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Duo Maléfique (bis)

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Messagepar Oiki Ran » Jeu 05 Mai 2005 - 13:38   Sujet: Duo Maléfique (bis)

Bonjour,
Après la disparition inexplicable et inexpliquée de mon sujet, on m'a conseillé d'en créer un autre: le voici. Ici je vais poster la partie prévue pour 04/05 comme promi.
Je compte ajouter dans ce sujet les parties précédentes qui seront signalées par une couleur différente (rouge), ainsi les nouveaux lecteurs pourront comprendre et s'intéresser à cette histoire.
Bonne lecture:

A 1 année lumière du système Ellae :

Le chasseur émergea en un éclair de l’hyperespace, le pilote concentré sur ses instruments consultât sa position, il eut un soupir de satisfaction lorsqu’il constata qu’il était au bon endroit. De toute façon, il n’aurait pas hésité longtemps car même dans l’immensité de l’espace, deux destroyers impériaux ne passaient jamais inaperçu. Un pilote normal aurait déjà hurlé de terreur et aurait déjà fait demi-tour car ces gigantesques vaisseaux symbolisaient la noirceur de l’Empereur. Mais le pilote n’avait pas peur car ces destroyers étaient ses alliés pourtant ils n’appartenaient plus à l’Empire, ils y jouaient tout simplement.
Le pilote se laissa porter par le rayon tracteur, il venait de parcourir la moitié de la galaxie en quelques jours et la fatigue commençait à se faire sentir. Il profita de ces quelques minutes de calme pour se détendre complètement, cela lui suffirait amplement pour reprendre ses forces, de plus, le seul fait de penser à ce qu’il avait encore à faire lui donnait la force nécessaire pour continuer.
Avec douceur le minuscule appareil se posa dans l’énorme vaisseau, des hommes à l’habit coloré vinrent l’encadrer emmenant avec eux toutes sortes d’appareils et d’outils. C’était un des signes de la non appartenance à l’Empire: pas d’uniformes noir ou gris ni d’armures blanches sophistiquées et armées. Le cockpit s’ouvrit alors qu’une grande femme brune habillée intégralement en noire avançait parmi tous les techniciens qui s’affairaient autour du chasseur. La femme par sa beauté et son allure ne passait pas inaperçue, de toute façon le pilote ne voulait pas qu’il en soit autrement. Il descendit l’échelle de son vaisseau en deux bonds et courut jusqu'à la jeune femme pour la serrer tendrement dans ses bras.
«  Ceof, ma chère Ceof, je suis si content de pouvoir te serrer contre moi. » Murmura Rhok Ambool à son épouse qu’il embrassa ensuite.
«  Moi aussi Rhok. » Répondit dans un souffle la jeune femme. «  Surtout que la mission que tu m’as donné n’est pas facile, bombarder… »
«  Je sais, moi non plus je n’aime pas, et tu me connais si j’avais pu trouver autre chose, je l’aurais fait…Mais ces gens sont comme tout le monde, ils ne répondent sérieusement qu’à ce genre de menace. » Dit Ambool en s’écartant un peu de sa femme pour lui prendre la main.
«  Je sais mon mari, je te connais si bien. » Lui glissa-t-elle avec son merveilleux sourire. «  On n’attendait plus que toi, on doit partir. »
«  Le planning est si serré ? » Demanda Rhok alors qu’ils quittaient le hangar main dans la main.
«  Exact et Bel-Iblis n’est pas mauvais non plus, sa flotte n’est pas loin. Le Victoire est parti il y a 4 heures pour être en place. » Expliqua professionnellement Ceofie Ambool en se dirigeant vers l’ascenseur menant directement au pont.
«  Très bien, le système comment est-il ? »
«  Comme prévu et d’après nos calculs la porte apparaîtra au moment voulu. »
«  Parfait, je passe à la cabine pour me préparer. Occupes-toi de tout coordonner. » Déclara Rhok en entrant dans l’ascenseur et appuyant sur deux boutons différents.

Dans l’espace profond 

Le général Garm Bel Iblis se tenait assis dans le fauteuil du commandant sur le pont de son vaisseau, jouant machinalement avec sa moustache et observant attentivement ce qui se passait autour de lui. Dans cette multitude de soldats qui s’agitaient et qui cherchaient la bonne information, il restait immobile : il était l’œil du cyclone. Ça avait peut-être été le moment, mais maintenant le droit de pénétrer sans risque dans l’espace impérial ne lui semblait plus un si bel avantage que cela car l’ennemi avait élargi sa zone d’attaque, bientôt en regardant les cartes il s’attaquerait peut-être à Wattap ou encore à Shammerhyt.
Sur base du vecteur de sortie du système des trois vaisseaux lors de leur dernière attaque, ils s’étaient lancés dans la poursuite lançant des centaines de sondes sur les chemins qu’ils ne pouvaient pas explorer, des sondes qui resteraient sur place et préviendraient un ordinateur de chaque incursion dans leur système. Les possibilités de fuites devenaient rapidement exponentielles mais Bel Iblis espérait une faute de son adversaire ; ils en faisaient toujours au moins une, même les plus grands cerveaux.
Son regard fut attiré par un jeune officier qui appelait son second Dessie Chell, il lut l’excitation dans les mouvements du jeune soldat et Dessie avança rapidement jusqu’à sa console. Il la vit littéralement bondir après s’être penchée sur l’écran de celui-ci, elle se redressa rapidement et se dirigea vers lui. En chemin, elle lança un ordre aux navigateurs et un autre à tous ceux qui cherchaient des informations, Bel Iblis se redressa dans son fauteuil, ce qu’il voyait promettait d’être intéressant.
«  Général, nous les tenons. » Annonça Chell avec un enthousiasme que le vieil homme ne lui avait plus vu depuis un certain temps.
«  Expliques. » Répondit simplement Bel Iblis en essayant de ne pas se réjouir car depuis le début de sa chasse, il y avait déjà eu tant de fausses joies.
La jeune femme se retourna et fit un signe, un holo d’un système apparut en grand devant eux, elle resta quelques secondes silencieuses, le temps qu’il puisse observer l’image tridimensionnelle. Le holo représentait un système de dix planètes avec son étoile et sur un côté un trou noir.
«  Donc ? »
«  La seule planète habitée du système est Ellae et c’est celle la plus proche de l’étoile. La disposition du soleil, du trou noir et des neuf autres planètes fait qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas moyen de l'atteindre par l’hyperespace. Pour y accéder on doit sortir de l’hyperespace aux frontières du système et faire le reste en subluminique. En quelque sorte le système est fermé, c’est rare, ça n’arrive qu’une fois tout les 81 ans, ils nous ont cru trop dépassé ou trop loin. » Expliqua fièrement la jeune femme.
«  Dans combien de temps pouvons-nous y être ? » Demanda Garm n’osant pas espérer.
«  Dans deux heures, mais ils se sont bien trop avancés dans le système, ils ne pourront pas sortir à temps. »
«  Allons-y alors ! Il n’y a pas une minute à perdre. Nous établirons notre tactique en chemin car nous devrons bloquer les sorties tout en allant à leur rencontre. » Déclara le général en tapant du poing sur son accoudoir.
«  J’ai déjà donné l’ordre… »
Dessie Chell avait à peine dit cela que les étoiles derrières la baie vitrée du pont se transformaient en lignes puis disparurent.

Système Ellae 

Rhok Ambool pénétra sur le pont du destroyer impérial Le Malin : il était prêt. Il s’était vêtu d’un uniforme de commandant de la flotte impérial, il s’était mis une perruque noire ainsi qu’une fausse barbe de la même couleur, ses yeux étaient bleus et il s’était mis un faux nez. Son attitude aussi avait changé : il marchait le torse bombé et avait en permanence un sourire cruel et vicieux qui révélait des dents parfaitement blanches.
Il incarnait parfaitement le jeune loup impérial qui ne voulait pas se soumettre à la trêve qui existait pour l’instant entre la Nouvelle République et l’Empire.
«  Tu es épouvantable. » Lui confia Ceof en allant à sa rencontre.
«  Je l’espère beauté, j’ai un imbécile à duper ! » S’exclama Ambool qui était complètement dans son rôle. «  Alors, où en sommes-nous ? »
«  Nous somme entrés dans le système depuis 6 heures, ils devraient très bientôt arriver. » Répondit la jeune femme qui savait ces données par cœur.
«  Merci, dorénavant et jusqu’à la fin de cette mission, je suis le commandant Gorgi, obscur commandant qui a déserté l’Empire de Sirt Williams avec trois vaisseaux et l’espoir insensé de rétablir l’Empire de Palpatine. » Annonça à haute voix Ambool, pour que tout le monde sache sur le pont quel personnage il jouait.
Il alla ensuite s’installer dans son siège.
«  A vos ordres commandant Gorgi. » Déclara à haute voix Ceof en exécutant un salut exagéré, elle lui glissa ensuite une datacarte. «  Ça vient d’arriver, tu devrais y jeter un œil. »
Ambool fit sortir un écran d’un des accoudoirs de son fauteuil et inséra la datacarte dans le lecteur prévu à cet effet dans le même accoudoir. Il lut ensuite ce qui s’affichait et ne put s’empêcher de palir en comprenant ce que cela signifiait.
«  Il fallait que tu voies ça. » S’excusa Ceof en le regardant tendrement.
«  Est-ce que Williams sait cela ? »
«  Non, seulement, toi, moi et notre agent. »
«  Bien, je m’occuperais de ça après, lorsque je ferais mon rapport. » Déclara Rhok en réfléchissant à toute vitesse, l’information était mauvaise mais le début d’une idée commençait à germer dans son esprit. «  Remercie notre agent, il a fait un excellent boulot. »
Elle inclina la tête et le regarda fixement : il tremblait. Elle posa sa main sur la sienne et le fixa droit dans les yeux : elle savait exactement ce par quoi il passait mais il devait réagir, absolument. Ils se connaissaient si bien, il comprit le message et se concentra. Il entendit alors que la flotte de la Nouvelle République menée par le général Bel Iblis venait d’entrer dans le système.

«  Nous y sommes. » Annonça Dessie Chell en s’approchant du général.
«  Donc, vous avez bien compris ? » Demanda Bel Iblis à l’holo en face de lui.
«  Parfaitement, général. Il n’y a que deux chemins pour sortir de ce système, vous bloquez le premier et moi le deuxième. » Récita le colonel Moct Toffra qui était l’officier le plus gradé après le légendaire général.
«  Et ? »
«  Et nous les prenons en tenaille. » Soupira Toffra en faisant un petit geste d’agacement. «  Je sais ce que j’ai à faire, général Bel-Iblis. »
«  Je l’espère, maintenant, partez ! » Ordonna le vieux corrélien lui aussi passablement énervé.
Le colonel salua de la tête avant que l’holo ne disparaisse. Dessie porta son regard par de là la baie vitrée et vit presque aussitôt la moitié de la flotte du général disparaître : elle était entrée en hyperespace.
«  Pourquoi le traiter ainsi ? C’est un des meilleurs officiers de la Nouvelle République ? » Demanda la jeune femme en se retournant vers son mentor.
«  Il avait postulé pour être parmi les Spectre. Il devait même en faire partie. Mais une de ses dernières missions a mal tourné : il en est revenu paralysé d’un bras. Il a été promu, et intelligent comme il est, il est monté très vite encore plus haut. Il a toujours gardé de très bons contacts avec Loran et son groupe. » Expliqua Garm Bel Iblis se remémorant le dossier du colonel Toffra.
«  J’ai encore vérifié nos bases de données, on a isolé les deux seuls chemins menant à la planète. Que faisons-nous ? » Reprit Chell en revenant au sujet qui les intéressait pour le moment.
«  On n’a pas le choix, on avance ! »
«  Mais, ils risquent de s’en prendre à la planète. » Remarqua Dessie qui s’efforçait de penser à toutes les possibilités de leurs adversaires.
«  Et vous croyez qu’en restant ici, ils ne le feront pas. Ils sont venus ici pour ça de toute manière ! Non, il nous faut les coincer, et de préférence le plus près possible du trou noir. »
«  Il ne se laissera pas faire. Il prendra la planète en otage. » Insista Dessie voulant voir jusqu’où le général irait.
«  Je sais, mais vous me connaissez bien, je ne négocie jamais et surtout avec des impériaux. Envoyez un message à la planète, ils doivent tous aller dans des abris car leur ciel va bientôt leur tomber sur la tête. » Dit Bel-Iblis en se frottant les mains. «  Il a fait une erreur, ce sera sa dernière. Je suis ici pour l’arrêter et c’est ce que je compte faire. »
«  Très bien. » Accepta Chell se dirigeant vers le poste de communication pour transmettre le message.
La flotte de Toffra émergea de l’hyperespace, à l’autre bout du système près de l’étoile, couvrant ainsi le deuxième chemin d’entrée ou de sortie. Ils étaient prêts. Bel-Iblis fit signe à Dessie qui ordonna à la flotte de se mettre en marche, de l’autre côté Toffra fit de même. La tenaille entrait en action, le piège était tendu.

Le piège était en action.
Rhok Ambool soupira en voyant l’ennemi entrer dans les deux chemins à plein régime.
«  C’était le moment critique, ils sont finis maintenant. » Déclara-t-il alors qu’un petit sourire se dessina sur ses lèvres.
«  Tu es sûre de ça ? Ils ont peut-être découvert… »
«  Calme-toi Ceof, d’où ils sont, ils ne peuvent strictement rien détecter et ils ne possèdent pas les informations que nous possédons. »

La poursuite s’engagea, mais une poursuite bizarre, ce n’était deux vaisseaux qui se suivaient à quelques kilomètres de distance, mais plutôt à six heures d’intervalle. Chaque groupe progressant à peu près à la même vitesse, personne ne rattrapait ou ne s’éloignait de personne. Tous attendaient l’orbite d’Ellae 1 et sa bataille inévitable, Bel-Iblis en premier : il avait besoin d’évacuer plusieurs semaines de frustration. Il avait vu tant de destructions ces derniers temps qu’il avait décidé d’être sans pitié, il ne serait satisfait que lorsque l’ennemi serait à ses pieds le suppliant de lui épargner la vie. Il ferait tout pour se retrouver dans cette situation.
Les deux destroyers impériaux commencèrent à se mettre en orbite autour de la planète qui semblait bien vulnérable à ce moment. Deux ? N’étaient-ils pas trois ?
«  Avons-nous réussi à entrer en contact avec la planète ? » Demanda le général à Dessie qui passait devant lui.
«  Non, ils brouillent toujours toutes les communications. On lance un appel toutes les minutes. »
Garm inclina lentement la tête : il réfléchissait à toute allure.
«  Scannez tout le système, il manque un vaisseau, trouvez-le moi ! » Ordonna-t-il sentant un frisson lui parcourir le dos.
Dessie pâlit légèrement et s’empressa faire suivre l’ordre. Pendant ce temps, les deux vaisseaux se placèrent en position de tirs, mais rien ne sortit de leurs canons. Bel-Iblis se tourna immédiatement vers le poste de communication, attendant l’appel. Il ne tarda pas, l’officier des communications se retourna pour le lui annoncer mais d’un geste le général l’interrompit lui ordonnant de lui transmettre la communication immédiatement. Un visage barbu apparut devant lui, en même temps il fit signe à Dessie de s’approcher mais de rester hors champ.
«  Général Bel-Iblis, quelle joie de vous voire. Que faites-vous ici ? Vous êtes Perdus ? » Commença le commandant impérial sur un ton moqueur.
Instinctivement, Bel-Iblis su qu’il détestait cet homme et qu’il prendrait plaisir à l’humilier.
«  Non, je suis là où je devais être pour vous arrêter ! » Répondit le général sur le même ton.
«  Non, non, non, là où vous devriez être pour m’arrêtez, n’est pas là où vous êtes en ce moment. » Répliqua l’impérial comme s’il parlait à un enfant.
«  C’est ce que l’on verra. Je suppose que vous m’appelez pour me demandez de vous laisser partir sinon vous allez bombarder la planète. »
L’impérial le fixa pendant une dizaine de secondes avant de faire un geste à un interlocuteur invisible pour Bel-Iblis. Le général corrélien regarda un des écrans du pont et vit les deux destroyers ouvrir le feu sur la planète, il serra le poing pour rester impassible.
«  La réponse est non. Je tenais simplement à me présenter, ça fait quelques temps qu’on se fréquente et je commençais à me trouver impoli de ne pas m’être encore présenté, et puis comme je compte bien vous humilier, je tenais à vous donner un nom pour que vous puissiez pester dessus. Voilà, je suis le commandant Gorgi, pour vous servir. Vous savez qui insulter maintenant. » Repris l’impérial toujours aussi sarcastique.
«  Je sais aussi qui massacrer ! »
«  Ca vous devrez m’expliquer comment. » Dit Gorgi en riant presque.
«  Vous êtes piégés, encerclés, vous ne pouvez pas quitter ce système. Je vous préviens, je ne vous ferrai pas de cadeaux. » S’exclama le général qui ne souriait plus.
Gorgi lui répondit seulement par un sourire énigmatique : l’homme semblait le jauger.
«  Nous sommes ici, tout les deux, pour une raison. Nous sommes ici pour vous dissuader de nous poursuivre. » Garm ne pu s’empêcher de ricaner. « Je suis ici pour mettre définitivement les choses au clair entre nous : je suis beaucoup plus intelligent que vous et je vais vous le prouver. »
«  J’aimerais bien voir ça. » Lança le général qui avait hâte de rabattre le clapet à son interlocuteur.
«  Voyons cela, vous me dites que vous m’avez piégez de telle sorte que je ne peux quitter ce système. Je vois que vous avez bloqué deux chemins… »
«  Il n’y en pas d’autres. » L’interrompit brusquement Bel-Iblis qui s’aperçut qu’il avait parlé trop vite.
Gorgi lui sourit comme un professeur à son élève qui vient de faire une petite bêtise, qui a parlé sans réfléchir : avec indulgence.
«  Laissez-moi vous raconter une petite histoire. Il était une fois un homme qui se passionnait pour les étoiles, il s’appelait Pascal. Tout petit déjà, Pascal s’était pris une passion pour le ciel et les astres qui y voyageaient. Tout naturellement, il devint astrophysicien, et très vite le meilleur de sa planète. En contemplant son ciel, il avait remarqué que son système comportait un soleil, neuf autres planètes et un trou noir. Il imagina un moyen pour voyager entre les systèmes : entrer dans une nouvelle dimension. Or cette nouvelle dimension, il l’imagina perturbée par la gravitation, c’est-à-dire qu’un corps suffisamment lourd pouvait extraire le voyageur de sa nouvelle dimension et le faire retourner dans celle de départ. Pascal était très intelligent, un véritable génie car il compris que si les autres planètes du système se plaçaient d’une certaine manière, on ne pourrait plus entrer dans la nouvelle dimension à partir de sa planète. Il fit même un calendrier de ces moments. Il présenta le résultat de ses recherches et fut récompensé d’un prix prestigieux. Mais quelque chose l’embêtait, il lui semblait que sa théorie, qui lui avait semblé si juste, lui semblait maintenant si fausse. Il passa le reste de sa vie à chercher, et il trouva. Malgré tout ce qu’il avait pu dire, sa planète ne se retrouvait pas complètement isolée. Il découvrit d’après le principe fondamental que tous les gros corps s’attirent, l’ensemble des neuf planètes déplaçait légèrement sa planète, l’éloignant suffisamment du trou noir pour laisser un accès à la nouvelle dimension. Hélas, il mourut avant d’avoir reçu son deuxième pris. Un de ses élèves rédigea les dernières trouvailles de Pascal dans un beau livre qu’il conserva soigneusement dans l’académie que Pascal fonda après avoir reçu son premier prix. Aujourd’hui encore, il s’y trouve, mais bizarrement lorsque les explorateurs de la République découvrirent cette planète, ils passèrent complètement à côté, ne consignant donc pas les données s’y trouvant dans leur gigantesque base de donnée. Marrant, non ? Il faut avoir posé le pied sur la planète pour savoir ce détail. Or, il y a quelques années, j’ai eut la chance d’y séjourner. Pas vous je devine… »
Bel-Iblis resta bouche bée, ne sachant pour une fois quoi répondre à un tel discours. Il lui semblait que tous ces espoirs s’écroulaient tel un château de cartes soufflé par le vent. Sa seule consolation fut de voir que Dessie, à ses côtés, était aussi paralysée que lui.
«  Je suis sûre aussi qu’en ce moment, vous vous demandez où se trouve mon troisième vaisseau. Je dois vous avouer, il est un peu spécial. » Repris le commandant Gorgi en bombant son torse de triomphe.
Un signal apparut à ce moment entre Ellae 1 et le trou noir, puis aussitôt un champ d’interdiction émit de cet endroit.
«  Un interdicteur. » Souffla Chell qui n’en revenait pas.
«  Exact. » Confirma Gorgi qui avait entendu la jeune femme. «  Cette conversation est très amusante et vous me plaisez bien, mais je vais devoir vous laisser car la porte ne restera pas longtemps ouverte ; juste le temps pour que je puisse la franchir mais pas vous. »
Les deux destroyers impériaux s’éloignèrent de la planète en direction du trou noir, puis disparurent avant de réapparaître 2 secondes plus tard au niveau de l’interdicteur. Le visage de Gorgi qui avait disparut momentanément, réapparut lui aussi quand son vaisseau rentra dans l’espace normal.
«  J’espère que le message a été claire, je suis bien plus intelligent que vous et quoi que vous fassiez, vous jouerez toujours mon jeu. Comparez à moi, vous n’êtes qu’un insecte que j’écraserai avec plaisir. Nous ne jouons pas dans la même catégorie, partez quand il en est encore temps, la prochaine fois je serai moins clément. Amateurs ! » Le visage disparut à nouveau, comme les trois vaisseaux sur l’écran des senseurs.
Bel-Iblis était assis dans son fauteuil, KO. Il avait du mal à respirer et à avaler : personne ne l’avait jamais autant insulté. Pour la première fois de sa vie, il se sentait impuissant, et il avait peur, pour lui et ses hommes…Après ce qu’il venait de lui démontrer, Gorgi pouvait tout lui faire et il ne s’en rendrait même pas compte. Non ! Il tapa du poing sur l’accoudoir de son fauteuil avec une telle force qu’il crut sentir le pont vibrer sous le choc. Il n’était pas n’importe qui, il était le général Garm Bel-Iblis, un des grands hommes de sa génération. On ne le mettait pas au tapis comme ça, de toute façon on ne le mettait pas au tapis. On ne l’avait pas surnommé le Phénix pour rien. Gorgi allait voire un corréllien en colère et regretterais alors d’être né.
«  Appelez-moi la Princesse Leia. » Ordonna-t-il fermement à Dessie Chell. «  Et Face Loran, il me semble qu’il aime rire ce Gorgi, et bien avec les Spectre, il sera servi ! »

Espace profond

Les trois destroyers impériaux flottaient au milieu de nulle part, ce nulle part étant à trois sauts aléatoires du système Ellae, soit impossible à trouver par les agents et les sondes de la Nouvelle République.
Rhok Ambool rentrait exténué dans sa cabine, la plus vaste du vaisseau, accompagné par sa femme.
«  Alors ? » Demanda-t-il en se laissant tomber sur son lit.
«  Très convaincant. A la place de Bel-Iblis, je serais furax ! » Répondit Ceof en restant debout à la porte. «  Je vais te laisser, tu as ton rapport à faire. »
«  Exact. »
Le jeune homme soupira un grand coup, sourit à sa femme qui sortit de la chambre, puis se leva et alla s’asseoir à son bureau. Il alluma son appareil de cryptage puis appela son maître : Sirt Williams.
«  Bonjour mon petit Rhok. » Dit Sirt Williams après que son visage soit apparut devant son lieutenant.
«  Bonjour, mon Maître. Je viens te faire mon rapport. » Annonça Ambool en inclinant la tête en respect: il ne pouvait que respecter l’homme qui lui avait sauvé la vie.
«  Je t’écoute. »
«  D’abord avec Bel-Iblis, tout s’est passé comme prévu. A l’heure qu’il est, il doit être fou de rage et en train d’ameuter toute la Nouvelle République pour m’attraper vivant. » Commença Rhok en ôtant son maquillage de commandant Gorgi. «  Sur Shammerhyt, tout se passe aussi comme prévu, la mercenaire Cara Bract joue parfaitement son rôle, Luke Skywalker est entre ses griffes et il n’est pas près de s’y échapper, il est hors circuit pendant un moment. Je te l’avais bien dit, après toi et moi, c’est la meilleur pour la comédie. Ça c’était les bonnes nouvelles, une moins bonne c’est que Raloc a perdu la trace de Solo, il a disparut et il ne sait pas où il est. Seule consolation, il doit être caché ou mort car il n’a pas repris contact avec sa femme ni son gouvernement. Je me suis un peu énervé, Raloc semble avoir compris le message et va redoubler d’effort. Sinon, la pire nouvelle la voici, j’ai reçu un message d'un de mes agents, du noyau, de la planète Byss, il est de retour. »
Sirt Williams fit une grimace, cette rumeur courrait depuis quelques temps, il avait du espérer tout comme son élève qu’elle était fausse, mais ils s’étaient trompés.
«  Tu as pensé à quelque chose ? Tu… »
«  Non, je ne vais pas y aller, je ne veux pas y aller. Je me suis promis de ne plus jamais l’approcher, il m’a presque brisé la première fois, il me brisera cette fois-ci. Je sais que je peux le battre mais le prix en est trop élevé. Mais j’ai une idée : Luke Skywalker. » Répondit Ambool en serrant les dents : son passé lui éclatait à la figure et il avait du mal à se concentrer. 
«  Je t’écoute. Comment vas-tu l’impliquer ? » Continua Williams curieux de connaître l’idée d’Ambool.
«  C’est simple : Correllia et Gorgi. La lacune du plan Gorgi, c’était qu’il travaillait pour son compte, si fort soit-il, ça n’avait rien d’impressionnant mais maintenant si on le fait l’employé du pire ennemi que puisse avoir la Nouvelle République, ça donne une tout autre histoire. » Expliqua Ambool en reprenant ses esprits.
«  C’est un bon début mais comment vas-tu lier cette histoire à Skywalker ? »
«  Correlia. Imaginons que sur cette planète, il y rencontre un des survivants du groupe envoyée pour arrêter Gorgi qui a remonté une piste menant à Correllia. C’est un Jedi, il se devra d’intervenir. » Poursuivit Rhok dont la stratégie terminait de prendre forme dans sa tête.
«  Parfait, bien réfléchit. Le survivant ? »
«  Mara Jade. »
Williams le fixa pendant ce qui sembla à Ambool une éternité, calculant mentalement toutes les possibilités d’un tel plan ainsi que leurs conséquences et ce que cela impliquait.
«  Je te fais confiance, c’est ton plan, tu as carte blanche. » Déclara finalement Sirt Williams qui laissait sa liberté de manœuvre à son élève car il savait que c’était ce qu’Ambool voulait.
«  Merci mon maître. Et chez toi, comment cela se passe-t-il ? » Demanda Ambool qui sentit une vague de soulagement le traverser : cette affaire qui lui tenait tant à cœur était seulement pour lui.
«  Tout roule. La princesse Leia me mangera bientôt dans la main et en ce qui concerne les Rogue c’est bien parti. »
«  Ton homme est sûre ? »
«  Oui et il est motivé. D’après ce qu’on m’a dit, il a lancé la première phase avec brio et il n’hésitera pas à tout sacrifier. Je compte le rencontrer très bientôt pour en être définitivement convaincu. » Expliqua Williams avec beaucoup de confiance.
«  Je n’aime pas ces fanatiques. » Observa Rhok à qui toute cette partie du plan lui donnait des frissons.
«  Je sais, c’est pour ça que je m’en charge personnellement. Je connais ces personnes et je sais comment les manipuler. J’ai rencontré l’homme par hasard, il y a 5 ans, j’ai su lui redonner confiance, et maintenant il m’est dévoué comme le sont tous ses hommes à son égard. Rassure-toi, j’ai la situation bien en main. Au fait, tu pourras dire à ta femme que sa cousine exécute un travail remarquable, c’était elle qui nous fallait. » Le rassura Williams en lui parlant doucement, comme un père à son fils effrayé par un mauvais rêve.
«  J’ai confiance, mon Maître. Je te connais, je sais que cette affaire est dans les meilleures mains de la galaxie. Je transmettrais le message à Ceof. Je crois qu’on a terminé. A la prochaine ! »
«  A bientôt, mon petit. »
Le visage de Williams disparut, Rhok s’affala dans son fauteuil, il venait de dépenser une grande quantité d'énergie ces dernières heures, hélas il ne pouvait pas rester, Ceof allait terriblement lui manquer mais pour l’instant certaines choses étaient plus importantes. Il se leva et prépara ses affaires pour son prochain voyage.

Oiki Ran, le Ktâh qui espère qu'on pourra lire cette partie.
Modifié en dernier par Oiki Ran le Lun 25 Juil 2005 - 15:21, modifié 1 fois.
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Messagepar Mark_Havel » Jeu 05 Mai 2005 - 14:24   Sujet: 

T'aurais pu attendre que je corrige toutes tes fautes :wink:.
A la NoFrag : devinette : d'où vient mon pseudo ?
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Messagepar Oiki Ran » Jeu 05 Mai 2005 - 16:09   Sujet: 

Ben, je croyais que ce mois-ci tu étais très occupé!!
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Messagepar Lowie » Jeu 05 Mai 2005 - 19:21   Sujet: 

:) malheureux problème technique pour l'ami Oiki mais cette partie en ouverture du DM bis est sensas. Elle montre l'une des dernières pièces du plan très bien huilé du DM avec une mention spéciale pour Rhok qui est convaincant dans tous ses rôles de composition qui bluffent les grands héros de la NR :P .

Imaginez Bel Iblis ce Corellien sûr de lui qui s'excite à coincer Rhok grimé ici en Impérial sardonique aussi insaisissable qu'une couleuvre. Un jeu du chat et de la souris très bien mené avec de belles touches d'humour. Invisibilité quand tu nous tiens.
Attention cependant tourner en bourrique un Corellien n'est pas bon pour la santé Rkok. La Revanche de Bel Iblis c'est pour quand :wink: ? Après celle de Solo qui est sortie et des Siths, Oiki colle à la mode.

Mais, sa fics est plus que cela : des références à l'UE - l'ombre de l'Empereur semble planer dans cette partie selon ce que rapporte Rhok sur les vagues sombres en provenance de Byss ( parodie ou non d'un énième retour de l'Empereur pourquoi pas ), littéraires/scientifiques - Pascal l'astrophysicien fait référence à quel homme célèbre connu ( Questions pour un Jedi est ouvert :D ), des surprises tout azimut - Rhok invente un plan à la minute qui doit amener Mara à rencontrer Luke dans des circonstances spéciales 8) -. Où va s'arrêter Oiki ?

Et quel bonheur de voir un nouveau personnage féminin l'épouse de Rhok qui en impose par son charme autoritaire.

Merci Oiki pour ce DM dont le grand mérite est de laisser le lecteur libre d'imaginer toutes les nombreuses fins possibles tant de pièces du plan coulissant entre elles accaparent de héros de la NR qui ont du pain sur la planche pour contrer les génies maléfiques Sirt et Rhok. Bref, un vrai feuilleton à suspense qui me rappelle par l'ensemble de ses bonnes idées et son niveau d'intrigues multiples et variées le cycle imposant et fou de la Compagnie des Glaces. Chapeau bas Oiki et continue de nous faire évader dans SW. Ton histoire alternative est au sommet de tout ce que j'ai lu en Infinities sincèrement.

Pour les fautes Mark Havel disons que Oiki préfère revoir tout cela calmement quand le livre I sera bouclé :wink: . Là l'idée c'est que Oiki bénéficiant de temps libre veut terminer le DM assez rapidement pour profiter de l'été je pense à corriger les erreurs de sens/d'ortho avant de soumettre le tout au jury :) .

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Messagepar Mark_Havel » Ven 06 Mai 2005 - 0:47   Sujet: 

Tiens puisque t'en parles, je trouve que Pascal, c'est un nom trop proche de la réalité et pas assez Star Wars. Pour ce que j'en ai vu, Star Wars s'interdit logiquement toute référence à notre monde réel (jamais ou rarement de plan machiavélique par exemple, aucun prénom réel ou presque, aucune utilisation de proverbe...). Et la référence est un plus visible que les autres je trouve.
Sinon, c'est bien.
A la NoFrag : devinette : d'où vient mon pseudo ?
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Messagepar Lowie » Dim 08 Mai 2005 - 12:25   Sujet: 

:) Ayant eu une petite partie inédite de l'ami Oiki, je peux dire que Sirt est un très rusé négociateur face à la princesse Leia transpercée par ses yeux revolver. Sirt ne se laisse pas mener par le bout du nez dans son projet d'Empire new look ouvert à un partenariat économique et plus avec la NR.

Que dire d'autre qu'encore et toujours Oiki dévoile de nouvelles facettes de l'ingénieux Plan de Sirt. Attention princesse... Les cartes de vos négociations sont truquées :sournois: par le grand Sirt. Ah si la Force était avec vous :wink: ... Et ce Sirt d'où vient-il :wink: ?

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Messagepar Oiki Ran » Lun 09 Mai 2005 - 22:12   Sujet: 

Bonjour,
J'ai envie de tenter une expérience d'intéractivité :idea: . Vous savez tout comme moi que le succès d'une histoire est en partie basé sur le nom des personnages: des noms qui sonnent bien et qui sont faciles à retenir.
Il arrive que je commence à manquer d'inspiration pour le choix de nom de nouveau personnages. Donc, si vous avez en tête des noms qui vous paraissent bien, je me ferais un plaisir de les utiliser dans mon histoire.
A bientôt donc pour les nouvelles aventures du Duo Maléfique!!

Oiki Ran, le Ktâh qui espère qu'on répondra à son appel!!
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Messagepar Lowie » Lun 09 Mai 2005 - 23:40   Sujet: 

Oiki Ran a écrit:
Il arrive que je commence à manquer d'inspiration pour le choix de nom de nouveau personnages. Donc, si vous avez en tête des noms qui vous paraissent bien


:shock: une panne d'inspiration ne me dis pas ça Oiki :( .

Bon bref deux noms comme ça créés à l'instant tagadaboumboum... Rocbar, Vaken.

Courage Oiki, le Solo, le Solo c'est pour quand :) :wink: ?

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Messagepar Mark_Havel » Jeu 12 Mai 2005 - 0:18   Sujet: 

Si t'as KoTOR I ou II, il y a le générateur de noms aléatoires à la création de personnage qui donne des noms qui sonnent bien Star Wars.
A la NoFrag : devinette : d'où vient mon pseudo ?
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Messagepar Lowie » Lun 16 Mai 2005 - 16:59   Sujet: 

:) Merci Oiki d'avoir repris le nom de Vaken pour ton contremaître collant et tyrannique des mines de Khat. Rocbar faisait trop barbare.

Tiens un autre petit name en passant : Shan :) .

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Messagepar Lowie » Mar 31 Mai 2005 - 11:33   Sujet: 

Bon même si je n'ai pas la même numérotation de parties que l'ami Oiki sa 13e partie est dans les bacs pour très très bientôt :D .

On débute par l'entrevue déterminante entre Leia et Sirt au sujet de la construction d'un Empire pacifique allié étroit de la République - aides économiques, échanges de compétences, de personnel qualifié... -. Naturellement, en lisant entre les lignes du discours de Sirt, personnage tout sucre et tout miel ici avec l'air charmeur, on s'aperçoit du piège de serpents sith dans lequel Leia risque de jeter la République peu stable à cette date de notre histoire! Une excellente sous-partie où les feux de l'amour ne sont pas absents des débats :oops: .

Après cette originale introduction très forte, on revient sur le monde chaud de Khat où Han s'est retrouvé bloqué faute d'argent pour pouvoir s'acheter des pièces manquantes au moteur du Faucon. Obligé de travailler à la tâche pour le compte de la bande des voyous Tondal qui détiennent les magasins de matériel, Han fomente une révolution :D avec Chewie et d'autres spationautes à qui la même déveine est arrivée pour faire payer lesdits Tondal... trop sûrs d'eux :). Car comme vous allez le constater les Tondal aiment jouer avec la Loi de Khat d'une bien étrange manière!
Avec sa gnaque légendaire Han est prêt à en découdre dans une ambiance Young Guns qui se profile - autant dire que ça va saigner -. Et si je vous dis que Chewie a des copains dans le coin enragés ok pour épauler Solo 8) la violence va exploser dans les rues de Khat city :evil: . Attention Solo à bien garder le contrôle de la révolution...décidée au cours d'une partie de Sabbac tendue :D aux règles légèrement revisitées - la palme de la maîtrise de ses émotions revient à Yan -. Oiki est un élève de Brian Daley dans sa peinture par petites touches du caractère de Solo.

Oiki aime placer nos héros dans des situations délicates, face à de grands choix qui peuvent se transformer en regrets pour eux... Le Côté Obscur n'est jamais très loin...

Bonne lecture,

Lowie.

p.s. : Bah Oiki qu'attends tu? Riche en genres cette partie ravira tes lecteurs.
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Messagepar Lowie » Dim 05 Juin 2005 - 0:23   Sujet: 

Bon en attendant que cette treizième partie retravaillée arrive pour la semaine prochaine - quelques petites corrections de dernière minute -, j'adresse un souhait à Oiki : un petit clin d'oeil à Lando Calrissian serait-il possible dans une future partie :) pourquoi pas après les aventures western spaghetti de Solo. Comme ça tous nos héros seront présents dans cette fics débordante de créativité et de défis - multiplier les genres, suspense à plusieurs étages, personnages de méchants haut en couleurs, une belle traîtresse,... -. Et quand on sait qu'il y a deux livres je me dis que les frontières de l'imaginaire d'Oiki sont à la mesure de l'UE 8) . Vraiment je souhaite que cette fics se poursuive bien. Le livre I doit être bientôt terminé non ?

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Messagepar Oiki Ran » Mar 07 Juin 2005 - 9:03   Sujet: 

Bonjour à tous !
Voici enfin la suite, ça a mis du temps car j'ai plein de chose à faire jusqu'à fin juin.
Bonne lecture!!

