Les grandes portes s’ouvrirent et Galen Erso se retrouva soudain debout près du transport, entouré par deux gardes de la prison, l’air plus mince que Lyra ne voulait l'admettre. Les gardes, cependant, ne firent aucun effort pour le retenir lorsqu’il se précipita vers elle, les embrassant, elle et Jyn, durant un long moment.— Tu es plus belle que jamais, dit-il en reculant. (Ses yeux se posèrent sur Jyn.) Laisse-moi la tenir.
Lyra lui passa Jyn. Avec précaution, il retira le tissu qui recouvrait son visage et lui fit un sourire plus large que tous ceux que Lyra avait vus. Jyn s’étira dans ses bras, et Lyra prit la parole.
— Elle se rappelle de toi, Galen.
— Elle est magnifique, fit-il en scrutant son visage. Ses yeux ont changé de couleur.
Lyra acquiesça.
— On dirait qu’ils sont tâchetés.
— De la poussière d’étoiles, fit Galen. C’est ce qu’il y a dans ses yeux.
— Galen, que se passe-t-il ? se risqua à demander Lyra. Pourquoi avons-nous été amenés ici ? Ils ne vont pas –
— On ne m’a rien dit. Ils m’ont sorti de ma cellule avant l’aube.
— Pareil pour nous. Je m’inquiète.
— Ne t’en fais pas. (Il lui montra ses mains crasseuses.) Tu vois ? Pas de menottes. Et personne n’a pointé d’arme sur moi ce matin.
Lyra ne fut pas soulagée pour autant.
— Se pourrait-il qu’ils nous envoient ailleurs ? Existe-t-il un pire endroit ?
Avant qu’il ne puisse répondre, l’un des gardes ordonna à Galen de monter à bord du transport.
Il fit comme indiqué, et les conducteurs firent claquer leurs fouets sur les têtes des taqwas, qui se mirent en route d’un pas rapide. Les roues en bois du transport rebondissaient dans les creux et sur les bosses, et Lyra se mordit accidentellement la langue. Lorsque Tambolor eut disparu de l’horizon, Galen se releva et jeta un coup d’œil aux alentours.
— Nous nous dirigeons vers le spatioport.
Lyra écarquilla les yeux.
— Tu ne crois pas –
— Je ne veux pas nous porter malheur en pensant quoi que ce soit.
Comme s’il l’avait pensé, un vaisseau apparut au-dessus d’eux et amorça une descente contrôlée vers la zone d’atterrissage.
Galen grimaça en voyant le symbole peint sous la coque du vaisseau.
— Zerpen !
Lyra suivit son regard.
— Depuis quand les Industries Zerpen utilisent-elles des vaisseaux aussi délabrés ?
Galen ignora la question.
— Je savais qu’ils ne nous oublieraient pas.
Lyra secoua la tête, comme pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. Elle serra Jyn plus près tandis que le vaisseau de Zerpen déployait ses trois trains d’atterrissage, recouvrant tout le monde de sable. La rampe s’abaissa et une seule silhouette vêtue d’une combinaison blanche portant le même logo descendit. Lyra sentit sa mâchoire s’affaisser et lorsqu’elle se tourna vers Galen, elle vit qu’il était tout aussi hébété qu’elle.
— Orson Krennic ? murmura-t-elle.
Il acquiesça, incapable de parler ou de détourner son regard.
— Mais –
— Nous devons improviser, réussit à dire Galen.
Leurs geôliers rencontrèrent Krennic à mi-chemin, et tous les trois se fixèrent pendant un long moment.
Krennic observa les alentours avant de parler.
— Lequel d’entre vous est en charge ?
Le Chef Gruppe lui répondit en Basic.
— Les Dergues m’ont donné autorité pour régler cette affaire.
Krennic ouvrit sa veste et en sortit un datapad, attirant l’attention de Gruppe sur quelque chose sur l’écran.
— Satisfait ?
Gruppe acquiesça et Krennic lui tendit le datapad.
