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1. Drew Karpyshyn, la légende de KOTOR
 

Peu avant l’écriture de la trilogie Dark Bane, Drew Karpyshyn était encore scénariste chez BioWare et rencontrait un succès phénoménal avec Knight of the Old Republic trois ans plus tôt. L’auteur américain était alors considéré comme un maître créateur de lieux et de personnages avec des icones tels que Revan, Malak, Bastila Shan, Carth Onasi ou Canderous Ordo. Après l’effervescence rencontrée par le jeu, Karpyshyn entra au panthéon des auteurs phares de l’univers étendu, au même titre que Zahn, Stackpole et Anderson.

En 2005, il commença à s’intéresser à un personnage Sith issu d’un comics paru en 2001, et répondant au nom de Dark Bane. Longtemps méconnu voir boudé par le public, ce colosse chauve et dépeint comme une brute épaisse attira l’œil de l’auteur qui trouva à travers ces quelques planches un potentiel incroyable afin de développer l’un des faits les plus importants dans la continuité : la règle des deux.  L’idée d’établir une série autour du personnage et de la période germa chez Karpyshyn, jusqu'à présenter son projet qui fut validé assez rapidement.

Quelques éléments de base du comics furent légèrement réadaptés par Karpyshyn lors de l’écriture de Dark Bane : La Voie de la Destruction à l’instar d’une Zannah faible et fragile, cherchant uniquement à trouver sa place dans un monde dévasté par les guerres, ainsi qu’un Darovit servant de cobaye à sa cousine lors des premières manipulations de la Force de cette dernière. Contrairement au Jedi versus Sith de 2001, Karpyshyn établit également une véritable atmosphère de destruction autour de son personnage principal, mais toujours secondé par une image de stratège et manipulateur hors pair, réussissant l’exploit de mettre fin à un millénaire de guerres grâce à l’extinction d’un ordre révolu. Grâce à ce roman écrit d’une main de maître, Karpyshyn captiva un large public qui considéra dans sa majorité La Voie de la Destruction comme l’un des tous meilleurs romans de l’univers étendu. S’ensuivit La Règle des Deux et la Dynastie du Mal qui se passèrent respectivement 10 ans et 20 ans après le premier tome, mais qui traitèrent bien moins des Nouvelles Guerres Sith, conflit qui fut enterré sur Ruusan avec la Confrérie des Ténèbres, l’Armée de Lumière mais surtout de nouvelles réformes établies par le Sénat Républicain.

Après ce véritable carton, Karpyshyn reprit du service auprès de BioWare avec le pharamineux projet nommé Star Wars : The Old Republic, un MMORPG traitant principalement de la Guerre Froide qui frappa la galaxie durant l’Ancienne République. Le scénario écrit par le précurseur de cette période fut une fois de plus un franc succès, à tel point qu’il écrivit en parallèle le roman Revan situé entre Knight of the Old Republic II et The Old Republic, ainsi qu’Annihilation qui mit en scène la suite de la présumée mort de l’Empereur ainsi que la décadence d’un Ordre Sith mal présidé par son Conseil Noir. Après une pause qui dura quelques années, Karpyshyn mena la conclusion de cette vaste période en écrivant le scénario de Knight of the Eternal Throne, dernier épisode connu de la légende Vitiate et de cette ère.

2. Kevin James Anderson
 

Véritable passionné de science-fiction, Kevin J. Anderson est encore considéré aujourd’hui comme un auteur phare dans les univers de Star Wars, Starcraft, Titan A.E, X Files et Dune. Son histoire d’amour avec l’écriture débuta dès ses dix ans, lorsqu’il se procura une machine à écrire après avoir économisé durant plusieurs mois. Peu à peu, son nom circula dans le petit milieu de la romance de science fiction, suite aux parutions de divers journaux lycéens, ainsi qu’un premier roman écrit à ses 25 ans, beaucoup inspiré par le célèbre film La Guerre des Mondes. Suite au succès de ses romans, le groupe Lucasfilm lui proposa de participer au vaste projet de l’univers étendu en compagnie d’un autre jeune crack du milieu nommé Timothy Zahn. Il écrivit pas moins de 21 romans entre 1993 jusqu’à aujourd’hui, comme les indéboulonnables tomes de la série L’Académie Jedi, les originaux Tales from the Jabba’s Palace, Mos Eisley Cantina et of The Bounty Hunters. Il participa également à la trilogie Callista en écrivant le second tome assez apprécié du public, nommé Le Sabre Noir. Pas loin de huit ans plus tard, il décrivit à merveille les aventures des jeunes Jedi vivant à l’Académie de Luke Skywalker sur Yavin IV qu’il nomma « Les Jeunes Chevaliers Jedi ». Composée de 14 tomes, ces romans classés dans la catégorie « Jeunesse » devinrent très important dans la continuité, grâce au background de plusieurs personnages clés comme Tahiri Veila, Jacen et Jaina Solo ou encore Tenel Ka.

