Sous le signe du dragon - FINI

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Bon... comment vous dire que je ne tiens plus en place.

A force d'écrire j'ai perdu facilement vingt heures de sommeil en une semaine, j'ai aussi certainement perdu quelques précieux points de visions à force de fixer mon écran jusqu'à des 4h du matin, je ne pense plus qu'à ça, fuck le collège, fuck les corrections de copies et les cours à préparer, fuck le sport, la cuisine et le ménage la seule chose qui m'intéresse c'est ECRIRE !

Et c'est grave, très. D'autant plus que je n'ai AUCUN recul sur ce que j'écris (donc je compte vraiment sur vous pour des retours honnêtes et francs sur ce que vous en pensez, surtout ne mettez pas de gants (avec un peu de chance, ça finira par me refroidir et je retrouverais le sommeil).)

C'est tellement fait à l'arrache que je n'exclue pas l'idée d'écrire plus tard une deuxième version plus propre, (un genre de remake), surement plusieurs mois (années ?) après avoir fini de poster celle-là, une fois que l'enthousiasme sera retombé et que j'aurais acquis un certain recul.

Je n'ai pas encore terminé mon travail mais comme j'ai douze chapitres d'avance, je commence à vous les partager dès maintenant, ça me donne un peu d'avance pour achever ce que j'ai commencé dans la fièvre et la fureur.

- Mais dis donc Dollowin, le titre de ta fan fic, ce serais pas celui d'une pièce de théâtre de Claudel ?
- Ouais ma gueule ! C'est totalement du Claudel !
- Et de quel droit ?
- Du droit que je fais ce que je veux, on est sur internet, kestuvafer ?

Blague à part, ce titre aussi biblique que littéraire annonce la couleur, ça parle de la jeunesse (de la genèse, même) de Shmi, mère d'Anakin et vierge devant la Force (enfin je crois), et ça parle de romance. ça n'expliquera pas (pas vraiment) la conception de l'Elu, ça se concentre plutôt sa vie d'esclave bien avant Tatooine.

Alors on y va ? En tout cas, moi, je suis prête alors on y va !!!

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Sous le Signe du Dragon

Chapitre 1

Esclave

Complexe minier de Creeckpath, planète Batoon, bordure extérieure, - 56 av BY

Elle était née esclave, et elle le resterait toute sa vie. C’était sa première certitude. C’était écrit sur sa peau, sur son visage, dans sa mémoire, dans son cœur.

Sa certitude ne fit que se renforcer lorsque l’énorme contremaitre lui examina les dents, les cheveux, les oreilles, la langue, les mains, les épaules et les jambes, la manipulant brutalement, avant de lui jeter un paquet de vêtements de travail rappés et crasseux.
Elle ne serait plus jamais la petite esclave domestique, traitée par ses maitres comme une pauvre chose fragile et stupide, à la fois choyée et maltraitée, toujours dans les jupes de sa mère. Elle avait eu seize ans et la maitresse de maison s’en était débarrassé, comme on jette une parure démodée, un bibelot devenu gênant.

De la grande demeure de Drev’Starn, hostile et froide, et pourtant rassurante et familière qui avait représentée jusqu’alors les seules frontières de son monde, elle était passée, comme des millions d’esclaves avant elle et après elle, entre les mains de dizaines de trafiquants qui ne voulaient ni de sa jeunesse ni de sa fragilité, de marché en marché, de planète en planète, de lot d’esclaves en lot d’esclaves, avec la sensation oppressante d’être triée et jetée, jugée sur son âge, sa taille, son inexpérience, jusqu’à ce qu’un négociant pressé acheta sans un regard le lot d’esclave où elle se trouvait et l’envoya par barge stellaire vers le complexe minier de Creekpath, sur Batoon, où ils furent ainsi des centaines à être débarqués dans la journée.

Après avoir passé l’examen du contremaitre, elle suivit la colonne d’esclaves engouffrés avec elle dans la mine. Le soir, on lui indiqua une chambrée dans un immeuble du quartier des mineurs avec pour seule consigne de revenir le lendemain, et comme seul salaire une chaine autour de son cou, ornée une plaque d’acier sur laquelle était gravé son numéro de série et son prénom : Shmi.

Elle comprit rapidement que les ouvriers du complexe minier ne possédaient rien en dehors de leur plaque. Les vêtements, les outils, le mobilier de l’immeuble et des chambrées, tout était partagé entre tous. Ils travaillaient dix heures durant, sans autre salaire que leurs deux repas par jours et leur place dans une chambrée, sans le moindre jour de repos.

On l'assigna à un travail à l’aciérie. Un ouvrier à côté d’elle aplatissait, coupait et perçait inlassablement de lourdes barres de duracier qu’il poussait ensuite vers elle pour qu’elle les attache à d’énorme crochets fixés au bout de longues chaines pendant du plafond où un système de rails et de poulies les envoyait vers d’autres ouvriers, comme elle, interminablement debout, silencieux dans le vacarme de l’usine, le regard vide, les gestes limités, indéfiniment répétés.

Elle n’avait de repos que le soir. Elle retrouvait alors d’autres ouvrières de son âge avec lesquelles elle partageait la même chambrée. Ces filles qui l’avaient accueillies à son arrivée étaient rapidement devenue sa nouvelle famille.

A leur retour de l’usine, elles se débarrassaient avec enthousiasme de leurs vêtements de travail, se précipitaient sous la douche, puis rejoignaient le sous-sol de l’immeuble pour diner avec des dizaines d’autres ouvriers.

Même à la fin des journées les plus épuisantes, il se trouvait toujours quelqu’un pour entrainer les autres à chanter ou danser, quelques bavards copieusement imbibés d’alcool prêts à raconter les histoires les plus incroyables, les aventures les plus invraisemblables, les légendes les plus merveilleuses de la galaxie.

Entre tous ceux qui vivaient dans l’immeuble, l’esprit de corps était tacite mais indéfectible. Tous étaient prêt à aider le moindre d’entre eux même dans les pires difficultés. Portée par cet état d’esprit d’entraide et de fraternité, Shmi sentait naitre en elle la vraie force de sa jeunesse.

Sans tout à fait s’en rendre compte, entrainée par ses nouvelles amies, elle apprit à chanter, à danser, à rire, à bavarder, à plaisanter, à raconter ses mésaventures à qui voulait les entendre, à rechercher la compagnie des garçons, à se faire offrir un verre ou inviter à danser. Elle gardait un fond de timidité, sa discrétion, un tempérament pudique qui ne s’effacerait jamais tout à fait, pas plus que la conscience aigüe de tous ses défauts, mais elle prenait aussi conscience que cela faisait partie de son charme, qu’elle plaisait, qu’elle aimait plaire, simplement pour s’amuser.

Il y avait le blond Thielo, l’impétueux Markus, et surtout le tendre Thumy aux yeux bruns de velours, Thielo qui dansait si bien, Markus qui entrainait tout le monde dans des rondes endiablés, qui riait à gorge déployée, qui s’amusait comme un fou, et Thumy, calme et attentif, qui savait l’entrainer loin du chaos quand la fête se faisait trop bruyante.

La veillée était courte mais suffisait à libérer chacun de la morosité du jour. Après le couvre-feu, malgré le froid, l’électricité coupée, les portes hermétiquement close, à l’abri de leur chambrée minuscule, protégées par la chaleur des couvertures de leur amitié, Shmi et ses compagnes ne pouvaient s’empêcher de continuer à bavarder longtemps avant de s’endormir.

Le sommeil venait, réparateur et bienfaisant, pour apaiser les dernières fatigues du jour avant que le travail ne reprenne, interminable.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Bon, voilà le chef d'œuvre.

Hâte d'avoir vos retour

Je ne vous le cacherai pas que la tentation est forte de tout lâcher en quelques jours, mais on va rester sur une publication classique d'un chapitre par semaine, sauf pour les chapitres vraiment courts où j'en mettrais peut-être deux en deux jours.

Publication le dimanche après midi/soir donc, horaire aléatoire.

En espérant que ça vous plaise et que vous apprécierez ce style beaucoup plus narratif que poétique.


bisou cosmique à tous

D

[Den Jedi SWU]

J'avoue que ta présentation à réussi à m'intriguer!

