Bonsoir à tous, comment allez-vous
?
Allez, c'est l'heure de la suite ! Quelque chose de terrible va frapper les ghettos
!
Cité Galactique, Zone de Sécurité Prioritaire numéro troisLorsque Naha et Wils revinrent dans leur ghetto par les souterrains, ils ne manquèrent pas d’être frappés par ce silence angoissant. Comme d’habitude, le couvre-feu était en vigueur et les résidents non humains le respectaient scrupuleusement mais… ce n’était pas pareil que les autres nuits.
Traversant les étroites rues qui séparaient les blocs d’habitation, plongés dans d’épaisses et distantes ténèbres, ils se dirigèrent vers la Taverne de l’Oubli.
Ils ne croisèrent personne jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à destination.
- Wils ? Fit la jeune twi’lek Lethan.
- Je sais, je n’aime pas ça, non plus.
Il lui avait prêté son manteau pour qu’elle puisse couvrir son corps nu. Cela suffisait à peine pour la protéger de la fraîcheur et le cathar l’entendit haleter. S’arrêtant devant l’entrée de la taverne de Hax, il la pressa contre lui pour la réchauffer.
- Viens par ici, fit-il avec tendresse.
Ils demeurèrent ainsi dans l’obscurité la plus totale, ne prononçant pas une seule parole. Ils se sentaient à la fois seuls et vivants, comme s’ils pouvaient exprimer pleinement leurs sentiments réciproques alors que la Cité Galactique était sur le point de basculer dans une horreur plus grande encore.
Les sens aiguisés du jeune cathar lui permirent de repérer les relents d’une créature humanoïde que tous ne connaissaient que trop bien.
Skanor le Mouchard s’approchait d’eux, encapuchonné, brandissant un bâton lumineux.
- À voir vos mines, j’en déduis que tout ne s’est pas passé comme prévu.
- Tu veux quoi ? Feula Wils avec une hostilité manifeste.
Naha crut voir le sakiyan sourire.
- Eh bien, s’il vous reste assez de crédits, je peux toujours essayer de vous conduire en lieu sûr, toi et la jolie Naha. Peut-être que cette fois, vous m’écouterez.
- Tu nous prends pour des naïfs ? Tu t’empresserais de nous vendre si tu étais sûr de faire un gros bénéfice !
- Toi et les autres, vous vous êtes crus malins en défiant Contispex, le nargua Skanor. On ne peut pas dire que le résultat ait été brillant.
- Assez, je vais t’étriper !
Le cathar s’élança mais Naha s’accrocha à son bras, le retenant à grand-peine.
- Wils, on n’a pas le temps !
Son compagnon laissa finalement le sakiyan s’éloigner, ce dernier les maudissant au passage.
- Allez-y, retrouvez donc ce cher Hax. Quelque chose me dit que ce sera la dernière fois que vous le verrez.
La twi’lek trembla à cette sinistre prédiction, comprenant que ce n’étaient pas des paroles en l’air. Wils frappa vigoureusement à la porte et la voix tonnante d’un besalisk leur parvint aussitôt :
- Qui va là ?
- C’est nous, Hax !
- Le mot de passe ?
- Arrête de faire ton fils de murglak, c’est Wils et Naha ! Insista le militant.
Le battant s’écarta pour laisser se dessiner la carrure impressionnante de Hax qui tenait dans trois de ses quatre bras, un blaster lourd.
- Par les enfers de Slyxen ! Jura le tenancier. Allez, entrez vite.
Les deux fugitifs se réfugièrent à l’abri et trébuchèrent sur quatre cadavres d’aliens, deux weequays, une theelin et un falleen. Leur dégaine et leurs habits suggéraient qu’ils n’accomplissaient pas des missions de charité.
Les tables renversées, les chaises fracassées indiquaient en outre qu’une discussion venait de mal se terminer.
- Que s’est-il passé, Hax ? Le pressa le cathar.
- J’ai eu un désaccord avec mes associés, expliqua le besalisk qui arborait du sang frais sur ses vêtements. Les Hutt ont changé leurs plans et ont décidé dans leur petit coin que les ghettos n’avaient plus d’importance.
- Nous sommes au courant, les Hutt nous ont trahi.
La twi’lek s’approcha du tenancier.
- Où est ma famille, Hax ?
- Toujours en sécurité, grogna celui-ci. Mais plus pour longtemps, s’ils restent encore ici.
