Han Solo at Stars’ End par Brian Daley! Fini!
Han Solo, contrebandier et capitaine du
Poulet Centenaire, et son copilote Chewbacca voyagent au sein du Secteur Corporatiste, région de l’espace offerte par l’Empire aux grandes firmes et où l’Autorité du Secteur Corporatiste règne en maître. Lorsqu’ils partent en quête de Doc, le meilleur réparateur et améliorateur illégal du secteur, Han et Chewie apprennent de la bouche de sa fille Jessa, que celui-ci a disparu mystérieusement et tous les soupçons pointent vers l’Autorité. Han et son ami Wookiee s’élancent donc dans une suite de péripéties afin de retrouver Doc et les autres disparus du Secteur.
Il faut savoir que ce roman est littéralement le second jamais écrit dans l’
UE désormais Legends. Quand il est publié en 1979, l’auteur Brian Daley a pour instruction de ne faire intervenir ni l’Empire, ni les Jedi, ni aucun des personnages du seul film Star Wars sorti à l’époque. De plus, la grande majorité du background starwarsien qui sera couramment repris par l’
UE par la suite ne sera inventé que près de huit ans plus tard avec la sortie du jeu de rôle Star Wars de West End Game. Daley a ainsi dû penser tout l’univers qui entourerait notre contrebandier préféré à partir de presque rien. Pas d’Empire. L’Autorité du Secteur Corporatiste à la place. Pas de Z-6PO et D2-R2, Bollux et Blue Max en remplacement. Même pas droit à des X-wings et TIE fighters, ici troqués pour des Z-95 Headhunter et des chasseurs IRD.
Autant le dire de suite, ce roman est court, très court quand bien même j’ai un peu pris mes aises pour le finir (une semaine et demi! JediLord tu te ramollis alors que tu t’enfilais des bouquins de 300 pages en une semaine y a quelques mois! Pas bien ça!
) 186 pages dans l’intégrale VO récente. Globalement avec un rythme un peu plus régulier et assidu, c’est l’affaire d’un ou deux jours.
Ensuite, l’autre point important à souligner: C’EST KITSCHOUILLE!
Mais pas dans le mauvais sens du terme!
Absolument pas! De part les retours que j’en avais eus, c’était du kitschouille pas spécialement intéressant et même assez ennuyeux. Bah alors là je ne suis pas d’accord. C’est clairement un bouquin de SF de franchise ultra kitsch tant dans son écriture avec ses expressions grandiloquentes et rétrofuturistes, que dans son scénario. Mais cela n’enlève pas le fait que ce Stars’ End reste une petite lecture très fun et assez décalée. Ça vaut absolument pas la trilo de Crispin faut pas abuser. Mais si les deux autres sont du même acabit, je pense passer un excellent moment.
Parlons maintenant des personnages. J’ai pu voir que certains avis trouvaient Han out of character par moment. Personnellement je n’ai pas spécialement trouvé que c’était le cas. On pourrait me dire que Han qui
envoie Torm valdinguer dans l’hyperespace, c’est pas très catholique comme attitude, mais honnêtement, Han avant
ANH n’était pas un enfant de chœur. Il n’a jamais été réellement moralement gris, mais avant son passage dans la Rébellion, c’est pas le genre de choses que j’aurais jugé qu’il soit impossible à faire pour le corellien. C’est un homme qui a peu de patience, surtout dans le genre de situation dans laquelle se déroule la scène.
Ensuite Chewbacca. Le roman ne rend pas vraiment hommage au Wookiee. Comme bon nombre d’autres romans Star Wars qui le réduisent à un rôle relativement mineur. Et c’est bien dommage.
Jessa et Doc sont des figurants…
Rekkon
aurait pu être un personnage intéressant, hélas expédié trop vite par l’intrigue et les raisons propres à celle-ci.Attuare et son fils Pakka étaient relativement sympas (en même temps impossible pour moi de ne pas aimer des gros chat).
Les deux droïdes Bollux et Blue Max sont également un ajout marrant et assez original dans leur forme au dramatis personae du Roman.
Le viceprex Hirken en revanche, « l’antagoniste » principal du roman est oubliable à souhait, d’autant qu’il n’apparaît que dans les 40 dernières pages et n’est jamais mentionné auparavant. On aurait juste dit une mauvaise parodie de moff impérial lâche et très incompétent. Pas un qui arrivera au palmarès des méchants.
En bref. Une petite bouffée d’air frais sympa au milieu d’autres récits plus graves.
Les +:
—Yan Tout Seul, capitaine du
Pygargue Fossilisé est en forme.
—Très bonne ambiance.
—Plein d’éléments de lore intéressants qui seront développés plus tard dans divers guides.
—C’est très (trop?) starwarsien dans la forme comme dans le fond.
Les —:
—Des antagonistes nuls et sans charisme il faut le dire.
—Des personnages trop peu exploités.
—C’est trop court!!!! Y’a des romans jeunesses plus longs nodidiou!
—Une intrigue trop convenue sans véritables rebondissements.
—Chewbacca aurait pu être remplacé par Jaxxon ou le spectre de Shoaneb Culu que ça n’aurait concrètement eu aucun impact sur l’intrigue.
Note: 70%