Je lirai cette histoire très prochainement. Pourquoi pas tout de suite? Parce que je n'ai malheureusement pas le temps aujourd'hui! Mais j'espère en trouver cette semaine!

Je te dis donc à très bientôt pour la découverte de cette nouvelle histoire!

[Uttini]

Hum...
C'est agréable à lire, jusque là. Mais le titre me chiffonne un peu, il est une référence trop religieuse à mon goût.
Mais attendons de voir, quoique je me doute un peu de ce qui va suivre. En lisant ton texte, une image m'est tout de suite venue venue à l'esprit :

Spoiler: Afficher

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Je te dis donc à très bientôt pour la découverte de cette nouvelle histoire!

Qu'est ce que tu es beau Den avec ce nouveau look !
J'adore ce personnage...

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Hum...
C'est agréable à lire, jusque là. Mais le titre me chiffonne un peu, il est une référence trop religieuse à mon goût.
Mais attendons de voir, quoique je me doute un peu de ce qui va suivre. En lisant ton texte, une image m'est tout de suite venue venue à l'esprit :

Spoiler: Afficher

Pour le titre, ouais je sais, mais j'assume. C'est mon côté catho (déso...)
Pour l'image c'est totalement ça. C'est mon côté prolo.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Bon, j'ai essayé plusieurs titre différents (tous issus des oeuvres de Claudel (ouais, ça m'inspire)) mais je n'arrive pas à me décider. A vous de me dire si vous préférez :
- L'annonce faite à Marie
- L'ours et la lune
- Sous le signe du dragon
et ce dernier, pas de Claudel mais qui me plait quand même :
- Voici que la vierge

Qu'est ce que vous en pensez...

En attendant vos retour je reste sur le premier titre

[Den Jedi SWU]

Je te dis donc à très bientôt pour la découverte de cette nouvelle histoire!

Qu'est ce que tu es beau Den avec ce nouveau look !
J'adore ce personnage...

Ouais! Il pète la classe ce cher Quinlan!

Et merci!^^

A très bientôt pour la lecture de ta fic!

[Joysstar Jedi SWU]

C'est un très beau départ ! Bravo à toi ! ^^

[xximus Ancien staffeur]

J'avoue que ta présentation à réussi à m'intriguer!

Pareil, cet enthousiasme est contagieux et ça donne envie de lire.

C'est donc fait, et je trouve que c'est un très bon début, qui pose une ambiance et un décor. Ton style tout en énumération colle très bien avec le propos décrit et ce travail à la chaîne, et l'ensemble est plutôt élégant.

Il n'y a pas profusion d'éléments "starwarsiens" dans ce texte mais ce n'est de fait pas gênant (ni important en vérité), il y a comme une sorte de mélancolie qui s'en dégage, un peu comme une douce résignation : si c'est un des buts du texte, il est atteint.

Pour la justesse en détail de la langue j'ai pas regardé, juste ça qui m'a attrapé l'oeil :

de lot d’esclave en lot d’esclave

Peut-être "esclave" à mettre au pluriel (vu qu'il y a plusieurs esclaves dans un lot).

Merci pour ce début !

je ne pense plus qu'à ça, fuck le collège, fuck les corrections de copies et les cours à préparer, fuck le sport, la cuisine et le ménage la seule chose qui m'intéresse c'est ECRIRE !

Tu as bien raison !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Merci beaucoup pour ton retour xximus

Curieusement je n'avais pas fait le rapprochement entre énumération et cadence d'usine, mais je valide !

Il y aura effectivement peu d'élément d'évasion ou d'exotisme lié aux films ou aux séries ou même à "l'esprit" Star Wars. A un moment je ferais quand même référence à la fois au fragment d'un des univers que j'ai développé dans "l'Etoile Perdue" et à l'univers Star Wars en général, mais faudra pas cligner des yeux quand ça passera.
Pour le reste on est dans quelque chose de plus rugueux, de plus trivial, de très proche de notre monde tel qu'il fut à certaines époques.

Pour la mélancolie c'est plutôt vrai aussi, mes personnages sont plutôt résignés, même si des lueurs d'espoir existent...

Et c'est parti pour une nouvelle session de correction !

[Den Jedi SWU]

Voilà !

Chose promise, chose due, j’ai enfin lu ton premier chapitre !

Voilà ce que j’en ai pensé :

Tout d’abord, parlons de ta plume qui, même si elle est un peu différente de celle de « l’Etoile perdue », n’en est pas moins belle et poétique. C’est vrai qu’il se dégage de tes textes une grande beauté. Et celui-ci ne fait pas exception.

C’est un plaisir de te lire, d’autant plus que le personnage principal et le thème sont, il faut le dire, assez culotés et terriblement originaux.

On se prend facilement d’amitié pour la pauvre Shmi dès les premières lignes, et pas parce qu’elle est la future mère d’Anakin, mais bien parce qu’elle est un personnage qu’on devine intéressant et profond.

Et ça, c’est surtout grâce à cette sensibilité que tu sais instaurer dans tes textes. Une sensibilité que l’on devine en Shmi. En peu de mots, tu nous décris les duretés de la vie d’esclave mais aussi ses petits moments de bonheur, volés entre deux travaux pénibles et exténuants.

J’ai retrouvé assez d’éléments StarWarsiens pour me sentir en terrain connu. Certes, ils sont peu nombreux, mais assez présents pour que je sache où je me trouve. C’est une sensation que j’ai appréciée.

Bref, j’ai vraiment aimé mon expérience avec ton texte. Les chapitres sont courts, mais intenses. Et pourtant, on n’a pas cette impression de trop peu. Non, tu nous offres tout juste ce qu’il faut pour que l’on comprenne la vie de Shmi mais sans que l’on sache vraiment où tu vas nous emmener. Et ça fait du bien de se laisser emporter dans une histoire sans se poser de question.

Tu l’auras compris, tu me retrouveras fidèle au poste pour le prochain chapitre.

Et c’est avec plaisir que je suivrais l’histoire de Shmi, un personnage important mais qui est trop peu exploité dans la saga littéraire Star Wars.

J’ai vraiment hâte de connaître la suite ! A bientôt l’ami ! Pour de nouvelles aventures !


PS: Ah! Au fait, "L'ours et la lune" me plait beaucoup comme titre. Je le trouve moins "biblique" que l'annonce faite à Marie. Mais c'est ta décision qui importe. Si tu aime "l'annonce faite à Marie", je ne vois pas de raison d'en changer!

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Merci pour ta lecture et tes retours Den, ça fait vraiment plaisir !

[Den Jedi SWU]

Ce fut un plaisir de te lire!^^

Je suppose que la suite sera pour ce dimanche?

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Yep

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Ah au fait, Den, je t'ai pas dis mais tu vas être servi :
Tu te rappelle le Jedi Roi Maaril'Sha que j'évoquais dans l'Etoile Perdu ? Tu m'avais suggéré d'en reparler à l'occasion...
Eh bien tu vas en apprendre un peu plus sur lui dans cette histoire.

[Den Jedi SWU]

Ca, c'est une nouvelle qui vaut son pesant d'or!
Je suis ravi!

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Chers amis !

C'est avec une grande joie et après avoir enfin mis un point final à mon histoire cette nuit au alentour de trois heures du matin que je peux vous annoncer que "L'annonce à Marie" comportera 17 chapitre plus un épilogue !

Je crois que j'ai rarement été aussi contente d'achever un processus d'écriture tellement celui-ci m'a littéralement bouffé.

Je ne dirais pas que c'est l'œuvre de ma vie, loin de là. Si vous voulez voir ce que je considère comme l'œuvre de ma vie, allez lire "l'Etoile Perdue". "L'annonce" est un récit d'une envergure bien moins grande.

En effet, dans "l'Etoile", il s'agissait de raconter la longue et complexe évolution d'un des personnages centraux de la post-logie (étrangement autant surexposé que sous-exploité) année par année, en faisant de chaque chapitre une étape essentielle dans l'évolution du personnage, tout en intégrant ce récit à une vaste constellation de personnages et d'actions déjà établit et en gardant un certain esprit "Star Wars" dans la découverte de mondes exotiques, chacun marquant le personnage de son empreinte unique.