Coruscant

Leia Organa Solo regardait avec presque désintérêt l’écran dans la salle de contrôle. Pourtant ça aurait du l’intéresser car on y voyait l’enterrement de l’oncle du général-sénateur Red-Nal, une des personnes les plus influentes de sa planète. C'était la raison pour laquelle son collègue n’était pas là aujourd’hui. La jeune femme devrait faire seule face à Williams, elle n’aurait pas accès à ses conseils précieux tandis que son interlocuteur pouvait profiter de ceux de Pellaeon. Ce n’était pas tout, elle avait sous les yeux le premier rapport des espions bothans : ils n’avaient trouvé aucune trace de Han. C’était comme s’il avait complètement disparu, et ça l’inquiétait de plus en plus. Chaque matin, elle avait peur qu’on lui annonce la mort de son mari. Et elle n’arrivait pas à joindre Luke, le seul homme en qui elle avait réellement confiance pour retrouver son mari car il passerait sa vie à cette quête s’il le fallait. Enfin, Bel-Iblis lui avait demandé si elle pouvait discuter avec Williams de la possibilité qu’une petite équipe de la Nouvelle République puisse pénétrer en profondeur l’espace impérial pour retrouver un certain commmandant Gorgi. C’était donc normal qu’elle ait mal dormi la nuit précédente. Elle était forte, certes, mais elle avait déjà bien entamé ses réserves et elle savait qu’elle serait plus susceptible de commettre des erreurs.
Un jeune soldat l’interrompit, avec une certaine gêne, dans sa réflexion : Sirt Williams était arrivé. La princesse le remercia, se leva, rassembla ses affaires et quitta la salle de contrôle pour aller accueillir son invité dans ce qu’ils appelaient tous les deux leur salle de discussion. Cette fois-ci, la salle était aménagée exactement comme la salle de séjour de la résidence de vacance de la famille Organa sur Alderaan. Avec l’image d’une infinie bleue et le bruit du ressac, on pouvait croire que la mer venait lécher la plage à une dizaine de mètres plus bas. C’était à la fois idyllique et très troublant, elle en avait assez d’être troublée par Sirt Williams. A son tour maintenant !
Williams n’était pas ce qu’on pouvait appeler un bel homme mais il possédait un charme indéniable, presque animal. Parfois, lorsqu’elle le fixait pour qu’il dise la vérité, son regard s’embrasait et instinctivement elle baissait les yeux. Elle l’avait secrètement surnommée l’homme au regard de feu, mais ce n’était pas un regard dans lequel on voulait plonger avec douceur et amour, c’était un regard qui dominait. Cet homme avait un charisme redoutable. Elle lui avait demandé une fois comment se faisait-il que la galaxie n’avait jamais entendu parler de lui malgré cet atout. Il lui avait expliqué alors qu’il n’avait pas l’intelligence de réaliser des plans diaboliques. Comme il ne partageait pas l’opinion de ses supérieurs, il avait du attendre son moment c’est-à-dire la mort de tous ceux qui étaient plus malins que lui. Elle lui avait fait remarquer qu’il aurait du rejoindre la Rébellion ou, plus tard, la Nouvelle République. Il lui avait rétorqué qu’il ne partageait pas les convictions des rebelles, qu’aucun régime politique ne lui convenait et qu’il voulait rebâtir un Empire le plus proche possible de ses idéaux.
Elle admirait cette persévérance et cette force de caractère, car d’une certaine manière ils avaient suivis le même chemin. Elle avait combattu l’Empire de Palpatine parce que cette barbarie ne lui convenait pas et elle avait participé à la construction d’un nouvel univers dans lequel elle voulait vivre et élever ses enfants, et non plus se battre et se cacher. Seulement, elle n’avait jamais imaginé que quelqu’un tout en haïssant la dictature de Palpatine puisse ne pas se joindre à la Rébellion car il n’aimait pas non plus leurs idées. Il s’était retrouvé seul à lutter pour son avenir. Oui, elle l’admirait. Certes cette admiration ne se transformerait jamais en amour, c’était trop tard pour elle et Han était si unique, mais elle voulait espérer qu’ils deviennent amis même si le chemin était encore long.
Pour l’instant elle devait se ressaisir, il représentait toujours l’ennemi et elle ne devait pas lui faire de cadeau pour ses beaux yeux. C’était ce qu’elle pensait précédemment, mais elle était fatiguée et elle pouvait faire des erreurs.
Williams entra dans la salle et alla directement la saluer en lui serrant la main.
« J’ai appris que vous étiez seule aujourd’hui. Veuillez bien transmettre au général-sénateur mes plus sincères condoléances. »
« Je lui ferrai passer le message, mais prenons place, on a beaucoup à discuter et trop peu de temps. » Répondit Leia avec un sourire poli de diplomate en indiquant de la main leur table et leur fauteuil respectif.
Williams lui fit signe d’y aller puis la suivit, ils s’assirent l’un en face de l’autre presque simultanément.
« Je sais que nous nous étions fixés de parler économie aujourd’hui mais une affaire urgente vient d’arriver et j’aimerais vous en parler avant. » Commença la jeune femme en regardant avec attention son vis-à-vis pour voir quelle était sa réaction.
« Je vous écoute. » Répondit Williams que ce contretemps ne semblait pas gêner.
« Voilà, nous avançons dans la poursuite du commandant fou qui harcèle nos territoires. On a découvert qu’il s’agit du commandant Gorgi et nous voudrions son dossier. » Déclara fermement Organa Solo.
« Vous l’aurez ! » S’exclama aussitôt Williams en tapant du poing sur la table. « Ce sont des criminels comme celui-ci qui ont gouverné l’Empire bien trop longtemps. Cet Empire que je déteste autant que vous et que je compte faire disparaître à jamais ! »
« Merci, mais ce n’est pas tout. Notre homme sur place est parvenu à la conclusion qu’il lui est impossible de continuer de cette manière. Il a fait appel à notre meilleur groupe d’infiltration. On a accepté sa demande mais ce groupe va devoir se déplacer dans toute la zone concernée, aussi bien de notre côté…Que du votre. » Expliqua la jeune femme en pesant chacun de ses mots.
« Je vois…Que voulez-vous que je fasse ? » Demanda un Sirt Williams un peu perplexe.
« Rien, c’est notre affaire, c’est à nous de régler le problème. Mais vu l’état de nos relations, je me devais de vous mentionner cette mission, vous deviez être au courant. Mais je vous prie de ne pas intervenir et de ne prévenir vos hommes en aucun cas de la possibilité d’un groupe de la Nouvelle République en opération sur leur territoire. Moins de personnes seront au courant et plus on aura une chance de coincer ce fou et moins il y aura un risque que cela dégénère. » Répondit Leia le plus doucement possible sachant ce qu’elle demandait était pas loin de la folie.
Williams baissa la tête et croisa ses mains devant sa bouche, elle pouvait sans mal lire le trouble et l’hésitation en lui.
« Ce que vous me demandez est énorme… Si on arrivait à l’apprendre, je peux vous assurer que ça ferait l’effet d’une bombe et l’Empire s’écroulerait de lui-même. » Reprit le chef de l’Empire en plongeant son regard dans celui de Leia.
« Je sais… »
« Je vous fais confiance sénateur, je pose cependant deux conditions. »
« Je vous écoute mais je dois vous rappeler que malgré tout ce qui pourra être dit, cette mission se fera quand même. Le degré de difficulté tiens seulement sur vos épaules, mais je vous signale que ce Gorgi doit être arrêté. » Coupa fermement la princesse rappelant à son interlocuteur qui avait le pouvoir.
« Je vous remercie encore pour votre franchise mais je tiens à souligner que les négociations entre nos deux camps sont en jeu et je ne voudrais pas que tous nos efforts consentis jusqu’à présent ne servent à rien. Dans l’intérêt de la paix et de la confiance, il serait préférable que vous acceptiez mes deux conditions. » Contra Williams, Leia dut s'avouer qu’il n’avait pas tort. Elle le pria d’un signe de continuer. « Voilà, ce que je souhaite, c’est de, premièrement, pouvoir monter ce même type d’opération sur votre territoire au cas où cela serait nécessaire et, deuxièmement, que cette affaire reste entre vous, le général-sénateur Red-Nal, l’amiral Pellaeon, moi-même et votre commandant sur place, car je connais dans votre camp plein de personnes qui n’hésiteraient pas à laisser échapper l’information sachant qu’elle peut détruire l’Empire. Cette mission n’existe pas. »
« Je comprends. Vous me demandez beaucoup comme je vous demande beaucoup. C’est accepté, vos conditions sont raisonnables et pertinentes. » Accepta Leia détendant d’un coup l’atmosphère dans la pièce.
Ils décidèrent d’un commun accord de faire une petite pause avant d’aborder un nouveau sujet qui allait de nouveau rendre l’atmosphère de la salle électrique. Ils prirent un café, parlèrent de tout et de rien, se comportèrent en amis avant de remarquer que le temps passait trop vite et qu’il était temps de reprendre les choses sérieuses car l’avenir économique et commercial de l’Empire était un point fondamental de leurs négociations.
« Passons au cœur de notre discussion, après ce petit échauffement, il est temps de passer aux choses sérieuses et de se bagarrer vraiment ! » Plaisanta Leia avec un grand sourire.
« C’est vrai, jusqu’à présent, on était seulement taquins ».
« Je voudrais simplement vous rappeler, avant de commencer, que rien ne sera signé ici, mais tout ce qui sera décidé ici, sera présenté au sénat et sera soutenu par la présidence de la Nouvelle République. C’est clair ? » Commença la princesse en perdant son sourire.
« Parfaitement. Qui commence ? »
« Me permettez-vous l’honneur ? » Williams fit un signe de la main qu’elle pouvait y aller. « Nous savons que votre apparition comme nouveau territoire au sein de la communauté galactique, et non plus comme vestige d’une dictature, va engendrer une vague de méfiance qui risque de vous coûter beaucoup. Nous avons donc décidé de réaliser des investissements à long terme sur votre territoire afin de motiver des industries privées de faire de même. Nous favoriserons aussi le commerce entre nos deux territoires, mais nous considérons honnête et légitime de prélever une taxe, minime, sur vos gains pour aider à la reconstruction de la galaxie, tant au point de vue matériel en reconstruisant les villes touchées par le conflit, qu’au point de vue humain en créant un dépôt pour venir en aide aux victimes de guerre. »
« Je vois…C’est intéressant, je voudrais venir sur un point, nous aimerions pouvoir investir chez vous comme vous investissez chez nous. » Leia se tendit une fraction de seconde : elle voyait mal l’Empire posséder quelque chose au sein de la Nouvelle République, Williams concentrée sur elle n’avait pas raté cette hésitation. « Dois-je vous rappeler que nous pouvons ouvrir à cent pour cent notre marché, proposant des services et des produits à côté desquels vous ne pourrez pas rivaliser. Je pense alors que notre réputation passée sera vite oubliée ainsi que l’existence de la Nouvelle République. »
« C’est un point intéressant que vous venez de soulever. » Observa la jeune femme en admirant intérieurement la qualité de son interlocuteur. « Les investissements que vous proposez devront être choisi méticuleusement car tout ne vous sera pas ouvert et cela devra dépendre des ressources que vous pourrez mettre sur la table. »
« Je vois ce que vous voulez dire. » Williams salua d’un petit sourire la réplique de Leia. « Nous voudrions aussi une aide humaine car la plupart de mes officiers supérieurs ne savent rien faire d’autre que d’envoyer des jeunes gens à la mort, et n’ont pas la moindre idée de ce qu’est une opération financière. Nous risquons de nous faire avoir comme des enfants. »
« Je comprends…Vous aider à créer un organisme qui puisse gérer votre économie. » Déclara Organa Solo en réfléchissant à toute vitesse. « J’espère que vous savez ce que vous faites ? »
« Je sais, vous aurez des gens qui pourrons à leur guise nous manipuler de l’intérieur. C’est un acte de confiance, j’espère que celui qui dirigera ces hommes voudra croire en notre état et non en sa destruction. Toutefois, je pense que si nous payons ces hommes pendant leur travail, je pense que nous pouvons diminuer les risques. » Expliqua Williams avec de l’espoir dans sa voix.
« Je crois. Je pense que nous avons fait le tour de la question pour l’instant et que nous avons défini une politique économique acceptable entre nos deux camps. » Dit Leia en terminant la première phase de la discussion, la plus intéressante. « Maintenant, où voulons-nous investir et où voulez-vous investir ? »


Khat :

Han Solo était assis contre un des piliers de ce qui leur servait de réfectoire pour manger et se reposer à midi : un toit de branche de bois avec ni chaise ni table dessous. C’était ce qu’on pouvait qualifier de rudimentaire. Il transpirait abondamment, sa chemise à moitié ouverte et son pantalon lui collaient à la peau, ses pieds brûlaient à l’intérieur de ses bottes, mais malgré cela il avait le regard vif, aux aguets, scrutant et mémorisant chaque détail : tout pourrait lui servir. Ce qu’il mangeait était infect, une bouillie brunâtre ou grisâtre, cela dépendait sous quel angle on la regardait, mais il avait connu pire. Son instinct de survie et ses réflexes ressurgissaient, il se forçait donc à manger, après cinq jours sur cette planète brûlante, il avait encore toutes ses forces et il savait que ça n’allait pas durer. Ils leurs faudraient moins d’un mois pour le briser et le rendre aussi faible que ses collègues de labeur : il devait agir vite.
C’était là qu’il y avait un problème car le Faucon était toujours en panne et malgré leurs recherches, Chewie et lui n’avaient pas réussi à trouver où étaient entreposées les pièces de rechange ni où étaient cachés les transport des Tondal. Il avala sa dernière bouchée, le temps de la réflexion était terminé, pour affronter l’après-midi, il devait se reposer. Il se leva et alla planter dans le sol sa cuillère devant lui : lorsque l’ombre qu’elle projetait serait en face de lui, il serait temps de reprendre le travail. Cela équivalait à un bon quart d’heure. Très jeune et par nécessité, il avait appris à prendre des plages de sommeil très courtes d’une dizaine de minutes et moins. Le quart d’heure qui lui restait lui était donc amplement suffisant. Il ferma les yeux et s’endormit.
Han se réveilla dix minutes plus tard d’un sommeil récupérateur sans rêve, il sentait toute l’énergie de sa jeunesse le traverser et son regard se fit plus intense : reflet de sa nouvelle concentration sur sa situation et comment il allait s’en sortir.
« Impressionnant. » Dit une voix à côté de lui.
Han sursauta et se tourna vers celui qui avait parlé, c’était un homme mince à la barbe et aux cheveux grisonnant d’un age indéterminé : sous l’effort on vieillissait plus vite. Il ressemblait à tous ses compagnons de travail, bientôt, s’il n’agissait pas, Han ressemblerait aussi à ça.
« Quoi ? » Demanda le coréllien feignant l’ignorance.
« Ta technique de repos. Avant j’savais aussi faire ça. » Murmura l’homme en regardant autour d’eux discrètement.
« Avant ? »
« Ouais. J’viens aussi d’ailleurs…Tu sais, il existe un moyen de partir de ce trou plus vite que prévu. » Continua son interlocuteur sur un ton encore plus bas.
« Ah oui ? Alors pourquoi tu ne l’as pas fait ? »
« J’suis pilote, pas cow-boy ! Ce que tu cherches est dans le Code. » Expliqua l’homme alors que d’autres commençaient à se relever.
Solo regarda sa cuillère, c’était effectivement l’heure. Il se leva à son tour et alla discrètement retirer sa cuillère du sol, puis voulut continuer la conversation mais son interlocuteur s’était éloigné, prêt à se noyer dans la masse des travailleurs se dirigeant vers la mine. Il voulu le rattraper mais il se ravisa lorsqu’il vit le chef des gardiens, un dénommé Vaken, se diriger vers lui. Dès que le travail commençait, il ne le lâchait pas d’une semelle, la consigne avait du être très claire de la part des Tondal : le briser le plus vite possible.
Vaken se glissa à ses côtés dans la file pour accéder à l’ascenseur qui plongeait à l’intérieure de la mine. Dès le lendemain de leur arrivée sur la planète, on leur avait donné leur affectation de travail, les séparant bien entendu tous les quatre. Chewbacca se trouvait dans un groupe de wookie qui construisait un barrage, lui s’était retrouvé dans les profondeurs d’une mine, Karrde dont l’état ne s’améliorait guère avait été placé dans un groupe qui s’occupait de la construction et la rénovation de bâtiments, et Avès travaillait à creuser une tranchée dont personne ne connaissait l’utilité non loin de la mine.
« Alors prêt pour une après-midi de détente ? » Se moqua le gardien en entrant avec lui dans l’ascenseur.
« Et toi, prêt pour une après-midi d’ennui ? » Répliqua Han alors que les grilles de l’ascenseur se refermaient devant lui.
« Mais je m’ennuie jamais avec toi Solo ! »
« C’est vrai qu’on s’amuse bien tout les deux, mais si tu veux on peut encore plus s’amuser. » Dit Solo en passant sa langue sur les lèvres.
« Ah oui ? Je croyais que tu étais marié. » Contra Vaken en reculant un peu malgré tout.
« Et alors ? Et puis tu ne ressembles pas trop à une femme. » Remarqua Han avec un sourire.
Le gardien lui tapa sur la tête, l’envoyant cogner contre la grille de l’ascenseur.
« Ca te fait marrer ? »
« Ouais, autant que toi ! »
Les grilles s’ouvrirent, Han se glissa rapidement dehors évitant ainsi un nouveau coup du gardien-chef mais il savait aussi qu’il allait en baver cet après-midi. Tant mieux, il en serait encore plus heureux lorsqu’il quitterait cette planète.

L’après-midi lui sembla plus longue que d’habitude, sûrement à cause du fait qu’il avait quelque chose à faire après : trouver ce qu’avait mentionné l’homme. Depuis sa rencontre avec Joe Tondal, il s’efforçait de rester méfiant vis-à-vis de tous ceux qui le côtoyaient. Après leur discussion, le jour de leur arrivée sur Khat, Jack Tondal les avait mené à la grande ville voisine où se trouvait leur logement, pendant le trajet il avait compris que tout n’avait été qu’une mise en scène pour les jauger. Ils les avaient repérés dès qu’ils étaient sortis de l’hyperespace et avaient monté la scène pendant leur approche et leur atterrissage. Depuis, Han avait décidé d’être méfiant, pourtant ce que lui avait dit l’homme l’avait intéressé. Il n’avait pas la Force comme Leia ou Luke mais il avait son instinct, et son instinct lui soufflait de consulter le Code. Il le consulterait, mais seulement ce soir, s’il ne trouvait l’information, cela signifiait qu’elle n’existait pas et qu’on s’était encore moqué de lui.
Dès son retour, en début de soirée, il chargea ses compagnons de fouiller le Code avec lui. Le Code était la bible de la planète écrite par les Tondal, tout ce qu’un honnête citoyen de Khat pouvait ou ne pouvait pas faire. Tout y était écrit et curieusement les dictateurs semblaient suivre ce règlement à la lettre. C’était l’ouvrage le plus important de la planète, pour cause dans chacune de leur table de nuit, ils en avaient trouvé un exemplaire. En prime, dans la bibliothèque, on pouvait en trouver d’autre en différentes langues, ainsi Chewie avait pu en trouver un en wookie. Bien qu’il connaissait parfaitement le basic, il préférait lire dans sa langue maternelle.
Ce fut Chewie qui trouva le premier l’information, il lui donna les références et Han put la lire lui-même. Il la relut même une deuxième et une troisième fois. C’était écrit en termes juridiques, il voulait être sûre de bien comprendre la signification du décret : maintenant, il préférait prendre ses précautions.
« Si je comprends bien, je peux provoquer Joe Tondal en duel pour lui prendre sa place. » Déclara-t-il à haute voix en regardant Chewbacca afin d’être certain d’avoir tout compris.
Son ami confirma d’un grognement puis ajouta qu’il devait toutefois respecter les conditions du décret.
« Je sais, je dois ordonner au préfet d’appeler les Tondal pour effectuer ma demande. Tu crois qu’il y a un préfet ici ? »
« Il y en a un. » Répondit Karrde qui jusqu’à présent s’était tenu en retrait. « J’ai participé à la rénovation d’une maison appartenant à un préfet. »
« C’est déjà ça. Et puis on est étranger, deuxième condition… » Repris Han en se penchant une fois de plus sur le Code.
Chewie, toujours réaliste, souligna qu’il restait une dernière condition.
« Exact, Chewie, la plus difficile : le soutient d’une partie de la population. Qu’en penses-tu, tes camarades wookie me soutiendraient ? »
La question était inutile, Chewie affirma que ses congénères le soutiendraient : ils avaient autant envie qu’eux de partir.
« Cela ne sera pas suffisant, cependant… Il nous faudrait le soulèvement de toute la ville. » Intervint à nouveau Talon Karrde en refermant son Code. « C’est peine perdue. Ils sont trop soumis. Bien tenté Solo ! »
« Ce n’est peut-être pas fini. » Il se leva et se dirigea vers la porte de l’appartement.
Depuis ce midi, il n’avait plus pu communiquer avec l’homme mais il avait entendu qu’il irait boire un verre au bar, ce soir. Ne lui restait plus qu’à trouver le bar…

Han trouva le bar à sa troisième tentative. Comme les deux fois précédentes, il alla s’accouder au bar et commanda une bière. Il en était à sa troisième de la soirée, plus ce qu’il avait bu à son logement, il n’était pas saoul mais commençait à sentir l’effet de l’alcool. Ça lui rappelait sa jeunesse, du temps où il n’était pas encore père…Comme ses jumeaux lui manquaient ! Enfoirés de Tondal ! Et de Raloc !
Lorsqu’il reçut sa boisson, il ne se dirigea pas directement vers l’homme qui était assis autour d’une table avec quelques camarades. Ils jouaient au Sabacc et Han aurait très bien pu s’incruster mais il était sur ses gardes. Très vite, il avait remarqué que parmi la foule se cachaient des observateurs qui travaillaient pour le compte des Tondal. Il les avait détectés car il jouait trop la comédie et instinctivement, on s’éloignait d’eux. Han se retourna, se plaçant le dos contre le bar et balaya d’un regard, faussement abruti par l’alcool et le dur labeur, la salle. Il ne repéra personne parmi la foule d’humains et autres espèces. Même son interlocuteur semblait un individu normal, aucunement à la solde des chefs de la planète.
Han pris son verre en main et se dirigea vers la table où l’homme jouait aux cartes.
« Il y a un place de libre ? » Demanda Han en regardant les partenaires de l’homme : un autre humain, un bith et un duro.
« Ça dépend. Tu as de quoi jouer ? » Répondit l’homme en ramassant les cartes de la partie précédente.
Han fouilla dans sa poche et lança sur la table une poignée de tondal d’or.
« Assieds-toi mon ami ! » S’exclama l’homme impressionné par la petite fortune qu’il avait déposé sur la table.
C’était un des privilèges des nouveaux arrivant, mais on lui avait assuré que ça ne durait pas. Il s’assit à une des deux dernières places de libre, entre le bith et le deuxième humain, face à celui qu’il était venu voir.
« On a une petite variante ici, on a le droit de prendre aussi des cartes dans le jeu de ses adversaires. Les probabilités sont ainsi plus faibles et puis ça fait réfléchir lorsqu’on fixe une carte. » Expliqua l’homme en mélangeant les cartes.
« Ok. Je voudrais savoir cependant avec qui je joue. Ma mère m’a toujours dit de plumer les inconnus. » Dit Han avec un sourire ironique.
Les autres se regardèrent un instant puis l’homme qui lui avait parlé ce midi lui rendit son sourire.
« Je m’appelle Shan Tin. »
« Moi, c’est Tano Sylla. » Dit ensuite le duro.
« Fan At-Ziio. » Continua le deuxième humain.
« Hami Loudock. » Déclara le bith en terminant le tour de table.
« Tu devrais pas être en train jouer de la musique ? » Demanda Solo en se tournant vers le bith.
« Pour ça aussi il faut payer. » Répondit tristement Loudock.
« Ok, les gars, c’est le moment de jouer. » Intervint Tin en commençant à distribuer les premières cartes.
Au bout de cinq tours et la perte d’une petite somme, Han avait saisi comment jouer au mieux mais surtout, avait compris comment les autres jouaient. Seul Tin semblait être un adversaire valable, les autres faisaient de leur mieux mais ils avaient tous un tic qui les trahissait.
« Donc vous êtes tous d’ailleurs mais retenus ici par manque d’argent ? » Lança Han qui avait continué de parler tout au long des cinq parties vérifiant par la même occasion si ça perturbait quelqu’un.
C’était le cas.
« Exact et cette région est celle des émigrés. » Ajouta Tin en rassemblant les cartes : c’était de nouveau à lui de distribuer.
« Région ? »
« Ouais, on est citoyen de Khat que lorsqu’on naît ici de parents citoyen de Khat. Ma famille est là depuis trois générations. » Expliqua Tano Sylla en poussant un soupir. « Je suis né sur Khat, je n’ai jamais quitté Khat pourtant je serais toujours un étranger ! »
« Comme nous tous. » Reprit Shan qui mélangeait d’une main experte les cartes du jeu.
« Non, je compte pas en arriver là, j’ai encore de l’espoir. » Rétorqua Han devenant sérieux.
« L’espoir c’est comme un rêve, ça s’oublie vite. » Répliqua Tin en distribuant les cartes.
« On se souvient de ses cauchemars. »
« Alors ce n’est plus de l’espoir… »
Han pris les cartes devant lui et sans même les regarder, en choisit une et immobilisa sa valeur dans le champ d’interférence placé au centre de la table. C’était ainsi qu’il donnait le moins d’information sur son jeu tout en se laissant des chances de gagner. Aucuns des autres joueurs n’optaient pour cette manière de jouer.
« Au fait d’où viens-tu ? Où es-tu né ? » Demanda Sylla en figeant à son tour une de ses cartes.
« Corellia. » Répondit Han qui attendait que les premières mises soient jouées pour regarder son jeu.
« Bons pilotes, grande gueule et trop fiers. » Résuma Tin en le fixant.
« Peut-être mais bientôt très riche ! » Observa Han en ne touchant toujours pas à son jeu.
« Très riche ? D’accord, la partie est ennuyeuse de toute façon, voilà… » Il glissa tout l’argent qu’il avait à côté du projecteur. « Je parie que tu ne verras jamais la couleur de cet argent et en plus que je te ferai ravaler la fierté légendaire des corelliens. »
« Je suis. » Déclara le duro en glissant à son tour toutes sa fortune.
Han eut à peine le temps de prendre ses cartes en main que Loudock imita son camarade. Solo regarda son jeu : moyen à tendance médiocre. Il avança pourtant sur la table la moitié de son argent, surpassant tout de même de loin celle de ses adversaires, car il savait que son jeu avait encore amplement le temps de changer.
« Si peu. » Remarqua Shan Tin en fixant la somme que Han venait de glisser.
« Je garde le reste pour le tour d’après. » Expliqua Solo en se reculant dans sa chaise.
« Pourquoi ? Mets-la maintenant, ça fera monter la pression et tu auras encore plus envie de gagner. »
« Ok. » Dit Han après avoir réfléchi un instant.
Il glissa le reste de son argent au centre de la table. At-Ziio les imita tous et plaça à son tour tout son argent au centre de la table.
Han consulta à nouveau ses cartes et s’efforça de paraître impassible. La carte qu’il avait immobilisée était la Maîtresse des Sabres, il avait toujours le 3 de Portées mais son Echec négatif s’était transformé en 2 de Flasque. Son total était passé de 5 à 18 : intéressant. Il n’était pas loin des 23 nécessaires pour gagner, il devait faire un choix judicieux.
Shan Tin commença le deuxième tour, il plaça ses trois cartes dans le champ d’interférence puis dit en se tournant vers le coréllien.
« Solo, tes trois cartes. »
Han lui sourit, ça allait être plus compliqué que prévu. Ils s’échangèrent leurs trois cartes, mais il eut le temps de voir son trois se transformer en Idiot. Tin immobilisa immédiatement les cartes. Il avait donc 15, mais pourquoi faisait-il cela ? Han regarda ses trois cartes qui ne varieraient plus : l’Etoile négative, l’Endurance négative et le 4 de Pièce. Total de -21 : beau jeu mais on ne lui laisserait sûrement pas le temps d’en profiter. Le duro Sylla joua ensuite, il échangea une carte avec Loudock et en tira une du paquet ; il fixa deux de ses cartes. Han le regarda et sut que son jeu était mauvais, il donnait une fausse impression de confiance pour qu’on lui échange ses cartes. Il le tiendrait à l’œil mais ne piocherait dans son jeu que s’il avait besoin d’une petite carte.
Loudock avait du fait le même raisonnement et son jeu devait être plutôt moyen, n’ayant aucun besoin d’une petite carte, car il échangea une carte contre une du paquet. Comme son camarade, il immobilisa deux cartes, prenant un risque sur la dernière.
Han ne savait que faire car d’après ce qu’il devinait, il avait le meilleur jeu et n’avait pas envie de changer de cartes. Il surpris alors un regard de Tin vers At-Ziio alors que jusqu’à présent, il n’avait fait que le surveiller. Tin connaissait son jeu comme il connaissait le sien. Soit, Han respira un grand coup puis fit signe qu’il ne voulait aucune carte. S’il s’était trompé, le deuxième humain devrait lui casser son jeu.
Il n’en fit rien et se récolta un mauvais jeu. Il était vainqueur, à moins qu’il n’ait pas bien deviné.
La partie était terminée vu qu’il n’y avait pas d’enchères. Tin étala son jeu et montra à tous ses 15 points. Sylla refusa de montrer son jeu : il avait perdu. Tout comme son voisin bith qui l’imita. Han allait poser son jeu lorsque Shan Tin pris la parole interrompant ainsi son geste.
« Je sais pourquoi tu es ici ce soir. Nous le savons tous. Tu veux savoir si tu peux avoir confiance en nous et si nous te supporterons. Nous prenons beaucoup de risques et si tu échoues…Il y a beaucoup de gens dans le besoin ici qui ne cracheraient pas contre cette somme. »
« Et qui me prouvera que j’ai raison de vous faire confiance ? » Demanda Han qui avait compris la manœuvre : c’était donnant, donnant.
« Je te le prouverai… Demain. » Répondit Tin très calme
Han regarda tour à tour chacun des joueurs autour de la table tout en réfléchissant.
« Ok. » Finit-il par dire en déposant ses cartes et laissant ainsi gagner Tin.
Son voisin fit de même mais ça, il l’avait déjà compris et ce n’était pas une surprise.
« A demain donc. » Ajouta Solo en se levant et quittant le bar.

Shan Tin tint parole. Le lendemain, il commit exprès une faute grave : il le paya cher. Il fut conduit en urgence à l’infirmerie, en chemin il croisa le regard de Solo.
La révolution était lancée.


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Messagepar Lowie » Lun 13 Juin 2005 - 16:24   Sujet: 

Oiki Chewie pourrait tomber sur un cousin à lui coincé sur la poussiéreuse Khat. Des retrouvailles wookies qui créeraient un intermède humour avec Solo bref c'est juste un voeu lié à ma passion des wookies :lol: . Ou encore des jumeaux Trandoshéens ennemis jurés des wookies ou ce cher Boskk 8) feraient partie des hommes de main employés par les brothers Tondal : là ça risque de faire mal quand les wookies vont briser leurs chaînes :D . Quelques clins d'oeil cinématographiques - je pense à des westerns spaghettis où ça tire dans tous les sens - seraient cool aussi.

Voilà, bon courage pour la suite de cet inédit western SW : Et pour quelques crédits de plus... Solo ferait pas tout ce grabuge :D .

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Messagepar Oiki Ran » Lun 13 Juin 2005 - 19:19   Sujet: 

Merci pour ces suggestions, je vais voir ce que je peux faire et ce que je peux intégrer dans la prochaine partie.
J'avoue n'y avoir pas trop pensé car mon travail d'étude que je dois rendre en 11 exemplaires avant jeudi midi m'accapare légèrement :evil: !!
Je sais où je dois arriver, il me reste à définir le meilleur chemin à prendre pour y arriver. Je vais essayer de te surprendre!!!

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Messagepar Lowie » Mer 15 Juin 2005 - 11:33   Sujet: 

Hello, suis-je le dernier des jedi lecteur ici :) ?

Oiki j'ai lu la très courte première partie pause tendresse du DM 14e numéro :) avec la rousse Mara très coquine :P . Bon ne vous inquiétez pas c'est pas SAS aussi.

Pour les amateurs de scènes "inédites"/nouvelles de la TO il y en a une dans ce que j'ai lu 8). Je me suis toujours demandé comment l'oncle Owen et tante Beryle étaient éliminés par les Stormtroopers venus chercher C-3PO et R2-D2. Eh bien c'est décrit de façon tout à fait convaincante par Oiki via un ancien stormtrooper passé du côté des rebelles.

Mettez en zic There is a light never goes out des Smiths : une grande ambiance émotion planera en totale adéquation avec la parenthèse love contée ici - un tantinet gentille c'est vrai : il est beau de rêver mais je vais pas mettre sur le tapis mes expé personnelles aussi :D -.
Tout ça pour dire que Mara est une belle femme tour à tour forte et fragile dont l'introspection ne vire pas dans la psycho de bazar.

Le bonus :wink: à Face Loran : le nom du croiseur des Spectres à bord duquel sont Mara et son compagnon Zak - joli perso secondaire créé ravagé de remords -.

Bravo Oiki pour ce savoureux apéritif :wink: qui en deux pages seulement expose toute la mesure de ton art : surprendre avec bonheur ton lectorat.

Cette petite mise en bouche pour les autres lecteurs serait chouette mais un conseil relis toi bien parce que des fautes d'étourderie parsèment ça et là ta copie plus que d'habitude. Sois pas speed :wink: d'ac.

Action dans les futurs numéros : je m'en réjouis à l'avance...

Lowie.

P.S. : un petit de nom de fille à te proposer Gaella une révoltée sur Khat City qui sait...
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Messagepar Django » Sam 18 Juin 2005 - 23:19   Sujet: 

Ton histoire est surprenante. Sirt Williams a-t-il un don ou est-il sensible à la force, enfin à une certaine partie de celle-ci? Moi, je ne serai le dire. j'espère que nous allons l'apprendre dans les prochains épisodes. Les personnages sont très bien décrit. Il y a quelques surprises comme les cinq frères. Sirt wiliams est-il un futur empereur. Pour le savoir, lisez cette fanfic. Et attendons la suite avec impatience. :) :) :)

A plus.
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Messagepar Oiki Ran » Dim 19 Juin 2005 - 11:26   Sujet: 

Non, Sirt Williams n'est pas sensible à la Force, il est simplement très malin mais surtout il a vécu dans l'entourrage de Palpatine et sait comment cela fonctionne...
Sinon Emperaur Williams...Ca sonne pas mal!!
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Messagepar Mark_Havel » Dim 19 Juin 2005 - 19:32   Sujet: 

Une chute malencontreuse depuis les hauteurs de Coruscant est si facile...
A la NoFrag : devinette : d'où vient mon pseudo ?
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Messagepar Oiki Ran » Dim 19 Juin 2005 - 22:41   Sujet: 

Euh...Tout compte fait je pense qu'il habitera au rez de chaussée...
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Messagepar Lowie » Lun 20 Juin 2005 - 7:59   Sujet: 

:) N'oublions pas tout le grand mystère qui enveloppe le Sanctuaire qui ne risque pas de s'estomper... jusqu'à quand ami Oiki :wink: ? Je suis sûr qu'une des clefs de l'histoire passe par les aventures de super Wedge 8) .

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Messagepar Oiki Ran » Lun 20 Juin 2005 - 11:18   Sujet: 

Le Sanctuaire est ce qui manque à Sirt Williams pour diriger l'univers, c'est-à-dire.... (A compléter :wink: )

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Messagepar Lowie » Mar 21 Juin 2005 - 13:00   Sujet: 

:) Oiki pourrais-tu faire un dramatis personae tellement il y a de personnages même moi je m'y perds un peu des fois :oops: . Ce serait intéressant de pouvoir d'un coup d'oeil mesurer l'importance de la galerie des héros présents - presque tous :ange: 8) - et de tes persos à toi dans le DM qui prend la dimension d'un roman à énigmes surprenant!!! :D .

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Messagepar Oiki Ran » Mar 21 Juin 2005 - 16:12   Sujet: 

Tes désirs sont des ordres. Voilà la majorité des persos, ceux qui sont importants. J'en ai peut-être oublié un ou deux...

Personages intervenant:

Aves:lieutenant de Karrde (Male humain)
Cara Bract: pilote, fille adoptive de Nhoj grob (Femelle humain)
Chewbacca : co-pilote du Faucon Millenium (Male wookie)
Corran Horn: pilote de l’escadron Rogue (Male humain)
Dessie Chell: second du general Bel-Iblis (Femelle humain)
Ellia et Ellie : secrétaires de Leia (Femelles humaines)
Face Loran : capitaine de l’escadron spectre (Male humain)
Garm Bel-Iblis : général de la nouvelle république (Male humain)
Han Solo : capitaine du Faucon Millenium (Male humain)
Leia organa Solo : sénateur de la Nouvelle République (Femelle humain)
Luke Skywalker : chevalier Jedi (Male humain)
Mara Jade : agent de la Nouvelle République (Femelle humain)
Meya Rinnes : assistante du sénateur Hé (Femelle humain)
Nhoj Grob : détenteur d’information sur les jedi (Male humain)
Nito Nyar : chef des fanatiques de Chapelle (Male humain)
Raloc: contrebandier (Male trandoshéen)
Rhok Ambool: Elève de Sirt Williams (Male humain)
Shan Tin: leader des révolutionnaire de Khat (Male humain)
Sine Hujt: assistante du sénateur Hé (Femelle humain)
Sirt Williams : quelqu’un (Male humain)
Talon Karrde : contrebandier (Male humain)
Tondal (frères) : dirigeant de la planète Khat (Males humain)
Wedge Antilles : général de la Nouvelle République (Male humain)
Witt Hé : sénateur de la Nouvelle République (Male ithorien)
Zak erg : agent de la Nouvelle République (Male humain)
Zerga : général du Sanctuaire (Male humain)

Oiki Ran, le Ktâh qui ttend tes commentaires!!
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Messagepar Lowie » Mar 21 Juin 2005 - 17:54   Sujet: 

:wink: tu as oublié nos chers robots C3PO et R2D2 dont la présence est tjs un plaisir dans un SW et qu'on retrouve quelquefois dans le DM. Sinon, voici une belle brochette de personnages aux statuts divers. Tiens tiens Raloc est un Trandoshéen 8) . Bref, ce grand DP est une bonne indication de l'étendue des rencontres dans le DM. C'est tout simplement étonnant :) .

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Messagepar Lowie » Jeu 23 Juin 2005 - 20:15   Sujet: 

Presqu'arrivé à 100 pages et toujours le même plaisir de te lire Oiki j'aimerais savoir combien de livres nous prépares-tu jusqu'en... 2010 :D .

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Messagepar Oiki Ran » Jeu 23 Juin 2005 - 22:34   Sujet: 

Je continuerai tant que j'aurai des idées et que je serai motivé!!
Il y a beaucoup de choses que j'aimerais bien explorer :D !!
Pour cette histoire, il y aura deux livres qui je pense seront assez différents! Cette première partie s'intéressant sur un grand ombre de personnages, la deuxième se focalisant sur moins de personnages...

Pour le reste, tu connais déjà quelque chose et puis on verra quand tout celà sera terminé. Tu as bien raison, vu ma rapidité d'écriture, je serais sûrement encore là en 2010 :D !

Oiki Ran, le Ktâh qui salue ses fidèles lecteurs (Enfin, s'il en a à part Lowie et Mark Havel) et les remercie pour leur patience. Je traverse une periode très stressante!!
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Messagepar Lowie » Dim 26 Juin 2005 - 21:35   Sujet: 

Oui il y a bien d'autres lecteurs Django, DarkSidy,... tout aussi passionnés que ceux que tu cites :wink: .

Allez quelques noms qui me trottent dans l'esprit pour ta fics déjà énorme en personnages - une vraie série - : Trav et Jen.

edit : Morgan, Steve - des prénoms simples aussi :wink: -.
Jason Tanner, Derek Dookuh :D .

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Messagepar Oiki Ran » Ven 15 Juil 2005 - 0:37   Sujet: 

Bonjour, après quelques jours de repos, me revoici avec une petite partie qui j'espère vous plaira à mes chers lecteurs.
Je travaille sur la suite et sur de l'action, j'en connais un qui sera content...
Bonne lecture:

Hyperespace :

Mara Jade fixait le néant de l’hyperespace dans lequel glissait le vaisseau. Comme ce dernier, elle avait l’impression d’être aspirée dans une spirale sans fin. Certes, elle n’était pas Jedi, sa maîtrise de la Force était rudimentaire, pourtant elle la sentait tout autour d’elle, l’amenant dans une direction qui lui semblait bien sombre. Elle avait du mal à respirer, elle étouffait presque et sa tête tournait dans tout les sens. Ça ne lui était jamais arrivé toutefois elle devinait que la Force voulait lui faire comprendre quelque chose. Hélas, elle n’était pas suffisamment entraînée ni suffisamment puissante, pour l’instant, pour interpréter le message. Elle regrettait que Skywalker ne soit pas là, lui saurait le déchiffrer, lui saurait dissiper son trouble…

Mais elle était seule.

Elle n’arrivait pas à détacher son regard de l’hyperespace cependant elle savait que si elle le faisait, elle irait mieux. Sa plus grande qualité était sa volonté, une volonté de fer à laquelle rien ne résistait. Une volonté qui lui permit de se concentrer sur l’instant présent. Où était-elle ? Dans la salle d’observation, tout à l’avant du Fantôme Joyeux le croiseur des Spectres. Que faisait-elle ? Elle contemplait l’hyperespace, ils avaient remplacé la coque par du transparacier. Elle ne devait pas regarder dehors ! Où était-elle avant ? Dans son lit, elle dormait, c’était la nuit sur le vaisseau. On l’avait réveillé. Qui ? La Force. Pourquoi ? Elle ne savait pas…Elle regardait l’hyperespace. Elle ne devait pas regarder dehors ! Qu’allaient-ils faire ensuite ? Ils rejoindraient le général Bel-Iblis. Ils avaient interrompu leur exercice. Oh ! Elle vit un mort, deux morts, 10 morts, 100 morts, 10 000 morts, tout s’accéléra puis s’arrêta, elle se vit morte, elle se vit spectre, elle se vit Mara Jade.

Mais qui était vraiment Mara Jade ?

Un bruit sec la ramena à la réalité, la porte qui s’était refermé. On était entré : Zak.

« Tu es là. » Dit Erg avec un certain soulagement en se rapprochant d’elle. « Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi t’es-tu levée ? »
« Je n’arrivais pas à dormir. » Répondit-elle pensivement en fixant toujours l’hyperespace à travers la baie de transparacier.
Il s’assit à côté d’elle, lui passa un bras autour des épaules et la serra avec tendresse.
« La Force…Elle m’appelait, elle voulait me faire comprendre quelque chose…. » Reprit-elle avec une petite voix.
« Quoi ? » Demanda Zak voyant qu’elle ne continuait pas spontanément.
« Je ne sais pas…Je ne sais plus…J’aimerais tant que Skywalker soit là, il saurait m’éclairer. » Zak écarta son bras et se leva. Il se mit à son tour à fixer l’hyperespace puis se retourna vers Mara l’air triste.
« Ils sont mort magnifiquement, tant soit peu qu’on peu utiliser ce mot pour décrire la mort. »
« Pardon ? » Sursauta la jeune femme qui ne s’attendait vraiment pas à cette phrase.
« L’oncle et la tante de Skywalker…Ils sont mort avec une telle dignité et une telle beauté. » Expliqua le jeune homme qui baissa la tête par pudeur, pour cacher ses larmes.
« Pourquoi me racontes-tu cela ? »
« Je serais incapable de le lui dire en face et puis ça doit sortir. » Dit Zak en plongeant son regard dans celui de son amante.
« Et tu crois que j’en serais capable ? » Remarqua Jade en arquant ses sourcils.
« Tu es fortes. Plus fortes que moi en tout cas. Lorsqu’on est arrivé, son oncle était dehors, il scrutait le désert avec des macrojumelles. Il vint nous accueillir, notre sergent lui dit le but de notre visite… »
« Et puis ? » Demanda-t-elle le poussant à continuer.
« Il resta immobile un instant, c’était très bref, je crois que je suis le seul à l’avoir vu. » Poursuivit le jeune homme en regardant toujours Mara. « Je crois qu’à cette instant il compris qu’il allait mourir et que son neveu allait devenir le sauveur de la galaxie. Je crois qu’il avait du attendre ce moment toute sa vie, à partir de cet instant il quitta son habit de fermier et devint un rebelle. Il nia toutes nos accusations, il nous laissa fouiller sa demeure, il nous regarda, avec sa femme, chercher la moindre piste et tout saccager. On n’a rien trouvé, notre sergent revint l’interroger…Il n’avoua rien. On le menaça de tuer sa femme. Ils s’échangèrent un bref regard. Ils savaient qu’ils allaient mourir mais ils devaient protéger Skywalker. Mais avant tout, ils s’aimaient et c’est je crois cet amour qui leur a permis de surmonter chaque difficulté jusqu’à ce jour. C’est à ce moment là que j’ai compris que je voulais vivre un tel amour….Fusionnel…Notre chef tua la femme. L’oncle de Skywalker ne versa aucune larme et sourit même. Il savait qu’il la rejoindrait vite, qu’il la rejoindrait pour l’éternité. Il ne parla plus, et bientôt il s’effondra à côté de sa femme. Pour compléter notre chef d’œuvre, on mit le feu à leur foyer et à leurs corps. Ils étaient mort et nous vivant. Ils étaient grand et nous ridiculement minable. J’ai compris ce jour là que ceux qui pouvaient détruire un amour si pur ne pouvaient pas être bon. »
Mara resta sans voix, s’imaginant la scène et ce qu’avait pu ressentir Zak. Elle se demanda si la Main de l’Empereur aurait été capable de ressentir la même chose. Elle savait que Mara Jade en aurait été capable.
« Si je pouvais choisir comment mourir, c’est ainsi que je le choisirais. Mourir à côté de la personne que j’aime le plus dans l’univers et sachant que notre amour est plus fort que tout. » Conclut Zak en allant de nouveau s’asseoir à côté de Mara.
« C’est beau. Je n’ai jamais rien entendu de tel. » Souffla Mara alors qu’une sorte de magie s’était installée dans la pièce.
L’histoire était censée être triste mais elle dissimulait un tel espoir, une telle utopie, qu’il semblait que le bonheur parfait n’était plus une notion si abstraite. Cette histoire l’avait regonflée, alors que cinq minutes plus tôt elle broyait du noir et était prête à perdre la tête, maintenant elle rayonnait de plaisir et de désir, et songeait sérieusement à perdre la tête d’une tout autre manière.
Elle se pencha vers Zak, lui mit les mains autour de cou et commença à l’embrasser dans le cou, sur la bouche, un peu partout sur le visage. Zak lui répondit spontanément et ils s’échangèrent ces caresses pendant quelques minutes. Puis elle se recula et commença à se déshabiller.
« Mais Mara…Pas ici, on pourrait nous voir. » Murmura Zak en se reprenant un peu.
« Tout le monde dois dormir et puis faisons ça vite. » Répondit-elle en interrompant son effeuillage : elle montrait suffisamment pour que Zak soit terriblement tenté.
« Je croyais que tu n’aimais pas faire ça vite ? » Observa-t-il avec un sourire taquin.
« Peut-être mais de toute façon, ici, tu ne tiendras pas assez longtemps ! » Répliqua Mara en lui rendant son sourire et achevant de se déshabiller.
Zak la pris dans ses bras et l’embrassa avec toute la fougue qu’il avait.

