Bonsoir voici la suite de la fan fic!
Dans cet extrait, Bekan reçoit la récompense suprême pour un padawan en fin de formation tandis que que Contispex s'apprête à affronter ses rivaux au sein du Pius Dea
!
Je vous laisse découvrir ça! Bonne lecture !
Bekan recula et la salua, en relevant la lame à la verticale devant sa figure. Elle l'imita puis ils rangèrent tous deux leur arme éteinte à la ceinture. Ils revêtirent leur bure avant que Bekan ne s'apprêta à la contourner pour quitter la salle d'armes.
- Bon appétit, maître, lança-t-il d'un ton précipité.
- Bekan.
Elle avait anticipé en se décalant pour le retenir. Ses yeux vert émeraudes trahissaient une intensité bienveillante mais rugueuse.
- Pourquoi as-tu stoppé ta dernière attaque ?
Il éprouva le pressentiment que son maître connaissait la réponse bien avant qu'elle ne l'ait lui posée. Les mots lui vinrent sans qu'il n'ait eu besoin de réfléchir.
- Parce qu'un Jedi doit savoir retenir ses coups.
Alors Ri'ila Terka laissa un sourire sans retenue éclairer ses traits.
- Ce n'est pas une leçon que je t'ai apprise récemment.
- Je viens de la réapprendre, maître. Grâce à vous.
Elle lui posa les deux mains sur les épaules, solennellement.
- Tu as toujours été un élève attentif. Ce fut un honneur pour moi de t'avoir formé.
- Et nous espérons que vous continuerez à honorer la Force et nos enseignements, s'éleva subitement une voix rocailleuse derrière la twi lek.
Un houk venait d'apparaître sur le seuil, un grand et massif humanoïde chauve à la peau écailleuse. Il écarta le capuchon de sa tête avant de s'incliner respectueusement face aux deux Jedi.
- Maître Treski ? S'écria Bekan, visiblement étonné de sa présence.
Cela amusa le houk.
- Vous semblez perplexe, jeune homme. Un membre du Haut Conseil n'a-t-il pas le droit de mettre les pieds dans les salles d'armes ?
- Non, maître. C'est seulement que j'ignorais que vous aimiez assister aux sessions d'entraînement.
- J'admets avoir un faible pour les sessions d'entraînement qui ne sont pas ordinaires.
Le jeune alsakani fronça les sourcils.
- C'était donc une mise à l'épreuve ?
- Nous voulions nous assurer que tu serais prêt, padawan Bekan Kalad, déclara le houk.
- Prêt à passer les Épreuves ?
Bekan faisait allusion à cette série de tests qui déterminaient le passage du statut d'apprenti à celui de Chevalier. Au fonds de lui, il appréhendait ces épreuves. Un échec serait comme une humiliation suprême même s'il arrivait que le Haut Conseil accorde une seconde chance.
- Tu les a déjà passées, répondit Ri'ila.
- Comment ? Vous voulez dire que...
Il n'osa achever sa phrase, craignant de connaître un verdict défavorable. Le Jedi houk mit fin à son attente.
- Le Haut Conseil a décidé de vous élever au rang de Chevalier.
L'alsakani se figea, ne parvenant pas à y croire.
- Perplexe ? Fit la twi lek pour le taquiner.
Le jeune homme se reprit.
- Maîtres, je vous remercie de l'honneur que vous m'accordez mais êtes-vous certains que j'en sois digne?
- Attention à ton excès d'humilité, Jedi Kalad.
Le ton de son instructrice était joyeux, car la promotion de son protégé constituait aussi la récompense de son travail patient et fructueux.
- Nous n'aurions pas cette conversation si ce n'était pas le cas, appuya maître Treski.
- Tu as réussi les Épreuves en tenant tête au Pius Dea hier à mes cotés, en accomplissant la mission que tu as effectué tout à l'heure et en me combattant à l'instant même en duel. J'ai fait part de mon appréciation au Haut Conseil et ils ont estimé que tu avais fait amplement tes preuves.
- Ce duel était votre dernière Épreuve, Bekan Kalad.
- Je t'ai enseigné tout ce que je pouvais t'enseigner, affirma Ri'ila. Tu devras maintenant aborder cette nouvelle étape de ton existence, en toute autonomie. Apprendre cette fois par toi-même, sans que personne ne te prenne par la main.
- C'est une lourde responsabilité, maîtres, et je l'assumerai.
Il s'inclina devant ses supérieurs avant que le houk ne recula pour se retirer.
- La cérémonie d'adoubement aura lieu dans six jours, conclut Maître Treski.
