Oyé oyé, Lowie tu peux enfin sortir la tête des volutes vaporeuses de ton narguileh
![MDR :lol:](https://www.starwars-universe.com/forum/images/smilies/icon_lol.gif)
Vous les avez attendu et comme indiqué cette semaine, revoilà les Chroniques 3. J'espère que ça va continuer à vous plaire et j'attends vos critiques et commentaires
PS: Jacen avance dans sa fics toutefois j'ignore quand elle sera prête.
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Laissant l'Empereur à ses sombres expérimentations, Darth Vador s'était retiré dans ses quartiers. A l'abri à l'intérieur d'un caisson pressurisé, il avait retiré son masque respiratoire. Là, il pouvait enfin, pour quelques courtes minutes, qui lui semblaient pourtant si précieuses, expirer à l'air libre. C'était à ces instants, lorsqu'il discernait, sur les traits que lui reflétaient les parois métalliques du caisson, les stigmates de son combat sur Mustafar, qu'il repensait aux responsables de sa décrépitude. Ces deux visages qu'il haïssait si profondément : son ancien maître Obiwan Kenobi, et celui qu'il devrait, maintenant et à tout jamais, servir avec dévotion, l'Empereur Palpatine. Un bruit le sortit de sa torpeur, et tandis qu'un bras mécanique descendait lentement son casque sur sa tête et que le toit du caisson se surélevait, il observa celui qui l'avait dérangé dans son introspection. Le soldat tremblotant s'approcha, avala sa salive et annonça d'une voix hésitante:
– Pardonnez mon incursion, mon Seigneur, mais nous sommes en liaison vidéo avec Nar Shaddaa. Comme vous l'avez ordonné, nous...
La peur l'empêcha de finir sa phrase quand Vador posa son regard sur lui et se leva brusquement. Alors que la jeune recrue crut sa dernière heure arrivée, le Seigneur Noir l'ignora totalement et sortit de la pièce avant de se diriger vers la salle de communication. Lorsqu'il arriva devant la porte, les deux gardes postés à l'entrée s'écartèrent pour le laisser passer. A l'intérieur de la pièce, les ingénieurs impériaux s'affairaient à maintenir la communication rendue instable par l'orage grondant au dessus de Coruscant. Au dessus de l'holoprojecteur flottait le visage de Kartores, très peu impressionné par la stature de Vador.
– Comment se présente notre petit arrangement ?
– Comme prévu, nos 'amis' communs vont s'en charger pour nous. Le simulacre que je leur ai joué semble les avoir mis en confiance. J'ai perdu deux hommes valeureux dans l'affaire mais le jeu en vaut bien la chandelle.
– Souvenez vous que l'Empereur ne tolérera aucun retard! Ramenez nous l'artefact, vous obtiendrez votre cargaison d'épice et l'Empire n'interviendra plus dans votre... commerce.
Le second de l'Empereur coupa la communication et, d'un abrupte mouvement qui fit voleté sa longue cape noir, s'en retourna dans ses quartiers.
Assis à une table, devant une coupe vide, au fond de son antre, Kartores esquissa un sourire narquois en éteignant son projecteur portatif.
– C'est cela, compte là-dessus imbécile. Je me moque éperdument de ton épice. Décidément, les militaires sont vraiment stupides, d'un côté comme de l'autre, plaisanta t-il.
Il regarda en direction de la jeune Twi'lek, dont la plastique parfaite émoustillerait le plus insensible des mâles et vêtue d'une tenue affriolante et plus que subjective, qui remplissait son verre et ajouta:
– N'est-ce pas Pr'eesk ?
– Oui Monsieur, acquiesça la demoiselle en souriant.
– Je ne sais même pas pourquoi je te demande ça, tu es toujours en accord avec moi. Bien, nos invités ne vont plus tarder à revenir. Vas donc chercher ma cuvée spécial je te prie, que je puisse les accueillir dignement.
Lorsqu'il fut enfin seul, Gorto fouilla dans sa veste et en retira un petit médaillon en or sur lequel était gravé ses initiales. C'était la seule chose qui lui restait de sa défunte épouse et de leur fille, qu'une étrange maladie avait emportées. Il ouvrit le pendentif et un hologramme d'une très jolie femme, berçant tendrement son enfant s'en émana.
– Bientôt... Bientôt, je vous reverrai.