Ici c'est un peu différent. Même si l'enjeu reste de taille (on parle quand même de la mère de l'Elu), le personnage est moins connu, la période est plus courte et méconnu, l'action et le cadre sont beaucoup plus resserrés et ne montreront que peu d'extension.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, même si le sujet pourrait laisser plus de place à l'imagination puisqu'étant une page encore vide, la part d'imaginaire est pourtant plus réduite.

Ce choix de cadre (quoiqu'inconscient, comme la majorité de mon processus d'écriture) est lié à l'essence même des personnages. Le monde de Ben Solo, héritage d'êtres mythologiques autant pour lui que pour les spectateurs, est un monde de cinéma, un univers entier où se déploient des légendes immémoriales.

Le monde de Shmi, esclave discrète et solitaire est un monde proche du notre, tangible, à la porté de notre mémoire humaine. Elle ne partage pas nos légendes. Son monde est rugueux, âpre, sans l'horizon du rêve.

Ce récit est celui de sa découverte de la liberté à travers la souffrance.

A demain pour un nouveau chapitre !

[Den Jedi SWU]

Woha ! Tu parles tellement bien de ton récit ! Une chose est certaine, tu sais donner envie à tes lecteurs (ou futurs lecteurs) de se plonger dans cette nouvelle aventure. Bien que le terme « aventure » ne soit pas tout à fait le bon mot…

J’ai tellement hâte de pouvoir lire ce prochain chapitre ! Je suis curieux de nature, mais là, tu nous parles d’un personnage qui a été si peu exploité que presque tout est permis.

C’est en tout cas avec plaisir que je lirai la suite de cette histoire en 18 chapitres^^ J’ai toujours eu envie d’en savoir plus sur la vie de Shmi Skywalker qui, comme tu le dis, n’est pas n’importe qui. C’est la mère de l’Elu !

J’espère être dispo demain ! Sinon, ce sera pour la semaine à venir ! En attendant, je suis ravi que tu aies déjà terminé d’écrire cette histoire.

A bientôt !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Chapitre 2

L’eau

Pendant des mois, elle se laissa abrutir par la boucle sans fin des gestes mécaniques de son travail à l’atelier. Plus les jours passaient, plus elle s’épuisait. L’ouvrier qu’elle secondait était d’une force prodigieuse, une véritable montagne de muscle et de nerfs, qui travaillait bien trop rapidement pour elle. Sa force brute, son visage fermé, sans aucune émotion, sans aucune vie la terrifiait. Plus elle le regardait plus elle lui trouvait l’air monstrueux. A côté de sa stature de falaise vivante, elle se sentait plus insignifiante que jamais et aurait souhaité disparaitre à chaque fois qu’il se tournait vers elle. Plus elle s’épuisait, plus la tristesse l’envahissait, plus la crainte de ne plus pouvoir travailler la minait.

Le moment vint où elle n’eut plus la force de rester le soir à la veillée. Ni la danse ni le flirt ne la tentaient plus, le sommeil ne réparait plus sa fatigue et la cadence des machines la poursuivait jusque dans ses rêves.

Cette cadence infernale ne devait ralentir à aucun prix. La moindre faiblesse était remarquée et signalée, et les sanctions étaient rudes, parfois fatales : emprisonnement, coup de fouet, renvoi pour un emploi bien plus dangereux au fond de la mine.

Un jour, d’un geste alourdi par la fatigue, elle saisit la barre de duracier au mauvais endroit, perdit l’équilibre et se rattrapa de justesse pour repousser la barre vers la chaine de montage avant de s’effondrer sur elle-même. Avant même de comprendre qu’elle ne pourrait pas se relever avant plusieurs minutes, elle se rendit compte que la cadence n’avait pas changé. L’ouvrier, sans un mot, imperturbable, effectuait le travail à sa place. Lorsqu’elle eut la force de se redresser, sans un regard vers elle, il fit simplement un pas de côté pour la laisser reprendre son poste.

Le lendemain, avant même d’arriver à l’usine, elle se sentait déjà épuisée, et terriblement honteuse de se retrouver à nouveau au côté de l’ouvrier qui lui avait sauvé la mise. Il était déjà là lorsqu’elle arriva à l’atelier, ses énormes bras croisés sur sa ceinture abdominale.

- Tu sais, si tu allais me chercher de l’eau à la fontaine, je t’en serais très reconnaissant. Il va faire chaud aujourd’hui et j’en aurai vraiment besoin.

Shmi hésita, plus que jamais intimidé par son air de brute, il l’encouragea.

- Vas-y, je commencerai le travail sans toi.

Elle hésita encore un instant avant de se diriger vers la fontaine, à l’autre bout du hangar. Tout autour d’elle, les machines s’étaient mises en route, entre cliquetis, grondements, chocs et explosions. Elle tâcha de se faire presque invisible en passant dans le labyrinthe des établis, parmi tous les ouvriers déjà au travail. Elle remplit une carafe à la fontaine et revint vers l’atelier. L’ouvrier s’était déjà absorbé dans son travail.

- Tu sais, si tu me versais l’eau dans le dos ça me rafraichirait beaucoup et j’aurais pas besoin de m’arrêter pour boire.

Shmi hésita encore, regarda autour d’elle, regarda l’ouvrier qui ne cessait pas de travailler et posa la carafe sur l’étagère à outils à côté de lui. Sans savoir pourquoi. Trop impressionné par l’énorme carcasse de l’ouvrier. Elle ne voulait pas l’approcher plus. Elle se mis au travail à son tour. Il ne demanda plus rien.

A la pause médiane, l’ouvrier saisi la carafe, vida la moitié de l’eau sur sa tête et bu à long traits une partie de ce qui restait avant de la lui tendre. Toujours hésitante, presque terrifié par la formidable masse de chaire vivante qui lui faisait face, elle prit le récipient en tremblant, avala une gorgée et s’enfuit vers la cantine des ouvriers où elle se réfugia près de ses amies, sans même oser leur confier son effroi.

Dans le vacarme assourdissant des machines, doublé par les bruits de la cantine, il était inutile de chercher le moindre calme, le moindre repos et pourtant elle n’avait besoin que de cela, un peu de silence. Que pouvait vouloir ce géant ? Pourquoi semblait-il si menaçant ? Pourquoi avait pris la peine de la remplacer ? Pourquoi ce besoin d’eau alors que la chaleur ne différait pas d’une journée à l’autre, toujours étouffante ? Pourquoi lui avoir fait traverser tout le hangar, lui faisant perdre presque une demi-heure de travail ?

Ces questions lui tournèrent dans la tête jusqu’en début d’après-midi. Puis la fatigue revint. Absorbée par la volonté de ne pas faire d’erreur, Shmi s’essouffla, s’épuisa rapidement. Elle n’attendait plus que le retentissement de l’alarme qui sonnerait la fin de la journée. Tiendrait-elle la dernière heure qui restait sans s’effondrer à nouveau ?

Soudain, sans prévenir, l’ouvrier pris sa place et d’un signe de tête il lui montra la carafe vide en disant :

- Tu sais, si tu passes par le fond du hangar pour aller chercher de l’eau maintenant, personne ne le verra.

Quelques instants, elle resta trop surprise pour réagir puis s’empara de la carafe et s’enfuit à nouveau vers la fontaine. En fin d’après-midi, le hangar était encombré, et difficile à traverser, plus bruyant et sale que jamais. Cela lui prit bien plus de temps qu’au matin.
A son retour, au moment même où elle posa la carafe, l’alarme retentit, délivrant tous les travailleurs. L’ouvrier lui prit la carafe, et comme quelques heures plus tôt, détrempa son visage, puis lui partagea l’eau qui restait. Toujours sans oser vraiment le regarder, elle reposa la carafe sur l’étagère et s’éloigna de l’atelier.

- Eh !

Elle sursauta et se retourna vers lui.

- Je m’appelle Mitch. Et toi ?

Sa gorge se noua instantanément mais elle parvint à articuler :

- Shmi.

- A demain, Shmi ?

