Dessel Damask a écrit:En fait le mot exact c'est le mot Requel. A savoir le mélange entre un reboot et une suite (sequel donc). Et donc la plupart des grosses sagas actuelles surfent complètement sur ça. Star Wars y compris (du moins sur la postlogie).
Tu veut dire le mot inventé par le MCU pour justifier le bide complet du film Hulk qui était un reboot sans réellement en être un ?
Personnellement, même si tous les films présenté ici ne sont pas spécialement des reboots, je ne suis pas choqué par la démarche de Slew de décider d'utiliser le terme, bien que j'aurais sans aucun doute mis "reboot et remake" afin d'expliciter le fond de ma pensée : il y a de moins en moins de franchise originale dans le cinéma, qui se replie de plus en plus dans un parfum nostalgique et préfère ne prendre aucun risque. L'on veut créer des franchises afin de pouvoir exploiter le modèle ultra-rentable né du Marvel Cinematic Universe, alors ont recherche a grand renforts des licences cultes qui ont traverser les années 70/80, voire même avant comme avec le fameux "Monster Universe" de Universal.
Il ne faut pas oublier que le cinéma, c'est un art, mais aussi et même avant tout une industrie : les studios recherchent sans cesse la formule gagnante permettant d’engranger de l'argent. Star Wars représentait déjà une formule, c'est celle de l'exploitation des produits dérivés, qui rapportent tellement d'argent qu'ils ont influencé le scénario du film alors que Lucas a tout fait pour se débarrasser des studios qui se permettaient de cut le film pour des raisons de rentabilité (les fameux "esclavagiste blanc"). Aujourd'hui, le modèle du MCU est devenu le nouvel eldorado des studios de cinéma, films qui rapportent toujours beaucoup d'argent, même pour les plus faibles, car ils sont l'ensemble d'un tout et qu'il faut tous les voir pour comprendre ce qui se passe.
Dans ce sens, faire un remake, c'est pour les studios disposer déjà d'un "public de base" donc d'une certaine base de revenu assuré : a l'heure ou les budgets s'envolent de plus en plus et qu'il coute de plus en plus cher pour faire un film, particulièrement un blockbuster, les studios recherchent donc de plus en plus a limiter les risques afin de ne pas aller au crash. Et pour cela, quoi de mieux qu'un reboot / remake, qui surfent sur une franchise existante avec son public ?
Ceci dit, la démarche mérite-t-elle d'être clouée au pilori ? Pas forcément, certains films parviennent a être bon en exploitant une démarche nostalgique, ils peuvent apporter quelque chose de neuf au propos, le réactualiser correctement, ou parvenir a respecter l'esprit d'une œuvre tout en faisant une suite qui ne se contentera pas de rester sur les rails des originaux. La liste de film fournit par SleW est intéressante, car elle couvre bien tous les aspects du phénomène. Je vais parler de ceux que j'ai vu (que je les aient apprécier ou non, et expliquer pourquoi), ce qui élimine : Mad Max Fury Road, Fantastic Beast, Spider Man Homecoming, Superman Returns, Jurrasic World, Planet of the Apes (lui je veux le voir, mais pas encore pris le temps pour), Jumanji et Creed. Je ne les aient pas vu faute de temps, de connaissance des originaux (Mad Max est ici dans ce cas) ou par manque d'intérêt pour la licence (Spider Man et Fantastic Beast, vous êtes ici !)
Star Trek : Déjà, je vais préciser que je n'ai regarder que le premier, car je l'ai tant rejeté que je ne voulais pas voir les suivants. Pour moi, Star Trek par JJ.Abrams incarne parfaitement tout ce que je reproche a ce réalisateur : absence totale de profondeur de scénario, action propre et qui bouge sans jamais s'arrêter, respect des codes visuels y compris dans ses aspects les plus discutable, et décision de personnage assez absurde (j'avais tellement envie de tuer Kirk a la fin...). Je ne suis pas un fan de Star Trek, mais j'avais toujours entendu dire que c'était un produit intelligent, avec une âme, sensé nous offrir un regard sur notre société et nous encourager a la bienveillance. Abrams rate totalement cela pour faire la production d'un petit fan amoureux de la surface, mais qui n'a rien compris au fond... Vous comprenez maintenant pourquoi j'étais si inquiet de le savoir sur Star Wars, et il a réussi a faire pire que ce que je craignais, mais j'y reviendrais après.