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Messagepar Lowie » Jeu 21 Juil 2005 - 11:22   Sujet: 

8) j'annonce aux autres lecteurs du DM que la partie mutinerie sur Khat va dynamiter votre Eté. Solo organise une révolte à grande échelle proche d'une révolution :D qui a pour but de détrôner les roitelets du coin les véreux Tondal. Et comme Oiki voit les choses en grand, on est rapidement plongé dans une ambiance de jeu de stratégie avec différents camps de travail à damer aux Tondal par les révoltés bien excités. Des explosions, des massacres, un Solo bouillant de rage d'avoir été un assez long temps esclave dans des mines dégueulasses avec à la clef le sauvetage de sauvages wookiees haissant la détention je vous raconte pas le tableau sanglant de la mutinerie sur Khat qui est une cerise sur le gâteau pour tous ceux qui aiment les folles aventures de Solo et de son pote Chewie. Yep!!!

J'ai beaucoup aimé Oiki l'énorme dispositif de surveillance mis en place par les Tondal pour décourager leurs esclaves de s'échapper mais avec Solo dans les parages tout saute :D bien aidé il est vrai par une étonnante technique wookiee !!!

Lowie.
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Messagepar Lowie » Sam 06 Aoû 2005 - 11:23   Sujet: 

Ca y est le DM 14 va être dans les bacs 8) :D d'ici lundi.

Cette prenante partie narre avec beaucoup d'éclat la révolte très tactique de Solo et des travailleurs captifs des Tondal sur Khat. Oiki évite de faire de la révolte de Khat un chaos barbare sans queue ni tête préférant proposer une révolte par étapes minutée, montée patiemment par Solo et ses compagnons de travail aux prises avec des forces supérieures en nombre qui réagissent de manière engourdie au début. Le plan de Solo ultra précis comporte un volet important : délivrer le groupe des détenus wookiees sous haute surveillance car la force de frappe wookiee fait des ravages comme chacun le constatera :D .

L'assaut de la préfecture, QG névralgique des ennemis, super fortifiée et défendue est orchestré avec un beau souci de réalisme montrant Chewie secourir Solo en panne d'idées pour enlever la place sans d'immenses pertes d'hommes et sans l'arrivée de la cavalerie Tondal :D .

Bref, Oiki la joue fine présentant un Solo astucieux, aux nerfs d'acier, hyper concentré pour faire de la révolte un franc succès sans effusion de sang inutile - :wink: cette option me plaît davantage que de le voir le couteau entre les dents prêt à tuer quiconque qui se met en travers de son passage -. Cependant, Solo est en proie à quelques actes violents qui le bouleversent :P . Il sait bien que la révolte ne peut se dérouler sans quelques accrocs à l'éthique. Risque-t'il de verser dans la férocité des Tondal :( ? Je croise les doigts pour que ce soit non tant Solo est homme à garder son sang froid devant les pires ordures qui soit même s'il s'agit des crapauds Tondal... Oiki joue avec le point de rupture du personnage hanté à l'idée de ne plus revoir Leia : bien joué d'autant qu'habilement Han se débrouille jusque là sur Khat pour ne pas se transformer en Duke Nukem :D :D ...
Chewie a un joli rôle, montrant les crocs au bon moment. Ses dialogues sont retranscrits dans le texte sous la forme de crochets : c'est une très bonne idée 8) 8) .

Si vous n'avez pas encore goûté au DM cette 14e partie est un bon moyen de découvrir le talent de virtuose de l'action que Oiki déroule ici :) 8) :) .
En plus, les aventures de Solo et de Chewie sur Khat sont indépendantes du reste de l'histoire principale. La compréhension en est immédiate. Mais à toutes fins utiles voici un petit récap des faits sur Khat avant la rébellion :

- Solo et Chewie se retrouvent bloqués sur cette planète vu que le Faucon ne peut plus repartir :( faute d'être réinitialisé grâce à des pièces mécaniques possédées par les bad boys Tondal :sournois: . Solo et Chewie séparés doivent travailler comme des forçats pour pouvoir payer les fameuses pièces. Mais autant dire que les malheureux naufragés sur Khat meurent vite avant de toucher un salaire de misère :o . Solo décide alors de s'associer avec Tin un travailleur ami pour renverser le pouvoir des Tondal avides. Et si je vous dis que Chewie a une technique extra qui lance l'opération vous arrivez au début de la 14e partie écrite avec beaucoup de professionalisme par un auteur qui adore SW et espère bien apporter une pierre à l'édifice déjà immense de l'UE.
Pour ma part c'est partie gagnée avec cette grande histoire aux palpitantes intrigues, brassant différents genres, qui reprend le principe des vieux feuilletons à succès du XIXe siècle - cf les Trois Mousquetaires, les mystères de Paris -. Chapeau et encore merci pour cette oeuvre Oiki et le mot sincèrement n'est pas exagéré ici. Que tes patientes heures de travail soient récompensées par des avis de lecteurs à foison, que tu sois tout simplement lu :wink: .

Je sais que la taille de cette FF peut en effrayer certains :( mais elle possède un charme fort. Je sais que je navigue beaucoup de FF en FF, que je n'ai pas la prétention d'être un critique, tout ce que j'espère c'est de donner la voix à d'autres lecteurs :) :lol: convaincus par la qualité des FF estampillées SWU :ange: . Allez ce DM promet une très belle immersion dans l'univers SW grâce notamment à la belle culture de ses personnages principaux développée par Oiki 8) .

Lowie.

EDIT : les wookiees sont extras - bien sympa cet oncle oublié de Chewie :wink: - toutes griffes dehors, malins comme des singes :D .
Modifié en dernier par Lowie le Sam 06 Aoû 2005 - 23:03, modifié 1 fois.
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Messagepar Oiki Ran » Sam 06 Aoû 2005 - 12:44   Sujet: 

Merci Lowie pour cette FORMIDABLE intro :lol: , j'aurais pas fais mieux...
Merci pour le petit résumé, je pensais aussi en introduire un. Il est presque parfait, j'ajouterais seulement que Han était venu en aide à Karrde qui se faisait tirer dessus et c'est lors de leur fuite que le Faucon a été touché et endommagé!!
La prochaine partie verrale retour de certain des Rogues!!
Bonne lecture:

Khat :

Han Solo leva sa pelle et déversa son contenu dans le wagonnet à ses côtés. Il décida de souffler un instant avant de reprendre son travail. Vaken s’en aperçut et se dirigea à grandes enjambées vers lui. Il l’avait laissé un peu près tranquille pendant le début de la matinée en fouettant d’autres prisonniers. Le moment était venu de rattraper cet oubli.
« Alors, où te crois-tu ? Au travail ! » Ordonna Vaken en levant son bras en signe de menace.
« Sur une planète de pouilleux dirigé par des abrutis. » Répondit Han qui vit le bras tomber et sentit la morsure du fouet lui brûler le dos. « C’est pas trop tôt, j’allais devenir jaloux. »
Le gardien lui donna trois coups puissants, Han s’écroula par terre la pelle à la main. Avec peine il se redressa un peu et put poser un genou sur le sol. C’était le moment, il lança un regard à un homme qui s’était arrêté de travailler derrière Vaken. Leurs regard se croisèrent puis l’homme se retourna et échangea le même regard avec quelqu’un d’autre : en quelques secondes toute la mine saurait que le moment était venu.
Ils avaient préparé l’opération dans un temps record. Avec Chewie ils avaient réussi à déterminer de manière fiable où se trouvaient les différents camps de travail dans lesquels ils travaillaient. Chaque matin, des gros speeders fermés les amenaient sur leur lieu de travail et les reconduisaient le soir dans la ville. Les Tondal faisaient en sorte de ne pas savoir où l’on travaillait, ainsi on ne savait ni où travaillaient ses amis ni où se trouvait la ville. Si on s’évadait, Khat étant une planète désertique, on avait de grandes chances de mourir de soif. Grâce à une technique wookie, ils avaient contourné le problème. Lors de ses premières aventures avec son ami, bien avant sa rencontre avec Leia, Chewie lui avait appris à prononcer un mot. Ce temps de prononciation était connu par tout wookie digne de ce nom, connaissant le moyen de locomotion, il devenait ainsi facile d’estimer les distances parcourues. Certes il y avait une marge d’erreur mais elle était fort honorable. Ainsi, tenant compte des distances qui les séparait, ils avaient préparé un timing serré afin de prendre les Tondal et leurs hommes à la gorge. Grâce au réseau de Tin, tous les travailleurs dignes de confiance étaient au courant du projet et attendaient le signal. C’était lui qui allait le donner, la révolte allait naître dans cette mine et se propagerait bientôt sur toute la planète.
Tout le monde devait être prêt maintenant, c’était le moment.
« Alors, tu te lèves ou tu veux que je m’en occupe ! » lui cria Vaken prêt à la frapper à nouveau.
Han banda ses muscles, serra de toutes ses forces la pelle et pivota frappant ainsi de toutes ses forces avec son arme improvisée le visage du gardien. Le bruit du craquement des os du gardien résonna dans toute la pièce, puis le corps tomba lourdement sur le sol. Le bruit se répéta encore une bonne dizaine de fois dans toute la mine.
Han jeta sa pelle et alla prendre le blaster attaché à la ceinture de Vaken ainsi que les différents chargeurs puis il se dirigea vers l’ascenseur suivi de tous les autres travailleurs qui avaient vite fait de lancer leurs outils et de montrer leur façon de penser aux gardiens inconscients. En chemin, Solo vit un adolescent contempler un blaster avec une certaine curiosité.
« Tu sais t’en servir ? » Demanda-t-il en s’arrêtant en face de l’adolescent.
« Euh…Pas trop ! »
« Ok passe le moi. » Il lui tendit l’arme et Han cria pour se faire entendre. « Que tous ceux qui savent tirer prennent les armes ! »
Il rejoignit l’ascenseur de la mine où se rassemblait l’ensemble des travailleurs.
« Pour le moment, nous ne pouvons pas encore prendre l’ascenseur : il est sous surveillance. Je vais monter par l’échelle de secours, je vous préviendrai le moment venu. Seul ceux qui sont armés pourront monter, les autres devront attendre. Compris ? » L’ensemble des hommes et des femmes travaillant de la mine acquiescèrent, Han se dirigea alors vers le tunnel abritant la deuxième sortie, sur son passage il saisit un comlink qu’un des hommes de Tin lui tendit.
L’esprit tout à sa mission il rejoignit le bas de l’échelle qui le ferait quitter les lieux. Elle semblait rouillée et d’un état douteux, il leva la tête vers le sommet : dix étages à monter, elle devrait tenir. Sans plus attendre il posa son pied sur le premier échelon et commença son ascension. L’échelle grinçait et à certain endroit ne tenait plus à la paroi, pourtant Solo n’hésita pas une seconde, trop concerné par les enjeux pour se laisser submerger par la peur. Après quelques minutes d’une rapide montée, il atteignit le sommet ; d’une main, puis de ses épaules il essaya d’ouvrir la trappe le séparant de l’extérieur mais rien à faire, elle ne s’ouvrait pas. C’était ce qu’il craignait, la trappe était verrouillé. Du regard il chercha un boîtier de commande ou quelque chose qui y ressemblait mais ne trouva rien. De plus son agitation commençait à faire sérieusement osciller l’échelle et des craquements se faisaient de plus en plus entendre. Il n’avait pas le choix, il récupéra un des blasters dans son pantalon et tira où il lui semblait que la trappe bloquait. Il repoussa ensuite sur la trappe, elle s’ouvrit enfin et son visage fut balayé par le souffle brûlant du désert. Il grimpa hors du trou, à peine eut il levé le pied de l’échelle que celle-ci s’effondra. Han referma prestement la trappe afin que ni le bruit ni la poussière causée par la chute ne le fasse repérer, puis il se précipita vers la tour de contrôle de la mine. C’était de là qu’était commandé l’ascenseur, c’était aussi de là que partirait un appel de détresse si on s’apercevait de l’émeute. Tout le temps qu’on travaillait à la mine, il y avait quelqu’un dans la tour de contrôle, et il était seul. L’heure du midi avançait, la chaleur était depuis quelques heures déjà bien trop suffocante, Han ne risquait pas de tomber sur les gardes, ils devaient être tous à l’abri dans un bâtiment, cherchant un peu de fraîcheur.
Le plus doucement possible, Han gravit l’escalier de la tour et s’arrêta devant la porte de la salle à l’intérieur de laquelle se trouvait le contrôleur. Han souffla et tenta de se calmer, on avait réussi à lui fournir un plan de la salle, il savait où devait se tenir le garde, normalement…Il saisit ses deux blaster, régla leur puissance puis respira un grand coup. Il actionna la porte et se retrouva face-à-face avec le garde, un verre à la main.
Ils se fixèrent droit dans les yeux pendant une seconde, tout deux surpris, puis Han tira.
Le contrôleur tomba à terre en brisant son verre. Han entra dans la pièce et referma la porte derrière lui : parfait la mine était sous contrôle.
Il se dirigea vers le pupitre de commande et se mit à désactiver toutes les sécurités de l’ascenseur et du site de la mine, l’alarme devait être donnée qu’au dernier moment.
« Vous pouvez monter. » Avertit-il une fois la chose faite.
Il ouvrit ensuite une des fenêtres de la tour de contrôle et sauta sur le toit du bâtiment adjacent, dans lequel devait se reposer le reste des gardes. Ce n’était pas à lui de les mettre hors d’état de nuire mais aux autres résistants, son rôle consistait à ne laisser personne s’échapper. Du haut de son perchoir, il pu observer ses camarades émerger de l’ascenseur et se diriger le plus discrètement possible vers le bâtiment. D’un signe de main, il avertit ses camarades de sa présence avant que ceux-ci prennent l’assaut de la structure.
Les résistants enfoncèrent la porte et différentes fenêtres puis pénétrèrent à l’intérieur du bâtiment, Han entendit plusieurs tirs de blaster ainsi que le bruit de meubles qui tombaient, puis un bruit de verre résonna de l’autre côté. Le corellien se retourna et aperçut un garde qui tentait de s’enfuir, il eut un sourire de prédateur : il n’en était pas question. Il rangea un de ses blasters, se releva, pris son élan et bondit. Moins d’une seconde plus tard, il tombait lourdement sur le dos du fugitif qui s’affala au sol. Han mordit la poussière avec lui, mais il y était préparé et récupéra donc plus rapidement que le garde. Il était déjà debout lorsque le garde tenta de se relever, Han saisit son blaster par le canon et abattit la crosse sur la tête de son adversaire, à plusieurs reprises… Il se sentait de mieux en mieux.
En relevant la tête, il vit un de ses complices lui faire signe depuis la fenêtre du bâtiment : tout était sous contrôle. Han indiqua qu’on devait s’occuper du garde qui était à ses pieds ainsi que celui gisant dans la tour de contrôle puis se dirigea vers les speeders qui les amenaient le matin. Là, l’attendait déjà le commando qui allait l’accompagner dans sa libération des différents camps de travailleurs de la ville.
« J’y vais d’abord, vous me suivez et assurerez ma couverture. » Déclara-t-il en montant dans un des speeders alors que le commando se partageait deux autres.
Il mit en marche son appareil et se dirigea vers le camp le plus proche, celui d’Avès, se trouvant à moins de deux kilomètres de la mine. Il prit une allure normale, pour ne pas alerter les gardes du camp. Il savait par le lieutenant de Karrde, que les lieux étaient surveillés par une importante batterie. Pour libérer leurs camarades, ils devaient anéantir cette batterie ; c’était son rôle. Il espérait que lorsqu’ils le verraient foncer sur eux, ils auraient plutôt tendance à tirer sur lui que sur les travailleurs qui commenceraient à se mutiner.
Il fut rapidement en vue du camp, et un garde se dirigea vers lui en lui faisant signe de s’arrêter. Han grimaça, il était encore loin de son objectif, il avait tout le temps de se faire volatiliser par la pièce d’artillerie. Alors qu’il s’apprêtait à s’arrêter, il aperçut un peu à l’écart de la route le poste de communication du camp, son sourire revint aussitôt et il su exactement ce qu’il allait faire.
Le garde n’était plus qu’à une petite dizaine de mètres, bientôt il verrait qui il était et qui il n’était pas. Han choisit ce moment pour accélérer et braquer, en moins de deux secondes il était sur le poste de communication. Les gardes qui s’y trouvaient eurent juste le temps de plonger sur le côté, une seconde plus tard le camp était dans l’impossibilité de communiquer avec le reste de la planète. La batterie se mit à tirer et du sable fut projeté sur son speeder. Il braqua de l’autre côté et le sol explosa là où il aurait du être. A nouveau il changea de cap, et évita une nouvelle rafale. Il était encore loin et ses manœuvres avaient fortement ralenti sa vitesse, ça allait devenir très juste. Il eut l’impression de devenir Luke Skywalker dans la tranchée de la première étoile noire devant éviter le plus longtemps possible les tirs précis et mortels de Dark Vador. Et comme plus de neuf ans plutôt, le moment où le jeune Jedi avait cru sa mort venue, la cavalerie arriva : le commando pointa enfin le bout de son nez et la batterie changea de cible. Han poussa un léger soupir de soulagement et appuya à nouveau sur la manette des gaz, ce fut alors qu’un main venue de l’extérieur lui saisit le visage. La main tenta de le griffer, de lui arracher les yeux et de le frapper, il essaya de riposter mais ce n’était pas chose aisée, surtout que la batterie ayant sentie le danger pivotait à nouveau dans sa direction. Il n’avait plus le temps de la jouer fine, il accéléra encore plus et poussa de tout son poids sur la portière. Comme il s’y attendait, cela suffit et il roula à terre alors qu’un coup au but venait de faire exploser l’avant du speeder. Peine perdue, le véhicule entraînée par sa vitesse percuta la batterie de plein fouet et s’immobilisa, pour achever le tableau Han tira dans les réservoirs de l’engin. Il explosa dans une gerbe de flamme.
Solo sentit le souffle brûlant de l’explosion lui passer dessus et ses oreilles se mirent à vibrer. Malgré cela il sentit plus qu’entendit le garde qui était derrière lui. Il roula sur le côté et une fois de plus il évita la mort. Il se retourna et tira, le garde cria : il l’avait atteint à l’épaule. Cela l’empêcha d’armer un deuxième tir, Han en profita pour le désarmer d’un coup de pied sur le poignet puis bondit sur l’homme.
Alors que des tirs de blasters se répondaient un peu partout dans le camp, alors que le speeder brûlait dans son dos, Han se battait férocement avec le garde, roulant dans le sable à la recherche de la victoire. Mais le combat était inégal, Solo, grâce à la blessure qu’il avait infligée à son adversaire, prit rapidement le dessus. Il s’arrêta de frapper lorsque ses poings étaient recouverts de sang, le sang du garde. Il récupéra alors ses armes, se leva et constata l’étendue des dégâts. C’était presque terminé et ils allaient être victorieux. Il vit alors, à quelques mètres de lui, un garde, pris dans la folie de la bataille, lever son arme et viser les travailleurs non armés qui se cachaient. Evidemment, ils ne risquaient pas de riposter. Avec un peu de difficulté, il leva son bras et visa. Il eut mal lorsqu’il appuya sur la détente. Il fut soulagé de voir l’homme tomber au sol, cependant il ne bougea plus, Han se détourna, il ne voulait pas savoir…
Il fixa le speeder en feu, du barrage où l’on gardait Chewie, on ne devait pas le voir mais bien de la ville, cependant Karrde avait déjà du entamer sa diversion. En parlant du contrebandier, il vit Avès s’approcher de lui un sac de toile à la main et un sourire au visage.
« Voici le colis laissé par la résistance à l’endroit prévu. » Annonça le lieutenant de Karrde en lui tendant le sac.
Han l’ouvrit et jeta un coup d’œil à l’intérieur : tout y était. Malgré son bon plan, il avait besoin d’armes qu’il ne pouvait, bien sûr, pas avoir sur lui et dont ne disposaient pas non plus les gardes. Des agents de Tin avaient, la nuit dernière, déposé le sac sous une pierre bien précise. La mine étant surveillée même la nuit, il avait été convenu de le cacher à proximité de la tranchée.
« Parfait, tout se déroule comme prévu. » Déclara Solo en s’approchant d’un speeder pour voir l’heure qu’il était. « En plus, on est dans les temps mais il ne faut pas traîner. »
« En avant donc pour délivrer les wookies ! » S’exclama Avès en montant dans le speeder.
Avant de monter à son tour dans le véhicule, le corellien avisa At-Ziio se dirigeant vers un autre speeder accompagné d’une quinzaine d’hommes. Han siffla et l’intéressé se tourna dans sa direction.
« Rendez-vous en ville ! » Lança alors Han en faisant un signe de la main.
« Ok. Bonne chance pour le barrage, c’est capital ! » Lui répondit At-Ziio alors que son groupe montait à l’arrière du speeder.
« Je sais. Bonne chance de votre côté. »
C’était indéniable, la présence des wookies leur assurerait la prise de la ville. Il vit At-Ziio quitter le camp, il était chargé de libérer un autre camp de travail non loin de la ville l’isolant encore un peu plus du reste de la planète. Han vérifia que tout son groupe était dans les véhicules, il aperçut de nouveaux visages sans aucun doute des compagnons de travail d’Avès, puis monta dans son engin et s’installa derrière les commandes.
« On est parti… » Murmura-t-il pensant déjà au piège qu’il allait tendre.

Un nuage de poussière apparut enfin au détour d’un virage, suivi presque immédiatement par un deuxième. La mutinerie de Khat se déroulait dans les temps, par contre eux étaient en retard. Han Solo se tourna vers son speeder et fit semblant de s’en occuper. Il fallait dire que le véhicule était couché sur son flan en travers de la route simulant ainsi un accident. D’un habile manœuvre, une heure plutôt, le corellien avait réussi à renverser le speeder là où il fallait. Depuis, lui et son groupe attendaient que la relève arrive.
Les wookies étaient, à juste titre, redoutés par les Tondal qui avaient appris à leur dépends qu’à la moindre opportunité ils tenteraient de s’échapper. Outre des gardes lourdement armés, sans comparaison avec ceux gardant la mine ou la tranchée, les Tondal avaient décidé d’user au maximum les wookies en leur faisant réaliser un travail harassant sous le soleil de plomb de Khat. Malheureusement, les gardes “bénéficiaient” aussi de ces conditions extrêmes, alors pour s’assurer que la sécurité soit toujours maximale, les gardes étaient relevés à la mi-journée laissant à une autre équipe le soin de surveiller les travailleurs l’après-midi. C’était la deuxième équipe qui arrivait maintenant avec un peu plus d’une demi-heure de retard.
« Tu crois que ça va marcher ? » Demanda Avès qui se trouvait accroupi à côté de Solo.
« Hé ! C’est moi ! » Lui répondit Han en se relevant et portant sa main à son blaster.
« Justement. » Maugréa Avès en l’imitant.
Han s’avança vers les speeders qui s’approchaient en levant une main pour leur faire signe de s’arrêter. Il vit avec un certain soulagement les véhicules ralentir avant de s’arrêter. Han se mit sur le bord de la route pour ne pas se faire écraser puis remonta jusqu’à la portière du conducteur lorsque le speeder se fut immobilisé. Avès faisait de même de l’autre côté de l’appareil et deux autres hommes répétaient leur action sur le deuxième speeder.
« Qu’est-ce qui… » Le chauffeur ne pu terminer sa phrase, Han lui ayant glissé le canon de son blaster dans la bouche.
Avès quant à lui tenait en joue ce qui semblait être le chef de la relève.
« On ne pense même pas à bouger ni à quoi que ce soit d’autre ! » Les avertit à voix basse Solo.
Deux hommes sortirent alors de leur cachette à proximité de la route et lancèrent deux grenades à l’arrière du speeder, là où se trouvait le reste des gardes, des flashs et des crépitements se firent instantanément entendre alors que les deux hommes de Solo se plaquaient de part et d’autre du speeder. Les grenades flash qu’il avait demandé firent leur effet, ce fut un jeu d’enfant d’immobiliser les gardes avec les rayons paralysant des blasters. Alors que les corps des gardes inconscients étaient évacués vers un speeder où ils seraient fermement ligotés et surveillés, Han fit descendre le chauffeur et l’officier du speeder.
« Ta veste et ton chapeau. » Ordonna-t-il au dernier en le menaçant de son arme.
L’homme, comprenant que les enjeux étaient trop importants, n’hésita pas et s’exécuta.
« Bonne chance. » Lui glissa Han lorsque l’homme lui tendit ses vêtements.
Il le regarda perplexe puis comprit lorsque deux hommes à l’allure menaçante le prirent par les bras. Han ne savait pas ce qu’on allait lui faire mais il espéra que les hommes de Tin auraient une certaine clémence. C’était le risque, plus on devenait haut gradé plus on devenait intéressant pour les forces adverses. Il avait vu maintes fois ce genre de scène lors de la rébellion, Leia et Luke étaient trop idéalistes pour s’en apercevoir mais il savait que cela se passait, et plutôt souvent…C’était une des raisons qui l’avait éloigné du conflit entre l’Empire et la Rébellion alors qu’il était jeune officier à l’Académie Impériale.
« Toi, tu nous accompagnes. » Dit Han au chauffeur en enfilant les vêtements de l’officier. « On a besoin de toi pour passer le poste de contrôle. Ton sort dépend de ta coopération. Compris ? »
Le jeune homme acquiesça de la tête.
« Bon, tous dans les véhicules ! » Lança Han en montrant l’exemple en prenant place à côté du chauffeur.
Il fût imité par tous ceux qui allaient participer à la libération du camp des wookies. Han se permit un sourire, l’opération avait duré moins de cinq minutes et pourtant la relève se composait d’une trentaine d’hommes armés.

Le barrage était sous haute surveillance, pour achever la description, toute la zone était entouré d’un grillage électrifié de plus de quatre mètres de haut et il n’existait qu’un point de passage : le poste de contrôle. Ce poste, tenu par trois hommes aux heures travail, ils étaient en train de le franchir à l’aide du chauffeur qui connaissait bien les gardes. Il discutait et plaisantait comme si de rien était, Han salua mentalement son courage car la chose était loin d’être facile, surtout avec le canon d’un blaster dans les côtes. Durant toute la durée de l’échange, Solo s’efforça de garder son visage dans l’ombre, ils étaient trop près pour se faire repérer.
Enfin, les gardes les firent avancer, Han attendit quelques secondes avant d’actionner un bouton sur le tableau de bord du speeder, une vue de l’arrière apparut devant lui. Il vit ainsi trois de ses hommes glisser hors de son speeder, se faufiler derrière le deuxième speeder avant de s’occuper des trois gardes. Encore une chose de faite ! Il coupa la vue et se concentra sur la route à la recherche des premiers signes du camp de Chewie.

Les premiers gardes apparurent très vite, il frappa trois fois sur la paroi derrière lui pour prévenir ses hommes qu’ils arrivaient. Il vit ensuite le canon qui surplombait le camp et puis les autres batteries parsemées un peu partout entre les différents groupes de travail. Han comprit Chewie qui lui disait que sans une aide extérieure, ils ne pourraient pas s’évader. Il essaya de mémoriser les positions des endroits stratégiques car lorsque la bataille serait lancée, tout irait très vite.
« Fais mine de t’arrêter au bon endroit puis fonce dans le camp en zigzagant. » Ordonna Solo au chauffeur en tapant deux fois sur la paroi : ils devaient se tenir prêt.
« Mais ils vont me tirer dessus ! » Protesta le chauffeur qui jusqu’à présent avait fait tout ce qu’il lui demandait.
« Raison de plus pour que tes zigzags soient convaincants. Et tu sembles oublier que je suis à côté de toi. » Observa cyniquement le corellien en portant la main au sac à ses pieds. « Où est le poste radio ? »
« Dans les baraquements. » Indiqua le conducteur en montrant les bâtiments vers lesquels ils se dirigeaient.
« Lequel ? » Demanda Solo en sortant l’objet qu’il cherchait du sac.
« Je ne sais pas… »
« Tu mens ! Devine ! Lequel ? Je ne répéterai pas ma question une troisième fois. »
« Celui de droite ! Je pense… » Répondit le chauffeur presque en pleurs.
« Très bien…Tu longeras le bâtiment avant d’accélérer. » Commanda Han d’une voix ferme.
L’homme hocha la tête, il était à bout.
Il fit comme prévu, le speeder ralentit devant les édifices, puis avança en longeant le poste de communication comme s’il voulait se garer contre, Han se pencha alors vers le chauffeur, actionna le détonateur qu’il tenait dans sa main et le lança par la fenêtre du speeder. La bombe explosa où il fallait : à l’intérieur du bâtiment. Han grimaça, il savait qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur, mais il n’avait pas le choix, c’était la seule solution qu’il avait trouvé. Il maudit une fois de plus les Tondal qui l’obligeaient à faire des choses qui ne lui ressemblait pas.
Les gardes restèrent sous le choc, alors que le speeder reprenait de la vitesse. Han frappa un coup derrière lui : c’était le moment. Il vida ensuite le sac sur ses genoux et lança son dernier atout. Des bombes fumigènes émergèrent de l’avant et de l’arrière des deux speeders qui prirent des directions différentes. Un brouillard commença à envahir une partie du camp de travail mais bientôt des tirs de laser commencèrent à le déchirer.
Ils augmentèrent rapidement en précision, et comme ses hommes à l’arrière, Han décida de sauter hors du véhicule. Bien, lui en fut, car une dizaine de seconde plus tard le canon couvrant le camp ajusta le speeder et le fit exploser d’un coup au but. Han ne savait pas si le chauffeur avait eut le temps de quitter le véhicule.
Pendant un instant, Solo se retrouva perdu, la fumée qui envahissait peu à peu le camp et les tirs qui la lacérèrent par intermittence rendaient la scène apocalyptique. Il resta immobile, un genou posé sur le sol, guettant le moindre signe lui indiquant la marche à suivre, tout autour de lui il entendait des cris de terreur, de rage, de souffrance…Puis un hurlement familier couvrit tous ces autres sons : le cri de guerre des wookies ! Leur diversion avait fonctionné, les wookies entraient dans la partie. Puis une rafale soutenue de vent dispersa enfin la fumée et Han assista spectacle le plus impressionnant qu’il ait eu à voir depuis la destruction de l’Etoile Noire par son ami Luke Skywalker.
Une vague brune surgit du bas du camp et vint s’écraser avec une violence démesurée sur les défenses du camp. Sous l’impact celles-ci furent noyées et même la tour du canon oscilla. Mais elle tint bon. Ses occupants en profitèrent pour tourner leur batterie vers les nouveaux arrivants, les compagnons de Chewbacca ne pouvant rien contre une telle puissance de feux. Han leva son blaster et décocha quelques tirs vers les gardes actionnant l’arme dévastatrice mais il ne réussit qu’à déchirer quelques sacs de sable posés sur le rebord de la tour. Il vit alors trois wookies sortir leurs griffes et les planter dans la structure de la tour comme dans du beurre. C’était une question de secondes maintenant. En à peine trois de ses respirations, ils escaladèrent les sept mètres de la tour et bondirent sur sont sommet où se trouvait le canon. Han entendit des cris d’humains, par réflexe il détourna la tête ne voulant pas voir le reste : il était de notoriété courante que si on voulait tuer un wookie, il ne fallait surtout pas le manquer.
Han se rendit compte alors que les tirs avaient cessés, il regarda tout autour de lui et vit que les rares gardes encore debout avaient jeté leurs armes à terre et levaient leur bras en signe de reddition. Les trois assaillants de la tour se redressèrent au sommet, levèrent les bras au ciel en signe de victoire et poussèrent ensemble un rugissement de triomphe. Cri qui devint clameur lorsque l’ensemble des wookies le reprit en chœur. Solo aperçut alors son copilote et ami, et se dirigea vers lui un sourire aux lèvres.
Il ne restait plus que la ville à prendre, avec les troupes qu’il venait de réunir Han n’avait pas l’impression que ça leur poserait problème.

Han Solo et son groupe rejoignirent les premières maisons de la ville juste au bon moment. Karrde et son groupe avaient respecté leur part du plan, à peine avaient-ils aperçu le signal de Solo qu’ils avaient mis le feu aux maisons qu’ils construisaient. Les forces de protections de la ville n’avaient pas tardé à réagir, mais le groupe de Karrde savait ce qu’il devait faire : ils montèrent des barricades derrière lesquelles ils empêchaient toute intervention par des tirs précis de blaster.
Le temps que Solo arrive, presque toutes les barricades avaient cédé, et Karrde s’étaient réfugiés dans la seule construction qu’ils n’avaient détruites, mais pour un observateur externe, il était évident que le refuge ne tiendrait plus longtemps. Han décida d’abandonner leurs véhicules à une centaine de mètres de la ville, et ordonna à ses hommes une approche silencieuse dans l’angle mort des soldats de la ville.
Alors que le groupe de Karrde allait rendre les armes, Solo avec une avant-garde de wookies surgirent derrières les soldats, largement dépassés en nombre ceux-ci se rendirent immédiatement, Karrde et ses compagnons sortirent alors de leur cachette et vinrent les accueillir avec un certain soulagement.
« On ne vous attendait plus. » Dit le contrebandier avec un sourire ironique.
« Certes mais vos adversaires ne nous attendaient pas. » Répondit Solo soulagé par l’efficacité de leur manœuvre.
« Heureusement… » Karrde laissa sa phrase en suspend, tous savaient qu’ils avaient évité un bain de sang inutile et qui aurait coûté la victoire.
« Quelle est la situation ici ? » Demanda Han ne voulant plus penser à cette hypothèse.
« Je ne sais pas trop, ils sont intervenus très vite, nous n’avons pu envoyer que quelques éclaireurs. Il semble que la préfecture soit bien bouclée et que le préfet y soit bien au chaud à l’intérieur. » Expliqua Talon Karrde alors que l’avant-garde wookie prenait déjà le chemin du centre ville.
« Certain ? »
Karrde haussa les épaules : c’était tout ce qu’il avait.
« Bien, en avant ! » Cria Solo faisant signe à tous les insurgés de prendre la direction de la préfecture arme au point.

A deux carrefours du bâtiment, ils entendirent des rafales de blasters suivies par le hurlement d’une arme lourde et de violentes explosions : une fumée noire s’éleva au-dessus des maisons. Han s’accroupit et se plaqua contre une maison, comme tous ses hommes, prêt à se battre. Au bout d’une très longue minute, alors que quelques tirs sporadiques se faisaient encore entendre, et qu’il ne voyait rien venir, Han décida d’aller voir ce qu’il se passait. Il fit signe à ses hommes de rester sur place et à Chewie et Karrde de le suivre. A mi-chemin ils rencontrèrent le wookie en charge de l’avant-garde. Il leur expliqua par des grognements précis que la préfecture était très bien gardé et qu’ils avaient du échanger des tirs pour tester sa résistance. Il en résultait qu’elle serait plus dure à prendre que prévu surtout dû à la présence d’un AS-40 devant sa porte. Han voulait le voir de ses yeux, il décida d’avancer en compagnie du wookie alors qu’il dépêchait Karrde à l’arrière pour prévenir le reste du groupe et le faire avancer. En chemin vers la place au bord de laquelle siégeait la préfecture, Han appris que le wookie était un certain Torwbacca, oncle de Chewie qui avait disparut depuis près de 15 ans et que toute sa famille croyait mort.
A plat ventre sur le sol, un miroir à la main, il examinait la place se trouvant derrière le coin de la maison contre laquelle ils s’étaient réfugiés. De l’autre côté de la rue, un wookie l’imitait : le groupe de Torwbacca s’était divisé en deux. Solo reprit son examen du reflet que lui renvoyait le miroir. Ils arrivaient face à la préfecture, au milieu de place, sur le chemin, se trouvait un kiosque où étaient faites les annonces officielles et où l’on jouait de la musique les jours de fête. A l’entrée de la préfecture se trouvait le speeder blindé capable de mettre en pièce un AT-AT impérial. De part et d’autre du terrible véhicule, deux bornes de bétons de 1 mètres de haut et de dix de longs dissimulaient des gardes armés. La préfecture avait quant à elle les fenêtres closes par d’épais volets métalliques. Le tout était protégé et encerclé par une grille de 2 mètres de haut délimitant le terrain de la préfecture.
« Alors ? » l’interrogea Karrde qui venait juste d’arriver avec le reste du groupe.
« C’est chaud. » Répondit Solo en se relevant. « Mais il y a peut-être moyen de faire quelque chose. A-t-on des canons légers ? »
Un homme lui répondit lui, Han lui fit alors signe d’aller les chercher.
[Qu’as-tu en tête ?] Lui gronda Chewbacca.
« Le kiosque. Un petit groupe pourrait se cacher derrière et faire des dégâts. »
Le plan était fait, Han dispersa des hommes devant servir de couverture sur les toits des maisons voisines, puis sélectionna un groupe d’une dizaine d’individus qui devraient tenter leur chance. Le groupe était composé de wookies et d’humains. Alors que certains avaient des blasters, d’autres avaient des canons légers et devaient essayer de faire des dégâts parmi la défense adverse. Ils seraient soutenus par les tireurs disposés sur les toits et ceux qui tireraient du sols : de derrière les maisons.
Une fois le plan récapitulé, Han lança l’opération en procédant au tir de couverture, le groupe courut jusqu’au kiosque et y parvinrent sans que l’ennemi ait eu le temps de tirer un seul coup. Ça se présentait pas mal. Le groupe mit quelques secondes à s’organiser avant de faire signe à Solo qu’ils étaient près. Le coréllien lança la deuxième salve d’un tir de blaster en direction de la préfecture. Ses hommes et le groupe suivirent son mouvement. Les canons légers étaient efficaces, ils arrivaient à fissurer les bornes de béton et à faire ployer les volets métalliques. Ça s’annonçait plutôt bien même !
L’enfer s’abattit alors sur eux : l’AS-40 se mit à tirer. Le kiosque vola en éclat, des toits furent littéralement arrachés des maisons, et d’un bond en arrière Han évita d’exploser en même temps que le coin de la maison derrière laquelle il tirait, d’autres n’eurent pas cette chance. Le déluge dura moins de trente secondes mais cela leur suffit pour éprouver leur première défaite. Les oreilles sifflant, le cœur battant la chamade, le nez dans la poussière, Han se demanda comment ils allaient prendre la préfecture.
« Si on faisait le tour ? » Suggéra Karrde très pâle et vaguement inquiet.
Chewie proposa autre chose.
« Bien sûr mais il était fixé. » objecta Han qui s’en voulut de ne pas y avoir pensé avant.
Chewie éluda l’objection mais il restait un autre problème, il se tourna alors vers son oncle haussa les épaules : ce n’était pas non plus un problème finalement.
« Je compte sur vous, vous pouvez y aller mais faites vite ! »
Les deux wookies acquiescèrent et partirent en courant en ordonnant à trois autres de leurs congénères de les suivre.
« Pourrais-tu m’expliquer ? » Demanda Karrde perplexe.
« Une démonstration vaut mieux qu’un long discours, tu verras…Il nous reste cependant à leur faire croire que nous ne sommes pas vulnérable. » Répondit énigmatiquement Solo dont le moral était remonté en flèche.
« De la désinformation, donc ? C’est mon domaine, ça, laisse moi faire. » Indiqua Karrde avec un sourire, un sourire qu’Han ne lui avait plus vu depuis Soda City.
Avec son lieutenant, le contrebandier sélectionna les hommes avec lesquels ils allaient piéger l’ennemi. D’abord, ils dévalisèrent presque l’entièreté de l’arsenal de la résistance, puis se mirent à harceler les autorités de Khat…Le résultat fut convaincant, leur puissance de feu équivalait un groupe trois fois plus important et leur petit nombre leur donnait une plus grande mobilité ayant pour conséquence que lorsque les soldats de la préfecture ripostaient, ils avaient déjà changé de place.
Hélas, malgré cela le temps pressait, il était évident que dès le début de l’assaut, le préfet avait du contacter son collègue de la ville voisine et celui-ci avait du envoyer ses hommes à ce moment. La résistance estimait à cinq heures la durée du trajet entre les deux villes et malheureusement la durée de leur siège se rapprochait rapidement de ce chiffre. Han serra les dents alors que Karrde préparait une nouvelle attaque, Chewie devait faire vite.
Un des éclaireurs que Solo avait posté sur le chemin de retour de son camarade, surgit à ce moment là d’une rue perpendiculaire menant à leur position. Il n’eut besoin de rien dire car il était suivit de près par un des speeders qui servaient au transport des voyageurs. Pendu à la portière du passager, Chewbacca levait les bras en signe de victoire. Han lui lança l’ordre d’éteindre le moteur du speeder, sa présence devait rester secrète jusqu’au dernier moment. Les deux wookies lui obéirent et Solo alla jeter un regard à leur travail. Ils avaient démonté le canon défendant le camp de travail wookie et l’avaient installé à l’arrière du véhicule, l’arme sortant de près de deux mètres du speeder.
« Ca à l’air pas mal. » Remarqua Han qui avait hâte d’en finir.
[Certes mais il va falloir tirer à pleine puissance pour être sûre.] Expliqua Chewie en passant une main épaisse sur l’arme.
« Et ça mais combien de temps pour se recharger ? »
[Entre une et deux minutes] Répondit le wookie en grimaçant. [C’est pour cela qu’il ne faudra pas rater notre premier tir ! Sinon…]
Han eut froid dans le dos, sinon plus de Chewbacca ni de canon.
« Il faut assurer le coup. Qu’on m’apporte des fumigènes et poussez le speeder le plus près possible. » Déclara Han en retournant à son poste derrière la maison au coin arraché.
Il prit à nouveau son miroir, examina encore attentivement la place puis sortit un des ses blasters et tira sur la préfecture, il en profita pour exécuter un tir sur le sol au milieu de la rue. Il espéra que ce tir ‘loupé’ était passé inaperçu.
« Lancer-moi ces fumigènes, je veux un rideaux épais de fumée. » Ordonna-t-il au wookie qui était allé chercher les grenades.
Il s’exécuta et Han observa avec satisfaction le rideaux prendre forme. En quelques minutes, ce n’était plus un rideau mais un véritable mur, on ne distinguait plus la place et la préfecture, il espéra que les gars de l’AS-40 ne le distinguaient pas non plus. Le corellien prit son courage à demain et traversa sans se presser la rue qui donnait sur la place, aucun tirs adverses ne vinrent le frapper, et une fois de l’autre côté il fit signe d’amener le speeder avec le canon au-dessus de l’impact qu’il venait de créer. Chewie, Torwbacca et d’autres poussèrent le speeder au milieu de la rue et le disposèrent comme l’avait commandé Han. Celui-ci sentit alors une brise se lever, il jura intérieurement, bientôt la fumée se dissiperait. Il fit signe à Chewie de monter dans le véhicule et de tirer avant qu’on puisse les voir. Il obéit et dix secondes plus tard un tir aveuglant parti du speeder et disparut derrière la fumée, une explosion assourdissante se fit aussitôt entendre.
Han croisa mentalement les doigts espérant que ça avait fonctionné et prit dans ses mains ses deux blasters. Tous ses hommes l’imitèrent.
Avec une lenteur qui lui semblait infinie, la fumée se dissipa et il pu constater l’effet du tir surpuissant. L’AS-40 avait été traversé de part en part et le tir avait réussi à faire un trou de la taille d’un wookie dans la porte située derrière le véhicule. Ils rugirent tous simultanément et sortirent de leurs cachettes en concentrant leurs tirs sur la préfecture et son entourage. Han menait l’assaut final et était un des premiers, pourtant la grille céda devant lui sans qu’il ait eu besoin de ralentir. Il franchit le jardin et bondit sur une des bornes de béton et commença à tirer sur tout ce qui bougeait. Il sauta ensuite de l’autre côté et se trouva face à un garde qui par miracle avait échappé à l’assaut. Solo n’hésita pas et leva ses armes.
« Ne me tuez pas ! » Le supplia l’homme en jetant son arme à terre.
« Pourquoi ? » Demanda Han alors que des wookies pénétraient dans la préfecture.
« Le préfet, il a un escalier de secours derrière et une navette qui l’attend ! » S’exclama le garde en levant les bras.
Han réfléchit un quart de seconde.
« Montre-moi. »
Les deux hommes contournèrent la façade de la préfecture, longèrent le mur latéral alors que des explosions se faisaient entendre aussi bien à l’intérieur du bâtiment qu’à l’extérieur dans le jardin. Ils arrivèrent au coin arrière, méfiant, Han fit passer le garde devant lui et tourna derrière l’angle du bâtiment. Il vit alors l’escalier que lui avait signalé le garde qui descendait directement du dernier étage de la préfecture, du bureau du préfet, jusqu’au jardin au fond duquel se trouvait un petit hangar. Il entendit alors une porte se fermer au-dessus de lui tout en haut de l’escalier, il se réfugia dessous et attendit. Quelques secondes plus tard, il vit des pieds passer devant ses yeux, il les saisit et l’homme à qui ils appartenaient dévala le reste de l’escalier en roulant. Han sortit de sa cachette et vint pointer ses armes sur le gros ventre du préfet.
« Alors, on voulait nous fausser compagnie ? » Questionna Solo avec un sourire de victoire.
« J’ai rien à vous dire, je ne passerais pas votre appel. » Rétorqua le préfet en se redressant.
La porte s’ouvrit, à nouveau, en haut de l’escalier et Chewbacca apparut avec son arbalète-blaster devant lui.
« Viens Chewie, on a besoin de toi. Il est là mais il ne veut pas parler. » Dit Han en abaissant ses blasters.
Le wookie descendit les marches en expliquant que tout était sous contrôle et qu’il avait même trouvé la pièce où étaient rangées les armes confisquées. Une fois en bas, Chewie posa son arme sur l’escalier, saisit le préfet par le col et le souleva à cinquante centimètres du sol. Puis, il lui cria de toutes ses forces à moins de dix centimètres du visage.
« Je…Je crois que je vais finalement passer l’appel. » murmura le préfet au bord de l’évanouissement.
Han et Chewie se mirent alors à rire, rire qui leur fit un bien fou et qui leur rappela que la vie pouvait être amusante aussi. Le préfet calé sous le bras de Chewie, ils gravirent l’escalier alors que partout dans la ville des cris de joies se faisaient entendre.
Ce soir, la ville serait en fête. Enfin, il semblait que les Tondal avaient trouvé un adversaire à leur hauteur.