Le besalisk passa derrière le comptoir sur lequel il déposa ses blasters, se pencha pour saisir une lourde trappe qu’il souleva d’une main.
- Vous pouvez sortir, fit Hax.
Et Naha fut émue de revoir toute sa famille au complet. Sa mère, les petits chenapans insupportables et attachants Essol et Hisi et son frère Mical avec lequel elle était en froid. Elle les embrassa et les serra contre elle, pleurant de soulagement.
- On avait peur pour toi, fit Essol.
- Mais Hax disait que tu étais coriace, renchérit Hisi. Et il avait raison.
Le rude besalisk découvrit ses dents en un sourire intimidant qui se voulait rassurant pour la petite fille.
- Et tonton Hax ne se trompe jamais, gamine.
- C’est pas vrai ! Pas quand je t’ai demandé quand tu avais visité Ryloth et ce que tu avais acheté comme souvenir !
- Tu sais, quand on se fait vieux…
Naha faisait alors face à Mical, s’attendant à affronter son mépris une énième fois. Mais son frère la considérait cette fois d’un œil nouveau.
- Wils m’a raconté que tu travaillais pour nous. Je ne savais pas… je n’avais pas idée…
- Je ne pouvais le dire à personne, Mical. Personne ne devait savoir ou vous n’auriez pas été en sécurité.
- Alors toutes ces fois où tu allais chez les Contispex, ce n’était pas pour de l’argent.
- Pas seulement pour de l’argent, petit frère.
Il se jeta dans ses bras, les yeux embués de larmes.
- Je suis désolé, je t’ai si mal jugée.
Elle rendit son étreinte, heureuse de pouvoir lui pardonner ses erreurs de jugement et de retrouver une famille unie en une nuit si terrible.
Hax jugea bon de mettre fin à cette effusion.
- Vous ne pouvez pas rester ici.
Cela fit réagir la mère de Naha.
- Vous nous avez promis que nous ne risquions rien chez vous.
- Plus maintenant, ma petite dame, trancha le besalisk. Cela vous a peut-être échappé mais la donne a changé et pas en votre faveur. Les Hutt nous ont lâchés et leurs gangs doivent se terrer car ils savent que quelque chose de pas bon va nous tomber en pleine poire. Croyez-en mon expérience, j’ai du flair pour ce genre de malheur. Vous aurez intérêt à être loin d’ici quand ça arrivera.
- On ne peut pas partir maintenant, je dois prendre des nouvelles de mon père, de Helem et des autres, protesta Wils qui avait saisi son comlink.
Hax lui arracha sèchement l’appareil.
- Réveille-toi, foutu môme de cathar ! Tu ne comprends pas ce qui est en train de se passer ! Votre conspiration s’est plantée sur toute la ligne et ton père est certainement mort à l’heure qu’il est ! Sauve ta peau et cela vaut pour tout le monde ici !
Un silence pesant succéda à cette harangue de mauvais augure.
- Et toi, Hax ? Lui demanda Naha. Tu viens avec nous ?
- Ce serait bien qu’il vienne avec nous ! S’écria sa petite sœur Hisi.
Le besalisk respira bruyamment, croisant ses quatre bras sur sa bedaine. Il semblait triste, ce qui dénotait chez un être à la nature rude.
- Je n’ai pas vraiment connu de foyer avant d’atterrir dans ce ghetto, avoua-t-il. J’ai fait ma vie ici et je ne suis pas prêt à laisser tout ça derrière moi. Je n’ai pas été irréprochable, loin de là, et il est peut-être temps que je réponde de mes fautes devant le Créateur, peu importe ce foutu nom que les illuminés et les fanatiques lui donnent.
- Hax…
Le jeune cathar ne masquait pas son émotion.
- Je t’ai plutôt mal jugé, je me rends compte maintenant à quel point tu a été dévoué à notre cause, même si tes manières laissent à désirer.
- Mes manières ? Ricana le tenancier. Et si on parlait des tiennes, gamin ?
- Ce que je veux dire, c’est que j’ai peut-être perdu toute ma famille ce soir, à part ma grande-tante. Elle n’acceptera jamais de partir, je la connais trop bien. Toujours est-il que je suis sur le point de perdre aussi un ami et cela m’est difficile de te dire adieu.
La grande main de Hax le frappa lourdement entre les omoplates, lui coupant le souffle. Un dernier geste de tendresse.
- Wils, t’es un bon gars, tu sais. Immature mais courageux. Tu crois que t’as tout perdu, mais tu l’as elle, ajouta le besalisk en pointant Naha de son gros index. T’as intérêt à ne pas gâcher cette chance.