— Vous pouvez le garder.
Gruppe fit glisser le datapad dans l’une des poches de son manteau et se dirigea vers l’endroit où se trouvaient Galen et Lyra.
— Je ne crois pas qu’il y ait besoin de faire les présentations.
Krennic sourit et avança vers eux. Tendant sa main vers celle de Galen, il dit :
— Docteur Erso, je suis si soulagé de vous trouver en bonne santé. (Il se tourna vers Lyra alors qu’il tenait toujours la main de Galen.) Et Madame Erso, et – oh, mon Dieu, est-ce l’enfant ?
Lyra ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n’en sortit.
— Puis-je la regarder ?
Elle avança Jyn et retira les habits qui couvraient son visage.
— Jolie ! Elle vous ressemble parfaitement !
Redevenu homme d’affaires, Krennic se retourna vers la rampe.
— Docteur Erso, si vous et votre femme pouviez être assez aimables pour monter rapidement à bord...
— J’espère que votre voyage sera productif, leur fit le Chef Gruppe alors que Lyra et Galen montaient à bord du vaisseau.
Une fois à l’intérieur, Krennic se tourna vers Galen et l’embrassa.
— C’est merveilleux de te revoir après tout ce temps !
— Orson, je ne compr –
— Pas maintenant, l’interropit Krennic en reculant mais en tenant toujours les bras de Galen. Je t’expliquerai tout à point nommé, mais maintenant, il y a des affaires plus urgentes qui nous attendent.
Tout le monde se dirigea vers la cabine principale, dans laquelle trois autres humains aux cheveux ras étaient assis à plusieurs postes de travail. Tous les yeux se tournèrent vers eux alors que Galen et Lyra s’attachaient dans des sièges. Lyra rapprocha Jyn d’elle.
— Contactez le Commandeur Prakas dès que nous aurons décollé, fit Krennic au technicien des communications alors que lui-même s’attachait. Dites-lui de nous laisser juste assez de temps pour ôter le puits.
Le croiseur décolla et se dirigea vers le ciel pâle de Vallt. Galen tourna son regard vers la visière de la cabine, et vit les étoiles apparaître.
— Accrochez-vous, nous entamons une manœuvre furtive, prévint Krennic.
Galen se tourna légèrement vers l’arrière. Un mouvement soudain dans l’espace fut suivi d’un bref aperçu d’un vaisseau de guerre Séparatiste armé jusqu’aux dents ; puis le ciel sombre s’illumina avec de nombreux tirs de lasers.
— Ha ! Voilà comment ils respectent les termes de l’échange ! hurla Krennic.
Lyra serra davantage Jyn contre sa poitrine tandis que le croiseur essuyait des tirs. Un flash illumina la visière, et le vaisseau roula vers bâbord, la coque parsemée de débris.
— Lieutenant-Commandant, nous sommes en position.
Krennic se tourna vers la console.
— Juste à l’heure, Prakas ! Il y avait des droides et un vaisseau de classe Settie à la surface, bien qu’il puisse être dans les airs maintenant. Lorsque vous en aurez fini avec eux, visez la cité.
— Orson, non ! fit Lyra d’une voix angoissée. C’est fini. Nous en avons terminé !
— Pas tout à fait, fit Krennic sans la regarder. (Ses yeux se fixèrent sur Galen.) Une frappe donnera aux armées pro-Républicaines l’opportunité de reprendre le pouvoir. Et puis, nous avons promis à Zerpen qu’ils pourraient récupérer leur usine.
— Ils sont inoffensifs, Orson, fit Galen. Séparatistes ou non.
Le regard de Krennic se fit condescendant.
— Peut-être. Mais nous sommes en guerre, et ils sont du mauvais côté.
Xsable a écrit:Aaaaaah, j'suis trop deg', je pensais voir un bout de la vie de Jyn en tant que jeune adulte, genre juste avant les événements de Rogue One...![]()
Ce sera un autre style alors !