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L'Ordre Nouveau: Soldats
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Voyages
 
Centre Impérial


Les piques de force s'activèrent dans un sifflement. Lentement, leurs porteurs se déplacèrent pour encercler la cible. Celle-ci resta impassible.
Quatre adversaires armés.
Lui était désarmé.
Pitoyable.
Les piques fendirent l'air simultanément vers le centre du cercle. Elles ne rencontrèrent que le vide. Les assaillants ne perdirent pas contenance et se retournèrent pour repérer la cible.
Disparue ?
Non.
Seule sa respiration était audible. Soudainement, une des piques fut arrachée à son propriétaire pour atterrir entre les mains du nouveau chasseur.
Deux mètres de haut. Bipède. Revêtu d'un uniforme blindé noir et d'une cape - noire elle aussi.
Il se mit en garde au moment où les trois assaillants - des droïdes de combat reprogrammés selon ses souhaits - foncèrent dans sa direction.
Il évita le premier coup en faisant un pas de côté, para le deuxième avec tant de violence que le droïde s'affaissa puis, empala le troisième attaquant. Le Sith fit alors volte-face pour parer la contre-attaque du premier droïde.
Contre. Frappe. Esquive.
Le deuxième droïde s'était relevé et allait s'élancer quand il reçut la tête du premier sur sa poitrine. Il leva la pique pour un coup fatal…
Mais ne fut pas assez rapide pour constater qu'il venait d'être coupé en deux. Le Seigneur Noir enfonça son arme à travers le capteur visuel droit pour l'achever.
Snap-hiss.
Le quatrième et dernier droïde de la série avait activé un sabre laser et s'était mis en garde. La pique de force tenue par le Sith ne pourrait pas parer une telle arme. Pourtant, il n'avait aucune envie de broyer ce droïde par la seule force de sa pensée. Du Côté Obscur.
Qu'importe. Il était là pour entretenir ses compétences en combat à l'arme blanche. Il se mit lui aussi en garde et commença à tourner autour de son adversaire.
Le cercle se resserrait peu à peu… Le droïde attaqua avec la pointe, il esquiva. Attaque avec le tranchant. Il se baissa, fit une roulade qui l'amena à droite de la machine et frappa vers les jambes.
Le droïde fut étonnamment rapide mais pas assez pour sauver son pied droit. Il s'écarta en claudiquant sur l'articulation. Cette fois-ci, le Sith n'essaya pas de jouer : il fonça à une vitesse phénoménale vers son adversaire, s'écarta au dernier moment et frappa.
Le droïde s'écroula sur le sol dans une gerbe d'étincelles.
La porte s'ouvrit et une aide fit son entrée.
« Monseigneur, mes félicitations pour votre performance, je…
- Nettoyez-moi tout ça. Et faites bien comprendre aux ingénieurs que la prochaine série aura intérêt à être d'un meilleur niveau. J'espère que vous le comprenez aussi…
- O… Oui oui, bien entendu Monseigneur. Il sera fait selon vos désirs.
- Y a t-il autre chose ?
- Heu… C'est-à-dire que… Un droïde messager vient d'arriver pour vous. Il refuse de nous indiquer sa provenance, aussi l'avons-nous apporté dans vos quartiers. »
L'aide s'attendit à une autre remarque de la part de Vador mais celui-ci quitta la salle d'entraînement, le laissant seul avec ses tâches.
Pendant qu'il se dirigeait vers ses appartements, Dark Vador songea avec regret que jamais ces droïdes ne feraient de véritables adversaires. Seuls les chevaliers Jedi pouvaient prétendre à ce titre.
Mais il les avait chassés, traqués, assassinés, massacrés. Les derniers qui restaient s'étaient cachés en attendant qu'il vienne pour eux. Pourtant, ce n'était pas une raison pour baisser sa garde et les droïdes servaient bien ce but : garder ses capacités affûtées au maximum.

***

Bordure du système solaire Coruscanti.