- Ce n’était pas mon intention, lui assura le cathar.
Lui, Naha et la famille de celle-ci le fixaient avec quelques remords de le laisser en arrière. Le tenancier passa derrière le comptoir et s’appuya dessus, les jaugeant les uns après les autres. Une dernière occasion de leur faire entendre sa grosse voix rauque.
- Cette République n’a plus rien à nous offrir, sinon toujours plus de désespoir et d’humiliation. Fuyez-la, éloignez-vous en autant que possible, les exhorta-t-il. Essayez de bâtir quelque chose de nouveau, de meilleur. Un jour, les tyrans seront renversés mais ce ne sera pas pour cette nuit, malheureusement.
- Merci pour tout, Hax, lui fit Naha.
Elle s’approcha et allongea le bras pour poser la main sur la sienne. Tous les autres l’imitèrent mais le besalisk préféra abréger les adieux.
- Bonne chance, leur souhaita-t-il.
D’un pas résigné, ils se dirigèrent vers la sortie. À peine s’étaient-ils regroupés dans la rue et avaient-ils revêtu des manteaux à capuchons que des clameurs étranges s’élevèrent depuis la périphérie du ghetto quelque part vers l’ouest, là où se situait l’entrée principale.
Indécis, ils échangèrent des regards perplexes alors que ces cris lointains s’amplifiaient. Naha sentit la présence du besalisk dans son dos, qui leur cria :
- Partez, vite !
Quartier diplomatique, ambassade d’AlsakanDans son bureau, Sikala faisait face à l’hologramme de Tina Ap Token, qui avait succédé à Melok en tant que Premier Régent.
L’employée de l’ambassade lui faisait son rapport sur les récents mouvements d’activité, sur le monde capital de la République.
- Les partisans de Contispex sont en train de quadriller les rues avoisinants certains ghettos. Comme on s’y attendait, ils ont repris le contrôle de tous les sites stratégiques. La manifestation qui devait gagner la Place du Pardon a été dispersée par les Forces de Sécurité.
- Et les Jedi ?
- Ils ne montrent aucun signe d’activité. Pour en revenir aux ghettos, je ne crois pas que cela va bien se terminer.
Tina Ap Token secoua la tête.
- J’ai bien peur que nous ne puissions y faire quoique ce soit pour l’empêcher. Vous avez bouclé l’ambassade ?
- Oui, Excellence, répondit Sikala. Tous les accès sont verrouillés et la surveillance renforcée.
- Bien, n’oubliez pas qu’en aucun cas, nous ne devons nous mêler des affaires de la République. J’espère que vous resterez consciente des enjeux.
- Vous pouvez compter sur ma loyauté, Excellence.
L’hologramme disparut, la conversation en resta là. Sikala se rassit à son bureau, perdue dans ses pensées. La destitution de Kalad et son arrestation par son ancienne alliée qui occupait le poste de Chef d’État, restait tout de même en travers de sa gorge.
Elle avait protesté avec virulence lorsque Tina Ap Token l’informa de la neutralité de son monde, approuvée par l’Archaiad. Avant de se ranger à ses arguments. Cependant, elle restait tout de même mal à l’aise d’avoir trahi leurs amis républicains impliqués dans le complot contre Contispex. Abandonnés à leur sort et trahis par les Hutt, ils n’auraient aucune chance, même si les Jedi s’en mêlaient.
Elle ressentit une présence dans la pièce avant qu’une voix cassante ne s’éleva face à elle.
- Comment se sent-on lorsqu’on trahit ses amis ?
Une silhouette humanoïde en tenue de combat, portant blaster et vibro épée à la ceinture, apparut dans son champ de vision. Un cape à capuchon recouvrait la silhouette d’une echani athlétique aux traits farouches.
- Maathra ?
- Vous êtes surprise de me voir.
- Le médecin avait dit…
- Que je ne serai pas rétablie avant plusieurs semaines. Mais les guerriers d’Eshan ont une meilleure constitution que les humains. Je me suis reposée assez longtemps et je n’abuserai pas plus de votre hospitalité.
- Vous ne pouvez pas sortir ce soir, plaida l’alsakanie. Les partisans de Contispex courent les rues.
D’un bond, l’echani se précipita sur elle pour lui mettre la lame de sa vibro épée sous la gorge.
- C’est étonnant que vous ne m’ayez pas livrée à eux, persifla la non humaine.
