HanSolo a écrit:c'est justement pour ça qu'un jouet
SW de l'époque sous blister vaut une fortune!!
Absolument ! Ce que je voulais dire, c'est que si on l'avait su, on n'aurait pas ouvert les blisters... Mais on ne pouvait raisonnablement pas le savoir. Les action figures, c'était nouveau en France, nous n'avons pas d'AFA pour certifier un figurine sous blister dans une coque en plexiglas (c'est d'ailleurs pour ça qu'on trouve si peu de ces figurines sous blisters français, voire pratiquement aucune...). Aux USA, les jeunes collectionnaient sous blisters depuis bien longtemps, ils gardaient dans des mylar bags les premiers numéros de comics depuis les années 50, mais chez nous, rien de tout cela n'avait encore percé...
Et la presse illustrée justement, puis qu'il s'agit du thème du topic, n'est pas étrangère à cela: les figurines sont présentées comme des jouets (ce qu'elles sont, avouons-le) et les jouets sont fait avant tout pour jouer, donc pour être déballées. Les figurines ne nous ont jamais été présentées dans la presse illustrée comme des pièces de collection potentielles, ça n'a même jamais été suggéré, c'était juste des jouets.
Bon, je ne vais pas ouvrir un topic pour ça, mais l'idée est intéressante mais pas si souvent évoquée: dans les années 70, les jouets Star Wars, les figurines en particuliers, n'étaient pas souvent vues d'un œil approbateur par les parents. Ce n'était pas un jouet conventionnel, c'était du plastic, il y avait de petites pièces, "ça va casser tout de suite, tu vas perdre le petit sabre en un rien de temps, garde plutôt tes sous pour acheter un train électrique". Et les playmobils, qui ont changé la face des jouets à l'époque, n'étaient pas encore très répandus. Bref, un gamin moyen avait toutes les difficultés du monde pour s'en procurer. A l'époque, j'étais du nombre, et les problèmes étaient les suivants: on avait 1) beaucoup de mal à trouver ces figurines, sauf si on habitaient sur Paris, et encore; 2) un manque cruel d'argent, souvent, pour les acheter; 3) toutes les difficultés du monde à convaincre les parents que c'est un "bon jouet", qu'on pouvait se les offrir ou se les faire offrir (ne parlons même pas de l'abîme de perplexité des grands-parents quand on leur parlait de
ça pour Noël !). Ce n'était pas un jouet désavouable, mais les parents étaient méfiants, ne voyaient pas d'un œil approbateur ces personnages bizarres tirés d'un film, ces droïdes qui ne ressemblent à rien... Ce qui me ramène à la presse illustrée: nous, les jeunes de l'époque, on ne pouvait pas se procurer la plupart des trucs qu'on pouvait voir dans ces publicités, du moins pas si, comme moi ( et bien d'autres, j'en suis certain), on était issu d'un milieu ouvrier et qu'on vivait dans un petit bled de province.
La presse illustrée avec ses pubs était on ne peut plus frustrante... Ha ça, Télé Junior ou le Journal de Mickey, on le trouvait facilement, mais les R2-D2 radio commandé et les X-wings qu'on voyait en pub dans le magazine, ça on ne le voyait jamais (ou
très rarement) en magasin, et les vendeurs ne savaient même pas que ça existait. Bah, bien sûr, ils ne lisaient pas Télé Junior !
La vérité est comme le soleil qu'une éclipse peut obscurcir, mais qu'elle ne saurait éteindre. — Stanislas Leszczynski