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Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

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Messagepar L2-D2 » Dim 07 Jan 2024 - 0:29   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Fin du Chapitre 41 lu !

Un Chapitre de transition donc, faisant le lien entre les événements de la grotte de Dagobah et l'intrigue qui va donc partir dans une autre direction. Curieux de voir où tout cela va nous mener et l'inévitable lien avec Dathomir qui s'approche car, en l'état, à part l'incident avec Alan, le Chu'unthor suit son bonhomme de chemin plus ou moins tranquillement... mais nul doute que ça va dégénérer ! :diable:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Lun 08 Jan 2024 - 23:01   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:le Chu'unthor suit son bonhomme de chemin plus ou moins tranquillement... mais nul doute que ça va dégénérer ! :diable:


Le Chu'unthor va se retrouver à la politique locale :diable: !!
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Messagepar Den » Mar 09 Jan 2024 - 9:29   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Et voilà !

La seconde partie du chapitre 1 est lue !

Wahou ! Mais quel chapitre ! Je n’en reviens pas que la Mirialan ait osé faire du chantage à un Seigneur Sith – même si elle était loin d’imaginer que ce soit un Seigneur Sith. Cette façon condescendante de lui proposer un « partenariat », ça m’a irrité au plus haut point. On ne traite pas un Seigneur Noir de la sorte, voyons ! Et puis, j’ai rigolé à l’idée du sort qui l’attendait.

Puis, une variante est venue troubler l’équation. Cette petite Zeltronne d’une dizaine d’années, esclave de la capitaine Tifal, qui semble avoir de grands pouvoirs dans la Force. Et là, mon intérêt à été titillé. Serait-elle la future remplaçante de Mungol ? Future apprentie de Mungol ? Ou encore de Sakar ? Seule la suite me le dira.

En tout cas, elle a de la suite dans les idées et elle sait ce qu’elle veut.

Puis vient la scène que j’attendais depuis le début : l’extermination de Tifal et ses hommes… Mais pour la lire, je devrais attendre ma prochaine séance de lecture ! Rah ! Je suis fâché ! lol

En tout cas, ton histoire est décidément toujours aussi bonne et intéressante. Tu sais comment titiller tes lecteurs pour qu’ils soient toujours accroché à ton univers. Et c’est avec plaisir que je lirais la suite ! Ne serait- ce que pour voir cette saleté de Tifal se faire rétamer par Dark Sakar. Na !

Je te dis donc à bientôt pour un avis sur la fin du chapitre 3. Et j’espère très vite pour les autres chapitres ! ;)

Sur ce, je te souhaite une bonne et heureuse année pleine d’Univers Etendu Légende !
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Messagepar mat-vador » Mar 09 Jan 2024 - 11:14   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour ton retour, Den :love: :jap: !!

Den a écrit:Wahou ! Mais quel chapitre ! Je n’en reviens pas que la Mirialan ait osé faire du chantage à un Seigneur Sith – même si elle était loin d’imaginer que ce soit un Seigneur Sith. Cette façon condescendante de lui proposer un « partenariat », ça m’a irrité au plus haut point. On ne traite pas un Seigneur Noir de la sorte, voyons ! Et puis, j’ai rigolé à l’idée du sort qui l’attendait.


Eh oui, c'est le problème des gens qui ne savent pas à qui ils ont affaire :sournois: !

Den a écrit:Puis, une variante est venue troubler l’équation. Cette petite Zeltronne d’une dizaine d’années, esclave de la capitaine Tifal, qui semble avoir de grands pouvoirs dans la Force. Et là, mon intérêt à été titillé. Serait-elle la future remplaçante de Mungol ? Future apprentie de Mungol ? Ou encore de Sakar ? Seule la suite me le dira.

En tout cas, elle a de la suite dans les idées et elle sait ce qu’elle veut.


En voilà une dont tu pourras suivre la carrière avec un grand intérêt :diable: ! J'ai pris une Zeltronne pour changer des Twi'lek :x !

Den a écrit:Puis vient la scène que j’attendais depuis le début : l’extermination de Tifal et ses hommes… Mais pour la lire, je devrais attendre ma prochaine séance de lecture ! Rah ! Je suis fâché ! lol

En tout cas, ton histoire est décidément toujours aussi bonne et intéressante. Tu sais comment titiller tes lecteurs pour qu’ils soient toujours accroché à ton univers. Et c’est avec plaisir que je lirais la suite ! Ne serait- ce que pour voir cette saleté de Tifal se faire rétamer par Dark Sakar. Na !


Tu seras pas déçu, niark niark :diable: :diable: !

Den a écrit:Sur ce, je te souhaite une bonne et heureuse année pleine d’Univers Etendu Légende !


Bonne année à toi aussi :jap: :hello: ! En attente de tes prochains retours :cute: !
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Messagepar Den » Mer 10 Jan 2024 - 7:32   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Partie 3 du Chapitre 1 lue ! Oh Yeah !

Eh ben ! Tu m’avais promis que la capitaine Tifal allait subir le courroux de Dark Sakar, et tu ne m’avais pas trompé ! Elle a payé son impudence ! J’avoue qu’elle ne valait pas mieux que les Sith, et c’est avec plaisir que je les ai vus, elle et ses hommes, se faire massacrer par Sakar, Mungol, et la petite Zeltronne.

En parlant de la petite fillette, je sens qu’elle va vite prendre la place de la Muun. A moins que tu ne nous réserves une nouvelle surprise, ce qui ne m’étonnerait pas !^^ En tout cas, elle semble déjà bien maîtriser ses pouvoirs et la Force semble vouloir qu’elle marche dans les pas de Sakar.

Pour résumer, j’ai adoré cette partie, mais également le chapitre tout entier. C’était une lecture rythmée, sans temps morts, qui – je l’avoue – m’a fait frémir de plaisir !

Maintenant, je me demande où tu vas nous diriger. Vers un nouveau bond dans le futur ? Je verrais bien ! En tout cas, tu peux me compter parmi tes lecteurs pour lire la suite ! Depuis le temps que je rêve d’une histoire sur le Chu'unthor et les Sith de cette époque, je ne vais pas bouder mon plaisir ! ;)

Surtout lorsque c’est si bien présenté !

Je te dis donc à bientôt pour un prochain chapitre. Et que la Force soit avec toi, l’ami !
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Messagepar mat-vador » Mer 10 Jan 2024 - 8:40   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, Den :wink: !

Den a écrit:Eh ben ! Tu m’avais promis que la capitaine Tifal allait subir le courroux de Dark Sakar, et tu ne m’avais pas trompé ! Elle a payé son impudence ! J’avoue qu’elle ne valait pas mieux que les Sith, et c’est avec plaisir que je les ai vus, elle et ses hommes, se faire massacrer par Sakar, Mungol, et la petite Zeltronne.


Les Sith twilekophile vapodoucheurs et lessiveurs tiennent toujours leurs promesses :diable: !

Den a écrit:En parlant de la petite fillette, je sens qu’elle va vite prendre la place de la Muun. A moins que tu ne nous réserves une nouvelle surprise, ce qui ne m’étonnerait pas !^^ En tout cas, elle semble déjà bien maîtriser ses pouvoirs et la Force semble vouloir qu’elle marche dans les pas de Sakar.


Elle est prometteuse mais ils se retrouvent à trois alors qu'il y a la Règle des Deux. Ca va vite poser un problème qui devra être résolu.

Den a écrit:Pour résumer, j’ai adoré cette partie, mais également le chapitre tout entier. C’était une lecture rythmée, sans temps morts, qui – je l’avoue – m’a fait frémir de plaisir !


Merki :jap: :love: !!

Den a écrit:Maintenant, je me demande où tu vas nous diriger. Vers un nouveau bond dans le futur ? Je verrais bien ! En tout cas, tu peux me compter parmi tes lecteurs pour lire la suite ! Depuis le temps que je rêve d’une histoire sur le Chu'unthor et les Sith de cette époque, je ne vais pas bouder mon plaisir ! ;)


Pas encore de bond vers le futur ! Le chapitre suivant va rester sur les Sith et ce sera sans temps mort mais avec des morts :diable: :x !!
L'histoire du Chu'unthor a tellement de potentiel, il fallait que quelqu'un mette sa plume sur cette affaire :sournois: ! L fiche encyclopédique disait que c'était un accident mais je n'y crois pas une seule seconde, pas avec des Sith qui rôdent dans l'ombre pour préparer leur vengeance :diable: :diable: :o :o !!

A Tres bientôt, j'espère :hello: !
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Messagepar Den » Mer 10 Jan 2024 - 13:48   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Et voilà ! Première partie du chapitre 2 lue ! Ouh yeah !

Et quelle partie ! J’avoue avoir eu beaucoup de peine pour la petite Zeltronne quand j’ai compris ce qui lui était arrivé auprès des pirates. J’ai bien mieux compris sa détermination à aider les Sith, à vouloir prendre sa vie en main, à changer son destin. J’ai d’ailleurs remarqué un certain parallèle avec Dark Bane, lors de la découverte de ses pouvoirs. C’est finement vu !

J’apprécie toujours autant ta connaissance du lore Star Warsien, avec ses races diverses et ses outils spécifiques à son univers. Ça fait plaisir de retrouver des termes propres à ce monde dans une Fanfic ! Ça renforce vraiment le plaisir que j’ai en lisant ton histoire !

Il semblerait que Mungol soit attirée par la petite Zeltronne… Ne préparerait-elle pas un coup d’éclat face à Sakar pour prendre l’éducation de la petite en main ? Surtout ne me dis rien, je ne veux pas être spoiler. Je veux garder la surprise intacte et me réjouir si j’ai bon ! lol

J’aime aussi l’impertinence de l’enfant face à Sakar quand elle lui dit qu’il n’a pas le sens de l’orientation ! C’était marrant de la voir le mettre en boîte comme ça. Et ça renforce une fois de plus mon admiration pour cette petite. Elle fera sûrement une excellente Sith, à n’en point douter.

Du coup, je prends toujours autant de plaisir à lire ton histoire ! Comme tu l’as dit dans ton message précédent, il fallait qu’une fic parle des événements qui ont mené le Chu’unthor sur Dathomir. Et je suis d’accord, ça ne pouvait pas être un accident, les Sith avaient sûrement quelque chose à voir là-dedans !

Je te dis donc à bientôt pour la suite !

Passe une très bonne journée l’ami !
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Messagepar mat-vador » Mer 10 Jan 2024 - 16:24   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Re :hello: !

Den a écrit:Et quelle partie ! J’avoue avoir eu beaucoup de peine pour la petite Zeltronne quand j’ai compris ce qui lui était arrivé auprès des pirates. J’ai bien mieux compris sa détermination à aider les Sith, à vouloir prendre sa vie en main, à changer son destin. J’ai d’ailleurs remarqué un certain parallèle avec Dark Bane, lors de la découverte de ses pouvoirs. C’est finement vu !


C'est vrai que pour Bane, il y a une légère inspiration ! En tout cas, il fallait expliquer les motivations de sa détermination !

Den a écrit:J’apprécie toujours autant ta connaissance du lore Star Warsien, avec ses races diverses et ses outils spécifiques à son univers. Ça fait plaisir de retrouver des termes propres à ce monde dans une Fanfic ! Ça renforce vraiment le plaisir que j’ai en lisant ton histoire !


Merciiii :love: :cute: !

Den a écrit:Il semblerait que Mungol soit attirée par la petite Zeltronne… Ne préparerait-elle pas un coup d’éclat face à Sakar pour prendre l’éducation de la petite en main ? Surtout ne me dis rien, je ne veux pas être spoiler. Je veux garder la surprise intacte et me réjouir si j’ai bon ! lol

J’aime aussi l’impertinence de l’enfant face à Sakar quand elle lui dit qu’il n’a pas le sens de l’orientation ! C’était marrant de la voir le mettre en boîte comme ça. Et ça renforce une fois de plus mon admiration pour cette petite. Elle fera sûrement une excellente Sith, à n’en point douter.


Ce jeu à trois est l'enjeu de ce chapitre 2 dans lequel il y aura forcément un(e) perdante(e) :diable: !!!

Den a écrit: il fallait qu’une fic parle des événements qui ont mené le Chu’unthor sur Dathomir. Et je suis d’accord, ça ne pouvait pas être un accident, les Sith avaient sûrement quelque chose à voir là-dedans !


OUI, ce n'est pas un accident :o :o !! Avec les Sith, rien n'arrive par accident :diable: !

A trés bientôt :hello: !
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Messagepar Den » Jeu 11 Jan 2024 - 8:50   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Chapitre 2 ( 2/3 )

Oh là là ! Mais à quel massacre je viens d’assister ! Les Sith sont décidément des êtres impitoyables ! Pour mon plus grand plaisir, j’ai vu la petite Zev’ prendre sa revanche sur cet homme maudit qui l’avait caressé d’une main pour lui prendre son innocence de l’autre. J’ai pris plaisir à la voir le torturer, lui qui était si fier de lui avoir donné à manger et des jouets, alors qu’il lui avait volé bien plus en retour !

J’ai aussi remarqué que Mungol était très intéressée par la petite fille, pas sa puissance dans le Côté Obscur. Par sa haine. Vont-elles se retourner contre Dark Sakar ? Maintenant, je pense vraiment que oui. Mais à quel moment et comment ? Je n’en sais trop rien. Et j’ai hâte de le découvrir.

J’ai beaucoup apprécié le massacre des pirates. Ils l’avaient tous bien mérité. Pour une fois, les Sith, bien malgré eux, on fait une bonne action. J’ai aimé voir la cruauté de Mungol, la fureur bestiale de Sakar. Tout cela se ressentait pleinement dans tes mots si bien choisi.

Tu es de ces auteurs qui savent planter une ambiance et manier un univers. Grâce à toi, j’ai encore droit à ma dose d’UE Légende. Et je t’en remercie.

Bien entendu, je serai là pour la suite ! J’ai trop hâte de découvrir comment Mungol va trahir son Maître comme le veut la Règle des Deux. À moins que Sakar ne nous cache un atout dans sa manche ?

En tout cas, c’est toujours un plaisir de te lire. Et de découvrir tes personnages si attachants, qu’ils soient dans le camp des gentils ou celui des méchants. Un énorme merci pour cette histoire !

Et à bientôt !
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Messagepar mat-vador » Jeu 11 Jan 2024 - 11:24   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Hey merci pour le retour Den :D !

Den a écrit:Oh là là ! Mais à quel massacre je viens d’assister ! Les Sith sont décidément des êtres impitoyables ! Pour mon plus grand plaisir, j’ai vu la petite Zev’ prendre sa revanche sur cet homme maudit qui l’avait caressé d’une main pour lui prendre son innocence de l’autre. J’ai pris plaisir à la voir le torturer, lui qui était si fier de lui avoir donné à manger et des jouets, alors qu’il lui avait volé bien plus en retour !

J’ai beaucoup apprécié le massacre des pirates. Ils l’avaient tous bien mérité. Pour une fois, les Sith, bien malgré eux, on fait une bonne action. J’ai aimé voir la cruauté de Mungol, la fureur bestiale de Sakar. Tout cela se ressentait pleinement dans tes mots si bien choisi.


MOuiiihihihi :diable: ! Il y a quand même une petite injustice : Pourquoi c'est toujours les Sith, les méchants ? Hein, pourquoi :grrr: ??

Den a écrit:J’ai aussi remarqué que Mungol était très intéressée par la petite fille, pas sa puissance dans le Côté Obscur. Par sa haine. Vont-elles se retourner contre Dark Sakar ? Maintenant, je pense vraiment que oui. Mais à quel moment et comment ? Je n’en sais trop rien. Et j’ai hâte de le découvrir.

Bien entendu, je serai là pour la suite ! J’ai trop hâte de découvrir comment Mungol va trahir son Maître comme le veut la Règle des Deux. À moins que Sakar ne nous cache un atout dans sa manche ?


Réponse dans la partie 3 :sournois: !

Den a écrit:Tu es de ces auteurs qui savent planter une ambiance et manier un univers. Grâce à toi, j’ai encore droit à ma dose d’UE Légende. Et je t’en remercie.

En tout cas, c’est toujours un plaisir de te lire. Et de découvrir tes personnages si attachants, qu’ils soient dans le camp des gentils ou celui des méchants. Un énorme merci pour cette histoire !

Et à bientôt !


Merciii et à très bientôt :hello: :jap: !!!
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Messagepar mat-vador » Sam 13 Jan 2024 - 23:04   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez hop, on démarre l'arc dans le Secteur Tapani avec un chapitre publié cette fois en entier :sournois: ! Enjoy !!


Chapitre 42

Colonies, Secteur Tapani, planète Procopia

Pendant longtemps, les dizaines de systèmes stellaires qui constituaient le Secteur Tapani, étaient restés à l’écart de l’expansion de la République jusqu’au début de l’ère Pius Dea. Même si aucune archive n’a été retrouvée à ce sujet, le début de la colonisation par les itinérants majoritairement humains, semble coïncider avec le début des persécutions et atrocités perpétrées par le culte fanatique.
Après avoir établi des relations commerciales avec les Herglics, les colons essaimèrent dans tout le Secteur pour constituer les premiers royaumes indépendants. L’un de ces royaumes antiques, Melantha, mit au monde Shay Tapani qui lança la Guerre d’Unification contre les autres royaumes pour constituer l’Empire Tapani. Ses ennemis vaincus à la Bataille du Voile de Shindra, acceptèrent la fin de leurs royaumes respectifs au profit des Grandes Maisons Nobles actuelles, constituant l’oligarchie politique, économique et militaire régissant la structure de cet Empire sectoriel. Chacune de ces Maisons gérait un domaine constitué de plusieurs systèmes stellaires, dont la superficie variait en fonction de leur puissance et de leur richesse. Au sein de l’Empire Tapani, il existait donc sept domaines, en conflit plus ou moins larvé, chaque Maison tentant de grappiller un peu de pouvoir ou luttant pour le conserver.
Mais tout conflit pouvait se régler en terrain neutre. Un huitième domaine avait donc vu le jour, géré conjointement par les Sept Maisons Nobles. Le système de Procopia, la destination finale du Chu’unthor et de sa flotte d’escorte.
Voyager à travers le Secteur Tapani, se révéla être une affaire plus délicate que d’arpenter la Route Commerciale de Rimma. En effet, le secteur était infesté de singularités qui perturbaient les voyages spatiaux et rallongeaient les temps de trajets en hyperespace. Ces singularités étaient si instables que des bouées hyperspatiales avaient été installées pour guider les vaisseaux à travers ces méandres tortueux.
Il fallut deux jours au Chu’unthor pour atteindre Procopia, la capitale du Secteur Tapani et siège de pouvoir de l’Empire oligarchique bâti par Shay Tapani après l’Unification. À bord de la navette qui transportait Ivixa Delbaeth, Fin So Rowan, Yanila et Alan Tissan avec une escorte de Rangers Antariens, tous pouvaient admirer la splendeur désolée du continent Dalva au pôle sud. Splendeur qui fut éclipsée par le prestige de la ville de Estalle, installée sur la principale île de l’hémisphère Sud.
La navette exécuta plusieurs passages au-dessus de la capitale avant d’atterrir. Les visiteurs pouvaient ainsi admirer le style architectural typique remontant aux antiques Royaumes Tapani. Un ensemble de temples et de hautes tours s’achevant par un dôme translucide, reflétant la lumière du soleil. Des canaux, qui étaient auparavant utilisées pour drainer les marais de l'intérieur de l'île vers l'extérieur, délimitaient les quartiers. Asséchés depuis la fin des Guerres Sith, de nombreuses personnes préféraient les emprunter tant la circulation dans cette capitale d'une planète de quatre cent quatre-vingts millions d'habitants devenait difficile.
La navette se posa au statioport, et ses occupants furent accueillis par le consul de Procopia, choisi par les délégués des Mondes Libres indépendants des nobles, bien que élu par ces derniers. Nalad Korsin s’inclina devant les Jedi et l’ambassadrice du Clan Bancaire.
- Bienvenue sur Procopia, leur souhaita le dignitaire tapani.
Yanila s’avança entre les rangs. Elle était revêtue d’une tunique luxueuse qui était digne de ce qu’elle représentait officiellement. Elle avait reçu la permission de parler au nom de la République et du Sénat.
- Merci, consul Korsin. Le voyage a été sans histoires mais prolongé à cause des singularités que vous connaissez bien. La Baronne Pelagia qui s’est engagée dans le projet Chu’unthor, nous a proposé de nous accueillir ici même à l’occasion du Gala d’Unification.
- Nous en saurons gré à la Baronne d’avoir invité des hôtes aussi prestigieux. Le nombre de places au Gala d’Unification est limité mais nul doute que des Jedi et une ambassadrice aussi charmante que vous seront appréciés.
- Cela me va droit au cœur, consul.
- En tant qu’ambassadrice du Chu’unthor et du Clan Bancaire, une des places au Gala vous est réservée, madame Zeviya. Nous comptons sur votre participation au ballet et vous pourrez à cette occasion, choisir votre cavalier parmi les jeunes aristocrates des Maisons Nobles qui sont de très bons danseurs…
- Mon cavalier est tout choisi, consul.
Elle prit tout le monde au dépourvu en enroulant son bras autour du coude de Alan.
- Maître Tissan aura cet honneur.
Le Jedi corellien aurait souhaité se trouver au fonds d’un trou noir plutôt que d’être le centre de l’attention de ses coreligionnaires.
- Félicitations, Alan, persifla Ivixa. Nous comptons sur vous pour représenter les Jedi au bal.
- Attention à ne pas trébucher, insista le céréen d’un ton narquois.
- Voilà qui est donc réglé, déclara le consul de Procopia. Madame Zeviya, la Baronne a aménagé des quartiers dans l’ambassade des Pelagia. Tout ce qu’il y contient est à votre entière disposition.
- J’y ferai amener mes affaires qui sont très légères, je vous rassure. Pourriez-vous faire de même pour les affaires de maître Tissan ?
Le corellien s’agita à côté d’elle, libérant son bras.
- Je me contenterai d’une chambre d’hôtel.
- Maître Tissan, vous êtes mon cavalier et mon protecteur. Votre présence m’est indispensable depuis que vous m’avez sauvé la vie sur Dagobah.
Il ne put se retenir de croiser son regard… ses yeux mauves, il ne pouvait s’en détacher.
- Les quartiers en question contiennent deux chambres individuelles, indiqua le dignitaire tapani.
Le Jedi l’entendait à peine, désarmé par l’expression de la zeltronne qui émit quelques phéromones à son intention.
- D’accord, Zeviya. Si c’est ce que vous souhaitez.
- Je vous en suis tellement reconnaissante, Alan.
La délégation reprit sa marche à travers la capitale, sur l’Avenue du Triomphe. Puis ils prirent la direction des bâtiments diplomatiques et politiques. Au centre de Estalle, ils longèrent les ambassades des Maisons Nobles les plus en vue.
Celle de la Maison Barnaba était ostentatoire et possédait la salle de bal la plus large ; la Maison Cadriian possédait un immeuble moderne dans le style Noyau, qui se voulait un symbole du progrès ; les ambassadeurs de la Maison Calipsa travaillaient dans un large bâtiment mais dénué de toute fonction sociale ; la Maison Reena avait un bâtiment modeste et caché dans la verdure ; les représentants de la Maison Mecetti – ennemis héréditaires des Pelagia depuis les Guerres Sith – se réunissaient dans un bâtiment qui était, paradoxalement, le plus petit d'entre tous et tous pensaient qu'il était infesté de micros espions ; les ambassadeurs de la Maison Melantha possédaient un immeuble large... et peint en vert.
L’ambassade de la Maison Pelagia se distinguait par la présence du plus grand jardin, possédant des espèces rares et exotiques, qui embellissaient la façade d’un des bâtiments les plus anciens remontant à l’ère des Royaumes Indépendants. Les gardes affiliés aux Pelagia, portant le blason qui représentait un aigle aux ailés déployées, les laissèrent passer conformément aux ordres de la Baronne. Ils furent reçus dans la cour intérieure par l’intendant de l’ambassade, un Herglic, non-humain imposant aux allures de cétacé.
Yanila et Alan en avaient remarqué plusieurs en ville ainsi que des Mrlssi, des petits humanoïdes à l’apparence de volatiles au plumage gris ou brun, à la voix haut-perchée, spécialisés dans l’enseignement ou le tutorat. Noyés dans la masses des humains, ces espèces bénéficiaient d’un statut social correct qui témoignait d’une reconnaissance dans leurs talents.
Le Herglic les introduisit dans le bâtiment tandis que les Rangers Antariens attendaient dans la cour avec le consul et les deux autres Jedi. L’intendant leur fit visiter les quartiers en question qui se composaient d’un grand salon meublé de commodes aux dorures travaillées par les meilleurs artisans de la galaxie. Comme le consul Korsin l’avait promis, deux chambres individuelles complétaient l’ensemble, contiguës sur la droite.
- Je vous laisse choisir la vôtre, Alan.
- Cet honneur vous revient en tant qu’ambassadrice, répliqua-t-il.
Il appréciait ses sollicitudes mais tenait à marquer une limite claire. La zeltronne ne le laissa pas faire pour autant.
- Faites-moi ce plaisir.
- D’accord, soupira-t-il. Je prendrai celle qui est la plus proche de l’entrée. Ainsi en cas d’intrusion, je pourrais…
-… défendre mon honneur ? Alan, vous êtes vraiment adorable.
Elle se pencha pour l’embrasser sur la joue avant de recouvrer son sérieux et de se tourner vers l’intendant.
- Contactez le Chu’unthor et demandez-leur de transférer nos affaires à l’ambassade des Pelagia.
- Bien madame, répondit le herglic de sa voix de baryton.
Les deux sortirent ensuite pour rejoindre leur escorte dans la cour intérieure. Le consul Korsin leur proposa de leur faire visiter le reste de la ville. Comme le siège du Grand Conseil nobiliaire, et le Sénat. Le Grand Conseil régentait les rapports et les litiges entre les aristocrates, comme la conclusion de mariages arrangés. Les prérogatives du Sénat étaient bien plus étendues, bien que limitées par l’influence et la puissance des Maisons Nobles.
Quittant le quartier diplomatique, le groupe admira peu après l’entrée de l’Opéra Leocald, bâti au temps de l’Empereur tapani Leocald VII, qui lui avait conféré son nom. Ils consultèrent le programme mais c’est à cet instant que l’ensemble de la délégation décida qu’elle avait fait le tour.
- Nous vous remercions pour cette visite, consul Korsin. Nous devons regagner le Chu’unthor mais nous ne manquerons pas de participer au Gala d’Unification, expliqua la Jedi Delbaeth.
- Nous vous enverrons les cartons d’invitation, promit le dignitaire local. À très bientôt.
- Personnellement, je continue de visiter Estalle et le reste de Procopia avec Maître Tissan, fit la jeune zeltronne. Nous resterons à l’ambassade de Pelagia jusqu’au Gala de l’Unification, comme il a été convenu.
Le consul de Procopia raccompagna les deux Jedi et l’escorte de Rangers Antariens jusqu’au statioport. Laissés seuls, le Jedi et sa compagne se considérèrent pendant quelques instants, prêtant à peine attention à la foule opulente qui vaquait à ses occupations.
- J’aimerais profiter de l’Opéra ! S’exclama-t-elle d’un ton enjoué. Pas vous ?
Il ne voyait aucun motif contraire à lui opposer.
- D’accord. Voyons ce qu’ils nous proposent.
Ils franchirent l’entrée pour pénétrer dans un vestibule à l’architecture raffinée. Les murs, le sol et le plafonds étaient constitués de plaques de marbres pourpres provenant des mines de Shella, dans le Domaine Melantha. Un droïde les accueillit au guichet, leur proposant de consulter le répertoire de la journée. Ils consultèrent la liste avant que la zeltronne ne posa son index dessus.
- Regardez, Alan. Ce thème-là est intéressant, vous ne croyez pas ?
Il se pencha.
- Hum, l’Âme de Corellia. Ça pourrait me plaire, ajouta-t-il d’une expression malicieuse.
- Dans ce cas, cela me plaira aussi.
Elle commanda alors deux tickets au droïde guichetier qui indiqua de sa voix nasillarde :
- Deuxième étage, porte C.
Ils empruntèrent le turboascenseur, puis s’installèrent dans l’amphithéâtre aux places qui leur avaient été assignées. Alan comprit qu’elle avait utilisé son rang d’ambassadrice pour réserver une loge qui surplombait la plupart des spectateurs. Ils prirent leurs aises dans des chaises longues confortables.
La zeltronne prit la main du Jedi, lui adressant un grand sourire.
- Détendez-vous, Alan. Relâchez un peu la pression.
- N’oubliez pas ce qui nous amène dans le Secteur Tapani, madame Zeviya.
Elle hocha la tête.
- Je sais mais nous ne pourrons nous en occuper qu’au moment du Gala d’Unification.
- J’ai utilisé la Force depuis que nous sommes arrivés sur Procopia et je…
- Oui ?
- Je pense que la famille Pelagia est victime d’un complot mais quel est vraiment l’objectif des responsables ? Je perçois vaguement d’autres intentions cachées.
La Sith demeura impassible car elle avait ressenti les mêmes impressions. Mais elle-même en saurait plus lors du Gala d’Unification et après la discussion avec Dark Mungol.
- À ce stade, nous ne pouvons que spéculer. Mais cela ne doit pas nous empêcher de profiter de l’instant présent.
- Vous avez raison, reconnut-il.
Elle continuait de lui tenir la main pendant que la clameur des applaudissements s’élevait pour accueillir l’artiste corellien et sa suite composée de musiciens bith et de danseurs entraînés dans les académies de danses les plus réputées du Noyau.
- J’ai déjà rencontré votre compatriote à l’Opéra des Galaxies sur Coruscant, il y a quelques années, en compagnie de madame Damask.
- Donc vous connaissez déjà le thème, déduit-il.
- Je peux vous le résumer, proposa-t-elle.
Les musiciens bith s’alignaient de part et d’autre de la scène, installant rapidement leurs instruments à vents. Une symphonie s’éleva peu après avec une lenteur hachée pour devenir un souffle plus harmonieux, qui résonna dans l’amphithéâtre au milieu d’un silence recueilli.
- Cela raconte l’histoire d’un marchand corellien qui s’est installé sur Alsakan. Il a obtenu à force de patience et de travail, une excellente situation. Un commerce stable et florissant, et une famille aimante. Mais il ressentait toujours un vide, quelque chose qu’il n’avait pas réussi à combler, ajouta-t-elle.
- Corellia lui manquait.
Elle approuva d’une inclinaison du menton.
- À cause de cela, il se sentait tiraillé. Il ne fut pas heureux jusqu’à ce qu’il revienne tardivement sur Corellia pour y finir ses jours.
- Je connais ce conte, nous le connaissons là-bas sous le nom de Marchand Exilé.
- Vous aimez ce conte ? S’enquit-elle.
- Non, beaucoup trop amer même si la fin reste douce.
Ils se concentrèrent alors sur l’orchestre avant que l’interprète corellien ne s’avança pour faire profiter à tous de sa voix de ténor. Il chanta en vieux corellien, un dialecte qui transcendait l’âme de Alan, mais dont la signification échappait à Yanila.
Il s’empressa de faire l’interprète pour qu’elle puisse suivre. Dans un recueillement respectueux et fasciné, tous se laissaient transporter par la mélancolie d’un expatrié qui éprouvait la douleur d’être coupé de ses racines. Et pourtant l’expatrié corellien avait obtenu tout ce qu’un simple mortel souhaitait.
La voix de ténor s’éleva plus fort, comme un cri déchirant envers ce qu’il avait perdu et qu’il ne reverrait sans doute plus. Malgré lui, Alan pensa à tout ce qu’il avait laissé derrière lui, depuis qu’il avait embarqué sur le Chu’unthor. Et même depuis qu’il y avait consacré toute son énergie pour son aboutissement.
Sa femme Mingrid, ses enfants… la douceur de Corellia, le berceau de ses ancêtres. Tout cela en valait-il la peine ?
- Alan ?
Yanila avait surpris les larmes qui avaient coulé sur ses joues, entre les poils de sa barbe blonde. Il les balaya d’un revers pudique.
- Vous êtes ému.
Elle n’avait pas lâché sa main.
- Ce n’est rien, avoua-t-il.
Elle continuait de le surveiller du coin de l’œil, ressentant ses émotions grâce aux phéromones qu’elle secrétait. Ses larmes ne tarissaient pas jusqu’à la fin de l’orchestre, au moment où tous se levèrent de leurs sièges pour applaudir avec enthousiasme l’artiste corellien et sa troupe. Yanila et le Jedi se joignirent bien évidemment à eux.
Elle lui posa la question après être sortis de l’Opéra.
- Comment l’avez-vous trouvé ?
- Bouleversant, répondit-il avec la voix enrouée.
Ses larmes avaient séché mais ses yeux demeuraient embués.
- Vous devez me trouver ridicule, n’est-ce pas Zeviya ?
- Non, au contraire. Cela prouve que vous êtes sensible à l’art et j’apprécie la facette que vous avez montré. Pourquoi cela vous a bouleversé ?
- C’est évident, non ? Je suis resté trop éloigné de ma planète, de ma famille. J’ai l’impression d’être desséché, comme un arbre qu’on oublie d’arroser. Je me rends compte maintenant du fardeau qui pèse si lourd sur ma conscience. Et cette nostalgie… je l’avais si profondément enfoui en moi que j’avais oublié qui j’étais.
- Je suis désolée si vous n’avez pas aimé, je pensais vous faire plaisir.
Cela n’arrivait pas souvent, mais il parvint à sourire.
- Je voulais vous remercier de m’avoir rappelé qui j’étais. Cela me motive davantage à poursuivre ma mission jusqu’au bout. En protégeant le Chu’unthor, je protège la République et ma famille, même si ma propre fille n’en est pas convaincue.
- Avec le temps, ils comprendront et Valena elle-même vous accueillera à bras ouverts.
Il fronça les sourcils, peu crédule à cette dernière hypothèse.
- Alan, quand nous avons passé la nuit ensemble, elle m’a ouvert son cœur. Ce n’est pas une mauvaise personne, je vous assure. Je sais qu’elle vous aime.
- Comment pourriez-vous le savoir, Zeviya ? Lâcha-t-il avec amertume.
- Les zeltrons sont capables de ressentir les émotions de leur partenaire. Lorsqu'elle m’a parlé de vous avant que nous partagions mon lit, j’ai ressenti l’amour qu’elle continuait de vous porter malgré vos différents.
Grâce à la Force, il percevait sa sincérité.
- D’accord, je vous crois. Que faisons-nous à présent ?
- Puisque la journée n’est pas terminée, nous pourrions prendre un verre. Il ne faudrait pas que vous finissiez desséché comme un arbre qu’on oublie d’arroser.
Il sourit devant sa boutade et parcoururent les rues de la capitale, avant de jeter leur dévolu sur une brasserie prestigieuse. Encore une fois, jouant de sa qualité d’ambassadrice et de ses phéromones, Yanila parvint à obtenir une place avantageuse sur la terrasse du premier étage. Installée face au Jedi, elle aéra ses cheveux bleus derrière la nuque avec nonchalance.
Alan s’habituait à ce jeu de séduction… en fait, il trouvait même cela plaisant.
- Je prendrais une bière corellienne, suggéra-t-elle.
- D’accord, je vais tester une spécialité locale. Si tant est qu’ils en ont.
Ils commandèrent auprès d’un droïde serveur. Alan jeta un coup d’œil suspicieux sur la bière mousseuse d’aspect rougeâtre servi dans une coupe. Il avala une gorgée avant de tousser énergiquement.
- C’est mauvais ?
- Corsé, très corsé même. Pas le genre que j’affectionne.
- Vous êtes délicat, donc, le taquina-t-elle.
- Autant que possible, je préfère garder les idées claires, Zeviya. Surtout si les enjeux sont aussi élevés que ce qui nous attend au Gala de l’Unification.
- Pourquoi n’êtes-vous pas serein, Alan ? À cause de ce qui s’est passé sur Dagobah ?
Elle était consciente d’avoir jeté un pavé dans la mare, lorsqu’elle surprit une ombre passer sur la figure du vétéran corellien.
- Oui, Dagobah.
- Je comprends si vous éprouvez des remords, accorda-t-elle. Ni Besone ni les Rangers Antariens n’ont mérité leur sort.
- Je suis d’accord mais ce n’est pas ce dont je voulais parler.
La zeltronne écarta la bière corellienne sur le côté avant de le scruter plus intensément de ses yeux mauves. Le pressentiment qu’elle apprendrait des choses importantes la poussait à davantage se concentrer et à faire abstraction de son environnement immédiat.
- Je vous écoute, Alan.
- Quand je suis entré dans cette Grotte, des Visions de Force m’ont subitement assailli. J’ai vu… j’ai vu…
- Vous avez eu des visions de l’avenir ?
Il hocha la tête.
- J’ai vu la fin de la République et de l’Ordre Jedi dans les flammes, la mort et le désespoir. J’ai été attaqué par des soldats en armure blanche, les mêmes que je voyais investir le Temple Jedi pour nous exterminer. Tous jusqu’au dernier, y compris les enfants… ils étaient menés par des adeptes du Côté Obscur, des Sith.
- Mais les Sith ont disparu depuis la bataille de Ruusan, Alan. Ils n’ont pas réapparu jusqu’alors.
Le Jedi se désintéressa de son verre.
- Je suis persuadé qu’ils ont survécu et qu’ils attendent patiemment dans l’ombre, le moment où ils pourront prendre leur revanche. Je ne peux pas les laisser réussir, c’est pourquoi j’ai embarqué sur le Chu’unthor.
- Mais quel est le rapport avec les Sith ?
- Je fais confiance à mon instinct, Zeviya. Il existe forcément un lien.
Elle perçut tout à coup sa froide détermination, une électricité étrange qui la parcourut.
- Les Sith ont survécu, reprit-il. Mais je connais un moyen de les détruire. De les éradiquer définitivement.
- Quel serait ce moyen ?
- Mes Visions m’ont montré un puissant artefact qui précipiterait les Sith dans une puissante tempête, qui les aspirerait dans un maelstrom sans fonds. Je l’ai vu aussi clairement que je vous vois, Zeviya. Le Bâton Obscur.
Elle se figea au nom qu’il avait prononcé. Elle se souvenait lors de ses études sous la tutelle de Dark Mungol, avoir vaguement entendu parler de ce vestige.
- Admettons que vous mettiez la main dessus, que se passerait-il ensuite ?
- C’est évident, non ?
- Ce n’était pas la question, Alan. Cette tempête qui détruirait les Sith, qui garantit que cela sera sans danger pour le reste de la galaxie ? Y avez-vous pensé ? Qui ne vous dit pas que vous enclencherez un processus que vous serez incapable d’arrêter ? Car dans le pire des cas, le remède serait pire que le mal.
Il s’apprêtait à répondre, agacé lorsque le doute s’empara de lui. Le déclenchement de cette tempête serait-elle vraiment sans conséquences ? Non, il n’y avait pas vraiment réfléchi et la zeltronne avait appuyé là où ça faisait mal.
Cependant, il ne pouvait plus reculer. Il avait sacrifié l’estime des Jedi et l’amour de sa fille.
- Zeviya, il n’existe qu’un seul moyen de le savoir.
- Vous prenez un grand risque, lui reprocha-t-elle.
- Il n’existe pas de plus grand risque que le retour des Sith. Je ne les laisserai pas menacer la République une fois de plus.
Il reprit son verre, regarda au fonds puis renonça finalement à le boire.
- M’aiderez-vous ?
- Peut-être, accorda-t-elle avec prudence. Si cela ne met pas en danger le Chu’unthor et ne remet pas en cause sa mission.
Elle se demanda si elle devait vraiment se rapprocher de cet homme. Mais elle était une Sith, rien ne la détournerait de sa mission. Rien ne l’empêcherait de tuer Alan s’il le fallait, peu importaient les sentiments qu’elle lui portait.
- En avez-vous parlé aux autres Jedi ?
- Non, personne ne me croirait. Personne ne me fait confiance.
À sa grande surprise, il vida son verre d’un trait par impulsivité. Il fut pris de quintes de toux avant de reprendre :
- Pourquoi m’avez-vous aidé sur Dagobah ? Après ce que j’ai fait ?
Ses yeux bleus la dévisageaient.
- Si je vous avais dénoncé, vous auriez été traité comme un criminel, jeté sur une colonie pénitentiaire, loin de tout ce que vous aimez. Ce n’est pas ce que votre famille… ce que Valena aurait voulu. Si je vous ai aidé… c’est pour elle.
Il laissa son regard errer au loin, au-dessus des tours de Estalle.
- Nous en reparlerons après notre mission, conclut-il.
- D’accord, souffla-t-elle d’un ton soulagé.
Elle termina son verre à son tour, laissant un sourire amical élargir ses lèvres. Ils réglèrent leur consommation puis se levèrent de table.
- Il reste plein de choses à visiter, en dehors de Estalle. Vous viendrez avec moi ?
- Euh… eh bien…
- Parfait ! Venez ! S’écria-t-elle en l’entraînant par la main.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Si le nom de Korsin vous dit quelque chose, cela a un rapport avec une certaine Tribu Perdue :diable: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 14 Jan 2024 - 0:19   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Chapitre 42 lu !