Oiki Ran, le Ktâh qui vous salue!

PS: J'espère Lowie que tu as apprécié les wookies :wink: !
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Messagepar Oiki Ran » Ven 19 Aoû 2005 - 14:09   Sujet: 

Petite colle pour un spécialiste:
Gavin Darklighter a-t-il une soeur? Si oui, a-t-elle un nom officiel?
Si il a plusieurs soeur, ça me convient aussi...

Merci d'avance

Oiki Ran, le Ktâh!
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Messagepar Lowie » Lun 29 Aoû 2005 - 14:02   Sujet: 

Mon copain auteur du DM n'est pas en vacances mais en exams ces temps-ci ce qui explique le ralentissement de la livraison de ses nouvelles parties. Là j'ai reçu par MP les deux premiers morceaux du DM 15 et c'est tout bonnement fandar avec les Rogues en mission secrète... au sol de la tentaculaire Citii UU :D :D .

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Messagepar Lowie » Lun 29 Aoû 2005 - 21:09   Sujet: Re: Duo Maléfique (bis)

Oiki Ran a écrit:Bonjour,
Après la disparition inexplicable et inexpliquée de mon sujet, on m'a conseillé d'en créer un autre: le voici. Ici je vais poster la partie prévue pour 04/05 comme promi.
Je compte ajouter dans ce sujet les parties précédentes qui seront signalées par une couleur différente (rouge), ainsi les nouveaux lecteurs pourront comprendre et s'intéresser à cette histoire.
Bonne lecture:



Alright ami Oiki voici mon conseil : tu devrais avant de poster ta 15e partie ( :D !!! :D ) avec des Rogues polissons :lol: et au délicieux humour religieux - sisi tout est possible avec nos amis Rogues qui se travestissent ici en prêtres coquins pour notre plus grand plaisir -, remettre patiemment toutes tes anciennes parties ( en rouge si tu veux ) histoire de rafraîchir la mémoire aux anciens lecteurs qui auraient besoin de s'y référencer pour bien comprendre tous les enjeux et les situations multiples de ta saga du DM que je considère comme un véritable tour de force :wink: brassant nombre de références à l'UE 8) 8) 8) 8) . Zappe les autres DM.

Et publie ton Dramatis Personae avant de mettre toutes tes anciennes parties avec comme dernier conseil celui de créer une table des matières simple avec les titres de toutes tes parties :wink: - pratique pour s'y retrouver 8) dans le DM foisonnant d'intrigues -.

Je sais bien que c'est la misère d'ordonner tout ça :oops: mais bon j'ai peur que le DM faute de repères effraye des lecteurs :( par sa taille déjà fort importante ce qui représente le fruit de très longues heures de travail assidu éclairé par la passion de l'UE 8) :) 8) :) de mon ami Oiki tellement appliqué à nous surprendre et nous enthousiasmer sans cesse : pour cela merci :) :) :) :) .

Cependant, appel est lancé à de nouveaux lecteurs, à ceux qui ont lu les premières parties, je me sens bien seul ici :( . :wink: . Le DM a besoin de tous les regards possibles : le mien ne peut faire office de vérité absolue :D .

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Messagepar Oiki Ran » Lun 29 Aoû 2005 - 23:22   Sujet: 

Salut à tous!
Bonne idée Lowie, je vais faire comme tu viens de me le conseiller.
Donc, voici la table des dramatis personae ( Elle n'est pas complète et risque d'être modifiée:

Aves:lieutenant de Karrde (Male humain)
Cara Bract: pilote, fille adoptive de Nhoj grob (Femelle humain)
Chewbacca : co-pilote du Faucon Millenium (Male wookie)
Corran Horn: pilote de l’escadron Rogue (Male humain)
Dessie Chell: second du general Bel-Iblis (Femelle humain)
Ellia et Ellie : secrétaires de Leia (Femelles humaines)
Face Loran : capitaine de l’escadron spectre (Male humain)
Garm Bel-Iblis : général de la nouvelle république (Male humain)
Han Solo : capitaine du Faucon Millenium (Male humain)
Leia organa Solo : sénateur de la Nouvelle République (Femelle humain)
Luke Skywalker : chevalier Jedi (Male humain)
Mara Jade : agent de la Nouvelle République (Femelle humain)
Meya Rinnes : assistante du sénateur Hé (Femelle humain)
Nhoj Grob : détenteur d’information sur les jedi (Male humain)
Nito Nyar : chef des fanatiques de Chapelle (Male humain)
Raloc: contrebandier (Male trandoshéen)
Rhok Ambool: Elève de Sirt Williams (Male humain)
Shan Tin: leader des révolutionnaire de Khat (Male humain)
Sine Hujt: assistante du sénateur Hé (Femelle humain)
Sirt Williams : quelqu’un (Male humain)
Talon Karrde : contrebandier (Male humain)
Tondal (frères) : dirigeant de la planète Khat (Males humain)
Wedge Antilles : général de la Nouvelle République (Male humain)
Witt Hé : sénateur de la Nouvelle République (Male ithorien)
Zak erg : agent de la Nouvelle République (Male humain)
Zerga : général du Sanctuaire (Male humain)

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Messagepar Oiki Ran » Lun 29 Aoû 2005 - 23:31   Sujet: 

C'est toujours moi. Voici directement, le début de l'histoire, il n'y a pas de tables des matières.
Je vais faire un petit commentaire à chaque fois.
Thrawn vient de mourir assassiné par son garde du corps, une nouvelle menace apparaît sous les traits de deux mystérieux hommes revenus d'un long exil au plus profond des régions inconnus. Pour la Nouvelle République, c'est un jour de fête et nos héros sont heureux et ensemble, ça n'arrivera plus avant un certain temps. Star Wars :
Le duo maléfique

Espace profond, le jour de la mort de Thrawn :

Le destroyer impérial Le Malin naviguait en compagnie du Renaissance et du Victoire dans l’espace profond à des centaines d’années lumière de toute civilisation. En son cœur, dans l’espace alloué au commandant, Sirt Williams attendait les meilleures nouvelles qu’il ait eut depuis bien longtemps. C’était un homme de quarante-trois ans, de taille respectable et aux cheveux couleur nuit. C’était un génie au regard de feu, bien que noir de couleur, qui pouvait dominer n’importe qui d’un seul coup d’œil. C’était le seul homme dans la galaxie à pouvoir se vanter d’avoir fait baisser les yeux à l’Empereur au fait de sa gloire. Malheureusement, il lui avait manqué un précieux don en temps là : la Force...
La porte de la pièce s’ouvrit silencieusement, inondant pendant un instant la salle de lumière, pour laisser entrer Rhok Ambool, le disciple de Williams. C’était un homme plus jeune, trente-quatre ans, de même taille, aux cheveux châtains et aux yeux vert émeraude. Il était aussi intelligent et diabolique que son maître mais n’avait pas son charisme.
« Alors ? » demanda Williams se tournant légèrement vers son interlocuteur.
« C’est confirmé, Thrawn est bien mort. » répondit Ambool avec un sourire de satisfaction.
« Comment ? »
« C’est là que ça devient amusant, c’est son garde du corps qui s’en est chargé ! »
« Effectivement. Mon petit, sache qu’il ne faut jamais garder près de soi quelqu’un dont on a réduit le peuple en esclavage et qui ne le sait pas. » Dit Williams en allumant un cigare. « Thrawn était intelligent mais il avait trop confiance en lui. Pellaeon comme tous les autres de sa flotte étaient loyaux et efficaces mais question initiative c’était zéro. Il lui aurait fallu quelqu’un d’autre comme lui pour le seconder mais il n’a pas cherché et voilà le résultat. »
« Amen. »
« Mon petit Rhok, je t’adore ! Ah! J’ai bien fait de te rencontrer il y a vingt-quatre ans. »
« Moi aussi mon maître. Je te vois bien content, serait-ce pour maintenant ? »
« Exact, Thrawn nous a légué un territoire assez important, il est temps d’agir. Premier objectif: maintenir ce territoire comme il est en arrêtant cette guerre... Momentanément. »
« J’appelle donc les Moff et tous les amiraux pour un réunion sur le futur de l’Empire. »
« Oui. Je leur servirai un discours qui me fera quelques ennemis... »
« Mais les ennemis de nos ennemis sont nos amis ! »
« N’est-ce pas mon petit? Je vois qu’on est sur la même longueur d’onde. Tu sais donc ce qu’il te reste à faire. Je compte sur toi mon petit car je te le dis seul à nous deux nous pouvons réussir. Si l’un de nous deux disparaît, le même sort que celui de Thrawn l’autre subira. C’est inévitable. »
« Je le sais mon maître. J’ai hâte d’être dans l’action afin de montrer à la galaxie que nous sommes les plus fort. » déclara Ambool avec un sourire de prédateur.
« Moi aussi, mais il faudra être patient et prudent. »
« Heureusement, ils nous sous-estimeront... Comme d’habitude. »

Au même moment sur Coruscant:

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà, pourtant il faisait comme jour, les feux d’artifices allumaient le ciel sans interruption. Le grand amiral Thrawn était mort, la fête pouvait commencer ! Ces énormes fêtes étaient devenues des coutumes, la signature de la Nouvelle République. Durant le règne de Palpatine, ces manifestations de joie spontanées avaient été interdites, on devait être content seulement quand l’Empereur l’était. C’était devenu aujourd’hui le symbole de la liberté retrouvée !
Luke Skywalker, Chevalier Jedi, emplissait au plus profond de son âme ces images de liesse populaire afin de pouvoir s’en souvenir jusqu’à sa mort. La Force lui permit de goûter pleinement l’atmosphère qui se dégageait de la foule, des milliards d’êtres vivants peuplant la planète, et une fois encore il remercia qui que ce soit d’être né possédant ce don, rien que pour cette sensation unique cela en valait la peine : d’une autre manière Coruscant brillait de mille feux immensément plus intenses. Il en avait la tête qui tournait et il avait dû à regret se refermer sur lui même afin de ne pas s’évanouir, ivre de bonheur.
Il décida aussi de poursuivre son chemin, la fête au Palais Impérial était commencée depuis quelques heures et connaissant sa sœur elle allait certainement commencer à s’inquiéter. Vite, avant que ses amis de l’escadron Rogue ne soient dépêchés pour le retrouver !
Cinq minutes plus tard, il se présenta à l’entrée de la salle des fêtes du Palais et resta un moment interdit : deux cents personnes parmi plus respectées de la Nouvelle République faisait la fête sous ses yeux. Palpatine n’avait jamais vu petit question architecture, pourtant la salle semblait bien trop exigue pour accueillir une telle foule, surtout qu’une piste au milieu et un buffet-bar diminuaient l’espace accessible. Luke prit son courage à deux mains et se lança dans la foule à la recherche de ses amis. Un reflet doré attira rapidement son attention, C-3PO instable parmi tous ces gens tentait tant bien que mal de le rejoindre et Luke changea de direction pour aller à sa rencontre. Il arriva juste à temps pour rattraper le droïde qui avait définitivement perdu l’équilibre.
« Oh maître Luke, que le grand concepteur soit loué vous êtes là ! Maîtresse Léia commençait à s’inquiéter à votre sujet et m’envoyait aux nouvelles à l'entrée. » dit C-3PO en reprenant son équilibre.
« Sans blague ? »
« Oui maître Luke, à tel point que maître Solo s’apprêtait à réunir un groupe d’intervention. »
Le jeune homme ne pu s’empêcher de sourire et de remercier sa bonne étoile d’être arrivé à temps.
« Voilà je suis là, conduis-moi à Léia et Han. »
« Très bien monsieur. »
Sur ce, le droïde de protocole tourna les talons et se mit à avancer. Luke dut encore le rattraper trois fois avant de tomber nez à nez avec son beau-frère et le Wookie.
Han portait dans chaque main un verre de whisky corrélien à moitié vide et vu son air déterminé ils étaient tous les deux pour son usage personnel; quant à Chewbacca, il portait sur ses épaules deux fûts de bière qui n’avaient pas l’air d’être entamés. La fête avait commencé sur un rythme soutenu.
« Luke ! Te voilà enfin ! J’allais réunir l’escadron Rogue pour partir à ta recherche... Enfin ceux qui tiennent encore debout! »
Un rythme très élevé effectivement. Ses amis de l’escadron le plus célèbre et le plus fort de la galaxie avaient dû entamer les festivités au quart de tour... Fidèles à leur réputation.
« Heureusement que je suis arrivé à temps, sinon Coruscant se serait à nouveau retrouvé à feu et à sang. »
« Exact, tu nous connais si bien ! Mais la nuit viens de commencer ! » S’exclama Han en buvant cul sec le reste d’un de ses verres. « Viens, allons rassurer Léia. »
Les deux hommes reprirent leur chemin et Luke put entendre derrière eux un fracas métallique sur le sol et le grognement caractéristique d’un Wookie moqueur. Ils arrivèrent bientôt à un coin de la salle plus dégagé comportant quelques fauteuils : le coin réservé aux personnes vraiment importantes. Léia y discutait chaleureusement avec Mon Mothma, l’amiral Ackbar et quelques sénateurs. Sans qu’il n’ait rien eut à dire, Léia s’excusa auprès de ses interlocuteurs et alla l’accueillir : la Force leur suffisait à se trouver. Luke serra tendrement sa sœur dans les bras, par cette nuit de fête elle rayonnait.
« Je sais, je suis en retard mais il fait tellement bon dehors. » s’excusa doucement le Jedi.
« Je sais. » répondit-elle avec un sourire entendu, elle savait exactement ce qu’il ressentait. « J’aimerais que ça dure pour l’éternité. »
« J’espère que ça te donnera l’envie d’en savoir plus sur la Force... »
« Je serai une Jedi, je te le promets. »
Luke eut envie de demander quand, mais ce n’était pas le moment pour une dispute, Léia achèverait son entraînement en temps voulu, il devait avoir confiance en la Force.
« Comment vont les jumeaux ? » demanda-t-il en changeant de sujet.
« Très bien, ils m’empêchent toujours autant de dormir la nuit ! »
« J’espère que tu es toujours en congé ? »
« En quelque sorte... Ecoute, je ne voudrais pas être impolie mais j’ai encore quelques point à régler avec Mon Mothma et... »
« Vas-y la nuit est encore longue, on aura encore tout le temps de se parler. »
Avec un sourire qui lui pardonnait tout Léia alla rejoindre le groupe avec lequel elle était à son arrivé. Luke se retourna pour discuter un peu avec Han mais celui-ci avait disparu, il se retrouva alors planté là, bêtement.
« Maître Skywalker, vous me semblez perdu. » entendit-il derrière lui.
« Sénateur Fey’lya. » répondit le jeune homme en reconnaissant le propriétaire de la voix.
« Tenez, buvez ceci, vous vous sentirez moins seul. » dit le Bothan en lui tendant une coupe d’une boisson mousseuse.
« Merci, je ne pensais pas que vous buviez. »
« Détrompez-vous, nous autres Bothan savons faire la fête... Quand il le faut. »
Surtout en accédant au pouvoir après avoir mis tous vos rivaux au tapis pensa Luke en présentant son verre au sénateur.
« J’ai appris que vous alliez définitivement vous lancer dans la quête de Jedi potentiels et de que vous alliez créer une sorte d’académie pour réaliser leur formation. Ma foi, c’est ce qu’on appelle avoir de l’ambition! »
« Mes défunts maîtres m’ont légué cette lourde tâche. Après ce qu'il vient de se passer, je suis plus motivé que jamais à réaliser ce projet : je dois transmettre ce que j’ai appris à la génération suivante. »
« Je vois... C’est en quelque sorte un héritage. En tout cas, sachez que je vous soutiendrai, et j’espère que vous me permettrez de rencontrer un jour les éléments les plus brillants de votre académie. »
Luke sentit un frisson lui parcourir le dos, il eut l’impression de remonter au temps où Palpatine n’était encore que suprême chancelier et son père Anakin Skywalker le chevalier Jedi. Certes c’était une tradition chez les Bothan d’atteindre le pouvoir à tout prix mais il devrait prendre ses précautions... Mais une présence familière dans la force attira son attention autre part.
« Tiens, voilà votre amie... Jade. » Déclara Fey’lya avec un certain mépris.
En effet, Luke repéra sans mal la flamboyante rousse aux yeux vert-émeraude qui était son amie. Il n’était pas le seul car tout le monde la suivait du regard sur son passage, même les non-humains. Elle était vraiment superbe, il allait même dire que c’était la plus belle femme qu’il connaisse, certes il n’en connaissait pas beaucoup mais ses critères restaient normaux.
Il faillit ne pas remarquer qu’elle était accompagnée par le général Airen Cracken le chef des renseignements de la Nouvelle République.
« Si ça dépendait de moi, j’aurais fait comparaître cette Main de l’Empereur dans un procès exemplaire, et l’aurait fait condamner à perpétuité en signe d’exemple. Mais il semble qu’elle ait réalisé un marché qui lui garantisse l’immunité, et je suis persuadé que votre avis a joué en sa faveur. »
Luke ne se rappela en aucun cas avoir donné son avis à ce sujet dans les hautes sphères de la Nouvelle République ces derniers jours, il considérait seulement depuis Wayland Mara Jade comme son amie mais pour beaucoup cela devait suffire.
« Bon, je vous laisse, je n’aime pas beaucoup cette personne et je ne voudrais pas gâcher votre soirée. » déclara le sénateur voyant la jeune femme quitter son interlocuteur pour venir les voir.
« Mara, je suis content de te voir. » l'accueillit Luke chaleureusement lorsqu’elle l’eut rejoint.
« Moi aussi Skywalker, j’ai été très occupé ces jours-ci. »
« Il paraît... »
« Qu’est-ce que t’as encore dis langue de vipère ? » Demanda la jeune femme avec un petit sourire.
« D’abord que tu avais fait un marché avec la Nouvelle République et puis qu’il te détestait. »
« Ha, ha, ha! Sache que c’est réciproque ! Et pour une fois il a raison, j’ai passé un marché qui empêchera qu’on me poursuive jusqu’à la fin de mes jours pour mon passé. »
« Et en quoi consiste ce marché, si ce n’est pas indiscret? »
« Skywalker, tu es mon seul ami ici, pour toi ce n’es pas indiscret: j’aurais voulu t’en parler plus tôt mais ça s’est fait aujourd’hui. Voilà: outre les renseignements que je vais leur fournir, vu mon entraînement je serai membre d’une unité d’élite d’infiltration qui travaillera en parallèle avec les Spectre pour le sabotage des opérations ennemies. » révéla fièrement Mara Jade.
« Waoh, je n’en reviens pas... Et bien félicitations. »
« Merci, et merci pour ton influence, c’est grâce à toi que j’ai ce poste. »
« Pourtant j’ai rien dit... » protesta Luke perplexe.
« Tu oublies que tu as une sœur qui a de l’influence... »
« C’est vrai, mais c’est Karrde qui va être triste de perdre son second. »
« Je sais mais je n’avais pas trop le choix, et puis pour mes infiltrations son réseau me sera d’une grande aide. »
« Donc, tu n’es pas prêtes de continuer ce que tu as commencé sur Wayland. » conclut Luke un peu tristement.
« J’en ai déjà appris beaucoup, tu sais. »
« Oui mais pas suffisamment, tu es dans une période délicate... »
« Mais tu sais, je n’ai peut-être pas envie de devenir un Jedi. » l’interrompit la jeune femme. « Je viens d’avoir une seconde chance, une nouvelle vie. Je vais tout recommencer à zéro, j’ai envie de vivre et toute cette histoire de sacrifice et compagnie ne me dit rien de bon. »
Luke resta perplexe, malgré tous ses efforts et sa compassion pour les êtres vivants, il ne comprenait pas cette décision. Comment en ayant ce don, on ne voulait pas l’exploiter ? Cela le dépassait. Depuis qu’il avait appris à maîtriser la Force, il avait découvert un autre univers avec des sensations totalement différentes et n’avait jamais regretté son choix. Maintenant il aurait été incapable d’avoir un autre mode de vie et de toute façon il n’en voulait pas d’autre. C’était pour ça qu’il ne comprenait pas la décision de Mara, ni celle de Léia tout à l’heure. La Force était leur allié, elles devaient comprendre cela... Mais cette nuit était dédiée à la fête et à la victoire, il les convaincrait un autre jour.
« C’est ton choix, j’ai du mal, mais je l’accepte, tu es mon amie, sache que ma porte sera toujours ouverte. Mais trêve de discussion et faisons la fête ! »
« Là Skywalker, je suis d’accord avec toi ! » s’exclama Jade en levant son verre au ciel. « Au fait où sont tes amis ? »
« Aucune idée. Han était là tout à l’heure mais depuis il a disparu. »
« Je suggère donc de partir à leur recherche, fermier ! »
Les deux jeunes gens allaient partir dans une direction lorsqu’un gargouillis électronique attira leur attention : R2-D2, le droïde mécanicien de Luke leur faisait comprendre de le suivre. N’ayant aucune piste ils le suivirent et le droïde les emmena jusqu’à une porte située au fond de la salle des fêtes. Ils la franchirent et eurent la demi-surprise de retrouver dans cette salle adjacente, Han Solo, Chewbacca, Lando Calrissian, Wedge Antilles, Corran Horn et les autres Rogue, les Spectre ainsi que toutes les compagnes ou épouses respectives. Ils étaient tout sourire. Il y avait en plus de leurs amis une bonne vingtaine de fûts de bière, le même nombre de bouteilles de whisky corrélien plus encore d’autres alcools plus exotiques les uns que les autres. Han accompagné de Wedge et Corran s’avança tandis que les autres se disposèrent en cercle.
« Mesdames, messieurs nous allons fêter ce jour à la façon corrélienne. » annonça Han très sérieusement.
« Cela consiste à des défis qui verront l’affrontement purement pacifique de deux d’entre nous. » poursuivit Antilles sur le même temps.
« Le perdant de chaque défi devra boire un coup... Ainsi que le vainqueur ! » termina Corran, ce qui déclencha l’hilarité générale.
« Bon pour le premier défi, il s’agira de déterminer qui sera le champion de Tatooine. Nous appelons au centre du cercle Luke Skywalker et Gavin Darklighter ! »
En quittant le cercle, Luke sut qu’il rentrerait dans un triste état chez lui.
« Gavin attention, j’avais mes premières cuites alors que tu n’étais même pas encore né ! »

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Messagepar Oiki Ran » Lun 29 Aoû 2005 - 23:42   Sujet: 

Hé hé! C'est encore Oiki. Voici la partie suivante, ça sera la dernière pour ce soir.
Dans cette partie, nous sont montrés l'astuce et les projets du duo maléfique. Le lecteur peut s'attendre au pire pour nos chers héros.

Bastion, 4 jours plus tard:

Bastion : capitale de l’Empire, enfin de ce qu’il restait de l’Empire. Cette planète était le dernier joyau d’une couronne qui en avait compté des centaines, le dernier symbole d’une puissance qui avait disparu cinq ans plus tôt. Tant mieux, Williams n’aimait pas l’Empire, ça n’était pour lui qu’un moyen pour atteindre son but : le pouvoir. Il aurait autant profité de la Nouvelle République ou tout autre gouvernement si cela lui avait permis de se rapprocher encore plus près de son objectif. Mais il était là au milieu de tous les grands pontes de l’Empire qui se demandaient ce qu’ils faisaient là, encore une astuce de sa part.
Enfin, le dernier invité venait de franchir le seuil de la salle de réunion du centre impérial de Bastion. Le capitaine Pellaeon salua ses collègues avant de prendre place autour de la table de conférence, à la dernière chaise libre. Le grand moff Armin, le locataire actuel de Bastion, ne put s’empêcher d’applaudir le militaire qui perdit encore de ses couleurs. Il était de notoriété que cet ancien conseiller de Tarkin détestait les non-humain et le fait que Thrawn l’ait renvoyé au deuxième plan n’avait pas arrangé les choses. Thrawn avait porté les espoirs de l’Empire, il avait échoué, maintenant ses opposants allaient s’en donner à cœur joie et ses alliés allaient en subir les conséquences.
« J’ai répondu à votre appel mais si vous le prenez ainsi... J’ai d’autre chose à faire mais sachez que je vous obéirai quelque soit votre décision. » déclara Pellaeon en réponse à Armin.
« Parfait, j’en prends bonne note, j’ai deux trois affectations dans des systèmes perdus qui ne pourront que vous plaire. » répliqua Armin avec un sourire carnassier. « Mais pourquoi dites-vous avoir répondu à mon appel, c’était plutôt moi qui ait répondu au votre... »
Un murmure d’incompréhension s’empara de la salle, Williams se leva, c’était à lui de jouer.
« Hum ! Hum ! Désolé d’avoir du utiliser un tel subterfuge mais je craignais que ma notoriété ne suffise pas pour tous vous réunir. »
« Qui êtes-vous ? » lui demanda Armin qui avait du se rendre compte qu’il ne le connaissait pas.
« Je suis Sirt Williams commandant en quelque sorte du destroyer impérial Le Malin. »
« Je ne vous connais pas! »
« Mais je vous assure que vous apprendrez. » répondit Williams avec un grand sourire.
Il était dans son domaine et Armin était si stupide qu’il allait devoir se retenir un peu sinon le grand moff risquait de vouloir le tuer immédiatement. L’Empire était tombé bien bas, toutefois il allait bien s’amuser.
« Pourquoi avoir utilisé une telle supercherie ? » continua sur le même ton agressif Armin.
« Comme je l’ai déjà dit mon nom n’aurait pas suffit à tous vous réunir, mais là n’est pas la question, la question est de savoir ce que l’Empire va faire maintenant. »
« Continuer la lutte pardi ! Et écraser cette maudite rébellion ! » s’exclama Armin, comme il s'y attendait, ce qui provoqua rires de ses alliés.
Williams les compta rapidement, parfait ses prévisions étaient exactes, puis il se tourna vers Pellaeon et ses amis qui ne partagèrent pas cet enthousiasme, et répéta l’opération. En ajoutant les indécis ça allait être bon, cependant il devrait se montrer convainquant. A l’attaque !
« Je n’en attendais pas moins de vous Armin. C’est bien l’assertion d’un crétin ce que je viens d’entendre. » Un lourd silence s’empara de l’assemblée et le visage du moff s’empourpra. « Que croyez-vous être capable de faire ? Dois-je vous rappeler que l’Empereur lui-même n’a pas réussi à détruire cette rébellion comme vous dites si bien, pourtant il était bien plus intelligent que vous, avait un pouvoir que vous ne posséderez jamais et une flotte vingt fois plus grande que celle que vous pourriez avoir. Dites-moi donc comment vous pensez retourner la situation ? »
« J’ai ma petite idée. » répondit Armin les dents serrées.
« Vous connaissant ça doit plus ressembler à une plaisanterie qu’à une contre-attaque ! » Et maintenant le coup de grâce... « A propos je me suis toujours demandé comment cela se fait qu’en temps que conseiller du grand moff Tarkin vous ne soyez pas mort avec lui à bord de la première étoile noire. »
Williams crut voir de la fumée sortir des narines de son interlocuteur.
« Si c’est comme cela... » Armin se leva pour sortir bien qu’il soit chez lui.
« Armin rasseyez-vous, le rôle de la vierge effarouchée vous va encore moins bien. » ordonna-t-il fermement.
A regret, le grand moff obéit et se mit à chercher une réplique cinglante. Williams attendit si Pellaeon était celui qu’il supposait...
« Quel est votre plan ? » demanda calmement le capitaine du Chimaera.
Sirt sourit, tout se déroulait comme prévu.
« Il y a plus de trente ans commençait la guerre des clones, les plus vieux d’entre vous ont du faire vos premières armes durant cette guerre, puis, alors que le calme était revenu, une guerre beaucoup plus insidieuse commença, une guerre qui allait durer plus de vingt-ans. Une guerre qui se présenta d’abord sous la forme de petites escarmouches pour devenir ces dix dernières années un conflit galactique presque ininterrompu. Certains d’entre vous ont passé la vie à se battre, et quant à l’armée elle se bat depuis dix ans avec trop peu de victoires et beaucoup trop de défaites à son actif.
A l’heure qu’il est notre armée doit être épuisée, fatiguée de mourir pour presque rien. Mais dernièrement, grâce au grand amiral Thrawn, l’Empire à retrouvé un peu de sa splendeur passée. Ce que je suggère est d’arrêter les hostilités et de conserver notre territoire actuel : il est encore suffisamment important pour ne pas en avoir honte. Pour cela il nous faudra faire la paix avec la Nouvelle République et négocier pour conserver notre territoire. Voila mon plan, le seul plan qui nous rapproche le plus d’une victoire. »
Tout le monde se regarda en silence, l’idée ne semblait pas si mauvaise... Peut-être qu’il avait raison...
« Je ne peux pas accepter cela. » dit Armin en tapant du poing sur la table. « Je suis contre ! »
« Et moi je suis pour ! » s’exclama Pellaeon en se levant. « Depuis trop longtemps j’obéis à des gens comme vous qui sacrifiez les soldats comme du mauvais vin. Vous ne pouvez pas faire ce choix à vous seul ! »
« Vous non plus ! » riposta Armin en se levant à son tour. « Vous représentez peut-être l’armée mais moi je représente l’administration ! Sans elle vous ne pouvez pas vous battre. »
« Soit. Alors votons. » proposa Williams regardant tour à tour Pellaeon et Armin.
« Parfait. » dit Armin en se rasseyant. « Que ceux... »
« Mais pas nous. » l'interrompit calmement Williams. « Faisons voter tous les officiers ainsi que leurs équivalents au sein de l’administration. Ce sera à eux de décider s’ils veulent la guerre ou la paix. Et puis ça montrera à la Nouvelle République que nous sommes plus ouverts qu’ils ne le pensent. »
« Bonne idée! » déclara Pellaeon enthousiaste.
« Je ne suis pas d’accord. Nous sommes l’Empire, c’est le pouvoir qui décide. » grogna Armin qui ne voulait pas lâcher prise.
« Votons alors pour ce vote... » dit Williams avec un sourire en coin.
Les mains se levèrent successivement pour et contre le vote. Le pour l’emporta.
Comme prévu. Le vote devrait se dérouler dans sept jours.
« Ne vous inquiétez pas mon cher Armin, avant le vote chaque camp proposera son option: vous n’aurez qu’à être plus convainquant que moi! »
« Ne vous inquiétez pas Williams, le vote que nous venons de faire ne signifie rien, je ne vous décevrai pas. »
Ca il en était sûr et ça lui apportera la victoire en plus, mais ça Armin ne le comprendrait que trop tard.

Le grand moff Armin rentra dans son bureau en claquant les portes derrière lui.
« La réunion ne s’est pas passée comme prévu, je suppose. » déclara un homme bedonnant de taille moyenne aux cheveux roux et à la moustache tombante.
« Je ne vous le fais pas dire. Nos plans ont été brillamment déjoués et je n’ai rien pu faire. » répondit Armin en allant s’asseoir à son bureau.
Il dut résister à briser d’un revers de main un vase d’une ancienne dynastie alderanienne d’une valeur inestimable.
« Bon, racontez-moi tout. » dit l’homme qui était le conseiller personnel de Armin mais surtout celui qui lui avait promis la galaxie un an plus tôt.
Thrawn étais alors apparu et il avait du repousser son plan car malgré sa haute position le Chiss en possédait une encore plus importante. Et maintenant qu’il avait le champ libre, voilà qu’un crétin venait tout chambouler. Une fois encore ! Reprenant peu à peu maîtrise de soi, Armin raconta à son conseiller ce qu’il venait de se passer dans la salle de réunion.
« Et qui est cet homme ? » demanda Sarpmas lorsqu’il eut fini de parler.
« Il s’agit d’un certain Sirt Williams. »
« Bizarre... Je ne le connais pas et pourtant j’en connais du monde ! »
« Et bien vous avez du vous aussi passer à côté de lui sans s’en rendre compte. Un pacifiste en plus ! » s’exclama le moff exaspéré.
« Ce n’est pas grave. C’est un obstacle de plus, un obstacle que nous éliminerons sans problème. »
« Le tuer ? Le vote se fera quand même, Pellaeon se fera un plaisir de le remplacer. »
« Pas s’il meurt pendant son discours. Vous prétexterez un attentat et prendrez le pouvoir... Comme prévu. »
« Mouais ça me semble trop simple... » observa Armin en faisant la moue.
« C’est l’idée générale, nous avons une semaine pour peaufiner les détails. » répondit tout simplement le conseiller. « Je me charge de tout, ne vous inquiétez pas. »
« Comme d’habitude. » grommela Armin en lançant un regard noir à Sarpmas.
« Comment ? »
« J’ai dit comme d’habitude... Depuis un an vous me promettez la galaxie et vous ne m’avez toujours pas dit votre plan. Je commence à perdre patience et à penser que vous vous moquez de moi. Si j’avais su ce plan, je parie que j’aurais pu contrer Williams tout à l’heure ! » expliqua-t-il en regardant son interlocuteur droit dans les yeux.
« Monsieur ce n’est pas la première fois que nous avons cette conversation, et je vous le répète encore une fois que je ne vous dis pas mon plan car je veux me réveiller en vie demain. Je vous connais et je connais vos méthodes, je prends simplement mes précautions. La nature ne m’a pas donné un physique facile et je n’ai aucun charisme. Je n’ai pas pu m’élever suffisamment haut et j’ai toujours rêvé d’avoir une planète rien qu’à moi. C’est pour ça que j’ai besoin de vous comme vous avez besoin de moi. Maintenant cette discussion est close. Allez prévenir vos associés qu’ils n’auront pas longtemps à attendre. »
Armin scruta une fois de plus son conseiller à la recherche de malice qu’il ne trouva pas encore cette fois-ci. Il disait peut-être la vérité après tout...
« Très bien, je les réunirai ce soir et leur annoncerai la bonne nouvelle : Williams n’a plus que sept jours à vivre. » déclara finalement le grand moff avec un sourire carnassier. « Maintenant laissez-moi, j’ai envie de me reposer un peu. »
Sarpmas s’inclina et sortit du bureau sans dire un mot.

Bastion, sept jours plus tard:

Le grand moff Armin, un verre de vin à la main discutait distraitement avec ses amis, ils se trouvaient dans un des hangars du palais impérial qui avait été vidé de ses appareils pour permettre d’accueillir tous les votants de la planète. Au fond on avait installé une estrade d’où Williams et lui allaient exhorter les électeurs à faire leur choix, à l’arrière de l’estrade avait été tendu un rideau créant une barrière entre ceux qui dirigeaient et ceux qui obéissaient. Armin regarda une énième fois ce rideau et écouta attentivement : le nombre des votants avait encore augmenté. Il eut un pincement au ventre : son stress venait lui aussi encore d’augmenter. Habituellement s’adresser à une foule ne lui faisait pas peur, il adorait même, mais là il n’avait plus vu Sarpmas depuis sept jours et il ne savait comment les choses allaient tourner.
« Monsieur Armin, quelqu’un vous demande. » lui annonça discrètement un serveur en passant à côté de lui.
Il ne demanda même pas qui, Sarpmas venait d’apparaître lui faisant signe de venir. Armin s’excusa auprès de ses collègues et alla le rejoindre se sentant soudainement très confiant.
« Enfin vous voilà, j’ai cru que vous m’aviez bel et bien abandonné cette fois-ci! » dit Armin à son conseiller lorsqu’ils furent plus isolés.
« Ne vous inquiétez pas, je m’occupe de vous et de vos affaires. » répondit le conseiller avec un sourire énigmatique. « J’ai eu seulement quelques difficultés à trouver les maudits rebelles qui seront accusés pour l’attentat. J’ai aussi fabriqué des preuves de première catégorie. »
« C’est très bien cela ! Vous serez bien récompensé. »
« Ne parlez pas trop vite, il y a un mais, je n’ai pas réussi à piéger le pupitre pour disperser notre ami. Vous devrez parler en premier pour pouvoir placer la surprise que voilà. » Sarpmas lui tendit un détonateur thermique qu’Armin empocha immédiatement. « Je crois que ça fera l’affaire et comme lors de son discours il aura ses amis derrière lui, les victimes seront nombreuses. »
« Hum ! Je n’aime pas trop mais ça ira. Au fait le premier à parler sera tiré au sort... »
« Je m’occupe de cela et je parie que c’est votre jour de chance aujourd’hui! »
« Armin vous voilà, je vous cherchais partout. » les interrompit Williams en venant vers lui. « Il est l’heure du tirage au sort. Alors pile ou face ? »
Un homme qui servait d’assesseur tira une pièce de sa poche.
« Pile, je vous laisse perdre la face! »
« Ha, ha ! Très marrant, vous avez pris des cours depuis notre derrière rencontre. Allez-y ! »
L’homme jeta la pièce en l’air, la rattrapa et ouvrit sa main : pile. Personne n’avait vu le subtil mouvement de la main qu’avait effectué Sarpmas.
« A vous l’honneur Armin. »
« Merci, je vais vous montrer ce que veut l’Empire ! »
Les rideaux s’ouvrirent et sous un tonnerre d’applaudissement le grand moff s’avança jusqu’au pupitre avec dans une poche son discours et dans l’autre une bombe. Il se demanda un instant lequel serait le plus efficace.