Elle n’osa pas répondre et se dirigea le plus rapidement possible vers la sortie du hangar. Elle aurait voulu courir de toutes ses forces pour quitter le hangar le plus vite possible et retrouver la présence rassurante de ses amies, mais à chaque pas ses pieds heurtaient un obstacle. Elle ne pensait qu’à une chose : s’éloigner de ce monstre à tout prix.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Salut à tous

J'espère que ce nouveau chapitre vous plait.

J'espère aussi que vous avez tous passé un bon weekend et je vous souhaite bien du courage pour ce lundi matin (en espérant que personne ne soit dans la situation de mes perso... heureusement nous, nous avons Star Wars pour rêver)

[Den Jedi SWU]

Salut l'ami,

Je prendrai sûrement le temps de lire ton chapitre cet après-midi!


EDIT : Bon… Finalement, j’ai vu que ton chapitre était court alors j’ai décidé de le lire tout de suite !

L’ambiance a vraiment changé dans ce chapitre. Elle y est plus dure, plus lourde. On sent bien les difficultés de Shmi à travailler sous cette chaleur, avec cette cadence infernale.

Et puis, il y a Mitch, étrange géant. Taiseux d’abord et puis plus loquace. Il semble veiller sur Shmi. Mais n’a-t-il pas quelque chose derrière la tête. Dans ce genre d’endroit, on ne sait jamais sur qui on va tomber. Cependant, il aide beaucoup Shmi dans son travail. On pourra relever cela.

Mais est-ce vraiment son apparence qui repousse Shmi ? N’y a-t-il pas autre-chose ? Nous le saurons probablement au prochain chapitre !^^

Un chouette chapitre, ceci dit. J’ai passé un bon moment, et j’ai toujours autant hâte de découvrir ce que l’avenir réserve à Shmi.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Ok, les gens, nouveau titre, le bon cette fois.

Le dragon, il est bien là, et il attend son heure.

A vous de vous faire une idée sur ce qu'il peut être.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Et puis, il y a Mitch, étrange géant. Taiseux d’abord et puis plus loquace. Il semble veiller sur Shmi. Mais n’a-t-il pas quelque chose derrière la tête. Dans ce genre d’endroit, on ne sait jamais sur qui on va tomber. Cependant, il aide beaucoup Shmi dans son travail. On pourra relever cela.

Mais est-ce vraiment son apparence qui repousse Shmi ? N’y a-t-il pas autre-chose ? Nous le saurons probablement au prochain chapitre !^^

Un chouette chapitre, ceci dit. J’ai passé un bon moment, et j’ai toujours autant hâte de découvrir ce que l’avenir réserve à Shmi.

Salut Den

Merci pour ta lecture.

C'est chouette d'avoir des retours. ça me permet vraiment d'avoir un regard autre sur ce que j'ai écrit... parfois avec des idées auxquelles je n'aurais jamais pensé...

Je pense que les prochains chapitre te plairont.

Et j'espère que le nouveau titre te plait.

Et encore merci pour ta fidélité !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Salut tout le monde

J'espère que vous allez bien et que vous vous régalez sur SWU.

Moi, de mon côté, l'inspiration ne me laisse pas tranquille.

A peine j'ai mis le point final à la présente fan-fic que j'ai déjà une suite en tête !

Ceci dit, comme avec celle-là, j'ai moyen de vous tenir la jambe jusqu'à cet hiver, la suite (si je décide de l'écrire, et si elle me vient aussi rapidement) ne viendra pas avant le printemps.

Les deux prochains chapitres seront vraiment courts, ce pourquoi j'en posterais un dimanche, un le mercredi qui suivra.

Soyez au rendez-vous !

[Den Jedi SWU]

Salut Den

Merci pour ta lecture.

C'est chouette d'avoir des retours. ça me permet vraiment d'avoir un regard autre sur ce que j'ai écrit... parfois avec des idées auxquelles je n'aurais jamais pensé...

Je pense que les prochains chapitre te plairont.

Et j'espère que le nouveau titre te plait.

Et encore merci pour ta fidélité !

Salut Dollowin !

C’est toujours un plaisir de te lire !^^

Je suis aussi certain que les prochains chapitres me plairont !

Le nouveau titre me plait beaucoup. Il fait « plus Star Wars », je trouve.

De rien, l’ami !

Passe une bonne journée !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Chapitre 3

Un pas

- Mitch, un monstre ?! Tu plaisantes j’espère ? Il est doux comme un tooka !

- Lorya, il est tellement énorme !

- Oui, il est impressionnant comme ça, très costaud et tout mais il ne ferait pas de mal à une mouche.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi il m’a fait aller chercher de l’eau deux fois aujourd’hui ?

- Quand je te dis qu’il est doux comme un tooka, je ne plaisante pas. Il est vraiment gentil. Si ça se trouve il a vu que tu étais fatiguée
et il a seulement voulu t’épargner une heure de travail.

- Tu crois ?

- Va lui demander ! Il restera peut-être à la veillée ce soir.

- Il est ici, dans notre immeuble ?

- Hmm hmm, avec les gars du troisième étage. C’est vrai qu’on ne le voit pas souvent, mais ça m’étonne que tu ne l’aies pas remarqué, on ne peut pas dire qu’il passe inaperçu.

- Je n’ai pas passé beaucoup de temps à la veillée ces derniers temps… et avant…

- Et avant tu ne pensais qu’à rendre Thumy dingue de jalousie en passant tes soirés avec Markus et Thielo !

Shmi et Lorya éclatèrent de rire. La tension nerveuse et la fatigue qu’elle avait accumulé depuis plusieurs jours commençait à se dissiper.

Shmi commençait à reprendre confiance. Elle passa la soirée au sous-sol pour la première fois depuis des jours, elle dansa avec Thielo, suivi la farandole de Markus et se lova dans les bras de Thumy, simplement pour s’amuser, pour rire avec ses amis.

Pourtant, une fois la lumière éteinte et toute la chambrée endormie, elle ne parvint pas à trouver le sommeil. Sans comprendre pourquoi, elle ressentait une étrange lumière, quelque part, à la lisière de sa conscience, une force vibrante, comme rempli de millions de vies grouillantes, une sensation indéchiffrable qu’elle ne pouvait qu’entr’apercevoir, comme dissimulée dans la forêt de toutes ses pensées.

Elle ne se rendit compte qu’elle avait dormi que lorsque Myriana la réveilla en secouant doucement son matelas. Elle mit quelques minutes à remettre ses idées en place. Il lui semblait que la lumière ne l’avait pas quitté de la nuit, et que la nuit avait été interminable. Pourtant la sensation de cette lumière avait disparu dès son réveil. Elle n’était plus qu’un souvenir vague et flou, insaisissable, comme un rêve trop long et trop singulier pour demeurer tout à fait en mémoire.

Exactement comme la veille, Mitch lui demanda de l’eau avant qu’elle ne se mette au travail puis une seconde fois avant la fin de la journée. Lorsque l’alarme eut retentit, il s’arrosa copieusement le visage et laissa Shmi boire le fond de la carafe. Sans vraiment le regarder, elle osa enfin s’adresser à lui.

- Merci de faire mon travail. Tu n’es pas obligé.

- Pour moi c’est rien tu sais. Pour toi c’est énorme mais pour moi c’est rien.

- Merci quand même.

Elle était prête à repartir à nouveau le plus rapidement possible, mais ces quelques mots lui avaient donné du courage, et elle ne voulait pas laisser ce courage disparaitre. Elle parvint à demander :

- Tu viens à la veillée ce soir ?

- Je ne sais pas. Peut-être.

- Alors à demain.

Ils se retrouvèrent le lendemain, reliés à nouveau par l’eau de la fontaine. Jour après jour l’exception devint une habitude immuable.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Bonjour à tous

Voici un nouveau chapitre, très court mais qui trouve quand même le moyen de poser quelques bonnes bases pour les personnages.

Ceci dit, il est tellement bref que je le complèterais rapidement (mercredi) par le chapitre suivant histoire de vous donner un peu de biscuit.

J'espère que ça vous plaira, et j'ai très hâte d'avoir vos retours !