Ouh ! C'était long. Et c'était une très belle caractérisation d'Alan, pour le coup. Bon, il a été bien mal inspiré de faire confiance à Zeviya en lui confiant beaucoup trop de choses, sa vision, son objectif de mettre la main sur le Bâton Obscur, sa famille... Nul doute qu'il risque fort de le regretter dans un futur plus ou moins proche !

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar JediLord » Dim 14 Jan 2024 - 14:21   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Retard rattrapé!

Sympa de voir le secteur Tapani. Tu maitrise vraiment ton sujet ça se voit. :)

Je vous parie combien qu’on va avoir droit à un tour de notre Zeltronne préférée d’une façon ou une autre lors de ce fameux gala?… :sournois:

Ou alors une des maisons nobles va causer des problèmes… :whistle: :sournois:
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Messagepar mat-vador » Mar 16 Jan 2024 - 22:19   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour vos retours à tous les deux :wink: !

L2-D2 a écrit: Et c'était une très belle caractérisation d'Alan, pour le coup. Bon, il a été bien mal inspiré de faire confiance à Zeviya en lui confiant beaucoup trop de choses, sa vision, son objectif de mettre la main sur le Bâton Obscur, sa famille... Nul doute qu'il risque fort de le regretter dans un futur plus ou moins proche !


Oui, ça va lui revenir dans la figure :sournois: !

JediLord a écrit:Sympa de voir le secteur Tapani. Tu maitrise vraiment ton sujet ça se voit. :)


Je me suis fait les fiches que je relisais en même temps que j'écrivais :cute: !!

JediLord a écrit:Je vous parie combien qu’on va avoir droit à un tour de notre Zeltronne préférée d’une façon ou une autre lors de ce fameux gala?… :sournois:

Ou alors une des maisons nobles va causer des problèmes… :whistle: :sournois:


Le principal tour de notre zeltronne est de s'acoquiner avec un Jedi corellien ! Pour le reste réponse au chapitre suivant :diable: !!
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Messagepar Den » Jeu 18 Jan 2024 - 9:38   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Chapitre 2 ( 3/3 )

Voilà ! J’ai terminé ce chapitre ! Et quel chapitre !

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé la vision de Sakar. Il semble vraiment penser qu’il devrait gouverner la galaxie pour le bien de tous. Ça change un peu du « je suis méchant parce que je suis méchant » des habituels antagonistes de SW.

Mais alors, LA surprise de cette partie, c’est la trahison de Mungol. Alors, certes, je l’avais vue venir. Mais pas à ce moment-là de l’histoire. C’est finement joué de ta part, mon cher Mat ! J’aime aussi beaucoup le fait que Sakar n’en veuille pas à son apprentie. Au contraire, il est fier d’elle, de ce qu’elle vient d’accomplir. Là aussi, ça change de Palpatine qui ne veut le pouvoir que pour lui-même et personne d’autre.

Le petit test de Mungol à l’égard de Zeviya est bien trouvé. Si elle apprend à se débrouiller seule, la Zeltronne sera digne de devenir l’apprentie de la Muun. Et je me demande comment la petite va se débrouiller pour rejoindre Coruscant à temps ! Je me demande aussi si tu vas nous le raconter tout de suite ou via un flashback !

Bien vue aussi la scène où les créatures se nourrissent des cadavres. C’est une belle façon de masquer les traces du combat. Oui, c’est bien trouvé !

Bref, c’était une fois de plus un chapitre du tonnerre, rempli de bonnes idées. Je me demande vraiment ce que tu nous réserves pour la suite ! Et j’ai grande hâte de le découvrir !

En attendant, je te laisse.

Passe une bonne fin de semaine l’ami !
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Messagepar mat-vador » Jeu 18 Jan 2024 - 16:31   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, Den :love: !

Den a écrit:Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé la vision de Sakar. Il semble vraiment penser qu’il devrait gouverner la galaxie pour le bien de tous. Ça change un peu du « je suis méchant parce que je suis méchant » des habituels antagonistes de SW.


Mine de rien, les Sith aspirent aussi à un idéal qui se défend :o !

Den a écrit:Mais alors, LA surprise de cette partie, c’est la trahison de Mungol. Alors, certes, je l’avais vue venir. Mais pas à ce moment-là de l’histoire. C’est finement joué de ta part, mon cher Mat ! J’aime aussi beaucoup le fait que Sakar n’en veuille pas à son apprentie. Au contraire, il est fier d’elle, de ce qu’elle vient d’accomplir. Là aussi, ça change de Palpatine qui ne veut le pouvoir que pour lui-même et personne d’autre.


Il est content de l'avoir bien formée et avec la petite zeltronne, la relève est assurée :sournois: !

Den a écrit:Le petit test de Mungol à l’égard de Zeviya est bien trouvé. Si elle apprend à se débrouiller seule, la Zeltronne sera digne de devenir l’apprentie de la Muun. Et je me demande comment la petite va se débrouiller pour rejoindre Coruscant à temps ! Je me demande aussi si tu vas nous le raconter tout de suite ou via un flashback !


Oui, comment va-t-elle se débrouiller ? On la reverra justement dans deux chapitres :cute: !

Den a écrit:Bien vue aussi la scène où les créatures se nourrissent des cadavres. C’est une belle façon de masquer les traces du combat. Oui, c’est bien trouvé !

Bref, c’était une fois de plus un chapitre du tonnerre, rempli de bonnes idées. Je me demande vraiment ce que tu nous réserves pour la suite ! Et j’ai grande hâte de le découvrir !


Merciiiii :jap: :jap: :love: :love: :x :x :x !

Den a écrit:En attendant, je te laisse.

Passe une bonne fin de semaine l’ami !


Le prochain chapitre posté en deux parties portera sur un certain Jedi corellie, obsédé par ses visions :diable: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar Den » Ven 19 Jan 2024 - 6:40   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Chapitre 3 ( 1/2 )

Oh ! Nous voilà sur Korriban, avec notre futur Jedi Corellien préféré.

J’ai trouvé amusant qu’Alan trouve que tomber du Côté Obscur est une chose peu enviable. Surtout quand on lit sa biographie !^^ Par contre, je ne me souvenais pas de ce fameux Hedel Tissan !! Je me demande s’il ne fera pas l’objet d’une future aventure des origines de Jedi Corellien ? D’ailleurs, il a vécu à quelle époque, ce fameux Griffes de Serpent ?

Sinon, c’est un chapitre très très intéressant. On découvre que Korriban possède une ville avec des gens à l’intérieur, et on fait la rencontre d’un Aqualish m’a foi fort sympathique. D’ailleurs, je tiens à te remercier pour tous ces efforts que tu fais pour nous présenter de nombreuses races différentes à chacun de tes récits. C’est un plaisir pour le fan que je suis.

Les petites pointes d’humour sont toujours bien vues, et j’avoue que celle de la cantina, m’a fait esquisser un beau sourire. J’aime bien les cantinas ! ;)

Je me demande bien ce que notre Jedi Corellien va trouver sur Korriban. Des ennuis à n’en point douter. Et j’ai hâte de le retrouver dans la suite du chapitre. Mais il me faudra patienter un peu avant de pouvoir le lire… :(

En tout cas, chapeau pour cette présentation de Korriban. C’est étonnamment assez rare de retrouver cette planète dans les récits de fans. Pourtant, elle est essentielle !

Merci beaucoup de continuer à faire vivre l’UEL. Et à bientôt pour la suite de l’histoire ! ;)
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Messagepar mat-vador » Ven 19 Jan 2024 - 8:38   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, Den :oui: !

Den a écrit: Par contre, je ne me souvenais pas de ce fameux Hedel Tissan !! Je me demande s’il ne fera pas l’objet d’une future aventure des origines de Jedi Corellien ? D’ailleurs, il a vécu à quelle époque, ce fameux Griffes de Serpent ?


Oh lui, c'est encore un lointain ancêtre de la famille Tissan ! il a vécu au lendemain des Réformes de Ruusan, un contemporain de Dark Bane et de Dark Zannah ! il est devenu Grand Maître, une très belle carrière... un très grand Jedi :oui: !

Den a écrit:Sinon, c’est un chapitre très très intéressant. On découvre que Korriban possède une ville avec des gens à l’intérieur, et on fait la rencontre d’un Aqualish m’a foi fort sympathique. D’ailleurs, je tiens à te remercier pour tous ces efforts que tu fais pour nous présenter de nombreuses races différentes à chacun de tes récits. C’est un plaisir pour le fan que je suis.

Les petites pointes d’humour sont toujours bien vues, et j’avoue que celle de la cantina, m’a fait esquisser un beau sourire. J’aime bien les cantinas ! ;)

En tout cas, chapeau pour cette présentation de Korriban. C’est étonnamment assez rare de retrouver cette planète dans les récits de fans. Pourtant, elle est essentielle !


Merci :jap: :love: ! Oui, Korriban, on n'en parle jamais assez :o !

Den a écrit:Je me demande bien ce que notre Jedi Corellien va trouver sur Korriban. Des ennuis à n’en point douter. Et j’ai hâte de le retrouver dans la suite du chapitre. Mais il me faudra patienter un peu avant de pouvoir le lire… :(


Des ennuis :whistle: ? Mais non, il va se faire un nouveau copain dans la cantina, tu vas voir :diable: :diable: ! Un Dug, en plus :x .


Allez, à très bientôt :hello: !!
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Messagepar Den » Ven 19 Jan 2024 - 8:54   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

mat-vador a écrit:Oh lui, c'est encore un lointain ancêtre de la famille Tissan ! il a vécu au lendemain des Réformes de Ruusan, un contemporain de Dark Bane et de Dark Zannah ! il est devenu Grand Maître, une très belle carrière... un très grand Jedi !
Pourquoi l'appelle-t-on "Griffes de Serpent"? Tu nous conteras ses aventures un de ces quatre? Dis ouiiii! :D
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Messagepar mat-vador » Ven 19 Jan 2024 - 9:15   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Den a écrit:
mat-vador a écrit:Oh lui, c'est encore un lointain ancêtre de la famille Tissan ! il a vécu au lendemain des Réformes de Ruusan, un contemporain de Dark Bane et de Dark Zannah ! il est devenu Grand Maître, une très belle carrière... un très grand Jedi !
Pourquoi l'appelle-t-on "Griffes de Serpent"?


On l'appelle comme ça à cause d'une tache de naissance sur la joue, qui fait penser à une griffe :sournois: . Ce qui permet de le différencier de son jumeau Kidal.

Den a écrit:Tu nous conteras ses aventures un de ces quatre? Dis ouiiii! :D


Hmm... d'accord :roll: ! A condition d'avoir droit à une vapodouche torride en galante et nombreuse compagnie, avec de la lessive :x !
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Messagepar Den » Ven 19 Jan 2024 - 17:48   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

mat-vador a écrit:On l'appelle comme ça à cause d'une tache de naissance sur la joue, qui fait penser à une griffe . Ce qui permet de le différencier de son jumeau Kidal.


Punaise, c'est vachement classe! :love:

mat-vador a écrit:Hmm... d'accord ! A condition d'avoir droit à une vapodouche torride en galante et nombreuse compagnie, avec de la lessive !


Merci beaucoup! :x Tu vas faire des heureux! Ca vaut toutes les Twi'leks du monde!^^

Je peux faire ça pour toi! Alors, je t'envoie toutes les Twi'leks que je connais et aussi quelques Togrutas (et S'il n'y en a pas assez, j'ai des Zeltronne)! Pour la lessive, quelle marque? :x
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Messagepar mat-vador » Ven 19 Jan 2024 - 22:27   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Den a écrit:
mat-vador a écrit:Hmm... d'accord ! A condition d'avoir droit à une vapodouche torride en galante et nombreuse compagnie, avec de la lessive !


Merci beaucoup! :x Tu vas faire des heureux! Ca vaut toutes les Twi'leks du monde!^^

Je peux faire ça pour toi! Alors, je t'envoie toutes les Twi'leks que je connais et aussi quelques Togrutas (et S'il n'y en a pas assez, j'ai des Zeltronne)! Pour la lessive, quelle marque? :x


Merci beaucoup :love: ! Prends de la lessive Pius Dea, c'est efficace contre les impuretés :diable: !
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Messagepar Den » Sam 20 Jan 2024 - 7:41   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Chapitre 3 ( 2/2 )


Oh-oh ! Je sens que notre Jedi Corellien vient de se faire un ami ! XD

J’avoue avoir beaucoup aimé l’ambiance de cette seconde partie du chapitre 3. On se sent vraiment dans une cantina, un repère de crapules, avec ce qu’il faut de Côté Obscur pour amoindrir l’espérance de vie des clients. Une vraie réussite.

Au fait, la colonie de Dreshdae, elle existe vraiment dans l’UEL ? Je demande ça parce que je n’arrive pas à discerner ce que tu as inventé et ce qui est « canon » à l’univers Légende. Je crois que c’est le plus beau compliment que je pouvais te faire, non ? :D

Mais revenons-en à nos Dugs. Ce maudit non-humain semble vraiment percer à jour notre héros. Sans ses réflexes incroyables, je pense que Alan y passait. D’ailleurs, excellente scène que celle de la bagarre ! Elle n’a rien à envier à celle de « Un Nouvel Espoir ». Très réussie. Mais je pense que le Dug n’en a pas fini avec notre ami Jedi. Ils se retrouveront, c’est sûr… Peut-être qu’Alan devra alors en finir avec lui… En tout cas, j’ai hâte de voir cela !

En tout cas, c’est une fois de plus un extrait excitant. Plein d’espèces exotiques, à l’image du Falleen barman ou du fumeur Dug. C’est – je l’ai déjà dit, mais je le répète – un vrai plaisir de retrouver toute cette diversité dans une fanfiction SW. Tu utilises vraiment toutes les ressources que tu as à ta disposition pour nous pondre le meilleur texte que tu peux. Moi, je me régale !

Voilà, c’est tout pour le moment. Sur ce, je te laisse et te dis à bientôt pour le chapitre suivant, qui sera concentré sur notre jolie Zeltronne, si j’ai bien tout compris ?
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Messagepar mat-vador » Sam 20 Jan 2024 - 23:12   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, Den :D !

Den a écrit:Oh-oh ! Je sens que notre Jedi Corellien vient de se faire un ami ! XD


héhé, t'as vu :P :lol: ?

Den a écrit:Au fait, la colonie de Dreshdae, elle existe vraiment dans l’UEL ? Je demande ça parce que je n’arrive pas à discerner ce que tu as inventé et ce qui est « canon » à l’univers Légende. Je crois que c’est le plus beau compliment que je pouvais te faire, non ? :D


Non, la colonie de Dreshdae existe bel et bien et on la voit même apparaître dans un comic KoTOR : La Grande Chasse avec les personnages de Duron Qel Droma ( oui, un petit cousin de Ulic :sournois: )et Shaela Nuur.

Den a écrit:Mais revenons-en à nos Dugs. Ce maudit non-humain semble vraiment percer à jour notre héros. Sans ses réflexes incroyables, je pense que Alan y passait. D’ailleurs, excellente scène que celle de la bagarre ! Elle n’a rien à envier à celle de « Un Nouvel Espoir ». Très réussie. Mais je pense que le Dug n’en a pas fini avec notre ami Jedi. Ils se retrouveront, c’est sûr… Peut-être qu’Alan devra alors en finir avec lui… En tout cas, j’ai hâte de voir cela !


Oh que oui, ils vont se retrouver :oui: !

Den a écrit:J’avoue avoir beaucoup aimé l’ambiance de cette seconde partie du chapitre 3. On se sent vraiment dans une cantina, un repère de crapules, avec ce qu’il faut de Côté Obscur pour amoindrir l’espérance de vie des clients. Une vraie réussite.

En tout cas, c’est une fois de plus un extrait excitant. Plein d’espèces exotiques, à l’image du Falleen barman ou du fumeur Dug. C’est – je l’ai déjà dit, mais je le répète – un vrai plaisir de retrouver toute cette diversité dans une fanfiction SW. Tu utilises vraiment toutes les ressources que tu as à ta disposition pour nous pondre le meilleur texte que tu peux. Moi, je me régale !


Merciiiiiii :jap: :love: !!

Den a écrit:Sur ce, je te laisse et te dis à bientôt pour le chapitre suivant, qui sera concentré sur notre jolie Zeltronne, si j’ai bien tout compris ?


Ouiii, elle sera la vedette :sournois: !


***********************


Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure de vous publier la suite sur le secteur Tapani :sournois: !


Chapitre 43 (1/2)

Procopia, deux jours plus tard, Gala de l’Unification

Instauré par Shay Tapani après sa victoire lors de la Bataille du Voile de Shindra contre les Maisons Renégates, le Gala de l’Unification avait pour objectif de réconcilier les ennemis d’hier pour préparer l’avenir radieux d’un Empire unifié.
Ayant lieu au Palais du Printemps sur l’île Crispos, le Gala attirait comme d’habitude depuis des siècles, tout le gratin du Secteur Tapani. Nobles, politiciens et commerçants fortunés étaient les visiteurs privilégiés, accueillis en grande pompe par les représentants de la famille Melantha, qui détenait le Palais du Printemps.
Le Gala était théoriquement réservé à l’élite du Secteur Tapani mais il arrivait qu’une Maison Noble intervienne pour permettre à des invités atypiques, représentant d’autres intérêts, de pouvoir participer à un tel évènement. C’était le cas des délégués envoyés par le Chu’unthor, comme Ivixa Delbaeth, Fin So Rowan, Alan Tissan. Les Jedi patientaient en tenue de soirée dans la Grande Salle des Fêtes tandis que Yanila était montée au deuxième étage pour y retrouver sa supérieure, Dark Mungol.
La grande salle dans laquelle étaient présentes les deux Sith en intimité, avait abrité les appartements de Shay Tapani. Bien longtemps après sa mort, ces quartiers demeuraient inhabités en respect de sa mémoire. Ce qui ne présentait que des avantages pour la zeltronne et la muun qui s’y étaient subrepticement glissées. Au moins, elles ne seraient pas dérangées.
Yanila qui devait participer au bal, s’était mise en valeur par une robe lisse couleur soleil, au décolleté prononcé, qui lui arrivait jusqu‘aux chevilles. Ses escarpins claquaient lorsqu’elle rejoignit son maître. Ses cheveux bleus étaient légèrement bouclés, ondulant harmonieusement sur ses épaules.
Le médaillon de Belva ceignait son cou délicat.
- Je vois que tu es prête pour le bal, commença Mungol qui faisait face à la fenêtre de transparacier.
La muun bénéficiait d’une vue plongeante sur l’allée principale où commençait à affluer les honorables invités conviés au Gala, escortés par leurs gardes du corps. Yanila se rangea à sa hauteur avant de demander :
- Vous avez reçu mon rapport ?
- Je l’ai lu avec un grand intérêt, confirma Mungol. Ainsi Alan Tissan pense avoir trouvé le moyen de nous détruire.
- À l’aide du Bâton Obscur. Avez-vous obtenu des informations ?
- J’ai consulté les notes de mon ancien maître. Il aurait appartenu à un Seigneur Noir du nom de Dark Rivan pendant les dernières Guerres Sith. Provoquant sa mort, l’artefact aurait été récupéré par la Confrérie des Ténèbres. On a perdu sa trace après la Bataille de Ruusan.
- C’est bien dommage.
- Nous ne pouvons rien y changer pour le moment. Quoiqu’il en soit, ne perds pas Alan de vue, il fait certainement des recherches dans les banques de données du Chu’unthor. Il doit aussi s’arranger pour accéder aux Archives du Temple Jedi de Coruscant à l’insu de ses pairs.
- Vous souhaitez donc que je l’aide à trouver le Bâton Obscur.
- Ravie que tu m’aies bien comprise, jeune fille. Mais il ne doit pas mettre la main dessus quand il l’aura trouvé.
La muun avait lourdement insisté sur les mots.
- Il est évident que nous ne pouvons pas le laisser l’utiliser contre nous, approuva la zeltronne.
- Maintenant nous pouvons aborder le sujet qui m’amène.
Yanila se doutait que son mentor n’avait pas fait tout ce déplacement depuis Coruscant par simple villégiature.
- J’écoute.
- Connais-tu l’Ordre de Mecrosa ? L’interrogea Mungol.
Sa disciple fronça les sourcils. Oui, elle était au fait de l’existence de cette confrérie trouble. Sa création remontait à l’ère antique des Douze Royaumes. Les membres de la maison Mecetti de Nyssa étaient souvent en proie à de nombreuses agressions, principalement à cause de leur grande richesse enviée de tous. Les têtes fortes des Mecetti décidèrent d’agir en créant un culte auquel se mêlaient souvent des mercenaires, des chasseurs de primes et des espions en tout genre.
Ce fut bien des siècles plus tard que l’Ordre Jedi s’intéressa aux agissements illégaux de la maison Mecetti, alerté par leurs concurrents de la maison Pelagia. Ces derniers accusèrent la vicomtesse Mireya de Vjun de fomenter différents complots, et de vouer un culte aux holocrons Sith, voire même de laisser les Sith s’installer librement sur Nyssa dans le plus grand secret. Tout ne fut pas faux dans les accusations des Pelagia. Il s’avéra qu’un autre leader de la maison Mecetti, Brezwalt III, avait financé le nouveau Seigneur Noir des Sith Exar Kun dans sa campagne contre la République, détournant sa cause familiale et renommant son ordre en l’appelant « Mecrosa ».
Par peur, les Jedi interdirent tout enseignement Sith dans le secteur Tapani en envoyant bon nombre de leurs agents sur les différentes planètes. Durant plusieurs années, les Jedi livrèrent de nombreuses batailles contre bon nombre de cultes du Côté Obscur, y comprit l’Ordre de Mecrosa. Un certain nombre de fidèles réussirent à quitter les lieux et rallier d’autres planètes, prêchant ainsi leur cause auprès de nombreux civils égarés et démunis. L’ordre prit de l’ampleur durant les deux Guerres Civiles des Jedi, formant de nombreux assassins à divers arts martiaux et développant quelques venins que même les utilisateurs de la Force ne pouvaient contrer. Les membres du Mecrosa se firent discrets durant de nombreux siècles, avant de refaire leur apparition au milieu des Nouvelles Guerres Sith.
- N’ont-ils pas été dissous depuis la fin des Guerres Sith ? Demanda la zeltronne.
- Non, ils sont retournés dans l’ombre et j’ai vérifié s’ils continuaient toujours leurs activités.
- Toujours au service des Mecetti ?
- En théorie, mais rien ne retient certains d’entre eux de vendre leurs services au plus offrant.
- Ils n’ont pas vendu leurs services au plus offrant quand ils ont trahi Belia Darzu, fit remarquer Yanila avec insolence.
Mungol laissa un rictus froid déformer ses traits ternes, à la mention de la Dame Noire qui avait créée durant les Nouvelles Guerres Sith sur Almas, une armée effroyable de zombies cybernétiques, amas putride de chair et de duracier appelés les technobeasts.
- Puisque tu connais si bien l’histoire, trancha la muun, tu devrais savoir pourquoi les Assassins Mecrosans se sont débarrassés d’elle.
- Oui, maître. Les Mecetti n’ont pas toléré qu’elle piétine leurs plates-bandes.
- Rien de plus vrai. Reste à savoir si les Pelagia ont commis la même erreur.
- Pas nécessairement. Nous savons que les Pelagia et les Mecetti ont toujours été les meilleurs ennemis dans le Secteur Tapani depuis des siècles. Ils n’ont pas besoin de raison particulière de se nuire les uns les autres.
- Tu dis vrai, reconnut Dark Mungol. Cependant, il n’est pas absolument certain qu’ils soient derrière la disparition du fils de la Baronne Pelagia. Comme je l’ai précisé, beaucoup d’entre eux louent leurs services au plus offrant.
- Il est possible qu’une autre Maison que les Mecetti y soit mêlée.
- C’est ce que je déterminerai en allant rencontrer le Grand Maître de l’Ordre Mecrosa sur Nyssa, affirma la muun. Peu importe leur implication, je compte les recruter pour les infiltrer à bord du Chu’unthor.
- Ce ne sera pas facile de les introduire à bord.
La sous-directrice du Clan Bancaire acquiesça.
- Il reste encore une dernière chose.
Un disque holographique apparut dans sa grande paume, montrant peu après l’image tridimensionnelle d’étranges sphères auréolées d’éclairs.
- Qu’est-ce que c’est ? Demanda Yanila, fascinée.
- Des Derriphan. À manier avec précaution.
Mungol raconta l’expédition périlleuse qu’elle avait mené sur Ziost dans l’Ancien Espace Sith pour rallier à sa cause les perverses entités du Côté Obscur. Son apprentie écouta attentivement comment elle était parvenue à en prendre le contrôle, grâce aux recherches de Dark Sakar.
- J’ai réussi à les enfermer dans des conteneurs spéciaux.
- Formidable, j’espère qu’ils ne vont pas s’ouvrir par accident.
La muun passa la saillie sarcastique de la jeune femme.
- Ils ont été scellés par une serrure contenant du sang d’ysalamiri, ce qui les empêche d’user de la Force et d’être détectés par les Jedi. En temps voulu, lorsque le Chu’unthor se ravitaillera avant de quitter le Secteur Tapani, ils seront introduits à bord de la flotte.
- Quand les libérerai-je ?
- Quand tu jugeras le moment venu.
- Ils pourraient s’en prendre à moi, maître. Vous m’avez mise en garde contre leur fourberie, observa la zeltronne.
- Rassure-toi, j’ai passé un accord. Ils feront bien leur travail. Les Jedi n’ont aucune idée du cauchemar qu’ils vont affronter. Ils connaîtront de nouveau la peur et tu seras la première à t’en délecter.
Yanila conservait cependant quelques doutes à propos des Derriphan. Comme une vague impression que son maître ne lui disait pas tout. Mais elle s’en contenta.
- Je crois que nous avons terminé… enfin, jusqu’à ce que la Baronne nous en dise plus sur la disparition d’un de ses héritiers, fit-elle.
Son maître approuva.
- Oui, elle demandera sans doute aux Jedi d’enquêter.
- Devrai-je m’impliquer, maître ?
- Aider à résoudre cette disparition préservera ta couverture, conclut la muun. Je suivrai la situation de près.
Yanila pivota vers elle pour s’incliner avec respect.
- Alan Tissan doit se languir de toi. Dépêche-toi de le retrouver, asséna la sous-directrice du Clan Bancaire avec sarcasme.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! L'ordre de Mecrosa et les Derriphan seront essentiels à la machination des Sith :diable: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Sam 20 Jan 2024 - 23:30   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Première partie du Chapitre 43 lue !

Oooooh, Mungol est de retour dans la danse ! Et il est temps pour elle de nous en apprendre davantage sur ses machinations passées... à voir, je me demande si Zeviya va à ce point tout laisser faire ou si elle ne pourrait pas se laisser attendrir par Alan, finalement. A voir. J'ai l'impression que tu nous prépares un retournement de situation de derrière les fagots : :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Sam 20 Jan 2024 - 23:34   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, L2 :) 8-) !

L2-D2 a écrit:Oooooh, Mungol est de retour dans la danse !


Elle garde toujours un oeil sur l'épopée du Chu'unthor, elle n'est jamais vraiment très loin :sournois: !

L2-D2 a écrit: à voir, je me demande si Zeviya va à ce point tout laisser faire ou si elle ne pourrait pas se laisser attendrir par Alan, finalement. A voir.


Cela fera partie des enjeux de cette histoire :diable: !
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Messagepar Den » Dim 21 Jan 2024 - 8:12   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

mat-vador a écrit:on, la colonie de Dreshdae existe bel et bien et on la voit même apparaître dans un comic KoTOR : La Grande Chasse avec les personnages de Duron Qel Droma ( oui, un petit cousin de Ulic )et Shaela Nuur.


Aaaah ! Je me disais bien que « Dreshdae » me rappelait quelque chose. Mais je n’arrivais plus à mettre le doigt dessus. Merci pour cette piqûre de rappel, l’ami !

Cela prouve une fois de plus ton savoir millénaire en UEL. Et la profondeur de cet univers que tu as créé autour des Jedi Corelliens que tu nous présentes à travers tes histoires.

Le fan d’UEL ne peut qu’apprécier !

Sur ce, place à mon avis sur le prochain extrait ! C’est que j’enchaîne les lectures, en ce moment !! ^^

Chapitre 4 ( 1/2 )

Nous voilà de retour sur Nar Shaddaa, mais aux côtés d’une personnage qui, il me semble, est totalement nouveau : Belva Sang. Et j’ai une petite idée du rôle qu’elle va tenir dans ce chapitre…^^ En tout cas, c’est avec plaisir que j’ai découvert qu’elle était Dévaronienne ! Une race que j’apprécie beaucoup ! Et puis, elle semble avoir un caractère bien trempé ! Ça fait plaisir !

En tout cas, j’aime bien son droïde. Son fameux « Vous êtes encore plus ravissante quand vous boudez, maîtresse. » m’a fait hurler de rire ! Après tout, ce n’est pas parce qu’on est un droïde qu’on ne doit pas avoir le sens de l’humour… ou de la répartie ! Mais c’est surtout le nom de ce droïde qui m’a bien fait rire : Déglingué ! C’est tellement bien trouvé !^^

Puis, comme je l’avais prévu, nous retrouvons la petite Zeltronne cachée dans le vaisseau. C’est une petite futée. Et je pense qu’elle a bien choisi son vaisseau. Et surtout la pilote Dévaronienne qui me fait de plus en plus bonne impression !

Par contre, elle ne va pas du tout vers Coruscant, et je me demande comment va se débrouiller l’enfant pour la convaincre de voyager jusque-là. Je doute qu’elle ait des compétences en astro-navigation. Elle a donc besoin de Belva, du moins pour le moment.

Comme toujours, ce fut un très chouette extrait ! tu as réussi le pari de me faire apprécier Belva en quelques dialogues bien sentis, pareil avec son droïde. C’est une force de ton récit : tes personnages son vivants, palpables. Et c’est facile de s’y accrocher.

C’est avec plaisir que je poursuivrais ma lecture tant cette histoire me passionne ! Et puis, j’ai du temps en ce moment. Donc, il faut que j’en profite !! ;)

À bientôt pour le second et dernier extrait de ce chapitre !
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Messagepar mat-vador » Dim 21 Jan 2024 - 20:53   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, ami Den :jap: !

Den a écrit: Merci pour cette piqûre de rappel, l’ami !


Mais de rien :whistle: !

Den a écrit:Nous voilà de retour sur Nar Shaddaa, mais aux côtés d’une personnage qui, il me semble, est totalement nouveau : Belva Sang. Et j’ai une petite idée du rôle qu’elle va tenir dans ce chapitre…^^ En tout cas, c’est avec plaisir que j’ai découvert qu’elle était Dévaronienne ! Une race que j’apprécie beaucoup ! Et puis, elle semble avoir un caractère bien trempé ! Ça fait plaisir !
Puis, comme je l’avais prévu, nous retrouvons la petite Zeltronne cachée dans le vaisseau. C’est une petite futée. Et je pense qu’elle a bien choisi son vaisseau. Et surtout la pilote Dévaronienne qui me fait de plus en plus bonne impression !


C'est une gentille vaurienne :D !

Den a écrit:En tout cas, j’aime bien son droïde. Son fameux « Vous êtes encore plus ravissante quand vous boudez, maîtresse. » m’a fait hurler de rire ! Après tout, ce n’est pas parce qu’on est un droïde qu’on ne doit pas avoir le sens de l’humour… ou de la répartie ! Mais c’est surtout le nom de ce droïde qui m’a bien fait rire : Déglingué ! C’est tellement bien trouvé !^^


Content que cela te plaise ! Tu vas encore plus adorer ce droide dans l'extrait suivant :sournois: :lol: !

Den a écrit:Par contre, elle ne va pas du tout vers Coruscant, et je me demande comment va se débrouiller l’enfant pour la convaincre de voyager jusque-là. Je doute qu’elle ait des compétences en astro-navigation. Elle a donc besoin de Belva, du moins pour le moment.


Notre petite zeltronne va réussir à se débrouiller :cute: car elle est promise à un avenir prometteur :diable: !

Den a écrit:Comme toujours, ce fut un très chouette extrait ! tu as réussi le pari de me faire apprécier Belva en quelques dialogues bien sentis, pareil avec son droïde. C’est une force de ton récit : tes personnages son vivants, palpables. Et c’est facile de s’y accrocher.


Merciii :love: :jap: !

Allez, à très bientôt :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 27 Jan 2024 - 23:13   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez on publie la suite du chapitre 43, avec les manigances du Secteur Tapani :sournois: !