Ville à la dimension d'une planète, mégalopole gigantesque, capitale galactique à la fois superbe et terrible, le Centre Impérial requérait énormément de ressources militaires pour le défendre d'une agression extérieure.
Au sol avec les bases militaires et les boucliers planétaires; en orbite avec les stations spatiales de défense et la flotte.
Mais aussi ici, en bordure du système. Plusieurs bases avaient été établies près des points de saut hyperspatial inter systèmes.
Chacune d'entre elles abritait une flotte conséquente.
L'une d'entre elles abritait une flottille particulière.
Cette flottille battait le pavillon du Seigneur Dark Vador.
Cette flottille était observée.
Toute personne ayant les moyens ou l'intérêt de le faire le faisait. Sécurité impériale, agents de renseignements travaillant pour des systèmes planétaires ou l'information était une puissante monnaie d'échange, trafiquants de tout poils, organisations criminelles, particuliers,…
L'un de ces observateurs constata que plusieurs vaisseaux quittaient la base. Le navire de tête était un destroyer de classe Imperator : le Devastator. Il était escorté de quelques huit bâtiments Venator et d'un transport de troupes Acclamator. Quelques minutes plus tôt, une navette transportant Dark Vador et un autre personnage s'était posée à bord du Devastator.
Voilà qui intéresserait ses commanditaires pensa t-il.

***

Ouranos V, environ 60km au sud-est de la base impériale.

Le soleil dardait le sentier rocailleux de ses rayons. Le silence de la montagne n'était troublé que par de rares chutes de pierres. Un environnement stérile, que même les charognards endémiques à la planète fuyaient. Pourtant; l'endroit n'était pas pour autant abandonné. Lentement, péniblement, un petit groupe de soldats en armure progressait sur le sentier.
La fatigue se voyait dans leur démarche, mais ils continuaient. Ils devaient continuer. Ils avaient une mission à accomplir, ils avaient un espoir de pouvoir quitter ces lieux maudits.
« Cinq minutes de pause, décréta le chef de la colonne. »
Les hommes s'arrêtèrent et s'assirent le long du chemin, sans prendre la peine de rechercher de l'ombre. Cependant, au lieu de s'asseoir, l'un d'entre eux se dirigea vers l'arrière de la colonne. Là, un homme était allongé sur une civière et semblait dormir.
« Comment va t-il ?
- Ca pourrait aller mieux et ça va continuer à empirer je le crains, répondit l'un des brancardiers, l'air agacé.
- Pourquoi cela ?
- Parce que la blessure est en train de s'infecter et que je serais bientôt à cours de médicaments, voilà pourquoi. Pour l'instant, il dort : je lui injecté un tranquillisant. Mais si il n'a pas accès à de vrais soins d'ici deux jours… »
A ce moment, l'autre ouvrit les yeux.
« Je t'avais dit de forcer sur la dose Rodger…
- Sergent, vous allez bien ?
- Hmpf. Comme il l'a dit, ça pourrait aller mieux, caporal. Mais je dois dire qu'être transporté sur un brancard en pleine montagne dans un territoire hostile, c'est assez original. Enfin, je m'en serais bien passé, expliqua t-il, un rictus aux lèvres.
- Ne vous inquiétez pas, on va y arriver et je…
- Quel optimisme caporal, vous me surprenez ! Encore plus que le Gizka qui me sert de garde-malade.
- Ca y est, il délire, glissa le médic.
- Qu'est ce que vous croyez ? Je n'ai nulle envie de rester ici et nos ordres de mission nous donnent une chance…
- Une chance ?! C'est vraiment la chose la plus stupide que j'ai jamais entendue ! Vous pensez que détruire une batterie de turbolasers permettra à une navette de venir nous chercher ? Non caporal, nous sommes faits et ces droïdes nous tueront un à un. Comme le Bantha dans l'histoire où…
- Avez-vous une meilleure idée dans ce cas ?
- Oui. Abandonnez-moi ici. Même si il n'y a pas de Jawas pour prendre mes mesures ça vous donnera une journée de plus avant l'inévitable. »
Sanaz se pencha alors vers lui et déclara :
« Pas question. L'une des première règles qu'on nous apprises c'est de ne laisser personne derrière soi. Personne.
- Faites comme vous le pensez mais moi je vous aurai prévenu, rétorqua t-il en toussant. »
A ce moment, le lieutenant ordonna la fin de la pause, et ils repartirent.