Kartores le referma aussitôt quand il entendit les rebelles descendre l'escalier puis les invita à le rejoindre. Ils s'installèrent à sa table tandis que la Twi'lek revenait de l'arrière-salle avec un plateau dans les mains. Elle avança vers eux en ondulant des hanches, déposa devant chacun des convives une coupe de cristal puis y versa un nectar à la robe dorée dégageant de douces effluves fruitées. Tesh porta le calice scintillant à ses lèvres et avala une lampée du liquide succulent.
– Cette couleur, brillante d'un vif éclat et gorgée de soleil. Ces arômes, de pêche et de miel. Il provient des cépages d'Alderaan ?
– Etonnant, je vois que vous êtes fin connaisseur. Je dois bien admettre que je ne m'y attendais pas de la part d'un simple pilote.
– Que voulez-vous, c'est mon petit péché mignon, répondit Tesh en s'abreuvant de vin une nouvelle fois. Mais il était inutile de nous choyer de cette manière, notre décision est déjà prise.
– Et quelle est-elle ?
– Nous n'avons pas beaucoup de choix. Emmenez nous sur cette planète et vous pourrez partir avec l'objet de votre quête.
– Oh non. Vous ne pensiez toute de même pas que j'allais vous accompagner. Cette planète, d'après les anciens écrits, est infestée de créatures plus ou moins belliqueuses.
– Et vous nous laisseriez les coordonnées sans garantie de retour ?
– Mes garanties, vous venez de les avaler.
Gofk qui terminait à l'instant son verre, recracha immédiatement ce qu'il venait d'ingurgiter et jeta un regard sévère à son hôte.
– N'ayez crainte, il ne s'agit que d'un simple traceur. Je saurai où vous êtes à tout moment ainsi je m'assurerai de votre loyauté.
Peu rassuré par les parole de Kartores, il lui arracha tout de même le databloc des mains avant de partir en tenant la main de sa compagne.
Agenouillé devant la statue de Darth Bane, Raziel était perdu dans sa méditation. Depuis quelques mois, les sentiments se mélangeaient dans son esprit. Son Maître ne cessait de lui promettre un destin hors du commun, mais quel était donc cet avenir si fabuleux qui s'offrait à lui ? Et comment l'accomplir en étant coincé sur cette planète maudite ? Comme pour ajouter à sa confusion, il était assailli de visions, trop floues pour pouvoir comprendre si elles venaient des tréfonds de sa mémoire ou si c'était la Force qui le guidait vers son futur. Toujours les mêmes visages, surgissant du néant et l'appelant à l'aide avant de sombrer dans les flammes...
– Raziel, levez vous !
La voix de son Maître résonnant dans la chambre mortuaire le sortit de ses rêves éveillés. Il se redressa, fit face à Plagueis et inclina la tête.
– Qu'y a t-il mon Maître ?
– Le moment approche, mon jeune apprenti. La prophétie des Sith bientôt s'accomplira.
– La prophétie ?
Le spectre s'avança vers le tombeau central et enjoignit Raziel à s'approcher. Ce dernier obtempéra, détaillant du regard le sarcophage séculaire, en face de l'autel où, au début de sa formation, il avait forgé ses instruments de mort. Tout comme le reste de l'édifice, il était taillé dans le marbre noir et sculpté de bas-relief louant la magnificence de son occupant. Au centre du lourd couvercle de pierre scellant le sarcophage, un rubis incrusté, où se reflétaient les parois délabrées de la chambre funéraire, s'illumina quand le Maître défunt y posa sa main diaphane. Le tombeau s' ouvrit alors et Raziel détourna les yeux, s'attendant à découvrir un cadavre rongé par le temps, mais il s'aperçut avec stupéfaction que la sépulture était vide. Seul gisait, parmi les drapées sombres, un objet de forme pyramidale, gravé de multiples arabesques.
– Mais où est...
– Ne soyez pas si étonné mon disciple. Lorsque j'ai découvert l'immortalité, mon corps a disparu pour se matérialisé dans la Force. Ne reste dans ma tombe que le cristal renfermant tout les secrets accumulés pendant ma longue vie.