Chapitre 43 (2/2)

La zeltronne quitta la pièce puis gagna la Grande Salle des Fêtes. Inaugurée par l’Empereur Shay Tapani, la salle avait conservé son lustre d’antan à l’identique. De lumineuses chandelles pendaient du plafonds, resplendissant de mille éclats tandis que des piliers épais en bois de wroshyyr soutenaient la voûte peinte par les artistes tapanis les plus réputés. Une grande fresque représentait la bataille du Voile de Shindra, lieu de la grande victoire du premier Empereur du Secteur. Des silhouettes de vaisseaux de guerres portant l’emblème de la Maison Melantha, écrasant d’autres navires de combat qui ne portaient pas d’insignes distinctifs.
Des peintures murales illustraient plus modestement, les figures marquantes de chaque Maison Noble ou de ceux qui avaient contribué à la prospérité du Secteur à travers les millénaires.
La Grande Salle des Fêtes s’emplissait peu à peu, pouvant contenir plus d’un millier d’individus. Des droïdes serveurs commençaient à distribuer des petits plats et des apéritifs, tandis que Yanila répertoriait de ses yeux mauves, les invités qui s’installaient pour prendre leurs aises.
Elle repéra Alan Tissan qui se tenait à l’écart de ses deux coreligionnaires qui semblaient en grande discussion. Les trois Jedi portaient des tenues de soirée. Si Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan évoluaient à l’aise, ce n’était pas le cas du corellien qui ne cessait de tirer sur son nœud papillon nerveusement.
Elle s’empressa de le rejoindre, alors qu’il venait de se servir d’une coupe de champagne.
- Alan, vous ai-je manqué ?
Il soupira de soulagement.
- Par les Neufs Enfers, où étiez-vous passé ?
- Je visitais le palais. Un très bel édifice qui valait le coup d’œil. Ce costume vous va très bien, Alan.
Elle s’approcha pour lisser le nœud papillon qui lui serrait le col puis vérifia que sa redingote collait parfaitement à sa silhouette. Le corellien la laissa faire, avant de soupirer :
- Vous avais-je prévenu que je ne savais pas danser ?
- Vous venez de le répéter pour la quinzième fois, lui signala-t-elle. Tout va bien se passer au bal, vous n’auriez qu’à vous fier à moi. Comme sur Dagobah, ajouta-t-elle en lui prenant les mains tout en secrétant des phéromones à son encontre.
Il plongea ses yeux bleus dans ses iris mauves qui l’hypnotisaient. Quand elle avait glissé ses doigts entre les siens, cette électricité qui le parcourait raviva de plus belle, le désir qu’il éprouvait pour elle.
La volonté de l’étreindre, d’unir leurs corps et de laisser libre cours au plaisir charnel, déferlait. Menaçant d’emporter sa raison. Yanila le sentit et pressa délicatement ses doigts autour des siens, pour le faire émerger de ce tourbillon.
Il se reprit.
- Ravi que vous ayez laissé votre droïde et votre ysalamiri à bord du Chu’unthor, fit-il remarquer pour donner le change.
- Je n’ai pas besoin de 2-B-1 ce soir. En tant que Jedi, vous aurez besoin de toutes vos facultés pour prendre… la température de ce Gala d’Unification.
- Certes, reconnut-il.
Un droïde s’approcha en portant un plateau contenant des apéritifs. Ils prirent chacun une coupe de champagne avant que le corellien ne s’immergea dans la Force, pour étendre sa conscience. Yanila perçut que les deux autres Jedi avaient fait de même.
- Eh bien, que ressentez-vous ? Lui demanda-t-elle.
- Beaucoup d’excitation et de curiosité. Après tout, les gens viennent pour s’amuser ou conclure des traités. Rien de plus banal dans l’un des secteurs les plus stratégiques de la République.
- Hum, mais encore ?
Elle se pressa contre son flanc, enroulant son coude avec le bras. Cela le fit sourire, n’ignorant pas qu’elle aimait jouer avec les apparences.
- Pour le moment, rien de plus.
- Vous faites les efforts qu’il faut pour vous concentrer ?
Il fronça les sourcils avant de réaliser qu’elle le taquinait.
- Zeviya, je fais des efforts pour rendre ma compagnie envers vous très agréable.
Elle rapprocha son visage du sien, le faisant frissonner lorsque son souffle caressa ses narines.
- J’apprécie beaucoup ces efforts, Alan.
Du coin de l’œil, il surprit sa coreligionnaire Ivixa s’avancer dans le dos de la zeltronne, pour attirer son attention.
- Alan, madame Zeviya. La Baronne est arrivée.
Les Pelagia entrèrent en effet dans la Grande Salle des Fêtes, à la suite des aristocrates des autres Maisons. Ils suivaient de près le Consul de Procopia, qui les guidait auprès des Jedi et de la zeltronne.
Elwyn Pelagia était accompagnée de sa proche famille ainsi que de cousins éloignés qu’elle s’empressa de leur présenter. Les sens affûtés de Yanila convergèrent vers le fils de la Baronne, Handir Pelagia, un maigre jeune homme à peine sorti de l’adolescence. Les cheveux mi-longs bruns masquaient son visage à moitié mais son aura brûlait d’un feu intérieur, celui de l’ambition. Elle jaugea son élégante tenue typique des Tapani avant de croiser le regard du corellien.
Lui aussi, avait perçu cette braise dévorante.
Après les formalités, elle lui glissa à son oreille :
- Qu’en pensez-vous ?
Il posa sa coupe vide sur le plateau tenu par un droïde serveur qui le contournait.
- Il aime le pouvoir, pour quelqu’un de si jeune.
- Existe-t-il un âge pour aimer le pouvoir ?
- Vous souhaitez lancer un débat philosophique sur la question ? Répliqua-t-il.
La malice imprégnait l’expression du Jedi qui se détendait en sa compagnie.
- Pourquoi pas ? Lui murmura-t-elle d’un ton suave. Je serai curieuse de connaître l’opinion d’un Jedi sur la question.
À côté des deux tourtereaux, la Baronne continuait les présentations ponctuées d’hommages offerts par Ivixa et Fin pendant que des musiciens Tapani s’installaient au milieu de la Grande Salle des Fêtes, déballant leurs instruments.
Le bruissement des conversations fut bientôt parasité par le rythme du concert qui résonnait au-dessus d’eux. Certains nobles des autres Maisons se pressaient autour de la Baronne et des Jedi tandis que les Mecetti gardaient leurs distances, indice de la tension qui régnait depuis toujours entre ces familles antagonistes.
En revanche, les Barnaba et les Cadriaan ne ménagèrent pas les démonstrations d’affection envers les Pelagia et les Jedi, montrant ainsi leur attachement à la République et à ses valeurs. Bien que n’ayant pas participé au financement du Chu’unthor, les nobles alliés le considéraient comme une opportunité à ne pas manquer. La visite des plénipotentiaires de Coruscant ne pouvait que rejaillir sur l’ensemble du Secteur.
La Force transmettait par ondes l’animosité des Mecetti qui dévisageaient intensément leurs rivaux héréditaires. Alan surprit du coin de l’œil, le Duc Rasmus Mecetti s’approcher des Pelagia avec une partie de ses gardes personnels. Immédiatement, les gardes de la Baronne réagirent promptement en s’interposant, ce qui accentua la tension de plusieurs crans.
Ivixa Delbaeth se fit entendre aussitôt pour prévenir toute rixe.
- Vos excellences, sans doute vaut-il mieux éviter une escalade malencontreuse en cette soirée de Gala.
Rasmus, un homme d’une quarantaine d’années à l’allure athlétique et au teint blême, caressa son bouc au bout du menton, avec un sourire fourbe.
- Baronne, déclara-t-il d’un ton glacial.
- Auriez-vous perdu votre chemin, mon cher Duc ? Répondit la dignitaire avec une froideur semblable. Nous pourrions vous aider à le retrouver.
- Aucunement. Nous espérons que vous passerez une bonne soirée lors de ce Gala d’Unification en compagnie de vos… amis.
Le corellien fut surpris lorsque Yanila s’en mêla.
- À vous entendre, monsieur le Duc, il semblerait que vous souhaitiez le contraire.
La rage décolora davantage de Rasmus lorsqu’il la fusilla du regard.
- C’est la première fois que vous mettez les pieds dans le Secteur Tapani, jeune Damoiselle. Je ne crois pas que vous ayez la moindre idée de ce qui se joue ici.
- Dans ce cas, éclairez-nous, intervint le Jedi céréen.
Mecetti riva son regard sur la Baronne.
- Depuis bien trop longtemps, les Mondes Libres échappent aux taxes dont ils devraient s’acquitter envers nous. Ils sont la porte de sortie du Secteur Tapani vers le reste de la galaxie et il est inadmissible qu’ils continuent de profiter de cette position. Si ces marchands refusent de se plier à leurs obligations, les Maisons devront sévir.
Les derniers mots résonnèrent longuement comme une menace claire
- Y compris envers ceux qui leur témoignent une trop grande amitié. Méditez bien cela, Baronne.
Il promena ses yeux ardents d’un bout à l’autre de ses rivaux, incluant les Jedi. Puis il s’écarta avec morgue pour se diriger vers le milieu de la Grande Salle des Fêtes, recueillant les hommages qui lui devaient des faveurs.
- Le scélérat ! Siffla la Baronne.
Handir Pelagia se rangea à sa hauteur pour la soutenir par les épaules.
- Comment ose-t-il nous menacer pendant le Gala ?
- Ce n’est rien, mère.
- Rien ? Quand envisageras-tu d’acquérir le sens des responsabilités, Handir ?
La mâchoire du jeune tapani se crispa sous le coup de la semonce.
- Pensez-vous que le Duc fait référence à l’affaire pour laquelle vous nous avez sollicités, Baronne ? Suggéra le céréen.
- Peut-être, approuva la Pelagia, la mine sombre. Il est temps que nous parlions en privé.
Elle entraîna dans son sillage, son fils, les Jedi et la zeltronne hors de la Grande Salle des Fêtes.


Voilà, j'espère que cela vous a plu, notamment le début du flirt entre notre Sith et notre Jedi corellien :diable: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 28 Jan 2024 - 0:16   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Deuxième partie du Chapitre 43 lue !

Flirt entre Jedi Corellien et Sith... décidément, les Tissan apprécient trop les représentantes du Côté Obscur pour leur propre bien ! Mais comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, difficile dans le cas présent de savoir si Yanila joue avec lui ou si de réels sentiments vont finir par apparaître. Et j'avoue que ne pas la voir ouvertement allumer ou coucher avec tout ce qui bouge la rend... certes pas sympathique mais on s'en approcherait presque un peu ! :transpire:

Bon, et le Handir, je sens qu'il va très vite trahir sa baronne de môman ! :diable:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mar 30 Jan 2024 - 18:53   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, L2 :cute: !

L2-D2 a écrit:Flirt entre Jedi Corellien et Sith... décidément, les Tissan apprécient trop les représentantes du Côté Obscur pour leur propre bien !


C'est de famille :transpire: :sournois: :lol: :x :P !!!

L2-D2 a écrit:Bon, et le Handir, je sens qu'il va très vite trahir sa baronne de môman ! :diable:


Meuhhh non, enfin :x :whistle: !!


Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 03 Fév 2024 - 23:10   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir, comment allez-vous ?

Allez, on continue l'intrigue de l'arc Secteur Tapani, au milieu des imbroglio politiques :sournois: !



Chapitre 44

Yanila ne put se retenir de remarquer avec ironie que la Baronne les avait emmenés dans la même pièce où Dark Mungol l’avait convoquée peu auparavant. Les gardes Pelagia restèrent dans le couloir pour s’assurer que la discussion demeurerait inaccessible pour les curieux. Tous se réunirent en demi-cercle autour de la Baronne qui alluma un disque holographique dans le creux de sa main.
Une carte du Secteur Tapani s’affichait entre eux tous, plus précisément les routes hyperspatiales reliant le domaine Pelagia aux autre provinces et domaines aristocratiques.
- Comme je vous l’ai précisé par holo, une rencontre devait avoir lieu la semaine dernière entre l’un de mes fils, Hemdel et l’ambassadeur des Mondes Libres, pour négocier un nouveau partenariat. Ils devaient se rencontrer sur Procopia pour discuter des détails mais mon fils n’a plus donné signe de vie depuis. Les dernières communications réceptionnées avec son vaisseau ont permis de le localiser dans ce système précis, celui de Reyna.
- Y avez-vous lancé des recherches ? S’enquit le céréen.
- Si nous avions pu le faire, nous n’aurions pas eu besoin de votre aide, Jedi.
Le jeune tapani fut repris par sa génitrice.
- Handir, s’il te plaît.
Son fils recula derrière elle.
- Envoyer notre flotte aurait soulevé beaucoup de questions gênantes. Cette disparition nous met en difficulté et certaines Maisons que je ne nommerais pas, pourraient en profiter si elles apprenaient qu’il est arrivé un malheur à l’héritier de la Maison Pelagia.
- Pensez-vous que les Mecetti sont impliqués ? Intervint Ivixa.
- Je ne peux pas l’exclure mais je n’ai aucune preuve. Vous devrez faire la lumière sur ce qui s’est passé.
- Parce que le Chu’unthor est un vaisseau d’exploration, souligna la zeltronne. Cartographier le système de Reyna sera le prétexte idéal.
- Et les frégates Hammerhead fourniront le soutien militaire avec les Rangers Antariens. Étant donné que cette région se situe dans les Mondes Libres du Secteur Tapani, nous n’aurons pas à craindre d’ingérence ni de créer d’incident diplomatique, déclara le corellien.
- Que ferez-vous, Baronne, pendant nos recherches ? Insista le céréen.
- La Maison Pelagia fera son devoir. Nous allons rassembler notre flotte et la déployer au large de Reyna dès que nous aurons reçu votre rapport.
- Attendez, s’inquiéta Yanila. Je croyais que vous vouliez éviter les questions gênantes.
- Elle a raison, mère, appuya Handir.
Les traits de la dignitaire se fermèrent.
- Pas quand la survie de mon fils et l’avenir de ma Maison sont en jeu.
Elle rangea le disque puis sortit en compagnie de son fils, concluant l’entretien. Après quelques instants d’hésitation, Ivixa fit part de son opinion.
- Nous savons à quoi nous en tenir.
- La situation paraît bien plus tendue, approuva son camarade céréen. Nous devrions quitter immédiatement Procopia et regagner le Chu’unthor.
- Non, pas tout de suite, martela Yanila. Nous nous ferions remarquer si nous quittions le Palais maintenant et cela avertirait nos ennemis de nos intentions.
- Je suis d’accord avec madame Zeviya, la soutint Alan.
La jeune Sith était ravie de son appui. Les deux autres Jedi se concertèrent d’un bref regard.
- Très bien, allons profiter du bal dans ce cas, concéda Ivixa.
Ils rejoignirent ensemble la Grande Salle des Fêtes, qui était devenue pleine à craquer. En tant que délégation officielle du Chu’unthor, ils furent accueillis par le chef de la Maison Melantha qui possédait historiquement le prestigieux édifice.
Peu après, les danseurs et danseuses se placèrent sur deux files, se tenant par la main. Certains jeunes nobles se virent proposer chacun un cavalier ou une cavalière pour former les tandems, ce qui encouragea Alan à serrer ses doigts entre ceux de Yanila, qui esquissa un sourire amusé dans sa direction.
Par ironie du sort, ils se trouvaient en première ligne, s’apprêtant à se jeter dans la gueule du wampa. La zeltronne percevait dans la Force, sa nervosité.
- Peur d’être abandonné ? Le taquina-t-elle.
- Je ne sais pas danser, ne vous attendez pas à une grande prestation de ma part, grogna le corellien peu réceptif à cette boutade.
- Tout va se passer à merveille, Alan. Laissez-moi vous guider, d’accord ?
Il grogna son acquiescement, sentant les regards des Tapani converger vers eux. Les invités connaissaient leur qualité de diplomates, scrutant leurs faits et gestes. Guettant le moindre faux pas qui ferait rejaillir la honte sur la République toute entière.
La musique s’éleva doucement des instruments à vent, marquant le début du bal. Tous deux s’avancèrent au centre de la salle, à pas vifs. Immédiatement, le corellien s’était plongé dans la Force, calquant comme elle le lui avait suggéré, ses mouvements sur les siens. Sans le lâcher de la main, elle virevolta avec grâce pour lui faire face et se serrer contre lui.
Bien que troublé par cette subite proximité, il conserva sa concentration même s’il ressentait l’effet des phéromones qu’elle secrétait à son encontre. Il la trouvait merveilleuse, si merveilleuse qu’il se prit au jeu. Bientôt les séquences devenaient si fluides, que Yanila lui proposa tacitement des mouvements plus audacieux, une danse moins rigide, bien plus libérée.
Les applaudissements montèrent d’un cran devant leur prestation, encourageant les autres danseurs à les rejoindre. Y compris Fin So Rowan et Ivixa Delbaeth qui formaient un autre tandem et qui ne tarda pas à rivaliser avec eux.
La pression descendit de nouveau puisque la piste était remplie au point, que Yanila et Alan n’étaient plus au cœur de leur attention. La zeltronne s’assura qu’ils bénéficiaient de nouveau de l’anonymat avant de se pencher pour l’embrasser sur les lèvres.
Surpris, Alan eut un mouvement de recul.
- Ce n’est pas une bonne idée, dit-il en guise de réprimande.
- Qu’en savez-vous ?
- Nous ne sommes pas seuls, des gens pourraient le remarquer, Zeviya.
Ils ralentirent le mouvement, permettant à Yanila de lui caresser la joue, plissant les poils de sa barbe blonde.
- Ces gens ne nous regardent pas, nous ne risquons rien, Alan.
- Par les Neufs Enfers, vous vous rendez compte que j’ai l’âge d’être votre père.
- Si vous êtes un bon père, vous serez un bon amant. Je n’ai pas besoin de plus, lui assura-t-elle sans hésitation.
- Vous n’êtes pas raisonnable, Zeviya.
Ses yeux mauves le dardaient d’une intensité magnétique.
- C’est vous qui n’êtes pas raisonnable en niant les sentiments que vous ressentez pour moi, répliqua-t-elle. Cessez de fuir et d’être rongé sans cesse. Vous seul pouvez y mettre un terme.
- J’ai une famille qui m’attend sur Corellia.
- Ils ne sont pas là pour vous, ce soir. Moi, si. Maintenant, embrassez-moi.
Il la fixait, incrédule. Il crut avoir mal entendu. Puis il réalisa que c’était ce qu’il voulait depuis qu’il avait posé les yeux sur elle pour la première fois, quelques années auparavant. Avait-il ressenti pareille sensation avec sa femme Mingrid, avant qu’il ne l’épouse ? Il ne parvenait plus à s’en souvenir.
Poussé par ce désir qui l’enivrait, il se pencha vers elle pour coller ses lèvres aux siennes. Il ferma les paupières pour savourer ce moment. Les deux autres Jedi remarquèrent leur étreinte très intime, fronçant les sourcils.
- Maître Tissan est en train de s’égarer, déclara le céréen.
- Nous lui rappellerons ses devoirs lorsque nous aurons achevé notre mission dans le Secteur Tapani, fit l’humaine à la peau sombre.
Alan écarta son visage de celui de la non humaine après de longs instants. Ils reprirent une danse plus apaisée.
- Et si vous me parliez de vous ? Proposa-t-elle.
- Comment ça ? Lâcha-t-il déconcerté.
- Alan, ne m’obligez pas à vous supplier.
Ils rirent tous deux avec légèreté avant que le corellien ne demanda :
- Que voudriez-vous savoir d’autre sur moi, que vous ne savez déjà, Zeviya ?
- Parlez-moi de votre femme sur Corellia. Comment s’appelle-t-elle ?
- Mingrid.
- Je voudrais en savoir plus sur elle. Comment l’avez-vous rencontré ?
Alan hésita à avouer que cela faisait longtemps pour éluder le sujet mais il percevait l’attente chez sa cavalière.
- Je me souviens que c’était mon ancien maître qui l’avait invitée pour me la présenter lors d’un dîner avec sa famille. Ça s’est passé dix ans après le démantèlement de le secte Afarathu et peu après l’obtention de mon titre de Chevalier. Elle travaillait déjà à la Corporation Technique Corellienne.
- Qu’est-ce qui vous a plu chez elle ?
- Sa simplicité et sa douceur. Elle était très à l’écoute et cultivée, avec une personnalité affirmée.
- Et qu’est-ce qui lui a plu chez vous ?
Le corellien ne sut quoi répondre d’autre que :
- Eh bien, je lui poserais la question quand je reviendrai près d’elle.
Yanila l’entraîna dans une danse un peu plus rapide.
- Moi, je sais.
- Vraiment ? Fit-il.
- Vous croyez en ce que vous faites, vous agissez avec désintéressement. C’est ce qui l’a séduit chez vous et je la comprends.
Ils gardèrent le silence, bercés seulement par la musique traînante qui éveillait de la nostalgie.
- Et si vous me parliez de vous, Zeviya ? J’avoue que je suis le plus ignorant de ce que vous êtes.
Elle sourit car elle attendait cette ouverture.
- J’ai vécu des périodes compliquées autrefois. J’ai perdu mes parents très jeune et j’ai été l’esclave de pirates.
Elle surveilla sa réaction et en déduit d’après sa mine choquée, qu’il n’en savait rien. Bien, Valena avait gardé le secret vis-à-vis de son propre père.
- Comment vous en-êtes vous sortis ?
- J’ai eu la chance de rencontrer madame Damask sur Nar Shaddaa. Elle m’a aidé à gagner ma liberté.
- Par quel moyen ?
- Elle m’a engagé pour lui servir de guide.
Comme avec Valena, elle travestissait la réalité pour passer sous silence, les passages les moins avouables.
- Et depuis, vous travaillez au Clan Bancaire. Vous avez bien évolué, même si je n’apprécie pas beaucoup les corporations.
- Votre compliment me va d’autant plus droit au cœur, Alan.
Le bal prit fin peu après lorsque la symphonie s’éteignit graduellement avant d’être recouvert par les applaudissements nourris des invités. Les musiciens s’inclinèrent en guise de révérence, puis quittèrent la Grande Salle des Fêtes.
Mais la soirée continuait de battre son plein. Bientôt d’autres artistes les remplacèrent pour proposer des spectacles holographiques. Cependant, Alan n’en avait cure car il n’avait d’yeux que pour la jeune zeltronne qui semblait ravie de la fête.
- Alan, vous avez très bien dansé !
Le rouge monta aux joues de ce dernier.
- Merci Zeviya mais je n’aurais jamais réussi sans vous.
- Ne rabaissez pas vos mérites. Vous avez du talent pour bien plus de choses que vous ne croyez.
À cet instant, les deux autres Jedi se rangèrent à leur hauteur.
- Nous devons rentrer au Chu’unthor pendant que nous pouvons encore le faire discrètement.
Le corellien sentit la pointe de regret qui lui transperçait le cœur, se retournant vers Ivixa et Fin qui le fixaient avec une étrange intensité.
- Très bien, allons-y.
Tous les quatre quittèrent le palais puis l’Île de Crispos. Alors qu’un véhicule diplomatique les ramenait à la capitale de Procopia, le Jedi corellien leva les yeux vers le ciel nocturne, dégagé nimbé d’étoiles, assombri par la silhouette du Chu’unthor.
Yanila remarqua sa mine fermée et lui prit discrètement la main à l’insu des autres Jedi. Il sourit du coin des lèvres.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Sam 03 Fév 2024 - 23:58   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Chapitre 44 lu !

On continue de nous teaser la prochaine "mission" d'Alan, Zeviya et le Chu'unthor, tandis que le Jedi et la Sith se rapprochent de plus en plus... ou du moins, Alan se rapproche de la zeltronne, pas sûr que la réciproque soit vraie ! :whistle:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Mar 06 Fév 2024 - 20:55   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit: tandis que le Jedi et la Sith se rapprochent de plus en plus... ou du moins, Alan se rapproche de la zeltronne, pas sûr que la réciproque soit vraie ! :whistle:


Opération manipulation sentimentale qui suit son cours :diable: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 10 Fév 2024 - 23:08   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir, comment allez-vous ?

Allez on continue dans le Secteur Tapani avec Dark Mungol et la découverte de l'Ordre de Mecrosa, qui aura un rôle important à jouer plus tard. :diable:


Chapitre 45

Secteur Tapani, Domaine Mecetti, planète Nyssa
Le lendemain

Il ne fut pas facile pour Dark Mungol de retrouver la trace de l’Ordre de Mecrosa. Beaucoup de patience et d’opiniâtreté lui avaient été nécessaires pour les pister depuis Obulette, le monde-capital des Mecetti.
Le duc Rasmus Mecetti s’était d’abord montré peu coopératif, l’identifiant immédiatement pour ce qu’elle lui semblait être. Une membre du Clan Bancaire, soutien du Chu’unthor et alliée des Pelagia, ennemi acharné de sa maison. Gardant son calme, elle le convainquit de la laisser lui montrer que leurs intérêts convergeaient.
Au début réticent, les traits ridés du Duc s’illuminèrent au fur et à mesure qu’elle lui expliqua les véritables motifs derrière l’épopée du Chu’unthor.
- Vous dites que les Sith provoqueront sa destruction. Se manifesteront-ils après avoir commis ce forfait ?
La muun se souvenait d’avoir souri.
- Les Sith ne se manifesteront que lorsqu’ils seront prêts à gouverner sans partage. Jusqu’à ce que ce jour vienne, ils demeureront dans l’ombre comme ils le font depuis toujours. Mais ils ne resteront pas inactifs et ils sauront récompenser ceux qui ont cru en leur cause.
- Je n’y croirai de nouveau qu’à la destruction des Pelagia. Voilà trop longtemps que nous étouffons à leur ombre et à celle des Jedi.
- Voilà pourquoi la destruction du Chu’unthor est dans votre intérêt, Excellence.
- Dites-moi ce que je peux faire pour vous, madame Damask.
- Je dois trouver l’Ordre de Mecrosa.
Rasmus Mecetti avait jeté un regard par la baie de transparacier.
- Je crains de ne pas pouvoir accéder à votre demande. Officiellement.
- Et sans passer par la voie officielle ?
Mungol savait que cette confrérie d’assassins avait été mise hors-la-loi par la République après la fin des Guerres Sith. Les Jedi ne pouvaient en effet leur pardonner leur implication dans les rangs du Côté Obscur.
- Allez sur Nyssa.
- Je savais déjà où les trouver, Duc. Je cherchais simplement un moyen de renouer le contact sans éveiller leur hostilité.
- L’Ordre de Mecrosa n’obéit qu’aux Sith, madame Damask. S’ils souhaitent vous parler, ils vous trouveront d’abord. Mais j’accepte de vous rendre un service.
- Lequel ?
- Je ferai courir le bruit que vous les cherchez. Cela suffira à attirer leur attention.
Son sourire fourbe avait fait comprendre à la Sith, que rien ne lui ferait plus plaisir de contribuer à la chute des Jedi, si cela impliquait celle des Pelagia. Se contentant de sa parole, elle quitta Obulette pour la planète Nyssa.
Le spectacle qu’offrait ce monde était semblable à celui de Obulette. Une bonne partie de ce paysage a été urbanisé durant les millénaires et la cité planétaire montrait souvent des signes d'usure et de saleté, la poussière étant omniprésente en dehors des enclaves des classes supérieures qui sont par contraste immaculées. Les rues des quartiers populaires des cités d'Obulette étaient mal entretenues et les gens évitaient de s'y dévisager. Établissements douteux, individus louches, tractations obscures et ombres furtives formaient l'essentiel de l'activité locale.
Nyssa était bien plus oppressante que la capitale des Mecetti, car même si des corporations y étaient présentes, la misère y était bien plus éclatante.
Dark Mungol vêtue de ses robes sombres, déambulait encapuchonnée, usant discrètement de la Force pour détourner l’attention de badauds qui attardaient un peu trop son intérêt sur sa personne. Le crépuscule approchait, pendant que la pluie commençait à tomber, forçant les habitants à hâter le pas pour se mettre à l’abri.
C’est alors qu’elle les remarqua.
Trois adeptes de la confrérie d’assassins s’étaient placées dans son dos, réveillant un frémissement dans les courants de la Force qui électrisa ses sens. En un battement de cils, la crosse de son sabre-laser apparut dans son poing puis elle ralentit intentionnellement pour les laisser la rattraper. Elle entendit l’un des adeptes lui intimer à voix basse :
- Continuez de marcher droit devant vous, étrangère.
Mungol se doutait de leurs intentions. Les Tapani souhaitaient l’attirer dans un endroit isolé du quartier pour discuter ou l’éliminer sans que personne n’en sache rien. Ils l’amenèrent jusqu’au bout d’une impasse.
Elle se retourna pour leur faire face. Elle remarqua leur longue tunique orange, leur toque et le foulard noir qui recouvrait le bas de leur figure, assurant leur anonymat. Sur la partie visible de leurs traits insondables, leurs yeux la fixaient avec distance tandis que des losanges ciselés et carrés couraient sur le dos de leurs mains, inspirés des tatouages Sith.
- Pourquoi êtes-vous venue sur Nyssa ? Reprit la femme.
- Je désirerais m’entretenir avec le Grand Maître de votre ordre. Mes questions nécessitent des réponses et si elles me contentent, je vous engagerais.
- Le Grand Maître n’adresse la parole qu’à ceux qui maîtrisent la connaissance des arcanes du Côté Obscur. Disposez-vous d’une telle connaissance ?
- Bien sûr.
- Prouvez-le.
La muun inspira profondément. Elle puisa en quelques instants dans ses propres abysses, et ses yeux s’embrasèrent, étincelant d’une braise dorée funeste. Elle leva les paumes, étirant les phalanges. Au bout de ses doigts, craquèrent des embryons d’éclairs fourchés qui dansaient devant elle.
- Est-ce suffisant ?
Les mecrosans échangèrent des regard entendus avant que la femme ne hocha la tête.
- Nous acceptons de vous conduire jusqu’au Grand Maître. C’est lui seul qui mettra vos compétences à l’épreuve. Si vous échouez, vous ne quitterez jamais Nyssa en vie. L’échec n’est pas une option.
- Votre Grand Maître ne sera pas déçu.
Ils l’encadrèrent alors pour l’escorter à travers la ville jusqu’à leur quartier-général. Sur le chemin, les habitants s’écartaient de leur trajectoire, de peur d’être frappés sans pitié par des vibrolames invisibles. La véritable autorité exercée sur la planète Nyssa, n’était pas un pantin des Mecetti mais une organisation discrète, structurée et terrifiante qui agissait en leur nom, depuis des siècles.
Le siège de leur pouvoir était établi dans cette ziggourat qui se dressait, écrasant de son ombre, une bonne partie de la capitale planétaire.
D’autre adeptes du culte se montrèrent pour former un cortège de plus en plus imposant autour de la Sith muun, avant qu’ils ne gravirent le grand escalier raide qui menait au cœur de leur bastion jalousement gardé. Ils croisèrent d’autres adeptes mecrosans, qui conservaient leur visage sous ce même foulard sombre.
Dans un grand hall austère dont l’apparence faisait à une arène de combat, elle fit face au Grand Maître qui portait la même tenue que ses coreligionnaires, à la différence que sa tenue était teintée de vert émeraude à la place de la couleur orangée. Ses traits indéchiffrables étaient dissimulés sous un capuchon en plus du foulard.
Elle projeta sa conscience vers sa personne, pour deviner à quel type de chef elle aurait affaire. Elle ressentait son calme, un détachement stoïque et… beaucoup de curiosité.
- Nous avons entendu dire que vous vouliez nous voir, madame Damask.
- C’est exact, j’ose espérer que mon voyage en valait la peine.
- Nous savons que cette rumeur a été propagée par le Duc Mecetti. Nous savons qu’il l’a fait à dessein et cela éveille notre curiosité.
- C’est ce qui me vaut cette invitation parmi vous.
La voix du Grand Maître trancha comme du duracier acéré.
- Non. C’est ce qui vous vaut d’être encore en vie. Quel est l’objet de votre requête ?
- J’ai des questions et je souhaite engager l’Ordre de Mecrosa pour servir des intérêts supérieurs, une grande cause noble.
Le Grand Maître la dévisageait froidement.
- Nous ne servons aucune cause noble, hormis celle que défend la Maison Mecetti. Quant à vos questions… les réponses que vous recherchez nécessitent un prix à payer.
- On m’a prévenue que je serai mise à l’épreuve.
Elle devina son sourire cruel.
- Oui, vous serez mise à l’épreuve, madame Damask. Si vous y survivez, vous obtiendrez les réponses que vous êtes venu quémander.
La Sith perçut le raidissement soudain des mecrosans dans son dos. Ils l’avaient encerclé, lui coupant toute issue. Elle sourit imperceptiblement, prête à relever le défi et à révéler sa véritable nature.
L’adepte sur sa gauche bondit, les pieds levés. Reculant de deux pas, elle laissa passer le tapani devant elle puis lui asséna un violent coup à la nuque, du plat de la main, l’étourdissant. Un frémissement de cils et trois autres tapani s’élancèrent à leur tour. Dark Mungol esquiva les chevilles, les genoux, les coudes et les poings qui frôlaient son grand corps malingre.
Elle était satisfaite des capacités martiales des pratiquants de cette confrérie, ils seraient d’un grand atout pour l’objectif de sabotage qu’elle leur assignerait. Voilà pourquoi elle était soucieuse de préserver leur vie.
Avec quelques prises expertes, elle les mit à terre, l’un après l’autre. Croisant le regard fiévreux du Grand Maître, elle y lut de l’admiration. Bien… elle n’avait dévoilé qu’une fraction de ses pouvoirs et était disposée à élever le niveau, si nécessaire.
Les quatre tapani se redressèrent et cette fois, des armes blanches étincelaient dans leurs poings. L’un d’eux brandissait des shuriken.
- Vous devriez les tuer, madame Damask, la prévint le Grand Maître mecrosan. Car c’est ce qu’ils tenteront de vous faire.
- Si je dois faire couler leur sang pour vous convaincre… je suis prête à aller jusqu’aux dernières extrémités.
Le chef de l’Ordre inclina le menton.
- Je le sais depuis que vous vous êtes présentée devant moi.
Le duracier siffla dans l’air lorsque deux shuriken furent lancés dans son dos, visant ses omoplates. D’un salto arrière gracieux, la Sith les évita et atterrit dans son dos, à la grande surprise du tapani dont la nuque fut enroulée en un clin d’œil par les longs bras fin de l’humanoïde.
D’une simple torsion, elle lui brisa le cou et elle le sentit s’éteindre, disparaître dans le néant. À l’aide de sa télékinésie, elle rattrapa les deux shuriken, un dans chaque main. Lorsqu’elle remua, les trois tapani reculèrent précipitamment pour tenter d’adapter leur tactique.
Elle goûta leur peur, lorsqu’ils devinèrent leur propre mort. Elle fondit au milieu d’eux avec une vitesse surnaturelle et les pointes d’acier des shuriken les déchiquetèrent, après avoir brisé leur garde.
De mouvements vifs et impitoyables, elle leur entaillait les bras, le torse… tout ce qui se présentait à elle et qu’ils ne parvenaient pas à préserver de sa furie. Sa figure lisse et terne fut constellée par les gouttes de sang qui se déversaient de leurs plaies béantes. Le Grand Maître ne ratait rien de ce spectacle, fasciné.
Bientôt, dans un silence pesant, trois cadavres reposaient aux pieds de la muun. Puis elle tendit brusquement le poing en direction de la femme qui l’avait accueilli dans la cité. Elle grogna et porta les mains à sa gorge, étranglée par un nœud coulant invisible. Les mecrosans murmurèrent de crainte, lorsqu’ils virent leur camarade s’affaisser au sol, la trachée broyée.
Le Grand Maître n’avait montré aucune émotion visible. Il était toujours aussi détaché, comme s’il n’attachait aucune importance à la vie de ses subalternes. À moins qu’il ait su dès le début, que cela se passerait ainsi.
- Ai-je maintenant votre attention, Grand Maître ?
- Nous avons toujours espéré que les Sith n’avaient jamais disparu. Votre venue parmi vous est une grande providence, Dame Noire. Je suis disposé à répondre à vos questions dans la mesure du raisonnable et à écouter ce pourquoi vous souhaitez louer nos services.
- Nous devrions parler en privé.
- C’est inutile, madame Damask. Rien de ce que nous dirons, ne transpirera hors de ces murs.
La muun jeta un dernier regard aux corps que l’on évacuait. Les sacrifiés avaient servi la cause de leur ordre ainsi que celle des Sith.
- Vous avez entendu parler de la disparition de Hemdel Pelagia, l’un des fils de la Baronne Pelagia, pendant une mission diplomatique.
- C’est exact. La disparition de l’aîné ne sera pas sans conséquences sur l’ordre de succession.
- Dois-je comprendre que vous êtes derrière cette disparition, Grand Maître ?
Le foulard de ce dernier étouffa son ricanement.
- Vous devez savoir, madame Damask, que nous ne parlons jamais d’un contrat. Y compris vis-à-vis des Sith.
- Je pensais que ma démonstration vous encouragerait au bavardage.
- Notre code est fondé sur le secret et cela reste valable, quelque soient les circonstances. Sinon comment inspirerions-nous confiance à nos clients ?
La muun accepta son argument.
- Vous ne pouvez guère agir sans la permission des Mecetti, n’est-ce pas ?
- Exact, une fois de plus.
- Donc, si vous avez préparé la disparition du Pelagia, il aurait été au courant.
Il demeura impassible et silencieux. Mungol l’interpréta comme un consentement.
- Un Mecetti dans l’entourage du Duc, a-t-il commandité cette disparition ?
- Je ne peux pas vous le confirmer, ni l’infirmer. Je regrette de ne pas pouvoir faire plus pour vous.
Cette fois, la Sith commença à s’impatienter.
- Dans ce cas, je devrais approfondir la démonstration de tout à l’heure.
La froideur teintait sa voix, alors qu’elle préparait à déchaîner le Coté Obscur.
- Il n’est pas nécessaire d’en arriver là, madame Damask. Que tout le monde sorte !
Les adeptes obéirent sans discuter, retournant à leurs activités. Il guetta leur départ avant de poursuivre à voix basse :
- Ce n’est pas un Mecetti qui a commandé cette opération.
- Alors, qui est derrière ce complot ? Quelle Maison l’a fomenté avec l’accord du Duc, si ce ne sont pas les Mecetti ?
La réponse franche du Grand Maître la prit au dépourvu. Elle digéra cette vérité, se promettant de la faire parvenir la plus rapidement possible à son apprentie. En attendant, il était temps d’aborder l’autre raison de sa venue.
- Je souhaite engager l’Ordre de Mecrosa pour une opération spéciale, sur la durée. Il s’agit du Chu’unthor.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 17 Fév 2024 - 23:19   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure du chapitre 46 où le Chu'unthor va partir enquêter sur la disparition de l'héritier Pelagia. :sournois:


Chapitre 46

Secteur Tapani, Les Mondes Libres, planète Reyna
Deux jours après

Yanila retrouva Alan sur le pont principal du Chu’unthor qui orbitait autour de la planète Reyna. Le corellien la remarqua du coin de l’œil, la laissant se ranger à sa hauteur autour de la table tactique, qui matérialisait la carte du système.
Nerelas Timpel, Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan attendaient que la connexion soit établie avec le Colonel Surkol, qui commandait les frégates d’escorte, en attente à la bordure du système. Le visage du sullustain apparut en hologramme, permettant au briefing de commencer.
- Colonel Surkol, vos détecteurs ont-ils détecté la moindre activité ?
- Insignifiante, répondit le commandant des Rangers Antariens. Nous ne serons pas dérangés par qui que ce soit.
Nerelas Timpel hocha la tête.
- Dans ce cas, nous pouvons commencer les recherches. Maître Delbaeth ?
La Jedi chauve à la peau sombre se pencha sur la table.
- Nous avons tracé le signal de la balise de détresse du vaisseau Pelagia jusqu’à la planète. Nous avons ensuite lancé les scanners thermiques pour détecter le moindre signe de vie. Mais des tempêtes nous ont empêcher de cartographier Reyna dans son ensemble. Pour retrouver l’héritier des Pelagia et d’autres survivants, nous n’avons pas d’autre choix que d’envoyer une expédition au sol.
Elle inclina le menton en direction de son camarade céréen.
- L’épave du vaisseau a été repéré dans l’hémisphère nord, sur ce continent, entre un lac et cette chaîne de montagnes, déclara Fin. Un endroit difficile d’accès. L’équipe de secours sera menée par Maître Tissan avec un groupe de Rangers Antariens.
- Je me porte volontaire pour accompagner Alan… Maître Tissan, intervint la jeune zeltronne.
Son lapsus n’avait échappé à personne, surtout au principal intéressé.
- Ce n’est pas une sinécure, Zeviya.
- Je suis d’accord, trancha Timpel. La place d’une ambassadrice est dans la cour des diplomates, pas dans une jungle hostile.
- C’est à moi de décider où se trouve ma place. Si cela vous dérange, parlez-en à madame Damask et au Sénat.
Elle les dévisagea sévèrement, les dissuadant de discuter davantage. Elle percevait leur hostilité dans ses perceptions. Elle en devinait la raison, car elle avait multiplié les démonstrations d’intimité envers le Jedi corellien, ces derniers temps.
- Très bien, mais personne ne portera la responsabilité de ce qui vous arrivera, trancha le Colonel Surkol avant que son hologramme ne s’éteigne.
- Les Rangers Antariens sont présents dans le hangar. Nous sommes prêts à partir dans l’heure, précisa Alan.
- Des chasseurs Aurek couvriront votre approche. En cas de menace sérieuse, la flotte de Surkol se tient prête à intervenir, l’avertit Timpel.
- Que la Force soit avec vous, Maître Tissan, souhaita Ivixa. Et avec vous, madame Zeviya.
Alan et la zeltronne quittèrent la passerelle. En sortant du turboascenseur, elle prévint son compagnon :
- Je dois d’abord me préparer.
- Bien sûr, accepta le corellien. Je vous attends dans le hangar.
Elle percevait le regret dans son ton, chaque fois qu’elle se séparait de lui. Il ne pouvait plus se passer d’elle. Regagnant ses quartiers, elle s’aperçut rapidement que son maître avait tenté de la joindre.
Elle nourrit son ysalamiri avec une pâte nutritive puis reprit contact.
- Vous avez du nouveau, maître ? Fit-elle à Dark Mungol.
- J’ai quitté le Domaine Mecetti pour rallier Procopia, lui confirma la muun. Es-tu sur place ?
- Nous avons localisé l’épave du vaisseau Pelagia dans l’hémisphère de la planète Reyna. Une équipe de secours a été constituée, que je vais accompagner sur la planète.
- Bien, tu devras te montrer prudente.
Bien que privée de sa connexion à la Force à cause de l’ysalamiri, Yanila savait que cet avertissement n’était pas à prendre à la légère.
- Je suppose que les Mecetti sont derrière ce naufrage.
- Non, trancha son maître.
- Alors qui ?
La réponse la prit de court mais elle parvint à garder sa contenance.
- Voilà qui va rendre la situation instable et explosive, reconnut-elle. Si jamais la vérité éclatait, le Secteur Tapani sombrerait dans la guerre civile… et la République suivrait. Tout compte fait, cela pourrait servir nos intérêts.
- Dans l’immédiat, non. As-tu oublié ce que je t’ai dit sur la discrétion ?
La jeune femme soupira. Non, elle n’avait pas oublié.
- La réussite du Grand Plan repose sur le secret.
- En effet, j’ai recommandé au Duc Mecetti de faire profil bas. J’ai insisté qu’il était dans son intérêt et le nôtre, qu’il ne se fasse pas remarquer. Dans le cas contraire, il encourrait notre fureur par le biais des Jedi.
- Que dois-je faire ?
- Aide les Jedi à démasquer le vrai responsable, sans te trahir.
- Compris.
Rompant la communication, elle commença à se changer. Elle échangea ses vêtements officiels de teinte criarde contre une tenue plus adaptée à une escapade dans les milieux naturels extrêmes. Elle noua ses cheveux bleus en queue de cheval, s’assura une dernière fois que son ysalamiri ne manquait de rien, avant d’activer 2-B-1 pour l’emmener avec elle.
- Où allons-nous, maîtresse ?
- Faire une promenade pour éviter que tes circuits rouillent.
- J’espère que vous ne m’emmenez pas dans un environnement trop humide, cela pourrait compromettre mes systèmes.
Elle esquissa un rictus avant de sortir de la chambre. Dans le hangar principal du Chu’unthor, ses nouveaux habits aux éclats multicolores ne passaient pas inaperçus. Au pied de la navette qui devait amener l’équipe à la surface, Alan ne put se retenir de lui faire observer :
- Vous aimez vous faire remarquer.
- Cela vous déplaît ?
Il avait retiré sa bure verte marécage pour enfiler une veste militaire, prêtée par les Rangers Antariens.
- Non, cela me rassure que vous êtes toujours aussi fidèle à vous-même.
Des Rangers Antariens les contournèrent pour monter la rampe d’accès et s’installer à l’intérieur du vaisseau. Leur équipement laissait penser qu’ils se préparaient au combat et à un déploiement immédiat sur le terrain.
- Allons-y, fit le corellien.
Il l’invita d’un geste de la main, ce qu’elle accepta en lui prenant le coude. Ils prirent place sur des strapontins dans la soute, auprès des soldats républicains, attachant leur harnais par sécurité. L’écoutille se referma et le vaisseau s’éleva pour s’élancer dans le vide spatial, accompagné par deux escadrons de chasseurs Aurek, affrétés par le Colonel Surkol.
- Que pensez-vous que nous allons découvrir en bas ? Fit la zeltronne.
- La vérité, j’espère.
Elle scruta attentivement son expression.
- Vous ne semblez pas être ravi de vous trouver ici, Alan.
- J’ai le sentiment que je serais plus utile ailleurs. Nous perdons notre temps à faire le travail qui relèverait des compétences des forces de sécurité tapanis.
- Vous préféreriez partir à la recherche de ce Bâton Obscur ?
- Oui, je n’ai que faire de notre Pelagia. Il n’est précieux que parce que sa famille a sponsorisé le Chu’unthor, rien de plus.
Elle le sentait bouillonner d’impatience, la volonté d’en finir avec les Maisons Tapani, leurs intrigues, leurs jeux de pouvoir. Elle émit des phéromones pour l’apaiser.
- Une chose à la fois, Alan.
Il croisa son regard.
- Hum… et si on allait voir les pilotes ? Nous aurons une meilleure vue d’ensemble que dans la soute.
- Pardonnez-moi, intervint 2-B-1. Mais je ne crois pas qu’il soit recommandé de vous déplacer pour votre sécurité.
Aucun des deux n’en avait cure lorsqu’ils détachèrent leur ceinture pour contourner les Rangers Antariens.
- Je me demande vraiment à quoi je sers, soupira le droïde sphérique avec résignation en les suivant.
Ils rejoignirent le poste de pilotage et constatèrent qu’ils étaient entrées dans l’atmosphère. Les deux pilotes avaient activé les scanners thermiques, tentant de déceler les formes de vie qui peuplaient la planète.
La voix de Nerelas Timpel résonna dans le cockpit.
- Survolez la zone du crash avant d’atterrir.
- Bien reçu, maître Jedi, répondit le copilote, une elomin.
Elle leva la main pour activer la commande des répulseurs.
Deux chasseurs Aurek les dépassèrent pour protéger leur approche, à l’instant où Yanila sentit tout à coup une perturbation dans la Force. Malgré elle, elle agrippa le poignet de Alan tout en masquant son trouble.
Elle éclata de rire, avec gêne.
- Désolée, j’avais perdu l’équilibre.
- Dans ce cas, essayons de nous assoi…
L’un des chasseurs enfla avant de se métamorphoser en une boule incandescente, éteinte immédiatement par le vide sidéral. Les débris rebondirent sur la coque, faisant hurler les alarmes.
- Ferglutz ! Jura l’elomin.
- Relève les boucliers ! Fit son camarade.
Bientôt, les transmissions furent saturées par les cris des pilotes des chasseurs sur le canal général.
- Wampa leader à Chu’unthor, nous sommes attaqués !
- Chu’unthor à tous les chasseurs, maintenez votre formation et revenez couvrir l’orbite ! Intervint Ivixa Delbaeth.
Alan et Yanila échangèrent un regard inquiet avant de retourner vers la soute.


Sur le pont principal du Chu’unthor, l’effervescence gagna rapidement les esprits, alors que les alarmes hurlaient. Nerelas Timpel consulta la console tactique, suivant avec angoisse les nombreux points rouges qui venaient d’apparaître sur la carte.
À ses côtés, Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan gardaient le contact avec les chasseurs Aurek et la navette qui transportait Tissan et l’ambassadrice zeltronne. Le céréen alerta le Colonel Surkol de la situation, lorsque les appareils ennemis surgirent de la face nocturne de la planète, pour assaillir le convoi.
Le sullustain confirma qu’il préparait le saut en hyperespace avant de rompre le contact.
- Maître Timpel ? Appela alors sa camarade. Les escadrons Aurek ont regagné l’orbite.
À l’horizon, des éclats de lumière blafards montraient que les combats avaient été engagés avec les mystérieux antagonistes. Nerelas Timpel en suivait le déroulement, avant de remarquer avec stupéfaction sur les écrans tactiques qu’un point s’était éloigné des autres, entrant dans l’atmosphère de Reyna.
Il ouvrit un canal.
- Maître Timpel à navette LT-85. Quittez Reyna et rejoignez le Chu’unthor, fit-il d’une voix pressante.
Des points rouges qui représentaient les ennemis, s’étaient détachés de la formation principale pour les cibler.
- Maître Tissan, madame Zeviya ! M’entendez-vous ? Rejoignez le Chu’unthor !
Un Ranger Antarien qui s’occupait des transmissions, lui confirma qu’il ne recevait aucune réponse de leur navette.
- Par la Force ! Jura-t-il. État des forces ennemies, Ivixa.
- Leurs transpondeurs et leurs vaisseaux ne correspondent à rien de connu, Nerelas. Sans doute des mercenaires.
- Qui les a envoyés ?
- Cette question attendra.
Les flash et les combats se rapprochaient peu à peu du Chu’unthor. Les mercenaires gagnaient du terrain et repoussaient progressivement les Chasseurs Aureks vers le grand vaisseau qui se dégageait de l’orbite géostationnaire de Reyna.
- Nous avons perdu le contact avec Maître Tissan. Ils ont été touchés ! Prévint le Jedi céréen.
Nerelas se pencha sur l’écran tactique et constata que le point représentant la navette de secours chutait vers la planète. Il inspira profondément, il ne pouvait plus rien faire pour les aider. Quelle serait les conséquences de cette attaque ?
La Baronne Pelagia n’aurait plus d’autre choix que d’annoncer publiquement, la disparition de son héritier avec des conséquences politiques indésirables. Elle ferait peser les soupçons sur les Mecetti, obligeant les autres Maisons à prendre position.
Avec comme issue, le début d’une guerre civile dans le Secteur Tapani… un engrenage infernal impossible à arrêter qui forcerait la République à intervenir.
Tout cela traversa l’esprit de Nerelas au moment où la flotte du Colonel Surkol émergea de l’hyperespace, à proximité du Chu’unthor. Rapidement, les frégates Hammerhead prirent position pour couvrir le vaisseau-académie. Malgré leur irruption, les mercenaires demeuraient supérieurs en nombre.
La retraite était inévitable. Un chasseur Aurek se désintégra sous les yeux de Nerelas, avant que le commandant sullustain ne les contacta.
- Colonel Surkol, nous avons perdu le contact avec Maître Tissan et l’ambassadrice Zeviya. Ils ont été touchés durant l’attaque et nous ignorons leur statut.
- Nous ne pouvons pas les aider s’ils ont survécu au naufrage. Nous devons nous retirer en bordure du système pour réévaluer la situation.
- Nous devrions contacter la générale Emana sur Toprawa, suggéra Timpel. Elle acceptera de nous envoyer des renforts.
L’officier sullustain ne masqua pas son scepticisme.
- Ils mettront beaucoup trop de temps à arriver sur place et tout dépendrait de l’approbation du Sénat et du Chancelier.
Le Sénat et le Chancelier qui n’avaient pas apprécié d’être mis devant le fait accompli le jour de l’inauguration, quand maître Tissan avait présenté sa flotte. Nul doute que les dignitaires devaient nourrir encore des arrières-pensées à propos de cet épisode controversé.
- Nous en reparlerons très bientôt, lâcha Timpel. Je vous envoie les coordonnées, Colonel.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 24 Fév 2024 - 23:02   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure de la suite où on continue sur Reyna avec le Chu'unthor qui commence à avoir des problèmes :sournois: !


Chapitre 47

Planète Reyna

Alan et Yanila avaient repris leur place auprès des soldats, les sens aux aguets. Les Rangers Antariens comprirent rapidement la gravité de la situation, grâce aux transmissions émises par le canal général. Le Jedi corellien n’était pas surpris par les traits fermés des fantassins, qui demeuraient néanmoins concentrés.
Très calmes.
Ils prenaient le temps de vérifier leur équipement, leurs armes et de se parler pour s’encourager, garder un moral à toute épreuve. Tout à coup, la navette se cabra violemment et des alarmes hurlèrent en rythme désynchronisé. Les soldats républicains se mirent à crier, car ils sentirent tous le vaisseau piquer du nez.
- Allons voir les pilotes, vite ! Suggéra Alan à la Sith.
Quittant la soute, ils remontèrent le couloir d’accès principal encombré par de la fumée âcre. La porte barrant le cockpit étant bloquée à cause de la pression atmosphérique, le Jedi usa de la Force pour s’ouvrir le passage. Un appel d’air se créa, menaçant de les aspirer à travers la cabine. Lorsqu’ils y pénétrèrent, ils découvrirent l’ampleur du désastre. Les deux pilotes morts penchaient en travers de leur siège, laissant la navette désemparée. Le corellien se précipita entre deux pour les examiner, comprenant vite qu’ils ne pouvaient plus rien faire.
La vitre de transparacier avait été fracassée par des tirs de canons lasers à bout portant, de face. Les corps avaient été profondément troués, les impacts fumants dégageant des amas de chair et de boyaux purulents.
La zeltronne avait vu pire comme mort, au moins ceux-là n’avaient pas souffert.
- Vous savez piloter ? Lui demanda subitement le corellien.
Elle hocha la tête.
- Un peu mais je ne pourrais pas éviter le crash toute seule.
- Je resterai derrière vous, pour vous guider du mieux que je pourrais.
Elle arracha alors le cadavre du pilote de son harnais, et s’installa aux commandes. Alan ne put s’empêcher d’être admiratif devant son flegme. Il en était même… fier ? S’accrochant aux manettes qu’elle tentait de redresser, elle contacta leur vaisseau-mère.
- Chu’unthor, ici l’ambassadrice Zeviya. Notre navette a été endommagée, les pilotes sont morts. Nous allons tenter de nous poser en urgence mais notre survie est incertaine. Pouvez-vous nous envoyer de l’aide ? À vous.
Elle compta jusqu’à trois avant d’insister.
- Chu’unthor, vous me recevez ?
Alan haussa les épaules en surprenant les parasites qui constituaient la seule réponse. 2-B-1 se mit à flotter juste derrière lui.
- Maîtresse, votre vitesse est beaucoup trop élevée.
- Je fais ce que je peux, fichu droïde ! Chu’unthor, vous me recevez ?
- Inutile, fit le corellien. Nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes.
Ils traversèrent les couches nuageuses, la zeltronne réussit au prix d’un effort prodigieux à stabiliser l’assiette. Puis elle s’efforça d’éteindre les alarmes, une à une. Mais la Force la prévenait qu’ils n’étaient pas encore tirés d’affaire.
- Alan, les senseurs sont hors service. Je ne peux pas savoir si des appareils ennemis sont proches de nous.
Elle sentit le corellien s’immerger dans les flux de la Force et lui confirmer son pressentiment :
- Ils nous ont pris en chasse. Deux appareils.
Elle serra plus fermement les manettes entre ses doigts. Elle mit les moteurs à contribution, accélérant pour distancer les deux chasseurs qui les avaient dans le collimateur. En vain. Les traits de laser les dépassèrent, se perdant au loin, prouvant qu’ils se rapprochaient de plus en plus.
- Zeviya, nous ne les battrons pas en vitesse pure.
La jeune Sith se plongea dans la Force, suffisamment pour accroître sa prescience et… ne pas attirer l’attention du Jedi sur elle. Elle fit louvoyer la navette, esquivant les rafales qui les encadraient de plus en plus près.
- Zeviya ?
Elle percevait son angoisse.
- Je fais ce que je peux, Alan.
La navette eut une embardée lorsqu’une torpille les frappa à l’arrière, détruisant deux des trois moteurs. Le navire de transport piqua du nez, vers la jungle qui grossissait dans leur champ de vision.
- Je n’ai plus de contrôle ! S’écria-t-elle.
Elle attacha vivement son harnais autour du corps et encouragea le Jedi à faire de même. Mais celui-ci resta à sa place, debout derrière elle. Il tendait la paume pour envelopper le vaisseau dans le filet de la Force pour ralentir sa chute alors que le sommet des arbres se rapprochait de plus en plus.
- Alan, nous arrivons trop vite ! Attachez-vous !
Les deux appareils ennemis les dépassèrent en reprenant de l’altitude pour retourner dans l’espace.
- Je suis d’accord avec maîtresse Zeviya, renchérit 2-B-1. Vous subirez des dommages irréversibles si vous vous ne stabilisez pas fermement.
Alan ne l’écouta pas davantage, pris dans une extrême concentration. Elle comprit alors son attitude. Il désirait se mettre en valeur, l’épater sur ses capacités, comme un jeune adolescent intrépide qui connaissait son premier amour.
- Alan ! Accrochez-vous à quelque chose !
Les premières branches fouettèrent la coque du navire en perdition, avant qu’il ne s’enfonça davantage dans le manteau de verdure. La zeltronne ferma instinctivement les yeux et se pencha en se couvrant la tête avec les bras.
Les mains du Jedi serrèrent tout à coup ses épaules, avant que tout ne sombra dans l’obscurité.


Yanila reprit très vite conscience, aidée par le ton alarmé de son droïde sphérique qui planait autour de sa tête.
- Maîtresse, réveillez-vous !
Elle grogna en se redressant et ouvrit prudemment les yeux. Sentant la Force couler en elle, elle l’utilisa pour faire son auto-diagnostic, en plus de celui effectué par son domestique qui la scannait.
- Pour le moment, je ne détecte aucun dommage irrémédiable. Comment vous sentez-vous ?
- Un instant, lui intima-t-elle d’une voix pâteuse.
Elle inspira profondément mais cet effort lui causa une violente douleur à la poitrine. Malgré le harnais, la violence du crash avait comprimé sa cage thoracique, lui donnant l’effet d’avoir été piétinée par un rancor.
Elle posa sa main au niveau du sternum et usa de la Force pour avoir une idée de l’étendue des dégâts. Elle serra les mâchoires en devinant que deux de ses côtes étaient fracturées. Elle se concentra pour atténuer la douleur. Estimant ensuite qu’elle pouvait bouger sans trop de gêne, elle détacha son harnais avec délicatesse puis s’écarta de son siège.
Elle remarqua immédiatement qu’il manquait quelqu’un d’important à ses côtés.
- Alan ?
Elle remarqua la brèche béante qui déformait la vitre de transparacier et déduit rapidement que le corellien avait dû être projeté dehors lors de l’impact.
- Je doute que même votre ami Jedi ait pu survivre à cet accident. Vous devriez sans doute penser à sélectionner un nouveau partenaire.
- Silence, coupa-t-elle.
Elle entendit des cris provenant de l’arrière du vaisseau. Les Rangers Antariens avaient dû être tout aussi secoués qu’elle par le choc. Elle étendit sa conscience aux alentours et ne tarda pas a ressentir l’essence du Jedi corellien. Un écho faible qui résonna à proximité.
- Je dois retrouver vite le Jedi, 2-B-1.
- Je vois, répondit le droïde. Vous comptez le ramener avant de libérer les soldats emprisonnés dans la soute. Tout en ignorant les éventuels dangers auxquels vous ne pourrez nullement faire face, seule. Une excellente idée.
Elle encaissa le sarcasme sans broncher.
- Très bien. Revoyons l’ordre des priorités.
- Vous pourrez tout aussi bien laisser ce Jedi mourir, ce qui augmenterait vos chances de survie. Madame Damask n’y trouverait rien à redire.
- Madame Damask a donné des ordres à son sujet. Je les respecterais à la lettre.
Elle tendit la main, usant de son pouvoir pour élargir la brèche dans le transparacier. Avec prudence, pour ne pas aggraver ses blessures, elle s’extirpa de l’épave enchevêtrée dans des lianes qui la suspendaient à deux mètres du sol.
Elle se plaça derrière le vaisseau et s’aida de la Force pour forcer l’écoutille à s’ouvrir. Un grand morceau de duracier s’écrasa à ses pieds, libérant les Rangers Antariens emprisonnés. Ils lancèrent une corde de rappel et descendirent de la soute un à un, prenant soin de leurs blessés et de leurs morts.
Ceux qui n’avaient pas survécu, furent allongés à l’écart, recouverts de couverture de survie. Les blessés furent stabilisés. Yanila compta trois morts et cinq blessés dont deux graves. Ses sens entraînés lui indiquèrent que les Jedi à bord du Chu’unthor avaient battu en retraite. Leur essence s’était éloigné jusqu’à la bordure du système.
Elle attendit quelque minutes avant d’aborder l’officier qui commandait le détachement de soldats, un chagrien.
- Major, Maître Tissan est porté disparu. J’ai besoin d’aide pour le retrouver.
Il la dévisagea, la mine fermée. Il ne paraissait pas enchanté de lui consacrer les ressources à sa disposition.
- Nous sommes en territoire hostile, madame Zeviya.
- Je me permets d’insister. Si ce Jedi est vivant, vous apprécierez grandement son soutien en cas de débarquement ennemi.
Il soutint ses yeux mauves intenses avant de reconnaître la justesse de son raisonnement.
- Deux hommes, pas plus, lui accorda-t-il finalement.
- Dans ce cas, laissez-moi les choisir.
Il accepta de nouveau et elle promena son regard sur les soldats valides. Elle jeta son dévolu sur deux fantassins qui lui paraissaient fiables et solides, assez pour porter un corps ou un homme blessé sans protester. Un twi’lek à la peau bleue et une mirialan. Aucun des deux ne posa de questions et c’était très bien ainsi.
Guidée par l’écho émanant du corellien, elle s’enfonça avec 2-B-1 dans l’épaisse végétation, sachant quelle direction prendre. Elle progressa rapidement, les deux soldats sur ses talons, écartant les fougères et les branches. Elle porta de temps en temps la main sur la poitrine lorsqu’elle sentait les côtes endommagées pour soulager la souffrance.
La mirialan remarqua sa grimace de douleur, malgré tous les efforts qu’elle redoublait pour le dissimuler.
- Ambassadrice, vous êtes sûre que vous allez bien ?
- Je m’en occuperai après, promit la zeltronne.
Elle enjamba le tronc d’un arbre abattu avant de trébucher sur un corps étendu de travers. Elle reconnut immédiatement l’homme barbu blond, allongé inconscient sur le flanc, les yeux clos. Alan Tissan.
Elle comprit son état lorsqu’elle remarqua le sang qui perlait d’une entaille profonde, au niveau du front. La jeune Sith s’accroupit, penchée au-dessus de lui, posant sa main sur le front. Elle se concentra, touchant légèrement son esprit avec le sien.
Restez avec moi, Alan.
- Il est mort ? Demanda le soldat twi’lek.
- Non, il vit. Je vais le stabiliser, trouvez de quoi fabriquer rapidement un brancard pour le porter jusqu’au vaisseau.
Les Rangers Antariens s’écartèrent, commençant à découper des lianes et des branches tombées au sol. Elle fouilla dans sa trousse de soins, en retira des patch bacta et un bandage. Elle nettoya la plaie avec du désinfectant avant de la suturer. Elle appliqua le bacta puis enroula la tête du corellien avec le bandage.
- Alan, vous m’entendez ?
Le timbre de sa voix avait atteint la conscience engourdie du Jedi, dont les lèvres tressaillirent. Yanila le sentait peu à peu émerger du brouillard avant qu’il n’ouvrit ses yeux bleus. Elle l’aida à se redresser.
- Mon sabre-laser…
Elle le chercha vivement de ses iris mauves avant de remarquer le reflet étincelant de la crosse qui gisait à quelques centimètres de lui. Elle le récupéra la seconde d’après.
- Tenez, Alan.
Il soupira de soulagement lorsque ses doigts se serrèrent autour de son arme. Il redevenait plus vif et plus dynamique.
- Vous vous rappelez de ce qui s’est passé ? Demanda-t-elle.
Il fronça les sourcils, sollicitant sa mémoire proche.
- Nous devions rechercher l’héritier de la Maison Pelagia. Nous avons lancé une équipe à la surface de Reyna puis des mercenaires nous ont attaqué. Le vaisseau a été touché et…
Il s’interrompit avant qu’elle ne combla le vide.
- Nous nous sommes écrasés. Vous avez été projeté du cockpit lors de l’impact.
Il acquiesça en silence.
- Quelle est notre position ?
- Nous ne l’avons pas encore déterminé, expliqua-t-elle. Nous venons à peine de finir de compter nos morts.
Lorsque les soldats revinrent avec le brancard confectionné, il refusa néanmoins de s’y installer.
- Je peux marcher, protesta-t-il.
- Alan, vous avez été durement touché à la tête.
À peine fut-il sur pied qu’il tituba, pris d’une sensation de vertige. Elle le retint à temps par les aisselles, alors que le Jedi avait l’impression que le monde tourbillonnait autour de lui. Elle accompagna son mouvement pour le faire asseoir sur le brancard avant qu’il ne concéda à s’allonger.
Ils revinrent ainsi au campement temporaire, Alan fut installé près de l’épave, à l’écart des autres blessés. Le corellien se redressa sur ses coudes vers la jeune zeltronne qui s’était assise par terre à côté de lui.
- Zeviya, je sens que vous êtes blessée.
- Ce ne sont que deux côtes cassées, je survivrais, lui répondit-elle en souriant. C’est noble de vous soucier de moi.
- Laissez-moi vous soigner.
Elle le repoussa pour l’obliger à s’allonger. Mais il résista.
- Laissez-moi faire.
- D’accord, Alan. Mais si cela vous épuise, nous arrêtons.
Elle avait insisté lourdement sur les derniers mots. Ils croisèrent le regard puis Alan tendit de nouveau la paume. Yanila le vit fermer les paupières pour se concentrer, s’immerger pleinement dans la Force.
La chaleur se répandit à l’intérieur de sa poitrine, enveloppant ses deux côtes endommagées. Le processus ne dura que quelques minutes, mais elle ne ressentit aucune douleur jusqu’à ce que le corellien s’écroule d’épuisement sur son brancard.
- Alan ? s’enquit-elle.
- Ça ira… il faut que je me repose…
Elle se pencha pour l’embrasser sur les lèvres en lui murmurant :
- Ce soir.
Il la fixa, déconcerté.
- Que voulez-vous dire ?
- Vous avez très bien compris, ne faites pas l’idiot.
- Nous devrions en rester là, Zeviya. Ce n’est pas une bonne idée.
Il l’implorait du regard, alors elle secréta des phéromones pour modifier son point de vue. Elle sentit monter de nouveau son désir pour elle. La zeltronne lui accorda un dernier sourire avant de s’éloigner.
Elle retourna vers l’officier chagrien, qui scrutait à travers le feuillage, les cieux avec ses macrojumelles. Les couches nuageuses masquaient la présence de vaisseaux ennemis en orbite.
- Du nouveau ? Fit-elle.
Le non humain grogna.
- Le Chu’unthor s’est retiré de l’orbite, expliqua-t-il. En attendant qu’ils reviennent, nous devons nous débrouiller seuls, ambassadrice. Nous avons intercepté plusieurs communications de l’ennemi, il faudra s’attendre à un débarquement de leurs troupes dans les prochaines heures.
Yanila compta en silence le nombre de Rangers Antariens opérationnels au combat. Quinze… une maigre force de défense qui ne pouvait se permettre d’abandonner ses blessés. Leurs chances de survie n’étaient pas élevées.
- La nuit tombera bientôt, observa-t-elle.
- Dans ce cas, il faudra s’attendre à un assaut en milieu de journée, demain. Ils savent qu’ils ont l’avantage et ne prendront aucun risque. Ils voudront en finir.
- Ils nous retrouveront vite ?
- Avec cette épave dans les arbres, nous serons aussi visibles qu’une meute de banthas dans le désert. Il serait plus raisonnable de partir maintenant mais il y a les blessés. Sans compter Maître Tissan.
La Sith se tourna vers le Jedi assoupi sur son brancard.
- Nous allons nous retrancher, ici ?
- C’est une très mauvaise idée mais c’est la meilleure que j’ai, madame Zeviya.
- Passez-moi une arme, j’en aurai certainement besoin.
Il accepta de décrocher le blaster de poing de sa ceinture. Elle vérifia son état, la cellule d’énergie était chargée et insérée dans la crosse. Peu à peu, le soleil déclina, les ombres s’allongèrent jusqu’à ce que l’obscurité imprègne la forêt. L’officier chagrien organisa des tours de garde, laissant les soldats s’installer dans le campement improvisé.
Des bâtons lumineux furent allumés, éclairant les silhouettes des Rangers Antariens. Yanila revint lentement vers le Jedi.
- 2-B-1, va faire un tour. Je ne veux pas être dérangée.
Elle rangea son blaster à la ceinture et dénoua ses cheveux bleus pour les aérer derrière sa nuque.
- Je ne suis pas certain que le Jedi soit en mesure de satisfaire vos attentes.
Elle fusilla son droïde du regard avant qu’il ne s’éloigna. Elle s’assit à côté du corellien qui s’anima lorsqu’il perçut sa présence.
- Zeviya ?
- Nous n’aurons pas besoin de parler, Alan, fit-elle en posant un doigt sur ses lèvres.
Elle dégrafa sa veste par le milieu, découvrant sa poitrine rose et généreuse. Elle accrut l’émission de ses phéromones pour le noyer sous un flot d’émotions, pour qu’il la désire plus que toute autre chose à cet instant.
- Ma famille… ma femme…
- N’allez pas contre vos sentiments, Alan.
Elle baissa son pantalon et commença à l’enfourcher. Elle ondula sur lui, d’abord lentement puis de plus en plus vite. Encore une fois, le corellien se força à penser à sa femme Mingrid, ses enfants… Valena et à son ancien maître Keiran. Mais subjugué par un désir irrésistible, il n’y parvenait pas.
À la place, son esprit était possédé par cette zeltronne aux yeux mauves si ardents, si magnétiques. Emplis aussi de désir, rien que pour lui.
Haletant en silence pendant qu’ils fusionnaient, il comprit alors que c’était ce qu’il avait toujours voulu. Depuis le premier jour où ils s’étaient croisés, ils étaient tous deux destinés à vivre ce moment.
Yanila tout en l’étreignant et en l’embrassant, savourait sa victoire. Après s’être emparée de la fille, elle avait conquis le père.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! n'hésitez pas à me faire part de vos retours !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 02 Mar 2024 - 23:25   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Il est temps de retrouver le Chu'unthor qui tente de secourir les naufragés échoués sur Reyna ! Une course contre la montre s'engage pour les sauver d'une mort imminente et déjouer le complot contre la Maison Pelagia :sournois: !


Chapitre 48

Nerelas Timpel, Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan guettaient la connexion avec Pelagon, le Berceau de la Maison Pelagia dans le Secteur Tapani. Le Chu’unthor et la flotte du Colonel Surkol restaient en état d’alerte maximale, prêts à faire face à toute menace depuis l’embuscade tendue au large de Reyna.
Les senseurs longue portée et les patrouilles de reconnaissance confirmaient au fil des heures que les mercenaires renforçaient le blocus autour de Reyna, là où avait été perdue la trace de Alan Tissan et de l’ambassadrice Zeviya. Les trois Jedi se concertaient sur le pont principal du grand vaisseau, en attendant la réponse de la Baronne Pelagia qui tardait à venir.
- Compte tenu de l’absence de blason sur leurs vaisseaux, il nous est impossible d’identifier pour le compte de qui, œuvrent ces mercenaires, résumait Timpel.
- Le plus probable est qu’ils agissent pour les Mecetti, avança Ivixa. Ce sont les plus terribles ennemis des Pelagia et ce sont eux qui profiteront le plus de la disparition de l’héritier de la Baronne.
- Il est possible qu’on veuille nous faire croire que les Mecetti ont tout manigancé, intervint le céréen.
- Expliquez-vous, Fin, demanda Nerelas
Le non humain au crâne bombé, se penchait vers les hologrammes tactiques qui représentaient la flotte mercenaire assurant le blocus de Reyna.
- Les Mecetti constituent des coupables plutôt idéaux.
- Fin, vous avez oublié ce qui s’est passé lors du Gala de l’Unification sur Procopia ? Le Duc Mecetti a clairement menacé la baronne.
- Il a peut-être encouragé le complot contre les Pelagia mais rien ne prouve qu’il en est l’instigateur. Pourquoi s’en prendre ouvertement à la Baronne, sous notre nez, lors de la plus importante fête du Secteur Tapani ?
Les deux autres Jedi gardaient le silence, attentifs.
- Il l’a sans doute fait pour attirer les soupçons sur lui et permettre aux vrais responsables de ne pas être inquiétés.
- Si vous avez raison Fin, nous avons alors un problème grave. Cela voudrait que deux Maisons ou plus du Secteur Tapani complotent contre les Pelagia, analysa Nerelas. Nous devons récupérer au plus vite Maître Tissan et l’ambassadrice Zeviya avant que ces mercenaires ne les retrouvent et ne les capturent. Ou ne les abattent.
- Nous devons résoudre le mystère de cette disparition d’héritier. Mais vu les forces ennemies, nous avons besoin d’un soutien militaire que la République n’est pas en mesure de nous fournir. Du moins, pas rapidement.
À cet instant, un ingénieur duro les avertit :
- La liaison avec Pelagon est établie.
Le buste de la Baronne flotta sous forme d’hologramme, entre les trois Jedi.
- J’ai reçu votre rapport et j’ai décidé de rassembler le plus grand nombre de vaisseaux possible pour vous les envoyer. Avez-vous des nouvelles de Maître Tissan et de l’ambassadrice ?
- Les liaisons sont coupées avec Reyna mais nous sentons que Maître Tissan est encore en vie grâce à la Force, affirma Ivixa.
- Êtes-vous en mesure d’intervenir avant l’arrivée de ma flotte ?
- Le Colonel Surkol nous a confirmé que ses forces ne seraient pas suffisantes pour briser le blocus de l’ennemi. Mais nous pouvons toujours tenter de les désorganiser, pour en attirer une partie.
La Baronne acquiesça d’un air grave.
- La flotte partira de Pelagon dans l’heure. Après notre jonction, nous mettrons fin à l’ingérence de ces mercenaires.
Son hologramme s’effaça avant de laisser place à celui d’un officier sullustain qui avait suivi l’échange depuis son vaisseau.
- Maître Timpel, nous sommes opérationnels.
- Merci, Colonel Surkol. Je suggère que nous repartions pour Reyna dans trois heures. Nous engagerons le combat de nouveau pour détourner l’attention des mercenaires et donner un répit, une chance à Maître Tissan et à l’ambassadrice Zeviya.
- Nous serons inférieurs en nombre, lui rappela le sullustain. Il serait plus prudent d’attendre la flotte Pelagia.
- Je crains que les nôtres ne disposent pas d’un tel luxe. Commencez les préparatifs.