***

Quelques heures plus tard, ils s'arrêtèrent de nouveau. Mais pas pour une pause cette fois. Pour établir un plan d'attaque.
Allongés derrière un rocher se trouvaient le lieutenant Jarek et le caporal Miren. Plus bas, le caporal Hanako et le reste du groupe attendaient. Jawa Juice étant dans l'incapacité de combattre, le lieutenant avait décidé de confier le rôle de « second » à Sanaz car, avait-il expliqué, elle avait fait preuve d'un meilleur esprit d'initiative depuis leur arrivée sur la planète. L'intéressée en était à la fois ravie et inquiète car elle partageait la responsabilité de maintenir en vie ses compagnons d'armes.
Mais pour l'instant, l'objectif : une tourelle de turbolasers orientée vers la plaine désertique au sud. Elle se trouvait au-dessus d'un poste de commande fortifié et défendu par trois blasters à trame-E dont deux étaient servis par des droïdes.
L'un des blasters défendait l'angle nord-est du bunker de contrôle de la batterie ; l'autre, la porte d'entrée au nord-ouest. Enfin, le dernier, à l'ouest était inoccupé.
« Bon, commença le lieutenant, deux tireurs embusqués pour éliminer les tourelles et ensuite on attaque.
- Non, au même moment.
- Quoi ?
- Si il y a des hostiles près de la porte d'entrée, ça les poussera à se démasquer et les tireurs pourront nous couvrir.
- D'accord caporal. Je vais ordonner à Jia et Ashoka de se poster ici et nous mèneront le groupe d'assaut. Le médic restera avec le sergent.
- Compris.
- Alors, allons-y. »
Les préparatifs de l'assaut s'effectuèrent silencieusement. Derek rentrerait en premier avec Compass et Helm pour dégager la voie à Sanaz et Mapper. Le lieutenant et Stardriver fermant la marche. Une fois le poste de contrôle nettoyé, Sanaz n'aurait plus qu'à aller sur le toit pour miner la tourelle elle-même.

Tout le monde était en place. Le lieutenant fit cliquer deux fois son comlink. Aussitôt, Derek et ses équipiers s'élancèrent vers la porte alors que deux rayons fauchaient les droïdes en poste.
La porte n'opposa aucune résistance et ils rentrèrent à l'intérieur. Le combat fut violent mais bref, les quelques droïdes présents ayant été pris par surprise.
Sanaz se mit à placer ses charges sur les consoles de commande tandis que le reste de la section accourait. Son travail terminé, elle courut vers l'escalier qui menait au toit et ouvrit la porte donnant sur l'extérieur.
Elle fut accueillie par un droïde qui la tenait en joue. Fort heureusement, la surprise la fit trébucher et dévaler l'escalier à la renverse, évitant ainsi le tir qui l'aurait carbonisée sur place. Son casque entra en contact avec le sol en ferrobéton et les ténèbres se refermèrent sur elle.