Que la Force soit avec vous !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Petit rappel au cas où : nouveau (petit) chapitre à sortir demain !
Je pense que vous aimerez.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Chapitre 4

Mitch

En peu de temps, Shmi pu constater que les quelques instants où il lui offrait son travail étaient un repos véritablement salutaire. La bonne fatigue qu’elle ressentait à présent chaque soir n’avait plus rien à voir avec l’épuisement et l’abattement qu’elle avait subi pendant des mois.

Au bout de quelques temps, elle prit la peine de regarder Mitch plus attentivement, surmontant sa terrible appréhension des premiers mois. Rapidement, elle comprit que ce qu’elle avait pris pour un air fermé et menaçant n’était que l’expression d’une grande concentration. Il était bien plus jeune qu’elle ne l’avait cru au départ. Il était immense et énorme mais étrangement harmonieux, malgré ses épaules un peu trop larges et ses muscles un peu trop saillants. Il savait faire preuve d’une agilité surprenante pour une masse aussi imposante.

Il avait les cheveux châtain clair, une tête presque rectangulaire, avec un front haut et une mâchoire prononcée, mais son visage, souvent éclairé d’un sourire en coin qui lui donnait l’air rieur, contrastait avec cette allure de brute taillée dans le roc. Mais ce qui frappait Shmi plus encore que ce contraste, c’était la simplicité qu’elle découvrait en le regardant vivre.

Il n’y avait en lui pas la moindre duplicité, pas la moindre ambiguïté, pas le moindre mensonge, et comme l’avait dit Lorya, il était totalement incapable de la moindre méchanceté. Il savait se montrer féroce pour se défendre quand un autre ouvrier le défiait à la lutte, lors des combats qui s’organisaient parfois le soir au sous-sol, mais jamais il ne plaçait un coup pour faire mal gratuitement, jamais il n’usait d’insulte ou d’humiliation, il se montrait toujours juste, franc, et honnête et presque tous le respectaient et l’admiraient, pour sa droiture inébranlable bien plus que pour sa force.

Mitch semblait surtout déborder de confiance dans la vie, ce qui paraissait impensable pour un esclave. Une confiance qui n’était pas feinte ou empruntée, qui n’avait rien d’un masque. Comme si pour lui espoir et réalité se confondaient perpétuellement, comme si un bonheur inaccessible et fondamental lui était continuellement offert. Sa joie n’avait rien d’exubérant ou d’exagéré comme celle de Markus, elle était évidente, manifeste comme si elle faisait partie de son essence.

Du matin au soir il était inépuisable. Que ce fut dans son travail à l’usine ou le soir à la veillée, où il venait de plus en plus souvent, lorsqu’il chantait, dansait, boxait, jouait, il dégageait toujours la même énergie vibrante qui touchait et réchauffait tous ceux qui l’entouraient.

Chaque jour Shmi se laissait gagner un peu plus par sa présence rassurante. Il parlait peu, souriait pour l’encourager, la remplaçait sans rien dire à la moindre occasion, assumant sans difficulté sa double charge de travail.

Elle prit l’habitude de revenir de la fontaine avec plusieurs carafes, pour les ouvriers qui les entouraient et dont la gorge se desséchait à longueur de journée. A force d’aller et retour, au bout de quelques mois, elle finit par ne plus faire que cela : arpenter le hangar en long et en large pour désaltérer les ouvriers assoiffés. Les contremaitres eux-mêmes approuvèrent implicitement son nouveau travail qui ne dérangeait pas la cadence de l’usine et participait à l’entrain des manœuvres.

Entre deux aller et retour, elle ne pouvait s’empêcher de revenir à l’établi de Mitch, comme pour se reposer près de sa force silencieuse. Ce n’était plus seulement l’eau qui les reliait mais une confiance grandissante. Elle n’hésitait plus à renverser la carafe pleine sur les larges épaules et se surprit même à se laisser aller à la contemplation de ces colliers de gouttelettes qui brillaient sur la peau tannée, rafraichissaient les muscles puissants de ce corps magnifique qui lui paraissait merveilleusement invincible.

Elle était entrée ici un an plus tôt avec la seule certitude qu’elle n’était qu’une esclave et qu’elle le serait toute sa vie, mais à présent, une certitude bien plus puissante brûlait en elle. Sans tout à fait comprendre comment c’était arrivé. Malgré son silence, malgré sa silhouette de brute, malgré son allure de titan, elle aimait Mitch plus que tout au monde.

[Den Jedi SWU]

Salut l’ami,

Tout d’abord, je tiens à m’excuser du retard. Je sors de maladie. Et je n’ai pas pu honorer mes engagements.

J’ai donc lu ce chapitre 3 avec attention tant j’avais envie d’en savoir plus sur l’histoire de Shmi.

J’ai donc eu l’impression que tout cette histoire tourne en romance, ce qui n’est pas pour me déplaire. Même si j’ai un peu peur de ce qui pourrait se passer par la suite.

Shmi est décrite comme un peu naïve, ce qui la rend bien plus attachante que la Shmi un peu froide de « La Menace Fantôme ». Mais j’ai vraiment hâte de découvrir la suite de son parcours. Ce qui l’a amenée à devenir la Shmi que l’on connait.

Niveau style, c’est toujours impec’. J’aime beaucoup ta façon d’écrire dans cette histoire. Bien plus que les envolées lyriques de ta première œuvre SW. C’est plus facile pour mes neurones fatigués par la maladie, je dois l’avouer^^

Sinon, c’est donc un très chouette chapitre. J’essaierai de lire le suivant cet après-midi ou demain matin !

Je me demande ce que tu nous réserves…

En tout cas, je te souhaite d’avoir l’avis d’autres lecteurs sur cette histoire qui, je le répète, en vaut grandement la peine !

Passe une bonne journée !

A bientôt !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Merci beaucoup pour tes encouragement Den, ça me touche beaucoup. (Moi aussi j'aimerais bien avoir plus de lecteurs... les copains, vous êtes où ?)

Alors déjà, je te souhaite un bon rétablissement. Surtout prend bien soin de toi... (et te force pas à lire, la police type fourmi de SWU n'est pas vraiment faite pour reposer les yeux...),

Effectivement, Ici nous découvrons une Shmi de 16, 17 ans, une gamine donc, qui n'a pas encore eu à affronter les épreuves de la vie, et plutôt naïve et peu sûre d'elle, comme peuvent l'être toutes les adolescentes de cet âge.

Romance, oui... j'ai peur que ce soit un peu neuneu...

Je suis contente que mon style te plaise, j'était pas sûre que ça passe...

j'espère que ça continuera à te plaire !

[sam sanglebuc Jedi SWU]

Début de fic compliqué pour moi. J'ai très vite eu peur de ce qui pouvait arriver à Shmi, qu'elle soit abusée puis violée par Mitch, au point de perdre plaisir à la lecture... bon ça va mieux, mais c'est parfois lourd d'être aussi sensible !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Oh mon vieux Sam tu me déçoit !

Tu pense vraiment que moi, Dollowin j'aurai pu écrire des trucs pareil ? J'en aurai même jamais l'idée ! J'ai pas les idées noires à ce point...

J'ai dit romance, c'est une romance...

Si tu veux imaginer Mitch, prend un Schwarzenegger de 20 ans, même silhouette, même énergie, même sourire. Et rajoute lui un bleu de travail, un tablier de cuir et une paire de godasse de sécurité (et met toi à la place de Shmi qui le regarde du haut de ses seize ans, donc, oui, elle est très, très impressionnée)

Ceci dit, si ça donne l'impression que tu as eu, c'est que j'ai assez bien traduit les émotions de la mistinguette.

[Den Jedi SWU]

Merci beaucoup pour tes encouragement Den, ça me touche beaucoup. (Moi aussi j'aimerais bien avoir plus de lecteurs... les copains, vous êtes où ?)

Alors déjà, je te souhaite un bon rétablissement. Surtout prend bien soin de toi... (et te force pas à lire, la police type fourmi de SWU n'est pas vraiment faite pour reposer les yeux...),

Effectivement, Ici nous découvrons une Shmi de 16, 17 ans, une gamine donc, qui n'a pas encore eu à affronter les épreuves de la vie, et plutôt naïve et peu sûre d'elle, comme peuvent l'être toutes les adolescentes de cet âge.