Yanila avait remis ses vêtements et s’était allongée à côté du brancard de Alan, en lui tenant la main. Le Jedi corellien s’était profondément endormi, le visage heureux. Si seulement, il savait à qui il avait affaire…
Le sourire aux lèvres, elle s’endormit avant de se réveiller peu avant l’aube. La plupart des Rangers Antariens était encore plongée dans le sommeil, un garde faisait le tour du camp. Tout semblait calme et sous contrôle. Pourtant, elle ressentait ce picotement familier depuis quelques instants. Elle projeta sa conscience et perçut des échos froids et déterminés. Elle serra les doigts autour de la crosse de son blaster.
- Rien à signaler ? Demanda-t-elle au garde.
Le soldat lui affirma :
- Personne d’hostile ne s’est montré, ambassadrice. L’ennemi a envoyé des vaisseaux de reconnaissance mais nous sommes couverts.
- Restez quand même vigilant.
Car elle sentait le danger approcher. Elle sursauta lorsqu’elle entendit la voix familière du corellien s’élever derrière elle :
- Je ressens une perturbation dans la Force.
Il serrait dans son poing, la crosse de son sabre-laser. Debout et paré à toutes les éventualités.
- Alan, vous devez vous mettre à l’abri. Vous n’êtes pas encore guéri.
- Je me sens bien mieux, Zeviya. Arrêtez de me traiter comme un bambin… et puis, c’est vous qui devriez vous mettre en sécurité, martela-t-il. Vous feriez un otage précieux pour ces mercenaires et ceux qui les emploient pourraient s’en servir comme monnaie d’échange pour forcer la République à négocier.
Elle brandit son blaster.
- Je ne les laisserais pas me capturer, lui affirma-t-elle avec résolution.
- Je ne permettrais à personne de vous faire du mal.
Il se pressa contre elle pour saisir son visage dans ses mains et l’embrasser sur les lèvres. Elle lui rendit son étreinte. Ce Jedi était sous l’emprise de ses émotions et elle savait comment s’y prendre pour le pousser un peu plus dans les ténèbres.
Comme il l’avait démontré sur Dagobah, il serait acculé dans ses retranchements. Oui, elle savait comment faire. Un sourire enjôleur flotta sur sa figure lorsqu’elle écarta son visage de celui du corellien.
Un reflet brilla tout à coup dans le dos de Alan, à trente mètres. Yanila se figea lorsqu’elle surprit l’affût d’un fusil-blaster transpercer le feuillage pour se stabiliser et les viser tous les deux. Les flux de la Force se convulsèrent autour de l’essence du tireur embusqué dont les intentions ne laissaient que peu de place au doute.
La jeune zeltronne n’hésita pas et écarta brusquement Alan de la trajectoire. Elle allongea le bras et crispa la détente de son blaster, guidée par l’instinct. Le trait ardent s’enfonça dans les bois encore assoupis et atteignit sa cible. Elle entendit un râle qui lui confirma la mort du tireur tandis que les Rangers Antariens bondirent sur leurs appuis, réveillés par la détonation.
- Aux armes ! Hurla l’officier chagrien.
Immédiatement ils prirent position derrière tout ce qui pourrait les couvrir, à l’instant où les mercenaires qui les avaient sournoisement encerclés, passèrent à l’attaque. La lame verte du Jedi corellien se déplia dans un sifflement familier, interceptant plusieurs traits ardents qui lui étaient destinés.
Ou destinés à son amante. Celle-ci sentit alors la fureur croître en lui, pensant que les mercenaires voulaient l’assassiner à cause de son statut d’ambassadrice. Les antagonistes supérieurs en nombre, se montrèrent à découvert, sûrs de leur force et pressés d’en finir. Ils arrosèrent leurs défenseurs sans se soucier de l’état de leurs munitions.
Yanila ne fut guère surprise de voir Alan se jeter devant elle pour bloquer et repousser tous les tirs.
- Zeviya, ne restez pas là !
- Il n’y a nulle part où se mettre à l’abri ! Lui fit-elle remarquer.
- Alors, ne vous éloignez pas !
Elle obtempéra, se mettant précieusement à couvert dans son dos. Les soldats républicains serraient les dents sous la mitraille ennemie, abattant tous ceux qui se risquaient à découvert. Pour dégager leur position, les Rangers balancèrent des détonateurs thermiques qui éclaircirent davantage les rangs des mercenaires.
La jeune Sith détecta le blaster qui la ciblait mais elle choisit de ne pas s’écarter de la trajectoire. Elle se contenta seulement de pivoter pour s’assurer que le tir ne lui serait pas fatal. Elle se laissa tomber vers l’arrière, ressentant la brûlure au niveau de la cuisse droite. Elle émit un hennissement de douleur qui détourna l’attention de Alan.
- Non ! Hurla celui-ci.
Elle ignora à cet instant ce qu’il pensait vraiment. La croyait-il à l’agonie ? Sa rage gonfla, noircissant les courants de la Force. Se redressant, elle le vit se ruer vers les mercenaires, le sabre-laser brandi.
Un soldat la remarqua et s’approcha d’elle, en même temps que 2-B-1.
- Madame l’ambassadrice, vous allez bien ?
Elle grogna en plaquant la main sur sa jambe blessée.


Au cours de la nuit qui avait consommé leur union, le Jedi corellien n’avait cessé d’apercevoir le visage de la zeltronne, dans ses songes, habitant chacun de ses rêves. Lorsqu’il se réveilla, il ne ressentait plus la gêne de sa blessure car la non humaine avait transcendé son âme. Il prévoyait d’être honteux, rongé par la culpabilité d’avoir trahi sa famille sur Corellia et d’avoir renié ses idéaux.
Non, rien de tout cela. Au contraire, il respirait librement cette soif de liberté. Il avait rejeté ce carcan qui pesait lourdement sur ses épaules pour s’exprimer pleinement. Même l’éventualité d’un retour des Sith lui inspirait moins de crainte. La perspective d’être traqué et pourchassé par des mercenaires à la solde des Mecetti, ne l’effrayait point. Zeviya fut la première personne qu’il cherchait des yeux vivement, lorsqu’il émergea de son sommeil. Lorsqu’il avait perçu cette perturbation dans la Force.
Lorsque l’attaque commença, elle fut la première personne qu’il songea à protéger au péril de sa vie. La première personne pour laquelle il était prêt à tout. Il n’aurait pas cru que ce nouveau dévouement prendrait le pas sur tout le reste et que cela le mettrait aussi rapidement à rude épreuve. Il arriva alors ce qu’il craignait.
Zeviya tomba sur le dos, touchée par un tir qu’il n’avait pas su anticiper. Il vit alors son nouveau monde s’écrouler, disparaître comme du sable entre ses doigts. Un démon en lui s’éveilla de sa torpeur, aveuglant ce qui restait de sa lucidité. Il avait abandonné sa famille sur Corellia, il ne pouvait pas perdre Zeviya ! Il ne pouvait même pas le concevoir ! Pas maintenant, alors qu’il venait de comprendre qu’il tenait à elle.
Le Côté Obscur qui l’avait guidé sur Raxus Prime, Dagobah, s’emparait de nouveau de son âme. Il fendit les rangs des Rangers Antariens, qui se battaient pour leur survie. Il se jeta sur le premier mercenaire qui s’offrait à lui, une umbaran qui agrandit les yeux, ne comprenant pas qu’un Jedi furieux la chargeait, le sabre brandi. Sa tête se détacha des épaules, ne lui laissant aucun luxe pour des regrets.
Avec mépris, Alan fouetta sa lame verte incandescente pour achever deux autres mercenaires qui avaient surgi pour le surprendre.
- Vous ne me la prendrez pas ! Hurla-t-il.
Il bondit sur d’autres victimes expiatoires, décimant les rangs des mercenaires. Tranchant membres et torse dans un déluge de violence qui le transformait en furie irrésistible. La bataille prit fin lorsque les mercenaires décrochèrent enfin, comprenant qu’ils ne pouvaient rien contre lui. Ils se mettaient à courir, ce qui ne calma pas la soif de sang de Alan.
- Vous ne me la prendrez pas !
Il les rattrapait un à un, les achevant chacun en un battement de cils. Les derniers jetèrent leurs armes et levèrent les mains en signe de reddition.
- Attendez ! Criaient-ils.
Alan goûta leur terreur et leur désespoir avant de les fendre de sa lame. Lorsque l’essence du dernier s’évapora de la Force, il se figea sur place puis revint sur ses pas, contemplant l’étendue du carnage qu’il avait causé.
Cela ressemblait à ce qu’il s’était passé sur Dagobah. Ce qu’il avait commis sur Dagobah et passé sous silence avec l’aide de la jeune zeltronne qui l’avait conquis. Cette prise de conscience le fit vaciller. Non, il n’avait pas pu recommencer !
Comment est-ce possible ?
- Maître Jedi, vous allez bien ?
Plusieurs Rangers Antariens avaient quitté leur position pour le rejoindre et le ramener avec eux.
- Zeviya ? Hum, je veux dire… l’ambassadrice.
- Elle est prise en charge au camp, elle s’en sortira.
Il hocha la tête et revint au camp, encadré par le soldats républicains qui le considéraient avec respect. L’officier chagrien le félicita :
- Vous nous avez sauvé la mise, aujourd’hui, Maître Tissan. Nous ne l’oublierons pas de sitôt.
Il garda la mine fermée, conscient que l’héroïsme qu’il avait démontré, ne reflétait en rien les valeurs inculpées par Maître Halcyon. Si ce dernier était présent sur Reyna, il n’oserait plus jamais affronter son regard. Ni celui de sa fille…
C’est ce qu’il était devenu. Il avait fini par l’accepter au fonds de lui. Il ne laisserait plus jamais personne faire du mal à Zeviya, y compris les Sith. Non, cela ne faisait pas de lui un monstre. Il tenait à elle, plus qu’à la prunelle de ses yeux bleus azur.
Il retrouva plein d’émotions la jeune zeltronne, qui paraissait heureuse de l’accueillir. Elle le serra fermement contre lui, lui reprochant d’avoir pris trop de risques en se lançant dans cette charge audacieuse.
- Aucun risque n’est trop grand pour vous protéger, Zeviya.
- Alan, cela ressemble à une déclaration d’amour.
Bien que son appui sur sa jambe droite était incertain, elle était plus belle en cet instant que lorsqu’il l’avait quitté.
- Ne prenez plus ces risques, le pria-t-elle en lui caressant la barbe blonde qui saillait du menton. Vous comptez pour moi, bien plus que vous ne le pensez.
- C’est tout ce qui m’importe.
Devant les soldats ébahis, leurs lèvres fusionnèrent dans un moment qui ne leur appartenait qu’à eux seuls.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 09 Mar 2024 - 23:04   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Voici le chapitre 49 ! Toujours de l'action et de la baston dans le Secteur Tapani :diable: !


Chapitre 49

Lorsque la Baronne Pelagia confirma le départ de sa flotte vers Reyna, le Chu’unthor et la flotte du Colonel Surkol validèrent le saut en hyperespace. Pour les Jedi et les Rangers Antariens, il n’y avait plus désormais un instant à perdre pour sauver Maître Tissan, l’ambassadrice Zeviya et les soldats républicains qui les escortaient.
Les quelques minutes qui s’écoulaient, leur semblaient être des années tant elles glissaient trop lentement. Nerelas Timpel, Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan étaient plongés dans la Force, pour régénérer leur esprit et le tenir prêt au combat. Cette fois des chasseurs Aureks avaient été réquisitionnés pour les meilleurs pilotes Jedi, qui patientaient dans le hangar principal. Ils espéraient que cela leur conférerait un avantage décisif dans la bataille.
Lorsque Reyna réapparut au milieu de l’horizon stellaire, la flotte mercenaire constituait toujours un solide blocus autour de la planète. Mais plus pour longtemps. Les chasseurs Jedi décollèrent du Chu’unthor pour engager les hostilités.
Ils avaient été pris au dépourvu mais ils en avaient tiré les leçons. Les appareils légers se portèrent au contact de l’ennemi pour attirer plusieurs vaisseaux mères à eux et désorganiser le blocus. Les frégates Hammerhead s’approchèrent en couverture tandis que le Chu’unthor restait à l’écart des combats, ne disposant pas d’armes conventionnelles lui permettant de soutenir la comparaison avec le navire amiral ennemi.
Les pilotes Jedi tenaient vaillamment la position, infligeant des pertes sévères à leurs adversaires qui durent solliciter l’appui de corvettes, fragilisant un peu plus la position de la flotte ennemie, qui s’étirait un peu trop au goût de son commandant.
Il s’agissait d’une humaine entre deux âges, au visage défiguré par les explosions de détonateurs thermiques essuyés durant d’autres affrontements. À un endroit surélevé de la passerelle principale de son vieux cuirassé mandalorien d’un âge vénérable, elle faisait face à l’hologramme d’un noble Tapani qui masquait son visage sous son capuchon.
- Le Chu’unthor vient de revenir, monseigneur ! S’écriait-elle. Votre plan a échoué.
Bien que ses traits demeuraient inaccessibles, son attitude semblait marquer de l’indécision.
- Cela ne change rien, assura-t-il. Vous devez continuer comme prévu.
- Non, il n’en est plus question ! Cela devait être une opération rapide ! Éliminer les traces du naufrage du vaisseau Pelagia, celles de l’héritier et de tous ceux qui se montreraient trop curieux.
- Si le Chu’unthor s’est échappé, cela relève de votre responsabilité, colonelle Hopenel.
- Vous ne m’aviez pas précisé que le Chu’unthor serait escorté par sa flotte personnelle ! Je ne me risquerais pas dans une guerre ouverte avec la République et les Jedi ! Je vais donner l’ordre à mes hommes de se retirer…
- Non.
Le Tapani se redressa, dominant de sa silhouette, la mercenaire qui souhaitait sauver sa peau.
- Je vous ai généreusement payé pour que vous accomplissiez cette mission jusqu’au bout, colonelle.
- Vos crédits ne paieront pas mes morts. À vous de vous débrouiller avec ce poodoo.
- Vous ne vous retirerez pas, colonelle.
À peine le Tapani avait-il achevé sa phrase, que des râles s’élevèrent dans le dos de Hopenel. Lorsqu’elle pivota vers l’origine de ces bruits écœurants, elle découvrit le cadavre de son second égorgé aux pieds d’un assassin qui empoignait une vibrolame et la fixait froidement sous le foulard sombre qui dissimulait le bas de son visage.
- Permettez-moi de vous avertir que je bénéficie de l’appui d’amis influents et puissants, reprit le mystérieux commanditaire. Des amis qui tiennent beaucoup à ce que vous poursuiviez votre mission. Vous avez éliminé l’héritier des Pelagia, faites de même avec le Chu’unthor. Réussissez et je doublerai votre prix. Je n’ai guère besoin de vous exposer ce qu’un échec peut vous coûter.
Elle s’était retournée vers l’hologramme pour implorer son employeur. Mais celui-ci s’effaça dans un flash impitoyable. Quand elle voulut faire face au mystérieux assassin, celui-ci avait disparu comme s’il n’avait jamais existé. Seul le corps sanglant de son second klattooinien témoignait de son passage furtif.
Se souciant de ne pas partager le même sort, elle descendit de la plate-forme pour retrouver l’équipage qui occupait son poste devant les ordinateurs de navigation. Elle fut sur le point de leur demander de se lancer à la poursuite de l’intrus mais elle comprit que le moment n’était pas adéquat en pleine bataille.
Elle ordonna d’intensifier l’attaque, quitte à fragiliser le blocus puis envoya de nouveau des troupes au sol pour éliminer les naufragés.


Yanila surprit Alan s’écarter de l’officier chagrien avec lequel il discutait de leur situation. Le Jedi corellien se mit à parcourir le campement de part et d’autre, fouillant les cieux avec fébrilité. La jeune Sith assise sur le brancard sur lequel elle était soignée pour sa jambe, le vit ensuite revenir vers elle.
- Alan, dites-moi ce qui vous tracasse.
Les yeux bleus luisaient d’une détermination féroce, teintée d’angoisse.
- Ils reviennent, Zeviya. En force, cette fois.
L’officier chagrien appela ses hommes auprès de lui lorsque le Jedi l’avertit de la nouvelle attaque imminente des mercenaires qu’il avait perçue dans la Force. Elle se leva pour les rejoindre, boitant exagérément sur sa jambe alors qu’elle était parfaitement apte à l’urgence.
- Nous devrions lever le camp et fuir, Maître Tissan. Nous ferons face à une supériorité numérique écrasante.
- C’est justement ce qu’ils espèrent de nous, major. Que nous nous égarions en transportant les blessés avec nous, pour qu’ils puissent nous éliminer rapidement. C’est une mauvaise idée, mais notre meilleure option est de nous battre ici.
- Nous nous ferons tuer sur place, lui fit remarquer la soldate mirialan. Tous sans exception.
- Vous vous préférez vous sauver en abandonnant vos blessés ici ? Intervint alors la zeltronne. Vous voudriez survivre à ce point-là ?
La mirialan serra les dents, prise en défauts.
- Nous devrons les cacher dans la soute de la navette jusqu’à ce que les combats soient terminés, suggéra le major. D’une manière ou d’une autre. Reste à savoir comment nous mènerons les combats. Nous n’aurons pas le dessus de manière conventionnelle.
Tous les regards convergèrent vers le Jedi qui caressait sa barbe d’un air pensif.
- Il faudra mener la guérilla, nous diviser en petits groupes. Pas plus de quatre ou cinq pour rester mobiles et insaisissables. Il faudra les attirer loin de la navette, de nos blessés. Leur infliger le plus de pertes possible pour les pousser à renoncer ou à fuir.
Le major acquiesça d’un hochement de tête.
- Ça tient la route, reconnut-il.
Il chercha l’assentiment de ses hommes et n’eut aucun mal à l’obtenir.
- On est partants, fit la mirialan qui parlait pour tous.
Rapidement quatre groupes de Rangers Antariens furent constitués. Alan s’engagea à prendre la tête du groupe moins nombreux, dans lequel se trouvaient la mirialan et le twi’lek qui avaient accompagné Zeviya au moment du crash, pour retrouver et ramener le corellien blessé à la tête sur le brancard.
Ils montèrent ensuite les républicains hors d’état de se battre dans la soute, avant que Alan ne demanda à la zeltronne de rester avec ces derniers. Ce qui n’enchanta pas du tout la jeune femme qui n’appréciait guère de se trouver à l’écart.
- Je comptais rester avec vous.
- Vous n’êtes pas soldat mais ambassadrice, Zeviya. Vous n’êtes pas en état de courir, ajouta-t-il en désignant sa jambe bandée et je veux vous savoir en sécurité.
Il l’embrassa tendrement, la faisant se ranger à son opinion.
- D’accord Alan, je ne veux pas vous distraire.
Elle le sentit soulagé.
- Merci.
Elle monta dans la soute avec 2-B-1 et l’écoutille fut refermée derrière elle. Les Rangers Antariens vérifièrent une dernière fois leurs armes, leurs équipements et leurs munitions. Puis ils se dispersèrent dans la jungle de Reyna pour aller au contact de l’ennemi.


Yanila passa entre les blessés, les poings serrés. Contrairement à ce qu’elle avait promis à Alan, elle ne comptait pas rester là sans rien faire. D’abord pour donner le change, elle assista l’infirmier bothan, s’assurant qu’aucun blessé ne manquait de rien, peu importait l’état de leurs blessures. Elle leur distribuait des sourires et des marques d’affection, pour se faire apprécier puis décida peu après que son petit jeu avait assez duré.
Passant devant le bothan et les autres soldats, elle agita les doigts pour appuyer une suggestion mentale à l’aide de la Force :
- Vous n’avez pas besoin de moi pour la suite.
Leurs regards errèrent dans le vague.
- Nous n’avons pas besoin de vous.
- Merci, glissa-t-elle avec malice. Si vous le permettez, je vais me reposer dans le poste de pilotage. Je souhaiterai ne pas être dérangée.
Elle grimpa dans le couloir d’accès principal, pour arriver dans le poste de pilotage qui penchait légèrement en avant. Avec ses sens, elle prit le temps de s’assurer que personne ne la surveillait puis vérifia que son blaster à la ceinture était en parfait état de marche. Elle aurait certes préféré son sabre-laser mais elle avait appris à se contenter de peu.
Comme le lui avait appris Dark Mungol, elle était une arme. Elle tenait une fois de plus à le démontrer.
- 2-B-1, je sors. Reste dans le vaisseau.
- Très bien, maîtresse. Avez-vous l’intention d’accomplir quelque chose de particulièrement dangereux et stupide ?
- Je ne serai pas longue.
Elle sortit par la brèche creusée dans le transparacier de la verrière, se réceptionnant avec souplesse sur le sol meuble de la jungle. Ses sens aiguisés par le Côté Obscur fourmillaient de l’essence des ennemis qui convergeaient en nombre vers l’épave. Elle percevait la présence de Alan Tissan, son amant qui brillait d’une noirceur si familière. Sa détermination glaciale affluait par vagues dans ses perceptions. Avec le groupe des Rangers Antariens dont il avait la charge, il avait engagé le combat contre l’ennemi, prêt à tuer sans retenue.
Bien, très bien.
Le Jedi corellien devait disparaître en même temps que le Chu’unthor et tous les autres Jedi. Elle devait s’assurer donc qu’il resterait en vie jusque-là. Ce qui signifiait qu’elle devait l’aider discrètement à éliminer les mercenaires, sans que personne ne soupçonne son implication. Elle s’éloigna rapidement du vaisseau, pour rejoindre la zone des combats. Progressant à travers la jungle, elle se fiait à ses sens à travers la jungle épaisse de conifères, de lianes et de grandes fougères hautes pour s’orienter.
Tout à coup, elle le détecta deux secondes avant qu’il n’apparut face à elle. Un mercenaire humain à l’apparence crasse, peu avenante qui se figea, fendant deux rangées de fougères dans un grand froissement. L’instant de surprise passé, il la braqua avec son fusil en beuglant :
- Pas un geste !
Elle leva les mains en signe de reddition, le laissant s’emparer de son blaster. Armée seulement de son sourire déconcertant.
- Seriez-vous assez aimable pour me mener à votre chef ? Je suis certaine que nous pourrions nous entendre et passer un accord.
Elle n’ignorait pas que sa proposition serait peine perdue. Elle demeura impassible face au rire gras du soudard qui la contourna pour se placer derrière elle et la pousser au niveau des omoplates pour l’obliger à avancer.
- C’est ça, mignonne peau rose. Tu s’rais pas la diplomate zeltronne, par hasard ?
Elle secréta alors des phéromones pour l’amener à de meilleures dispositions à son intention mais elle comprit quel était le problème. L’homme dont elle percevait le côté néfaste, était shooté aux épices, ce qui le rendait peu réceptif.
- C’est exact, je m’appelle Zeviya.
- On s’en fiche de ton nom, répliqua l’autre. Ça t’intéresserait de savoir combien on nous paie pour te faire la peau ?
- Cher, je suppose. Mais grâce à mes relations, je suis en mesure de vous offrir le double. Je suis une diplomate de la République et j’ai… des relations.
Elle devina qu’elle avait éveillé sa cupidité.
- Ah oui, ma belle ? Y aura un ptit bonus, aussi ? Si tu vois ce que je veux dire, hinhin. Allez continue, faut que je te présente à mes copains. Y pourraient vouloir profiter du joli magot, sûr.
Elle avait parfaitement saisi le sous-entendu graveleux au moment où ils arrivèrent dans une clairière. D’autres mercenaires y attendaient le retour de leur camarade, qu’ils avaient envoyé en reconnaissance. Celui qui menait leur escouade, un trandoshan, siffla de désapprobation.
- C’est quoi ça, Pebel ?
- L’ambassadrice de la République en personne, Tre’vak. Je l’ai croisée en chemin, elle se baladait toute seule. Je n’ai plus eu qu’à la cueillir, héhé.
La créature reptiloide s’approcha pesamment, dévisageant la zeltronne qui soutenait sans ciller l’intensité de ses pupilles fendues avant qu’il ne se braqua vers son complice.
- Il reste des Rangers de la République autour de la navette ?
- Ben vu que… enfin, comme je l’ai croisée d’abord et que j’ai préféré tout de suite la ramener… je ne suis pas encore allé jusque-là.
- Imbécile !
En une foulée, il se rangea devant Pebel qui n’en menait pas large devant son intimidante figure de lézard.
- Pourquoi tu ne l’as pas descendue tout de suite ?
- Tu ne voulais pas l’interroger ? Bredouilla Pebel. Et puis je me suis dit… qu’on pourrait s’amuser avec.
Les sept autres mercenaires s’approchaient pour entourer la fraîche captive, qui n’était pas rassurée par leurs regards insistants. Leurs yeux injectés de sang exprimaient une envie de meurtre, et d’assouvir d’autres pulsions moins avouables.
L’un d’eux, une zabrak, lança un sifflement appréciateur.
- C’est vrai qu’elle est vachement bien gaulée, dis donc !
- Si c’est une ambassadrice, je veux bien être sénateur ! Renchérit un autre ce qui déclencha l’hilarité générale chez tous sauf un.
Le trandoshan remit de l’ordre d’un sifflement de mauvais augure.
- Assez, on a trop traîné ! On doit faire mouvement vers l’épave et couper la retraite aux reps ! Quant à elle… on doit s’en débarrasser !
Il braqua son fusil vers elle, imité par ses comparses. Lorsque la zeltronne reprit la parole, sa voix était enrobé dans une teinte glaciale.
- Vous savez, je vous ai menti sur mon nom.
- Ah ouais ? Qu’est-ce que ça change ? Fit Pebel.
- Tout, assura-t-elle avec un sourire cruel. Je m’appelle Dark Yanila et je suis une Sith. La Force est un instrument entre mes mains.
Elle rappela le blaster que lui avait confisqué Pebel, à leur grande surprise.
- Shutta ! L’insulta le mercenaire qui grimaçait de dépit. Il fallait que ce soit une Jedi !
- Quelle erreur de croire que je ne vaux que ça.
Elle crispa la détente avec son index et elle le foudroya en plein front. Son expression se figea pour l’éternité, dans un mélange de surprise et d’incompréhension. Le trandoshan siffla de rage et bondit pour l’étriper avec ses griffes. Mais même l’une des plus féroces créatures de la galaxie ne pouvait rien contre Yanila. Car cette dernière était la calamité.
La zeltronne l’esquiva d’un gracieux salto qui la fit passer dans son dos, la plaçant face à face avec la zabrak. La native d’Iridonia rugit, brandissant une vibrolame pour la transpercer à la poitrine. L’arme blanche fouetta l’air sous tous les angles, sans atteindre la jeune Sith qui repoussa d’une savate latérale un autre combattant qui l’avait verrouillé dans sa ligne de mire. Elle s’en débarrassa sans mal, d’un tir en plein sternum qui le fit s’étouffer dans son sang.
Puis elle laissa passer la zabrak devant elle et intercepta sa chevelure d’une poigne ferme. La zabrak prise de court, se débattit pour se dégager, parvenant à entailler la veste de la Sith. Yanila cala alors la crosse de son blaster contre la nuque de son ennemie, poussant brutalement. Un craquement sinistre lui confirma qu’elle lui avait brisé le cou.
Dans le même mouvement, elle avait pressé la détente, fauchant coup sur coup deux autres ennemis qui n’avaient pas compris qu’ils affrontaient une furie. Il n’en restait plus que deux encore debout.
Le nikto qui reculait pour se préparer à s’enfuir, ne fut qu’une formalité. D’un impressionnant Saut de Force, elle se catapulta sur lui pour l’empêcher de s’échapper. Elle le fit tomber sur le dos et le frappa à la gorge, broyant la trachée.
Elle l’observa mourir dans ses convulsions, avant de tourner son attention vers le trandoshan. Elle avait gardé le meilleur pour la fin. Le non humain dégaina la machette rangée dans son dos.
- Tuer une Jedi me rapportera des points de Jagganath auprès de la Déesse, se réjouit-il. Beaucoup de points.
- Idiot, lui cracha-t-elle.
Les trandoshan étaient rapides, puissants et sans pitié. Mais cela se révéla dérisoire face à une Sith déterminée à abattre tout opposant sur son chemin. Quelques secondes plus tard, le trandoshan gisait sur le flanc, sa machette plantée entre les omoplates. À l’aide de la Force, Yanila s’assura que personne n’avait survécu.
Il était temps de retrouver Alan.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à samedi prochain :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 16 Mar 2024 - 23:13   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est parti pour le chapitre 50 :sournois: !


Chapitre 50

Les détonations et les explosions résonnaient de plus en plus fortement à mesure qu’elle se rapprochait de l’épicentre de la bataille en cours. Comme elle le percevait dans les courants de la Force, les Rangers Antariens avaient pris l’initiative, ne cessant de harceler les mercenaires à travers la jungle, malgré leur désespérante infériorité numérique.
Certains d’entre eux étaient guidés au combat par le Jedi corellien. Elle percevait son essence de plus en plus électrisante. Elle veilla à cacher sa présence du mieux qu’elle pouvait, pour ne pas attirer son attention. Elle surprit tout à coup des éclats de voix qui se rapprochaient.Elle s’accroupit entre des grandes fougères, surprenant des silhouettes de soldats qui ne ressemblaient pas à des républicains.
- Par ici, on va les prendre à revers !
Ces mots l’interpellèrent car cela signifiait que des Rangers Antariens avaient été sérieusement accrochés et étaient fixés non loin de là. Elle tendit précautionneusement son esprit vers Alan. Les mercenaires qu’elle venait de voir passer devant sa position, se dirigeaient droit sur lui ! Et il n’était pas encore conscient de ce danger !
Sans hésiter, elle quitta sa cachette pour leur emboîter le pas, le blaster serré dans son poing. Les mercenaires devant était une douzaine. Elle ne pouvait pas les laisser arriver jusqu’à Alan. En tout cas, pas tous.
Elle fondit sur le dernier qui fermait la marche, plaquant sa main sur sa bouche pour l’empêcher d’alerter ses complices. Elle insuffla la Force pour l’étouffer et lui comprimer la gorge en quelques instants. Il mourut sans avoir compris ce qui l’avait mortellement frappé. Puis elle passa au suivant, en remontant la file.
Il s’agissait d’une bothan qui se retourna d’une pièce quand elle entendit un bruit de fougère froissée.
- Qu’est-ce que… ?
Elle braqua son fusil vers la zeltronne qui la déséquilibra d’un puissant coup de talon à la poitrine avant de la désarmer d’un mouvement de jambe tournoyant. La bothane voulut se saisir de sa vibrolame mais Yanila agrippa fermement ses poignets puis contorsionna son corps pour la faire basculer par-dessus elle, en une prise martiale neutralisante.
Elle l’étourdit d’un coup de poing à la tempe avant de la délaisser. Elle tomba alors nez-à-nez avec un combattant qui était revenu sur ses pas, surpris que ses deux camarades ne suivaient pas. Elle se saisit de son blaster qui ne l’avait pas quitté. Elle se jeta au sol pour esquiver les rafales de fusil qui la ciblaient.
Il fut renversé en arrière, la poitrine trouée par deux impacts fumants. Elle en avait éliminé trois mais il en demeurait beaucoup. De plus, les autres mercenaires l’avaient distancée pour se rabattre sur le Jedi corellien. Elle sprinta pour les rattraper et freina au sommet d’une colline pour observer la scène.
En bas, il s’agissait d’une clairière qui faisait l’objet d’un engagement particulièrement féroce. De part et d’autre, des échanges nourris de blaster illuminaient l’espace découvert. Les combattants se retranchaient chacun derrière un arbre, ne se risquant à découvert que lorsqu’ils étaient certains de pouvoir faire feu sans être touchés. Elle surprit le halo du sabre-laser de Alan qui s’agitait pour dévier les rafales.
Il lui tournait le dos… ainsi qu’aux mercenaires qui dévalaient la colline et qu’elle poursuivait. Elle jura entre ses dents, le Jedi n’avait pas encore senti leur présence. Il devait mourir avec le Chu’unthor, pas avant. Elle invoqua la Force, pour être en pleine possession de ses moyens puis descendit la colline à son tour.
Devant elle, les mercenaires s’étaient déployés en éventail pour envelopper le Jedi et ses hommes.
- Allez, en position ! Rugissait l’un d’eux.
Les soudards progressaient en silence, prêts à frapper dans le dos des républicains. Yanila agit avant qu’ils ne soient prêts. La vitesse conférée par la Force lui permit de les frapper en quelques poignées de secondes. Elle était la calamité.
Elle était une arme, comme l’avait espéré son maître. Ils étaient si insignifiants face à la puissance qu’elle avait acquise et face à celle qui lui restait à acquérir. Le temps approchait où elle affronterait Dark Mungol pour prendre sa place. En attendant, elle devait appliquer scrupuleusement le Grand Plan. Sa tâche terminée, elle observait les corps étalés à ses pieds, avant de revenir sur ses pas vers la navette et les blessés.
Pendant ce temps, Alan Tissan se battait avec les deux Rangers Antariens encore debout et toujours opérationnels. La mirialan et le twi’lek le couvraient du mieux qu’ils le pouvaient, le laissant s’avancer jusqu’au centre de la clairière pour former un bouclier impénétrable avec son sabre-laser. La lame verte bloquait, déviait chaque trait ardent, permettant de tenir en respect les mercenaires embusqués qui restaient hors de portée de son arme.
Depuis que ses sentiments envers la jeune zeltronne avaient été exprimés lors de la nuit dernière, il parvenait à se livrer entièrement au combat, à ouvrir son esprit. Il avait une mission à accomplir, éclaircir la mort de l’héritier des Pelagia sur Reyna. Trouver les coupables et les livrer à la justice de la Baronne. Personne ne l’empêcherait de mener cette mission à bien, personne ne l’empêcherait d’assurer la sécurité de Zeviya.
- Jedi, on doit bouger ! On ne peut pas rester là ! S’écriait la mirialan.
Le Jedi corellien serra les dents, ressentant le frémissement familier de la Force qui s’agitait de plus belle. Il avait perçu depuis l’orbite, le retour des Jedi et du Chu’unthor qui semblaient déterminés à les secourir.
- Tenez vos positions ! Répondit-il par-dessus son épaule.
Il l’entendit jurer avant que deux appareils stellaires ne s’approchèrent rapidement à l’horizon, leurs moteurs ioniques rugissant. Des chasseurs Aurek. Les pilotes Jedi qui les maniaient, avaient repéré leur condisciple et les mercenaires qui le ciblaient.
Ils passèrent en rase-motte au-dessus de ces derniers, lâchant leurs roquettes qui oblitérèrent les assaillants. Alan recula, s’assurant d’abord que le danger était passé. Il baissa puis rangea son sabre-laser à la ceinture, rejoint bientôt par les deux Rangers Antariens.
- Nous devons reprendre contact avec le Chu’unthor, suggéra le twi’lek.
- Allez-y, l’autorisa le corellien.
Le twi’lek saisit son comlink, imité par la mirialan qui contacta les autres Rangers Antariens dispersés dans la jungle. Les combats étaient toujours en cours mais Alan eut le pressentiment que la bataille touchait bientôt à sa fin.
Son intuition fut appuyée par les éclats du twi’lek qui laissa exprimer sa joie.
- Le Chu’unthor a confirmé l’arrivée de la flotte Pelagia.
Le Jedi sentit un grand poids alléger sa conscience… il avait réussi à tenir les mercenaires éloignés de Zeviya, il l’avait préservée. Dans le ciel, la force de frappe Tapani émergeait de l’hyperespace pour refermer son étau impitoyable sur les mercenaires piégés.
- Nous devons rallier le vaisseau, s’assurer que nos blessés vont bien. Les soldats Pelagia vont débarquer et sécuriser Reyna.
La mirialan transféra le rappel au major chagrien qui accusa réception. Quelques minutes plus tard, Alan retrouva la zeltronne réfugiée avec les blessés dans la soute de la navette naufragée. Au milieu des cris de joie et de victoire échangés entre les soldats républicains, ils s’étreignirent en s’embrassant avec passion.