Cela faisait une demi heure que le grand moff Armin avait commencé son discours et le colonel Issaga avait du mal à garder les yeux ouverts : cet homme était d’un ennuyeux ! Il espéra que Sirt Williams allait être plus intéressant sinon il aurait vraiment passé une sale soirée. Il aurait bien voulu rester chez lui mais il avait été désigné chef de la sécurité pour cette soirée. Pas de chance. Comme d’habitude... Si au moins il pouvait se passer quelque chose, il était un homme d’action après tout.
« Pardonnez-moi monsieur, est-ce bien vous le chef de la sécurité. » lui demanda un homme ventripotent aux cheveux roux et à la moustache tombante.
« Oui c’est moi. Que puis-je pour vous monsieur ? » Un casse-pied ! Il ne lui manquait plus que ça!
« J’ai entendu des choses... Et je pense qu’il ne serait pas inutile de vérifier le pupitre. »
Issaga se tourna instinctivement vers l’objet en question, il s’aperçut que le discours d’Armin touchait à sa fin, et eut un doute. C’était son plus grand défaut, il doutait tout le temps. Pourtant, il avait vérifié une dizaine de fois déjà ce pupitre. Il se retourna vers son interlocuteur pour lui demander des précisions mais il avait disparu. Bizarre... Il ne pouvait pas monter sur scène pour vérifier mais il y avait un autre moyen. Moins fiable mais pas mal quand même. Lui qui s’embêtait...
« Tom passe-moi le pupitre au détecteur. » Ordonna-t-il à un de ses hommes par son comlink.
« Encore ? »
« Oui, j’ai un doute. »
Il entendit un soupir à l’autre bout de la ligne. Sur l’estrade Armin et sa troupe s’était retirée pour laisser la place ses adversaires. Sirt Williams était au pupitre attendant que le silence se fasse.
« Merde vous avez raison chef ! Il y a une bombe là-dessous ! »
C’était tout ce qu’il attendait, se rappelant son entraînement il se précipita sur scène et bondit sur Williams en écartant d’un geste de la main le pupitre alors que l’alarme du hangar venait de se mettre en route. Puis l’explosion survint.
Issaga se retrouva ensuite à quelques mètres de sa position initiale recouvrant Sirt Williams de tout son corps. Il eut l’agréable satisfaction de s’apercevoir qu’il n’avait rien, heureusement qu’il ne s’agissait pas d’un détonateur thermique sinon...
« Merci... Merci, colonel. » dit Williams lorsque Issaga se fut relevé. « Mais je croyais ce pupitre sûr. »
« Moi aussi. En tout cas il l’était avant que le grand moff Armin ne parle. » déclara-t-il en se rendant compte de ce qu’il venait de dire.
Williams comprit aussi et les deux hommes se tournèrent en direction de Armin qui était soudainement très pâle. Issaga repris son comlink pour ordonner l’arrestation lorsque la lumière du hangar s’éteignit. Des cris se firent entendre puis elle se ralluma. Cela avait duré à peine une vingtaine de seconde mais Armin avait réussi à disparaître.

Sarpmas sortit de l’ascenseur, la pièce était faiblement éclairée mais il pouvait néanmoins distinguer les quelques marches qui descendaient jusqu’à une imposante table qui était bordée d’alcôves d’où émanait la lumière d’ordinateurs en travail. C’était la pièce la plus secrète du palais impérial, là où le grand moff Armin complotait en cachette avec ses complices. Après ce qu’il venait de se passer, la pièce ne risquait plus de servir pour ce but...
La lumière se fit soudainement plus vive et Armin sortit d’une alcôve un blaster à la main.
« Vous m’avez trahi... » furent les premiers mots qui sortirent de sa bouche.
« Je savais que vous étiez ici. Vous avez raté la fin de l’assemblée et le vote : il semblerait que vous ayez perdu. En beauté en plus ! » répondit calmement le conseiller roux.
« Vous m’avez trahi. » répéta plus fermement le grand moff. « Je vous ai vu parler avec le chef de la sécurité et lui révéler l’emplacement de la bombe. La bombe parlons-en, un détonateur thermique, mon cul ! C’était une bête grenade de bébé! »
« J’ai du me tromper. »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? Pourquoi je me suis trompé de bombe... »
« Arrêtez de me prendre pour un imbécile. Pourquoi m’avoir trahi ? Je vous avais pourtant promis ce que vous vouliez. Avec moi vous auriez pu aller loin. Alors je vous demande une dernière fois pourquoi. » Sarpmas ne répondit rien, il n’avait rien à y gagner. « Très bien si c’est comme ça, j’aurais encore moins de remord à vous tuer et à tuer Williams après. »
« J’espère que vous ne me louperez pas cette fois-là. » dit la voix douce de Sirt Williams qui était sorti de l’ascenseur en toute discrétion avec deux gardes.
La trahison se refléta à nouveau sur le visage d’Armin, il venait de se faire avoir deux fois de suite par la même personne en l’espace de quelques heures. Sarpmas profita de la distraction pour avoir recours à la Force: il arracha l’arme des mains d'Armin et l’offrit à un garde. Avec une certaine satisfaction, il vit Armin s’effondrer, brisé. Voire une des pires crapules de la galaxie dans cet état ne pouvait que rendre joyeux.
« Monsieur Armin vous êtes en état d’arrestation... » dit le garde qui avait reçu l’arme en s’approchant du moff avec son camarade.
« Attendez ! Arrêtons cette querelle, je peux vous aider ! » s’exclama Armin dans un dernier sursaut d’espoir.
« Mais vous allez m’aider ! J’aurai besoin de vous lors de ma négociation avec la Nouvelle République. Jamais ils n’ont réussi à mettre la main sur crapule comme vous vivante. Je vous promets même un procès grandiose ! » déclara Williams avec un grand sourire.
« Je vous hais ! Je vous déteste ! Je vais vous tuer... »
Les deux hommes n’entendirent pas la suite, sur un signe de Sirt Williams les deux gardes avaient emmené Armin dans l’ascenseur direction le quartier haute sécurité de la prison de Bastion.
« C’est pas mal ici, ça semble assez tranquille. » remarqua Williams en faisant le tour de la pièce alors que Sarpmas en profitait pour enlever sa perruque, sa fausse moustache ainsi que sa fausse bedaine pour redevenir Rhok Ambool, le bras droit de Sirt Williams.
« Tu sais mon petit, tu m’as fait assez peur avec cette bombe. » continua Williams en s’asseyant à la table.
« Désolé mon maître, mais il fallait que ce soit un minimum crédible. » répondit Ambool en s’asseyant face à son ami. « Et puis l’Empire a besoin de héros et Issaga fera parfaitement l’affaire. »
« Tu as raison. Tu es pardonné. Je pense que cet endroit est l’endroit idéal pour établir notre quartier général. »
« Je m’occupe dès que possible de ces deux gardes. Ils ne se souviendront pas de cette pièce. »
« Parfait. Maintenant que l’échauffement est terminé passons aux choses sérieuses, j’espère que tu as bien fait tes devoirs. Dis-moi de qui devons-nous se méfier au sein de la Nouvelle République. »
Rhok sorti une datacarte de sa poche et l’inséra dans le lecteur adéquat incrusté dans la table. Il actionna quelques touches et le visage d’un jeune homme blond aux yeux bleu apparut au-dessus du centre de la table.
« Luke Skywalker. » annonça-t-il en regardant le visage. « Dernier chevalier jedi ou le premier d’un nouvel ordre, cela dépend de notre point de vue. Fils de Anakin Skywalker alias Dark Vador et en quelque sorte assassin de l’empereur Palpatine. Je dis en quelque sorte car c’est Vador qui a tué l’empereur, mais c’est son fils qui a réveillé le bon qui était en lui. Comme son père, il est très puissant et il n’est pas bon de l’avoir comme ennemi. Sinon, après avoir aidé à chasser l’Empire, il se lance à la dure tâche de rétablir l’ordre Jedi. Il ne connaît pas tout mais il est motivé. »
Ambool appuya sur un autre bouton et deux visages apparurent celui d’une femme et d’un homme.
« Léia Organa Solo et son mari Han Solo. Respectivement la soeur et le beau-frère de Skywalker. Le frère et la soeur sont des jumeaux mais ils ne le surent que très tard : le Jedi Obi-Wan Kenobi les sépara pour les protéger de Vador et l'Empereur. Il eut raison, Palpatine, ne sut que trop tard que son âme damnée avait des enfants. Elle, c’est une politicienne hors-paire, ce fut la plus jeune sénatrice à entrer au sénat. La Force est aussi très puissante en elle mais elle n’a pas encore pris le temps de développer son potentiel. Quant à son mari, c’est un ancien contrebandier qui a une chance phénoménale, il possède un vaisseau qui ressemble à une poubelle mais qui est parmi les plus rapides de la galaxie, et son copilote est un wookie qui lui doit une dette de vie : la paire est mortelle. Ces trois dont je viens de te parler sont des héros et il faudra compter sur eux pour nous mettre des bâtons dans les roues. »
« Très bien. Quant aux unités qui pourraient nous poser des problèmes ? »
« Elles sont deux : l’escadron Rogue et l’escadron Spectre. Deux unités fondées par un seul homme : Wedge Antilles. Un des seuls hommes à avoir affronté les deux étoiles noires en temps que pilote et à être revenu vivant. Il a détruit la deuxième avec l’aide d’un certain Lando Calrissian tandis que c’est Skywalker qui a détruit la première. L’escadron Rogue rassemble les meilleurs pilotes de la Nouvelle République et rien que son nom donne des cauchemars à tout commandant impérial. Ces pilotes sont responsables de la chute de Coruscant et de la mort d’Isard. Quant à l’escadron Spectre c’est une unité d’infiltration qui sait piloter, on lui doit l’élimination du seigneur de guerre Zsinj. Elle est commandée pour l’instant par Face Loran : un ancien acteur de la propagande impérial qui s’est repenti. »
« D’accord et y-a-il d’autres personnes qui pourraient nous causer des soucis ? »
« J’ai trouvé une organisation de laquelle il faudra se méfier, celle d’un dénommé Talon Karrde : un contrebandier. Il a la particularité d’être en quelque sorte le successeur de Jorj Car’das. »
« Car’das ? Petit cachottier, tu réserves le meilleur pour la fin ! »
« Tout simplement parce qu’il a disparu de la circulation il y a quelques années. Mais mes recherches avancent et je pourrais bientôt te dire où il se cache. »
« Merci, j’ai hâte de le retrouver. Mais retournons à ce Karrde. »
« Voilà, c’est un contrebandier dont la marotte est l’information, il peut être un observateur neutre très gênant et a joué un grand rôle dans la mort de Thrawn. Comme son ex-lieutenant travaille pour la Nouvelle République, je te laisse deviner quel camp il peut aider. C’est tout et je pense déjà beaucoup, ce sont nos actions contre eux qui détermineront notre victoire. » conclut Ambool en éteignant le projecteur de la table.
Sirt Williams croisa les mains devant son visage et se pencha en arrière dans son fauteuil, maintenant qu’il avait toutes les cartes en main, c’était à lui de prendre les décisions. Il resta prostré dans son silence pendant une minute puis lança un regard de feu à son camarade : le plan était trouvé.
« Bien mon petit, ton exposé était parfait et j’ai trouvé ce que nous allons faire. D’abord je ne veux pas avoir Skywalker dans les pattes lorsque je négocierait sur Coruscant, on ne sait pas ce qui peut lui passer par la tête et quelle intuition il peut avoir. Il ne faut pas non plus l’éloigner définitivement car connaissant son père, il ne doit pas être facile à assassiner et puis ça lui mettrait la puce à l’oreille. Non, il me le faut loin et longtemps. »
« Je vois, il cherche des informations sur les jedis, je vais lui en faire miroiter mais comme toute chose il faudra les mériter... »
« Parfait, je compte sur toi pour que ça dure un peu... Voyons, au suivant, les Rogue et les Spectre, pour les premiers je connais un petit secteur de la Nouvelle République qui n’est pas trop content de celle-ci, ce sont de bons guerriers : cette rébellion devrait faire des dégâts. Quant aux Spectre : Le Malin, le Renaissance et le Victoire ne sont répertoriés nulle part et un obscur ennemi adepte des attaques éclaires et de la fuite devrait les amuser un certain temps. Tu t’occupes de ces derniers. Maintenant Karrde, je pense qu’une guerre des gangs attirera son attention surtout il est le premier visé, c’est ton affaire aussi et fait en sorte qu’il soit si démunit qu’il fasse appelle à Han Solo. Celui-là non plus je veux pas l’avoir dans les pattes lorsque je négocierai, mais pour une autre raison, ça sera sa femme qui négociera avec moi et tu connais mon faible pour les femmes mariées... »
« C’est noté. Que fais-je de Car’das lorsque je l’aurais retrouvé ? » Demanda Rhok qui avait bien pris note de ce que venait de dire son mentor.
« Tu me donnes son adresse et je me charge du reste. Bon je pense que j’ai tout dit. Je nous donne six mois pour tout préparer, puis nous pourrons attaquer les réjouissances. »
« Dans six mois, la Nouvelle République va avoir mal, et ils apprendront alors qu’il existait d’autres personnes qui pouvaient rivaliser avec l’empereur ! »

Oiki Ran, le Ktâh qui espère recevoir quelques petits commentaires de nouveaux lecteurs ou des anciens qui redécouvront ces parties, merci d'avance!
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Messagepar Oiki Ran » Mar 30 Aoû 2005 - 14:01   Sujet: 

Bonjour, pour les rapides voici la suite.

Cette partie introduit Leia, c'est un un personnage que j'ai un peu de mal à 'manipuler', c'est l'héroïne dans toute sa splendeur, elle n'a pratiquement pas de défaut sauf le trait que je vais essayer de développer qui est qu'elle est totalement dévouée à la Nouvelle République, c'est en quelque sorte son premier enfant, avant les jumeaux.
C'est cette dévotion qui va l'aveugler car Williams lui présentera sur un plateau ce qu'elle a toujours voulu et c'est ce manque de recul qui va la faire chutter...

Bonne lecture:
Coruscant, presque six mois plus tard:

Leia Organa Solo s’arrêta sur le seuil de l’antichambre de son bureau, là où travaillaient ses secrétaires. Elle hésitait à aller plus loin. Pourtant chez elle ça lui avait semblé être la meilleure idée qu’elle ait eut depuis bien longtemps, mais maintenant l’idée ne lui semblait plus du tout attrayante. Depuis plus de six mois, elle ne faisait que de s’occuper de ses adorables enfants avec son mari, et aujourd’hui elle avait craqué. Élever des jumeaux était un travail à plein temps et elle n’avait vu l’extérieur de son appartement qu’une seule fois : le jour de la cérémonie de la victoire sur Thrawn. Aujourd’hui après trop de nuit sans sommeil, elle en avait eu assez et avait enfin compris qu’elle n’était pas sans failles et qu’elle devait respirer. Sous les conseils de son amie et assistante Winter, elle avait décidé de retourner travailler pour se détendre. Profitant d’une rare sieste simultanée de Jaina et Jacen, elle s’était éclipsée et s’était sentie presque honteuse lorsque ayant quitté son domicile elle avait senti un grand poids disparaître de ses épaules.
Maintenant à dix mètres de son bureau, ses enfants lui manquaient déjà et elle n’avait qu’une chose en tête : faire demi-tour pour aller les serrer dans ses bras. Elle n’eut pas le temps de le faire car ses secrétaires, Ellia et Ellie, la remarquèrent et lui sautèrent presque dessus. Leur présence lui fit tout oublier et la conforta dans sa décision. Elles lui avaient manqué pendant tous ces mois et Leia se fit un plaisir de répondre à leur mille et une questions concernant ses enfants et de leur montrer des holos pris par Han. Leia les regarda s’émerveiller devant ses bébés, et s’échanger des regards complices. Ellia et Ellie étaient des jumelles parfaites et Leia qui les connaissait depuis quelques années arrivait encore à les confondre. Elle les avait choisies pour leur efficacité mais aussi pour perturber ceux qui venaient négocier avec elle car elle avait appris très tôt que la moindre petite perturbation pouvait faire définitivement pencher la balance lors d’une négociation : en politique tout était bon pour gagner ! Les deux femmes devaient se rappeler des souvenirs d’enfance en regardant les holos des jumeaux, des souvenirs qu’elle aurait du elle aussi avoir son frère Luke.
Mais elle n’était pas venue au bureau pour déprimer ni pour discuter avec ses secrétaires, elle était venue pour travailler afin de se changer les idées, elle se dirigea donc vers son bureau laissant Ellie et Ellia reprendre leur travail. Elle franchit la porte de la pièce et alla s’asseoir à son bureau, dos à une des vues panoramiques les plus impressionnantes de tout Coruscant : encore un truc pour déconcentrer un interlocuteur. Elle regarda devant elle : tout était impeccablement rangé. Un travail signé Winter. Quelle amie précieuse c’était ! Plus surprenant encore, il n’y avait aucune datacarte aux positions ‘urgent’ et ‘très urgent’ de son bureau. Soit on avait omis de lui envoyer une copie, soit la galaxie avait bien changé depuis la mort de Thrawn ...
Elle consulta brièvement alors les autres datacartes qui se trouvaient sur son bureau et qu’elle ne connaissait pas. Il y en avait une qui traitait de la nouvelle mission du général bel Iblis contre un dissident impérial à nouveau, une autre traitait de manifestations anti républicaines sur une planète qu’elle ne connaissait pas et de la possibilité d’y envoyer Wedge Antilles et l’escadron Rogue ainsi qu’une petite flotte, il y en avait une vingtaine sur les dernières motions posées au sénat, et le reste était encore moins intéressant. Sur un coin de la table se trouvait la liste de tous ceux qui lui avaient un message de félicitation, il lui semblait que la moitié de la galaxie lui avait écrit. Aujourd’hui, elle n’était pas du tout motivée pour répondre à ces messages. Elle était venue pour faire quelque chose d’intéressant mais il semblerait qu’elle se soit trompée. Dommage... Elle se prépara à repartir chez elle lorsqu’elle se souvint de quelque chose que lui avait donné son frère, il y a de cela quelques années déjà. Pourvu que cette datacarte soit toujours là. Elle ouvrit son tiroir et la retrouva là où elle l’avait placé lors de son précédent rangement.
Des leçons simples pour apprendre à maîtriser la force, voilà en quoi elle consistait. Elle avait promis à Luke qu’elle deviendrait une Jedi comme lui, certes ce n’était pas avec cette datacarte qu’elle le deviendrait mais ça lui permettrait de le surprendre et de lui prouver que ce n’était pas des paroles en l’air.
Leçon numéro 1 : apprendre à se situer dans un petit espace délimité. La pièce ferait parfaitement l’affaire. Leia ferma les yeux et chercha la concentration au plus profond de son âme. Bientôt elle put distinguer des formes qui devinrent rapidement de plus en plus nettes : les murs, la baie vitrée derrière elle, sa bibliothèque, son divan et la table basse devant, la statue dans le coin, les cadres accrochés aux murs...
Leçon numéro 2 : percevoir la Force dans ce petit espace. La concentration se fit plus intense. L’air qui semblait jusqu’à présent inerte commença à s’embraser, à se mouvoir en flux très précis d’un objet à un autre objet, et même à l’illuminer. Elle n’était plus un être de chaires et d’os mais un être de lumière ! Elle compris peut-être pour la première fois ce qu’avait voulu vraiment dire Maître Yoda lors de l’entraînement de Luke. Elle arrivait même à percevoir l’énergie émanant d’Ellie et d’Ellia à travers le mur qui les séparait. Certes cette énergie était moins importante que celle qu’elle dégageait, mais elles n’étaient pas des Jedis. Elle découvrait un monde insoupçonné qu’elle avait déjà plusieurs fois frôlé.
Leçon numéro 3 : influencer la Force dans ce petit espace. Elle se choisit une datacarte et se focalisa dessus...
La sonnerie de son intercom la sortit brutalement de sa méditation et elle eut l’amère impression d’être réveillée d’un rêve féerique... A contrecoeur elle se ressaisit et répondit à l’appel. Elle eut la demi-surprise de voir apparaître le visage de Mon Mothma sur l’écran de son intercom.
« Bonjour madame la présidente... »
« Bonjour Leia. C’était donc bien vrai, vous êtes de retour ! Au fait comment vont les petits. »
« Très bien... »
« Parfait, j’en suis ravie. Mais au fait pouvez-vous venir à mon bureau, j’aimerais vous parler de quelque chose. »
Leia resta un instant muette, hésitant sur la marche à suivre, d’un côté si elle acceptait Mon Mothma n’allait plus la lâcher et adieu les moments privilégiés avec ses bébés, de l’autre elle voyait dans les yeux de son supérieur une lueur à laquelle elle n’avait jamais pu résister et qui était synonyme qu’il se passait quelque chose d’énorme. Une chose qu’elle détestait par-dessus tout c’est d’être en dehors du coup, d’observer tout depuis la touche. Elle sentait qu’il se tramait quelque chose de très important et elle se devait d’être aux premières loges, comme elle avait du entrer dans la rébellion pour délivrer la galaxie de la tyrannie.
« D’accord, j’arrive, je serai là dans cinq minutes. » Répondit-elle sentant qu’après tout elle avait bien fait de venir travailler aujourd’hui.
Cinq minutes plus tard, elle entrait dans le vaste bureau de la présidente de la Nouvelle République,et c'est avec une certaine surprise qu'elle découvrit qu’il y avait quelqu’un d’autre : un homme de cinquante-cinq ans de la taille de Han qu’elle ne connaissait pas. Alors qu’il se rapprochait d’elle pour la saluer, elle se demanda quel était son statut au sein de la République car la coupe de son habit trahissait une influence militaire mais il portait dessus un manteau léger qui était plutôt du style sénatorial. Après cette première inspection elle ne put rien conclure mais se garda bien de le montrer sur son visage.
« Leia, je vous présente le général-sénateur Wil Red-Nal. Wil, je vous présente la princesse Leia Organa Solo. » dit Mon Mothma en les rejoignant.
« Enchanté général-sénateur Red-Nal. » déclara la jeune femme en tendant la main.
« C’est moi qui devrais l’être, vos exploits m’ont rendu une seconde jeunesse et l’envie de reprendre un combat que je croyais perdu d’avance!» répondit d’une voix chaleureuse Red-Nal en lui serrant la main.
« Merci mais je n’ai fait que mon devoir et j’aurais aimé que plus de gens comprennent que la victoire était possible. Aujourd’hui c’est le passé et les regrets sont inutiles, le résultat est là. Je dois aussi vous avouer que votre titre me surprend un peu, je trouve qu’il y a une certaine inadéquation entre l’armée et la politique. »
« Je sais mais de la planète d’où je viens c’est intimement lié. »
« D’où venez-vous ? »
« D’Eciruem. »
« C’est une des nouvelles planètes qui sont entrées dans la Nouvelle République après notre victoire sur le grand amiral Thrawn. Le général-sénateur est le représentant de cette nouvelle faction du sénat. »
« Félicitation pour ce statut, c’est un rôle très important car il ne faut pas que nos nouveaux alliés se sentent exclus. »
« Merci, je suis ravi que cette place existe, elle était nécessaire et j’ai entendu que vous aviez joué un grand rôle dans sa création. »
Leia se contenta de sourire gracieusement, toute autre réponse serait inutile.
« Voilà maintenant que les présentations sont faites, il est temps de passer aux choses sérieuses et pourquoi je vous ai demandé de venir Leia. » conclut Mon Mothma en retournant derrière son bureau. « Désolé Wil, mais Leia revient d’un long congé et je sais qu’elle n’est pas au courant des dernières nouvelles, alors je devrais faire un petit récapitulatif pour la remettre à jour. Je sais que vous connaissez le sujet par cœur et j’espère que ça ne vous dérange pas. »
« Faites, madame Organa Solo doit savoir précisément ce qu'il se passe. »
Mon Mothma, à l’aide d’holos, lui parla de l’Empire. Elle lui raconta qu’il y a presque six mois de cela était apparu un nouveau personnage au sein de l’Empire, Sirt Williams, qui avait des idées en totale contradiction avec celles de ses prédécesseurs : au lieu de la guerre, il voulait la paix. En outre, il ne voulait pas l’imposer, il avait affronté son principal rival, le détestable Armin, dans un vote soumis à des représentants dans tout l’Empire. Grâce à un attentat raté d’Armin contre lui lors de son discours présentant sa vision du futur, Sirt Williams devint le nouveau leader de l’Empire. Depuis son entrée en fonction, il n’y eut plus aucune attaque de l’Empire contre la Nouvelle République et selon les services de renseignement, Williams faisait tout pour consolider son territoire actuel. Enfin, la semaine dernière, le haut conseil de la Nouvelle République reçu un message provenant de Williams leur proposant de signer un traité de paix entre leurs deux gouvernements. Red-Nal avait été choisi pour négocier au nom de la Nouvelle République car l’Empire occupait des planètes qui avant la croisade de Thrawn appartenaient à la République, et bon nombre d’autres points devaient être clarifiés.
« Il suffit que je m’absente quelques temps pour que tout aille mieux. » observa Leia ironique. « Devrais-je en tirer certaines conclusions ? »
« J’espère que non, Leia ! La Nouvelle République a trop besoin de vous et a hâte de vous revoir reprendre le travail. »
« Qu’attendez-vous exactement de moi ? » demanda Leia sérieusement. Elle faisait de la politique depuis bien trop longtemps pour savoir que le partage de cette information n’était pas anodin, surtout qu’on ne l’avait pas tenue informée de l’évolution de la situation ces derniers mois.
« Toujours égale à vous-même Leia, je vois que vous n'avez rien perdu de votre talent durant votre absence. » remarqua la présidente avec une lueur malicieuse dans les yeux. « J’ai toute confiance en Wil, mais ce qui arrive nous l’attendons depuis si longtemps et je ne sais pas s’il est vraiment à la hauteur. Depuis plusieurs jours nous discutions de ce point et nous sommes arrivés à la conclusion que Wil a besoin d’un conseiller qui puisse l’aider à lire le jeu de Williams. A ce niveau, peu de gens pouvaient faire l’affaire et nous hésitions entre le sénateur Fey’lya et l’amiral Ackbar. Aujourd’hui nous devions prendre la décision, et l’on m’a appris que vous étiez de retour... Je pense que vous êtes la personne idéale pour accomplir ce rôle car c’est votre rêve depuis si longtemps, et puis vous pouvez rester en retrait et vous occuper de tes enfants. Il me reste qu'à vous demander : acceptez-vous ce rôle ? »
Leia resta silencieuse, il lui semblait qu’elle était face au moment le plus important de sa vie, elle pensa alors à son mari, à ses enfants, à son frère, à son père adoptif, à sa mère et à son père, à Alderaan, à ses amis, à son passé et à son futur, à tout ce qu’elle avait accompli tout au long de sa vie et à tout ce qu’elle rêvait et espérait faire, en un seul mot à sa vie.
« Non, je refuse ce rôle. » dit-elle à la grande surprise de ses interlocuteurs. « Je ne veux pas de ce rôle de conseiller, je veux négocier avec Williams. Désolée de vous le dire ainsi général-sénateur mais je suis la personne adéquate pour réaliser cette négociation, par mon passé je représente bien mieux la Nouvelle République que vous, et vu l’enjeu, la population voudra quelqu’un de confiance pour négocier cette paix. »
Red-Nal prit quelques secondes pour digérer ce qu’elle venait de dire avant de répondre.
« Ce serait vous mentir de vous dire que je suis heureux d’entendre cela, mais je vous comprends et je comprends aussi que c’est la bonne décision à prendre, vous conduirez la négociation et j’espère que j’aurais l’honneur d’être votre conseiller. »
Leia poussa un soupir de soulagement, elle n’aimait pas parler ainsi surtout à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas mais elle savait aussi qu’elle prenait la bonne décision, la paix avec l’Empire devait être négociée par un héros de la rébellion.
« J’accepte volontiers votre offre général-sénateur, je serais ravie de vous avoir à mes côtés pour cette négociation. Après Endor, nous allons à nouveau écrire l’Histoire. »

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Messagepar Oiki Ran » Mer 31 Aoû 2005 - 21:17   Sujet: 

Bonsoir,
Voici la suite du début...

Passage consacré à Luke, personnage que j'apprécie particulièrement, c'est pour cela que j'ai un peu de mal pour lui faire arriver plein de malheur. A l'heure actuelle, c'est un chevalier Jedi puissant mais qui sait que la chutte vers le côté obscure peut être très facile. Il se méfie donc de son pouvoir et est en proie au doute, pourtant il doit l'accepter si il veut devenir maître Jedi. C'est ce passage qui sera montré dans cette histoire, comment il arrive à acquérir ce titre supérieur.
Enfin, Sirt Williams va éléminer une pièce importante de son passé...

Bonne lecture:

Coruscant, au beau milieu de la nuit:

Luke Skywalker descendit en deux bonds de son aile-x, enleva sa combinaison de vol orange et la rangea dans la soute de son appareil où se trouvait le reste de ses affaires. Il prit ce qu’il devait et referma la soute. Après une dernière vérification de son engin, il le verrouilla et quitta le hangar. Il en avait cinq minutes pour rentrer chez lui : on était privilégié ou on ne l’était pas ! Bizarrement cette nuit-là il se sentait heureux, il aurait voulu crier sa joie à tout Coruscant mais ça n’aurait pas été bon pour son image. C’était un sentiment qu’il n’avait plus éprouvé depuis quelques mois déjà et il était sûrement dû au fait que son voyage s’était bien passé, non, disons qu’il s’était déroulé de façon moins pire que les précédents ! Il revenait de Mon Calamari où il y avait rencontré quelqu’un qui avait un gros potentiel et qui voulait apprendre à le transcender, de plus elle lui avait semblé infiniment sympathique et l’avait encouragé à poursuivre sa quête. Elle s’appelait Cilghal, il lui avait promis de la rappeler lorsqu’il commencerait les leçons. Malheureusement, il était resté plus longtemps que prévu là-bas et il n’avait pas pu passer sur Dathomir comme prévu, toutefois il avait reçu un message qui l’informait que là aussi il y avait une candidate pour son académie. Enfin il avait reçu un message de Lando qui lui signalait quelqu’un d’intéressant dans la citée maintenant déserte des nuages de Bespin. Que des nouvelles encourageantes qui lui faisaient oublier les désillusions passées ! Et il y avait une dernière chose... Il était passé près de Kessel et avait senti, l’espace d’une seconde, une puissance incroyable. Le moment-même, il avait des réserves mais maintenant qu’il y pensait...
Luke tapa le code adéquat sur le clavier commandant l’ouverture de la porte de son appartement et entra suivi de son fidèle R2-D2 qui l’avait suivi en silence. Le petit robot alla directement se brancher à son terminal préféré tandis que Luke alla déposer ses affaires dans sa chambre. Ensuite, guidé par les cris de son estomac, il alla dans sa cuisine pour se ravitailler. Ce qui était bien lorsqu’on avait faim, c’était qu’on pouvait manger sans gêne de la nourriture plus que moyenne et en redemander !
A cause du décalage horaire que provoquaient les vols spatiaux, il ne se sentait pas fatigué et il décida donc de voir qui l’avait appelé durant son absence. Il se plaça devant l’intercom et lança la séquence des messages enregistrés : il y en avait une dizaine de sa soeur sans et avec ses enfants, une vingtaine provenant de personnalités diverses au sujet de sa future académie Jedi, une trentaine l’inventant à des cérémonies plus ennuyeuses les unes que les autres, et plein d’autres messages. Bon, courage, il n’avait qu’à voir le bon côté de la chose, avec toutes ces réponses à envoyer, il n’aurait aucun problème pour s’endormir après, pourvu seulement qu’il ne s’endorme pas pendant !
Cela faisait une heure qu’il regardait, classait, effaçait, et répondait à ses nombreux messages lorsqu’il tomba sur un nom qui lui était inconnu. Au premier abord il voulut effacer le message sans le voir mais un frémissement de la Force l’en dissuada. Habitué depuis quelques années à faire confiance à ce qu’il ressentait à travers la Force, il lança le message. Le visage d’un homme vieux apparut devant lui, il était presque chauve mais ses yeux gardaient une vigueur qui ferait envie à plus d’une personne, il avait le teint hâlé et de profondes rides synonymes d’une grande exposition au soleil. Pendant les premières minutes du message, l’homme resta muet puis se rendant compte que cela enregistrait, il se mit à parler.
« Chevalier Skywalker, je me nomme Nhoj Grob et viens d’apprendre très récemment que vous êtes lancé dans la difficile tâche de ressusciter l’ordre Jedi. Je peux vous aider. A première vue ce message va vous sembler bizarre car vous avez vaincu l’Empereur il y a déjà cinq ans, mais je vis dans un royaume fort reculé d’une planète de la Bordure Extérieure et les informations nous arrivent au compte-gouttes, surtout lorsqu’on n’est pas roi. Notre roi n’est pas un dictateur mais notre accès à l’information est limité et les communications vers la galaxie sont difficiles à avoir. Je me devais cette petite introduction pour expliquer le retard de mon message. Je vous ai dit que je pouvais vous aider, vous vous demandez sûrement comment. Voilà: ma mère adoptive était une Jedi et elle travaillait avant l’Empire dans leur bibliothèque. Il lui a fallut beaucoup de temps pour me révéler ce terrible secret qui pouvait nous tuer tous les deux, mais elle avait confiance en moi. Elle m’a aussi révélé que la nuit de la Purge, elle était au temple et qu’avec quelques-uns autres de ses condisciples elle avait fuit, évitant de justesse la mort. Ce n’était pas qu’elle craignait la mort mais avant de fuir, elle était passé par la bibliothèque et avait téléchargé sur quelques datacartes des informations sur les Jedis et leurs enseignements. Certes elle n’a pas eut le temps de tout télécharger mais ces datacartes sont loin d’être négligeables. Ma mère a toujours su, même aux heures les plus sombres, que quelqu’un reprendrait le flambeau et elle voulait que ces informations lui servent au cas où cette personne n’aurait aucune connaissance du passé. Hélas, elle est morte depuis mais pas son intention : ces datacartes vous reviennent. Encore une chose, s’il m’est difficile d’envoyer des messages, il m’est encore plus difficile de quitter la planète, il vous faudra donc réaliser le voyage jusqu’ici pour récupérer ces précieuses informations. Les coordonnées de ma planète ainsi que celle de mon habitation sont jointes à ce message. J’espère chevalier Skywalker que vous ne me prendrez pas pour un fou et que j’aurai l’honneur de vous voir très bientôt. Que la Force soit avec vous ! »
Luke resta perplexe un long moment, regardant le vide en se repassant le message dans sa tête. Ca avait l’air si beau et l’homme semblait si sincère, pourtant la Force ne lui apportait pas la réponse qu’il attendait. Ce n’était pas une réponse nette mais quelque chose de beaucoup plus contrasté, une impression de doute et de flou, comme si la Force lui disait que tout pouvait arriver. Il avait toujours cru que la Force apportait LA solution au problème, même s’il ne l’écoutait pas toujours, aujourd’hui il comprenait que des choix ne pouvaient qu’être fait par lui. Il décida donc de regarder une deuxième fois, une troisième fois et une quatrième fois ce message pour se forger son avis, et lorsque l’heure serait convenable d’aller demander l’avis de quelqu’un. Et peut-être qu’il allait aussi méditer...

A bord du yacht l’Aventure, en approche d’Exocron:

« L’histoire que tu viens de me raconter est intéressante, mais si les principaux négociateurs ne sont pas représentatifs, les émeutes de Sinnet risquent bien d’être inefficaces. », déclara Ambool en observant la planète Exocron grandir par le hublot de l’appareil.
Williams et lui étaient dans leur salon privé à bord de l’Aventure, discutant une fois de plus de leur immense machination.
« Tu oublies un détail mon petit. », répondit Williams après avoir tiré sur son cigare.
« Lequel ? »
« Antilles. C’est un homme fondamentalement bon, dès qu’il apprendra l’histoire, il jouera notre jeu et plus rien ne saura nous arrêter. »
« Il nous faut donc quelqu’un pour lui apprendre cette histoire ou pour le mettre sur la voie. », dit alors Rhok en buvant une gorgée de l’excellent whisky qu’ils s’étaient servis avant leur conversation.
« Rhok, tu me surprendras toujours ! Ton génie est égal au mien, j’ai été vraiment chanceux de te rencontrer, je n’aurais pas voulu t’avoir comme ennemi. », s’exclama Williams en se penchant en arrière dans son fauteuil en cuir. « Rassure-toi, quelqu’un est là-bas pour entraîner Antilles dans notre piège. »
« De confiance j’espère ! »
« De la famille du capitaine de notre flotte. Maintenant que j’ai fait mon rapport, j’attends le tiens mon petit. »
« Mon maître comme prévu j’ai été voir Raloc, au début il ne m’a même pas reconnu. Je lui ai fait part de sa mission, il n’était pas chaud d’être sous mes ordres mais votre nom et vos moyens l’ont convaincu. »
« Tu vois, je te l’avais bien dit qu’il était plus facile de détruire une planète que de l’argent. Palpatine a tué mes parents et ma famille mais n’a rien pu faire contre mon héritage. Et puis j’ai été bien inspiré lorsque j’ai acheté toutes ces actions bothannes, vingt-quatre années de croissance : ça rapporte ! Mais vas-y, continue. »
« L’affaire Karrde est bien lancée donc. L’affaire Spectre suit son cours, Bel Iblis pourchasse toujours la flotte fantôme et bientôt il comprendra que sa technique n’est pas la bonne. », Ambool regarda alors le chrono attaché à son poignet gauche, « Et l’affaire Skywalker vient de commencer, ces premières heures vont être cruciales, il doit mordre à l’appât ! »
« Avec un Jedi rien n’est jamais sûr mais j’ai confiance... Et puis s’il ne part pas, on trouvera une meilleure idée. Ne nous laissons pas perturber par cela maintenant, une autre affaire nous occupe. »
En effet, le yacht venait de se poser sur Exocron, à Rintatta City pour être plus précis.

Ambool et Williams sortirent de l’appareil lorsque les moteurs furent à l’arrêt, Rhok menait la marche tandis que Williams suivait se grattant distraitement la barbe, qui était fausse d’ailleurs. Le déguisement était rudimentaire, surtout comparé à ceux d’Ambool, mais il ne devait servir qu’à les faire pénétrer chez Car’das : à première vue on ne devait pas le reconnaître.
Un petit home vint à leur rencontre dès qu’ils eut quitté la piste d’atterrissage du yacht.
« Mon maître, voici Entoo Nee, l’homme qui va nous conduire à Jorj Car’das. », puis Ambool se tourna vers leur interlocuteur, « Entoo Nee je vous présente mon maître, Jac Rebau, une ancienne relation du vôtre. »
« Monsieur Williams, vous connaissiez donc mon maître avant. »
« C’est exact, nous avons partagé une expérience très intense autrefois. J’aimerai la revivre encore une fois. », répondit Williams avec son sourire le plus intense.
« Bizarre, M. Car’das n’arrive pas à se souvenir de votre nom et donc de votre passé. »
« Les noms changent, mais rassurez-vous, lorsqu’il verra mon visage il se souviendra. », le rassura Williams en lui lançant son regard le plus perçant, celui qui faisait devenir son interlocuteur son esclave.
« Nous y allons donc. »
Les trois hommes quittèrent l’astroport et montèrent dans le speeder de Nee, il leur indiqua la petite maison nichée au flanc d’une montagne proche de la ville comme étant leur destination.
« Sa maison ? » demanda Williams un peu incrédule : cela ne correspondait pas au personnage.
« Plutôt sa porte d’entrée, monsieur. » rectifia le serviteur de Car’das.
Non, il n’avait pas changé finalement, toujours le même standing.
Ils mirent une dizaine de minutes pour arriver à la maison, dedans ils empruntèrent à un ascenseur qui les emmena au cœur de la montagne. Ils débouchèrent sur un jardin qui semblait bien plus immense qu’il l’était réalité, une porte s’ouvrit non loin d’eux et ils durent quitter à regret cette vision enchanteresse.
De l’autre côté de la porte se trouvait un salon aménagé avec soin, une table basse sur laquelle se trouvaient trois verres et autour de laquelle se trouvaient des fauteuils, et sur un des fauteuils était assis Jorj Car’das. Il n’avait pas changé, un peu vieillit seulement mais il fallait s’y attendre après vingt-quatre ans. Williams alla s’asseoir près de leur hôte, tandis qu’Ambool resta debout non loin d’Entoo Nee.
« M. Rebau, je suis ravi de faire votre connaissance car malgré tout ce que vous avez pu dire à Entoo, je ne vous connais pas. », déclara Car’das après avoir salué ses convives.
« Ah bon ? Pourtant je suis sûre de vous connaître... »
« Cessez cette plaisanterie ou je vous fais prestement sortir. C’était efficace pour me rencontrer, mais venons-en au fait s’il vous plaît. »
« D’accord. Vous me décevez beaucoup Car’das car vous me connaissez pourtant. », Williams enleva sa fausse barbe : on put lire la reconnaissance dans les yeux de son interlocuteur. « Très bien, les choses sont claires à présent. »
Car’das voulu bouger mais Williams sortit en éclair un antique poignard à la lame encore bien aiguisé.
« On ne bouge pas. »
Entoo Nee esquissa lui aussi un mouvement mais il retrouva presque immédiatement avec la lame verte d’un sabre laser à quelques centimètres de la gorge.
« Ne m’oblige pas à faire cela. » , dit très lentement Rhok Ambool.
« Et Ambool, donc. Je devrais te dire que tu as choisi la mauvaise couleur pour ton arme. », remarqua Car’das en se relaxant dans son fauteuil.
« Je perçois que tu as une certaine affinité avec la Force, tu peux donc sentir que je n’éprouve ni haine, ni colère, ni peur, j’ai donc choisi la bonne couleur. » , le contra Rhok en le fixant dans les yeux.
« Je vous croyais mort tous les deux. », reprit Car’das en changeant de sujet.
« Il l’aurait mieux valu, pour toi. », dit Williams avec un sourire carnassier. « Après nous avoir vendu à Palpatine, tu aurais du t’assurer qu’il nous tuait réellement. »
« Il m’a payé, j’ai cru l’affaire réglée. »
« Je me suis toujours demandé pourquoi tu m’as trahi ? Tu savais très bien que je pouvais renverser l’Empereur. »
« Je sais, tu étais le seul homme capable de le faire seul mais j’ai pensé qu’il était plus raisonnable que toi. J’étais sûr aussi que l’argent viendrait. »
« Et maintenant qui est le plus raisonnable ? »
« Vu qu’il est mort et que tu es en vie : je dirais toi. »
« Tu sais donc ce qu’il t’attend ? »
« Oui, je connais la règle du jeu. Je veux seulement que ce soit rapide et que vous épargnez Entoo, il n’a rien à voir avec tout cela. »
« Ce sera fait. Tu n’es pas le seul à m’avoir trahi, elle payera aussi. »
D’un geste propre et efficace, Williams enfonça son poignard dans la poitrine de Car’das, à l’emplacement du cœur, il n’eut pas le temps de souffrir.

