Bonsoir à tous ! J'ai eu l'occasion de passer du côté de la section fan-films il y a quelques années. A vrai dire j'avais beaucoup de projets de brick-film mais aucun n'a vu le jour. Je n'ai pas le matériel pour et surtout je n'en ai pas la patience. Néanmoins j'ai toujours été attiré par l'écriture de scénario. Je fais parti d'un groupe de tournage amateur (ce que l'on fait n'a rien à voir avec Star Wars) et je suis généralement en charge des scripts et scénarios que je vois comme des nouvelles ou des mini-romans à la différence près que j'y précise les plans de caméra et tout ce qui est lié au côté cinématographique. J'aime bien imaginer des histoires en fait.
Au début j'imaginais cette histoire comme un brick-film mais je ne pourrais pas le faire, néanmoins j'ai envie de la raconter. Peut-être que j'accompagnerais des photos de Lego à cette fic, pour présenter certains passages.
Je m'inspire très librement de "l'histoire" d'une gamme de Lego nommée Knight Kingdoms II que j'appréciais beaucoup il y a quelques années de cela. A vrai dire je vais tâcher de suivre la trame principale des comics Lego (pas de dialogues, juste des noms et des personnages aux caractères et capacités différentes) qui accompagnaient cette gamme. En soi ça n'a rien à voir avec Star Wars à l'origine mais j'ai envie d'explorer quelques aspects de Star Wars et surtout des clones à travers cette fan-fic.
J'ai envie d'expérimenter quelques procédés que je n'ai jamais utilisé pour un script comme l'utilisation de la première personne etc.
Voilà c'est tout ce que j'ai à dire, bonne lecture
La Citadelle d'OrlanChapitre 1 : Une planète d'où on ne revient pasLa bataille de Géonosis me semble déjà si lointaine, cela fait un an que mes bottes ont foulé du sable rouge pour la première fois. Belle année je dois dire, elle fut remplie d'événements riches et variés. Enfin elle fut surtout remplie de planètes riches en taux de morts par jour et droïdes variés.
Si la guerre se termine, je pense qu'on aurait tous une chance dans des métiers à base de traitement de ferraille, vu ce qu'on démantèle partout.
Enfin, je trouve ma nostalgie mal placée. Que représente cette année en face du temps qui nous sépare de la création des voies d'hyperespace ? Pas grand chose je suppose, et pourtant cette planète vers laquelle nous nous dirigerons ne s'est jamais laissé approcher, depuis tout ce temps.
- Préparez-vous messieurs ! Souvenez-vous de ce que vous avez appris et tout devrait bien se passer ! Bon c'est vrai que l'on ne sait rien de ce qui nous attend... mais vous avez connu pire !
Le Sergent Danju a raison. La République a par le passé envoyé bon nombre de vaisseaux en reconnaissance, et encore je ne parle pas des canonnières comme la nôtre, qui sont envoyées chaque semaine pour, je cite, « tenter d'effectuer une reconnaissance » de la planète, et ce depuis que les premiers croiseurs et leur équipage ont littéralement été perdus.
En fait, aucun équipage n'a donné signe de vie dès l'entrée dans l'atmosphère. Voilà qui est rassurant !
Classiquement les communications avec les vaisseaux de reconnaissance se coupent, et la suite, on ne va pas tarder à la découvrir.
J'observe tous ces hommes en armure blanche à mes côtés. Ce n'est pas facile de reconnaître tout le monde avec les casques, mais je dois dire que même sans c'est relativement compliqué. On peut malgré tout imaginer la peur qui anime les visages de tout le monde. Même le mien. Notre officier supérieur - le Capitaine Falco – prend alors la parole.
- Nos services de renseignement nous ont indiqué que les séparatistes envoient eux aussi des navettes sur cette planète, apparemment sans succès. Mais si jamais nous parvenons à atteindre la surface, il n'y a pas de raison que l'ennemi n'ait pas déjà fait de même. Sergent ?