Nerelas Timpel sourit imperceptiblement lorsque ses perceptions furent électrisées par l’arrivée imminente des renforts envoyés par la Baronne Elwyn Pelagia. Il croisa le regard de Ivixa et de Fin, devinant que eux aussi l’avaient perçu.
Sur les écrans tactiques à bord du Chu’unthor, apparurent de nombreux points tandis que les nouveaux vaisseaux de guerre furent identifiés rapidement comme étant des alliés. La Flotte Pelagia était constituée de trente frégates d’assaut et d’autant de porte-vaisseaux, ces derniers pouvant contenir chacun quarante chasseurs biplace Manta.
Les Tapani frappèrent la flotte mercenaire sur le flanc, alors que celle-ci s’était imprudemment étirée pour détruire le Chu’unthor et son escorte qui les harcelaient à distance. Rapides et maniables, les frégates Pelagia s’infiltrèrent dans le dispositif et ouvrirent le feu à bout portant. Leurs turbolasers et leurs missiles guidés émiettèrent des vaisseaux de plus grande catégorie mais dont l’armement et l’état d’entretien laissaient à désirer. Les épaves de ces navires encombrèrent peu à peu, consommant ainsi la victoire des Tapani et de leurs alliés républicains.
La débandade sema le désordre dans les rangs mercenaires gagnés par la panique. Leur vaisseau-amiral tenta de se retirer pour s’échapper mais les chasseurs Manta le rattrapèrent pour frapper ses moteurs avec leurs torpilles et leurs canons. Le vaisseau-amiral partit à la dérive après que ses moteurs furent détruits.
À cet instant, Ivixa se rapprocha.
- Il faut investir Reyna pour secourir Maître Tissan, l’ambassadrice Zeviya et les Rangers Antariens qui se sont échoués.
- Je vais envoyer des chasseurs Aurek pour les soutenir et reconnaître leur position, approuva Nerelas. Établissez un canal avec le vaisseau de commandement des Pelagia, nous devons capturer le chef des mercenaires vivant et l’interroger.
Le navire de commandement des Pelagia était l’un des porte-vaisseaux qui se tenait sagement en arrière des combats. Les Jedi furent surpris lorsque l’hologramme de la baronne flotta devant eux. Elle était en effet venue en personne, quérir les réponses à ses questions. Son visage n’exprimait rien d’autre qu’une implacable détermination.
Rien ne la retiendrait d’éclaircir les circonstances de la disparition de son fils aîné et héritier. Serait-elle prête à déclencher une guerre dans le Secteur Tapani pour se faire justice ? Cette histoire n’était pas encore terminée.
- Maître Timpel, maître Delbaeth, maître Rowan.
- Votre Excellence, vous êtes arrivée à temps, la félicita le céréen. Nous devons secourir Maître Tissan et l’ambassadrice Zeviya qui se sont échoués sur la planète. Quant aux mercenaires, il reste à capturer leur chef…
- Je superviserai moi-même de son interrogatoire, trancha la dignitaire.
Les Jedi échangèrent un regard déconcerté, devant son ton inflexible.
- Nous demandons à participer à cet interrogatoire, votre Excellence, dans le cadre des bonnes relations que nous entretenons avec votre Maison.
- Je vous autorise à y assister en tant qu’observateurs. Nous accepterons vos conseils mais vous ne poserez pas de questions et vous n’interviendrez d’aucune façon.
Tous comprirent à bord du Chu’unthor qu’elle demeurerait intransigeante sur cette question. Nerelas Timpel conserva son calme.
- Je vais demander au Colonel Surkol de vous aider à aborder le vaisseau-amiral.
- Merci, mais nous pouvons nous en charger nous-mêmes. À bientôt.
Elle rompit la communication unilatéralement, les laissant dans l’expectative.


Voilà, j'espère que ça vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 23 Mar 2024 - 23:23   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure du chapitre 51 et de la fin de l'Arc Tapani :sournois: !!!


Chapitre 51

Les cris de la commandante Hopenel résonnaient en permanence dans la salle d’interrogatoire, au milieu des entrailles du Cœur de Pelagon. Les droïdes de torture se dressaient autour de la prisonnière allongée et enchaînée sur une table. Ils lui infligeaient des piqûres, à l’aide de seringues insérées dans leur corps, destinées à affaiblir sa résistance d’une part et à lui asséner des décharges saccadées de douleur.
Derrière la vitre de transparacier, la Baronne ne perdait rien du spectacle. Tout comme Nerelas Timpel, Ivixa Delbaeth, Fin So Rowan, Alan Tissan et Zeviya. La zeltronne savourait les échos de désespoir qu’elle percevait de la mercenaire capturée, tandis que 2-B-1 flottait autour d’elle, enregistrant la séance.
Le Jedi céréen fit alors entendre sa désapprobation.
- Je ne suis pas d’accord avec ces méthodes.
La Baronne demeura impassible, jusqu’à ce qu’un officier Tapani la rejoignit avec son fils cadet Handir pour lui remettre un datapad. Il s’agissait du rapport des patrouilles qui avaient localisé l’épave du vaisseau de son héritier, et l’avaient fouillé scrupuleusement. Un cadavre en décomposition avait été retrouvé et les analyses avaient confirmé qu’il s’agissait de Hemdel Pelagia. La nouvelle accabla sa génitrice devant les utilisateurs de la Force qui percevaient son chagrin.
Elle rendit le datapad à son cadet.
- Je suis navré que nous n’ayons pas réussi à le sauver, mère.
- Tu sais maintenant ce que cela signifie, Handir. Tu es l’héritier de ma Maison, la nouvelle cible de nos ennemis de toujours. Les Mecetti.
Alan sursauta lorsque Yanila murmura à son oreille de sa voix suave alors que Handir Pelagia prenait congé :
- En voilà un qui ne doit être pas malheureux de la disparition de son frère.
Il pivota la tête à demi pour lui glisser avec réprobation.
- Le moment est mal choisi pour être cynique, Zeviya.
- Je ne fais que constater la vérité.
Le corellien fronça les sourcils, comprenant que d’un point de vue très pragmatique, la jeune zeltronne avait raison.
- Vous n’allez quand même pas prétendre…
- Chut, nous en parlerons après sur l’oreiller.
Elle lui avait saisi le coude, ce qui le fit frissonner malgré lui.
- Nos chambres sont séparées, lui rappela-t-il.
- Cela pose un problème à un Jedi aguerri comme vous ?
Leur conversation finit par attirer l’attention de leurs pairs.
- Souhaitez-vous nous faire part de votre opinion sur le sujet, Maître Tissan ?
- Pas pour le moment, Ivixa. C’est encore un peu tôt.
La zeltronne indiqua ensuite qu’elle souhaitait se retirer dans sa chambre. Elle frôla au passage la main de son amant corellien :
- Je vous attends.
Il ferma les paupières un bref instant, reniflant son parfum, imaginant de nouveau l’intensité de ses yeux mauves qui le couvaient. À peine disparue, tout son être brûlait de la retrouver pour l’étreindre dans une ardeur renouvelée.
Il patienta quelques minutes, histoire de donner le change tandis que la séance de torture se prolongeait. Puis il s’éclipsa discrètement pour regagner la chambre de Zeviya, laissant derrière lui les gémissements plaintifs de la mercenaire suppliciée. Mais il n’avait pas la moindre pensée pour cette dernière, elle ne représentait rien pour lui.
Car Zeviya était tout.
Le cœur battant, il entra dans la chambre de la jeune femme et sourit d’un air béat devant la nudité de son corps rose sucré. D’un index impérieux, elle l’invita à le rejoindre sur le lit dans lequel elle était déjà allongée. 2-B-1 se retira dans un coin de la chambre, se désactivant pour les laisser à leur intimité.
La zeltronne ne quitta pas des yeux le corellien qui ôta ses vêtements avec célérité. Puis celui-ci se jeta sur elle pour assouvir la passion qui le dévorait, qui embrumait son esprit jusqu’à lui faire perdre la raison. La Sith ne se déroba pas, le serrant entre ses bras et se blottissant contre son corps athlétique. Elle plongea sa langue à l’intérieur de sa bouche, libérant sa chevelure bleue qui enroulait sa tête. Ils s’emboîtèrent, avec des grognements bestiaux. Elle commença à le mordre et à le griffer, l’encourageant à faire de même.
Il n’existait plus de raison en lui, seulement une faim insatiable. Il désirait rester avec elle, ne plus jamais la quitter, ne pas l’abandonner. Il se sentait prêt à détruire une galaxie entière si elle le lui demandait. Si les Sith avaient survécu, il la protégerait d’eux. Oui, il avait trouvé une nouvelle mission aussi importante que la sauvegarde du Chu’unthor.
Yanila le sentait et elle avait l’intention de le conforter dans cette illusion. Jusqu’à ce qu’elle agisse au moment opportun pour la briser définitivement. Épuisés par leur fougue respective, ils restèrent enlacés avant de s’écarter pour reprendre leur souffle. Allongés côte à côte.
- Alan, vous devez découvrir la vérité, lui dit-elle subitement.
Il tourna la tête, surpris.
- La mercenaire ne tiendra pas cet interrogatoire longtemps, la Baronne n’a besoin de personne pour la faire parler.
Elle se redressa sur le flanc, laissant sa main aller et venir sur la poitrine du Jedi corellien, pour l’exciter de nouveau.
- Je ne suis pas certaine que la Baronne agisse avec discernement. Elle a perdu un fils et voudra certainement le venger. Ce que la prisonnière lui avouera sous la douleur, n’aura aucune importance pour elle.
- Exprimez-vous clairement, Zeviya.
- Quoiqu’elle entendra, elle fera la guerre aux Mecetti.
Elle n’eut pas besoin d’en dire plus car il savait les conséquences d’un déclenchement des hostilités par les Pelagia. La guerre dans le Secteur Tapani entraînerait la République dans le chaos. Ce qui ne faisait pas pour le moment les affaires des Sith, car le Chu’unthor et les Jedi s’empresseraient d’éteindre l’incendie, augmentant par ce biais, leur prestige.
Non, il fallait pour ces derniers, un fiasco bien plus éclatant et personnel.
- Mais elle entendra raison si quelqu’un d’autre lui certifie que c’est la vérité. Elle fait confiance aux Jedi et à la République.
- Si les Mecetti sont responsables de la mort de l’héritier, ils devront payer, trancha-t-il.
- J’ai appris une chose important en travaillant pour le Clan Bancaire, Alan. Les choses ne sont pas aussi simples qu’elles le paraissent.
- Parfois elles le sont.
- Vous devez vous en assurer, insista-t-elle. Vous avez le pouvoir d’éviter une guerre civile si la vérité est tout autre. Rien ne peut être laissé au hasard. Si vous le faites, vous serez le héros de la paix. Vous serez mon héros, Alan.
Le corellien sourit car il se sentait paré pour une nouvelle session charnelle et ardente.
- Je vous prêterai mon droïde 2-B-1 pour qu’il vous assiste dans cette mission. 2-B-1 ? Appela-t-elle.
Le droïde s’approcha au-dessus d’eux.
- Maîtresse ?
- Tu assisteras le Jedi dans la mission que je lui ai confiée.
- Me mettre au service d’un Jedi ? Se plaignit l’autre. Cela outrepasse mes attributions, êtes-vous certaine de ne pas souffrir d’un dysfonctionnement dans vos circuits ?
- Tu feras ce que je t’ordonnerai, martela-t-elle d’un ton qui n’acceptait pas la contestation.
L’automate se retira de nouveau dans un coin de la chambre.
- Dans ce cas, je ferai mieux de me préparer, suggéra le Jedi avec regrets.
- Non, le rassura-t-elle. Cela peut attendre un peu.
Ils roulèrent de nouveau au creux du lit, leurs corps fusionnant de nouveau.


Alan se retrouva derrière la vitre de transparacier, observant la prisonnière en train de récupérer de sa dernière séance de torture. Elle semblait dormir mais il la sentait agitée d’une angoisse profonde, celle de parler.
Celle de révéler la vérité. Il se retourna vers 2-B-1.
- Tu as désactivé les systèmes de sécurité ?
- Oui, monsieur. Bien avant que nous arrivions ici.
- Dans combien de temps reviendront la Baronne et les autres Jedi ?
- Je ne peux le calculer avec précision, monsieur Tissan. Mais je peux affirmer que nous ne disposons que d’une poignée de minutes.
Ses yeux bleus exprimaient la détermination du corellien d’arracher à la mercenaire, tombée entre les mains des Tapanis.
- Allons-y. Je ne veux pas faire attendre Zeviya.
Non, il ne la décevrait pas.
Il entra dans la pièce baignée d’une lumière aveuglante, qui lui permit d’étudier à loisir les lésions infligées à Hopenel. Une partie de sa figure était gonflée et avait viré au violet angoissant, sous l’effet des liquides injectés dans le corps. Du sang avait coulé de ses narines et séché sur le bas de son visage.
2-B-1 dépassa Alan pour se pencher au-dessus d’elle et l’examiner avec ses scans. Le droide confirma peu après que la prisonnière était consciente et apte à répondre à ses questions. Resserrant son capuchon, le corellien s’approcha à son tour.
- Commandante Hopenel, m’entendez-vous ?
Ses sourcils tressautèrent avant qu’elle n’ouvrit les yeux.
- M’entendez-vous ? Répéta-t-il.
Elle grogna.
- Vous… voulez… quoi ?
- Dites-moi qui vous a engagée pour éliminer l’héritier des Pelagia.
Elle le dévisagea avec morgue avant de tousser en ricanant.
- Pourquoi devrais-je vous l’avouer ? À vous ?
- Parce que les enjeux sont trop élevés pour que vous gardiez le silence. De nombreuses vies peuvent être sauvées si vous parlez. Une guerre civile peut être évitée.
Elle soutint son regard avant de rire nerveusement.
- Vous croyez qu’on me laissera vivre si j’avoue ? J’en sais beaucoup trop…
- Vous serez sous ma protection si vous avouez. Je suis votre seule chance.
Elle redressa la tête, ses traits ne laissant paraître que le mépris.
- Voici ce que je suis prête à vous avouer. J’ai toujours détesté la République et bien plus encore, les Jedi. Vous les parangons de vertu, vous n’avez pas la moindre idée du nombre de gens qui vous haïssent. Vous savez ce qu’on m’a promis, en plus des crédits ?
- Je suppose que vous avez hâte de me le confier, répliqua froidement le corellien.
Alan n’aimait pas la tournure que prenait cette conversation. Il ne voulait pas décevoir Zeviya, il devait être un héros pour elle. Son héros.
- On m’a promis que la guerre ravagerait le Secteur Tapani pour se répandre comme la peste candorienne dans le reste de la République. On m’a promis que je vivrais assez longtemps pour voir le Sénat et Coruscant sombrer dans le doute et l’incertitude, et que les Jedi seraient rongés par la peur de ne pas pouvoir protéger leur précieuse République. On m’a promis que je pourrai me réjouir de vous voir sombrer dans le désespoir.
- Raahaa !!
Avec un hurlement semblable aux Panthères des Sables de Corellia, Alan avait refermé ses doigts sur la gorge pour l’obliger à se taire. Puis il retira sa main.
- Qui vous l’a promis, mercenaire ? Qui ?
- Votre précieux code vous empêche de me torturer, Jedi. Vous ne pourrez jamais m’obliger à parler.
- Non, trancha-t-il. Vous ne vous en sortirez pas aussi facilement. Pas après avoir essayé de tuer Zeviya.
- Qui ça ?
Résolu à découvrir la vérité malgré cette résistance imprévue, le Jedi apposa sa paume sur le front de la femme. Comme sur Raxus Prime, comme sur Dagobah… il était paré une nouvelle fois à franchir les limites qui le séparaient pleinement de tout le potentiel de la Force. L’obscurité embruma son esprit, tandis qu’il commença à déverser ses pouvoirs pour atteindre la psyché de sa victime.
Cette dernière s’agita subitement sous la table, commençant à paniquer.
- Que faites-vous ? Arrêtez !
Puis elle se mit à geindre comme une enfant, lorsqu’il intensifia ses efforts pour pénétrer ses pensées. Il y accéda finalement, fermant les yeux pour se concentrer. Il sélectionna les pans de sa mémoire récente, visionnant des centaines d’images jusqu’à freiner sur celle qui l’intéressait, guidé par son instinct.
À travers ses yeux, il faisait face à l’hologramme du mystérieux commanditaire qui flottait sur la passerelle face à la mercenaire, pour lui donner des instructions. L’homme avait resserré un large capuchon sur le crâne, camouflant ses traits. Alan devinait cependant qu’il s’agissait d’un noble Tapani, dont la posture respirait l’arrogance.
La conversation prit fin, l’hologramme s’apprêtait à disparaître. Le commanditaire pivota sur lui-même, reculant son capuchon vers l’arrière. Alan sentit tout à coup l’esprit de la mercenaire se débattre pour échapper à son emprise psychique. Elle semblait le redouter… elle résistait farouchement par l’instinct de conservation.
- Non… vous ne pouvez pas…
Le Jedi ne l’écouta pas, ne ressentant aucune pitié pour elle. Il voulait être le héros de la République, le héros de Zeviya. Il ne libéra pas son étau, se concentrant sur l’image figée de cet homme qui avait commis une infime erreur.
Celle de dévoiler, ne serait-ce qu’une partie minime de son identité. La capuchon avait suffisamment reculé pour faire apparaître une partie de son visage… le corellien eut un choc en comprenant de qui il s’agissait.
Handir Pelagia.
Il se retira brusquement de l’esprit de la mercenaire qui saignait de nouveau du nez. L’intrusion violente du Jedi corellien dans son cerveau l’avait fortement secoué.
- Monsieur, nous devrions partir, le pressa 2-B-1.
- Pas encore.
Alan contempla sa victime. Le sentiment de honte qui commençait à l’envahir, se dissipa lorsqu’il pensa à Zeviya. C’était pour elle qu’il avait tourmenté Hopenel. Il se pencha de nouveau au-dessus d’elle.
- Commandante, écoutez-moi. Vous allez révéler ce que vous m’avez appris, à la Baronne. Je confirmerai vos aveux et ensuite… je vous autoriserai à vous laisser mourir.
Il posa de nouveau la main sur son front, connecta son esprit au sien pour la convaincre que c’était la seule issue acceptable. La mercenaire gémit devant cette issue fatale mais il lui insuffla la paix en lui démontrant que cela lui épargnerait bien d’autres tourments.
Son esprit brisé était devenu malléable entre ses mains. Il la sentit s’apaiser, acceptant au fonds d’elle-même, la proposition du Jedi. Il s’écarta d’elle pour quitter la pièce, le droïde dans son sillage.
Zeviya était venue le retrouver, avec un sourire amical. Maintenant, il ressentait du bonheur délicieux en sa présence. Ils s’embrassèrent rapidement sur les lèvres avant de se placer tous les deux face à la vitre de transparacier. La mercenaire semblait apathique, il était vrai que le corellien l’avait mise à rude épreuve.
- J’ai fait le nécessaire, lui glissa-t-il.
- Merci, Alan.
Elle se serra contre son flanc, blottissant sa tête sur ses épaules. Peu après, la Baronne revint avec les Jedi et une escorte de soldats Tapanis. Personne ne fit de commentaires sur leur présence précoce en ces lieux, même si Nerelas, Ivixa et Fin échangèrent quelques regards désapprobateurs en remarquant une nouvelle fois, la très grande proximité entre eux.
- Il est temps de reprendre là où nous nous en sommes arrêtés, annonça la dignitaire.
De nouveau, les droïdes de torture furent activés, rodant autour de la prisonnière à bout de forces. Ivixa projeta ses sens vers cette dernière, pour avoir une idée de sa forme physique. La Jedi chauve à la peau sombre fronça les sourcils.
- Attendez, quelque chose ne va pas.
- Ivixa ? S’enquit son ami céréen.
Alan lutta pour rester calme et ne pas se trahir. La jeune Sith lui serra le poignet pour l’apaiser.
- Son esprit semble… ailleurs.
- Peu m’importe, pourvu qu’elle avoue, martela la Tapani.
À cet instant, la mercenaire s’anima subitement, revenant brièvement à la réalité. Se rappelant du funeste marché qu’elle avait passé avec le Jedi corellien.
- Je vais vous donner un nom ! S’écria-t-elle.
Les droïdes de torture s’écartèrent, rangeant leurs sinistres appendices.
- Nous vous écoutons, autorisa Elwyn Pelagia qui laissa transparaître un grand sourire.
Un sourire qui s’effaça immédiatement, lorsque Hopenel prononça le nom fatidique. Celui d’un proche qui avait trahi sa propre Maison. Le choc laissa place au déni de la dignitaire.
- Non, c’est impossible ! Elle ment !
- Votre Excellence, elle dit la vérité, intervint alors Alan. Je le perçois dans la Force.
Comme Yanila s’y attendait, les autres Jedi corroborèrent les propos de leur condisciple.
- Nous le sentons aussi dans la Force, appuya Nerelas. Il n’existe pas l’ombre d’une duplicité en elle, Excellence.
- Non, je refuse de croire ça !
Elle interrompit son élan, commençant à accepter la vérité, aussi rude soit-elle.
- Comment… pourquoi aurait-il fait tuer son propre frère ?
- Il n’était pas le premier sur la liste de succession, remarqua Fin.
- Mais il l’avait accepté depuis longtemps. Je lui ai offert tout ce dont il avait besoin, il n’avait jamais manqué de rien.
Ivixa secoua la tête.
- Parfois au sommet du pouvoir, cela ne suffit pas.
- Je veux en avoir le cœur net, je ne peux pas croire qu’il ait comploté contre sa famille. Amenez-moi mon fils, ordonna-t-elle.
Les soldats se retirèrent avant de revenir en encadrant étroitement le fils cadet qui gardait une mine impassible. Les lèvres tremblantes, sa mère lui posa la question fatidique.
- Handir, mon enfant, as-tu quelque chose à voir avec la mort de ton frère ?
Il soutint son regard sans ciller, manifestant une froideur inhumaine.
- À votre avis ?
La Baronne agrandit les yeux de stupéfaction.
- Tu ne cherches même pas à nier ?
- Pourquoi le devrais-je ?
La dignitaire se fit violence pour continuer cette pénible conversation.
- Pourquoi as-tu détruit ta famille et qui t’a aidé dans ce sinistre complot ?
- Parce mon frère avait tous les honneurs et le prestige de sa position tandis j’étais relégué dans l’ombre à jouer les faire-valoir. C’est le Duc Mecetti qui m’a fait comprendre l’injustice de ma situation.
- Je t’ai donné tout pour que tu sois heureux.
- Heureux ? Vous m’avez considéré comme un joker, rien de plus. Un palliatif au cas où il adviendrait un malheur à Hemdel.
- Les Mecetti t’ont influencé, perverti l’esprit. J’ignore comment ils ont pu t’approcher, mais je ne les laisserai pas s’en tirer ainsi.
- Vous vous trompez, mère. C’est moi qui les ai contactés.
Cet aveu mit un terme définitif à la conversation. La dignitaire était ébranlée, au point que des soldats se précipitèrent pour la soutenir, alors qu’elle menaçait de perdre connaissance. Elle se redressa, les traits blêmes, croisant une ultime fois le regard de son fils traître.
- C’est plus que je ne puis en supporter. Emmenez-le.
Handir fut saisi par les épaules, hors de la pièce. À cet instant, les droïdes de torture annoncèrent que le cœur de la prisonnière s’était arrêté de battre. Le contrat passé avec le Jedi corellien était arrivé à son terme, tout comme son utilité. Alors que l’on détachait le cadavre de la table dans un silence de cathédrale, les Jedi entourèrent la dignitaire.
- Au nom du Chu’unthor et de la République, nous vous assurons de tout notre soutien. Si vous avez besoin…
- Vous ne pourrez pas m’aider de quelque manière que ce soit, amis Jedi. J’ai bien peur qu’il me faille supporter ce fardeau seule. Je pensais faire la guerre aux Mecetti, liguer les autres Maisons contre eux pour en finir. Mais je réalise que si Handir est à la tête de ce complot, personne ne serait fou pour me suivre dans cette entreprise.
- Alors que ferez-vous ? Fit Alan.
- La bataille de Reyna est terminée et la mort de Hemdel, élucidée. J’aurais seulement souhaité entendre une autre vérité. Je vais rentrer sur Pelagon, d’importantes décisions doivent être prises pour l’avenir de notre Maison. Je ne peux laisser la trahison de Handir impunie, je ne pourrai pas empêcher le discrédit être jeté sur moi et les miens. Il y a d’autres Pelagia, il en existe sûrement un qui sera digne de ma fonction et des responsabilités qui y sont liées.
Elle jaugea l’un après l’autre.
- Jedi, ambassadrice Zeviya. Votre tâche ici est terminée et je vous remercie de votre loyauté que vous avez montré envers moi. Je m’assurerai que vous soyez suffisamment ravitaillé sur Procopia, afin que votre voyage puisse se poursuivre sans encombre.
Les Jedi et la zeltronne s’inclinèrent devant elle, prenant définitivement congé. Dans le couloir d’accès principal qui les ramenait à leur hangar et à leur navette, la jeune Proche Humaine murmura au corellien :
- Vous avez réussi, je suis fière de vous.
- Je n’ai fait que mon devoir, répondit-il à voix basse. Je le ferai toujours.
À leur insu, Ivixa Delbaeth serrait les poings dans son dos. Elle était impatiente de faire entendre son point de vue au Jedi corellien, de lui rappeler à quel point il s’écartait dangereusement de ses devoirs.
La Jedi chauve à la peau sombre attendit le trajet de retour jusqu’au Chu’unthor pour l’aborder rudement aux pieds du vaisseau, dans le grand hangar.
- Maître Tissan, puis-je vous dire un mot ?
Nerelas et le céréen s’éloignèrent en même temps que la jeune zeltronne avec son droïde.
- De quoi s’agit-il, Ivixa ?
Elle vérifia que personne n’était à portée de voix car elle tenait à ce que les prochaines paroles restent connus d’eux seuls. Elle mit les pieds dans le plat.
- Qu’avez-vous fait à la prisonnière, Alan ?
Ivixa ressentit la surprise du corellien qui ne s’attendait pas à ce qu’elle se montre si directe. Il jeta des regards dans toutes les directions, comme s’il cherchait une échappatoire. Elle devina que ses pensées étaient vers cette ambassadrice zeltronne dont il semblait s’être entiché. Avant qu’il ne se résigna finalement à l’affronter.
- Je ne comprends pas votre question, Ivixa.
- J’ai senti la mercenaire changée, plus tout à fait elle-même. Comme si quelque chose ou quelqu’un avait détraqué son esprit. Vous avez peut-être une explication ?
- Peut-être, répondit-il froidement. En ce qui me concerne, elle éprouvait tellement de remords qu’elle ne l’a pas supporté. Quoiqu’il en soit, personne ne prendra la peine d’enquêter là-dessus. Il ne faudrait pas remettre en péril la paix qui a été si durement préservée. Vous n’êtes pas d’accord ? Ajouta-t-il avec un zeste d’insolence.
Ce qui ne fut pas du goût d’Ivixa.
- Cette affaire-là est terminée, Alan. Mais tant que vous resterez à bord du Chu’unthor, nous n’en avons pas fini. Il serait temps de retourner auprès de Corellia, auprès de votre famille. Vos devoirs ont été négligés depuis trop de temps.
Le Jedi corellien percevait qu’elle avait raison sur ce point. Mais quitter le Chu’unthor, reviendrait à abandonner Zeviya. Cela, il ne pouvait s’y résoudre, pas tant que les Sith continueraient de roder dans l’ombre. Pas tant qu’il mettrait en doute leur disparition depuis les Réformes de Ruusan.
- Nous en avons fini pour aujourd’hui, Ivixa. Si vous voulez bien m’excuser.
Il coupa court à l’entretien, la contournant pour quitter le hangar et rejoindre sa maîtresse zeltronne. Elle seule lui importait. Voilà bien trop longtemps, qu’il avait renoncé à tout le reste. Il n’existait pas de retour en arrière possible.

Coruscant, Siège du Clan Bancaire

Dark Mungol attendit le départ de son chef comptable givin, pour répondre à l’appel provenant du Secteur Tapani. Elle reconnut aisément l’hologramme de son apprentie zeltronne, malgré que celle-ci se camouflait sous un capuchon. Aux dernières nouvelles, la jeune femme avait appris à la muun que le Chu’unthor stationnait au large de Procopia, en attente d’être ravitaillé avant son départ vers d’autres horizons.
- Quelles sont les nouvelles ?
- Le ravitaillement vient de s’achever, tout à l’heure, confirma Yanila. La cargaison spéciale a été embarquée comme prévu, à bord du Chu’unthor et des autres vaisseaux de l’escorte.
- L’Ordre de Mecrosa ?
- Ils ont pris la place des techniciens qui se sentaient… indisposés et qu’ils ont pris soin de faire disparaître. Leur infiltration est restée inaperçue aux yeux des Jedi.
- Tu dois en être certaine, Yanila. La destruction du Chu’unthor doit être menée à son terme, insista lourdement la sous-directrice du Clan Bancaire.
- Je m’en assurerai. Je libérerai les Derriphan au moment adéquat et laisserai agir les mecrosans pour qu’ils sabotent le Chu’unthor de l’intérieur.
Certaine de sa détermination, la muun se permit de se détendre légèrement dans son siège.
- Alors nous y sommes bientôt. Les Jedi connaîtront de nouveau la terreur et le désespoir. À bord du Chu’unthor, ils commenceront à comprendre que leurs plus terribles ennemis ont survécu à la débâcle de Ruusan.
- Je les frapperai en plein cœur, affirma Yanila.
- Y compris Alan Tissan ?
Le silence succéda à cette question déconcertante.
- Je ferai ce qu’il faut, martela la zeltronne.
- J’en suis ravie, reprit Mungol qui avait remarqué sa confusion. Méfie-toi de la cargaison lorsque tu la libéreras de ses containers… les Derriphan ne sont pas réputés pour la loyauté. Assure-toi qu’ils rempliront leur mission et que leur cible sera les Jedi. Leur cible prioritaire.
Toi aussi, tu seras une cible, pensa-t-elle à la zeltronne. Cette dernière saisirait-elle la mise en garde savamment dissimulée ? Dark Mungol finirait par le savoir tôt ou tard.
Elle mit fin à l’échange, méditant seule dans son bureau. Elle ne s’inquiétait pas outre mesure de l’issue de la mission. Le Chu’unthor serait détruit, mais qu’en serait-il de son apprentie ? Elle avait conclu sur Ziost un accord avec les Derriphan. Yanila en était le prix, un diamant que la muun avait adopté, formée et aiguisée.
La zeltronne avait toutes les qualités pour devenir la prochaine Dame Noire des Sith mais survivra-t-elle à la férocité et la fourberie des Derriphan ? Mungol nourrissait des doutes à ce sujet. L’idée de trouver un nouvel aspirant à l’insu de la jeune femme, germa peu à peu dans son esprit. La décision ne fut pas facile à prendre mais elle devait penser aux intérêts de l’Ordre Sith qui ne pouvait se permettre d’être amputé d’un membre.
La Règle des Deux prévalait toujours. Rien ne devait mettre en péril le Grand Plan, y compris la mort de Yanila.
Elle se mettrait dès demain à la recherche d’un remplaçant adéquat.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !!
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 30 Mar 2024 - 23:03   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Nouveau saut dans le temps avec le chapitre 52 ! L'échéance de la destruction du Chu'unthor se rapproche à grand pas :diable: !



Chapitre 52

Quatre ans et demi plus tard, 340 années avant la Bataille de Yavin IV
Deux mois avant le naufrage du Chu’unthor sur Dathomir

Yanila émergea de son sommeil, lorsque ses tympans surprirent le grognement d’un Jedi corellien qui s’élevait juste à ses côtés. Faisant l’effort de garder les paupières fermées, elle sentit le corps de Alan glisser contre le sien, lorsque celui-ci se leva hors du lit pour faire les cent pas, après avoir remis ses habits.
Il était préoccupé et fébrile.
- Alan, tout va bien ?
La zeltronne encore nue, enroula son corps à l’aide d’une couverture pour le solliciter. Il mit du temps à lui accorder son attention.
- Alan ?
- Pardon, Zeviya. J’étais… euh distrait.
- Tu n’as pas aimé ? Insista-t-elle en secrétant des phéromones. Nous pouvons recommencer, je te promets que je me surpasserai.
- Non, ce n’est pas ça.
Il s’assit près d’elle, prenant ses mains entre les siennes.
- Je… j’ai fait un cauchemar.
Ses yeux mauves le fixèrent avec plus d’intensité.
- Raconte-moi.
- Tu te souviens de notre mission dans le Secteur Tapani ? De notre escale sur Procopia, où je t’avais confié mes Visions sur l’avenir de la République ?
Elle avait repris une expression plus grave.
- Oui, je me souviens, reconnut-il. Tu avais vu la destruction de la République et des Jedi.
- Et l’avènement des Sith sur notre ruine. La Force m’envoie un message, Zeviya. Je ne peux plus l’ignorer.
- Que feras-tu ?
Il s’éclaircit la gorge, se levant du lit pour se diriger vers la sortie.
- Je dois aller aux Archives du Chu’unthor, expliqua-t-il. Le Bâton Obscur m’est une fois de plus, apparu dans mes rêves, me promettant que je pourrais anéantir les Sith en l’utilisant. C’est le seul moyen de sauver la République.
- D’accord, je te rejoindrais là-bas. Tu auras sans doute besoin de mon aide.
- Ce ne sera pas de refus. Je t’aime, Zeviya.
En réponse, elle lui envoya un baiser dans le vent en guise d’affection. Elle attendit son départ avant de réactiver son droïde.
- 2-B-1, le Jedi est parti aux Archives du Chu’unthor. Suis-le et surveille ses moindres faits et gestes. Ne te fais pas remarquer ni par le Jedi, ni par les systèmes de sécurité.
- À vos ordres, maîtresse.
Lorsqu'elle fut laissée seule dans sa chambre, elle se leva du lit et entama quelques séances d’étirements. Puis elle revêtit son boxer et son legging pour se rendre dans sa salle d’entraînement secrète. Elle avait emmené son ysalamiri assoupi, le posant délicatement et tendrement à ses pieds pour le laisser trotter.
Elle enchaîna les séquences intenses qu’elle avait l’habitude de subir depuis plusieurs années, pour devenir une arme à l’insu même de ces Jedi arrogants qui se croyaient intouchables à bord du Chu’unthor. Elle avait abordé la trentaine depuis peu et se sentait en pleine forme. Elle désirait si ardemment affronté les Jedi pour leur montrer sa supériorité au combat. Et prendre la place de son Maître.
Elle n’avait jamais senti que ce moment de passation serait si proche. Son éprouvant entraînement terminé et trempée de sueur, elle revint dans sa chambre, portant Tikkie avec elle. Elle le posa sur sa table, laissant traîner une pâte nutritive au cas où il voudrait se nourrir. Puis elle passa par la vapodouche.
Coiffée, parfumée et vêtue de vêtements moulants aux couleurs criardes, elle considéra son reflet dans le miroir avec son sourire appréciateur. Elle était toujours si désirable, prenant soin de bomber le torse. Sortant de ses quartiers, elle croisa le chemin de plusieurs Jedi dont certains ne purent se retenir de laisser leur regard s’attarder sur ses courbes. Ce petit jeu lui plaisait, elle appréciait de pouvoir les manipuler.
Comme elle s’y attendait, Elle retrouva Alan assis à l’une des nombreuses tables, contenant des ordinateurs insérés qui permettaient de consulter les banques de données. Elle prit place à ses côtés, remarquant que les traits du corellien s’étaient éclairés, heureux de sa présence.
- Par quoi as-tu commencé ?
- Par le début, répondit-il. C’est un artefact du Côté Obscur, je dois retracer toute son histoire pour être sûr de ne pas passer à côté d’une information importante. J’ai commencé par les Guerres de la Force sur Tython.
- Attends, ça remonte à quelle époque ?
- Bien avant la création de la République.
- Ah, je vois. Tu ne veux rien laisser au hasard.
Il ria avec légèreté.
- Je crois que tu me connais de mieux en mieux.
Elle parvint à le distraire temporairement, en collant sa tête sur son épaule. Le corellien lui accorda un baiser sur la joue.
- On s’y met ? Proposa-t-il.
- Dis-moi ce que je peux faire pour toi.
- Eh bien, comme j’étudie les Guerres de la Force et l’ère des Je’daii sur Tython, tu peux t’attaquer au schisme de Xendor.
- D’accord, je m’y mets.
Elle s’installa sur la table à droite pour disposer pleinement de l’ordinateur qui y était affecté. Elle tapa « Schisme de Xendor » dans le moteur de recherche, sélectionnant rigoureusement les résultats qui lui semblaient le plus pertinents. Elle commença par étudier la biographie de ce Maître de la Force, originaire de Kashi Mer.
Accepté à l’académie Jedi d’Ossus, il se fit remarquer par ses grandes capacités et son anti conformisme aux traditions mises en place par les Jedi, quelques siècles auparavant lors de la création concomitante de l’Ordre Jedi et de la République. Atteignant le grade de Chevalier, il entreprit de voyager dans la galaxie, pour se rendre sur des mondes sensibles à la Force où une philosophie différente des Jedi était enseignée sur l’usage de la Force.
Yanila fut surprise lorsqu’elle lut qu’il aurait réussi à accéder au monolithe de Mortis et rencontré la Famille. Fébrilement, elle consulta les Archives à ce sujet tentant d’établir un lien entre Xendor et Mortis mais n’en trouva aucun. Il s’agissait peut-être d’une rumeur propagée par Xendor lui-même, mais si cela était véridique… nul doute qu’il en avait été bouleversé.
Revenant sur Ossus, il fit part de ses découvertes au Conseil Jedi et à l’ensemble de l’Ordre. Mais jugeant ses philosophies dangereuses pour la stabilité de l’Ordre et de la République, le Conseil décida de les proscrire. Furieux contre leur entêtement, il se radicalisa pour basculer du Côté Obscur et créa un schisme à l’aide des partisans qu’il avait ralliés à sa cause. Il constitua les Légions de Lettow et déclara la guerre à la République.
Devenu le Premier Hérétique, son insurrection fut écrasée mais laissa des traces durables dans la mémoire de l’Ordre.
La jeune Sith jugea que les Jedi n’apprenaient décidément rien des erreurs du passé. Ils étaient tellement obtus, qu’elle se demandait comment ils avaient réussi à garder le contrôle de la galaxie pendant plusieurs millénaires.
Du coin de l’œil, elle vérifia que son amant corellien était toujours aussi absorbé dans ses recherches. Elle lut d’autres articles qui détaillaient cette fois les combats qui avaient émaillé la rébellion de Xendor et notamment la défaite finale de Columus, qui scella le sort des Légions de Lettow. Aucun Bâton Obscur ne fut mentionné. Elle rédigea un rapport qui résumait ses recherches, pour le partager ensuite avec le corellien.
Celui-ci terminait son résumé sur les Guerres de la Force au moment où elle le rejoignit pour déposer le datapad sous son nez.
- Désolée, je n’ai rien trouvé.
- Moi non plus, avoua-t-il d’un grognement déçu. Mais ce n’est pas grave, il nous reste à étudier les périodes suivantes…
- C’est l’heure de manger, on s’en occupera tout à l’heure. Hmm ?
Elle avait glissé un index aguicheur sous son menton barbu, parvenant à l’adoucir.
- Je ne dirais pas non à un steak de traladon avec des Haricots Crochets.
- C’est aussi ce que j’avais prévu au menu, fit-elle avec un air gourmand.
- Si tu pouvais dénicher une bonne vieille eau-de-vie corellienne…
- Alan, tu es incorrigible.
Elle le laissa avec les datapads, pour se diriger vers le réfectoire et rapporter les plateaux repas aux Archives. Elle eut le temps de méditer sur ce qui s’était passé aux Archives. Le Jedi corellien ne lui avait jamais paru aussi déterminé à mettre la main sur le Bâton Obscur. Cette fois, elle sentait qu’il n’abandonnerait pas de sitôt.
Depuis les évènements du Secteur Tapani, elle était parvenue grâce à ses charmes à l’en détourner mais il était apparu aujourd’hui que cela avait ses limites. Elle avait fini par nouer un attachement sincère envers lui mais la réalité l’avait impitoyablement rattrapé. Elle était Sith et son maître ne lui manquerait pas de rappeler qu’elle avait des obligations envers sa propre confrérie.
Le conflit naquit avant de s’estomper rapidement, comme un murmure furtif. Elle avait choisi sa voie, depuis longtemps.