La porte coulissa, la lumière se fit sur des milliers de datacartes rangées sur de nombreuses étagèrent.
« Tu vois, mon petit, ma vengeance était le but principal de ma visite et ça c’est un bonus. » annonça Williams entrant dans la pièce suivi de son complice. « Un bonus de grande qualité. Car’das avait une passion des renseignements, c’est cette passion qui l’a mené à apprendre que je complotais contre l’Empereur et à me vendre à celui-ci. Avec notre retour, il n’aurait pas tardé à nous identifier et nous vendre à nouveau n’aurait pas été exclu. Il est encore plus dangereux que Karrde. Mais le problème est réglé, maintenant c’est nous qui savons. »
« Donc si je te suis bien, ici se trouvent tous les secrets de la galaxie ? »
« Tous peut-être pas, mais la grande majorité : 99% ! », voyant que Rhok avait un air sceptique Williams continua. « Voyons, comment te convaincre ? Voila, voyons voir ce que Car’das détenait comme information sur un certain Rhok Ambool. »
Williams tapa le nom sur l’ordinateur coordonnant les recherches, une demi-seconde plus tard deux emplacements se mirent à clignoter. Sirt saisit les deux datacartes et se mit à lire ce qui était marqué dessus.
« Voilà la tienne, et celle... » Rhok lui arracha la deuxième datacarte des mains et l’inséra dans le lecteur intégré à l’ordinateur.
Deux minutes plus tard, il tapa violemment du point sur la table et se leva près à envoyer voler toutes les étagèrent contenant les datacartes.
« Arrête ! » ordonna Williams en se plaçant devant lui. « La colère n’a pas sa place dans le cœur d’un Jedi. Redeviens calme sinon tu deviendras la personne que déteste le plus dans la galaxie : un être comme l’Empereur. Et puis c’est du passé, le mal est fait, inutile de leur faire plaisir en succombant à ta colère. »
« Je n’aurais pas du partir... » murmura Ambool en baissant la tête.
« Si tu le devais. Souviens-toi, tu étais à deux doigts de craquer. Une semaine de plus et tu serais devenu le nouveau Vador ! Et ne me dis pas que tu n’avais plus toutes tes facultés : c’est faux ! Tu étais suffisamment conscient pour savoir que si tu voulais vivre, tu devais partir avec moi ! »
« Je n’aurais pas du partir... Seul » répéta sur le même ton le jeune homme.
« Ecoute, si quelqu’un doit avoir des regrets c’est moi. J’ai pris mes responsabilités et je l’ai assume. Tu serais resté, ça aurais été bien pire : un de vous deux serais devenu un point de pression contre l’autre et aurait fini par succomber. Alors que maintenant vous êtes encore deux ! Et puis même si j’avais voulu, ça aurait échoué mon truc ne pouvait fonctionner qu’une fois. » Williams vit avec un certain soulagement la tête de Rhok se relever. « Regarde aussi, ça n’a pas si mal été. La Force a veillé. »
« C’est vrai, la Force a démontré qu’elle était autre chose qu’un fluide d’énergie. » dit Ambool avec l’assurance que Williams lui connaissait. « Je sais que tu as besoin de moi, je ne te faillirai plus. La Force fera le reste. »
« Parfait, je suis fièr de toi mon petit. Maintenant, passons à des choses plus pratiques, il nous faut déménager cette bibliothèque, j’aimerais l’avoir au plus vite à mes côtés à bord de l’Aventure. »

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Messagepar Oiki Ran » Jeu 01 Sep 2005 - 22:03   Sujet: 

Bonjour, voici la partie suivante.

Ici intervient le personnage de Mara Jade, personnage que j'aime bien manipuler car de par sa situation, je la trouve moins lisse que les héros principaux. C'est un personnage qui essaye de se construire une nouvelle vie, s'étant aperçue qu'elle avait vécu jusque là dans le mensonge. Elle est au bord de la rupture malgré qu'elle sache bien dissimuler son trouble. Dans cette histoire, elle va essayer de découvrir qui elle est vraiment, étape obligatoire pour avancer dans sa vie. C'est aussi avec ce personnage que j'ai fait une gaffe, signe que je ne maîtrisait pas encore toute l'histoire et que j'ai commencé un peu en impro. ( Question: qu'elle est cette gaffe? )
Puis introduction du contrebandier Karrde, personnage que je trouve arrogant car il semble être le seul dans la galaxie à connaître tout sur tout (ou presque). J'ai voulu, lui supprimer cet atout: son organisation, et voir cmment il peut se débrouiller et parce que je ne suis pas un fan des contrebandiers!

Bonne lecture:

Coruscant, dans la matinée

Luke Skywalker sortit de l’ascenseur, le soleil brillait déjà depuis quelques heures mais l’activité intelligente semblait enfin prendre de l’ampleur. Depuis qu’il avait vu le message de Grob, il n’avait pensé qu’à cela et n’avait trouvé aucune solution adéquate malgré sa longue méditation. Cela prouvait à ses détracteurs que la Force n’était pas la solution à tout. Il allait de ce pas faire profiter cette constatation à sa plus grande rivale dans la matière : Mara Jade. Il avait appris qu’elle revenait de mission, il espérait qu’elle serait debout car sinon, comme disait les mauvaises langues, il sortirait en mauvais état ou les pieds devant de l’appartement de son amie.
La Force était avec lui car en s’approchant il vit la porte de l’appartement s’ouvrir. Il vit un homme en sortir et une silhouette féminine se tenant en retrait, puis la porte se referma. L’homme, que croisa Luke, était grand et musclé, et son visage lui disait quelque chose mais n’arriva pas à lui mettre un nom dessous. Ce détail le perturbant, il sonna chez son amie.
« Skywalker. » dit Jade, en ouvrant presque aussitôt la porte, avec une certaine surprise.
« Mara. Je ne te dérange pas ? »
« Non, viens, entre. » l’accueillit-elle avec un sourire. « Tu es donc de retour. »
« Je suis arrivé cette nuit. »
Il la suivit jusqu’à la cuisine dans laquelle se trouvaient les restes d’un petit-déjeuner.
« Ca y est, je me souviens ! C’est Rere Def ! » s’exclama-t-il se rappelant le nom de l’homme qu’il venait de croiser.
Def était le sportif actuel le plus connu de la Nouvelle République, et accessoirement le mieux payé.
« J’aurais peut-être du lui demander un autographe. » reprit plus calmement Luke en voyant Mara se rembrunir.
« Peut-être. Il aurait lui aussi pu t’en demander un. » répondit-elle amèrement.
« C’est donc lui, celui dont tu m’as parlé il y a quelques mois. » vérifia Luke qui voulait se racheter.
« Non. »
Luke se sentit soudain très gêné, et voulu ravaler tout ce qu’il venait de dire et disparaître.
« On s’est disputé, hier, en rentrant de mission. J’ai été boire après. » Luke voulu lui donner son avis sur la question mais elle ne lui en laissa pas le temps. « Le sujet est clos, à moins que tu veuilles qu’on parle de tes amours. »
Ouf ! Elle avait du répondant et savait frapper au bon endroit. Il y a quelques mois, il avait rencontré quelqu’un mais leurs buts dans la vie divergeaient trop : ça n’avait pas marché.
« Bon, je m’excuse Skywalker mais changeons de sujet. Pourquoi viens-tu-me voir ? »
« Pour ça. »
Luke lui tendit l’enregistrement qu’il avait fait du message.

« A première vue il a l’air sincère. » observa Mara après avoir visionné le message et un instant de réflexion.
« C’est ce que j’ai pensé. » confirma Luke en regardant la jeune femme.
« Mais ? »
« Mais la réponse n’est pas si nette avec la Force. »
« C’est-à-dire ? Que ressens-tu ? »
« Une impression très mitigée, une sensation qu’il arrivera des mauvaises choses et des bonnes choses si je pars. » expliqua Luke pensif. « J’ai du mal à décrire ce que je ressens. »
« Et en quelles proportions ces mauvaises et bonnes choses ? »
Luke ferma les yeux, et se replongea un instant dans sa méditation.
« Je dirais que les mauvaises choses conduiront aux bonnes. »
« Je ne sens aucun danger. Je ne vois pas pourquoi tu n’irais pas. »
« Mais ces mauvaises choses... Cela peut signifier la mort d’une personne ou de plusieurs. » protesta-t-il pas encore convaincu. « Et ça, je ne peux l’admettre. Surtout si j’en récolte du bonheur ! »
« Peut-être... Mais cet homme te propose ce que tu rêves depuis quelques années. Des informations sur les Jedis ! Des informations qui ont une valeur inestimable. Pour les générations futures, et pour toi-même, tu ne peux ignorer cette offre pour la seule raison que ta Force ne te donne pas une réponse claire et précise. Je pense que tu dois te distancer de la Force, tu ne dois pas y obéir aveuglément mais savoir-faire avec. C’est pour garder mon sens critique que je ne veux pas devenir un Jedi. On est fait pour réfléchir par soi-même, alors oublie une seconde la Force et donne-moi ta réponse. »
Luke serra les dents, ce n’était pas sa vue de la Force, toutefois il allait faire ce qu’elle demandait : que lui disait son esprit ?
« Je pense que j’irais. » admit-il après encore un instant de réflexion.
« Alors vas-y ! »
Luke y pensa quelques secondes de plus, puis prit sa décision : il irait. Il y irait même vite car il n’aimait pas être dans le doute ; si c’était un canular, il le saurait vite et le problème serait réglé, si s’en n'était pas un les informations lui seraient vitales lorsqu’il se mettrait à enseigner. Et puis, il ne connaissait pas la planète et petit, en regardant les deux soleils de Tatooine, il s’était promis d’en visiter le plus possible.
« Je vais y aller, le plus vite possible. Merci pour ton aide, Mara. »
« Tu es mon ami, tu es toujours le bienvenu. »
« Si tu as besoin de parler... Sache que je serais toujours présent. » dit Luke faisant allusion à leur précédent sujet de conversation.
« Skywalker, tu devrais mieux partir si tu ne veux pas que je me ravise et te tue ! »
Luke partit le sourire aux lèvres, il savait très bien que Mara ne mettrait plus jamais sa menace à exécution, c’était même devenu un jeu entre eux, le symbole d’une amitié qui ne disparaîtrait jamais. Un frisson lui parcourut alors le dos : de temps à autre la Force n’était pas aussi catégorique à ce sujet.

Soda City, planète Ran:

Talon Karrde sortit de son vaisseau, le soleil brillait et l’odeur du carburant était supportable. Des rires attirèrent son attention vers l’arrière de l’appareil, il en identifia la source : Dankin et deux mécaniciens. En le voyant, ils lui lancèrent des clins d’œil et lui montrèrent, d’un geste de la tête, sa dernière recrue en train de nettoyer les éléments externes sensibles du Wild Karrde avec une brosse archaïque. Bizutage classique. Ils allaient le laisser continuer jusqu’à ce qu’il en ait nettoyé la majorité, puis ils lui indiqueraient que des droïdes savaient aussi faire ce travail...
Karrde s’éloigna de son vaisseau en compagnie d’Avès et de quatre de ses gens. Avec ceux qui se trouvaient déjà en ville, ce serait largement suffisant pour son rendez-vous avec Raloc le trandoshéen. Cela faisait quatre jours qu’il était sur Ran, il avait profité de ce rendez-vous pour tenir la réunion annuelle de son organisation sur la planète. C’était au cours de cette réunion qu’il faisait le point, avec ses lieutenants, sur l’année passée et sur les objectifs de l’année à venir. Le Katana, sa dernière acquisition, venait de décoller et le Glacier Etoilé ferait de même dans la soirée. Il espérait pouvoir partir le lendemain, il n’aimait pas rester plusieurs jours au même endroit : question de superstition.
Soda City, la capitale de la planète, était une ville comme il en existait des centaines dans la galaxie, il fallait mieux s’y balader armé bien qu’on ne risquait pas sa vie à chaque coin de rue. Il s’y passait deux à trois grosses bagarres par an. Il fallait viser juste pour tomber dessus. C’était une ville de maisons à deux étages témoignant d’une relative pauvreté, mais en son centre trônait une tour d’une cinquantaine d’étages, vestige d’un entrepreneur fou. Cette tour contenait des bureaux, un hôtel et son restaurant, et un centre commercial. C’était au restaurant, qui ressemblait plus à un bar de seconde zone, qu’il avait rendez-vous avec Raloc. Il se demandait bien ce qu’il lui voulait, certes Raloc n’était pas un imbécile, il avait un bon petit groupe et un bon petit territoire, mais ils ne partageaient pas les mêmes idéaux, et donc pas les mêmes objectifs. C’était par pure curiosité qu’il allait voir ce que Raloc avait à lui proposer.
Ils parcoururent le chemin jusqu’au restaurant dans un speeder loué pour l’occasion, le trajet dura une bonne dizaine de minutes en ne se pressant pas. Ils garèrent le speeder sur le parking entourant la tour, non loin du restaurant et firent les quelques mètres restant à pied. Lorsqu’ils entrèrent dans le pseudo restaurant, Karrde fut surpris par le nombre de personnes s’y trouvant. Dans un coin, un holo retransmettant une compétition quelconque expliquait cet attroupement. D’un regard, il repéra aussi ses hommes infiltrés, il choisit de s’asseoir dans le coin opposé à l’holo, près d’une porte de service, tandis que deux des hommes qui l’accompagnaient prirent position au bar. Karrde s’assit face à la salle et regarda sa montre discrètement : juste à l’heure. D’une manière aussi discrète, il scruta la salle pour deviner quels étaient les hommes de Raloc. Un rodien, suivit d’un sullustéen et d’un humain, entra dans le restaurant, Karrde eut l’impression que plusieurs personnes qui regardaient le holo une seconde avant s’en désintéressèrent subitement. Il fit signe à ses hommes d’être sur leurs gardes. Le rodien se dirigea vers lui, Talon se demanda où était Raloc. Le petit groupe s’arrêta juste devant la table, le rodien le salua d’un signe de tête mais il resta debout.
« Talon Karrde, j’ai un message pour vous de la part de M. Raloc. » annonça le rodien d’une voix glaciale.
« Je vous écoute. » répondit Karrde sur le même ton.
Le rodien dégaina son blaster, un des hommes de Karrde plongea sur l’arme tandis que Talon plongea à terre en faisant basculer la table. Puis l’enfer se déchaîna.

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Messagepar Django » Sam 03 Sep 2005 - 2:45   Sujet: 

je viens de lire l'épisode sur la bataille de Khat, on s'y croierait. Chapeau les descriptions.

Lowie tu es un petit vainard, mais vu les commentaire que tu fais ça parait normal que tu le sois.

Oiki tu as mis le temps pour nous la suite mais ça valait le coup d'attendre. Une table des matières avec les titres des chapitres serait la bien venue. Le fait que tu poste à nouveau la totalité du DM est bien car cela va attirer de nouveau lecteur.

@ plus
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Messagepar Oiki Ran » Sam 03 Sep 2005 - 10:50   Sujet: 

Merci pour ton petit commentaire Django, ça me touche beaucoup surtout que les descriptions ne sont pas mon point fort, c'est-à-dire que je dois un plus réflêchir pour les rendre bien.
Pour la prochaine partie, il faudra un peu patienter car comme tu as pu le remarquer je publie les parties effacées et je veux toutes les publier d'avance.
Si tu as d'autres commentaires sur l'histoire, vas y, je suis rivé à mon écran :D !

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Messagepar Oiki Ran » Sam 03 Sep 2005 - 11:12   Sujet: 

Bonjour, voici la suite des aventures de Talon et la grande entrée en matière de Han Solo.

Je trouve que Han est un personnage mal utilisé dans l'UE. Je trouve qu'il ressemble bien souvent à une caricature de lui même, la machine à vanne de la galaxie et qui est un peu écrasé par les jedis surtout depuis que ses enfants se battent à sa place. J'ai aussi remarqué qu'il était peu écouté, je me souviens même d'un livre où chaque chose qu'il disait était contredite par sa femme (je n'ai rien contre elle)et qu'on suivait toujours son avis qui était chaque fois le plus censé et le plus raisonnable par rapport à celui de son mari. En, bref j'ai envie que Han soit au centre de son aventure et le montrer aussi rusé que les autres. Aussi, maintenant qu'il assume complètement sa voie(être du côté de la justice et de la liberté), j'ai envie de voir jusqu'où il serait capable d'aller pour faire respecter ses rêves de justice surtout si personne n'est là pour lui fixer une limite...

Bonne lecture:

Han Solo était assis dans un fauteuil en cuir, un verre d’honnête whisky corellien en main, mais il n’était pas tranquille. Il était au 25e étage de la tour centrale de Soda City et il regardait avec attention son interlocuteur ouvrir son coffre-fort. Dans le coffre reposait peut-être le bonheur de Leia, c’était bientôt son anniversaire et l’année dernière il avait eu la honte de sa vie.
Leia lui avait offert pour son anniversaire à lui une pièce pour le Faucon qui lui avait sauvé la vie. Lors d’un précédent voyage, cette pièce capitale s’était rompue et il n’avait pu la réparer. A cause de l’age de son vaisseau, cette pièce n’était plus fabriquée depuis plus de dix ans. Or sans cette pièce, le Faucon ne pouvait plus voler, à moins de remplacer intégralement le bloc moteur mais après ça n’aurait plus été le Faucon. Malgré cela, il s’était résolu à ‘perdre’ son vaisseau lorsque Leia était arrivée avec la pièce en question. Elle n’avait jamais voulu lui dire où elle l’avait trouvée, mais ayant cherché lui-même il savait que ça n’avait pas du être facile et que ça avait du coûter son prix. Lui, tout ce qu’il avait trouvé à offrir, c’était un dîner dans un restaurant de luxe où elle allait régulièrement après ses négociations. Elle n’avait rien dit, mais il l’avait amèrement regretté.
Mais cette année ça n’allait pas se passer ainsi : il serait quitte pour quelques temps. Grâce à Leia il avait trouvé l’idée, grâce à Lando il l’avait concrétisée. Leia lui racontait souvent l’histoire du portefeuille de son père adoptif. C’était un portefeuille en cuir noir qu’elle lui avait offert alors qu’elle avait 4-5 ans, et qui avait la particularité d’avoir été volé deux fois. La première fois, il avait été volé par un jeune garçon d’une dizaine d’années que Palpatine avait arrêté. L’empereur, par un grand acte de bonté, avait rendu le portefeuille à Bail Organa et avait décidé de recueillir le gamin qui était sans foyer. Près d’un an plus tard la garçon et le portefeuille avaient disparus. Organa avait trouvé en échange de son portefeuille un mot : « Il a été ma mort la première fois, je veux cette fois qu’il devienne ma vie. »
C’était il y a 24 ans, depuis, le portefeuille, autant que le gamin, était resté introuvable. Jusqu’à ce que Lando lui apprenne sa réapparition sur le marché. Il avait sauté sur l’occasion et s’était lancé sur la piste. Trois mois plus tard, il se retrouvait dans ce bureau à espérer que le portefeuille qu’on allait lui présenter n’était pas un faux. Heureusement, il savait ce qu’il cherchait, Leia lui avait décrit précisément, en lui racontant l’histoire, à quoi il ressemblait et comment l’identifier. Le portefeuille portait le sceau de Bail Organa ainsi que celui de Leia, deux sceaux sensés être inimitables : des petites imperfections qu’on croyait résulter d’une usure ou d’une mauvaise impression étaient les véritables signatures.
« Voilà l’objet, M. Solo. » annonça le vieux bothan en ouvrant le coffre et sortant avec précaution le portefeuille.
Il le déposa avec délicatesse devant Han, puis se recula et referma son coffre.
Han resta quelques secondes en admiration devant le vieil objet, puis approcha lentement la main et le frôla : pas de doute c’était bien du cuir véritable. Prenant son courage à deux mains, il saisit le portefeuille et le porta à ses yeux, il respira un grand coup et commença à l’examiner sous toutes les coutures. Cinq minutes plus tard, il était persuadé qu’il s’agissait DU portefeuille. Pendant toute la durée de son observation, il avait réussi à tenir son expression de joueur de sabacc, autrement dit un visage neutre.
« Il me semble que c’est le bon. » conclut Han en reposant le portefeuille sur le bureau du bothan.
Il entendit derrière lui Chewbacca grogner de satisfaction.
« Parfait M. Solo, je pense donc qu’on est en affaire. »
« Exact. » répondit Han se préparant pour la suite des opérations.
« Mon prix est 100 000. »
Han faillit s’étrangler mais il se retint : les enchères commençaient plus haut que prévu. La partie n’en serait que plus serrée, mais il n’était pas un amateur : faire affaire avec Jabba lui avait beaucoup appris.
« Je vous le prends à 50 000, et c’est déjà trop. » dit Han, ce qui fit sourire le bothan.
« Je crois donc que la vente n’est pas prête d’être réaliser. » expliqua le bothan prêt à reprendre son bien. « Intrinsèquement, je suis d’accord avec vous, mais vous oubliez la valeur sentimentale. A combien l’estimez-vous pour votre épouse ? »
« Je vois votre point. Je vous propose 65 000, et je vous rappelle que vous n’avez qu’un acheteur : moi. Je peux faire en sorte que vos dépenses ne soient pas remboursées. Je vous préviens aussi que si vous veniez à voir directement mon épouse, je ferais en sorte de vous faire jeter à la porte car j’ai un atout sur vous : elle a confiance en moi ! » répliqua Han en rendant son sourire au bothan qui avait perdu le sien.
« Maintenant, c’est moi qui vois votre point. Je vous propose 75 000 et un bonus. »
« Quel bonus ? » demanda Han qui sentait que la vente tournait en sa faveur.
« Ceci. »
Le vendeur sortit d’une poche deux holos, l’un représentait un homme avec un bébé, l’autre une femme avec le même bébé. Han reconnut en l’homme Bail Organa jeune, mais ne reconnut pas la femme. Elle était brune avec des yeux noisettes, elle ressemblait beaucoup à Leia et un peu à Luke, il devina que ça devait être leur mère. Cet holo valait encore plus que le portefeuille ! Il avait du mal à cacher sa joie : Leia allait être si contente ! Mission accomplie.
« C’est vendu. » déclara-t-il en faisant signe à Chewie de lui amener sa mallette contenant ses économies des dernières années.
Heureusement ses placements avaient été profitables, cette somme allait toutefois pas mal les entamer mais ça en valait la peine. Han sortit la somme de la nécessaire et l’échangea contre le portefeuille et les deux précieux holos, qu’il rangea dans la mallette.
« M. Solo, je pense que vous avez fait une bonne affaire. » déclara le bothan après avoir rangé l’argent dans le coffre, et se levant pour raccompagner Han et le wookie à la porte.
« Je le crois aussi. » répondit Han avec un sourire de victoire.
Une violente explosion se fit entendre et sentir à ce moment là. Chewbacca se rua à la fenêtre du bureau suivit par Han et le bothan. Une épaisse fumée noire s’élevait de flammes au niveau de l’astroport de Soda City, trois chasseurs s’éloignaient pour se préparer à une nouvelle passe. Une peur intense traversa Han, puis il se calma en se rendant compte que le Faucon n’était pas posé là-bas, c’est à ce moment là qu’il entendit les bruits d’une fusillade au bas de la tour. Le corellien en conclut qu’il ne fallait pas traîner sur la planète. Avec sa chance habituelle...
Sans saluer le bothan, Chewie et lui quittèrent précipitamment le bureau à la recherche des escaliers les plus proche car en cas de fusillade il n’était pas prudent de prendre l’ascenseur, surtout si on avait le choix.

Le bothan regarda Solo et son compagnon quitter le bureau avec une surprise feinte. Dès que la porte se referma, il sortit de sa poche un comlink et appela, on décrocha rapidement.
« M. Sarpmas c’est Urb Areug... Oui M. Sarpmas, Solo a acheté votre portefeuille et vos holos... Oui, ils ont entendu l’explosion et ils n’ont pas tardé... Très bien, merci beaucoup, c’était un plaisir de travailler pour vous. Au revoir M. Sarpmas. »
Areug rangea le comlink dans sa poche et se frotta les mains : il allait gagner beaucoup d’argent.

Han et Chewie dévalèrent les vingt-cinq étages en près de trois minutes. Leur tête tournait un peu mais ils étaient en bas. Han fut surpris de se trouver devant une porte à l’ancienne, c’est-à-dire une porte possédant des charnières sur un côté. Il bondit dessus et l’ouvrit, il sentit un violent choc de l’autre côté. Il dégaina son blaster et se retrouva face à celui d’une personne qui lui semblait familière.
« Karrde ! » s’exclama-t-il en arrêtant juste à temps son index sur la gâchette.
« Solo, zut, j’ai failli te tuer ! » répondit le contrebandier qui ne semblait pas être aussi sûr que d'habitude.
Des tirs de blasters et d’armes plus lourdes explosèrent dans le couloir. Karrde et ses deux hommes, dont celui qui s’était pris la porte dans la figure, se réfugièrent dans la cage d’escalier. Han s’agenouilla et sous couvert de la porte métallique se mit à tirer. Les tireurs stoppèrent dans leur progression.
« Karrde, dis-moi que ce n’est pas toi qu’ils poursuivent. » dit Han en visant un homme trop confiant.
« Ce n’est pas moi qu’ils poursuivent. » déclara Karrde en se plaçant au-dessus de Han et tirant quelques rafales.
« C’est toi qu’ils poursuivent. » conclut Solo en tirant et faisant mouche.
L’homme tomba, et les tirs se déchaînèrent sur la porte qui commençait à chauffer.
« On ne peut pas rester ici. » cria Han pour se faire entendre.
« Par-là, on va vers le centre commercial. » observa Talon Karrde en indiquant la direction opposée à celle des assaillants. « On trouvera sûrement un moyen de sortir ! »
« Allons-y ! »
Han se leva et se mit à courir dans la direction indiquée, derrière lui il entendit tonner l’arbalète de Chewbacca. Il tourna à droite et piqua un sprint jusqu’à la porte d’accès du centre commercial. Le blaster à la main, il l’ouvrit et bondit en avant. Personne à part des clients qui partirent à toute allure dans la direction opposée.
« Dépêchez-vous ! » s’écria-t-il en faisant signe à ses compagnons que la voie était libre. « Chewie, tu t’occuperas de la porte ! »
Le wookie grogna en franchissant en dernier la porte, Han repartit en quête d’une sortie au bâtiment. Il entendit l’arbalète tirer et Chewie ajouter que la porte ne tiendrait pas longtemps.
Le centre commercial s’était vidé en quelques secondes, ils se retrouvaient seuls à courir dans les allées cherchant une sortie et une éventuelle embuscade. L’explosion de la porte verrouillée se propagea jusqu’ à eux et ils purent sentir le bâtiment vibrer. Ils n'en avaient plus pour longtemps avant de se retrouver sous le feu ennemi. Han aperçut enfin une sortie en sortant d’un couloir. Ils piquèrent un nouveau sprint mais durent s’arrêter presque aussitôt : des gens armés approchaient de la sortie par l’extérieur. Et ils y seraient avant eux. Avec ceux qui venaient derrière, ils étaient pris en étau, il leur fallait un refuge. Vite! Han regarda à gauche et à droite. Son cœur battait la chamade. Il avait l’esprit paralysé. Il mit plusieurs secondes avant de comprendre qu’il avait un abri sous les yeux. Un centre d’information composé d’un comptoir qui se refermait sur lui-même formant un carré de trois mètres de côté. Il s’y précipita, sauta au-dessus du guichet et s’accroupit derrière, pour être protégé, juste après avoir touché le sol. Ses compagnons l’imitèrent à quelques secondes d’intervalle. Ils se remirent aussitôt à tirer en répons au feu adverse.
« Bon sang, qu’est-ce qu’ils te veulent ? » demanda Han à Karrde entre deux tirs.
« Ca me semble clair pourtant... »
« Je retire ça. Question stupide. Mais pourquoi ? » Han faucha d’un rayon d’énergie un homme qui essayait de s’approcher.
« Aucune idée. J’avais rendez-vous avec Raloc... Et voilà le résultat. » répondit Karrde en mettant hors jeu un sullustéen.
« Tu as dû dire ce qu’il ne fallait pas. »
« Il n’est même pas venu. »
« Et bien, il t’en veut vraiment ! » conclut Han en apercevant un objet passer au-dessus de sa tête.
Il l’identifia comme une grenade. Il se recula et l’attrapa au vol, puis la relança immédiatement en direction de ses propriétaires. Elle explosa au cours de sa parabole.
« On ne tiendra pas longtemps ! » remarqua Talon en le fixant intensément.
Han jeta un coup d’œil aux alentours. Il trouva l’entrée d’un magasin qui devait donner aussi sur l’extérieur. Aucun ennemi ne semblait y être. C’était à quelques mètres, il lui faudrait quelques secondes...
« Couvrez-moi ! Je reviens. »
Chewie et les trois autres se levèrent un peu plus que de raisonnable et se mirent à tirer à tout va. Han ressauta au-dessus du comptoir, roula à terre et plongea dans le magasin. En moins de 5 secondes et sans être touché, il slaloma entre les rayons jusqu’à l’autre bout du magasin donnant sur le parking entourant la tour. Plaqué contre le mur, il pencha très lentement la tête dehors. Parfait, personne ne l’attendait dehors, ils étaient encore tous à l’intérieur. Han n’hésita pas, il sortit et s’éloigna le plus rapidement possible de la fusillade. Il alla se cacher derrière un speeder garé, et se mit à chercher celui qui conviendrait le mieux pour sauver ses compagnons.
Son regard fut attiré par un gros speeder-van noir avec un aileron et une bande transversale rouge. Son chauffeur, un noir bien musclé avec des chaînes autour du cou, s’éloignait sans verrouiller son véhicule. Le corellien n’hésita pas, il se faufila entre les speeders à l’arrêt jusqu’à celui qui l’intéressait. Il s’approcha plié en deux du véhicule. Il tenta d’ouvrir la portière avant qui était de son côté. Miracle, elle s’ouvrit. Han grimpa à bord du van en remerciant le dieu des corelliens, et se glissa à la place du conducteur. Hélas la carte de démarrage n’était pas là. Si elle avait été là, il se serait posé sérieusement des questions sur Leia et de ce qu’elle faisait lorsqu’il n’était pas là. Bon, il était rassuré sur ce point, il n’avait qu’à se rappeler sa jeunesse pour le véhicule : il se pencha sous le volant et chercha les fils adéquats.
En une minute, il parvint à faire démarrer le speeder, il sentit alors un violent choc au niveau de la portière. Il releva la tête et vit dix doigts bagués agripper fermement celle-ci.
« C’est mon speeder. » dit le chauffeur avec un air méchant.
Han fit son plus beau sourire et pointa son blaster en direction de la tête du chauffeur.
« C’est mon blaster. »

es trous commençaient à se multiplier de tous côtés dans le guichet d’information à une vitesse alarmante, et Talon Karrde n’aimait pas du tout ça. Recroquevillé dans un coin, tirant occasionnellement, relançant les grenades qui atterrissaient à ses pieds, il attendait le retour de Solo. Il lui semblait que ça faisait une éternité qu’il était parti. Il avait dû lui arriver quelque chose. Dommage. C’était le wookie qui ne serait pas content. Il leur ferait payer cher mais au final il mourrait aussi. Une bonne diversion pour fuir. Il avait un peu honte de penser ainsi mais quand la mort vous tendait les bras c’était chacun pour soi !
Une explosion, qui n’était pas due à une grenade, secoua soudain le bâtiment. Des morceaux de verre volèrent au-dessus de sa tête. Par un trou en face, il vit un bolide noir foncer droit sur lui. Il franchit les vingt mètres jusqu’au guichet en quelques secondes créant un trou dans la défense adverse qui les encerclait. Finalement, il reconnut Solo au volant !
Le speeder s’arrêta au dernier moment en un dérapage qui le plaça parallèlement au guichet qui lui faisait face juste avant. La porte latérale s’ouvrit et Karrde crut entendre crier ‘Montez’ sous le bruit d’intenses tirs de blaster : les leurs et ceux des ennemis. Chewbacca sortit de sa sacoche une grenade qu’il actionna : une épaisse fumée en sortit. Talon en profita pour ressauter au-dessus du guichet et plonger dans le gros speeder. Il fut imité par Avès et Ruis. Le wookie fut le dernier à s’exécuter. La porte se referma et le speeder redémarra. Solo fonça droit devant. Personne n’arriva à l’arrêter, tous plongèrent avant.

Han sortit par le chemin par lequel il était entré dans le centre commercial. Un léger saut, de la hauteur du trottoir, lui fit sentir qu’il revenait sur le parking. Un regard vers l’arrière lui montra les pirates en train de se regrouper et des speeders arriver : ils auraient droit à une poursuite. Il profita du bref moment de répit pour afficher sa destination sur l’ordinateur de bord : Soda City ne lui était pas familière comme ville. Le chemin le plus court pour rejoindre le Faucon Millénium s’afficha presque immédiatement.
« Attention ! Ca ne passera pas ! » s’exclama Karrde qui s’était installé à ses côtés alors que Chewie et les autres étaient à l’arrière prêts à tirer.
Deux speeders allaient se croiser devant la sortie ou presque, c’est-à-dire droit sur son chemin. Il jeta un coup d’œil à son pare-chocs avant.
« Mais si. » estima-t-il en ne ralentissant pas : il ne fallait pas perdre du temps.
Karrde s’accrocha à ce qu’il pouvait. Les deux speeders se croisèrent, et ils passèrent... Des morceaux des deux speeders volèrent dans les airs alors que les véhicules mêmes faisaient demi-tour sur place. Leur speeder vibra un peu.
« Tu avais raison finalement, il n’y avait pas la place. » remarqua Han en quittant la voie longeant le parking pour une rue perpendiculaire.
Les pirates étaient rapides et motivés, car à peine une minute plus tard ils étaient derrière eux. Chewie et les deux hommes de Karrde arrivèrent à les tenir à distance par leur feu intense.
Karrde en profita pour appeler ses hommes afin de leur ordonner un départ rapide aussitôt qu’il serait là. Han n’entendit pas la réponse mais il vit, du coin de l’œil, Karrde devenir très pâle. Solo se rappela alors l’épaisse fumée noire au-dessus de l’astroport.
« Je suis fini. » murmura Karrde en fixant son comlink.
Han pour une fois ne sut pas quoi dire, il se concentra donc sur la route à suivre.
« Raloc ... Qu’est-ce que... » continua Karrde en se redressant. « Je te retrouverai, et je te tuerai. Je ne suis pas un violent mais si on me force... Tu verras qu’il n’est pas bon d’avoir Talon Karrde comme ennemi. »
Han ne l’avait jamais vu ainsi, il l’avait toujours vu en pleine maîtrise de soi et de son environnement, tel un gentleman. Cela prouvait que tout le monde avait un point de rupture. Han tourna brusquement à droite et essaya de redresser mais trop tard, le speeder entra en contact avec le mur gauche de la ruelle. Celle-ci était tellement étroite que le speeder pouvait à peine voler sans toucher soit le mur de gauche, soit celui de droite. Il fit vrombir le moteur et accéléra.
« Chewie ! Intensifiez le feu ! Ils ne doivent pas nous avoir. » cria Han qui savait que sur toute la ruelle, ils étaient une proie vulnérable.
Alors qu’ils avaient à peine franchi le quart de la ruelle, il vit deux silhouettes apparaître au bout. Il avait fait l’Académie Impériale, certes dans la Chasse et non dans l’infanterie mais il savait reconnaître quand on montait un ‘Deux Coups’ face à lui. C’était un canon blaster démontable de grande puissance qui pouvait détruire n’importe quel speeder. Un coup pour saturer le bouclier énergétique, un deuxième pour détruire le speeder ! Et ils n’avaient même pas de bouclier !
« Chewie viens ! Karrde derrière. » ordonna Solo en faisant signe à Talon Karrde d’aller à l’arrière.
Chewie vint en lui demandant ce qu’il lui voulait. Han lui montra les deux individus droit devant eux. Le wookie comprit, d’un coup de poing il fit voler le petit toit ouvrant du speeder, puis se dressa dans le trou et se mit à viser. Han essaya de piloter possible pour faciliter la tâche à son ami. Devant, ils avaient presque fini d’assembler leur arme et eux n’auraient pas besoin de viser.
« Dépêches boule-de-poils ! »
Ils avaient fini. Chewie tira deux coups : un pour chacun.
[Boule-de-poils ? Chauffeur du dimanche ! Tu aurais pu prendre une rue encore plus petite !] s’exclama Chewie en se baissant.
« Si c’était toi qui pilotais, on se serait déjà pris un mur ! » riposta Han en fonçant dans le canon avant de sortir de la ruelle.
[Si c’était toi qui tirais, on se serait déjà fait sauter !]
« Très bien ! Tu continues à les dégommer et moi je continue à nous sortir d’ici ! »
[D’accord.] grogna Chewie qui se retourna et alla aider à l’arrière.
Han vit enfin l’astroport au détour de la dernière rue qu’il venait de quitter. Il slaloma entre les quelques speeders sur son chemin. Puis, il bifurqua pour aller s’arrêter le plus près possible du Faucon. A quelques centaines de mètres, il vit deux vaisseaux consumés par des flammes, et des corps calcinés les entourant. Les chasseurs refaisaient un nouveau passage, ils semblaient ne pas les avoir aperçu. Tant mieux !
« Terminus, tout le monde descend. » déclara-t-il en arrêtant le speeder à côté de son vaisseau.
Han descendit aussi et courut se réfugier sous le Faucon où il déclencha l’ouverture de la passerelle. Il vit alors les chasseurs ennemis changer de cap et se diriger vers eux. Le speeder explosa, un des hommes de Karrde tomba sous les tirs adverses. Les chasseurs approchaient et étaient bientôt à portée de tirs. Han monta la passerelle, tourna à droite et se précipita vers le poste de pilotage de l’appareil. Il entra dans le cockpit en glissage et bondit sur le bouton enclenchant l’écran déflecteur dorsal du Faucon. Les tirs des chasseurs secouèrent tout de suite après le vaisseau. Han pu constater qu’il n’y avait aucun dégât. Il se glissa alors dans son fauteuil de pilote tandis que Chewie le rejoignait. Le wookie l’informa que tout le monde était à bord et que la passerelle était refermée. Han lança la procédure de décollage d’urgence et sortit le petit canon ventral du Faucon. Il tira.
[ Attention, ils reviennent !] le prévint Chewie au sujet des chasseurs.
Han fit parler les répulseurs, le Faucon se souleva jusqu’à une vingtaine de mètres, il l’inclina vers l’avant et tira sur les ennemis au sol un missile à concussion. L’explosion qui suivi provoqua une colonne de fumée noire qui dispersa les chasseurs en attaque. Solo profita de la diversion pour s’échapper sur le vecteur le plus sûre.
[ On nous attend en haut.] signala le wookie penché sur son écran.
« Karrde ! Aux tourelles ! Ce n’est pas fini. » lança Han se tournant ensuite vers son copilote. « Prépare-moi un saut sûre et rapide. »
Le bleu du ciel laissa bientôt place au noir de l’espace, les chasseurs ennemis le rattrapèrent et leurs tirs allaient bientôt devenir dangereux. Il vit une corvette de deux cent mètres de long lui barrer le chemin le plus direct pour quitter le puits gravitationnel de la planète. La corvette était puissamment armée : le Faucon ne résisterait pas. D’autres chasseurs sortirent du ventre de l’imposant vaisseau. Ils partirent bloquer un autre vecteur de sortie. Les tirs précis de la corvette en bloquèrent encore d’autres. Han avait très bien compris quel était le plan : l’amener jusqu’à une deuxième corvette de même type pour l’achever tranquillement. Mais ils ne le connaissaient pas et une corvette n’était pas un destroyer impérial.
Il continua sur sa lancée et joua le jeu adverse. La corvette le poursuivait tout en lui pilonnant le déflecteur arrière. Cinq chasseurs passaient et repassaient au-dessus et en dessous du Faucon afin d’affaiblir ses autres déflecteurs. Mais ils payèrent leur audace : en près d’une minute trois d’entre eux explosèrent. Tous victime de Karrde. Han ferrait attention la prochaine fois qu’il voulait énerver le contrebandier.
[ La voici !]
La deuxième corvette était maintenant visible à l’œil, et elle se préparait à leur barrer la route. Ses escadrons émergèrent de son flanc pour les contrer au cas où ils changeraient subitement de vecteur. Han n’en fit rien et garda le cap. Son déflecteur arrière continuait à encaisser et son niveau d’énergie venait d’entrer dans le rouge. L’autre corvette était prête, avec un maximum de canons pointés dans leur direction, et bientôt à portée de tirs.
« Prépare-toi. A mon signal mets toute la puissance sur le déflecteur avant. »
[ Ok. Tu sais cette manœuvre sera bientôt un standard, du Noyau à la Bordure Extérieure. Si ça se trouve, elle portera même ton nom !] dit Chewie en se préparant.
« C’était mon rêve de donner mon nom à une technique de combat. Pas une femme ni une famille ! » répondit Han en calculant son coup.
[ Même si c’est une technique de fuite ?]
« Maintenant ! »
Han saisit le manche et effectua la boucle la plus serrée pour atteindre la direction opposée à celle qu’il suivait. Le feu de la deuxième corvette atteignit la première là où il aurait du se trouver. En quelques secondes-il remonta cette dernière et la dépassa. Maintenant, il avait tous ses ennemis derrière, et l’espace libre droit devant. Son saut dans l’hyperespace serait possible dès qu’il serait sorti de l’influence de la planète. Une lumière sur son tableau de bord attira son attention : l’hyperpropulsion. Il serra les dents et regarda de quoi il s’agissait.
« Aïe ! L’hyperpropulsion a été touchée : on a le droit à un seul saut court. Qu’est-ce qu’il y a dans le coin ? »
[ Pas grand chose. Je vais chercher.]
« Karrde, tu connais quelque chose ? » Han vit les corvettes finir leurs manoeuvres et les chasseurs se regrouper. Elles seraient bientôt sur eux avec les derniers en tête.
« Non, rien ne me vient. » répondit Karrde en détruisant un des rares chasseurs à avoir suivi leur demi-tour.
[ J’ai quelque chose : Khat.]
« Connais pas mais c’est sûrement mieux qu’ici. Charge les coordonnées. »
« Tu es sûr de ton analyse ? Ce saut est-il possible ? Vois-tu, je n’ai pas envie de mourir à cause d’un saut raté ! » remarqua Talon en éloignant un autre chasseur.
« C’est ça ou mourir ici ! Si tu y tiens, je peux te laisser ici. Mais moi, je tente ma chance ! »
Les corvettes approchaient à grande vitesse, bientôt elles seraient à portée de tirs. Ses déflecteurs avant et arrière étaient presque à zéro, s’il restait, il était mort. Han avait confiance en son vaisseau, il l’avait sauvé déjà bien des fois. L’ordinateur indiqua que le saut était calculé. Solo n’hésita pas et tira la manette.
Le Faucon Millénium entra dans l’hyperespace.