- En raison de tout cela nous bénéficions de chargeurs supplémentaires et d'armements lourds. Même si ce ne sont pas des droïdes qui nous attendent en bas, nous pourrions être amenés à devoir tâcher de survivre par nos propres moyens. N'égarez surtout pas vos médikits !
La canonnière avance petit à petit vers cette bille bleue et verte qu'est Morcia. En tous cas ce ne sont certainement pas ses autochtones qui lui ont donné ce nom, on n'en a jamais vu ! On peut en dire autant de sa lune : Ankoria. Elle est brune, sombre, et en bonne partie volcanique. Elle partage cette aura de mystère avec Morcia (j'insinue par là qu'on n'en revient pas), mais elle semble beaucoup moins intéresser les deux factions.
Alors que je songe à ce qui peut bien nous attendre Kentis me donne un coup de coude.
- Dis-moi, tu n'aurais pas une petite blague, une vanne ou je ne sais quoi pour détendre l'atmosphère ? Ce stress ambiant devient pesant.
- Désolé mon vieux, je ne fais que dans la spontanéité et l'improvisation... Je ne fais pas rire sur commande, et crois-moi que j'ai essayé.
Le Capitaine Falco a beau sembler regarder ailleurs (toujours difficile de voir cela sous un casque), je sens qu'il tend l'oreille vers nous. Je ne me trompais pas.
- Je sais ce que vous pensez tous de cette mission de reconnaissance. Je ne peux que vous inviter à vous rappeler que l'idée vient du Chancelier en personne. Si vous survivez à cette journée vous pourrez vous dire ce soir que vous avez fait un homme heureux !
- Et voilà les gars on n'a plus de souci à se faire ! On va mourir aujourd'hui, on va mourir, mais avec la bénédiction du Chancelier !
Et voilà qu'on ne s'entend plus dans la soute. Il m'est souvent arrivé de faire rire l'escouade, mais je ne m'attendais pas à ce que cette nouvelle pseudo-vanne produise un tel effet. II faut avouer qu'ils ont toujours été bon public, surtout dans des moments relativement angoissants comme celui-ci.
Malheureusement tous les rires s'estompent quand le pilote nous dit du cokpit :
- On entre dans l'atmosphère !
Chapitre 2 : « Un bel atterrissage, très propre »Tic tac tic tac tic tac. Je compte les secondes qui me séparent du moment où je ne me sentais pas à l'article de la mort : quand nous étions encore dans l'espace ! Je ressens comme une étrange boule, qui me compresse à l'intérieur, et certains des hommes qui m'entourent ne peuvent s'empêcher de regarder de tous les côtés.
Le temps continue de défiler en silence, je tente une nouvelle vanne.
- Si vous attendez un moment pour paniquer, c'est là.
Me voilà vexé. Moi qui les trouvais bon public leur silence me prend au dépourvu. On va dire que c'est la faute à notre situation.
Plusieurs minutes s'écoulent avant que le pilote ne brise la glace :
- Je ne repère rien d'anormal.
Tout le monde souffle un grand coup. Le pilote reprend dans son cockpit :
- RAS. Croiseur Écorcheur est-ce que vous me recevez ? Je répète : RAS. Croiseur Ecorcheur me recevez-vous ?
- Ne vous fatiguez pas pilote ! Les communications se sont toujours coupées ! rassure le Capitaine Falco.
- Bien reçu Capitaine. Nous ne voyons pour le moment rien hormis un océan de nuages. Aucun danger en vue !
Généralement c'est toujours après ce genre d'affirmations que les choses se corsent, et malheureusement nous ne dérogeons pas à la règle. Les moteurs du vaisseau s'interrompent, enfin du moins le son bruyant qu'ils produisent se coupe net. Le vaisseau semble alors cesser d'avancer et tend à piquer un peu vers la surface, malgré les ailes de la canonnière, qui sont au censées nous faire au moins planer. Tout le monde essaye de s'accrocher.