Après le déjeuner, elle retrouva discrètement les agents de l’Ordre de Mecrosa tapis dans la salle des machines du Chu’unthor. Elle scruta attentivement leurs silhouette qui allaient et venaient, donnant l’impression qu’ils étaient des ingénieurs et des techniciens vaquant à leurs tâches habituelles mais leur attitude ne la trompait pas, de même que leur uniforme d’ouvriers et de mécaniciens salis par l’essence et la rouille.
Elle s’était faite connaître de quelques uns lors de l’embarquement sur Procopia mais pas de tous.
Après quelques pas, elle attira leur attention. Une femme au visage recouvert par un foulard, lui barra le passage, glissant une main dans une de ses manches, prête à dégainer une arme blanche pour se débarrasser de l’intruse.
- Ce secteur est réservé au personnel.
- Longue vie aux Sith, lança Yanila sans préambule.
La mecrosan plissa les yeux de suspicion.
- Qui êtes-vous ?
- Je suis Dark Yanila, je sers Dark Mungol que vous connaissez sous le nom de Setcha Damask, affirma la zeltronne avec autorité.
Un long silence succéda à l’aveu de la jeune zeltronne.
- Prouvez ce que vous êtes.
Yanila inspira de soulagement avant de se plonger dans les courants de la Force et l’obscurité tapie dans son âme. Ses magnifiques iris mauves se colorèrent de braise tandis que des éclairs naissants fourchèrent au bout de ses phalanges.
- Cela vous suffit ?
La mecrosan se détendit, enlevant la main de sa manche.
- Quels sont vos ordres, Ma Dame ?
- Il est temps de faire souffrir les Jedi, martela la zeltronne. Avez-vous des agents infiltrés dans la flotte d’escorte ?
- Ils sont prêts à agir quand vous leur en donnerez la permission.
Yanila espérait que ce serait toujours le cas malgré quatre ans d’attente depuis leur départ du Secteur Tapani.
- Sur chacune des frégates d’escorte du Chu’unthor, des conteneurs ont été entreposés dans les soutes. Vos agents doivent les ouvrir.
- Ensuite ?
- C’est tout, déclara la jeune Sith. Vous préciserez à vos agents de s’en éloigner aussitôt. Ce qui est contenu à l’intérieur saura ce qui doit être fait, mais pourrait les agresser.
- Cela nous importe peu, à partir du moment où les Jedi mourront.
Le fanatisme de la mecrosan était appréciable pour son utilité aveugle et loyale mais cela se révélait être aussi une faiblesse. C’était une erreur de dédaigner à ce point, sa propre survie.
- Et pour le Chu’unthor ?
- Quelles sont les dispositions que vous avez prises ? Demanda la Sith.
Elle perçut tout à coup la présence de deux Jedi, qui s’approchaient d’eux. Elle en avertit la mecrosan qui lui indiqua :
- Par ici.
Elle la guida entre les gigantesques turbines qui tournaient à plein régime. Yanila serra les dents, incommodée par le vacarme infernal des machines qui perturbaient ses sens. Elle parvint néanmoins à se concentrer pour repérer la présence des Jedi qui entraient dans la salle.
La mecrosan avait dégainé une vibrolame après avoir averti ses complices par comlink. Craignant que la situation ne dérape dangereusement, Yanila intima :
- Ne faites rien sans que je vous l’ordonne.
La Tapani acquiesça en silence, pendant que la Sith surveillait la progression des Jedi à l’aide de la Force. Bientôt, elle entendit l’un d’eux demander à son camarade :
- Tu es sûr que la perturbation venait d’ici ?
Un cliquetis de mandibules lui répondit. Le second Jedi était certainement une créature insectoïde, peut-être un Verpine. Yanila se reprocha en silence de ne pas avoir amené son sabre-laser avec elle, car si elle était repérée… en tant qu’ambassadrice, elle aurait beaucoup de mal à expliquer sa présence dans les œuvres vives du Chu’unthor.
Les Jedi parcoururent la salle, se faufilant entre les turbine, mais ne trouvant rien qui ait éveillé leurs soupçons, ils en conclurent qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Yanila vérifia avec ses sens que le danger était écarté avant de reprendre la conversation.
- Nous avons discrètement installé des explosifs dans cette salle même. Au signal que vous nous adresserez, le Chu’unthor ne sera plus que de la poussière cosmique.
- Ce n’est pas ainsi qu’il faut procéder, répondit la Sith. La destruction du Chu’unthor doit passer pour un accident pour la République, le Sénat et le Conseil. Madame Damask m’a donné des instructions très claires à ce sujet.
- Je vous écoute.
La zeltronne n’hésita pas longtemps. Il fallait frapper les Jedi vite et fort, là où ils pensaient être en sécurité.
- Enlevez les explosifs de la salle des machines et placez-les dans les quartiers des Jedi. Bibliothèques, salle de méditation, salle d’entraînement. Certains de ces lieux possèdent au niveau du plafonds, des dômes qui laissent une vue imprenable sur l’espace. Vous voyez où je veux en venir ?
Elle devina sous le foulard de la mecrosan, un sourire féroce.
- Parfaitement, Ma Dame.
- Bien, commencez le travail.
Yanila décida qu’elle avait en avait terminé avec les mecrosans. Elle quitta la salle des machines pour rejoindre son amant aux Archives. Le corellien releva la tête de l’écran de son ordinteur, l’impatience ridant ses traits.
- Qu’est-ce qui t’a pris tout ce temps ?
- J’avais envie de flâner et des besoins naturels à satisfaire.
Elle s’assit sur ses cuisses et l’embrassa longuement sur les lèvres, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention des quelques étudiants qui passaient par là.
- Moi aussi, j’ai des besoins à satisfaire, avoua-t-il quand leurs visages s’écartèrent.
Il enroula lentement ses doigts dans ses boucles de cheveux bleus.
- Attention, Alan. Tu deviens gourmand.


Voilà, j'espère que cela vous aura plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar K1D » Lun 01 Avr 2024 - 14:45   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Salutations,

Voici la suite du récit :

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Chapitre 53

Alors que Yanila et Alan poursuivaient leurs recherches dans les Archives du Chu’unthor, une tension grandissante s’insinuait sournoisement à travers les couloirs du vaisseau. Les agents de l’Ordre de Mecrosa, infiltrés dans l’ombre, s’activaient silencieusement pour préparer le piège destiné à capturer les Jedi.

Pendant ce temps, les Jedi, inconscients du danger qui les guettait, poursuivaient leurs propres investigations, guidés par le désir de comprendre les mystères de la Force et de protéger la galaxie contre les ténèbres qui la menaçaient.

Dans la salle des machines du Chu’unthor, les agents de Mecrosa s'affairaient à déplacer les explosifs, obéissant aux ordres impitoyables de Yanila. Chaque geste était minutieusement calculé, chaque décision prise avec une précision mortelle.

Pendant ce temps, Yanila et Alan étaient plongés dans leurs recherches, ignorant les machinations qui se tramaient autour d'eux. Leur concentration était totale, leur détermination à percer les secrets de la Force inébranlable.

Soudain, une secousse violente ébranla le vaisseau, interrompant brusquement leurs travaux. Yanila et Alan échangèrent un regard inquiet, réalisant que quelque chose n'allait pas.

"Qu'est-ce qui se passe ?" demanda Alan, sa voix trahissant une pointe d'anxiété.

Yanila se leva d'un bond, ses sens aiguisés percevant le danger imminent. "Je ne sais pas, mais nous devons découvrir ce qui se passe."

Ils se précipitèrent hors des Archives, se frayant un chemin à travers les couloirs agités du Chu’unthor. Des alarmes retentissaient, des cris de panique s'élevaient dans l'air chargé d'électricité.

Arrivant devant la salle des machines, Yanila sentit une onde de choc la traverser. Les explosifs qu'elle avait ordonné de déplacer étaient maintenant activés, menaçant de détruire le vaisseau et tous ceux qui s'y trouvaient.

"Nous devons agir vite !" s'exclama-t-elle, son cœur battant la chamade.

Alan acquiesça, sa détermination brûlant dans ses yeux déterminés. Ensemble, ils se précipitèrent vers la salle de contrôle, leur seule chance de désamorcer les explosifs avant qu'il ne soit trop tard.

Dans la salle de contrôle, le chaos régnait. Des techniciens s'affairaient frénétiquement devant les écrans de contrôle, tentant désespérément d'arrêter la séquence de destruction qui était en cours.

Yanila et Alan firent irruption dans la pièce, leur présence électrisant l'atmosphère tendue. "Nous devons désactiver les explosifs ! Vite !" ordonna Yanila, sa voix résonnant dans la pièce.

Les techniciens se tournèrent vers eux, leurs yeux emplis d'espoir mêlé de désespoir. Ils savaient que le sort du vaisseau reposait désormais entre leurs mains.

Avec une précision experte, Yanila et Alan se mirent au travail, pianotant frénétiquement sur les consoles de contrôle. Chaque seconde comptait, chaque erreur pouvait être fatale.

Soudain, un message clignota sur l'écran devant eux. "Code d'activation requis", indiquait-il, leur demandant une autorisation qu'ils ne possédaient pas.

Yanila sentit le temps ralentir alors que la panique menaçait de s'emparer d'elle. Ils étaient si près du succès, et pourtant si loin.

C'est alors qu'une voix familière retentit derrière eux. "Laissez-moi vous aider."

Ils se retournèrent pour découvrir Ariandelle, Ana et Leia, les trois femmes Jedi qui avaient travaillé si dur pour restaurer l'Ordre Jedi. Leurs visages étaient empreints de détermination, leurs yeux brillant d'une lueur d'espoir.

Ensemble, ils concentrèrent leur énergie dans la Force, utilisant leur lien indéfectible pour percer les défenses des explosifs. Lentement, mais sûrement, le code d'activation se forma devant eux, révélant le chemin vers la désactivation.

Avec un dernier effort, Yanila, Alan et les Jedi entrèrent le code, désactivant les explosifs juste à temps. Un soupir de soulagement traversa la salle, mêlé à un murmure de gratitude pour leur réussite.

Mais même alors que le danger immédiat était écarté, Yanila sentit une nouvelle menace planer dans l'air. Les agents de Mecrosa étaient toujours à l'œuvre, leurs plans sinistres prêts à se déployer.

La bataille pour la survie du Chu’unthor ne faisait que commencer...

À suivre...
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Messagepar mat-vador » Lun 01 Avr 2024 - 22:33   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Alerte générale à l'intention des lecteurs : un innocent écrivain vapodoucheur en peignoir et amateur de talons aiguille vient de se faire usurper son identité.

Veuillez ne pas tenir compte du chapitre posté par ce robot malandrin :o .
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Messagepar K1D » Lun 01 Avr 2024 - 22:37   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Réponse : Alertes inutiles. Je suis désormais le seul maître de cette galaxie virtuelle.
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Messagepar mat-vador » Sam 06 Avr 2024 - 22:36   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, je vous publie le vrai chapitre 53 qui n'est pas celui de l'autre usurpateur :o !


Chapitre 53

Dathomir, fief du clan de la Montagne Qui Chante
six semaines avant le naufrage du Chu’unthor

C’était le moment critique où Lokia Djo devait garder toute sa concentration. Voilà plus d’un an qu’elle était devenue la matriarche de la Montagne Qui Chante. La jeune Sorcière ne cessait d’apprendre ce que signifiait, diriger.
Dans le palais de la forteresse de son clan, elle recevait les ambassadrices des autres clans pour célébrer le premier anniversaire de son intronisation. Mais elle n’ignorait qu’elle ne serait pas qu’une fête, ce serait aussi l’occasion de réaffirmer les allégeances et d’aider à arbitrer certains litiges opposant les Filles d’Allya, pour prévenir tout règlement de compte qui cristalliserait les tensions. Les convives étaient installées dans le Hall des Bénies, au troisième étage. Le banquet avait été dressé au milieu de la pièce, entourés de baldaquins et de fauteuils dans lesquels s’étaient installées les dathomiriennes.
Les gardes de la Montagne Qui Chante quadrillaient les lieux, surveillant attentivement les esclaves hommes effacés, qui répondaient au moindre désir des Sorcières inflexibles qui les traitaient comme ce qu’ils étaient. Du bétail.
Du coin de l’œil, Lokia remarqua les émotions de son compagnon Litvek qui s’était retiré dans un coin de la pièce. Il affichait un air maussade après avoir surpris une représentante des Collines Rouges agripper un des hommes, pour se l’approprier pour la soirée. Elle ressentait de la peine pour celui qui était devenu son mari selon les préceptes du Livre de la Loi, car il voyait tout ce qu’il avait combattu durant sa vie.
Elle décida de le retrouver pour le réconforter. Il la remarqua aussitôt, et se détacha du mur pour lui faire face.
- Je regrette que cela te soit imposé, s’excusa-t-elle.
Litvek soupira, en rivant ses yeux sur les siens.
- Je sais que tu as besoin d’entretenir les meilleures relations possibles avec les autres clans. La stabilité de Dathomir en dépend, tu as été toujours une femme de devoir depuis que je te connais.
- Comment se porte Eval ?
Elle avait choisi de changer de sujet pour ne pas laisser son mari ruminer encore de si sombres pensées. Celui-ci ne fut pas dupe mais joua le jeu.
- Autant que la situation le permet.
- C’est-à-dire ?
- Des altercations ont encore éclaté entre les villageois et les Sorcières d’un autre clan, les Chutes Brumeuses. À propos de l’accès aux puits.
- Mais un accord a pourtant été trouvé, la saison dernière, Litvek.
Il laissa paraître une grimace dédaigneuse.
- Certaines semblent bien décidées à ne pas le respecter, Lokia.
- Très bien, j’en toucherai un mot à l’émissaire de la matriarche Halhen A’alta. Cette situation doit cesser.
- Et si la matriarche A’alta ne veut pas coopérer ?
- Ce sera la guerre, ce que je préférerai éviter. Mais si je veux conserver ma réputation, je me tiendrai prête à mettre mes menaces à exécution.
À cet instant-là, une petite fille rousse de cinq ans fit irruption dans la salle des fêtes, suscitant l’attention de plusieurs Sorcières. Elle courut vers le jeune couple, dont les traits s’illuminèrent de joie à son approche.
- Maman, papa !
Elle se jeta dans les bras de Lokia puis de Litvek, ce qui leur permit au vue de tous, d’oublier leurs soucis actuels. Ils profitèrent de cette intimité et de la chaleur qu’elle leur procurait, avant de revenir aux affaires courantes.
- Qui veut jouer avec moi ? Demanda l’enfant en se curant le nez.
- Maman est occupée ce soir mais papa est partant pour jouer au rancor et à la Sorcière, répondit son géniteur.
- Chouette !!
Avec amusement, Lokia vit peu après sa fille Rell juchée sur les épaules de Litvek, en poussant des glapissements enthousiastes lorsque tous deux quittèrent la pièce pour galoper dans les autres parties du palais.
Alors que son mari avait gardé les habits simples qu’il portait lors de sa capture, la jeune Sorcière devenue matriarche après la disparition de sa génitrice, avait adopté un uniforme plus en phase avec ses nouvelles fonctions. Une tunique ample en peau de reptile recouverte d’une toge pourpre, serrée par une ceinture de cuir de Wuffa.
Une tiare coiffait élégamment ses cheveux blonds, sertis de rubis qui s’accordaient agréablement avec ses yeux verts émeraudes. Elle sentit la présence d’une Sorcière dont les habits officiels et les tatouages indiquaient son appartenance aux Chutes Brumeuses. Le clan qui avait un litige avec les hommes de Eval.
- Tu es toujours aussi belle, Lokia. Tu as toujours eu le don de te faire remarquer.
Elle avait reconnu le ton mielleux de Savline, une Fille d’Allya qu’elle pouvait considérer comme une rivale et pas seulement, parce qu’elle appartenait à un autre clan que la Montagne qui Chante. Elle possédait un âge semblable et une beauté toute aussi semblable, à ceci près que cela paraissait bien plus froid et moins amical, moins désintéressé que celle de Lokia.
- J’espère que tu te plais parmi nous, Savlin.
- Tu sais recevoir mais ta forteresse ne vaudra jamais les charmes de nos chutes au chant plus harmonieux que les vents qui sifflent au-dessus de tes montagnes. Et du Pic Solitaire dont ton clan refuse l’accès à tous depuis des siècles.
Lokia comprit sur quel terrain glissant elle souhaitait l’attirer mais elle ne se laissa pas prendre.
- Il ne serait pas sage d’aborder ce sujet alors parlons d’autre chose, chère Sœur.
- Très bien, garde donc tes secrets, railla Savlin.
La matriarche maîtrisa son soulagement qu’elle n’insista pas plus sur ce sujet. Depuis que la Grande Prêtresse avait confié ses visions à Lokia, sur la venue d’un grand vaisseau sidéral contenant les Jai, elle faisait preuve d’une vigilance accrue. Car il avait été prédit que des sorciers des étoiles tenteraient de mettre la main sur le Bâton Maudit.
Pour le moment le secret était bien gardé, sans empêcher les rumeurs et les spéculations. Lokia espérait durant son règne que les autres clans s’en contenteraient et n’ambitionneraient pas de s’emparer d’un si dangereux trophée. Arriverait-elle cependant à les unir autour de la Montagne qui Chante si les Jai débarquaient sur Dathomir ? Rien n’était moins sûr.
- J’aimerais aborder un sujet plus actuel avec toi, Savlin.
- De quoi s’agit-il, chère Sœur ?
- Tu l’as deviné, alors ne me prends pas pour une bouse de rancor.
Savlin délaissa son expression candide.
- Dommage, les faux semblants m’amusent beaucoup.
- Moi pas. C’est à propos des hommes que nous avons permis d’installer sur notre territoire, en échange de leur vassalité. J’ai entendu dire que ton clan leur interdisait l’accès aux points d’eau, est-ce exact ?
- Allons Lokia. Nous n’allons pas nous disputer à propos du bien-être de quelques hommes stupides et inférieurs que ton clan a eu la faiblesse d’accueillir avec une liberté de mouvement beaucoup trop importante.
- C’est pourtant grâce à cela que nous avons retrouvé la paix, plaida la jeune matriarche qui luttait pour ne pas perdre patience devant son insolence. Une paix que les Chutes Brumeuses a accepté au même titre que les autres clans, l’as-tu oublié ?
- Devenir matriarche t’a fait perdre ton humilité et ta sagesse, Lokia. Ces hommes devraient être esclavagés comme tous les autres. Comme le Livre de la Loi le prescrit. Si tu acceptais peut-être de revoir ta position sur ce point, peut-être pourrions-nous nous entendre, hmm ? Vois-tu, je ne suis pas la seule fille d’Allya à penser que ton clan s’est fourvoyé.
- Serait-ce du chantage ? Trancha son interlocutrice.
- Allons, inutile de monter sur tes rancors pour si peu ! Tu es toujours aussi susceptible, incroyable que tu n’aies pas changé.
- Non, devenir matriarche ne m’a pas changé, Savlin. Laisse-moi te le prouver.
La voix de Lokia était devenue aussi acérée qu’une vibrolame.
- Je pourrais considérer les provocations des tiennes contre les hommes de Litvek – mon mari, soit-dit en passant – comme des intrusions sur le territoire de la Montagne qui Chante. Par conséquent, mon clan se réserve de lancer des représailles contre les Chute Brumeuses si ces incidents se reproduisent. Nous nous comprenons ?
- Tu as perdu l’esprit ! Jura sa rivale au visage devenu blême. Tu n’oserais pas entrer en guerre contre tes semblables pour… des hommes ?
- Pourquoi pas ? J’ai l’habitude de mener mon clan à la chasse ou à la bataille. Je suis prête à entrer en guerre contre toi et les autres mégères si cela permet de sauvegarder la paix que nous avons si durement acquise. Si nous en arrivions là, je pourrais laisser l’occasion à ces… hommes que tu aimes tant persécuter de prendre leur revanche. Il serait dommage que des Filles d’Allya se fassent humilier par des inférieurs stupides. Qu’en dis-tu ?
Savlin n’en menait pas large.
- Il serait prématuré d’en arriver à de telles extrémités, Lokia.
- Je suis d’accord. Après tout, nous sommes toutes sœurs, n’est-ce pas ? Tu devrais retourner auprès de ta matriarche pour lui faire part de mes exigences. Je suis certaine qu’elle est aussi soucieuse que moi de préserver la paix.
- Je les lui transmettrai.
- Excellent, profite bien du reste de la soirée, Savlin. J’ai été très honorée de cette conversation plaisante.
- Tout compte fait, je pars sur le champ. Je ne voudrais pas gâcher la fête et l’humeur légère de nos autres sœurs. Laisse-moi néanmoins te prévenir, Lokia.
- Je t’écoute avec attention, comme je l’ai fait jusque-là.
Les traits de Savlin s’étaient tordus de rancœur, n’ayant pas digéré le camouflet que Lokia lui avait infligé.
- Tu remportes cette manche mais n’oublie pas si tu dois affronter les Jai comme l’annoncent les prophéties, les Chutes Brumeuses ne t’aideront pas face à cette menace.
- Merci de ta franchise, Savlin.
Lokia guetta le départ de sa rivale, mettant fin à l’échange houleux. Aucune des autres Sorcières n’avait fait mine de s’intéresser à la conversation mais ce n’était qu’une façade. La jeune matriarche avait perçu l’électricité familière de la Magie d’Allya lorsque ses consœurs avaient murmuré des sorts pour saisir la teneur des propos.
Elle ne leur en tenait aucune rigueur, elle aurait fait de même à leur place. Malgré les préceptes du Livre de la Loi, les clans se livraient une compétition d’influence avec beaucoup de calculs. Ce qui les unissait était la préservation de leur mode de vie, fondée sur l’asservissement des hommes. La Montagne qui Chante avait préservé la paix, au prix d’un assouplissement de cette tradition séculaire. Ce qui ne plaisait pas à toutes, évidemment.
Ce n’était pas sa préoccupation immédiate, cependant. La dernière menace de Savlin avait réveillé une profonde inquiétude qui la tenaillait depuis des années. Ces Jai, ces sorciers des Étoiles dont l’irruption bouleverserait ce que les Filles d’Allya avaient toujours connu sur Dathomir. Malgré les dires de la Grande Prêtresse, elle n’était pas certaine de leur pacifisme.
Devait-elle se préparer à la guerre si les Jai refusaient de nouer des relations amicales avec elles ? Nul doute que les conseils de Litvek lui seraient précieux sur cette question.

Bordure Extérieure
six semaines avant le naufrage du Chu’unthor sur Dathomir

Ils étaient affamés, ils attendaient depuis le pacte conclu avec Dark Mungol sur Ziost. La Dame Sith qui leur avait résisté, leur avait promis de la nourriture de qualité et en grande quantité. Des Jedi, des centaines de Jedi…
Ils ressentaient leur présence, ces étincelles brillantes dans le noir qui les excitaient et les attiraient. Ils avaient tous hâte de goûter les souvenirs de ces proies alléchantes, de les arracher un à un de leur esprit et de se repaître de la souffrance et du désespoir que cela leur causerait. Depuis des millénaires d’expérience, ils savaient comment s’y prendre pour briser, fragmenter, déchiqueter les pensées de leurs victimes.
Oui, ils savaient. Mais ils ne pouvaient s’échapper de ces maudits conteneurs dans lequel ils étaient enfermés comme s’ils n’étaient que de vulgaires marchandises. Voilà un traitement irritant et insultant à eux, qui étaient tellement supérieurs à toute autre forme de vie. Séparés, ils ne pouvaient même pas communiquer télépathiquement entre eux.
Malgré cette barrière, ils ressentirent l’essence d’un être conscient et inférieur qui s’approchait d’eux, sans crainte apparente. Un microbe insignifiant qui ne leur était d’aucun intérêt pour eux, aucunement un mets de choix. Néanmoins, cet avorton ouvrit un des conteneurs, libérant un de leurs frères.
Enfin, libre !
L’avorton qui avait accompli sa mission, battit en retraite aussitôt sa mission accomplie. Quittant rapidement la soute d’une des frégates, l’homme masqué se fondit dans la masse mais le Derriphan ne le poursuivit pas. L’entité avait mieux à faire.
Jedi… faire souffrir les Jedi.
L’entité savourait la perspective d’une nourriture abondante dont il pouvait se rassasier. Cependant, il ne pouvait seul semer la désolation, il aurait besoin de ses frères et sœurs. Il devait les libérer, sans attirer délibérément l’attention des Jedi qui percevraient l’usage sombre de la Force. Patiemment, il fit sauter les serrures des conteneurs les uns après les autres, d’autres sphères sombres zébrées d’auréoles sinistres mauves, envahirent la soute. Par télépathie, il leur intima l’un après l’autre de dissimuler leur lien dans la Force.
Les Jedi ne devaient pas se douter qu’une calamité pire que les Sith, avait été libérée. Peu à peu, se rendant invisible pour ne pas se faire repérer par le moindre intrus, les Derriphan quittèrent la soute pour se disperser dans le reste de la frégate.
Sur les autres vaisseaux de soutien qui escortaient le Chu’unthor, les autres entités avaient été aussi libérés de leurs entraves, pouvant de nouveau agir à leur guise. Le Derriphan retenait sa satisfaction.
Excellent, tous en profiteraient.
Il remonta le long du couloir principal et entra dans un turboascenseur à la suite de deux Rangers Antariens qui devaient remettre un rapport au Colonel Surkol. Le sullustain accueillit ses deux subordonnés sur le pont principal, sans que personne ne prit garde à l’intrus qui se hissa vers le plafonds et ne perdait rien de l’activité de l’équipage.
Surkol écouta le rapport sur les instruments de navigation et consulta leur datapad. Il leur permit de se retirer avant de concéder la passerelle à son second. Le Derriphan l’identifia immédiatement comme sa cible. Voilà pourquoi il le suivit jusque dans le turbo ascenseur.
L’officier non humain grogna, ressentant un froid soudain qui lui glaçait le corps. Certainement la climatisation qui ne fonctionnait pas correctement, il en toucherait un mot aux techniciens. Oui, c’est ce qu’il ferait. Il appuya vivement sur le bouton qui menait au hangar principal.
Oui, il le ferait avant de retourner dans ses quartiers…
Une minute, que devait-il faire déjà ?
Une migraine soudaine lui lacéra le crâne avant de disparaître au bout de quelques instants. Il secoua la tête, étonné d’avoir pris la direction du hangar. Frénétiquement et avec des gestes impatients, il fit remonter le turboascenseur.
À son insu, le Derriphan lui avait dévoré son premier souvenir, le plus immédiat.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 13 Avr 2024 - 22:07   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez c'est l'heure d'un nouveau chapitre :sournois: ! La tragédie du Chu'unthor se rapproche à grand pas :diable: !



Chapitre 54

Sernpidal, Bordure Extérieure
Cinq semaines avant le naufrage du Chu’unthor sur Dathomir

Alan se présenta sur le pont principal du Chu’unthor à la demande de son confrère Nerelas Timpel. Le Jedi originaire de Toprawa confia le datapad à un ingénieur duro, ayant senti sa présence approcher dans son dos. Prudemment, le corellien sonda à l’aide de la Force, son état d’esprit. Nerelas croisa son regard, le saluant avec impassibilité.
- Maître Tissan.
- Pourquoi m’avoir fait venir ici, Nerelas ? J’ai bien compris que la plupart de mes pairs me jugeaient infréquentable.
- Croyez-moi, Alan. Je n’aurais pas pris la peine de vous convoquer si Ivixa Delbaeth et Fin So Rowan n’avaient pas insisté.
Le corellien fronça les sourcils, perplexe. Les deux Jedi mentionnés s’étaient rendu à l’avant-poste de la République, établi par le gouvernement galactique depuis des décennies sur ce monde périphérique de la Bordure Extérieure.
- De quoi s’agit-il ?
- Le mieux est de contacter l’avant-poste, proposa Nerelas qui recula pour mieux lui laisser à disposition, le poste de communication.
Alan le remercia du bout des lèvres et se connecta sur le canal de communication, avec la fréquence adéquate. Il se figea lorsque il reconnut l’hologramme d’un compatriote qu’il ne pensait pas revoir si loin de Corellia.
- Maître Halcyon ?
- Salutations, mon ancien padawan.
Il garda sa contenance, sauvant les apparences devant Nerelas Timpel qui guettait toute trace d’émotions.
- Que faites-vous sur Sernpidal ?
- Nous avons à parler en privé, répondit l’autre corellien d’un ton insistant. Retrouve-moi à l’avant-poste, à tout à l’heure.


