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Bob Iger reste à la tête de Disney jusqu'en 2026
 
Le changement, ce n'est pas maintenant
14/07/2023

Dans un contexte extrêmement tendu aux USA, à savoir la grève maintenant conjointe entre les scénaristes et les acteurs d'Hollywood, Disney a annoncé la prolongation de Bob Iger à la tête de l'entreprise pour deux ans, soit jusqu'en 2026.

Alors que son retour suite à l'éviction de son prédécesseur, Bob Chapek, devait être temporaire et durer deux ans, il semblerait que Disney n'ait toujours pas trouvé le remplaçant idéal, surtout que la situation du groupe n'est pas flamboyante entre les nombreux échecs au cinéma en ce début d'année (La Petite Sirène, Élémentaire et Indiana Jones 5) et un important manque de rentabilité concernant la plate-forme Disney+ (les obligeant même à supprimer leurs propres séries telles que Willow).

Pas sûr que cette annonce apaise les tensions avec les grévistes, Iger ayant déclaré hier dans une interview que leurs attentes n'étaient pas réalistes et que c'était le pire moment d'ajouter de la perturbation à une industrie qui ne s'est pas encore relevée entièrement du COVID.

 

Et bonne fête nationale à tous les membres français de SWU !

Parution : 14/07/2023
Validé par : Anthony11
Section : Films > Cast et Prod
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Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 14/07/2023 - 13:17
  • 14/07/2023 - 14:10


    Est-ce qu'on serait pas en train d'entrer, du côté d'Hollywwod, sur la fin d'un âge d'or similaire à celui qui avait eu lieu dans les années 60 et qui avait mené dans les années 70 à la naissance du Nouvel Hollywood (dont sont justement issus Lucas & Spielberg) ?

    Ce Nouvel Hollywood était marqué par deux choses :
    - une prise de pouvoir des réalisateurs par rapport à une mainmise des producteurs, qui s'était effritée suite à des échecs commerciaux de plus en plus violents (non pas que les box-office étaient significativement moins bons, mais les coûts de production étaient de plus en plus démentiels - ça me rappelle quelque chose :think: )
    - et la mise de côté de certains genres omniprésents au profit d'un renouvellement des thèmes et des sujets abordés (ça a notamment signé la quasi disparition des westerns, des films noirs et des péplums)

    Si on considère que ce "nouvel âge d'or" dans lequel on est/était a été marqué par les films de super-héros (Marvel et DC en tête), les grosses sagas (Pirates des Caraïbes, Fast and Furious) et les retours nostalgiques (Jurassic World, la postlogie, Top Gun, Indiana Jones et les legacy sequel en tous genres), culminant aujourd'hui à des films de super-héros qui forment de grosses sagas jouant sur les retours nostalgiques (Spider-Man No Way Home, The Flash...), est-ce que ce modèle n'a pas atteint son aboutissement en 2018 2019, et est-ce qu'on n'est pas désormais face à son essoufflement ? (accéléré par le covid d'un côté qui a changé les habitudes de consommation et l'IA de l'autre qui risque de changer la manière dont travaillent les équipes de production).

    Si le modèle est bien en train de s'effriter et qu'il ne rebondit pas, la question qui se pose c'est qu'est-ce qu'on peut imaginer ensuite ? Déjà, un probable retour de films à budget plus modestes, qui rentrent donc plus facilement dans leur frais, et où la pression du studio serait moins pesante et les libertés plus grandes... on peut penser par exemple à des films comme Everything Everywhere All at Once qui avait fait beaucoup de bruit l'année dernière. Il a rapporté 140M au box-office, ce qui n'est en soi pas énorme, Indiana Jones 5 est déjà presque au double... mais il n'en a coûté que 20M, là où Indy en a coûté plus 300 !!

    (En allant un peu plus loin c'est un âge d'or qui a vu l'émergence des plateformes de streaming qui elles ont connu leur point culminant pendant le confinement, elles symbolisent la mainmise ultime des studios sur les oeuvres en en faisant un contenu consommable et oubliable par excellence, tous les studios s'y sont engouffrés la tête la première et là aussi c'est un modèle qui montre de plus en plus ses limites pourtant évidentes dès le départ, à la fois pour les consommateurs avec les suppressions de plus en plus visibles de films et séries exclusifs à ces plateformes, et aussi pour les studios avec une rentabilité qui n'est évidemment pas au rendez-vous)

    Et comme Star Wars est sans aucun doute un des emblèmes les plus prégnants de cet âge d'or (trilogie originale pendant le nouvel hollywood, prélogie pendant l'émergence des grosses saga des années 2000 et en parallèle de la renaissance du genre super-héroïque, postlogie en exemple type des retours nostalgiques qui ont marqué les années 2010, et séries D+ comme étendards de l'ère des plateformes), quelle place pourrait rester à la saga dans un nouveau modèle hollywoodien ? Est-ce qu'elle pourrait se réinventer pour s'y adapter, ou bien est-ce qu'elle est trop ancrée dans la manière actuelle de penser le cinéma à grand spectacle ?
  • 14/07/2023 - 15:15
    Alors là Ada :jap:

    1. ton analyse est excellente

    2. je n'aurais pas mieux dit

    3. je te rejoins sur tout ce que tu dis

    :cute:

    Adanedhel a écrit:Si le modèle est bien en train de s'effriter et qu'il ne rebondit pas, la question qui se pose c'est qu'est-ce qu'on peut imaginer ensuite ? Déjà, un probable retour de films à budget plus modestes, qui rentrent donc plus facilement dans leur frais, et où la pression du studio serait moins pesante et les libertés plus grandes... on peut penser par exemple à des films comme Everything Everywhere All at Once qui avait fait beaucoup de bruit l'année dernière. Il a rapporté 140M au box-office, ce qui n'est en soi pas énorme, Indiana Jones 5 est déjà presque au double... mais il n'en a coûté que 20M, là où Indy en a coûté plus 300 !!


