Mutinerie sur Mon Cala (Star Wars #44 à 49), par Kieron Gillen et Salvador Larroca
L'Alliance Rebelle a désespérément besoin d'une nouvelle flotte, et la Princesse Leia décide de faire appel au peuple Mon Calamari dans ce but. Problème : le régent Urtyas refuse que son peuple ne se rebelle si ouvertement, alors même que la planète souffre encore de la récente occupation Impériale. Qu'à cela ne tienne : la Princesse décide de faire évader le roi Lee-Char maintenu captif depuis près de vingt ans et de le remettre sur le trône. Il ne reste plus qu'à trouver un métamorphe, un Moff impérial, un opéra et survivre aux stormtroopers et aux créatures sous-marines !
Deuxième arc de Kieron Gillen sur la série,
Mutinerie sur Mon Cala continue d'exploiter les événements de
Rogue One : suite à la bataille de Scarif, l'Alliance n'a quasiment plus de flotte et ne peut espérer porter un réel coup aux intérêts de l'Empire. Direction donc Mon Cala, première étape d'une série d'événements ayant pour but de redonner de sa superbe à la Rébellion.
Je ne peux hélas pas dire que le scénario m'ait convaincu. Il y a de nombreuses longueurs, notamment au milieu de l'arc, et je n'apprécie guère la mentalité de Leia qui consiste à dire, en gros « si ce dirigeant n'est pas d'accord, remplaçons-le ». Une telle décision ne vaut pas mieux, finalement, que ce que l'Empire ou les Séparatistes ont pu faire faire en leur temps...
Et si le métamorphe est un personnage assez sympathique, il occupe un peu trop le devant de la scène et donne l'impression, comme son rôle dans l'intrigue en fait, d'occuper le lecteur et de faire en sorte que l'arc dure les six numéros réglementaires. De même, la dernière scène où Leia et Urtyas se font face est d'un point de vue narratif très faible.
C'est dommage, parce qu'au fur et à mesure, un véritable souffle se dégage des pages de cet arc. Les deux derniers numéros sont très réussis, en particulier le #49, et on en prend pleins les yeux, on a le souffle coupé, on se demande comment tout cela va bien finir... jusqu'à un deus ex machina qui, oui, exploite un point du film
Solo, mais fait qu'on se demande comment la Rébellion peut bien accepter, ainsi, en deux cases, que ce plan soit adopté.
Côté dessins, Salvador Larroca est fidèle à lui-même, avec sa technique depuis plusieurs numéros maintenant de visages photo-réalistes (d'autres que moi diraient décalqués, mais je n'oserais pas...) dans des décors dessinés. Finalement, ça fonctionne pas si mal, à l'exception notable du Moff impérial, complètement loupé à quasiment chacune de ses apparitions. Mais le dernier épisode est, lui, très réussi !
Un arc assez moyen, donc, mais qui a le mérite de placer l'Alliance Rebelle dans une situation rarement vue dans l'Univers Star Wars qui, on l'espère, sera développée comme il se doit dans la suite de la revue... même si j'ai un peu peur au vu du nom du prochain arc !
Note : 70 %