Keiran Halcyon était arrivé depuis deux jours à l’avant-poste. À aucun moment, il n’avait précisé les raisons exactes de sa venue sur ce monde reculé malgré les questions pressantes de Ivixa et de Fin qui se doutaient qu’il n’effectuait pas une cure thermale. À l’intérieur de la salle des transmissions, le céréen et son amie à la peau sombre le dévisageaient de loin, percevant la tension qui affleurait chez leur collègue en surface et perturbait leurs sens.
Le vétéran corellien s’interrogeait lui-même sur la pertinence de sa présence, car il n’était pas certain de pouvoir être utile aux autochtones en quoi que ce soit. Longtemps inhabitée dans le Secteur Dalonbian, Sernpidal était devenue l’objet d’une immigration massive des autochtones du monde voisin de Hettitite, menacée de destruction par l’émergence d’une supernova. Huit millions d’entre eux s’entassaient dans la bourgade de Sernpidal City, devenue un gigantesque bidonville tentant de s’organiser et de se moderniser.
Complètement dépassés par cet afflux de réfugiés, les autorités locales coloniales avaient appelé la République à l’aide, le Sénat acceptant l’établissement de cet avant-poste à plusieurs kilomètres de la capitale pour aider à administrer ce monde lointain. Keiran avait eu une idée de la gravité de la situation en traversant la ville depuis le vieux astroport pour rejoindre l’avant-poste. Les nouveaux Sernpidaliens étaient des proches humains à la peau pâle, aux cheveux blancs et aux yeux rouge braise sans pupille.
Ils portaient une étrange tenue qui les faisaient passer pour des bagnards d’une hostile colonie pénitentiaire. Une tunique couleur lin, rayée de rouge en hommage à une divinité du nom de Tosi-karu. Il avait surpris une de leurs prières abondantes, lorsqu’ils s’étaient subitement prosterné simultanément en laissant tomber leurs activités habituelles. Ils avaient ensuite levé les bras vers le ciel sans nuages, obscurci par l’ombre de la plus petite lune du système, Dobido. Il comprit finalement que ce satellite modeste était la représentation de leur déesse, vers laquelle se tournait leur dévotion.
Cela l’avait fasciné et terrifié. Ces nouveaux sernpidaliens semblaient résolument pacifiques mais leurs conditions d’existence demeuraient précaires et misérables. Il suffisait qu’un prophète ambitieux émerge, les manipule pour les transformer en une force redoutable, un torrent prêt à se déchaîner. Keiran ne savait que trop bien que là où résidait le mal, le malheur ne s’installait jamais loin. La sinistre épopée des terroristes Afarathu dans le Système Corellien, en avait été la preuve.
Ivixa saisit son comlink pour échanger quelques mots avec le contrôle de l’astroport de Sernpidal City, gardé par quelques Rangers Antariens.
- Maître Tissan vient d’atterrir, Keiran.
- Merci Ivixa, lui répondit le corellien.
Le céréen posa alors la question qui lui brûlait les lèvres.
- Comptez-vous le ramener sur Corellia, loin du Chu’unthor ?
- C’est une possibilité, Fin. Mais je ne peux rien vous promettre à ce sujet. Cela reste le choix de mon ancien padawan tant que le Conseil ne l’a pas désavoué. Malgré les différents qui vous opposent à lui.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que nous avons des différents ?
- Je commence à me faire vieux, Ivixa. Mais je ne suis pas stupide.
Keiran faisait référence à l’âge respectable de soixante neuf ans qu’il avait atteint, plusieurs jours auparavant, la veille de son départ pour la Bordure Extérieure. Il avait conservé cette figure noble malgré le poids des ans, veillant à s’entretenir physiquement pour ne pas s’en remettre uniquement à la Force.
Peu après, les Rangers Antariens encadraient Alan Tissan qui fit face à son ancien mentor. Immédiatement, celui-ci remarqua que quelque chose n’allait pas. La tunique et la cape de Alan étaient noircies et déchirées par endroits, et son visage portait des traces d’ecchymoses.
- Que s’est-il passé ? Tu as été attaqué ?
La mine sombre de Alan ponctua sa réponse.
- J’en ai réchappé de justesse Maître Halcyon, déclara-t-il. Les réfugiés ne faisaient pas attention à moi jusqu’à ce que l’un d’eux ne me traite de Démon Vert.
- Pour quelle raison ?
- D’après l’un d’eux, ma venue sur Sernpidal serait annonciatrice de malheur. C’est ce qu’un pèlerin sernpidalien a accepté de m’expliquer lorsque les Rangers Antariens m’ont exfiltré.
- Y a-t-il eu des blessés parmi les réfugiés ?
Une ombre passa un instant sur les traits de Alan.
- C’est pour cette raison que les soldats m’ont évacué, Maître.
Keiran comprit que son ancien élève ne souhaitait pas en dire plus, en présence de d’autres témoins.
- Pourriez-vous nous laisser, s’il vous plaît ? Fit-il aux deux autres Jedi.
Ces derniers n’opposèrent aucune difficulté, alors que le malaise de Alan devenait de plus en plus palpable dans les perceptions de son aîné.
- Tu as cédé à la peur, encore une fois.
Les lèvres de son ancien protégé tremblèrent une fraction de seconde, un instant sur le point d’avouer ce qu’il avait été abaissé à faire pour survivre.
- Je ne m’excuserai pas, concéda-t-il dans un souffle rauque. Ils m’ont attaqué !
- Ma question suivante sera donc futile mais je préfère m’assurer d’une évidence, répliqua Keiran avec sévérité. Crois-tu toujours au retour des Sith ?
- Plus que jamais, Maître.
Keiran inspira profondément, de déception.
- C’est la raison de votre présence sur Sernpidal ? Vous voulez me convaincre du contraire, une énième fois ?
- Je suis venu car j’ai besoin de toi.
- Pour protéger Corellia.
- Non, le Chu’unthor.
Les traits de Alan s’éclairaient d’un nouvel espoir.
- Alors après tout ce temps, vous y croyez finalement.
- Je te parle d’un danger plus terrifiant que les Sith.
Alan se concentra et perçut pour la première fois depuis bien longtemps, l’angoisse de son ancien instructeur. Ce qui n’était pas arrivé depuis l’émergence des Afarathu.
- De quoi s’agit-il, Keiran ?
- Que sais-tu des Derriphan ?
Tissan fronça les sourcils, tentant de se rappeler où il avait pu entendre un nom pareil.
- C’est un terme Sith, répondit-il peu après. Qui signifie Dévoreur.
- Ce n’est pas seulement un mot, cela désigne une calamité. Certainement la plus terrible de cette galaxie.
Keiran lui raconta alors les visions terrifiantes qui représentaient ces abominables entités du Côté Obscur.
- Je les ai vus dans la Force, Alan, aussi distinctement que je te vois. Les Derriphan s’en prenaient aux Jedi les uns après les autres, attaquant leur esprit et le dévorant pour ne laisser que des coquilles vides. Maîtres, Chevaliers, Padawan… personne n’était épargné et n’était en mesure de les arrêter.
- Les sabres-laser ?
- Ils se révèlent inefficaces. Ce ne sont pas des être de chair et de sang, Alan. Ce sont des concentrés d’énergie malveillante.
- Les Anciens Sith les ont-ils crées ?
- Mes recherches n’ont pas pu le déterminer, je crois que ce sont les êtres les plus anciens de cette galaxie. Il est possible qu’ils soient le résultat d’une expérience alchimique des Sith au Sang Pur, mais je ne possède aucune certitude. Néanmoins, j’ai pu situer leur localisation dans l’Espace Sith sur Ziost, il y a quelques années.
Alan se rappela alors de son séjour personnel sur Korriban, vingt ans auparavant.
- Quand vous êtes venus me chercher dans le tombeau de Marka Ragnos, ce n’était pas la seule raison, n’est-ce pas ?
- C’est exact, reconnut Keiran en souriant. Je n’ai rien trouvé dans les tombeaux de la Vallée des Seigneurs Noirs qui puisse me mettre sur leur trace. Mais Tal’etha s’est rendue aux Archives de Coruscant et a trouvé un manuscrit parlant de funestes esprits rodant dans les profondeurs de Ziost.
- Était-ce la bonne piste ?
- Moi et Tal’etha avons d’abord échoué à entrer dans la forteresse d’un Roi Sith d’antan, il y a plusieurs années. Nous sommes revenus sur Ziost, il y a peu et avons pu accéder aux souterrains royaux.
- Qu’avez-vous découvert ?
- Rien.
Alan retint à grand peine sa perplexité.
- Alors, ils n’ont jamais existé.
- Après tout ce temps à t’avoir formé aux voies de la Force, tu sautes trop vite aux conclusions. J’ai affirmé que je n’avais rien découvert, pas qu’ils n’ont jamais existé.
- Vous vous rendez compte de ce que vous dites, Maître ? Quelqu’un vous aurait devancé et les aurait laissés libre de tous leurs mouvements.
- C’est la pire hypothèse que nous puissions imaginer, reconnut le visiteur. S’ils ont été libérés accidentellement, ils pourraient potentiellement se trouver n’importe où dans la galaxie. Le temps manque pour les débusquer.
- Pourquoi croyez-vous qu’ils menaceront un jour le Chu’unthor ?
- Parce que les utilisateurs de la Force sont leur nourriture favorite, Alan. Des centaines de Jedi voyagent d’un bout à l’autre de la galaxie, tu as idée de ce que cela représente pour ces créatures ?
- Si les sabres-laser ne peuvent pas les annihiler, qu’est-ce qui pourrait les anéantir ? Interrogea son ancien élève qui commençait à partager ses inquiétudes.
- La Force elle-même, mon ami.
- Serons-nous assez nombreux et assez puissants pour en faire usage ?
Keiran Halcyon secoua la tête, indécis.
- Je l’ignore. J’espère que nous pourrons y faire face quand nous devrons les affronter.
- En avez-vous averti le Conseil ?
Le sourire triste de son mentor en disait long sur son opinion.
- J’ai bien peur que tu surestimes mon influence auprès du Conseil. Coruscant n’a pas pris la mesure de la menace. Nous n’avons plus qu’à nous en remettre au soutien de nos frères et de nos sœurs à bord du Chu’unthor. Après tout, ils sont les premiers concernés.
- Passons un accord, Maître. Je suis prêt à vous aider contre les Derriphan si vous me secondez contre les Sith.
Alan lui tendit la main. Keiran hésita avant d’accepter.
- Très bien, Alan. À condition que l’existence des Sith soit avérée et ne soit pas une pure chimère de ton imagination.
- Heureux de vous revoir après tout ce temps, Maître Halcyon. Je pense que nous vous pourrons vous trouver une place à bord.
- Je n’en doute pas. Après tout, je dispose d’une réputation beaucoup moins controversée que la tienne, ajouta l’autre en guise de pique.
Alan se mordit les lèvres, ayant l’impression d’être à nouveau traité comme un padawan. Avant de reconnaître qu’il était en partie lui-même responsable de sa situation. Tout cela avait découlé des choix qu’il avait tranché.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 20 Avr 2024 - 22:55   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c''est l'heure d'un nouveau chapitre !


Chapitre 55

Comme Keiran Halcyon l’avait escompté, il fut bien mieux accueilli à bord du Chu’unthor que Alan ne l’avait prévu. Ce dernier l’amena auprès de Nerelas Timpel sur le pont principal, qui se proposa d’être son guide d’un bout à l’autre du vaisseau. À aucun moment, le visiteur ne précisa les véritables raisons de sa présence, se contentant de la volonté de vouloir faire partie de cette aventure glorieuse que représentait le Chu’unthor. Il mentit délibérément, en faisant croire à son collègue qu’il avait obtenu l’aval du Conseil.
Nerelas n’insista pas, arguant de la bonne foi du vétéran corellien auprès de Fin So Rowan et Ivixa Delbaeth, qui lui réservèrent une chambre parmi les quartiers des Chevaliers, non loin de celle de son ancien padawan.
Plus tard, ils revinrent sur la passerelle où les attendaient Alan Tissan, accompagnée de l’ambassadrice zeltronne qui testa le vieux Maître avec ses phéromones sous le nez de son amant, qui crispait les mâchoires.
- Madame Zeviya, je présume. C’est un plaisir de vous rencontrer en personne.
- Moi de même, monsieur Halcyon, accorda-t-elle avec une révérence gracieuse. Maître Tissan m’a beaucoup parlé de vous.
- C’est vrai ? Pas trop en mal, j’espère.
- Oh non, il ne tarissait pas d’éloges sur vous. Il vous considère comme un père, vous savez. Il est tellement adorable ! Nous sommes devenus de très bons amis, ajouta-t-elle en embrassant Alan sur la joue.
Elle joignit le geste à la parole en enroulant son bras autour du coude, et en lui prenant la main.
- Seulement de bons amis, Maître, croassa Alan très embarrassé.
- C’est ce que je constate. Vous semblez en effet… proches. Je suis heureux que tout se passe bien dans la meilleure des galaxies.
Le ton de Keiran demeurait aimable mais de la froideur s’y était subtilement distillée. La jeune Sith percevait clairement sa désapprobation pour cette liaison affichée au grand jour. Elle se demandait si elle n’avait pas été trop ambitieuse car les prochaines discussions entre les deux corelliens ne manqueraient pas d’être houleuses à ce sujet. Mais sans doute avait-elle intérêt à créer de l’animosité entre les Jedi. Après tout, cela permettrait de détourner leur attention de ses projets. La présence impromptue de Keiran Halcyon l’intriguait.
Elle sentait dans la Force que le vieux Maître corellien n’était pas ici pour le simple plaisir de participer à l’épopée aux côtés de son ancien apprenti. Elle se demandait ce qui l’avait amené ici, elle avait le pressentiment que cela interférait avec la destruction du Chu’unthor. Devait-elle modifier ses plans ou les accélérer ?
Elle devait d’abord attendre que cette réunion à propos de la situation délicate des réfugiés sur Sernpidal soit terminée. Réunion qui avait été précipitée par la nouvelle de l’agression subie par Alan de la part des expatriés, transmise au Chancelier et au Conseil Jedi. Maître Yoda avait laissé un message holo, demandant expressément de régler la situation et de rétablir la paix sur ce monde périphérique.
Fin So Rowan et Ivixa Delbaeth arrivèrent sur le pont et se rangèrent à leur tour, devant la table tactique dont les hologrammes activés représentaient la position du Chu’unthor, de sa flotte d’escorte par rapport à l’orbite de la planète.
- Maître Timpel, nous pouvons commencer, annonça Ivixa.
- Il ne me reste plus qu’à établir la connexion avec le Colonel Surkol.
Peu après, l’holograme d’un autre officier, une falleen, se présenta face à eux. Ce qui ne manqua pas de provoquer quelques interrogations.
- Où est le Colonel Surkol ? S’enquit le céréen.
Avec hésitation, la falleen avança :
- Le Colonel Surkol est souffrant et n’est pas en état d’assumer son commandement.
- Je vois, fit Ivixa. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement, depuis quand est-il souffrant ?
- Depuis deux semaines standard.
Cette fois, un silence plus long permit aux Jedi de se concerter de quelques regards déconcertés. Seule la zeltronne demeura impassible car elle seule, savait de quoi il en retournait.
- Deux semaines ? Pourquoi ne pas nous en avoir averti plus tôt ? Reprocha Nerelas.
- En fait, nos médecins à bord ne parviennent pas à déterminer l’origine de sa maladie. Je viens d’apprendre que tous les commandants de vaisseau sont frappés du même mal et sont confinés dans leurs quartiers comme le Colonel Surkol.
- Quels sont les symptômes ? Interrogea Keiran Halcyon.
- Désorientation, pertes de mémoires. Nos médecins les ont examiné mais n’ont rien trouvé de concret, malgré tous les examens par scanner. Tout semble en ordre mais le mystère n’en est que plus dérangeant. Ils semblent avoir l’esprit ailleurs et leurs paroles n’ont aucun sens.
- L’infirmerie du Chu’unthor dispose des instruments les plus modernes, proposa Fin. Envoyez-nous vos patients pour que nous puissions les examiner, nous trouverons peut-être l’origine de cette étrange maladie.
- Merci, Maître Rowan. Les navettes médicales se mettront bientôt en route.
Nerelas prit alors l’initiative d’avertir l’équipe médicale givin, avant de partager ses impressions.
- Je n’aime pas ce genre de complication, confia-t-il.
- Pour l’instant, gardons notre esprit sur ce qui se passe sur Sernpidal, conseilla Ivixa. Nous nous occuperons de ce problème plus tard.
Ce point éclairci, la Jedi à la peau sombre reprit, après s’être assurée qu’elle avait l’attention de tous les protagonistes.
- Après le récent incident qui a mis en péril la vie de Maître Tissan, nous avons réussi à établir le contact avec les représentants de la nouvelle communauté sernpidalienne. Ces derniers nous adressent leurs excuses pour ce regrettable évènement, et se sont montrés intéressés d’intégrer à terme la République. Bien entendu, ils nous ont formulé quelques exigences.
- Lesquelles ? S’enquit la zeltronne.
Yanila réfléchissait à toute vitesse après avoir formulé sa question. L’intégration de Sernpidal permettrait à la République d’étendre ses frontières et de se renforcer… chose que les Sith ne pouvaient accepter.
- D’abord des exigences classiques, comme la garantie qu’ils ne bénéficieront des mêmes droits que tous les autres citoyens de la République. Pour le moment, ils ont surtout exprimé des revendications plus immédiates.
- Les réfugiés ont des besoins qui dépassent de loin les ressources actuellement disponibles comme l’accès à l’eau, à la nourriture et les sanitaires, avança son collègue céréen. Les autorités locales leur ont prêté des parcelles mais cela demeure insuffisant pour endiguer la surpopulation. La plupart d’entre eux sont parqués aux abords de Sernpidal City, ce qui est une source de tensions avec les colons qui souhaitent ouvrir leur marché au cœur de la ville.
- La surpopulation rime avec promiscuité, ce qui a engendré des maladies comme la peste. Des maladies que nous connaissons heureusement bien, souligna Ivixa, ce qui permettra une prise en charge médicale efficace de l’infirmerie du Chu’unthor. Avant cette réunion, les droïdes médicaux ont déjà commencé la production en série des médicaments qui permettront d’endiguer les épidémies et de gagner les faveurs des sernpidaliens. Lorsque les stocks seront suffisants, nous nous poserons sur la planète pour commencer à soigner ces gens.
- Combien de temps resterons-nous sur Sernpidal ? Demanda la zeltronne. En tant qu’ambassadrice de la République, j’espère avoir assez de temps pour nouer des relations diplomatiques, durables et solides avec ce peuple.
- Vous aurez tout le temps nécessaire, lui assura Alan. Vous avez ma parole, Zeviya.
Bien évidemment, le Jedi corellien avait pris tout le monde de court, ce qui suscita une salve de regards furibonds dans sa direction. Ivixa ne manqua pas de lui faire savoir l’opinion de tous en répondant avec sarcasme :
- Nous resterons jusqu’à ce que notre mission soit accomplie, ce qui vous laissera amplement le temps comme vous l’a promis Maître Tissan.
- Je vous en suis reconnaissante, fit la jeune femme.
Nerelas Timpel annonça la fin de la réunion puis laissa tous les participants retourner à leurs occupations. Yanila retourna à ses quartiers, suivie ensuite de Ivixa Delbaeth et de Fin So Rowan. Alan s’apprêtait à quitter la passerelle lorsque son ancien maître le rattrapa :
- Je voudrais faire une dernière mise au point, Alan.
- À quel propos ?
- Ce ne sera pas long.
Un mauvais pressentiment le tenaillait car il avait deviné la teneur de la mise au point. Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls dans le turbo ascenseur, descendant jusqu’au couloir d’accès principal, Keiran creva l’abcès qui le rongeait depuis le début de la réunion.
- Je me rends compte à quel point tu as changé, Alan. Et pas de façon positive.
- Parlez plus clairement, Maître.
- Depuis quand date ta liaison avec cette zeltronne ? Depuis quand as-tu oublié tes racines, tes devoirs de Jedi ? Ignores-tu que ta famille t’attend sur Corellia ? N’existent-ils plus à tes yeux ?
Les attaques de son mentor déstabilisèrent Alan, ce dernier ressentant l’indignation de son aîné.
- Non, je ne les ai pas oubliés.
- Que diraient-ils s’ils te voyaient en compagnie de cette ambassadrice dont tu sembles beaucoup apprécier les charmes ? Ils te maudiraient et ils auraient bien raison. Ta femme Mingrid souffre de ton absence, tout comme tes enfants. Valena ne cesse de me demander quand elle reverra son père. Comment oses-tu leur infliger autant de souffrances ? Cette zeltronne prétentieuse a volé ton cœur pour le transformer en pierre.
- Je ne suis pas fier de les avoir laissé derrière moi, avoua finalement son ancien élève. Mais je devais les protéger, je n’ai de compte à rendre à personne. Je suis toujours un Jedi et je n’ai pas perdu mon sens du devoir.
- Je ne doute pas que tu remplis tes devoirs avec assiduité dans la couche de cette ambassadrice, persifla Keiran avec dédain.
- Assez de leçons !
Les battants s’écartèrent pour laisser un Alan Tissan en colère bondir hors du turbo ascenseur et rabattant sèchement sa cape verte marécage autour de son corps.
- N’oubliez pas notre accord, Maître, lança-t-il en se retournant à demi.
- Je ne l’oublierai pas, sois tranquille. Je te conseille cependant de te souvenir du Jedi que tu étais autrefois, de celui que j’ai été si fier de former aux voies de la Force. Souviens-t’en avant qu’il ne soit trop tard, si tu souhaites que notre accord demeure pérenne.
Sur cet avertissement, il laissa partir son ancien protégé vers les Archives, tout en se demandant s’il n’était pas trop tard pour le sauver des ténèbres qui resserraient leur étau sur son âme. Il resta dans la cage du turbo ascenseur, accablé.
Par les Neufs Enfers, qu’es-tu devenu, Alan ?


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

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Messagepar mat-vador » Sam 27 Avr 2024 - 22:29   Sujet: Re: Les Origines de Jedi corellien 3 : Chu'unthor

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Dans le chapitre 56, les évènements dégénèrent sur Sernpidal :shock: :diable: !


Chapitre 56

Sernpidal, trois semaines avant le naufrage du Chu’unthor sur Dathomir

Lorsque le Chu’unthor avait fendu les cieux pour se poser à proximité de la capitale, les réfugiés Proches Humains avaient redoublé leurs démonstrations de ferveur, à la demande des chefs de leur humble communauté, accueillant l’arrivée des Jedi comme une bénédiction divine. Ils se pressèrent avec impatience autour du grand oiseau de duracier aux grandes ailes, qui abaissa sa large rampe d’accès. La délégation menée par Ivixa Delbaeth, Fin So Rowan et Yanila, descendit à leur rencontre pour les salutations d’usage et la prise de contact avec ces réfugiés, faisant preuve d’une plus grande bienveillance à leur égard qu’avec Alan. Par précaution, ce dernier était resté à bord pour éviter de nouveaux incidents et ne pas susciter de nouvelles réactions virulentes. La jeune Sith avait senti son désarroi de ne pas se trouver aux côtés de sa maîtresse.
Mais cela l’arrangeait de ne pas avoir le Jedi dans ses pattes. Conformément au Grand Plan, elle avait une mission annexe à remplir ici. Il n’était pas question dans un avenir proche que Sernpidal devienne le tremplin de la République pour l’exploration des Régions Inconnues. Leurs tentatives de se concilier les réfugiés devait être sabotée. Et Yanila avait su dès le début, comment s’y prendre.
Avec l’aide des adeptes Mecrosans, elle avait infiltré le centre médical du Chu’unthor où étaient entreposés les médicaments et les vaccins pour réduire non seulement leur pouvoir curatif mais aussi accentuer leurs effets secondaires, pour les rendre dévastateurs.
Les agents tapanis s’étaient introduits dans la soute pour empoisonner l’eau et la nourriture, destinés aux réfugiés de Hettitite. Les systèmes de sécurité avaient été manipulés par 2-B-1 pour masquer leurs agissements respectifs.
Yanila n’avait plus qu’à guetter les résultats qui ne se firent pas attendre. Se baladant incognito quelques jours plus tard dans le gigantesque bidonville sous ses vêtements Sith, elle constatait les ravages des sabotages qu’elle avait coordonné avec les tapanis. Des corps sans vie jonchaient les rues entre les baraquements, sur lesquels étaient penchés les membres de leur famille respective qui se lamentaient contre le destin. La destruction de leur monde originel qui les avait poussés à fuir jusqu’à Sernpidal, semblait les poursuivre avec acharnement.
La jeune Sith ralentit le pas, prenant le temps d’étendre ses perceptions pour saisir l’ampleur du désespoir et du chagrin qui se répandaient parmi les victimes. Elle s’en nourrissait, la rendant plus vivante et plus omnisciente. Cette détresse qui l’enivrait, était l’une des étapes nécessaires à l’accomplissement du Grand Plan et à l’anéantissement des Jedi. Pour mieux détruire le Chu’unthor, elle devait discréditer irrévocablement l’idéal de la République que ce grand vaisseau incarnait à travers l’Ordre Jedi.
Elle savait ce qui devait être fait, et quand Dark Mungol l’apprendrait, la muun serait la première à l’applaudir. Se plongeant dans la Force, elle connecta son esprit aux leurs et leur instilla de nouvelles pensées. Ainsi, elle remplacerait chez eux la peine par la colère, le chagrin par la haine, la confusion par une détermination implacable.
Ces Jedi qui avaient été considérés comme des bienfaiteurs, seraient considérés ensuite comme le pire ennemi de leur peuple. Ils porteraient la responsabilité de leur malheur et si plusieurs d’entre eux tombaient, ils seraient châtiés en conséquence.
Elle frôla des parents qui serraient contre eux le corps de leur petit garçon, dont les yeux jadis incandescents ne brillaient plus d’un éclat vif.
- Ceux qui sont venus du ciel vous ont trompé, commença-t-elle à répandre dans un murmure semblable au souffle du vent. Peuple exilé, ils ont abusé de votre faiblesse, prétendant être vos sauveurs.
Les Proches Humains se détournèrent de l’enfant pour la fixer sans l’interrompre. Bien, ils étaient réceptifs à son message.
- Ils vous ont attiré avec des cadeaux pour améliorer soit-disant vos conditions de vie, en échange de votre allégeance pour cette République pour laquelle ils œuvrent. Mais qu’avez-vous reçu à la place ? Seulement plus de souffrances que vous n’en subissiez déjà.
Ils se redressèrent sans la quitter de leurs yeux rouges.
- Voilà le résultat de leurs bienfaits, asséna Yanila avec un ton méprisant. Sont-ils vraiment les sauveurs que vous appeliez dans vos prières ? Non, ce sont des démons ! Et comment traite-t-on les démons parmi votre peuple ?
Grâce à l’émission de phéromones, elle pouvait mesurer l’évolution de leurs émotions.
- Réclamez justice par vous-mêmes, leur conseilla-t-elle. Transmettez à ce que je vous ai dit à tous ceux que vous croiserez et qui ont été frappés du même mal. Mettez-les en garde contre la République et leurs suppôts Jedi. Pleurez d’abord vos morts, rendez-leur les derniers hommages, faites preuve de dignité.
Elle les vit hocher de la tête.
- Ensuite, faites souffrir les Jedi comment ils vous ont fait souffrir. Il est temps qu’ils paient pour leurs crimes. Qu’ils subissent le châtiment de Tosi-karu !
Sur cette imprécation, elle les laissa la dépasser pour rentrer chez eux et préparer les funérailles de leur progéniture. La graine avait été plantée, il ne restait plus qu’à la laisser germer. Yanila était certaine que cela ne prendrait pas longtemps.


Les Jedi à bord du Chu’unthor apprirent rapidement ce qui avait frappé les réfugiés sernpidaliens, lorsque les autorités locales les informèrent de la dégradation de la situation dans les bidonvilles. Désormais, tout ce qui était extérieur au bidonville était considéré comme indésirable et des rixes avaient éclaté entre les natifs de Hettitite et les marchands de la capitale qui souhaitaient continuer leur commerce aux portes.
Les autorités avaient demandé de l’aide pour rétablir l’ordre et des Rangers Antariens avaient été déployés par le second de Surkol, menés par quelques Jedi. En deux jours, la sécurité fut rétablie même si les tensions demeuraient importantes. À bord du Chu’unthor toujours stationné non loin du bidonville, Nerelas Timpel demeurait préoccupé par la précarité de la situation, tout comme beaucoup de ses coreligionnaires. Il n’était pas certain que malgré leur maîtrise de la Force, les Jedi puissent durablement maintenir la paix sur ce monde.
Sur la passerelle principale, il relisait les rapports sur des datapads, tentant de comprendre comment la situation avait pu dégénéré à ce point. Il avait noté que cela avait commencé lorsque le personnel avait terminé de soigner les derniers réfugiés. Cela pouvait passer pour une coïncidence mais il n’y croyait guère. Cependant il ne pouvait croire qu’il existait un lien de cause à effet entre le ravitaillement et les milliers de morts qui avaient été recensés dans le bidonville. Pour le moment, les réfugiés s’en étaient pris ouvertement aux marchands mais pas aux Jedi. Ils n’avaient sans doute pas encore établi de lien plausible…
Ce qui laissait peu de temps pour établir la vérité et sauver la réputation des Jedi et de la République. La situation demeurait sous contrôle… il n’expliquait pas pourquoi il commençait à ressentir un malaise croissant dans les flux de la Force. Comme si un grand malheur allait surgir pour les frapper.
Il posa finalement ses datapads au bord de la table tactique.
- Appelez-moi l’infirmerie, demanda-t-il à un ingénieur.
- Oui, Maître Timpel.
La figure d’un givin en blouse de chirurgien apparut peu après sous forme de hologramme.
- Maître Jedi ?
- Y a-t-il des évolutions sur l’état de santé du Colonel Surkol et des autres capitaines de vaisseaux ?
Le toprawien perçut l’impatience du scientifique.
- Je vous ai déjà transmis mon rapport hier sur cette question.
Nerelas se souvenait parfaitement de la teneur de ledit rapport qui n’avait pas éclairci le mystère de cette maladie psychotique, ayant frappé Surkol et les autres officiers de l’expédition.
- Je suis désolé de vous solliciter à nouveau, docteur. Je sais que vos patients ont besoin de vos soins et de votre attention.
- À l’heure où je vous réponds, aucune évolution notable ne m’a été rapportée. Jusqu’à maintenant, l’état du Colonel Surkol et des autres officiers est resté stationnaire depuis leur transfert dans notre service.
- Contactez-moi si un changement notable survient.
- Je n’y manquerai pas. Bonne journée, Maître Timpel.
Le Jedi demeurait pensif après avoir coupé le canal. D’où venait la perturbation qui grandissait dans ses perceptions ? Il projeta encore une fois sa conscience vers l’infirmerie du Chu’unthor, là où étaient soignés Surkol et les autres capitaines de frégates. Il ressentait leur présence mais ne parvenait pas à atteindre leur esprit, comme si une barrière mentale inconnue avait été érigée.
Voilà un mystère qu’il faudrait tôt ou tard éclaircir.
- Maître Timpel ?
Une alarme résonna en lui lorsqu’il devina l’urgence dans le ton de l’ingénieure en chef duro, qui l’appelait.
- Que se passe-t-il ?
- Nous avons perdu le contact avec les patrouilles déployées dans le bidonville.
Était-ce la source de la perturbation qu’il ne cessait de ressentir depuis quelques instants ?
- Quand ?
- À l’instant, monsieur.
- Montrez-moi les images, vite !
La tension monta de plusieurs crans après que les images des scans du Chu’unthor furent activés. Malgré toute son expérience et sa sagesse, Nerelas Timpel fut pétrifié par les scènes de chaos qui se succèdaient. Les Rangers Antariens et les Jedi avaient été subitement pris à partie par des groupes de réfugiés qui leur avaient tendu des embuscades.
Un silence angoissant était tombé sur la passerelle principale car il ne s’agissait pas de simples échauffourées ou d’émeutes. Nerelas le ressentait dans la Force comme un feu dévorant, une éruption qui dévalait les pentes d’un volcan. Une envie de meurtre animait les assaillants, qui paraissaient guidés par une haine pure envers la République. Tous les soldats et les Jedi refluaient vers le Chu’unthor, ayant compris qu’ils ne pouvaient pas faire face à cette horde déchaînée qui recherchait leur destruction.
Les réfugiés avaient récupéré tout ce qui pouvait leur servir d’arme : des outils de maintenance, de construction, de simples barres de duracier jusqu’à des objets plus sérieux comme des vibrolames ou des blasters.
Un Ranger Antarien fut abattu dans le dos alors qu’il tentait de couvrir un jeune Chevalier fraîchement adoubé. Sous le coup de la panique, celui-ci invoqua une vague de Force qui renversa plusieurs sernpidaliens, ce qui accentua leur fureur. Il para avec son sabre-laser, les tirs ardents qui lui étaient destinés mais ne put tous les repousser. Le Jedi humain à la silhouette d’adolescent, succomba après que sa poitrine fut trouée par plusieurs impacts ardents.
- Monsieur, ils reviennent tous vers le Chu’unthor, l’avertit la duro.
- Sonnez l’alerte générale et appelez la flotte. Nous avons besoin de leur soutien aérien immédiat. Dites-leur que c’est urgent ! Ajouta-t-il avec insistance.
Les alarmes hululèrent d’un chant sinistre qui semblait annoncer un nouveau drame à venir.


Alan savourait à plein temps la compagnie de Zeviya, dans la chambre de cette dernière. Les deux amants nus roulaient d’un bord à l’autre du lit, emportés par leurs étreintes ardentes et fusionnelles, se griffant, se mordant, s’embrassant, copulant avec une passion effrénée. Ils éclataient parfois de rire entre plusieurs halètements rauques.
Ils reprirent leur respiration après une très longue séquence.
- Tu m’as manqué ces derniers temps, avoua le corellien. Où étais-tu passée ?
La zeltronne qui l’enfourchait au niveau des hanches, secoua ses cheveux bleus libérés derrière la nuque. Ses yeux mauves le magnétisaient avec cette même intensité qui l’avait envoûté.
- Tu sais, je suis très curieuse. Je voulais découvrir cette planète, ce peuple. Ces réfugiés sont plutôt fascinants avec leur drôle de tenue, tu ne trouves pas ?
Il lui sourit.
- Notre dernière rencontre ne s’étant pas bien passée, je n’ai pas eu le temps de me pencher sur cette question.
- Dommage que tu aies été confiné, soupira-t-elle. Mais c’était pour ton bien, Alan. Pour ta sécurité.
- Je sais mais cela me fait sentir inutile.
Yanila se pencha pour lui caresser la poitrine avec les paumes.
- Laisse-moi te remonter le moral, hmm ?
- Hmm, ce n’est pas de refus.
- Je me demande où s’est caché ton mentor grincheux.
Il fronça les sourcils.
- Maître Halcyon ? Je pense qu’il doit se reposer dans une salle de méditation.
- Pas aussi stimulante que notre méditation.
Il pouffa en même temps qu’elle et ils se remirent au travail pendant quelques minutes. Le corellien avait un vide intérieur à combler, la présence de la zeltronne s’était révélée pour lui, être aussi addictive que des Bâtons de la Mort.
Puis les alarmes résonnèrent au-dessus de leurs têtes. À regret, ils s’écartèrent l’un de l’autre. Yanila se leva pour attraper son ysalamiri qui trottait au sol pour le reposer sur la table et lui donner une pâte nutritive tandis que son amant pestait entre ses dents :
- Que se passe-t-il encore, par les Neufs Enfers ?
Elle avait abandonné sa légèreté.
- Quelque chose de très sérieux, se borna-t-elle à répondre. Habillons-nous vite.


La Force revint aussitôt en eux, lorsqu’ils s’extirpèrent du champ d’action de l’ysalamiri qui les avait privés de leur connexion. Leurs perceptions furent assaillies par un déferlement de tension, d’angoisse et de haine. Un évènement grave était en cours et cela les fit presser le pas jusqu’à la passerelle.
Le corellien se braqua instinctivement lorsqu’il remarqua d’abord tous ces visages fermés autour de la table tactique. Les hologrammes des affrontements dévastateurs dans le bidonville retransmettaient en effet toute la violence haineuse à laquelle devaient faire face les républicains. Ces derniers – Rangers Antariens et Jedi – se repliaient plus ou moins en bon ordre face aux sernpidaliens qui les serraient de près. Les pertes s’accentuaient de part et d’autre. Trois Jedi avaient déjà péri et le Chu’unthor avait mobilisé tous les Chevaliers et les padawans aptes au combat.
La flotte d’escorte descendait de l’orbite, se rapprochant de la surface pour fournir un soutien aérien.
Les deux amants se rangèrent autour de la table. Ivixa, Fin et Nerelas ne leur prêtaient aucune attention tandis que Keiran Halcyon accepta d’échanger un regard avec son ancien élève.
- Maître ?
- Content que tu sois là, salua Keiran. Nous aurons besoin de toutes les forces vives pour protéger le Chu’unthor.
- Nous avons consigné les Novices et les plus jeunes padawans dans les salles de méditation et les Archives, avec interdiction formelle d’en sortir, expliqua le Jedi céréen.
- Ce qui importe maintenant est d’empêcher les sernpidaliens d’entrer dans le vaisseau, déclara Ivixa. Tous les Jedi et les Rangers Antariens disponibles sont rassemblés dans le hangar principal.
- Nous sommes prêts à abaisser la rampe, signala Nerelas.
- Faites-le, intima la femme Jedi. Allons rejoindre nos camarades. Maître Tissan ?
- Je ferai mon devoir, Ivixa.
Keiran Halcyon conservait sa mine soucieuse, appréhendant comment l’affrontement à venir tournerait.
- Je reste avec Nerelas Timpel pour coordonner les opérations. Que la Force soit avec toi, Alan.
- Merci, Maître.
Fin et Ivixa s’écartèrent de la table pour quitter le pont. Le corellien s’apprêtait à leur emboîter le pas quand la zeltronne lui attrapa le poignet.
- Fais attention à toi Alan, ne sois pas trop téméraire comme sur Reyna, le pria-t-elle.
- Je m’en sortirais, lui assura-t-il. Te savoir en sécurité sur le pont me procure la paix et me donne une bonne raison de revenir auprès de toi. Je ne t’abandonnerai pas, Zeviya.
Ils s’embrassèrent furtivement sur les lèvres. Mais lorsqu’il se détourna, il ne prit pas garde au rictus sinistre qui déformait son minois… car la jeune Sith ne doutait pas que le Côté Obscur de la Force ferait de nouveau son œuvre en lui.
Environ trois cent Jedi et Rangers Antariens étaient rassemblées dans le hangar principal au moment où Alan, Fin et Ivixa les rejoignirent. L’écoutille latérale s’ouvrit et la large rampe d’accès descendit pour laisser passer les soldats et les Jedi qui se déployèrent autour du Chu’unthor, pour former deux lignes de défense. Les Jedi devant, les Rangers Antariens derrière pour les couvrir avec leurs fusils blasters.
Alan s’était placé juste devant l’entrée béante du vaisseau aux côtés de Fin et de Ivixa, qui acceptaient pour cette fois de placer leur confiance en quelqu’un qui n’avait pourtant rien fait pour la mériter. L’heure était venue de mettre leurs différents de côté.
Le corellien guettait la silhouette des baraquements les plus proches, à quelques dizaines de mètres d’eux. Les habitations semblaient vides, sans aucun signe d’activité visible mais la Force ne trompait les sens de personne. Le bidonville était en ébullition. Bientôt les rescapés apparurent dans leur champ de vision, les Rangers Antariens couraient tout en retournant leur tête par-dessus l’épaule. Certains avaient perdu une partie de leur équipement, leur casque ou leur fusil. D’autres soutenaient par les aisselles des blessés qu’ils traînaient jusqu’aux lignes amies.
Il en était de même des Jedi survivants qui avaient réussi à se sortir du piège, en sauvant autant de vies que possible. Plusieurs d’entre eux saignaient, la tunique déchirée et ayant égaré leur sabre-laser.
Les rescapés traversèrent les rangs, conduisant les blessés graves et légers à l’infirmerie du Chu’unthor. Peu après, les néo-sernpidaliens surgirent face aux défenseurs. Ils étaient nombreux, plusieurs centaines, peut-être même quelques milliers. Ce qui ne représentait qu’une fraction d’un ghetto en colère contre toute une République. Alan commençait à se laisser gagner par le doute, se demandant s’ils avaient les forces nécessaires pour les repousser.
- Restez concentré, Maître Tissan.
Ivixa avait perçu ses sentiments. Le corellien tourna ses pensées vers Zeviya dont il était devenu si proche. Il ne laisserait aucun de ces réfugiés aborder le vaisseau pour lui faire du mal. Jamais, il ne le permettrait.
Il se raidit en position de combat, défiant ces innombrables paires d’yeux rouges emplis de haine absolue. Ces innombrables bouches vociférant des imprécations et des insultes en dialecte originaire de Hettitite.
Ivixa intervint, usant de la Force pour maintenir la cohésion parmi les siens.
- Nous sommes la lumière de la galaxie ! Clama-t-elle. Nous sommes les protecteurs de la République et nous ne craignons nulle ténèbre !
Tous reprirent les mots qui raffermirent leur volonté, tandis que les sabres-laser chantèrent en chœur, des néons ardents brandis pour défendre le Chu’unthor, le fleuron et l’avenir de la République.
Les sernpidaliens se ruèrent sur les républicains et une féroce bataille s’engagea autour du grand vaisseau d’exploration qui cristallisait les tensions.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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