    On peut également prendre l'exemple frappant de Joker. Budget de seulement 55 M$ (que la Warner n'a pas voulu financer seul par peur que le film se plante, mais pour filer plus de 200 M$ à The Flash, pas de souci :paf: ) et le film a rapporté au B.O. plus d'un milliard de dollars !
    Mais, parce qu'il y a toujours malheureusement un mais, la suite se voit doter d'un budget triplé, soit environ 150 M$...
  • 14/07/2023 - 15:34
    Anthony11 a écrit:Alors là Ada :jap:

    1. ton analyse est excellente

    2. je n'aurais pas mieux dit

    3. je te rejoins sur tout ce que tu dis

    :cute:

    Merci !

    On peut également prendre l'exemple frappant de Joker. Budget de seulement 55 M$ (que la Warner n'a pas voulu financer seul par peur que le film se plante, mais pour filer plus de 200 M$ à The Flash, pas de souci :paf: ) et le film a rapporté au B.O. plus d'un milliard de dollars !
    Mais, parce qu'il y a toujours malheureusement un mais, la suite se voit doter d'un budget triplé, soit environ 150 M$...

    Vu que je n'ai pas aimé la proposition de Todd Phillips sur le personnage, c'est vrai que j'avais pas spontanément pensé à cet exemple mais ouais ça illustre bien un cas typique de studio qui ne s'est pas posé la question des changements dans la manière de produire des films aujourd'hui, et qui a triplé le budget juste parce qu'il pouvait le faire...
    On verra si ça se traduit par une plus grande ambition visuelle ou quoi (mais de là à avoir besoin de 100M en plus ??), mais s'il y a bien un point où je reconnais que le premier film marche bien c'est sur sa photographie magnifique, donc je suis perplexe :perplexe:
  • 14/07/2023 - 15:44
    Adanedhel a écrit:
    Anthony11 a écrit:On peut également prendre l'exemple frappant de Joker. Budget de seulement 55 M$ (que la Warner n'a pas voulu financer seul par peur que le film se plante, mais pour filer plus de 200 M$ à The Flash, pas de souci :paf: ) et le film a rapporté au B.O. plus d'un milliard de dollars !
    Mais, parce qu'il y a toujours malheureusement un mais, la suite se voit doter d'un budget triplé, soit environ 150 M$...

    Vu que je n'ai pas aimé la proposition de Todd Phillips sur le personnage, c'est vrai que j'avais pas spontanément pensé à cet exemple mais ouais ça illustre bien un cas typique de studio qui ne s'est pas posé la question des changements dans la manière de produire des films aujourd'hui, et qui a triplé le budget juste parce qu'il pouvait le faire...
    On verra si ça se traduit par une plus grande ambition visuelle ou quoi (mais de là à avoir besoin de 100M en plus ??), mais s'il y a bien un point où je reconnais que le premier film marche bien c'est sur sa photographie magnifique, donc je suis perplexe :perplexe:


    Concernant le budget, il faut dire aussi que Phillips et Phoenix vont toucher chacun 20 M$ et Lady Gaga 10 M$ soit à eux trois un tiers du budget :paf:

    Et la volonté de faire du film une "comédie" musicale aurait une importance majeure sur le budget, sans compter bien sûr l'inflation... Mais oui, il va falloir que le film soit ambitieux visuellement pour justifier une aussi importante augmentation.
  • 14/07/2023 - 15:54
    Analyse intéressante. J'ajouterai que les budgets de plus en plus faramineux vont avec une recherche de plus en plus du spectaculaire dans les gros films, au détriment (malheureusement) de tout le reste. C'est qu'un indicateur, mais le fait qu'aucun blockbuster n'a remporté l'oscar du meilleur film depuis 20 ans, me semble bien l'exprimer.

    Ce n'est d'ailleurs pas une coincidence à mes yeux que la grève des scénaristes et des acteurs, qui n'ont pas pas spécialement pu s'exprimer ces dernières années, du moins dans les films les plus connus, arrive maintenant.

    Du coup, qu'Iger vienne râler en mode "le cinéma va mal et vous osez faire grève", me semble très déplacé. Si ça peut mettre les mauvais producteurs a l'écart et faire changer d'orientation, tant mieux.
  • 14/07/2023 - 17:24
    Belle analyse en effet. A voir si le modèle arrivera à se réformer ou si la fuite en avant continuera jusqu'au mur...

    ashlack > après que le patron de Disney soit ulcéré par la grève de ses employés, on va dire que c'est une constante historique. :transpire: :paf:
  • 14/07/2023 - 17:54
    Disons que le mécontentement de Walty contre les grèves était plus lié à son paternalisme. Pas sûr que ce genre de comportement se soit perduré chez Disney.

    Pour le Nouvel Hollywood, j'ai bien peur qu'il n'y aura pas un autre mouvement équivalent.

    K.
  • 14/07/2023 - 18:38
    Ne pas se lancer dans un débat sur le patriarcat. :chut:

    Mais bon. Autre époque, même résultat. :transpire:
  • 14/07/2023 - 19:38
    Belle analyse :)

    Je n'y connais pas grand chose dans le domaine, mais a propos du budget des films :
    -ok faire des plus petits films mais, l'argent des blockbuster va bien quelque part. Ça paye des gens. Si on entre dans un nouvel age avec moins de films à gros budget, qui va en faire les frais?
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