Romance, oui... j'ai peur que ce soit un peu neuneu...

Je suis contente que mon style te plaise, j'était pas sûre que ça passe...

j'espère que ça continuera à te plaire !

Pas de souci, c’est un plaisir de te lire, comme je te l’ai dit plus haut. Et puis, cette histoire me touche. Découvrir une Shmi si jeune est tellement original que je ne peux m’empêcher d’attendre les prochains chapitres avec impatience.

Je te remercie pour tes souhaits de rétablissement. Il semblerait que j’aille définitivement mieux. Je pense que je pourrai lire le dernier chapitre en date cet après-midi.

Pour la romance « neuneu », je dois dire qu’à son âge, toutes les romances sont un peu neuneu. Donc, ça ne m’a pas gêné le moins du monde. Et puis, cette histoire ne traite pas seulement de romance, il y a tout ce qui entoure notre Shmi. Ses conditions de travail, tout ça. Ça renforce l’immersion. Et c’est très bien fait.

Je suis certain que cette histoire va continuer à me plaire. Ça change des habituels combats entre Jedi et Sith.

Allez, je te dis à cet après-midi pour mon avis sur la suite !

[Den Jedi SWU]

Tout d’abord, désolé de ne pas avoir tenu ma promesse d’hier. J’ai eu de la visite et ça s’est éternisé à tel point que je n’ai pas eu le temps de lire ton chapitre. Mais c’est maintenant chose faite !

Et je ne regrette pas ma lecture. On sent toute la puissance et la gentillesse qui se dégage de Mitch. Le regard que Shmi portait sur lui a beaucoup changé. Et ça fait plaisir. Cette fois, je pense bien qu’elle est amoureuse ! XD

En tout cas, j’ai beaucoup aimé la description que tu fais de Mitch à travers les yeux de Shmi. Ça montre bien le changement de sentiment qu’elle éprouve à son égard. Et tu ne nous apprends pas que cela. Mitch est aussi un guerrier dans son genre.

En fait, en quelques phrases, tu nous montre la dureté du travail dans le hangar, mais aussi la douceur que Shmi éprouve pour Mitch. Et l’évolution de ses tâches est racontée avec subtilité. C’est vraiment bien fait.

Donc, oui, c’est un chapitre très court, mais il fait grandement évoluer le récit. Et je me demande ce qui va arriver par la suite et éprouve une grande hâte de découvrir le prochain chapitre.

Je te dis donc à bientôt pour la suite des aventures de Shmi !

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Merci pour ta lecture Den !

Je crois que c'est un de mes chapitres préférés !

[Den Jedi SWU]

Ah, c'est vrai que ce chapitre est bien sympathoche!

En tout cas, je me réjouis d'avance à l'idée de découvrir ce que tu nous réserves pour le prochain chapitre!

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Chapitre 5

Escapade

Dès son premier jour à l’usine, Shmi avait pris l’habitude de quitter le hangar le plus rapidement possible après la sonnerie, de fuir à toutes jambes le vacarme des machines, l’odeur des fumées, des bassins de produits chimiques, de la crasse des ouvriers, le capharnaüm engendré par le départ des travailleurs, la poussière soulevée par l’agitation ambiante. Elle se réfugiait dès qu’elle pouvait dans l’atmosphère rassurante de sa chambrée pour goûter seule à de trop courtes minutes de silence avant l’arrivée de ses amies.

Mais ce jour-là, Shmi décida d’attendre. Elle s’attarda près de la fontaine, rinça les carafes, salua les ouvriers quittant le hangar et revint près de l’établi qu’elle continuait à partager avec Mitch. Il était encore là, nettoyant ses outils pour les ranger sur l’étagère.

Elle aurait pu se contenter de le rester là, sans rien faire d’autre que le contempler jusqu’à ce qu’il s’en aille, cela lui aurait suffi. Mais pas ce soir. Elle voulait plus. Plus qu’un regard, plus qu’un sourire. Elle voulait se sentir enveloppée par les mots simples et la voix rocailleuse qu’elle entendait si rarement. Elle voulait sonder la pensée cachée derrière ce haut front, ces yeux rieurs, cet air tranquille.

Mitch se releva de l’établi, se tourna vers elle et lui dit :

- Tu rentres avec moi ce soir ?

Cela paraissait si simple qu’elle ne put s’empêcher de sourire et oublia de répondre.

Il acheva de ranger ses derniers outils, gardant son éternel sourire en coin. Ils quittèrent ensemble le hangar, l’usine et le complexe minier, et sans un mot se dirigeaient vers les tours de béton du quartier des mineurs. Arrivés aux abords de leur l’immeuble, ils n’avaient pas échangé une parole. Voyant presque avec angoisse se rapprocher le moment de leur séparation, le cerveau en ébullition, les nerfs à vif, n’y tenant plus et choisissant au hasard une question parmi toutes celles qu’elle voulait lui poser, Shmi demanda presque brutalement :

- Est-ce que tu as un nom Mitch ? Je veux dire, un nom de famille ? C’est quoi ton vrai nom ?

Elle avait balbutié, presque bégayé, mais quand il se tourna vers elle en souriant, elle comprit que la première question était la plus dure, mais la plus essentielle, et que des milliers d’autres s’enchaineraient sans effort, comme les premiers pas d’une grande aventure.

- Skywalker. Je m’appelle Mitch Skywalker. Et toi ?

- Moi c’est Shmi. Seulement Shmi. Mes parents n’avaient pas de nom.

- Ils sont nés esclave ?

- Oui, pas toi ?

- Quand j’étais enfant mes parents et moi nous avons été capturés après une bataille entre deux seigneurs brigands du secteur Lothal. Quand j’ai grandi, le maitre a fait de moi un gladiateur. Ça a très bien marché. Puis il a été tué à cause d’un pari qui a mal tourné. Alors j’ai décidé de me battre de façon à faire perdre tous les parieurs. On a fini par se débarrasser de moi en me vendant ici, et je n’ai plus eu besoin de me battre. C’était ce que je voulais.

Ils avaient dépassé l’entrée de l’immeuble sans y prêter attention et poursuivaient le long de la rue, discutant sans plus pouvoir s’arrêter. Ils se racontaient toute leur vie, partageant l’un a l’autre leurs joies, leurs peines, leurs questions, leurs idées, leurs échanges puisant sans cesse plus profondément dans l’intimité de leurs pensées. Mitch écoutait beaucoup, parlait peu. Chacun de ses mots avaient un poids, une densité particulière qui rendaient inutiles de trop nombreuses paroles.

Ce n’est qu’en arrivant en vue des premières collines sauvages qui séparaient la petite cité minière de Creekpath de l’immense métropole commerciale de Creektown qu’ils se turent tous les deux, se rendant compte qu’ils avaient parcouru une bonne demi-douzaine de kilomètres, que la nuit était tombée, qu’ils ne seraient surement jamais de retour avant le couvre-feu, que leur conversation les avait mené bien plus loin qu’ils ne l’auraient imaginé dans le labyrinthe des sentiments, et que leurs mains s’étaient accrochées l’une à l’autre presque par inadvertance, et restaient inséparables.

Après un instant d’hésitation presque gênée, ils firent demi-tour sans prononcer un mot et marchèrent de longues minutes en silence. Arrivant aux premières maisons, ils s’arrêtèrent, mue par une même irrésistible impulsion, se glissèrent dans les bras l’un de l’autre et se tinrent enlacés un long moment, les bras de Shmi entourant la taille puissante, ceux de Mitch formant un rempart autour des fragiles épaules de la jeune fille. Ils étanchaient la soif immense qui les avait guidés si loin hors d’eux-mêmes, l’un vers l’autre.

« C’est là que je dois être. Toute ma vie. » se dit Shmi en se laissant envahir par les battements du cœur de Mitch. Ces bras énormes qui la serraient contre ce torse immense lui offrait le sentiment d’une sécurité incomparable dont elle n’aurait jamais osé rêver auparavant, le sentiment unique d’être à l’abri de l’univers, d’être protégé par une force au-delà de toute force, la sensation pure qu’entre leurs bras mêlés se résumait toute leur histoire, toute leur vie, toute leur éternité.