Casino Royal : Bon ok, sur celui là, j'ai en partie fait mon "fan intégriste". J'adore James Bond, j'adore le côté kitch de se personnage, même sa misogynie idiote, car je trouve qu'elle dit quelque chose de notre société et que cela reste divertissant a regarder, aussi parce qu'il y a toujours eu cet humour anglais particulier. Casino Royal n'offre rien de tout cela : c'est un film insipide, avec un James Bond BLOND (HERESY !!!) qui ne fait rien d'autre que la gueule pendant tout le film, avec une scène de casino interminable et chiante, qui se prend beaucoup trop au sérieux pour ce qu'il est. En clair, je l'ai totalement rejeté. Mais de fait, je ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir fait de neuf, il a rechercher a faire de Bond une autre figure que celle que l'on connaissait et casser les codes, et trouver son public, ce qui fait que Sony refuse encore de prendre le risque de changer l'acteur, a mon grand regret... Je ne suis pas là de revoir un Bond on dirait !
Terminator Genesys : Quand je suis sorti de la salle, j'étais très mitigé : je trouvais qu'il y avait des idées intéressantes dans ce film, transformer Skynet en réseau social géant, cela pouvait être excellent si c'était bien exploité. Mais il ne creusait pas, reposait son intrigue sur les voyages dans le temps, qui ont toujours eu un aspect secondaire car c'est très casse gueule et que ce n'est pas de cela qu'on parle, et le duo de la médiocrité d'Hollywood en acteur principal : Jay Courtney et Emilia Clarke ! Puis j'ai réfléchit, j'ai revu tout ses plans dégoulinant de fan service, ses personnages placer là juste pour pouvoir placer des références, et toute les invraisemblances énorme, même pour un Terminator, et là j'ai compris que l'on s'est moqué de moi. Quand le réalisateur vient vous expliquer que la seule chose importante dans Terminator, c'est de "faire de l'action et sauver le monde a la fin", c'est qu'il a rien compris a la franchise. Même Terminator 3, pourtant très tourné action divertissement, avait bien compris que cela allait plus loin, puisque le monde est détruit a la fin... En clair, sans doute l'une des pires insultes a une saga de ses dernières années, alors que tant de thématiques actuelles pourraient être parfaite pour Terminator.
The Amazing Spider Man : Projet étrange que The Amazing Spider Man : il doit passer après une trilogie aussi appréciée que décrié pour un point très clivant : un traitement plus mature de la franchise que son support d'origine. The Amazing Spider Man témoignait déjà de la volonté de ramener Spider Man a un film pour adolescent, c'est le croisement improbable d'un Teen Movie et d'un film de super héros... Et je crois que j'ai passer l'âge de regarder ce genre de film. Je n'ai même pas regarder le second en entier tant je souffrait d'un mortel ennui, donc je me permettrait pas vraiment de le juger.
La nouvelle trilogie X Men : Passant comme Spider Man après une trilogie déjà réalisé assez critiqué, mais ayant en même temps installer des institutions grâce a des acteurs très talentueux (Hugh Jackman, Patrick Stewart et Ian McKellen en tête), X Men parvint a renouveler d'abord son casting en choisissant des têtes talentueuse et offre un First Class étrange : le film n'est pas mauvais, le rythme est bon, il évoque des problèmes intéressant, mais les traite réellement comme un comics : tout cela manque de puissance, ce qui m'a laissé dans un sentiment mitigé : oui les scènes d'actions étaient cool et j'étais attaché a ses personnages, mais... J'avais l'impression qu'on avait manqué quelque chose. Avec les deux suivants, cela s'est confirmé : la nouvelle trilogie X Men existe avant tout pour exploiter a fond la nostalgie, aussi bien envers la licence X Men que pour les époques (années 60/70/80) en exploitant tous les clichés de ses époques, mais sans traiter réellement les problèmes qui les occupaient, on se contente d'en évoquer un peu la surface pour se donner un genre. S'ils restent diablement efficace dans l'action, le casting s'affaiblit (particulièrement avec la nouvelle actrice de Jean Grey, nouvelle transfuge de GoT sans autre talent qu'être dans la série...) et s'il y a encore quelques fulgurance, on perd toujours en qualité. Enfin, cela va sans doute bientôt se terminer : si Disney obtient la Fox, l'on aura un nouveau reboot pour intégrer tout cela au MCU.