Elle se réveilla alors qu'on l'adossait au mur. Elle avait encore l'esprit embrumé mais ses idées s'éclaircissaient rapidement. Le lieutenant se pencha vers elle :
« Et bien, vous avez vraiment eu de la chance on dirait ! Ne vous inquiétez pas pour le droïde, on lui a réglé son compte; idem pour les explosifs : tout sautera au moment voulu. Attendez, je vais appeler le médecin pour qu'il vous examine. »
Quelques instants plus tard, Rodger arriva et lui retira son casque. Il allait le poser et s'arrêta, interloqué. Ainsi que tous les autres.
Aie, pensa t-elle.
Sur le visage du médecin, les expressions passèrent de la stupeur à la colère. Il se releva et jeta violemment le casque au sol. Il tremblait maintenant et ne put se contenir plus longtemps avant de la frapper et d'éclater :
« Saleté ! On… On… On nous laisse avoir ça dans l'armée ? Comment voulez-vous leur faire confiance ! Ce sont des traîtres ! Tous ! Il faut les exterminer jusqu'au dernier comme les animaux qu'ils sont ! »
Sanaz ne fit pas un geste, résignée à l'idée que sa carrière était terminée et que sa vie ne tarderait pas à faire de même.
Tout autour, les hommes restaient immobiles, indécis face à la scène se déroulant sous leurs yeux.
Alors que le médic continuait de tempêter, ils examinaient Sanaz, son visage, son crâne… Et, là, sous l'abondante chevelure, ce qui avait intrigué le sergent et le lieutenant lorsqu'ils l'avaient accueillie était évident maintenant :
Le caporal Sanaz Miren, 3e section, compagnie B du 537e bataillon d'infanterie spatioportée de l'armée impériale n'était pas humaine.
C'était une Zabrak, qui avait réussi à se faire passer pour ce qu'elle n'était pas. Jusqu'à maintenant. Et, comble de malheur pour elle, le médecin de la section semblait être un fervent défenseur de certaines « idées » propagées par l'Empereur et quelques autres personnes.
Il ne criait plus maintenant, mais la flamme habitant ses yeux n'était que plus vive.
«… C'étaient des fichus non-humains qui ont supplié pour un appui d'artillerie pendant la campagne. Et c'est encore des fichus non-humains qui ont tiré… sur mon hôpital de campagne ! Ils nous avaient confondus avec les positions séparatistes ! Et on ne leur a rien dit ! Et moi, j'ai vu des blessés sur le point d'être évacués se faire déchiqueter, carboniser ! Alors j'ai fait en sorte que tous les non-humains passant par mes soins n'en aient plus jamais besoin. Evidemment, des femmelettes de l'état-major s'en sont émus et m'on expédié ici… »
Il marqua une pause et la désigna du doigt :
« Et… et… on a laissé ça venir avec nous ?! Il faut l'abattre sur le champ ! Elle ne sert à rien ! Vous avez bien vu comment elle nous a fait rater l'exercice et failli se faire tuer à l'instant, mais c'est fini tout ça. »
Il se pencha pour ramasser l'arme de Sanaz et la mit en joue.
« Adieu, rebut de la galaxie. »
Sanaz leva les yeux vers lui, attendant.
Il reçut un coup de crosse et tomba à genoux.
« Arrête ça tout de suite, ordonna le lieutenant, si elle n'avait pas été avec là, nous n'aurions jamais trouvé cet holodisque et nous serions tombés dans l'embuscade au bord du fleuve. Je pense qu'elle est digne d'être des nôtres et que ce n'est pas à cause de ton passé que tu dois te mettre à juger les autres. Maintenant, relèves-toi, on a encore de la route à faire et on aura besoin de tout le monde pour s'en sortir. C'est clair ? »
Le médecin se releva, l'air mauvais et déclara :
« Plutôt mourir que de me faire assister par un animal ! cria t-il en frappant le lieutenant. »
Il courut et atteignit la sortie avant que les autres ne fassent mine de le poursuivre.
« Arrêtez ! Ce n'est pas la peine d'essayer de le rattraper. Allons-nous en d'ici et vite, déclara le lieutenant Jarek. »
Derek aida Sanaz à se relever et lui sourit :
« Ce n'est pas la peine de mentir si on te demande ton identité tu sais.
- Ah bon ? Parce que tu crois que je serais ici aujourd'hui si j'avais été honnête ? »
Il s'arrêta, interloqué, et elle le laissa à ses réflexions. Ils sortirent du bunker et s'apprêtaient à reprendre leur route quand une détonation retentit vers le nord.
« Là, on a comme un problème, expliqua Ashoka.
- C'était quoi ça ? demanda un autre.

- A votre avis ? répondit le lieutenant. Nos amis droïdes viennent d'abattre Rodger. Caporal, vous allez miner le sentier en amont et en aval de notre position de manière à rendre le sentier impraticable. Exécution ! »

***

L'explosion de la batterie et des mines du sentier fut simultanée et déclencha les éboulements attendus leur permettant de souffler un moment. Le répit fut de courte durée car le Retaliator les appela à ce moment-là.
« Ici l'ISD Retaliator, nous avons détecté plusieurs explosions. Quelle est votre situation ? A vous.
- Ici le lieutenant Jarek. La batterie a été réduite au silence. Les deux autres explosions avaient pour but de retarder l'avancée de nos poursuivants. A vous.
- Bien reçu. Nous avons aussi détecté l'un de vos hommes rebroussant chemin peu avant l'explosion. Qu'est ce que cela signifie ? A vous.
- Le médecin a… apparemment perdu l'esprit et a… heu… voulu aller chercher des ustensiles qu'il aurait laissés derrière lui. Nous n'avons pas pu l'en empêcher. A vous.
- Compris. Dernière chose, d'après nos senseurs, il y aurait un non-humain avec vous. »
Il croisa le regard de Sanaz et répondit :
« Négatif Retaliator, vos instruments doivent disfonctionner. Je confirme qu'il n'y a que ma section ici.
- Reçu. Les explosions devraient vous avoir donné plusieurs heures d'avance sur vos poursuivants. Bonne chance.
- Compris. Lieutenant Jarek, terminé. »
Alors qu'il reposait le micro, il remarqua que Sanaz semblait toujours l'interroger du regard. Elle ne parlait pas mais la question était assez évidente : pourquoi ?
« Comme je l'ai dit à Jawa Juice il y a quelques temps : jusqu'à nouvel ordre, vous êtes une loyale servante de l'Empereur et l'Ordre Nouveau. Comme nous tous. Nous ne vous trahirons pas si c'est votre crainte. »
Elle hocha silencieusement la tête et se détourna brusquement.

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