Mitch garda son bras autour des épaules de Shmi, elle garda le sien autour de sa taille lorsqu’ils reprirent leur marche, laissant planer entre eux un silence magnifique et troublant, habité par la promesse de mille autres silences, de mille autres échanges, de mille autres regards, des innombrables découvertes de leur nouvel univers.

Elle oubliait l’usine, l’épuisement, le vacarme, les contremaitres, les menaces, le couvre-feu. Ils avaient l’éternité pour eux tout seuls, et marcher l’un contre l’autre dans la lumière de la lune suffisait à leur raison d’être.

- Tu sais Shmi, quand je ne te connaissais pas, au début, tu me terrifiais.

- Oh le menteur !

- Non, c’est vrai ! Quand tu es arrivée, je pensais que tu t’effondrerais au bout de deux jours et qu’on te revendrait très vie. Mais tu tenais bon, et ça, ça me dépassait, ça me terrifiait. C’est seulement après t’avoir vu rire un soir à la veillée que j’ai eu envie de te parler.

- Toi aussi tu me terrifiais.

- Ça j’ai l’habitude, c’est plutôt normal. Mais tu sais le pire c’est que maintenant j’ai encore plus peur qu’avant.

- Pourquoi ?

- Tu as eu le courage de me parler, de passer du temps avec moi. Ce soir je crois que tu m’effraye plus que jamais. J’ai peur de ne pas te mériter.

Shmi ne sut pas quoi répondre. Trop de pensées se bousculaient dans sa tête. Avec tout ce qu’il avait fait pour elle, il avait cent fois mérité les sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Mais pourquoi était-il question de mérite ? Ces sentiments dont elle avait été la première surprise, n’était-ce pas un don ? N’étaient-ce pas ces sentiments qui les poussaient à agir, bien plus que le courage ou le mérite ? D’ailleurs c’était bien la première fois qu’on lui parlait de son courage ou de sa force. Jamais il ne lui serait venue à l’idée qu’une pauvre chose fragile et stupide comme elle puisse bouleverser à ce point cet invincible colosse.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Bon... je tente un truc... j'espère que ça va vous plaire.

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

J'ai comme un doute... il a été lu ce chapitre 5 ou les gens sont passés à côté à cause du dernier message dont la position fait oublier ce qui le précède ?

Dans le doute : lisez le chapitre 5, il est cool ! *

(et dites moi ce que vous en pensez aussi... )

[GTZL1]

J'ai comme un doute... il a été lu ce chapitre 5

Oui je l'ai lu et je l'ai bien apprécié . J'apprécie ton récit jusqu'ici, c'est sympa de lire une romance écrite de manière différente ce qu'on a l'habitude. L'alternance entre les passages un peu rapides et des bouts plus lents fonctionnent bien.
Même si je ne commente pas tous les chapitres, c'est avec joie que je découvrirai la suite.

Bon, par contre, pour le nom Skywalker, le problème est juste déplacé : Mitch, il vient d'où ?

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Merci GTLZ1 !

Ravie de voir que ça te plait.

Si tu veux savoir d'où vient Mitch, soit patient. Quand j'en aurai fini avec l'histoire de la petite Shmi, il y aura un genre de spin-off/sequel sur Mitch.

y aura pas forcément de révélation fracassante quant au nom Skywalker, ça reste juste un nom de famille qui se transmet, et je vais me contenter de le rattacher à une des planètes que j'ai créée et à laquelle j'ai donné un lien particulier avec le clan Skywalker.

Ton avatar, c'est un tooka togruta ?

En tout cas merci de ta lecture !

[GTZL1]

Ton avatar, c'est un tooka togruta ?

C'est un loth-chat aux couleurs d'Ahsoka . Sur le topic des "Petites trouvailles du net" il y avait un fan-art de tous les persos de Rebels sous forme de loth-chats... j'en ai récupéré un.

[Den Jedi SWU]

Lu également. Un peu tardivement, je l’avoue. Mais j’ai été fort occupé. Ceci explique cela. ^^

J’ai beaucoup aimé ce chapitre. J’avoue que le coup de Mitch Skywalker, je ne l’avais pas vu venir. C’est étonnant, mais ça fonctionne.

Sinon, tu nous offres une scène émotionnellement forte. Et très romantique entre Mitch et Shmi. C’est beau. C’est bien raconté. Et comme l’a dit GTZL1, c’est une romance différente, et c’est ça la force de ton récit. Tu nous proposes quelque chose de nouveau. De frais.

Bref, j’apprécie toujours autant ma lecture. C’est un réel plaisir que de lire ce genre d’histoire dans l’univers Star Wars.

Sur ce, je te dis à bientôt pour le prochain chapitre !^^

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Salut Den !

Merci pour ta lecture.

Je suis contente de voir que cette petite histoire te touche.

C'est vrai que j'ai remarqué que les histoires d'amour dans Star Wars (que ce soit dans le canon, le legend ou les fanfic) sont toujours MEGA compliquées.

Dans celle-ci, contrairement à des Jedi, des sénateurs ou des "Elus", mes deux personnages n'ont pas pour objectif de sauver la galaxie ou de rétablir l'équilibre dans la force ou de lutter contre le côté obscur.

Ils ne sont que des esclaves, et il ne leur viendrait pas à l'idée de remettre ce statut en cause. Ils pourraient même être fataliste quand à leur destin mais en réalité, ils ne se posent même pas la question, Shmi parce que ça fait partie de sa vie depuis toujours, Mitch parce qu'il a suffisamment de liberté intérieure pour accepter avec joie les aléas de la vie.

Ils ont une conscience aigüe de leur servitude et de la place insignifiante qu'ils occupent dans l'univers qui les entoure, et finalement, ce qui se passe dans le reste de la galaxie ne les concerne pas.

Contrairement aux grandes fresques galactiques qui réunissent des êtres de légendes aux pouvoirs immenses (avec tous les devoirs que ça implique, "un grand pouvoir blablabla... tmtc) et aux destins contrariés, on découvre la simplicité de deux jeunes esclaves qui n'ont pas le niveau d'introspection et de responsabilité des personnages mythologiques mais qui ont du cœur et qui se donnent avec la générosité de leur âge sans avoir se demander si le sort de la galaxie dépend de la moindre de leurs actions.

Ils se rencontrent, ils s'apprivoisent, ils se tournent autour, ils se rapprochent... comme dans n'importe quelle histoire d'amour finalement, et faute d'expérience ou de figure de référence, ils agissent sans aucune arrière pensée, et ça simplifie beaucoup les choses.

Vraiment comme deux gosses un peu naïfs et timides, qui n'ont pas encore été trop abimé par la vie et qui se rendent compte petit à petit, et sans forcément chercher à le comprendre, à l'analyser ou à se retenir, en fait presque inconsciemment que quelque chose qui les dépasse peut les rendre libres et heureux.

Ou un peu comme des papillons de nuit qui apprennent à se diriger avec la lumière de la lune. Ils prennent conscience de leurs sentiments et cela devient leur boussole...

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Chapitre 6

La chambrée

En arrivant devant l’immeuble entièrement fermé, toutes lumières éteintes, Shmi eu un frisson d’horreur à l’idée qu’ils risquaient de passer la nuit dehors. La température avait beaucoup baissé depuis le crépuscule, la crasse de la journée, toujours collée à sa peau la gênait, l’empêchait de se réchauffer, la fatigue et le découragement commençaient à la gagner lorsqu’elle aperçut un papier coincé sous un des volets métalliques qui leur interdisait le passage. Elle réussit à l’attraper et le tendit à Mitch.

- Tu sais lire ?

- Oui. Ogen nous dit de passer par les balcons. Ils ont trouvé un moyen d’ouvrir la fenêtre du troisième.

L’opération ne fut pas simple pour Shmi. Mitch pouvait, en la faisant monter sur ses épaules, la faire grimper jusqu’au balcon puis s’y hisser d’une simple traction, mais elle était de plus en plus engourdie par le froid, et d’incontrôlables tremblements rendaient ses gestes sans force et incohérents. Elle s’écorcha les mains, manquant de glisser plusieurs fois du rebord. Une fois rétablie sur le premier balcon, elle senti les larmes lui monter aux yeux en voyant ce qui restait à parcourir. Il la rejoignit en silence, prit ses mains dans les siennes et les serra contre ses lèvres. Il s’accroupi près d’elle. Même en s’abaissant ainsi il était presque aussi grand qu’elle.