A ce jour, la dernière participation connue d’Anderson dans l’univers étendu figure dans The New Essential Chronology. Écrit en collaboration avec Daniel Wallace, ce guide regroupe tous les évènements de l’histoire galactique liés à l’univers étendu et écrits avant 2007. Ce fut à l’époque la première œuvre à tant mettre en avant des conflits peu connus comme Les Nouvelles Guerres Sith à travers divers exemples comme la bataille de Mizra en 1466 BBY, jusqu’aux méconnues Réformes de Ruusan établies par Tarsus Valorum aux alentours de 1000 BBY.

3. Darko Macan
 

Scénariste au parcours assez atypique, Macan passa son enfance à Zagreb, avant d’intégrer une école d’histoire et d’archéologie. Considérant cette voie comme « ennuyeuse », il se lança dans l’écriture d’histoires de bandes dessinées en tout genre, publiant régulièrement ses œuvres dans différents journaux et magazines en Croatie et ex-Yougoslavie. Il débuta son aventure américaine en 1993 en intégrant la célèbre maison Dark Horse, propriétaire des droits de la licence Star Wars. Après divers expériences, ce fut en 1999 que Macan entra véritablement dans l’univers étendu en écrivant le scénario du comics Vador’s Quest, paru en France sous la série « Le Coté Obscur », et renommé La Quête de Dark Vador.

Deux ans plus tard, Macan retenta l’expérience avec l’écriture de Jedi VS Sith, un récit inaugurant une nouvelle période de l’univers étendu et rebaptisée plus tard «Les Nouvelles Guerres Sith ». Bien que moyennement apprécié par la majorité des fans, cet épisode plus connu en France sous le nom de Dark Bane eut le mérite de présenter un nouveau décor, ainsi que des personnages inédits et sortant de l’ordinaire. Jedi VS Sith fut plus tard reprit par Drew Karpyshyn qui exploita le potentiel de cette histoire à merveille en intégrant une grande quantité d’éléments nouveaux centrés autour du personnage principal, Dark Bane.

Le Croate marqua une pause de quelques années en expérimentant de nouveaux comics comme X-Men et Aliens. Plus tard, il revint avec un bel hommage à Chewbacca, mort en héros durant le conflit face aux Yuuzhan Vong. Delcourt fit paraître ce comics dans la série « Nouvelle République », et l’intitula très sobrement « Chewbacca ».

4. John Jackson Miller, avec une interview exclusive !
 

John Jakcson Miller débuta une carrière dans la vente de comics dans l’une des nombreuses chaines spécialisées outre atlantique. Il se passionna très vite dans l’écriture de scénario et rendit quelques ébauches à différents éditeurs, ce qui lui valut un premier poste d’auteur au début des années 2000. Début 2007, Miller fut retenu pour écrire le scénario du premier tome des Chevaliers de l’Ancienne République traitant principalement des Guerres Mandaloriennes et du mouvement Revanchiste. Les résultats dépassèrent largement les attentes suscitées par Dark Horse, ce qui valut à Miller de se voir offrir l’écriture de tous les autres tomes. Il inspira de nombreux auteurs et dessinateurs comme Drew Karpyshyn, John Ostrander et Jan Dursema grâce à un pointilleux travail fait sur les différents sites géographiques traités dans la série.

Dès la fin de l’arc Chevaliers de l’Ancienne République terminé, Miller reçut l’appui de bon nombre de cadres de chez Lucas pour l’écriture d’un potentiel roman. Il s’arrêta sur le travail fait par son collègue Drew Karpyshyn, à savoir les Nouvelles Guerres Sith, l’une des périodes les plus méconnues de l’univers étendu. Afin de ne pas marcher sur les plates bandes du Canadien, Miller écrivit un premier jet sur une période située 32 ans avant la 7ème bataille de Ruusan. Il posa au départ les grandes lignes du conflit ainsi que le contexte lui servant de trame principale sans que cela ne soit trop proche des origines du 4ème grand schisme ou de la 7ème bataille de Ruusan. Après moult ébauches, son choix s’arrêta enfin sur une héroïne jeune et disciplinée. Il fit d’elle un exemple type de la représentation Jedi de l’époque, fidèle au dogme de l’ordre et à son maître. Afin de fixer l’ossature de son long récit, Miller commença par présenter le backround de la jeune Kerra via une nouvelle, suivie de comics et romans la plaçant dans l’inconfortable position de survivante au milieu des lignes ennemies. Les paysages que décrivit l’auteur furent inspirés des champs de batailles durant les Guerres Mandaloriennes, le renvoyant à l’époque de sa première œuvre Star Wars. Le succès du natif de Memphis fut au rendez-vous, et les différents titres retraçant la survie de Kerra Holt furent classés comme références de l’époque au même titre que les Dark Bane de Drew Karpyshyn.

Après cette franche réussite, Miller ne quitta plus le monde du roman ainsi que la licence « Star Wars ». Il enchaina un an plus tard avec la série de nouvelles Lost Tribe of the Sith qui eurent un tel succès que la fameuse tribu fut réutilisée bien plus tard par Denning, Alston et Golden lors de la série « Le Destin des Jedi » se situant durant l’époque Héritage. En 2013 et un an avant l’annonce de Disney mettant fin à l’univers étendu, Miller nous livra une splendide conclusion avec le roman Kenobi. Il s’aida de toutes ses œuvres pour retranscrire au mieux les paysages désertiques et le climat aride de Tatooine, n’hésitant pas à mettre en avant les dangers du climat, à l’instar de ce qu’il fit pour retranscrire la planète Kesh dans Lost Tribe of the Sith.