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Messagepar Oiki Ran » Mar 06 Sep 2005 - 10:56   Sujet: 

Bonjour, me revoilà pour poster la suite.

C'est l'introduction de la partie concernant Wedge et les rogues et leur ennemis. J'ai ici, voulu faire un Antilles non plus capitaine d'escadrille (d'autres auteurs s'en sont chargés) mais commandement de flotte et comment il gère ses nouvelles responsabilités.

Bonne lecture:

En orbite autour de Ciitie Uuu :

Wedge Antilles se tenait debout, à l’extrémité du pont du Mon Remonda, face à l’infinité de l’espace, extérieurement il était calme, intérieurement il fulminait. Il aurait tant voulu se trouver là-bas, dehors, en compagnie de ses amis de l’escadron Rogue, à escorter la navette des ambassadeurs venant de Ciitie Uuu : la planète verte et or autour de laquelle ils orbitaient. Malheureusement, son rôle n’était pas aussi simple que celui de ses pilotes, il devait maintenir l’ordre autour de la négociation. Depuis quelques mois, des manifestations anti républicaines secouaient cette planète proche des Régions Inconnues de la galaxie. La semaine dernière une manifestation avait dégénéré et deux gardes de la Nouvelle République étaient morts. Il y a trois jours, alors qu’il était déjà parti, un bâtiment gouvernemental avait fait les frais d’une bombe cachée en son sein. Les choses s’accéléraient et se dégradaient, le problème devait être réglé au plus vite et des gens n’allaient sûrement pas être contents...
C’était pour empêcher ces personnes de nuire qu’il était là avec sa flotte composée de deux croiseurs Mon Calamari et d’une dizaine d’unités plus petites. Cadeau de Borsk Fey’lya suite à sa dernière prise de position en faveur de l’amiral Ackbar contre le bothan. Cette promotion, ils le savaient tous les deux, était la meilleure punition possible passant inaperçue.
« Hum... Général Antilles... » fit une voix grave derrière lui. « La navette est en approche finale, il est temps de descendre dans le hangar pour accueillir nos invités. »
Wedge se retourna et s’avança vers le sénateur ithorien qui allait essayer de savoir ce qu’il se passait exactement et d’y remédier : Witt Hé. Pour ce voyage, il était accompagné par deux jeunes assistantes humaines, futures sénatrices et très différentes l’une de l’autre. L’une était blonde aux yeux bleus, un peu trop collante, le harcelant presque depuis le début du voyage. L’autre était brune aux yeux noirs, aussi froide que de l’azote liquide, lui ayant à peine adressé deux mots depuis le début du voyage. En plus, l’une d’entre elles, d’après son expérience, devait aussi travailler pour les services de renseignement reliant ainsi directement le Haut Conseil de la République, où siégeait entre autre Mon Mothma, son amie Léia, ou encore Fey’lya, à cette mission.
Antilles se força de sourire avant de répondre.
« Très bien sénateur Hé, j’ai hâte d’entendre ce qu’ils ont à nous dire sur la situation. »
« Hélas, je crois que vous êtes un peu pressé général, pour l’instant on va seulement faire les présentations. » reprit le sénateur en prenant le chemin de la sortie du pont.
« Et oui mon chéri ! Tu resteras à jamais un militaire ! » s’exclama Sine Hujt, la blonde, en se serrant contre lui.
Meya Rinnes, la brune, leva les yeux au plafond tout en grommelant tout bas. Wedge, quant à lui, se mit à regretter Janson et le lieutenant Ketch. Cela faisait cinq jours que ça durait.

Chapelle, Ciitie Uuu

Nito Nyar marchait la rage au ventre dans les rues de Chapelle la capitale de la planète Ciitie Uuu. Il aurait voulu être fou, il aurait fait un massacre. Mais il devait se contenir, pour l’instant, ses amis avaient besoin de lui et il avait besoin d’eux pour faire mal à ces fascistes de républicains. Ils étaient là, il les sentait, il les avait senti dès son réveil, et dès son réveil il cherchait un moyen de leur faire mal. Mais il s’était vite rendu compte qu’il n’avait pas les moyens de son ambition. Cela l’énervait encore plus ! C’était une chose de faire exploser un bâtiment gouvernemental, c’en était une autre de s’en prendre à une flotte de la Nouvelle République. C’était pour cela qu’il marchait comme un fou dans la rue, qu’il avait pris congé à son travail, qu’il réunissait d’urgence son équipe : cette puanteur dans le ciel ne pouvait rester.
Nito marchait à grandes enjambées, il se faufilait parmi la foule qui se pressait dans les rues de Chapelle à la mi-journée. C’était l’heure pour la plupart d’aller manger. Il regarda sa montre. Parfait. Il avait fait le trajet jusqu’à la planque en un temps record. Il aurait le temps de réfléchir sérieusement avant que les autres arrivent.
Il entra dans un immeuble de sept étages du vieux Chapelle, un immeuble dont la restauration avait été confiée au cabinet d’architecture pour lequel il travaillait, un immeuble dont il avait supervisé la restauration. Lui tout seul. Il était seul à savoir que ça avait été jadis, il y a plus de deux siècles, une banque. Et qui disait banque, disait salle des coffres. Il l’avait retrouvée, il l’avait transformée et il en avait masqué l’entrée. Luxe supplémentaire, il avait créé une sortie de secours.
Nito entra donc dans l’ancienne banque, fit mine de lire le tableau des habitants du bâtiment, puis se dirigea dans le couloir de droite. Il s’arrêta au milieu, regarda s’il était seul puis s’engagea dans l’escalier de secours. Il descendit deux étages pour arriver au dernier parking souterrain. Il resta un instant immobile, tendit l’oreille, puis se glissa sous l’escalier. Il révéla en deux gestes un boîtier de commandes sur lequel il tapa son code : une trappe s’ouvrit devant lui. Il se glissa dans l’ouverture et descendit les quelques marches menant au niveau caché. La trappe se referma au-dessus et la lumière se fit. Il se trouvait à l’extrémité d’un couloir, à l’autre bout se trouvait la deuxième entrée, et au milieu se trouvait la porte menant à leur salle de réunion. Tout le couloir était piégé. Il n’avança pas car il savait qu’en ce moment il était scanné par l’ordinateur central.
« Bienvenue monsieur l’Architecte. » annonça l’ordinateur après l’avoir reconnu.
Maintenant, il pouvait avancer, les pièges étaient désactivés mais seulement pour lui. Il alla à la porte et l’ouvrit. Il resta bouche bée. Trois hommes qu’il ne connaissait pas se trouvaient dans l’ancienne salle des coffres. Deux étaient debout, le dernier assis à la table où Nito et ses amis tenaient leurs conseils. Ils étaient tout trois enroulés dans un grand manteau noir dissimulant sûrement plein d’armes dessous.
« M. Nyar, nous vous attendions. Prenez place. » déclara l’homme assis.
Nito dégaina presque plus vite que son ombre le blaster qu’il portait toujours sur lui. Les trois hommes n’esquissèrent pas le moindre geste.
« On ne bouge plus et on répond à mes questions ! » s’exclama Nyar avec une certaine fierté : il s’était beaucoup entraîné devant son miroir.
L’homme assis fit signe aux deux autres de ne pas bouger, puis se leva.
« Attention… » dit Nito en voyant l’autre avancer.
L’homme ne s’arrêta pas.
« Vous voyez M. Nyar, avoir une arme n’est pas tout, il faut aussi vouloir s’en servir. » Nito restait paralysé, il avait toujours cru que posséder une arme était dissuasif, mais ce n’était visiblement pas le cas vis-à-vis d’un professionnel. « Si on ne voyais que nos visages, M. Nyar, on pourrait penser que c’est moi qui vous menace d’une arme. »
Il s’arrêta enfin, il avait le bout du canon du blaster sur la poitrine.
« Que ma voulez-vous ? Comment êtes- vous entré ? Qui êtes-vous ? » parvint à demander Nito sentant la sueur lui couler dans le dos.
« Beaucoup de questions… » murmura presque pour lui l’homme. « Voici ma réponse. »
Il écarta les pans de son manteau, une armure recouverte d’or se mit à scintiller de mille feux, Nito laissa échapper son arme, qui frappa avec fracas le sol, et tomba à genoux devant l’homme.
« Excusez-moi… Je ne savais pas… Je ne voulais pas… » bégaya-t-il en embrassant presque les bottes dorées de l’homme.
« Il y a dix ans, tu serais déjà mort. Mais les temps ont changé et l’on a besoin de toi. » déclara fermement l’homme. « Je suis le général Zerkga et j’ai besoin de toi. »
« De moi ? » répéta Nito ne comprenant plus rien, comment un soldat d’élite pouvait-il avoir besoin de lui. « Pardonnez-moi cette question mais d’où venez-vous ? Du grand ou du petit Sanctuaire ? »
« Il n’existe qu’un Sanctuaire. » tonna Zerkga en se retenant de lui flanquer un coup de pied.
Très bien, il venait du grand Sanctuaire… Mais… Cela voulait dire que…
« IL est revenu ? »
« Pas encore. Mais IL nous a envoyé un messager, un certain Jac Rebau, IL nous ordonne de préparer son retour. On peut donc quitter le Sanctuaire. »
« Alors pourquoi êtes-vous venu me voir ? N’aurait-il pas été préférable d’aller voir le conseil des Anciens ? » suggéra Nito ne voyant toujours pas en quoi il pouvait aider le général.
« Non. Les Anciens ont un gros défaut : ils sont vieux. Ils sont enfermés dans leur routine et ils n’oseront rien tenter contre nos ennemis. Ils auront trop peur de troubler leurs dernières années par un conflit dont ils ne pourraient pas profiter de l’issu. Non, il nous faut quelqu’un comme toi : jeune, dynamique, brillant. Tu as démontré ces derniers temps une ingéniosité à faire le mal et à mener, pour preuves ils sont venus. Mais tu n’es qu’un petit architecte et tu n’as qu’un petit groupe. En résumé, tu as des moyens trop limités pour faire réellement mal. C’est pour ça que je suis venu, je suis ici pour te donner des moyens illimités. » expliqua le général en le regardant fixement.
« Qu’est-ce que je dois faire ? »
Zerkga se baissa et l’aida à se relever.
« Ton but est de nous permettre de leur trancher la gorge et de leur vider de leur sang. » répondit le général avec un sourire cruel aux lèvres, un sourire que partageaient ses deux compagnons.
« Je ferais ce qu’il faut. » dit Nito en baissant la tête de respect.
« Tu as carte blanche. IL compte sur nous, nous comptons sur toi. » conclu le général Zerkga en lui serrant les épaules.
Il partit ensuite suivit de ses deux compagnons, laissant Nyar dans un état de semi conscience. Il ne savait que penser, c’était un tel honneur de les servir mais ils lui faisaient si peur et il n’avait pas le droit à l’échec… Mais n’étaient ils pas venus lui donner ce qu’il regrettait ne pas avoir ? il se mit alors à sourire comme ils avaient souri. Il leva les yeux au plafond, bien qu’il était sous terre, il pouvait voir cette flotte qui orbitait autour de sa planète, il se mit à rire bruyamment : il pouvait voir leur destruction !

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Messagepar Oiki Ran » Mer 07 Sep 2005 - 22:02   Sujet: 

Bonjour à ceux qui suivent!

Nouvelle partie avec la rencontre en Leia et Sirt Williams. Puis, nous retrouvons Mara avec son petit ami un peu particulier. C'est son premier pas vers sa reconstruction. A la fin, une modification du statut de Jade (ben oui, j'ai trouvé cette partie de l'histoire après avoir écrit la scène de fête au début :oops: )

Bonne lecture:

Coruscant

Minuit : l’heure du crime. Leia Organa Solo se demandait si elle n’en faisait pas un alors qu’elle suivait sur un écran de contrôle l’arrivée sur la planète du chef de l’Empire : Sirt Williams. La rencontre avait lieu au milieu de la nuit, dans un bâtiment quelconque loin du palais impérial afin que personne ne sache qu’elle avait lieu. Après tant d’années de guerres, l’Empire, le symbole du mal, n’était pas le bienvenu sur Coruscant, le symbole du bien. Leia savait qu’elle prenait un gros risque à faire cette négociation mais elle était la seule avec Mon Mothma à pouvoir la faire et la présidente de la Nouvelle République ne pouvait et ne devait pas assumer une telle affaire en personne.
Red-Nal restait un peu en retrait, lui aussi devait cogiter sur les conséquences possibles de cet acte, tout compte fait c’était peut-être lui qui risquait le plus car il n’avait pas un passé connu de héro.
Les portes du hangar s’ouvrirent, du poste de contrôle situé à trente mètres de hauteur, une ‘cage’ en transparancier, ils virent atterrir d’abord trois ailes X puis une navette d’aspect anodin et de nouveau trois autres ailes X. Les portes se refermèrent ensuite. Leia attendit que les moteurs des sept appareils s’éteignent avant de se tourner vers le général-sénateur.
« Il est temps d’y aller, on va l’attendre dans la salle. » dit Leia en se préparant sur la négociation à venir.
Red-Nal accepta d’un signe de tête, Leia sortit du poste de contrôle, le sénateur regarda un instant l’assistante de la princesse aller accueillir en bas leur invité, puis sortit à son tour. Dans le couloir, ils parcoururent une dizaine de mètres et entrèrent dans la salle où devait avoir lieu la rencontre. Leia avait passé beaucoup de temps à préparer cette pièce, elle voulait un endroit où elle se sentirait en confiance. En entrant dans la salle, on se croyait sur une des terrasses du palais dans lequel elle avait vécu toute sa jeunesse sur Alderaan. Sur un mur était projeté un panorama d’une belle journée aldéraanienne sans nuage, au milieu se trouvait une table avec des mets traditionnels et deux chaises, tout autour on pouvait reconnaître le mobilier classique de terrasse et des vraies plantes. Le doux murmure des insectes et des oiseaux étaient diffusés par des haut-parleurs soigneusement dissimulés. Enfin, les senteurs d’un printemps sur Alderaan étaient vaporisées à travers la pièce. Leia alla s’asseoir à la table du côté où elle avait placé sa pile de datacartes et leur lecteur, tandis que Red-Nal resta debout près de la porte : il n’allait pas rester.
Quelques minutes plus tard, la porte se rouvrit sur Winter et les deux invités. Leia reconnut immédiatement Sirt Williams, elle mit un peu plus de temps à reconnaître Gilead Pellaon en l’autre homme. Elle se leva pour les accueillir, alors qu’elle franchissait les quelques mètres qui les séparaient, elle eut l’impression de subir un véritable examen médical. Williams la détailla de la tête aux pieds, et des pieds à la tête en s’arrêtant un instant supplémentaire aux endroits intéressant. Elle lui rendit la pareille : il était un peu plus petit que son mari, brun, pas franchement beau mais ayant un peu quelque chose lui procurant un charme fou. Finalement, elle voulu l’affronter du regard, elle le fixa droit dans les yeux : ce fût une erreur. Elle eut l’impression d’entrer dans une autre dimension où il n’existait qu’eux deux. Ses yeux étaient noirs pourtant elle aurait dit qu’ils étaient en feu. Elle se força à baisser les yeux, rompant le contact, elle eut l’impression de sortir d’hypnose. Lorsqu’elle le regarda à nouveau, il souriait de manière indéfinissable, ce n’était ni un sourire de politesse, ni un sourire de victoire, c’était quelque chose d’autre… La seule chose dont elle était sûre était qu’il avait un don, qu’il savait s’en servir et qu’elle devait s’en méfier.
« Bienvenu sur Coruscant M. Williams, je suis très heureuse de vous rencontrer. » déclara Leia en lui tendant la main.
« Moi de même, j’ai beaucoup entendu parler de vous et je suis ravi de faire enfin votre rencontre. » répondit courtoisement Williams en lui serrant la main.
« Merci. Vous comprendrez aisément que Mme la Présidente ne peut pas vous recevoir tant que rien n’est vraiment décidé. D’ailleurs, je suis surprise de vous voir en personne. » continua poliment la jeune femme.
« J’étais obligé de venir, mon gouvernement n’a que des notions très vagues sur ce que veut dire négocier, et c’est un moment trop important pour les laisser tout gâcher. »
« Je suis d’accord avec vous. Je tiens aussi à vous présenter le général-sénateur Red-Nal qui m’assistera tout au long de cette négociation. » les deux hommes se saluèrent poliment.
« A mon tour, je vous présente l’amiral Pellaon qui, je pense, tiendra à mes côtés le même rôle que le général-sénateur au votre. » Leia salua le vieux militaire imitée après par Red-Nal.
« Je crois que les présentations son faites et qu’il est temps de passer à des choses plus sérieuses. » reprit Leia en devenant concentrée. « Voilà ce que je propose de faire : nous discutons tout les deux ici, tandis que nos assistants suivrons notre discussion dans une autre pièce. Toute notre conversation sera enregistrée, et l’enregistrement vous sera disponible. Je tiens à signaler que cette réunion n’est pas officielle, rien ne sera signé, mais c’est un acte de confiance où s’établira, je l’espère, les bases d’une paix durable entre nos deux camps. Nous ne sommes tenus à rien, mais j’espère que nous parlerons honnêtement et que nous ne profiterons pas de la situation pour jouer double jeu et redémarrer une guerre qui a déjà trop fait de victimes. »
« Bien parlé ! Je m’engage à faire ce que je dis et à ne pas hésiter à dire non. » termina Williams en haussant la voix.
Sur ce Pellaon et Red-Nal quittèrent la salle, laissant Leia et son interlocuteur s’installer à la table.
« Alderaan… J’y ai posé le pied jadis. Quel gâchis. J’aurais voulu être assez fort pour pouvoir m’opposer à Palpatine… » reprit Williams en contemplant l’holo projeté contre le mur, Leia ne dit rien et ne su dire s’il était sincère en disant cela, elle resta donc méfiante. « Mais on n’est pas venu pour parler de ce monstre, seulement le faire oublier. Honneur aux dames, de quoi voulez-vous parler ? »
« Je pense que pour cette première rencontre, il n’est pas encore temps de parler de choses sérieuses, seulement de se prouver l’un l’autre que nous sommes ici avec les meilleurs intentions. » Leia saisit la première datacarte de la pile se trouvant devant elle. « Nous avons un problème. En bordure de votre territoire, il y a quelqu’un qui attaque nos planètes et qui commence à faire de sérieux dégâts. »
« Je vois, j’en ai entendu parler, et je peux vous assurer que ce n’est pas un de mes hommes. Il nous attaque aussi et lorsque nous le pour suivons il fuit chez vous. »
« Je sais, il fait pareil avec nous. Nous avons envoyé une flotte et nous voudrions avoir votre autorisation pour pouvoir intervenir sur votre territoire s’il le faut. » proposa Leia en fixant Williams qui avait fermé les yeux pour réfléchir.
« Hum… Nous n’avons pas grand-chose là-bas. » murmura Sirt Williams faisant appel à sa mémoire. « D’accord, vous pouvez le chasser sur notre territoire, partout, sauf dans les systèmes habités où je laisserai mes vaisseaux avec pour ordre de protéger les planètes et de ne pas quitter le système. »
« Merci, notre commandant sur place sera ravi. »
« Si vous voulez autre chose à ce sujet… »
« Non merci, je crois que notre commandant devrait être en mesure de pouvoir éliminer ce seigneur de guerre maintenant. » dit Leia qui savait de quoi le général Bel-Iblis était capable. « A votre tour, à vous de demander. »
« Je me lance, ça ne va pas être facile, surtout à vérifier. Voila, comme nous visons la paix, je pense qu’il est impératif que nous passions par un désarmement progressif. Je suggère donc de démobiliser, à chacune de nos rencontres, une unité équivalente dans chaque camp. Je commence aujourd’hui, la prochaine fois c’est vous qui déciderez de l’unité concernée. » proposa Williams en la regardant droit dans les yeux.
Leia eut la même sensation que précédemment : perte de contrôle et l’impression d’être transpercée de part en part. Elle du se contenir pour ne pas faire transparaître l’émotion qui la parcourait. Elle dû faire appel à la Force pour se calmer et réfléchir à la proposition qui venait de lui être faite. C’était tentant et son interlocuteur l’impressionnait : il semblait vraiment vouloir cette paix. Proposer le démantèlement d’une unité militaire dans un tel régime était signe de grand courage.
« Votre proposition est très intéressante, et il m’est impossible de la refuser. » accepta Leia qui avait reçu les pleins pouvoirs de Mon Mothma pour cette négociation. « Je vous écoute. »
« Je veux vous faire confiance, je pense donc qu’il est désormais inutile de vous espionner. Je vais donc démanteler une de mes unités de renseignement et d’intervention en territoire ennemi. » annonça très sérieusement le chef de l’Empire.
Il ne plaisantait pas. Elle ne pouvait pas reculer, pas lors de cette première rencontre, ça signifierait que la Nouvelle République ne voulait pas cette paix, alors que c’était pour celle-ci qu’elle avait lutté depuis l’ascension de Palpatine. Enfin, elle n’avait pas envie de refuser.
« J’accepte. Une de nos unités sera démantelée dans les prochains jours. » déclara Leia en se promettant de passer l’ordre immédiatement après la fin de la réunion, si Red-Nal ne l’avait pas déjà fait, et de s’assurer que l’unité en question serait démantelée au plus vite. « C’est réglé. A mon tours. Voyons voir ce que je peux vous demander. »

Coruscant, le lendemain

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, Mara Jade sortit et se retrouva dans le hangar où était entreposé le matériel de son groupe. Elle avait passé la matinée dans son bureau à finaliser son rapport sur la dernière mission, et à préparer le programme d’entraînement des trois prochains jours pour son groupe. Depuis leur retour de mission, un succès, elle avait un peu relâché sa discipline de fer et leur avait même donné des jours de repos. Mais le bon temps était terminé et elle allait leur annoncer, mais avant elle devait parler à quelqu’un et elle était sûre de le trouver ici. Elle parcourut la pièce du regard et le trouva sous le transporteur de troupes furtif en train de bricoler : l’appareil avait subi des dégâts lors de la mission.
Mara s’avança donc vers l’homme qui depuis quatre mois avait pris possession de son cœur : Zak Erg.
Il était la preuve vivante qu’on pouvait sincèrement se tromper, il avait cru servir le bon côté en s’engageant dans l’armée impériale. Comme beaucoup il avait cru à la propagande de l’Empire, il y avait cru jusqu’au jour où en mission sur Tatooine il avait assisté à l’exécution, par quelques uns de ses camarades, d’un couple de vieux fermiers. Depuis cet évènement et la destruction de la première Etoile Noire, il s’était documenté sur Luke Skywalker et avait compris son erreur. Il avait aussitôt déserté et s’était retrouvé neuf ans plus tard dans le bureau du général Cracken à postuler pour une place dans une unité d’élite qui allait être dirigée par une ex-impériale. Elle lui avait donné sa chance car il avait réussi où elle avait échoué : quitter l’Empire. Pour cela, il aurait à jamais son admiration. Il avait réussi brillamment les tests, elle l’avait engagé et très vite il s’était montré digne d’être son second. Ca les avait rapproché considérablement et ils n’avaient hésité à sauter le pas. Ils étaient ensemble depuis quatre mois, et depuis elle se sentait enfin bien. Bizarrement et heureusement, cette nouvelle relation n’avait pas eu d’influence négative sur son commandement. Tout se passait bien dans le meilleur des mondes. Enfin, presque… Après cette dernière mission, alors qu’ils auraient dû faire la fête, ils s’étaient disputés et elle avait commis l’impensable. Elle avait beaucoup bu cette nuit là… Elle n’avait pas résisté. Et le lendemain, elle avait rencontré Luke et lui avait révélé son acte. Elle aurait tant voulu lui dire plus, mais avec Zak ils avaient décidé de le tenir à l’écart le plus possible pour le moment. Zak n’était pas encore prêt à le rencontrer, la honte de n’avoir rien fait pour sauver les époux Lars était tenace, et en plus Mara n’arrivait pas à deviner la réaction de Skywalker face à cette donnée. Encore un problème à résoudre. Mais aujourd’hui n’était pas le jour, c’était le jour où elle allait révéler sa stupidité, où elle allait essayer de se faire pardonner, et surtout où elle allait faire comprendre à cet homme qu’il comptait immensément pour elle et qu’elle était prête à accepter le mariage sacrifiant ainsi sa précieuse liberté.
La jeune femme s’arrêta à côté du transporteur, l’image de son amoureux s’afficha dans sa tête : grand musclé, cheveux bruns coupés très court, yeux bleu, visage franc. Elle émit un râclement de gorge, la tête de Zak sortit de dessous l’appareil et le sourire qu’il affichait disparut subitement.
« Je vois que je ne te fais pas le même effet qu’avant. » commenta amèrement Jade.
« Mara… » commença Zak en sortant de dessous l’appareil.
« J'ai à te parler maintenant et en privée. Et il n'y a pas moyen d'en échapper. » l'interrompit fermement Mara.
Erg eut un triste sourire et lui fit signe de monter dans le transporteur dont il ferma la porte après être monté à bord à son tour.
« Je t'écoute. » déclara t il en s'installant face à la jeune femme.
« Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce n'est pas mon genre, tu le sais bien. Après notre dispute, j'ai été dans un bar et j'ai rencontré quelqu'un. On a passé le reste de la nuit ensemble chez moi. » Zak équarquilla les yeux visiblement trop surpri pour être en colère. « J'avais beaucoup bu mais je sais que ça n'excuse rien. Mais bizzarement ça m'a fait prendre conscience d'une chose et je suis venue te la dire. Je me suis rendue compte que tu avais pris dans mon coeur une place beaucoup trop importante pour que je continue à l'ignorer. J'ai découvert des sentiments que je n'ai jamais éprouvé pour personne avant toi. En quelques mots: je t'aime et je veux faire la paix avec toi. » elle baissa les yeux et attendit un moment avant d'ajouter tout doucement. « J'ai besoin de toi. »
Elle avait parlé d'une traite, sans réfléchir comme à son habitude, et maintenant elle attendait la réponse de son amant qui tardait en n'osant pas le regarder. Elle n'avait jamais parlé ainsi avec un homme et vu le bien que ça lui procurait, elle se promit de retenter l'expérience. Elle espéra de tout son coeur que ce serait à nouveau avec Zak.
« Ouf... Tu n'as pas la langue facile mais quand tu t'y mets... Je ne sais pas quoi te répondre. D'un côté tu me révèles quelque chose qui me fait mal, mais de l'autre tu me dis ce qu'aucune femme ne m'a encore dit jusqu'à présent, au risque de m'envoyer au paradis où tu ne serais pas là. C'en est trop Mara ! » dit enfin le jeune homme en passant sa main sur ses cheveux.
« Je suis désolée... Je m'excuse... Je n'étais pas dans mon état normal... J'ai succombé alors que ce type ne t'arrive même pas à la cheville... » Mara était au bord des larmes, ça ne lui était plus arrivé depuis la mort de l'Empereur.
« Mara, arrêtes... Arrêtes ! » s'exclama Zak en se rapprochant de son amie. « Tu n'es pas possible Mara. Comment fais-tu pour toujours me devancer? » il lui caressa le visage d'une main. « Depuis le début tu m'as devancé. C'est toi qui m'a invité, c'est toi qui m'a embrassé... J'allais venir te voire dès que j'avais fini de réparer cet appareil. » il se rapprocha encore jusqu'à venir coller son front contre celui de Mara. « Tu me dis des choses horribles que j'oublie tout de suite, et tu me dis des choses si belles que mon coeur résonne dans tout mon être. Tu m'as volé mon âme et je voudrais en avoir une deuxième pour que tu puisses encore la voler. Je suis le plus heureux des hommes et je ne peux rien te refuser. Moi aussi je t'aime, ma Belle ! »
Il posa ses lèvres sur les siennes. Le baiser fut d'abord doux, un baiser d'adolescent, puis il s'enflamma et devint un baiser d'adultes qui vivaient l'un pour l'autre et qui ne s'arrêteraient pas en si bon chemin. La sonnerie du comlink de Mara interrompit leur passion, et à regret elle du se détacher du jeune homme et répondre: elle était en service et devait être joignable à tout instant. Elle espérait seulement que c'était urgent sinon on allait l'entendre.
« Ici Jade. » annonça-t-elle en actionnant le comlink.
« Capitaine Jade, ici le général Cracken, venez à mon bureau, j'ai à vous parler et c'est urgent. » ordonna fermement son supérieur.
La jeune femme se demanda un instant quel était le motif de cette convocation immédiate car ils devaient normalement se rencontrer en début de soirée. Elle eut un pincement au coeur: ça n'annonçait rien de bon.
« J'arrive tout de suite général. » répondit Mara en ouvrant la porte du transporteur.
« Très bien. Amenez aussi votre second, le lieutenant Erg, ça le concerne aussi. » dit le général qui coupa la communication aussitôt après.
« A ton avis, c'est pourquoi? » demanda Zak en sortant de l'appareil.
« Je ne sais pas et je n'aime pas ça. » répondit Mara dont l'humeur s'était soudain assombrie. « Un conseil tout de même: prépare-toi au pire. »
Zak haussa les épaules, il ne semblait pas ravi par cette réponse mais c'était la seule qu'elle pouvait donner. Avant, chaque fois que l'Empereur l'avait convoquée d'urgence, c'était pour lui annoncer une mauvaise nouvelle ou pour la punir. Toutefois, elle doutait que Cracken était un adepte de la punition comme l'était Palpatine, et que dans ce cas il se contenterait d'une bonne engueulade. Il restait la mauvaise nouvelle et elle avait l'impression que la Force lui soufflait des idées noires. Elle essaya de les ignorer mais ce boulot était tout pour elle, c'était sa renaissance, c'était sa façon de prouver à toute la galaxie qu'elle n'était pas le diable que tout le monde croyait. D'une autre manière, Palpatine lui avait aussi gâché la vie, elle n'avait peut-être pas souffert de la pauvreté et des persécutions de l'Empire, mais elle était devenue quelqu'un que personne de normal ne voudrait devenir: un assassin professionnel au service aveugle d'un tyran. Si Luke était là, il lui dirait qu'elle était sous l'influence de l'Empereur, qu'il l'avait élevée en faussant complètement ses repères et qu'il la manipulait grâce au côté obscur de la Force. Mais au plus profond de son être, elle savait que ce n'était pas entièrement vrai car elle avait découvert avant la mort de l'Empereur que tuer était la pire des choses, pourtant, elle avait continué à lui obéir avec son efficacité coûtumière.
Le chemin jusqu'au bureau de Cracken se fit donc dans un silence pesant, Mara rattrapée par ses plus sombres souvenirs, ceux qu'elle n'avait jamais confié à personne et qui n'appartenaient qu'à elle, et Zak qui était incapable de les lui faire oublier. Ou bien le problème venait peut-être d'elle...
Ils arrivèrent enfin au bureau du général, sa secrétaire les fit entrer, et ils le trouvèrent derrière son bureau encombré de datacartes, le nez devant son ordinateur.
« Asseyez-vous, je suis à vous dans deux minutes. » déclara le chef des services de renseignement sans les regarder.
Les deux jeunes gens s'exécutèrent en se jetant un bref regard et l'espace de quelques secondes Mara retrouva son sourire. Ils attendirent en silence que le général ait terminé ce qu'il avait à faire, chacun plongé dans ses pensées.
« Bon, me voilà. » dit Airen Cracken en se tournant vers les deux jeunes gens. « J'irai droir au but, j'ai une très mauvaise nouvelle pour vous. » voilà, elle avait raison. « Capitaine Jade, votre unité doit être dissoute. »
« Comment? » s'écria Mara en bondissant sur sa chaise: elle s'attendait à tout sauf à cela!
« J'en suis désolé Jade... »
« Mais pourquoi? » coupa la jeune femme indignée, elle s'était jetée corps et âme dans cette unité, c'était peut§être la meilleure chose qu'elle ait fait dans sa vie, et on voulait le lui enlever! « Ce n'est pas possible! C'est une blague! Cela fait à peine six mois qu'on existe et on commence seulement à être performant! La preuve notre dernière mission! »
« Je sais ce que cela représente pour vous mais... »
« Non. Vous n'avez pas la moindre idée de ce que cela représente pour moi! » l'interrompit une fois de plus Mara. « C'est ma nouvelle vie que vous venez de détruire. »
« Cracken ne répondit rien, de toute façon il n'y avait rien à répondre. Mara resta un instant encore assise puis se leva et se dirigea vers la porte.
« Attendez capitaine Jade, je n'ai pas fini. » Mara ouvrit tout de même la porte. « Restez, c'est un ordre. »
Mara s'arrêta sur le pas de la porte, le regard porté vers le mur d'en face, la tête vide.
« Calme-toi. » ajouta Zak d'une voix douce.
Jade se retourna vivement, lui lança un regard noir, puis referma la porte et alla se rasseoir sans dire un mot.
« Encore une fois, je suis désolé mais la décision ne vient pas de moi mais de tout en haut. Je ne peux rien faire, il fallait démobiliser une unité et la votre était la plus récente. C'est ce qui a motivé le choix. » expliqua le général calmement voyant que la tension était retombée. « Mais je ne compte pas vous abandonner ainsi, vos hommes pourront être transférés où ils le voudront. Vous me direz quoi dans les prochains jours. Je me permets cependant de décider de votre affectation à tout les deux. » Mara et Zak prirent un air méfiant. « J'ai une unité qui a laissé partir deux éléments et je pense que vous ferez parfaitement l'affaire. » il se pencha sur sa console et appuya sur un bouton. « Vous pouvez entrer. »
La porte derrière Mara et Zak s'ouvrit, et Face Loran souriant entra dans la pièce.
« Vous êtes des Spectre maintenant. » annonça avec fierté Cracken.
« Presque... » rectifia Loran en allant se placer à côté du général. « Mais je pense qu'après cet entretien ils le seront. »
« C'est vrai, c'est maintenant que je dois vous laisser. » se souvint Cracken qui se leva. « J'espère que ça vous convient capitaine Jade. »
« Je pense que ça ira, j'aurais pu plus mal tomber. » dit Mara ,avec un sourire forcé, qui s'était calmée en se forçant à ne plus penser à la perte de son unité avant de se retrouver seule cette nuit. « Merci. »
Le général salua les deux jeunes gens puis quitta son bureau. Loran s'assit à la place que venait de quitter son supérieur, et dévisagea en silence pendant une longue minute alternativement Mara et Zak.
« Je connais les résultats de vos tests et vos faits d'armes. Je n'ai qu'un mot pour les qualifier: impressionnant. » dit-il en les fixant sévèrement. « Il y a cependant un point essentiel à propos du quel je n'ai pas de données et qui est primordial pour pouvoir entrer dans mon unité. »
« Nous vous donnerons toutes les informations nécessaires. » déclara Mara se demandant quelle donnée il n'avait pas: son dossier lui semblait pourtant complet.
« Je n'en attendais pas moins de vous. Voilà ce que vous devez faire, » un sourire malicieux apparut sur son visage ne présageant rien de bon, « vous devez me racconter la meilleure blague que vous connaissez. Attention, elle doit être excellente car je suis un professionnel et je dois être écroulé par terre. Et il n'y a pas de fuite possible: Piggy et Tainer gardent cette unique porte! »

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Messagepar Oiki Ran » Lun 12 Sep 2005 - 23:28   Sujet: 

Salut, voici une petite mise à jour avec une partie consacrée à Luke.
Cela commence par une vision, cela fini par de l'action!

Bonne lecture:

Shaammerhyt

Noir. Peur. Colère. Haine. Le côté obscur de la Force était partout. Rien n'était visible. La sensation était affreuse. Changement. Phare. Une lueure bleue teintée de noire venait d'apparaître. Loin. Il s'en rapprocha. Il reconnut la forme caractéristique d'un sabrolaser. Il se rapprocha toujours. Vert. Sombre. Deux points vert apparurent de part et d'autre de la lame du sabrolaser. Rouge. Or. Une marée de feu surplombait les points vert. Des courbes apparurent dessous et autour. Luke Skywalker reconnut enfin Mara Jade.
Il eut un choc. Ce n'était plus la belle jeune femme qu'il connaissait, son visage avait vieilli de vingt
ans et était marqué par la haine. Elle leva son arme et frappa. Il para facilement avec son sabrolaser. Le combat commença. En fait, c'était plus un entraînement qu'autre chose. La lueure qu'il vit dans les yeux de son amie lui indiqua qu'elle gardait espoir. Il remarqua alors un vent encore plus noir que leur environnement tourner autour d'eux. Un vent qui essaya de les happer. Il avait la brûlure du mal. Luke s'écarta de son adversaire. Le vent l'attaqua. Il résista. Le vent disparut. Il vit alors Mara être attaquée par le vent, elle aussi. Mais elle ne su résister. Le vent la pénétra. Il pouvait le voir derrière les yeux de la jeune femme qui étaient devenus noirs. Avec rage, elle se jeta sur lui et le réattaqua. Le combat devint encore plus facile. Presque nonchalemment, il évita toutes les attaques de Mara. Puis il se recula et rompit à nouveau le combat. Il plaça son sabrolaser devant son visage et se concentra. Il déchaîna son pouvoir.
Lumière. Tout devint lumineux. Amour. Compassion. Joie. La Force toute puissante était partout. Le côté obscur et Mara avaient disparus. Il semblait avoir atteint ce qu'il avait toujours cherché. Le paradis. Un endroit d'où il ne voudrait jamais partir.