- Nous voulons assurer votre sécurité.
Sikala s’efforça de rester calme tandis que la pression de l’acier s’accrut contre sa peau.
- Quel dévouement. Dommage que les habitants du ghetto n’y aient pas autant droit.
- Que comptez-vous faire ?
- Sauver les gens que je peux. Si j’étais vous, j’éviterai d’activer cette alarme sous votre table, affirma sèchement la combattante.
L’alsakanie retira sa main, renonçant à cette idée.
- Je vais quitter cette ambassade et il n’y aura aucun mort si personne ne reste en travers de mon chemin.
Sikala alluma son comlink, comprenant qu’elle ne la ferait pas changer d’avis.
- Sécurité, une echanie va sortir. Laissez-la passer.
- Sage décision, fit Maathra en rangeant son arme.
Elle se dirigeait vers la porte lorsque l’alsakanie l’arrêta pour lui proposer :
- Attendez, je peux désigner des volontaires pour vous protéger.
Maathra répliqua avec dureté en se détournant :
- Je n’en ai pas besoin, je doute que vous réussissiez à vous protéger vous-même de Contispex. Je me débrouillerai par mes propres moyens. Adieu.
L’echani ne lui accorda pas un regard de plus, rabattant sèchement les pans de sa cape sur ses flancs.
Cité Galactique, Zone de Sécurité Prioritaire numéro troisDevant l’entrée principale du ghetto, des centaines de Disciples de Hapos et de Gardiens de la Pureté s’étaient regroupés, mélangés les uns aux autres, unis par cette haine semblable envers les non humains parqués depuis des années et considérés à peine mieux que des détritus.
Ils ne cachaient pas les armes qu’ils tenaient à la main, blasters et vibrolames. Devant eux, un prêtre les haranguait pour exciter davantage leur fureur.
C’est à cet instant que Ethan et Leli Contispex, époux depuis peu, les rejoignirent. Ils gagnèrent les premiers rangs pour se montrer et revendiquer leur statut. Le prêtre ne les remarqua pas, du moins au début.
- Depuis des années, la Déesse nous guide à travers le Sage Suprême, son premier et plus fidèle serviteur. Par compassion, notre Mère a permis aux inférieurs et aux impurs de renoncer à leurs richesses vilement gagnées sur le petit peuple et de se racheter une conduite digne des élus, en partageant leur misère et leur désespoir. Pour leur ouvrir les yeux et leur faire accéder à la vérité. Pour leur permettre d’arpenter le chemin de la Pureté.
Il fut vivement acclamé.
- Mais l’amour de la Déesse pour toutes ses créations n’a pas permis de vaincre la corruption d’Amaleth qui s’est emparée de leurs âmes putrides ! S’anima-t-il. Car savez-vous comment ils ont choisi de récompenser notre miséricorde pour eux ? Par le mensonge, la dissimulation et la fausseté !
- Ce sont des impies ! Hurla Ethan.
Il fut reconnu et salué avec chaleur par ses partisans, avec unanimité tout comme sa compagne fidèle dont il tenait la main.
Leur éclat était un calcul millimétré. Si Ethan voulait succéder à son père, il devait les convaincre qu’il pouvait en être digne. Qu’il était un Enfant de la Déesse, parmi les plus méritants.
- Moi et Leli sommes allées au Temple de la Grande Déesse et nous avons été convaincus de l’amour que la Déesse nous portait. C’est parmi nos frères et nos sœurs que nous avons pris conscience de la Foi qui nous portait !
- Vous êtes des nôtres ! Répliquèrent les adeptes du culte.
Le regard de Ethan brillait d’une ambition qui venait de s’éveiller. Le destin semblait l’appeler pour l’emporter au firmament de la révélation.
- Cette nuit, vous savez comme moi ce qui vient de se passer ! Un complot contre mon père, la République et notre culte vient d’être déjoué, ourdi par les suppôts sataniques influencés par les tentations d’Amaleth ! Ces politiciens égoïstes de l’Honorable Fraternité se sont compromis avec des militaires revanchards et des inférieurs des ghettos pour renverser le régime et répandre de nouveau la corruption à laquelle mon père tente de mettre fin ! Ils ont tenté de menacer la vision d’une galaxie unie et libérée du mal ! Cette vision que nous partageons tous entre humains et fidèles Enfants de la Déesse !
- Qu’ils soient châtiés pour leur hérésie et leur apostasie, ces traîtres !