Aujourd’hui, Miller est l’un des rares auteurs à avoir été repêché lors du rachat par Disney. Nous lui devons Une Nouvelle Aube ainsi que plusieurs nouvelles à paraître prochainement, qui appartiennent désormais au nouveau canon de Lucasfilm.  


Nous avons réussi à obtenir une petite interview unique avec Miller au cours de l'année : 

 

Yocana : Mr Miller, comment avez-vous trouvé à l’époque, autant d’inspiration sur un conflit assez méconnu et pauvre, malgré quelques œuvres majeures ?

J.J Miller : Je me souviens que lors de l’écriture de Knight Errant, je sortais de la série Knight of the Old Republic qui connut un grand succès auprès du public. Les personnages de Zayne Carrick, Jarael et Demagol connurent un succès assez fou, je ne m’y attendais vraiment pas… Pour Knight Errant, j’ai reçu très tôt le soutien de Shelly Shapiro qui m’appuya une fois de plus pour me lancer dans un nouvel univers de cette galaxie très lointaine. Après plusieurs mois, nous avons déduits que la période avec le meilleur potentiel correspondait aux Nouvelles Guerres Sith. J’avais pensé à un monde assez noir, avec au milieu, un jeune Jedi livré à lui-même et au milieu d’une cohue de Sith.

Yocana : D’où vous est venue l’idée de Kerra Holt sur le plan identitaire, sur son caractère et sa force mentale ?

J.J Miller : J’avais pour idée d’établir un personnage mystique, possédant une certaine sagesse au sein de l’Ordre et surtout très sur de soi, à l’image de Yoda par exemple. Petit à petit, les esquisses de ce Jedi se sont restreintes jusqu’à obtenir quelque chose de complètement différent de l’idée de base. Je voulais ensuite créer avec Kerra quelque chose qu’on avait rarement vu dans d’autres œuvres. J’ai choisi de prendre le coté aventurier de Zayne Carrick qui correspondait assez aux critères liés à la survie que devait entreprendre Kerra au milieu de deux armées Sith, en territoire hostile. L’idée de faire de Kerra un personnage fort et charismatique tiens surtout de la perte de son maître survenue très tôt dans l’histoire et qui joua un rôle prépondérant dans la vie de la jeune fille. Les épreuves endurées par Kerra tout au long de son périple en font un personnage représentant la vengeance par une certaine allégorie, si bien que ses ennemis finirent par faire d’elle une priorité à abattre. 

Yocana : Concernant les ennemis de Kerra, avez-vous utilisé des sources externes, où les avez-vous créés de toutes pièces ?

J.J Miller : Au début, j’avais pour but de créer un seul Sith, une brute à l’ambition débordante : Odion. J’ai ensuite continué mes recherches sans être fermé sur une quelconque opportunité, et je suis retombé sur un texte de l’ancien testament mettant en avant deux frères qui s’entretuèrent : Caïn et Abel. Caïn assassina son frère à cause d’une profonde jalousie liée à la complicité entretenue entre Abel et Dieu. Cette histoire m’a beaucoup fait penser au potentiel d’intégrer un deuxième Sith dans cette histoire qui serait le frère d’Odion. Je pensais au début établir un exilé qui viendrait en aide à Kerra dans sa quête de vengeance, mais une possible histoire de jalousie et de pouvoir a rapidement pris le dessus sur cette hypothèse. C’est comme ça que Damian est arrivé, complètement opposé de l’image d’Odion.

Yocana : Que pensez-vous du conflit des Nouvelles Guerres Sith ?

J.J Miller : Je pense que c’est une période très intéressante. Quand j’ai commencé à me pencher dessus, il existait très peu d’œuvres liées aux Nouvelles Guerres Sith. J’ai pu profiter de solides bases instaurées par différents auteurs de grands talents qui ont réussis à rendre sur cette guerre un climat meurtrier durant plusieurs siècles. De mon coté, je voulais prolonger ce chaos afin que cette période soit perçue de façon aussi chaotique que les guerres de l’Ancienne République.

Yocana : Pour finir, comment a été reçu Knight Errant aux États-Unis, étant donné qu’il s’agit de votre premier roman ?

J.J Miller : Plutôt bien. J’ai d’abord été nominé aux « Scribe Award » dans la catégorie du « meilleur roman original ». Je me suis retrouvé aux cotés d’auteurs phares durant cette remise de prix présidée par Kevin J. Anderson, auteur de très nombreux romans sur les univers Star Wars, X-files, ainsi que de nombreux héros DC. J’ai aussi rencontré un grand nombre de fans pendant les conventions, et j’en garde un très bon souvenir.

 

C'est ce genre d'auteur motivé et passionné qu'on apprécie !