Bonjour tous le monde jai décidé de me lancer dans une fan fiction représentant un nouvel ordre, plus sombre que les Sith.. et animé par autre choses que les senrimznr humains. Un ordre d'une noirceur sans égal, les Mor'akai.
Chapitre I – Le Banni
La salle du Conseil Sith était un écrin d’ombre et de silence. Une vaste pièce circulaire, sculptée dans une pierre noire et lisse, encerclée de statues anciennes figées dans des postures de domination et de guerre. Des torches à plasma flottaient en orbite lente, projetant une lumière rougeoyante qui caressait les visages encapuchonnés des douze Seigneurs du Conseil.
Au centre de l’assemblée, seul et droit, se tenait Dark Kiva.
Sa silhouette haute et effilée semblait sculptée dans l’obsidienne. Son regard fiévreux, aux cernes creusées, ne vacillait pas. Sa tunique sombre, usée par le voyage et les heures d’obsession, tombait en plis raides autour de ses bottes poussiéreuses. À son cou pendait un vieux holo-projecteur fracturé, grésillant par intermittence — son dernier lien avec la vision qui l’avait obsédé.
— Tu as franchi les limites, Kiva, déclara un maître d’une voix sèche.
— Des expériences inqualifiables, ajouta un autre. Des rituels fondés sur des hallucinations… sur un "chant" que tu prétends avoir entendu dans la Force ?
— Tu n’es pas un traître… mais tu es devenu instable, dangereux même pour les tiens.
Les membres du Conseil s’observèrent brièvement. Il y avait dans leurs regards autant de crainte que de mépris. Kiva, l’un des plus prometteurs, avait sombré dans l’obsession. Il ne cherchait plus le pouvoir, mais quelque chose d’innommable… d’ancien. Et cela les inquiétait plus que toute rébellion ouverte.
Alors, ils prirent leur décision.
— Tu ne mourras pas par nos mains. Mais tu ne resteras pas non plus. Tu es désormais banni.
— Un vaisseau t’attend. Un module de survie. Tu partiras loin, seul, et vivras avec les fantômes que tu as toi-même appelés.
Kiva ne répondit rien. Son regard s’attarda un instant sur chaque membre du Conseil, puis sur l’hologramme entre ses mains, tremblotant, émettant un murmure presque inaudible.
Le nom d’une planète y apparaissait en fragments de lumière : Thal Morath.
Le vaisseau n’était qu’une capsule de transport rudimentaire, à peine armée, conçue pour survivre dans le vide plus que pour naviguer. Les Sith avaient pris soin de ne lui donner aucune trajectoire, aucune destination… et pourtant, Kiva savait où aller.
Propulsé dans l’hyperespace, il suivit les coordonnées qu’il avait découvertes dans l’écho de ses visions. Le vieux projecteur était son guide. Il entendait à nouveau le chant. Faible, mais présent. Une mélodie étrange, aussi ancienne que le temps lui-même, résonnant dans la Force.
La capsule percuta l’atmosphère d’une planète obscure avec la violence d’un météore. Secoué par les vents électromagnétiques, aveuglé par la foudre bleue qui zébrait les cieux, Kiva se cramponna à son siège. Le vaisseau s’écrasa lourdement dans une vallée encaissée, fumante.
Il en sortit en titubant, ses bottes s’enfonçant dans une poussière cendrée. Le paysage était bleu, noir et gris, dénué de chaleur.
Autour de lui, s’étendait une forêt figée — des arbres de verre aux branches fracturées, comme suspendues dans une tempête pétrifiée. La lumière filtrait à travers leurs formes cristallines, projetant sur le sol des ombres en dentelle mouvante. Le ciel était couvert de nuages lourds, qui pulsaient d’une énergie étrange.
Il n’y avait ni oiseau, ni vent… seulement le murmure de la planète elle-même.
Ils apparurent sans bruit.
Les Mor’akai.
De taille humaine, leurs corps étaient élancés, enveloppés dans des vêtements sobres mais habilement tissés, mêlant fibres minérales, cuir brut et étoffes d’un bleu presque spectral. Leur peau, sombre, semblait capter la lumière. Mais c’était leur regard… leurs yeux d’un bleu incandescent, sans pupille visible, qui pétrifiaient le cœur. Mystérieux, insondables, anciens.
Ils ne parlèrent pas. Ils n’en eurent pas besoin.
Ils s’approchèrent lentement, entourèrent Kiva. Et, comme s’ils savaient, ils l’invitèrent à les suivre.
À travers la brume grise, ils le menèrent au creux d’une montagne noire. Là, noyé entre les pics de pierre, se dressait un temple immense, taillé à même la roche. Sa surface était parcourue de runes bleues luminescentes, vibrantes comme des lignes de Force vivantes.
Le temple semblait respirer.
Kiva y entra sans crainte.
L’intérieur était un dédale de silence et de puissance. Le sol était froid sous ses pas. La Force, ici, avait une densité qu’il n’avait jamais ressentie auparavant. Organique. Brutale. Sacrée. Il avança jusqu’au cœur de la structure. Là, dans une salle circulaire aux murs couverts de symboles mouvants, il fut saisi par une vision. Non, plus qu’une vision : une renaissance.
Les Mor’akai l’entourèrent en cercle, silencieux. Une énergie ancienne s’infiltra en lui, déchira ses pensées, brisa son esprit. Kiva hurla, son corps traversé par une vague de douleur et de révélation. Puis, le calme.
La transformation.
Ses yeux s’ouvrirent de nouveau, lumineux d’un bleu impossible.
Il n’était plus Sith. Il n’était plus Kiva.
> Tout ce qui restait de Dark Kiva était mort au Conseil… et dans un murmure presque inaudible, il devint Mor’Karûn.