Me voici arrivé au terme de ce roman après 3 jours de lecture pas vraiment intensifs mais assez soutenus. Et heureusement car je pense que la mollesse de l'intrigue à se mettre en place aurait eu raison de ma motivation si j'avais traîné un peu. J'ai, de plus, lu celui-ci en VF car je ne voulais absolument pas renouveler l'expérience douloureuse de
L'Orage Gronde que j'avais mis plusieurs mois à finir tellement je m'y ennuyais.
Alors, le roman se lit relativement bien malgré des descriptions qui se chevauchent ou, pire, se contredisent d'une page à l'autre à intervalle un peu trop régulier pour ne pas hausser un sourcil. Mais il s'étire beaucoup, beaucoup trop en longueur en introduisant pas toujours très bien ses nouveaux personnages. Comme pour le 2ème roman jeunesse, le casting du 2ème roman "ado" change presque complètement (Reath est là mais il aurait pu aussi bien ne pas l'être tellement il est transparent) et j'ai eu l'impression de lire le 2ème acte d'une trilogie sans en avoir lu le 1er concernant Sylvestri. Un prologue sur Valo avec sa mère aurait probablement été un minimum bienvenu. Pour Vernestra, avoir lu
Une Epreuve de Courage aura été un plus même si je cherche toujours la raison du pourquoi de son accession au titre de "Chevalier" quand on voit son déplorable état mental. A quel moment un inconscient a pu laisser la jeune fille passer les épreuves et les valider ?
A tel point que je me pose des questions les véritables motivations de Stellan Gios. Peut-être aurai-je la réponse plus tard, il me semble qu'une histoire du Annual Comics en parle mais en attendant de l'avoir lue, c'est vraiment un mystère.
Pour parler des Jedi de manière générale, ce sont donc toujours des "ouin ouin" qui dissimulent ou se mentent entre eux au moindre truc, chose que je trouve assez insupportable. Autant pour un Padawan qui se cherche ça peut se comprendre mais un Chevalier ou Maître, cela paraît plus embêtant. (Je ne dis pas qu'ils ne doivent jamais douter ou se remettre en question, mais quand c'est constamment et pour la moindre petite décision c'est fatigant.) Mais au moins ça reste cohérent avec les autres œuvres de la Haute République tous médias confondus (même si cette facette est - heureusement - moins présente dans les comics).
Ah et un petit détail qui me paraît incongru : Imri vouvoie son maître tout en l'appelant par le diminutif (qu'elle déteste) de son prénom et se fait, lui, tutoyer. C'est assez étrange comme choix de traduction.
C'est d'ailleurs en me faisant cette réflexion que je me suis aperçu que les Jedi étaient adressés par leur prénom (Maître Stellan, Cohmac, Vern, etc.). Je ne l'avais pas remarqué avant (et si c'était déjà le cas) mais ça me rend perplexe.
Pour en revenir à l'histoire du roman, ses points d'intrigue sont quasiment inexistants puisque le roman auto-spoil quasi systématiquement ses révélations via le point de vue d'un personnage Nihil qui, à l'instar des héros, ne fait que subir le scénario. Tout m'a paru trop simple et en même temps laborieux pour y arriver. A force de ruminer les mêmes choses, les personnages tournent en rond. Le roman aurait sûrement gagné en dynamisme s'il n'avait gardé que ses 2 points de vue principaux (Syl et Vern) en sacrifiant quelques chapitres redondants mais même avec ça je ne sais pas si ça aurait suffi. Les gentils sont gentils mais ils doutent et font des erreurs ; les méchants, eux, sont vilains et font les malins parce que tout était prévu depuis le début. Mouhahahaha.
Pour finir, le livre a au moins le mérite de faire avancer des intrigues générales (à la toute fin hein, faut pas déconner), son intrigue interne semblant être terminée dans un beau : tout ça pour ça évacué en 40 pages (sur 400).
Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment en soi mais le roman a trop de défauts pour que je puisse le conseiller pour autre chose que le fait qu'il paraisse indispensable pour la compréhension de l'intrigue générale...