Usant de ses pouvoirs, Plagueis fit léviter l'artefact puis, par le truchement de la Force, activa son mécanisme d'ouverture. Les cinq coins de l'holocron s'écartèrent et de part et d'autre du coeur de la petite pyramide jaillirent de multiples rayons de lumière, révélant sur les murs des inscriptions écrites dans tous les langues de la galaxie. A son grand étonnement il pouvait comprendre la plupart de ces dialectes. Ainsi était écrit :
Quand du plus profond des abîmes, l’élu émergera
A son réveil, un déluge de feu s'abattra
Les puissances obscures de partout déferleront
En tout lieu, les mondes s’embraseront
Et de leurs restes fumants, un nouvel Ordre renaîtra
– Voici le destin qui vous attend : régner en maître sur la Galaxie.
– Mais ne m'avez vous pas appris que l'univers était déjà sous le contrôle des Sith ?
– L'Empereur et son valet ne sont qu'une insulte à notre Ordre ! Vous seul avez les capacités de restaurer notre gloire d'antan. Et c'est la seule manière pour vous, de devenir pleinement un Seigneur Noir des Sith.
– Alors j'accomplirai mon destin, Maître.
Les yeux de Plagueis brillèrent d'une lueur plus éclatante encore, ses désires de vengeance se verraient bientôt assouvis et il jubilait intérieurement à cette perspective.
De retour sur Alderaan, Phoenix Ecarlate et son Ange Nocturne se pressèrent de regagner le palais Organa. Le Sénateur mais surtout Yolinoor de Pheada les y attendaient, avec l'espoir que les coordonnées dégotées par les deux rebelles offriraient au Hope's Wings un monde viable où cacher leur nouvelle base. Tesh et son épouse arrivèrent en trombe dans la salle du trône et tendirent le databloc à leur supérieure, Taarla, qui avait rejoint le palais à l'annonce de leur arrivée. Elle brancha le petit appareil sur le dispositif holographique servant d'ordinaire à Bail Organa pour ses communication avec le Sénat. Une carte de Galaxie apparut et, scintillant au milieu des régions inconnues, le monde où il pourrait s'installer, une planète verdoyante, avec de l'eau en abondance, protégée par une épaisse couche nuageuse empêchant tout repérage depuis l'espace et que les écrits de Korriban avaient désignés sous le nom de Nosgoth.
– Excellent travail, s'émerveilla la Sénatrice, cette planète est parfaite. Nous pourrons dès demain envoyer des éclaireurs pour déterminer un endroit propice à l'installation de notre base opérationnelle.
– Attendez Sénatrice, intervint la Twi'lek à la peau rouge. Regardez les systèmes aux alentours, la seule voie viable pour atteindre cette planète est de passer par ce point. Seulement, l'Empire possède un avant-poste dans ce secteur, ainsi qu'une base d'entraînement des clones.
– Des suggestions ?
– La tactique la plus adéquate serait d'envoyer en éclaireur un vaisseau indétectable par cette voie. Sur le retour, il tracerait une autre route, que nos Gallofree pourrait emprunter sans risque. Toutefois, le seul appareil capable de cet exploit est le HW-00.
– Notre prototype ?! S'il tombait aux mains ennemies ou s'il était détruit cela sonnerait le glas de la Rebellion.
– Je crois, Madame, que nous n'avons absolument pas d'autre alternative.
C'est le moment que choisit Gofk pour prendre la parole.
– Commandante, j'aimerais diriger cette mission.
– Négatif, capitaine.
– Mais moi seul possède les qualités nécessaires pour piloter cet appareil dans de telles conditions.
– Vous dîtes vrai mais j'ai peur que vous soyez trop impliqué émotionnellement.
– Que voulez-vous dire ?
– Regardez par vous même, dit-elle en désignant de l'index le système en question.
Le pilote s'approcha de l'hologramme et fut saisis de stupeur. Demeurant immobile pendant quelques instants, il parvint tout de même à se ressaisir.
– Commandante, j'ai des démons à exorciser. Il est impératif pour moi de participer à cette mission, même si... Non, surtout si elle m'oblige à passer par Mobus.
– Alors soit, coupa Yolinoor. Soyez prêt demain à l'aube.
– A vos ordres, Sénatrice. Maintenant permettez moi de prendre congé.
La Sénatrice de Pheada acquiesça d'un hochement de tête. Tesh et sa femme quittèrent le palais et retrouvèrent leur appartement, au coeur de la capitale blanche. Ils passèrent une dernière nuit d'amour, enlacés l'un contre l'autre, mêlant leur corps et leur âme jusqu'à l'extase dans la volupté des nuits claires d'Alderaan puis, avant de s'endormir, Tesh glissa dans l'oreille de sa moitié:
– Limyria, je t'aime.