- Viens derrière moi, accroche toi à mon cou.

Trop épuisée pour faire autre chose qu’obéir, elle s’exécuta. L’ascension ne fut pas plus rapide ni moins risquée, mais au prix de nombreux efforts, Mitch parvint à les hisser tous les deux jusqu’au troisième étage. Il fallut alors tambouriner au volet de fer derrière lequel les hommes de la chambrée s’étaient endormis. Ogen fini par leur ouvrir, les entraina vigoureusement à l’intérieur, claqua la fenêtre et poussa sans ménagement Shmi hors de la chambrée.

Sous le choc, plongé dans l’obscurité, elle déambula quelques instant dans les couloirs, un peu désorientée, échappant sans trop comprendre comment au gardien d’étage, et mit quelques temps à retrouver sa chambrée où elle espérait pouvoir enfin se réchauffer tout à fait et dormir.

Toutes ses amies étaient là, bien réveillées, leurs matelas rassemblés autour d’un goûter de fortune éclairé d’allumette-bougies, prêtes à l’assaillir d’un infernal chaos de questions. Elles prirent la parole toutes en même temps, sans même lui laisser le temps de répondre.

- Alors qu’est-ce qui s’est passé ?

- Vous étiez où ?

- Il t’a embrassé ?

- Mais enfin laissez la reprendre son souffle !

- Myriana-rabat-joie !

- Allez Shmi, raconte !

- Viens t’assoir on t’a gardé des biscuits !

- Vous n’auriez pas pu rentrer plus tôt quand même ?

- Lâchez la un peu, sangsues !

- Ah ça non ma vieille ! Cette petite fugue ça a mis tout l’immeuble en ébullition pour qu’on trouve un moyen de les faire rentrer sous le nez des gardiens, alors elle n’échappera pas à des explications !

- Alors, vous vous êtes embrassés ?

- Ne soit pas idiote Satya ! Ils sont juste allés faire un tour, et ils n’ont pas vu l’heure. Pas vrai ?

- C’est ça, et moi je suis la Reine d’Aldorande !

- Oh pitié Lorya, protège moi de ce monstre de Mitch il me fait tellement peur !

- Lorya, s’il te plait ne charrie pas, c’est vraiment pas le jour !

- Attention ma petite, tu connais les consignes : on a le droit de flirter mais jamais, jamais d’histoire sérieuse !

- Mais enfin de quoi ils ont peur avec ça ?

- Réfléchis deux secondes Siby, et arrête de te bourrer de gâteau. Ils ne veulent pas d’ennui…

- Mais quels ennuis ?

- C’est vrai, quand on y réfléchi ça tient pas debout. Tant qu’on fait ça dans son coin, ça pose aucun problème…

- En fait ils ne veulent pas que les esclaves puissent fonder leur propre famille. Ils ne veulent pas devoir faire des chambrées juste pour ça, ou pire, avoir des enfants sur les bras. HEY ! Attention les allumettes ! Yéline tu vas cramer le lino ! Donne-moi ça !

- Pourtant pour les esclaves domestique ça se fait…

- Oui, mais c’est pas pareil, ceux qui ont des esclaves domestiques c’est des riches, ils ont les moyens, leurs esclaves, c’est de l’investissement sur le long terme, et ils font partis de la famille, comme des loth-cat ou des cochons-globe.

- Ou des plantes vertes.

- Evidement c’est la twi-lek qui parle de plante verte !

- Oh tais toi mauvaise langue !

- Si c’est les enfants qui les gênent, ils n’ont qu’à nous stériliser !

- Ça se faisait à une époque mais maintenant c’est interdit par la fédération du commerce, un esclave stérile c’est plus difficile à revendre, surtout si c’est une danseuse ou un gladiateur. Des esclaves qui font des bébés esclaves ça renouvelle le stock et ça évite de faire des captures illégales.

- Mais dans l’industrie, vue qu’on est plutôt des outils prêts à l’emploi, on doit être opérationnel en permanence. Donc, pas de mômes. Tiens, Satya, passe-moi un biscuit !

- J’aimerai tellement mieux être une esclave domestique…

- Oh, dis pas ça Yéline, t’imagine être sans arrêt à la botte d’une vieille rombière acariâtre ? Fais ci, fais ça, toute la journée ? Ou d’un vieux lubrique dégoutant ? Ou d’une tonne de mioches à torcher parce que monsieur et madame sont bien trop importants pour s’occuper d’eux ? Et être dérangée jour et nuit ? Non, c’est mieux d’être ici. On travaille beaucoup trop, on n’a rien mais au moins, en dehors de l’usine on est tranquille, on a un peu notre vie.

- Franchement Lorya t’appelle vraiment ça une vie ?

- Tu sais, ça pourrait être tellement pire ! Regarde ceux qui vont dans la mine ! Ou ceux qui sont aux fourneaux !

- Ou aux wagonnets !

- Et même, il parait que dans les systèmes où il n’y a pas de syndicat, c’est bien pire qu’ici.

- Eh ! Parle pas la bouche pleine Sybi, t’en met plein mon matelas !

Trop épuisée pour parler, Shmi ne les écoutait plus. Etendue sur son matelas, les yeux mi-clos, elle attendait seulement que les dernières allumettes-bougies s’éteignent, espérant que cela calmerait les bavardes. Myriana s’en rendit compte et eu la délicatesse de prendre les choses en main.

- Bon, toi, t’es complètement morte… va vite te nettoyer un peu le museau, on t’a laissé une bassine d’eau dans un coin. On reparlera de tout ça demain. Au lit les filles ! Remettez les matelas en place sinon demain matin on va se marcher dessus. Sybi, range les biscuits dans la cachette, et non, ne te sert pas au passage, je te vois ! On en aura surement envie plus tard. Satya tu éteindras les bougies s’il te plait, mais laisses en une pour que Shmi se débarbouille.

Détendue par la caresse rugueuse du gant d’éponge humide et tiède, réanimée par la friction du drap de bain, réchauffée par la douceur de ses couvertures, Shmi somnolait enfin, encore secoué par cette fin de soirée beaucoup trop agitée après la paix si intense et profonde de sa fugue avec Mitch.

Sans savoir pourquoi, le souvenir de la lumière étrange qui l’avait hanté toute une nuit quelques mois plus tôt avant de disparaitre complètement revint à sa conscience à moitié endormie. Elle ne l’avait pas revu depuis et le souvenir qui lui restait s’était peu à peu estompé.

Trop fatiguée pour se laisser intriguer par ce mystère, elle l’oublia en s’endormant à la pensée de Mitch qui lui confiait ses secret, Mitch réchauffait ses mains entre les siennes, Mitch qui la serrait dans ses bras, Mitch qui en quelques heures était devenu tout son univers…

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Attention les zamis, il ne reste plus qu'aujourd'hui pour mettre des ptits mots gentils pour le chapitre 6. Après ce sera trop tard

[Dollowin Branthor Jedi SWU]

Salut les gens...

Désolé pour le retard, mais entre un train coincé toute une nuit en rase campagne, une coupure d'électricité causé par la chute d'un arbre centenaire sur la ligne qui relie la baraque de mes darons à tout le quartier et pour finir trois heure de bagnole pour revenir chez moi... j'ai failli oublier de poster mon chapitre.

Maintenant que les problèmes sont réglés et que je suis bien au chaud devant mon écran avec un bon petit thé, je vais pouvoir m'y mettre.

Voici donc la suite des amourettes de Shmi et de son colosse de Mitch. Je sais qu'il y en a qui voudraient bien un peu d'action mais vous en faites pas, ça viendra. Permettez encore un peu d'introspection, un léger pas de côté, et l'aventure se remettra en marche.

En attendant j'espère que ça vous plait toujours

à bientôt les amis ! (et j'espère que personne n'a eu plus de pb que moi avec cette foutue tempête...)