesh voilà 2000 ans. Tahv est le siège d'une guerre civile entre les différentes factions de la société Sith, prêtes à tout pour s'entre-tuer dans un dernier baroud d'honneur, les récentes révélations sur la véritable nature sur l'équipage du Présage couronnant un millénaire de décadence. Mais le Gardien du savoir, Varner Hilts, espère encore ramener la paix au sein des Sith. Pour cela, il lui faut commettre un sacrilège : retourner dans les montagnes Takara et pénétrer dans le Temple qui abrite l'épave du vaisseau depuis la mort de Yaru Korsin !

Secrets vient conclure provisoirement le cycle d'e-books publiés en parallèle des publications en VO des romans de la série Le destin des Jedi. Provisoirement, car il reste encore une ultime nouvelle, Pandemonium, publiée dans le recueil VO, et une mini-série de comics, Spirale. Mais ce Secrets se suffit-il à lui-même, ou bien se conclut-il sur un cliffhanger ? Pas de surprise : JJM réussit l'exploit de conclure son histoire… tout en la lançant sur une nouvelle base qui fait que le lecteur ne peut avoir qu'une envie : enchaîner tout de suite par Pandemonium !

Pour cela, l'auteur lance un récit qui va se dérouler sans aucun temps mort. Dès que Hilts et Jaye, son assistant Keshiri, atteigne le Présage, c'est parti pour une quinzaine de pages de course contre la destruction à venir du site par les insurgés, avec Hilts qui tente coûte que coûte de comprendre ce que Korsin a voulu dire dans son dernier message avant qu'il ne soit trop tard. Dans sa quête, il va pouvoir compter sur l'aide inattendue d'Iliana Merko, dans une ambiance qui, finalement, n'est pas sans rappeler celle d'un Indiana Jones avec des passages secrets, des découvertes historiques, des assaillants déterminés… Tout cela est vraiment plaisant, on se prend, nous aussi, au jeu de Hilts, à essayer de comprendre pourquoi Korsin a pu faire ceci ou cela, on ré-entend parler de Seelah, Nida, Ravilan, tous ces personnages qui ont marqué les premiers opus de la série, mais ces personnages sont vus au travers des nouveaux venus que sont Hilts et Iliana. Brillant !

Et puis vient la fin, une fin superbement trouvée. Une fin qui relance considérablement les choses, impulse une nouvelle dynamique, un nouvel objectif à la Tribu, qui va donc se réunifier pour rassembler à quelque chose qui, effectivement, ressemble à ce qu'on voit dans Le Destin des Jedi. Les événements qui s'annoncent promettent d'être épiques !

C'est tout de même rare de voir une telle constance dans la régularité dans une série, qu'il s'agisse de romans, nouvelles ou comics. JJM a réussi ce qui ressemble presque aujourd'hui à un exploit. J'espère désormais ne pas être déçu, et que la conclusion du cycle en prose sera à la hauteur des émotions ressenties tout au long de ces 8 e-books !

Note : 90 %

Et bien sûr, un grand merci à l'équipe des Chrofuckers Oubliés pour la traduction française !

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La Tribu perdue des Sith, tome 9 : Pandémonium, de John Jackson Miller

Après vingt-cinq ans de recherche, le Haut Seigneur Edell Vrai se lance enfin à la conquête du nouveau continent redécouvert par le Grand Seigneur Hilts grâce à ses découvertes sur l'époque de Yaru Korsin. Vrai s'attend à une victoire facile, et ambitionne de retourner à Keshtah en héros. Mais les Keshiris d'Alanciar se préparent à l'inévitable attaque depuis près de deux mille ans, depuis qu'Adari Vaal, en fuite, les avait informés de la menace, et le combat risque d'être serré : en deux millénaires, les Keshiris se sont préparés à la guerre !

Ultime opus en prose de la série, Pandémonium est un véritable festival qui s'étale sur près d'une centaine de pages. Autant dire que cette fois-ci, JJM dispose de la place nécessaire pour présenter ses personnages, détailler leurs relations, leurs pensées, nous décrire leur environnement et les batailles qui se déroulent autour d'eux. Et comme d'habitude, l'auteur prend un malin plaisir à prendre un personnage déjà aperçu dans un de ses précédents écrits pour en faire l'un des protagonistes, l'un de ceux par qui le récit nous est décrit. C'était déjà le cas d'Adari Vaal dans Divins ou de Seelah Korsin dans Parangon, c'est donc au tour d'Edell Vrai dans Pandémonium. Le Haut Seigneur, tout juste aperçu dans les deux précédents e-books, prend donc du galon, tandis que Hilts et sa consort, Iliana, sont bien moins présents. Normal, me direz-vous, ils ont déjà eu leur heure de gloire...

Tout se déroule donc devant les yeux ébahis du lecteur, les événements s'enchaînant avec une telle fluidité, une telle maîtrise qu'on ne peut qu'être impressionné par le talent de l'auteur, à tel point qu'on s'interroge : a-t-il improvisé, ou l'ensemble était-il déjà cohérent et organisé avant même le début de la rédaction de Présage ? Quoi qu'il en soit, Pandémonium s'avère être une véritable perle, le point d'orgue d'un récit qui s'étale sur deux mille ans, blindé de références aux précédents opus sans pour autant en devenir indigeste. Ori Kitai, sa mère Candra, Jelph, Adari Vaal, Yaru Korsin... tous les anciens personnages ou presque sont cités, on en apprend davantage sur eux, sur leur sort qui restait pour certains en suspens. C'est superbe.