Trilogie Dark Knight : Je ne suis pas un grand amateur du cinéma de Christopher Nolan, dont je vomi son "Dunkerque" qui a oublié le sujet qu'il est censé traiter au profit d'un sujet bien plus bateau pouvant être traiter dans n'importe quel sujet fictif, mais force est de constater que la trilogie Dark Knight est un chef d’œuvre a tout les niveaux. Non seulement Nolan offre trois films très bon, voire frôlant le chef d’œuvre avec The Dark Knight, mais il arrive a faire un projet cohérent dont il a visiblement garder le contrôle. Seul le dernier film est moins bon, mais il a du faire face a la pire chose qu'il puisse arriver a un film : le décès d'un de ses acteurs vedettes. Je ne vais pas m'attarder sur le Dark Knight pour le couvrir d'éloge, je pense que l'on connais tous ici les qualités de ce film, simplement sur le fait qu'en s'appropriant totalement le Chevalier Noir et en le traitant comme il traite tout ses films, Nolan leurs donne une personnalité unique. C'est peut-être ce qui fait la force de Batman au cinéma d'ailleurs : chaque traitement est assez espacé et marqué par la personnalité de ses réalisateurs, ce qui en fait pas toujours des bons films, mais au moins ils ne peuvent pas laisser indifférent. Mais autant dire que si je devais faire un classement, cette trilogie est pour moi ce qu'on a fait de mieux dans les années 2000/2010.
Man of Steel : Ironiquement, Man of Steel souffre d'avoir voulu "corriger" le reproche principal que l'on faisait a la trilogie Dark Knight : elle ne faisait pas assez "comics". D'ailleurs, si le traitement du DC Universe était au départ assez sombre et inquiétant, il était tout de même très comics. Personnellement, je n'ai pas trop aimer Man of Steel, enfin si, au début, découvrir Krypton était un vrai plaisir pour le fan de science fiction que je suis (bien plus que Jakkutoïnne...) mais le combat de fin Dragon Ball Z... Ahem...
Prometheus : Hum... Beaucoup de critiques internet ont traiter Prometheus, ou comment le réalisateur d'origine d'une saga la flingue parce qu'il considère que tout ce qu'il n'a pas fait lui est totalement pourris et ne mérite pas d'exister... Je ne vais pas perdre mon temps a expliquer pourquoi s'est mauvais, retenez juste que refiler a un vieux en panne d'inspiration et avec un rythme de réalisation très lent la saga censé apporter un regard neuf sur les origines de l'homme et en même temps nous présenter l'origine du Xenomorphe, bah oui, surprise, cela marche pas...
Postlogie Star Wars : Je revient sur ce qui nous intéresse a la fin : la postlogie Star Wars. Pour le VII, je pourrais faire un copier coller des reproches que je fait au premier Star Trek, ils sont tous valable ici, avec en moins le côté "société" (bien moins prononcé chez Star Wars) mais avec un renforcement du côté "œuvre du fanboy" ici poussé a son paroxysme, mais je trouvais déjà que son Star Trek avait un "goût Star Wars", donc je ne pouvais être surpris.
The Last Jedi est un film bizarre... L'on dirait que Rian Johnson prend plaisir a pointer du doigt toute les faiblesses de la construction d'Abrams, puis de détruire tout ce qu'il a bâti, et a la fin lui refile le bébé comme lui l'avait eu pied et poing lié par une scène finale absurde digne d'un mauvais épisode de série télé ! The Last Jedi est malade des défauts de son ainé et pour cela, je ne pourrais jamais autant ressentir de rejet pour lui que pour le Reveil de la Force. Si j'ai le courage, je reverrais ses deux films et je vous ferez une critique complète, comme j'ai fait pour Solo.
En conclusion, a titre personnel, j'aime avoir un traitement actuel et une réappropriation de l’œuvre et je pense que c'est la voie au suivre, même lorsque je n'apprécie pas le résultat final (Casino Royal), il est préférable de prendre un risque que de rester dans sa zone de confort. Le problème du cinéma, c'est que c'est une industrie basé sur l'affect, et rationalisé l'affect des spectateurs n'est pas possible, comme le prouve l'opposition entre les fans de Star Wars VII et ceux de Jurrasic World qui se reprochent mutuellement le même crime.