Shaammerhyt

Un bip strident lui traversa la tête. Il cligna des yeux. Son regard se focalisa sur le tableau de bord de son aile-x. Il mit quelques secondes à réaliser qu'il se trouvait dans le cokpit de son chasseur, posé sur le tarmac d'un des astroports de la planète Shaammerhyt. Il venait d'atterir lorsqu'il avait eut cette vision, il avait voulu sonder l'ambiance, il le faisait chaque fois qu'il arrivait sur une planète afin de savoir à quoi s'attendre. R2-D2 réitéra son appel qui semblait encore plus fort que celui qui l'avait tiré de sa vision.
« Ca va D2, je suis de retour. » grommela Luke en se demandant combien de temps avait duré cette vision. Pas trop longtemps semblait-il car le soleil de Shaammerhyt avait peu tourné depuis son atterissage.
« Monsieur? Vous allez bien? » demanda une voix à l'extérieur suivit par de léger coups sur la carlingue de son appareil.
Luke ouvrit son cokpit et sourit au vieil homme qui l'attendait en-dessous.
« Merci, ça va. Rien de grave, juste un petit malhaise. » expliqua le jeune Jedi en se redressant avant de sauter au bas de son engin.
L'homme le regada de manière dubitative mais Luke resta souriant comme si rien ne s'était passé.
« Cela m'arrive quelques fois. Mal de l'espace. » ajouta-t-il en aidant R2-D2 à descendre.
« Si vous le dites. Vous comptez rester longtemps ici? » demanda le vieil homme scèptique.
« Je ne sais pas. Quelques jours sans doute. » répondit Luke qui ne savait pas exactement quelles étaient les informations que lui fournirait Nhoj Grob.
« Pour trois jours, c'est 100 crédits de la Nouvelle République et c'est non-remboursable. »
« Je pense ça ira. » dit Luke ne voulant pas s'attirer d'ennuis.
Il paya la somme, l'homme la recompta et partit l'air satisfait. Il le suivit, accompagné de son droïde bleu et blanc, jusqu'à la sortie de l'astroport puis s'engagea dans les rues étroites de 117. C'était une ville qui avait été construite au sommet plat d'un rocher, à plus de 1000 mètres d'altitude, de 10 kilomètres de long et 5 de large, surplombant de tout côté un mer d'arbre dont on ne voyait pas la fin. Shaammerhyt était une planète morcelée en en territoires ayant chacun leur gouvernement et leur gouverneur, 117 était la capitale d'un petit royaume possèdant une station spatiale en orbite géostationnaire. Luke trouva finalement sur un terminal un plan de la ville et constata que sa destination était à distance telle qu'il pouvait s'y rendre à pied.
En chemin, il eut tout le temps de repenser à son étrange vision: ses impressions étaient partagées. D'abord, il était plutôt content car pour une fois une de ses visions terminait bien, et elle semblait lui fournir les clés de son accomplissement en tant que Jedi, donc en tant que Luke Skywalker. De l'autre côté cependant, il semblait gagner son bonheur au dépend de son amitié avec Mara Jade qui avait disparu après qu'il ait utilisé son pouvoir. Il espérait cette disparition plus allègorique que réelle. Pourtant, il ne l'avait plus sentie après. Devait-il la faire disparaître à jamais? Représentait-elle la dernière manifestation du mal qu'était Palpatine? A l'insu de tous... Il n'aimait pas la tournure que prenait ses pensées, il n'avait aucune envie d'affronter son amie... Mais pouvait-il encore considérer la Mara de sa vision comme étant toujours son amie... Et puis, pouvait-il refuser son bonheur et ses rêves les plus cher?
Heureusement, il arriva à destination et pu remettre à plus tard cette réflexion qui devenait très perturbante. Il s'arrêta à une dizaine de mètres de l'habitation de Grob, un murmure familier de la Force le traversa.
" Attends-moi ici R2, j'ai un mauvais pressentiment... Cache-toi même." indiqua Luke en examinant du regard la ruelle.
Ne détectant rien, il s'avença doucement vers la porte de la maison, son sabrolaser à portée de main. Il n'eut pas besoin de sonner, la porte s'ouvrit à son approche et lorsqu'il entra il comprit pourquoi: tout était sens dessus dessous. Il ne fallait pas être Jedi pour deviner que la maison avait subi une fouille dans les règles de l'art. Il espéra un instant que le propriétaire n'était pas présent au moment de la fouille mais il déchanta très vite: la Force lui soufflait avec certitude le contraire. Il ne lui restait plus qu'à fouiller à son tour la maison avec l'espoir de trouver soit un indice sur ceux qui avaient kidnapper Grob soit les datacartes qu'il était venu chercher. Heureusement la maison n'était pas grande: un rez-de-chaussez composé d'un petit vestibule à l'entrée donnant sur la cuisine à gauche et en face une mini pièce contenant l'escalier en colimaçon à droite, une pièce plus spatieuse au fond, un sous-sol et un étage. Luke s'accroupit à l'entrée de la petite salle et s'imergea dans la Force avec l'espoir de trouver quelque chose. Il sentit la foule qui peuplait la ville, les 1000 mètres de vide au-delà du mur de la dernière pièce, ainsi qu'une présence se détachant du reste. Une présence qui se rapprochait le plus silencieusement possible derrière lui. C'était ce fait qui avait attiré son attention et non une quelconque affinité avec la Force de cette présence. Elle voulait le surprendre, elle n'avait l'air dangereuse, il prit le risque de laisser faire.
" On ne bouge pas." lança la femme derrière lui, le faisant ainsi regagner la réalité.
" Je ne vous veux aucun mal. Je ferai tout ce que vous me demanderez." répondit Luke en écartant doucement ses bras de son corps.
" Très bien. Relevez-vous et tournez-vous. En douceur."
Luke s'exécuta prenant bien garde à ne faire aucun gestes suspects. Il se retrouva face à une femme plus jeune et un peu plus petite que lui, elle avait des cheveux noirs, une peau légèrement ambrée et des yeux en amande, résultat du métissage humain.
" Qui êtes-vous? Que faites-vous chez mon père?"
" Votre père..." Luke l'examina attentivement et ne trouva aucun air de ressemblance avec le vieil homme du message." Je suis le chevalier Jedi Luke Skywalker, votre père m'a proposé de me céder des datacartes contenant des informations qui m'intéressent."
" Et vous avez préféré les lui voler et l'éliminer ensuite au lieu de les lui acheter!"
" Ecoutez, il 5 jours, je ne connaissais ni votre père ni cette planète. Il m'a laissé un message me proposant de me donner des informations cruciales sur les Jedi. J'ai un peu hésité puis je me suis décidé, et je suis arrivé ici aujourd'hui, il y a à peine une heure!" s'indigna Luke en haussant un peu la voix." Je sais que j'aurais du rester dehors et prévenir les autorités, mais je pensais être en mesure d'aider. Maintenant, si vous y tenez vraiment, je sors et on va tout raconter aux autorités! En tout cas je vous jure que je n'ai rien à voir avec l'enlèvement de votre père."
La jeune femme le regada pendant quelques longues secondes, Luke se retint d'utiliser la Force pour la convaincre.
" D'où venez-vous?"
" De Coruscant." dit Luke surpris qui avait mis quelques secondes à répondre.
" Mouais... Ca colle. Vous avez l'air sincère même si j'ai déjà vu de dangereux assassins avoir un visage plus angèlique que le vôtre." déclara-t-elle avec un petit sourire en coin qui disparut presqu'aussitôt." Je ne sais pas quand a disparu mon père, j'étais en voyage, quand je suis revenue hier, j'ai trouvé la maison comme ceci."
" Je vous assure à nouveau que je n'y suis pour rien, mais sachez que je ferai tout mon possible pour vous aider à le retrouver." lui promit-il en la regardant droit dans les yeux." A propos, il ne vous à rien dit au sujet de datacartes importantes."
" Désolée, non. Je ne savais même pas que vous deviez venir." dit la jeune femme en haussant les épaules.
" Je trouve l'histoire des datacartes très intéressante. Pouriez-vous approfondir?" demanda un des quatre hommes louches qui étaient à l'entrée de la maison.
Ils n'avaient pas dégaîné leurs armes mais ça n'allait sûrement pas tarder. Il perçut un mélange de peur et d'animosité émaner de sa jeune compagne, il décida de prendre les devants et de se placer entre elle et les quatre hommes.
" Qui êtes-vous?" demanda-t-il en se préparant à sortir son sabrolaser.
" La sécurité de 117." répondit le même homme qui devait être le chef du groupe.
Pour Luke, ils ressemblaient plus aux bandits qu'avait l'habitude de côtoyer Karrde ou Jade.
" Que voulez-vous?" continua le Jedi s'autorisant même un petit sourir.
" Vous poser quelques questions."
" Pourquoi?" Luke utilisait la fameuse technique Solo de l'imbécile énervant ses interlocuteurs par un surplus de questions.
Il sentait avec bonheur leur patience les quitter petit-à-petit.
" Ca, c'est secret, et ce n'est pas le lieu pour en parler. Veuillez nous suivre." déclara l'homme avec un regard glacial.
" Non. Je ne bougerai pas d'ici avant qu'on me dise ce qu'il se passe exactement!" répliqua-t-il en prenant l'air indigné de circonstance." Et puis, je voudrais signaler la disparition du père de cette jeune femme."
" Crétin! Tu ne vois donc pas que tu n'as pas le choix! Tu vas nous suivre immédiatement chez notre chef comme l'a fait son traître de père." ordonna l'homme excédé qui avait sortit son arme.
Luke fit mine de lever les bras, que sa compagne bondit dans l'escalier et se trouva hors de portée des bandits, Skywalker profita de la distraction pour se saisir de son sabrolaser.
" J'ai un moyen de quitter la ville!" s'exclama la jeune femme en s'apprêtant à descendre.
" Allez-y! Je vais les retenir un peu!" lui répondit Luke en se concentrant sur les quatre hommes.
" Je vous attends dehors." dit-elle avant de marquer un temps d'hésitation et puis de descendre.
" Et comment penses-tu nous retenir?" ironisa le chef des bandits en repointant son arme sur lui.
" Avec ceci." Luke alluma son sabrolaser, sa lame verte apparut, scintillant de mille feux.
" Qu'est-ce que c'est ce truc?"
" L'arme noble d'une époque civilisée."
L'homme ne sembla pas comprendre car il se mit à tirer. Il s'arrêta presque tout de suite, ayant vu deux de ces tirs revenir et passer de part et d'autre de sa tête.
" C'est tout ce que tu sais faire?" cria l'homme en tremblant plus de peur que de rage.
Luke fit un geste de la main et arracha des mains les armes des trois autres bandits. Il entendit alors vrombir le moteur d'un speeder de l'autre côté du mur de la dernière pièce: il était temps qu'il prenne congé à son tour. Il arracha l'arme du chef du groupe, puis éteignit son sabrolaser et le raccrocha à sa ceinture. Il se projeta alors en arrière, retomba sur ses mains et bascula à nouveau sur ses pieds terminant sa boucle. Il traversa la dernière salle ainsi en moins de deux secondes, et lorsqu'il arriva face à la petite fenêtre encastrée, il se fit précéder d'une impulsion de la Force. La fenêtre explosa, il plongea en arrière dans l'ouverture et se rappela du kilomètre de vide qui entourait 117. Il n'eut pas le temps d'avoir peur, il acheva son saut périlleux en reombant avec souplesse sur le speeder de la jeune femme qui attendait ce signal pour démarrer. Après s'être assis dans le siège passager, il jeta un coup d'oeil derrière lui à la ville qui s'éloignait puis se tourna vers sa compagne d'aventure.
" Accueillante comme ville, je la conseillerai à mes ennemis." remarqua-t-il en souriant.
" Vous comprenez alors pourquoi cette planète n'est pas très connue." répondit-elle en le regardant droit dans les yeux." Ca ne favorise pas le tourisme."
" Ne vous inquiètez pas, j'ai beaucoup d'ennemis."
Luke se retourna et s'aida de la Force pour scruter la ville derrière eux.
" Où va-t-on?" demanda-t-il le visage toujours tourné vers l'arrière.
" Un endroit sûre où s'organise en secret la lutte contre ce gouvernement tyrannique." dit-elle avec une passion non maîtrisée dans la voix.
" C'est loin?"
" Un peu. Pourquoi?"
" Parce qu'on a de la compagnie. Ils devaient prévoir l'évasion. Pas mal." expliqua Luke en regardant à nouveau son pilote.
" C'est quoi qui nous poursuis?"
" Je ne sais pas. Ils étaient trop loin. Tout ce que je peux dire c'est qu'ils sont deux et qu'ils ont l'air plus gros que nous. Une idée pour s'en tirer."
" Habituellement; on plonge dans la forêt." déclara-t-elle en révélant un écran sur son tableau de bord et l'allumant." Mais c'est trop tard, on doit être en plein milieu de leurs détecteurs. Ils ne vont pas nous lacher. Mais... Merde!" Elle venait de regarder les données qui s'étaient affichées sur l'écran." Des barges! Elles sont deux fois plus rapide que nous, elles auront tôt fait de nous rattraper! Je change de cap, ils ne doivent pas savoir où est notre base!"
" Que comptez-vous faire?"
" Je ne sais pas."
Luke se retourna une fois encore, les s'appareils s'étaient beaucoup rapprochés par rapport à la fois précédente, ils avaient mis les gaz et il pouvait presque les distinguer sans faire appel à la Force. Les engins ressemblaient à ceux qui escortaient la grande barge de Jabba lorsqu'il s'était agi d'aller les donner, Han et lui, en pâture au Sarlacc.
" J'ai une idée." l'informa-t-il en se concentrant." Faites en sorte qu'ils puissent nous aborder puis lorsque j'aurai sauté, partez!"
" Vous êtes sûre! Ils sont cinq là-dedans en comptant le pilote. Ca va être chaud." s'inquièta la jeune femme en ralentissant malgré tout.
" La surprise, vous connaissez?"
Elle haussa un sourcil et le regada de manière dubitative, mais néanmoins continua à s'exécuter. Ils attendirent en silence qu'une des deux barges s'approche suffisament pour qu'il puisse sauter. Pour se faliciter la tâche, il s'accroupit le plus discrètement possible sur son siège et se focalisa sur la Force attendant le moment propice. Il espéra alors qu'on les voulait vivant et qu'on n'allait pas les abattre directement. C'était toutefois fort probable car après tout ils n'avaient blessé personne sur 117 et là-bas on les voulait vivant. Il vit, avec une certaine satisfaction, une barge venir les accoster tandis que l'autre restait en couverture, il vit aussi qu'ils n'étaient pas préparés à ce qu'il allait leur ariver: ça serait rapide. Il jeta un coup d'oeil à la jeune femme lui indiquant que le moment était presque venu, elle lui répondit d'un regard ferme: elle savait ce qu'elle devait faire.
La barge se rangea à côté d'eux, deux hommes se préparaient à les accoster, les deux autres restaient en couverture. Encore quelques secondes et centimètres, et puis... Il se détendit brusquement, aggripa la rembarde de la barge et pivota afin d'envoyer avec force son pied dans la tête d'un des deux hommes qui allaient les aborder: sa victime chutta entraînant son compagnon qui se trouvait derrière lui. En un clin d'oeil, Luke alluma son sabrolaser, juste à temps pour parer les tirs des deux hommes de couverture et de les leurs renvoyer: ils s'écroulèrent en étouffant un cri. Luke ne savait s'ils étaient mort ou vivant, il n'avait pas le temps de s'en préoccuper. Il détacha une de ses mains de son arme et d'un mouvement de la Force il envoyer voler le pilote de la barge contre la rembarde derrière lui, la tête la première. Il resta à terre inconscient. Finalement, Luke assoma du pommeau de son sabrolaser l'homme qui s'était presque dégagé de dessous son camarade et qui tendait vers l'arme qu'il avait laissé tomber dans sa chutte. Luke alla prendre les commandes de la barge et fonça sur la deuxième. Les quatre hommes de cette dernière se mirent à tirer dans sa direction, il du s'accroupir derrière les commandes et s'efforcer de maintenir sa direction. Les deux barges allaient se croiser, Luke accélèra pour qu'ils aient des difficultés à l'ajuster. Les deux engins se croisèrent, en sens opposé, et Luke se pencha un peu plus sur le côté pour dissimuler son corps. Puis il rassembla toutes ses forces et sa concentration, et sauta. En un éclair il se retrouva sur l'autre barge, au milieu des quatre bandits qui pivotèrent leur blaster sur lui, au ralenti. D'un gracieux mouvement de son sabrolaser à 360°, Luke faucha les quatres armes , puis émis à partir de son corps une bulle de Force qui en grandissant alla heurter violement ses adversaires. Alors qu'il se relevait, ils tombèrent tous les quatre au sol, inanimés. Luke se tourna alors vers le pilote et reconnut l'homme qui lui avait parlé à 117. Celui-ci leva son blaster, Luke l'imita de son sabrolaser, mais l'homme ne tira pas. Il toucha à ses commandes, faisant ainsi accélérer et plonger la barge vers la forêt 1000 mètres plus bas. Puis il tira sur ses commandes.
" Tu vas mourir Diable!" hurla l'homme avec un regard de fou.
" Toi aussi."
" Rien à foutre! Je suis prêt." répliqua l'homme en se mettant à rire.
Luke regarda la forêt se rapprocher à une vitesse hallucinante puis se tourna à nouveau vers son ennemi.
" C'est toi qui a tué tes compagnons." dit-il avant de sauter hors de la barge.
Il tomba presqu'immédiatement dans les arbres, il laissa d'abord les petites branches le freiner légèrement en se rompant, puis lorsqu'elles devinrent suffisament grosse pour le blesser, il se redressa et les toucha des pieds. Il ne se contenta pas de s'y arrêter mais de les frôler et de descendre à la suivante en évitant celles non horizontales, et ainsi de suite. Le contact n'était que de quelques dixième de secondes à chaque fois, temps insuffisant pour lui rompre les genoux mais précieux pour lui faire diminuer progressivement son énergie cinétique jusqu'à n'être plus soumis qu'à son énergie potentielle. Il descendit tout l'arbre ainsi et attérit presque doucement sur le sol de la planète alors que la barge s'y écrasait cent mètres derrière lui dans le lit roccailleux d'une rivière évitant ainsi un terrible incendie de la forêt.
La jeune femme posa son speeder juste devant lui et le regarda en connaisseuse.
" Impressionnant! Vous pouvez m'apprendre?"
" Il faut être Jedi." dit Luke en raccrochant son sabrolaser à sa ceinture." Et malheureusement, je n'ai senti aucun potentiel en vous."
" Dommage. Je m'appelle Cara Bract." déclara-t-elle en lui tendant la main.
" Allons chez vos amis." souffla-t-il en la lui serrant et montant dans le speeder.
" Ok, on passera par la forêt. C'est plus long mais plus sûre."
Luke inclina la tête, il n'avait presque plus la force de parler et il n'était pas prêt à recommencer ce qu'il venait d'accomplir avant quelques heures.
" Vous semblez épuisé. Je croyais que vous, Jedi, étiez invincible."
luke sourit et ferma les yeux.
" Notre réputation est bien surfaite, et fondée sur notre arrogance. Non Cara, en s'y prenant bien et en étant motivé, on résiste bien moins longtemps qu'on pourrait le penser: la Guerre des Clones l'a prouvé."
" Ah... Je vais vous laisser vous reposer alors." proposa Cara en faisant démarrer le speeder.
" Parlez-moi de vous, c'est meilleur moyen pour moi de reprendre mes forces. La vie, c'est de ça dont je tire ma véritable force."

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Messagepar Lowie » Lun 12 Sep 2005 - 23:58   Sujet: 

Petit roman écrit par Oiki qui possède une grande imagination pour plonger son lectorat dans un total bain d'UE :D .

Lowie.
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Messagepar Django » Sam 17 Sep 2005 - 19:34   Sujet: 

Je suis d'accord avec LOWIE. Oiki Ran où en es-tu dans lamise en ligne du début de ton roman. J'espère que malgré tout tu continues à écrire la suite. Je l'attend avec impatience.
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Messagepar Oiki Ran » Dim 18 Sep 2005 - 14:13   Sujet: 

Salut, merci du soutien...

Voici la suite, je pense l'avant dernière partie du début. J'introduis le dernier volet du plan du duo maléfique et nous retrouvons Solo qui s'en était sorti comme à son habitude de justesse!!!

Bonne lecture:

En orbite au-dessus de X-35B12.

Le général Garm Bel-Iblis regardait les images en provenance de la planète en se triturant distraitement le bout de sa moustache, ne sachant que faire. Les paysages dévastés de la planète s'offraient à ses yeux et il ne savait pas s'il devait être furieux, froid, dégoûté ou tout simplement triste. En fait, il ressentait chacune de ces émotions dans son coeur et il n'arrivait à en exprimer aucune . L'Impérial Fou, comme il avait surnnomé l'adversaire qu'il poursuivait depuis presque un mois, avait encore frappé une innocente planète de la Nouvelle République et une fois de plus ils étaient arrivés trop tard, trompés par des renseignements faux ou inexistants.
Son ennemi avait cette fois-ci frappé la capitale de X-35B12, non, plutôt la base de la République qui se trouvait à la périphérie ainsi que d'autres postes militaires éparpillés sur toute la planète. Bel-Iblis attendait d'un moment à l'autre le premier bilan des victimes, comme d'habitude la plupart des tués seraient des militaires mais un bombardement de l'espace n'était jamais précis. Etant donné la position géographique de la base de la Nouvelle République, il devait s'attendre à un certain nombre de pertes civiles.
Du coin de l'oeil, il vit presque avec regret son messager de mort. Pourtant Dessie Chell ne méritait pas ce surnom, cette jeune humanoïde à la peau bleue était une des plus belles femmes qu'il lui avait été donné de voir dans toute son existance et s'il avait eu 30 ans de moins, il n'aurait pas hésité à tout tenter pour lui arracher un baiser et une promesse d'amour. Il l'avait recueilli alors qu'elle était toute petite, orpheline et au seuil de la mort. Il lui avait tout appris et c'était logiquement qu'elle était devenue son premier conseiller et son second. Le mieux était qu'il n'avait pas eu besoin de l'imposer à ce poste, elle avait été suffisament intelligente pour s'y glisser toute seule et maintenant elle était respectée par des personnes ayant le double de son age. La seule ombre au tableau était peut-être qu'elle semblait avoir du mal à épprouver des sentiments tel l'amour ou l'amitié car il ne l'avait jamais vue avec des amis hors du travail ni avec un jeune homme le soir. Cela le préoccupait un peu car à son age il y avait longtemps qu'il avait découvert les plaisirs charnels , et il ne se considerait pas comme précoce. En y repensant c'était depuis l'affaire Red qu'elle s'était refermée sur elle-même. Ah Red, elle lui manquait beaucoup, mais en regardant Dessie il savait qu'il avait enfin trouvé sa remplaçante...
Chell s'arrêta devant lui, le salua puis attendit son signal. D'un signe de tête, il lui ordonna de parler.
« Le premier bilan de l'attaque fait l'état de 245 morts dont une dizaine de civils ainsi que plus de 1200 blessés dont le quart sont entre la vie et la mort. Quinze sites militaires ont été touchés ainsi qu'un bloc d'immeubles de la capitale. La grande majorité des satellites et autres sondes en orbite autour de la planète ont été détruits. Ces dégâts sont estimés à plus d'un milliard de crédits républicains. » récita-t-elle en ne le quittant pas des yeux : elle connaissait déjà par coeur tout ce qui était à savoir sur l'attaque de la planète.
Bel-Iblis ne s'attarda pas sur ce bilan parce qu'il n' y avait rien à dire, que ce n'était pas son boulot et qu'il ne voulait pas que cela l'affecte trop.
« Des indices sur... » dit-il en changeant de sujet et se retenant d'être grossier.
« Rien de spécial, sauf un satellite comme d'habitude miraculeusement épargné... » Bel-Iblis savait tout comme Chell qu'avec un tel adversaire un miracle n'était pas envisageable. « ... qui nous indique un vecteur nous menant droit dans l'espace impérial. Comme d'habitude, la zone est trop vaste pour risquer un saut rapide. En conclusion, nous en sommes toujours au même point, c'est-à-dire nulle part. »
Garm regarda à nouveau les terribles images qui défilaient sur son écran, puis se retourna vers Dessie qui attendait, silencieuse et immobile.
« Dans une heure, conférence avec nos responsables des renseignements. Il faut tout revoir à zéro. » ordonna-t-il ne sachant que faire d'autre.
« Je pense que c'est inutile. » soupira la jeune femme en le fixant toujours aussi intensément.
« Pardon? »
« Il est clair qu'on s'y prend mal. »
« Ca, je l'avait compris! » l'interrompit Bel-Iblis qui avait le sentiment de savoir où elle voulait en venir mais qui décida de jouer l'innocent. « C'est pour cela que j'organise cette réunion. »
« Cela ne fera que la sixième fois... »
« Où veux-tu en venir? » demanda-t-il en prenant une expression sévère.
« Il nous faut du sang neuf. Il est clair qu'il nous manque quelque chose et je suis sûre que la Nouvelle République est suffisament vaste pour trouver l'homme qu'il nous faut. » expliqua Dessie avec conviction.
« Qu'est-ce que tu proposes, enfin, qui est-ce que tu proposes ? Car te connaissant tu as déjà étudié la question. »
« Il nous faut renforcer notre point faible. Il est évident que pour l'instant nos renseignements laissent à désirer : nous arrivons toujours trop tard et nous n'apprenons que des mensonges. »
« Qui? » formula Bel-Iblis pour la forme car il avait déjà deviné de qui elle parlait, ce n'était pas difficile : c'était leur unique sujet de discorde.
« Face Loran a fait du bon travail contre Isard, et il me semble que cette affaire ressemble pas mal à la sienne. Notre adversaire doit être du même calibre. » révéla Dessie Chell avec une assurance teintée de nervosité.
« Non, il est hors de question que je fasse appel à Loran et ses singes, je refuse de descendre si bas. » dit Bel-Iblis en serrant les poings.
« Mais pourquoi ? C'est le meilleur dans le domaine et je suis sûre qu'il pourrait nous apporter beaucoup. » protesta la jeune femme qui avait perdu son ton glacial.
« Tu sembles oublier que sans lui, Nera serait toujours vivante. En quelque sorte, il l'a tuée ! » cracha finalement le général avec une haine qu'il ne se connaissait pas.
« Non, c'est nous tous qui l'avons tuée ! » riposta froidement Dessie.
L'intercom de sa table de contrôle se mit alors à sonner et à s'éclairer.
« Quoi ? » demanda-t-il alors que le holo d'un jeune bothan se matérialisait devant lui.
« Euh... Message du général-sénateur Red-Nal pour vous général Bel-Iblis. » annonça le secrétaire effrayé.
« Merci, passez le moi ! »
Le visage chaleureux du général-sénateur remplaça quelques secondes plus tard celui du malheureux bothan.
« Bel-Iblis j'ai une bonne nouvelle pour vous, à partir de maintenant vous pouvez sans risque aller dans l'espace impérial. » déclara Red-Nal avec un grand sourire.
« C'est officiel ? »
« C'est officiel pour vous et votre flotte. Veuillez quand même ne pas trop vous approcher des systêmes habités, l'accueil risquerait d'être un peu frileux. »
« Merci général-sénateur, c'est une grande nouvelle vous venez de nous annoncer. Tout va changer ! »
Ils échangèrent des politesses pendant encore une minute avant de se saluer et de couper la communication. C'était un Bel-Iblis ragaillardi qui se tourna vers son second qui avait assité en silence à toute la conversation.
« Tu vois, la situation n'est as si désespérée. Maintenant, partons en chasse ! »

Aux abords de Khat:

Le Faucon Millenium émergea de l'hyperespace, moins d'une seconde après une violente explosion secoua l'appareil qui prit pendant un instant une trajectoire erratique puis rétablit le cap. A ce moment là, si le son pouvait se propager dans le vide spatial, sur la planète Khat on aurait pu entendre une série des meileurs jurons corellien ainsi qu'une symphonie de hurlement wookie. Heureusement, le son ne se propageant pas, le contrebandier Talon Karrde et son second furent les seuls à profiter du concert.
Han Solo entra dans le cokpit quelques minutes plus tard en se frottant les mains avec un chiffon. Vu la couleur de ce dernier, on pouvait être en droit de se demander s'il ne salissait pas plus qu'il ne nettoyait. Solo semblait ne pas en tenir compte et s'affala dans son siège à côté de Karrde et lui sourit.
" J'avoue que je me suis surpassé cette fois-ci, ça faisait longtemps que je ne m'étais autant impressionné. Avec une certaine fierté," il appuya une main sur sa poitrine," je t'annonce que je n'ai jamais autant endommagé un module d'hyperpropulsion de ma vie. C'est absolument irréparable!"
" Effectivement, je suis moi même très impressionné, mais ôte-moi d'un doute, on vole toujours?" répondit Karrde en prenant un air admiratif.
" Rassure-toi, ça ne va pas durer." répondit Solo toujours sur le même ton.
" Je me disais bien... Sinon, j'en ai profité pour consulter les infos que tu as sur cette planète. D'abord, je féliciterai ton camarade, ce n'est pas comme je le pensais le coin le plus paumé de la galaxie: on a des infos, ce qui signifie que quelqu'un y est allé et a pu repartir. Question climat, c'est chaud, sec et on va suer, heureusement il y a moins de sable que sur Tatooine et une flore un peu plus variée. Question technologie, il y en a vu qu'ils font du commerce avec l'extérieur. Question politique, c'est vague mais semblerait que ça soit dirigé par une famille."
" Et puis ?"
" C'est tout." dit Karrde en haussant les épaules.
" Ok... Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ta définition du coin le plus paumé de la galaxie mais on n'a pas le choix. On verra bien ce qui nous attend, cap sur Khat !" conclut-il en reprenant les commandes et dirigeant son vaisseau vers leur unique espoir de survie.
Une heure plus tard, ils foulaient de leurs pieds le sol de la planète. Le Faucon avait tenu, mais les réparations à faire allaient être titanesques, à tel point que Han se demandait s'il pourrait un jour quitter la planète. Cependant, il ne devait pas céder au décourragement et devait avancer la tête haute comme il l'avait toujours fait.
Il s'arrêta devant un homme barbu et blond de plus de quarante ans, assis à une table. Il semblait être le responsable de l'astroport, si on pouvait appeler l'endroit ainsi : une piste d'atterissage de 100 sur 100 mètres où seul se trouvait le Faucon et une petite cahute en son extrémité.
" Bienvenue sur Khat messieurs." leur souhaita l'homme en restant assis.
" C'est quoi les tarifs?" répondit Solo allant droit au but : il transpirait déjà et la planète lui déplaisait déjà.
" Les tarifs, ce ne sont pas mes affaires. Je suis ici pour prendre vos noms et les transmettre à celui qui s'occupe des tarifs." répondit l'homme en prenant la gourde pendue à sa chaise et buvant une grande gorgée.
Solo n'aimait pas donner son nom comme cela sur une planète qu'il ne connaissait pas; peut-être qu'un de ses nombreux ennemis s'y terrait.
" Il n'y a pas moyen de contourner cette formalité." fit-il avec un sourire complice.
L'homme le contempla pendant quelques secondes puis poussa un soupir.
" Je vois, vous ne savez donc pas dans quel merdier vous vous êtes foutus. Je vais être bref, cette planète est dirigé par cinq frères: Joe, Jack, William, Avy et Tim Tondal. Ce sont eux les patrons, ce sont eux qui vous diront quoi payer et quoi faire. Moi je sers à récolter les informations comme ça quand vous serez devant eux, ils sauront qui vous êtes. Je n'ai pas le choix, si je ne leur fournis rien je suis au mieux mort et vous, si vous m'obligez à les prévenir de votre comportement, vous êtes dans la merde. Compris?"
" Ok... Bon, moi c'est Han Solo et le wookie c'est Chewbacca. Les deux autres, ce sont Talon Karrde et Avès." Obéit Han qui ne voulait pas attirer d'ennuis et d'attention inutile sur leur groupe.
" Bien, motif de votre visite?"
" Casse moteur, on voudrais réparer ou du moins essayer."
L'homme nota ces renseignements à la suite de leurs noms et sourit.
" Ca à l'air un peu archaïque au premier à bord mais on a... Enfin, les Tondal ont de quoi réparer votre vaisseau même si à première vue, il n'a pas l'air toute première jeunesse."
" Lui aussi est plein de surprises." répliqua Han, “on ne parle pas comme ça de son vaisseau!”
" Voilà, j'ai tout. Il y a une route derrière, dans cinq kilomètres vous arriverez à une petite ville, vous avez du la voir avant d'attérir, trouvez la plus grande baraque, au moins un des Tondal y serra. Vous avez de la chance, c'est jour de conseil."
" Ah bon ?" demanda Han pour savoir ce que cela sous entendait.
" Ouais, sinon vous auriez du aller chez eux et ce n'est pas conseillé : c'est loin et ils n'aiment pas être dérangé chez eux." expliqua l'homme en fixant Solo.
" D'accord, la ville et puis la plus grande barraque." récapitula Han en se tournant vers ses compagnons.
" Encore une chose, méfiez-vous des deux aînés. Joe le plus vieux est encore plus cruel qu'un Hutt et son cadet Jack est bien trop malin. Quant aux trois autres, mêmes s'ils sont un peu moins dangereurex, ils sont quand même capable de faire pisser de trouille votre copain le wookie.
" Merci du conseil mais une fois, j'ai dîné avec Dark Vador avant qu'il me torture pour le plaisir." dit Han avec un grand sourire.
L'homme haussa les épaules et ils traversèrent la cabane pour rejoindre la route qu'il leur avait indiqué. Ils marchèrent par groupes de deux, Han et Chewie devant, Karrde et son second derrière, traînant presque les pieds. Han savait que le contrebandier avait tout perdu, tout ce à quoi il avait passé sa vie s'était volatilisé en un peu moins d'une minute. Pour l'instant Karrde alternait les hauts et les bas et Han savait qu'il ne lui était d'aucune utilité. C'était pour cela qu'avant de débarquer, il lui avait demandé de le laisser faire.
La gorge sèche, ils arrivèrent à la ville ou plutôt au rassemblement de bâtiments qui tentait de passer pour. Une grande rue, une place et son puit, quelques rues perpendiculaires, une grosse maison en face et c'était un peu près tout. A part un animal rachitique traversant la route, ils ne virent aucun signe de vie. Vu que c'était la mi-journée, ça ne devait pas les étonner.
" Ouvre l'oeil Chewie, je n'aime pas trop cela." glissa Han à son camarade en examinant les façades en bois des maisons de la rue principale.
Le wookie grogna son accord et rafermit sa prise sur son arbalète.
Un veut brûlant vint les frapper au visage, leur vidant encore un peu plus de leur eau et quelques broussailles traversèrent devant eux, emportées par le souffle.
Ce fut avec un certain soulagement qu'ils entrèrent dans la maison. Han s'arrêta sur le pas de la porte, il s'était attendu à une mairie ou quelque chose dans le genre, pas à une taverne. Pourtant au centre de la salle, autour d'une grande table ronde discutaient un homme qui respirait la puissance et un autre qui respirait la misère. Rattrappé par son corps, Han décida d'aller au bar sur la gauche près d'un homme qui y était accoudé.
" Une bouteille de ce que vous avez de plus raffraîchissant pour moi et mes amis." demanda-t-il au barman qui passa un coup de chiffon sur le bar et y déposa quatre verres et une bouteille.
" Chaud, n'est-ce pas ?" lui fit remarquer son voisin.
" A qui le dites-vous !"
" Surtout à la mi-journée, le soleil tape fort. C'est pour celà que nous nous efforçons de rester à l'intérieur à ce moment là. Et si nous devons sortir, on met ça." Il indiqua un chapeau posé à côté de lui." On a l'air un peu ridicule mais ça protège..."
Han bu une gorgée de son verre, effectivement c'était rafraîchissant et en plus ce n'était pas trop alcoolisé.
" C'est M. Tondal ?" demanda Han en indiquant l'homme puissant assis à la grande table.
" Exact."
Solo termina son verre en une gorgée et se dirigea vers la table, mais son voisin l'arrêta en lui aggripant le bras.
" Que faites-vous ?"
" Ben, je vais aller lui parler, on m'a dit de le faire."
" Mais ce n'est pas votre tour."
" Et alors ?"
" Et alors ? Vous voyez les deux gamorréens assis à la table derrière lui ?" Han inclina la tête." Et bien ces deux là n'ont rien eu à faire depuis ce matin et n'attendent qu'un prétexte comme le vôtre. Et puis ça vous fera partir du mauvais pied avec M. Tondal, et ça je vous le déconseille vivement." expliqua l'homme à voix basse.
" Donc, je dois attendre." soupira Han qui espérait quitter cette planète le plus vite possible.
" Ce ne sera pas long, après celui à la table il ne reste plus que la dame là-bas à passer." L'homme lui montra une femme chataîn qui semblait avoir son age." Je vous conseille d'en profiter pour vous rapprocher vous verrez donc quel homme est M. Tondal et comment vous devrez lui parler pour être dans ses bonnes grâces."
Han se reservit un verre et alla nonchalement s'appuyer à la partie du bar la plus proche de la table ronde, il pouvait ainsi entendre sans problème la conversation qui s'y déroulait.
" Donc, vous n'arrivez plus à payer votre logement, M. Arhim." disait Tondal en regardant un datapad posé devant lui.
" Oui M. Tondal, j'ai à charge les familles de mes deux frères et avec l'augmentation annuelle du loyer, je n'arrive plus à le payer."
" Pourtant trois familles ça devrait être suffisant pour payer ce loyer."
" En temps normal, ça devrait M. Tondal, mais seul ma femme et moi récoltons de l'argent."
" Comment celà ? Et vos frères ?"
" Ils sont morts, M. Tondal. Mon frère aîné est mort d'une maladie il y a plus de dix ans et j'ai responsabilité de ses deux enfants..." commença Arhim en baissant les yeux.
" Et sa femme ?"
" Elle s'est remariée et comme elle avait moins de 30 ans, son mari a invoqué l'article 155 pour ne pas avoir à s'occuper des enfants de sa nouvelle femme." expliqua Arhim d'une voix triste.
" Et votre autre frère ?"
" Il est mort avec sa femme dans un accident de mine il y a deux ans."
" Voilà pourquoi je tiens à ce qu'un couple ne travaille pas ensemble au même endroit." déclara Tondal en jetant un coup d'oeil à ses notes." Mais je vois qu'ils ont un fils qui à l'age de travailler."
" C'est exact, mais il est en prison pour insubordination. Ce qui nous fait de l'argent à payer en plus, mais c'est normal, il a eut un comportement inadmissible." Tondal lui lança un sourire approbateur." Enfin, je devais avoir une promotion mais on l'a donné à quelqu'un d'autre."
" Je vois..." Tondal réfléchit quelques secondes puis continua." Voila, ce que je vous propose: un logement de classe 4 à la place de celui de classe 3 que vous habitez, sans frais de déménagement, et votre nom sur la liste des prochaines promotions dans votre secteur. Ca vous va ?"
" Parfaitement M. Tondal, vous êtes trop bon." répondit l'homme en s'inclinant et quittant la table.
Han ne pu réprimer une grimace: c'était vraiment pas grand chose !
" A vous Mme Mosan." dit Tondal à la femme que lui avait montré l'homme du bar.
La femme s'approcha et s'assit à la table en silence pendant que son interlocuteur consultait ses notes.
" Votre affaire est grave Mme Mosan, vous risquez la prison."
" Oui M. Tondal."
" Expliquez-moi cela."
" Le mois dernier, j'ai été renvoyée pour faute grave et depuis je ne peux plus rien payer." expliqua la femme au bord des larmes." Et je suis divorcée..."
" Et votre aîné, il a l'age de travailler."
" Certes M. Tondal, mais il ne peut pas, il est handicapé M. Tondal... Gravement."
" C'est vrai, c'était marqué après, il est débile." dit Tondal presque moqueur.
C'en était trop, Han respira un grand coup et fit un signe discret à Chewie.
" Il n'y a pas trente-six solution Mme Mosan, je vais être franc, je ne vois que deux possibilités pour vous éviter la prison : soit vous nous confiez votre fils et vous aurez une rente pour ce geste, soit... Vous êtes encore belle Mme Mosan et je pense que vous aurez un certain succès."
" Non ! Vous ne pouvez pas faire ça !" s'écria Han son blaster pointé vers le torse de Tondal.
Chewie se tenait à côté de lui et il tenait en joue les deux gamorréens qui n'avaient pas esquissé le moindre geste.
" Ah bon? Qui êtes-vous pour me dire celà ?" demanda Tondal calmement.
" Je m'appelle Han Solo et je compte vous somme de respecter cette femme !" répondit-il rageusement.
" En êtes-vous sûr ?" intervint une voix derrière lui.
Han se retourna, c'était l'homme du bar, il tenait dans une main un blaster semblable à celui de Han et dans l'autre un fusil à canon scié capable de découper en deux un rancor d'un coup. Solo jeta un coup d'oeil à Karrde et Avès mais chacun d'entre eux avait le canon d'un blaster sur la tempe.
" Je m'appelle Joe Tondal." dit l'homme à la table." Et je vous présente mon petit frère Jack Tondal qui est très malin et ambidextre. Maintenant, laissez-moi terminer." Il se tourna vers la femme qui n'avait pas bougé." Vous avez bien compris Mme Mosan." Elle inclina la tête." Je vous laisse une semaine pour prendre votre décision."
La femme inclina de nouveau la tête et quitta la taverne en pleurant.
" A vous M. Solo, vu que c'est vous qui avez l'air d'être le chef, c'est avec vous que je vais parler. Les autres resteront à l'écart." Annonça Joe Tondal en lui faisant signe de s'asseoir à la place que venait quitter Mme Mosan.
Han déposa son arme sur la table et s'assit.
" Très bien, je vois que vous comprenez rapidement. Votre vaisseau est en panne et vous voulez le réparer, c'est bien celà."
" C'est exact."
" De quoi avez-vous besoin ?"
" D'un générateur d'hyperpropulsion de 3e génération."
" De 3e génération ? On m'avait dit que votre vaisseau était une épave." observa Tondal impressioné.
" Mon appareil est plein de surprise. Avez-vous la pièce ?"
" Bien sûr que nous l'avons ! Pour qui nous prenez-vous ? Mais vous, avez-vous l'argent pour la payer ?"
" Je n'ai pas beaucoup avec moi, mais je suis un membre important de la Nouvelle République. Je peux payer ce que vous demandez." répondit Han fièrement." Me permettez-vous d'envoyer un message ?"
Joe Tondal eut un sourire glacial et Han sentit un frisson lui traverser le dos.
" Ici, tout se paye mais avec de l'argent local." lui confia Tondal toujours souriant.
Han compris l'erreur qu'il venait de faire : il venait de lui révéler qu'il n'avait aucun moyen de contacter la Nouvelle République.
" Et comment fait-on pour gagner cet argent ?" continua néanmoins Han qui devinait déjà la réponse et qui essaya de paraître confiant.
" Le travail. Jack va vous accompagner à votre logement, vos affectations vous serront remises demain matin. Nous verrons ce que nous pouvons faire dans un mois. Et privilège de notre loi, votre logement sera gratuit pour un mois." conclut-il avant de faire signe à son frère de les accompagner.
Han savait que ça ne servirait à rien de protester, toutefois en se levant il jeta un regard noir à Tondal, puis il suivit hors de la taverne Jack Tondal et ses hommes. En chemin, il se glissa à la hauteur de Chewie.
" On ne restera pas un mois." lui murmura-t-il froidement.

Oiki Ran, le Ktâh!!

Django, rassure-toi, je continue et une partie est en attente, je la posterai lorsque j'aurais terminé de remettre le début.
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