Ce neuvième tome est plein de rebondissements, l'intrigue n'a droit à aucun temps mort, les retournements de situation sont très nombreux et pourtant, pourtant, on a l'impression de rester dans quelque chose de familier avec la relation entre Edell Vrai et la Keshiri Quarra. Tout au long du cycle, les affrontements verbaux ont été nombreux, il y a toujours eu un personnage pour tenter d'en convaincre un autre d'agir, et cela continue ici. Quarra va prendre ce qu'elle estime être le meilleur d'Adari et d'Ori Kitai, et sa décision finale pourra surprendre. Ou pas.

Enfin, les Sith étant ce qu'ils sont, deux autres personnages sortent du lot : Korsin Bentado qui, en dépit de toutes ses bravades, va faire les frais de la malice et de la ruse du Grand Seigneur Hilts, qui n'intervient que dans une poignée de pages, certes, mais qui seront déterminantes pour le futur de la Tribu et d'Alanciar.

Quelle conclusion !

Et comme quand il n'y en a plus, il y en a encore, JJM a rallongé la sauce en nous produisant la mini-série de comics Spirale, qui se déroule un an seulement après les événements de Pandémonium. Pourtant, ici, la situation semble terminée, la série pourrait s'achever avec ce point d'orgue magistral sans pour autant démériter !

Note : 90%

La suite !

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La Tribu perdue des Sith : Spirale, par John Jackson Miller et Andrea Mutti

Un an s'est écoulé depuis que la Tribu perdue des Sith a conquis Alanciar, mais la volonté du Grand Seigneur Varner Hilts d'explorer Kesh n'a pas été apaisée par autant. Et c'est sa propre fille – associée bien malgré elle à un descendant d'esclave, Parlan le Tisseur – qui pourrait pourtant bien apporter le chaos à la société Sith. Car un ennemi vieux de plus de quatre millénaires est présent, lui aussi sur Kesh, et attend bien reprendre la place qui est la sienne dans la galaxie, dut-il pour cela raser la planète !

John Jackson Miller est un auteur multi-support. Romans, comics, nouvelles, rien ne lui fait peur, et avec ses séries Chevaliers de l'Ancienne République et Chevalier Errant, il a su nous prouver qu'il pouvait sans problèmes passer d'une forme de récit à une autre. C'est donc presque logiquement qu'on retrouve ici la Tribu perdue des Sith dans une mini-série de cinq numéros, dernière apparition de ces adeptes du côté obscur avant qu'on ne les retrouve dans la série de romans Le destin des Jedi. Passé le plaisir de mettre un visage sur les noms de Varner Hilts ou de son épouse Iliana, que vaut réellement ce récit ?

A chaque nouvelle itération, JJM a changé son angle d'approche. Place donc cette fois-ci à Takara Hilts et à Parlan le Tisseur, un nouveau « couple » rappelant, d'une certaine façon, la relation entre Zayne Carrick et Gryff, le Snivvien bien connu des lecteurs de KoTOR. Comme dans les précédentes nouvelles, les événements décrits ici ne sont finalement que le support de leurs évolutions, tous deux agissant afin de s'échapper du poids familial qui, pour l'une, la condamne à ne pas être trop ambitieuse, l'autre, à payer pour les fautes de ses ancêtres. C'est plutôt bien fait, même si cette évolution est un peu abrupte par moments.

La série poursuit la découverte de la mythologie de Kesh. Et quelle découverte ! Sans spoiler, le lecteur en apprendra davantage sur les fameux Protecteurs et Destructeurs maintes fois mentionnés. L'un d'eux, en particulier, va se révéler être l'antagoniste de la mini, et va presque ridiculiser l'ensemble de la Tribu. Étonnant d'ailleurs de constater à quel point, dès cette mini, l'auteur assume le manque d'adversaires de la Tribu : en fonctionnant en vase clos, impossible de s'améliorer. Les Sith ne peuvent que préserver le statu quo ; partant de là, comment se hisser, comment faire mieux que les autres ? Difficile en effet de se dire que les membres de cette Tribu pourrait faire face à Luke Skywalker sans être dominés en une poignée de secondes...

On pourra cependant reprocher à JJM un manque de rythme dans le déroulement de la mini, ainsi qu'un manque de caractérisation assez certain de l'antagoniste en chef. Les revirements de situation sont fréquents mais abrupts, tout cela manque de liant, de fluidité. Un numéro de plus n'aurait pas été de luxe, et cela se sent à la lecture ! On appréciera cependant les liens avec le reste de l'Univers Légendes, notamment avec le cross-over Vector.

Aux dessins, Andrea Mutti signe l'intégralité de la mini, dans un style qui ne restera pas dans les annales. C'est propre, joli, notamment le premier et le dernier épisode, les visages sont plutôt travaillés, les décors riches en détails... du moins quand ils existent. Car dans les troisième et quatrième épisodes, l'action se déplaçant dans l'aiguille de Sessal, une série de cratères volcaniques, là, on perd en qualité. Et les créatures qui interviennent dans ces épisodes ne sont pas assez « horribles » à mon goût. Dommage car, avec un dessinateur plus talentueux, ce récit aurait été avec une bien plus grande envergure...
Un mot, enfin, sur les couvertures de Paul Renaud qui, elles, sont absolument sublimes !

Spirale a donc l'allure d'un morceau bonus dans un album, la chanson qu'on attendait pas, qui n'est pas forcément la meilleure mais qu'on écoute pourtant avec plaisir. JJM termine ainsi une série parfaitement maîtrisée du début à la fin, même si cet ultime opus n'est pas aussi réussi que les précédentes nouvelles.

La Tribu perdue des Sith, c'est donc une excellente série, qui n'a rien à envier aux autres séries de l'Univers Légendes ! A découvrir, si ce n'est pas déjà fait !

Note : 80%