Il se détourna après les avoir salués et la twi lek resta avec son apprenti promu. Ils demeuraient silencieux, ne sachant quoi se dire. L'alsakani fut le premier à trouver ce silence trop pesant pour lui.
- Maître Terka, je...
Il s'apprêtait à exprimer toute sa reconnaissance mais il craignait de ne pas sélectionner les mots justes. Et de paraître d'une platitude navrante.
- Je sais, Bekan. J'ai connu le même sentiment que toi lorsque les Maîtres m'ont promue. Un mélange de fierté et de crainte.
- Aviez-vous eu envie tout de suite après, de prendre un padawan ?
- Oui, mais j'ai du me montrer patiente. La plupart des Chevaliers choisissent leur futur élève lors des sessions d'entraînement, au sein même du Temple. C'est la Force qui m'a menée jusqu'à toi sur Alsakan, lors de mon voyage diplomatique.
Par l'épaule, elle l'entraîna vers le milieu de la salle d'armes.
- Et je ne regrette pas de t'avoir emmené avec moi, lui confia-t-elle avec une sincérité touchante. Tu m'as permis de devenir une meilleure Jedi.
- Cela vous a permis d'élargir votre compréhension ?
- Cela m'a appris à mieux me connaître moi-même.
L'alsakani hocha la tête, intéressé par l'opinion de son instructrice et comprenant qu'elle tentait de l'encourager à prendre lui aussi, un apprenti. Bekan n'était pas opposé à cette idée, bien au contraire. Mais il souhaitait franchir le pas au bon moment.
- Je vais réfléchir à cette question, ne pas me précipiter.
- Tu fais preuve d'une grande sagesse.
Elle lui flanqua une bourrade amicale entre les omoplates avant d'étudier la salle autour d'elle.
- Un Chevalier Jedi ne peut laisser cet endroit dans un pareil état, fit-elle en désignant les débris des épées de duracier que Bekan avait brisées.
- Moi qui pensais être dispensé de corvée, soupira l'alsakani.
- Faux espoir, Jedi Kalad.
L'expression de la twi lek était plus radieuse que jamais.
- Je pourrais utiliser des droïdes ?
- Accordé, et tu peux même t'occuper de cela après le déjeuner, lui répondit-elle. Considère cela comme ton premier pas sur le dur chemin de Chevalier, Bekan.
Le jeune homme lâcha un rire sarcastique.
- Voilà qui qui est très encourageant, grinça-t-il.
- Allez, dépêche toi de rejoindre Zeri et de lui annoncer la bonne nouvelle avant que je te corrige, vilain garnement.
Les traits de Bekan s'illuminèrent à la pensée que le déjeuner aurait un arrière goût festif avec son amie lorrdienne.
- Tout de suite, maître.
Il salua son instructrice et sur le chemin qui le menait à la cantine, respira bien plus librement que tout à l'heure. Un énorme fardeau avait soulagé sa conscience car son avenir était maintenant clairement dessiné.
Celui de la République ne l'était pas autant.
Deux jours après la destitution de Pers'lya par le SénatIl ne craignait pas la nuit. Car la flamme de la Déesse continuerait de le guider, tel un phare perçant à travers la tempête.
En temps voulu, même la nuit le craindrait. Car il s’appelait Julius Contispex et le pouvoir d'influencer la marche de la galaxie lui reviendrait bientôt. Tout d'abord, il lui restait des comptes à régler.
Revêtu de sa toge pourpre comme sa femme Linza, il fixait les cieux éteints de la Cité Galactique. Les éclats lumineux des étoiles inaccessibles, les lumières des habitations, les phares des véhicules qui approchaient puis disparaissaient au loin. Les époux étaient agenouillés côte à côte face à la grande baie de transparacier, dans le salon.
Les mains jointes, leur capuchon enveloppant la tête, ils se mirent à prier. Linza commença :
- La Déesse est Mère de toute chose.
Sa voix était calme et apaisait les inquiétudes du sénateur qui appréhendait la convocation du Conseil des Sages. Il avait pris des dispositions, certes, mais sait-on jamais?
- Sa bienveillance n'a d’égale que la pureté à laquelle les élus aspirent, enchaîna-t-il. Sa miséricorde guidera les égarés et les impurs sur le chemin de la rédemption. Tous ceux qui aspirent au bien trouveront la voie.
- Là où sa bonté resplendit, nous ne craignons nulle ténèbre. Nous continuons notre route de pèlerin et découvrirons ainsi sa sagesse. La Déesse nous inspire l'amour du prochain et nous encourage à l'aider.
