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Naze Wars : La Force du réveil
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    Amies, Amis, coucou !

    Je me suis plié aujourd’hui à l’exercice de critique de livre. Ayant plutôt l’habitude de ne rien faire, j’avoue que le changement fut radical. Le bouquin en question est « La Force du Réveil » de L’Odieux Connard. Oui, c’est l’auteur, donc quand je citerai l’auteur je pourrais dire « Connard », ce que la bienséance nous interdit en temps normal !

    Bref pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, il tient un blog où pas mal de films sont chroniqués de manière acerbe et ironique. On trouve aussi des critiques sur des sites de coaching en masculinité, ou autres phénomènes d’actualité en tout genre. Et j’avoue être assez friand de ces articles à contre-courant de ce qui se fait actuellement : ils sont longs, c’est sur un blog (non mais qui utilise encore un blog aujourd’hui??) et ils me font marrer. L’auteur anime aussi une chaîne YouTube sur des faits historiques peu connus, que je vous recommande chaudement, tout comme le bouquin qui va avec.

    Le contexte étant posé, j’étais donc plutôt enthousiasme quant à l’idée de lire une de ses parodies en livre, bien que je craignais une redite de ses articles consacrés à cette trilogie. Car oui, ce livre parcourt les trois derniers films Star Wars de l’ère Disney. Je vais résumer succinctement le livre, car l’histoire suit celle des films :

    • 1ère partie : Raie, Poe, Fin, 95DD (alter Ego de BB-8) doivent retrouver Luc, un vieux maître jeding garant de la Forme pour détruire la Première Horde.
    • 2ème partie : Raie commence son entraînement, pendant que « les vestiges » de la république se font poursuivre par la Première Horde. Fin et Rose tentent de leur côté de trouver un pirate informatique capable de détruire un vaisseau amiral.
    • 3ème partie : l’empereur Padpatoune est de retour et veut absolument voir Raie détruite. Pendant ce temps, les « héros » ont eu vent de ce retour et cherchent sa planète pour pouvoir détruire à jamais l’empereur de la Première Horde.

    Premier bon point, on retrouve la plume habituelle de l’auteur, le langage ne cède jamais à la vulgarité (et pourtant là aussi j’ai eu un peu peur quand j’ai lu que le droïde était atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, mais non !), les tournures de phrases sont recherchées tout en étant accessibles. Mention spéciale quand 95DD est réinitialisé et parle pompeusement, ce passage est assez savoureux. L’auteur sait aussi amener certaines scènes quotidiennes dans un contexte tout autre, Luc qui préfère faire des « trucs de vieux » (regarder « Des chiffres et des lettres », ou compter sa monnaie de manière à faire râler une file d’attente au magasin) plutôt que de combattre le mal. Les clins d’œil aux autres Star Wars (Spin off et série) sont subtils et rafraîchissants. Pour le reste, tout le monde en prend pour son grade, du scénario au service marketing, en passant par les personnages. Les stormtroufions ne savent pas tirer, Raie pourrait faire l’histoire à elle-même car elle n’a que des qualités supérieures à la moyenne ; les incohérences scénaristiques : pourquoi le vaisseau amiral de la république ne se crashe pas avec à son bord un droïde plutôt qu’une humaine ; pourquoi Padpatoune veut tuer Raie alors qu’il souhaite se réincarner en elle, etc.

    Et c’est pour moi le premier point gênant de ce livre, c’est qu’il manque de créativité dans sa parodie, car tout fan a fait, refait, rerefait le scénario, pointant ces mêmes problèmes, certes avec moins d’emphase et d’ironie, mais tout de même. A la décharge de l’auteur, les parodies sur Star Wars sont nombreuses, donc dur de renouveler le genre aussi. Ensuite les références, qui s’étalent d’Ace of Base, Boney M, Evanescence (d’ailleurs ils ressortent un album, y aurait-il une coïncidence avec le livre du Connard ?) au fonctionnement de la République Française, en passant par Pierre Soulage et le parler strasbourgeois (et j’ai dû en rater un paquet). C’est large ! Trop large même. Le lecteur perd le fil, on passe d’un tacle geek à un tacle politique. Même si mon avis rejoint souvent celui de l’auteur, certains tacles sont juste gratuits, et n’apportent rien. Du coup, là aussi ça casse le rythme, et cela devient tout aussi incohérent que les films parodiés, peut-être est-ce l’objectif après tout... Côté jeu de mot on est servi, et là aussi parfois beaucoup trop : le passage dans l’astroport où l’on propose au héros soit de partir avec le Faucon Centenaire de Han Polo ou du Pigeon Millénaire de Yann Touseul. Pour le coup, l’auteur nous avait habitués à plus recherché dans ses articles de blog. Devant les profusions de références, de jeux de mot (tous ne sont pas à jeter, loin de là), le rire devient un sourire et puis... Et bien ça devient long.

     

    Je le confesse, la première partie (consacrée donc à l’épisode 7) ne m’a pas franchement passionné, et j’ai dû me pousser à continuer. Etonnamment, la partie que j’ai la plus appréciée est celle portant sur l’épisode 8, qui est l’épisode que je préfère de cette dernière trilogie. Et la dernière partie a ses moments d’éclat : l’explication du retour de Padpatoune, et surtout la filiation de Raie. Pour le reste, c'est dommage, car ses articles de blog sont bien au-dessus de cette parodie. En trois mots : je suis déçu.

    Pour moi, ce livre est, au même titre que cette nouvelle trilogie, oubliable. Mais comme on dit par chez moi, d’une 2CV on en fait rarement une Ferrari.

     

    Point forts :

    • Le style d’écriture
    • Ne reprend pas ses articles de blog
    • Le travail sur les références, notamment sur Star Wars, car malgré tout l’auteur en amène un paquet que le simple néophyte de cet univers ignorerait. Cette parodie serait-elle écrite par un fan ?

    Point faibles :

    • Mais du coup il y a beaucoup de trop de références : pop culture, politique, mal bouffe, éducation, etc.
    • Manque d’originalité (mais après tout, c’est une parodie d’une trilogie qui en manque, de mon point de vue)
    • Lourdeur humoristique, n’en jetez plus, la coupe est pleine.