La foule des suprémacistes et des fanatiques gonflés à bloc s’agitait de plus belle, répandant leur revendication de haine vers les blocs du ghetto trois les plus proches. Nul doute que les résidents restaient calfeutrés pour ne pas être pris directement à partie.
Mais suffirait-il de courber le dos devant la tempête pour s’en protéger ?
- Louons la Déesse de ne pas leur avoir permis de triompher, intervint Leli. Notre cause est juste, c’est un fait !
- Et nous ne pouvons pas les laisser se reprendre pour qu’ils représentent de nouveau une menace ! Trancha Ethan. Nous devons en finir cette nuit, mes frères et mes sœurs ! Nous devons répandre le sang des impurs dans le sillon de nos chemins pour prouver la force de notre Foi et de nos convictions ! Nous devons arracher et brûler les racines du mal, jusqu’à ce que leurs cendres soient dispersées aux quatre vents ! Nous devons lancer la purification car c’est la volonté de la Déesse !
Il brandissait sa vibrolame, la pointe vers les cieux de la nuit. Tous l’imitèrent.
- Lançons la purification, la Déesse le veut !
- La Déesse le veut !
Le prêtre resté en retrait, se manifesta de nouveau.
- Que Hapos nous donne la force de prouver notre Foi ! Égorgez, incendiez, pillez ! La Déesse est grande !
- À mort ! À mort !
Puis sur un signe des jeunes Contispex, la vague de ces assassins déchaînés et parés aux dernières extrémités fut lâchée sur le ghetto sans défense.
Ethan et Leli s’écartèrent du flot pour ne pas être emportés et noyés par ce torrent tumultueux. À leur passage, le prêtre lançait à chacun d’eux :
- Tuez-les tous ! La Déesse reconnaîtra les siens !
Les jeunes gens levèrent la tête vers la lune pleine qui éclairait les débris de la bataille spatiale qui venait de prendre fin en orbite. À la place d’une blancheur immaculée qui la recouvrait habituellement, brillait une lugubre teinte écarlate, reflétée par les incendies agonisants des épaves et de d’autres qui se propageaient dans certains quartiers de la Cité Galactique.
Ils s’échangeaient des sourires alors que les cris devant eux indiquaient que les premières habitations étaient forcées.
Le Massacre de la Lune Pourpre ne faisait que commencer.
[…
de nouveau, j’ai entendu leurs cris dans la Force qui me réveillèrent en pleine nuit. Je ne pus réconforter Oriko qui fut durablement traumatisé par cette expérience. Je l’ai abandonné à ses tourments, j’ai abandonné la République.
Nous avons tous failli à notre devoir de Jedi. Plus le temps passe, moins je ne peux me retenir de donner raison à Marek.
Les erreurs d’Oriko et le sang qu’il a répandu sont le résultat de mon aveuglement et de ma naïveté. Je ne pourrai jamais me le pardonner…]
Extrait de l’holocron de Bekan Kalad, Maître Jedi et membre du Haut Conseil
[…
le Massacre de la Lune Pourpre n’était que le premier d’une longue série de crimes de masse perpétrés par la secte Pius Dea. La majorité des sources ont disparues ou été détruites dans les dernières années de leur règne totalitaire lorsque les plus lucides comprirent qu’ils commençaient à perdre le contrôle. Sans doute pour effacer toutes les traces de leurs exactions qu’ils auraient dû assumer devant un tribunal choisi par les rebelles.
Il reste si peu de sources historiques que les spécialistes ont même douté de son existence, allant prétendre pour certains qu’il s’agissait d’un mythe brandi par des non humains, comme l’Alliance de la Diversité sous la Nouvelle République. Un mythe qui leur servait de justification à des actions radicales contre tout humain ou non humain modéré qui ne s’était pas rallié à eux.
Aujourd’hui, les historiens ne mettent plus en doute l’existence de ce pogrom même si le déroulement exact des évènements demeure confus. Mais il est établi que ce massacre contre les quartiers non humains de Coruscant a bien été lancé, suite à un prétendu complot…]
Extrait de
Apogée et Chute des dynasties galactiques, publié par l’historien Anthois Fyol, plusieurs années après la chute de Dark Krayt.
Voilà, j'espère que cela vous a plu
! Vous le sentez, l'amour, la fraternité et le bonheur dans cette Républiiqqueee
??? Sisisi, je vous assure
!
Allez, à la prochaine
!
Plus que vingt pages à poster ! VINGT !