- Nous prions la Déesse et ses Enfants, ses Prophètes. Nous honorons Acalas, le Prophète du Savoir et Kasili, la Prophétesse de la Sagesse.
Il ne put s'empêcher de jeter un regard en biais vers sa femme, toujours aussi concentrée.
- Nous nous gardons de Hapos, le Prophète de la Violence et d'Amaleth, la Prophétesse de la Débauche. Gardons-nous à jamais de la tentation qui nous détournerait de la Déesse et de son message, gardons-nous du péché qui nous souillerait, ajoutait-elle avec ferveur.
Elle croisa le regard de son mari. Ils avaient éteint les lumières de leur appartement car la nuit était déjà bien avancée mais les lueurs projetées par la capitale de la République leur permettait de savourer leurs traits respectifs.
- Ô Déesse, assure à tes véritables enfants, la victoire contre nos ennemis qui sont aussi les tiens. Que ta bonté lave cet univers du péché originel et permette à tous d’accéder à la Vertu, martelait-elle avec passion.
- Ainsi soit-il.
- Ainsi soit-il.
Elle attrapa la main de son mari et ils se levèrent tous les deux. Ils se firent face et restèrent ainsi, se tenant par les doigts. La Déesse les avait unis par les liens sacrés du mariage, seule sa volonté pouvait les séparer.
Pour l'instant, elle ne l'avait pas décidé.
- C'est l'heure, le prévint-elle.
- Je sais.
Elle lui lança un sourire complice.
- Tu veux voir Ethan avant de partir ? Lui proposa-t-elle.
- Je ne veux pas le réveiller.
Elle lui caressa la joue et il frissonna à ce contact.
- Nous serons discrets, le rassura-t-elle.
- Très bien, allons-y.
Ils se dirigèrent vers la chambre de leur fils à pas légers. Ils l'étudièrent de leur regard de parents attentionnés, cet enfant innocent, endormi paisiblement sur le flanc et serrant contre lui son doudou, un bantha en peluche.
Ils contournèrent le lit lentement pour s'en approcher le plus près possible. Malgré les ombres épaisses, les lumières nocturnes de Coruscant éclairaient doucement son visage lisse, alors qu'il était plongé dans un sommeil paisible.
Julius résista à l'envie de le réveiller et de le prendre dans ses bras, Linza se contenta dans un geste d'affection maternelle de remettre sa couette en place, pour recouvrir son corps encore menu et chétif.
- Il est magnifique, n'est-ce pas ?
- Oui, confirma-t-il en la prenant par les hanches.
Magnifique... et si fragile.Il comprit subitement pourquoi elle l'avait amené ici. Pour qu'il n'oublie pas les enjeux, le motiver en lui rappelant ses obligations. Il devait assurer l'avenir de son fils à défaut d'assurer son propre avenir.
- Que la Déesse lui accorde une nuit paisible, déclara-t-il.
Un luxe que certains ne posséderont pas, pensa-t-il.
- Ne les faisons pas attendre, fit son épouse.
- D'accord.
Il la relâcha et le couple sortit de l'appartement pour être accueilli dans le couloir par une adepte de leur confrérie qu'ils reconnurent aisément, Soeur Malen. Celle-ci s'inclina pour les saluer.
- Grand Sage, Soeur Linza.
- Bonsoir, Soeur Malen, répondit Linza.
De la main, Malen montra la porte du turbo ascenseur.
- Un véhicule nous attend en bas de l'immeuble.
- Merci de votre diligence, le remercia Julius. Nous n'aurons pas besoin de vos services, cette nuit.
Sous son capuchon, leur guide esquissa un rictus.
- Pardonnez-moi d'insister mais le Sage Suprême m'a demandé de vous accompagner.
- Nous obéissons au Sage Suprême car nous sommes tous au service de la Déesse, affirma la femme du sénateur.
Les époux Contispex maîtrisèrent suffisamment leurs émotions pour ne rien laisser paraître. Mais lorsque Malen leur tourna le dos, ils échangèrent un regard de connivence qui signifiait:
il faudra l'éliminer car nous savons à qui va sa loyauté.Soeur Malen ne s'aperçut pas davantage de la dureté qui s'exprimait dans leurs yeux, traduisant leur détermination. Elle n'aperçut pas alors qu'elle appuyait sur le bouton pour appeler le turbo ascenseur, que Linza avait refermé sa main sur le poing de son mari serré.
Oui nous obéissons au Sage Suprême, mais plus pour longtemps.Voilà, j'espère que cela vous a plu! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé! Je ne sais pas pour vous mais j'ai un faible pour Hapos et Amaleth
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à la prochaine pour la suite
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