- Pilotes ! hurle le capitaine. Que se passe-t-il ?!
- Nous ne savons pas Capitaine ! Nous perdons tout contrôle sur la canonnière ! Moteurs HS. Batteries HS. Même les canons laser sont HS ! Nous ne contrôlons plus l'assiette ! Tous les voyants se sont éteints ! C'est comme si le vaisseau s'était vidé de toute l'énergie qui le fait tourner !
- Accrochez-vous derrière ! commande le copilote. On va s'écraser !
Je tâche de m'accrocher tant bien que mal aux poignées qui pendent du plafond de la soute. Tout le monde est bousculé par les secousses et la force de gravité écrase peu à peu certains contre le mur avant. Par chance, je suis relativement agile donc je parviens malgré tout à obtenir une position stable, en calant mes pieds contre la porte glissière. Ceux comme moi qui s'accrochent tombent un à un vers l'avant, s'entassant les uns sur les autres. La canonnière prend alors de la vitesse dans sa chute, quelques clones sont presque soulevés vers l'arrière de la soute.
J'ai peur, la mort me semble inévitable. Je m'attendais à tout, mais plutôt que tenter de m'accrocher à des prises, à espérer que la surface ne se rapproche pas trop vite de ma vue (enfin si je la voyais de ma position), je m'imaginais plutôt être pulvérisé par un canon laser.
Tous les bons moments de ma vie défilent devant mes yeux. J'en fais le tour en cinq secondes, je dois dire que j'en ai pas vu beaucoup. Kentis qui s'était accroché comme moi lâche prise et rejoint (lentement, à cause de la combinaison vitesse-gravité) le tas blanc et noir formé à l'avant. Enfin en bas vu notre position. J'observe un clone qui arrive encore à tenir avec trois doigts, il est drôlement fort ce gugus.
A vrai dire je ne sais même pas pourquoi on s'accroche encore aux poignées.
Le choc violent tant attendu (enfin, tant redouté) arrive alors. Je m'écrase avec violence sur mon ami et frère Kentis dans un craquement d'os et de tendons.
C'est soudain un monde étrange qui s'ouvre à moi : celui des pertes de connaissance, ou des rêves. Je me vois traverser un long couloir blanc et stérile, semblable aux couloirs de Kamino. Etrangement, j'ai bel et bien conscience de ma situation réelle. Je sais que je dors. A moins que je ne sois dans le coma. J'ai le sentiment de mériter une médaille pour cette capacité enrichissante. Je me cogne la tête contre les murs, pour tenter me réveiller, sans succès. Au bout de ce qui me semble de longues heures, toutes les lumières du couloir s'éteignent.
Je sens le sérum des capsules présentes dans les médikit traverser mes veines au fur et à mesure que j'ouvre les yeux. J'observe la figure qui me fait face, pas de doute, c'est ce clone qui avait la force de rester accroché, cela se voit à sa carrure légèrement plus imposante que nous autres. Il s'appelle Santis je crois. C'est un bon gars mais un peu trop sérieux à mon goût.
Apparemment il m'a tiré à l'extérieur de l'épave. Je marmonne quelque chose comme :
- Santis... ? Des.. sur... des survivants ?
- Détends-toi mon gars. Tu es le premier que je tire en vie de l'épave.
Je n'imaginais pas qu'on se servirait de nos médikits aussitôt le sol touché, enfin si on était en vie. Je vois que deux clones sont étendus à mes côtés, morts. Le sérum fait vite effet et je me sens en état de me lever. Santis me dévisage.
- Tu tiens debout ? Dans ce cas aide-moi, on va tâcher de tirer des survivants de là.
- Laisse-moi reprendre mes esprits.
Je regarde l'épave et les alentours. Ce n'est pas une très belle vision que j'ai là. Des morceaux de la canonnière sont éparpillés partout dans un rayon de cinquante mètres, et une bonne partie du vaisseau est enfoncée dans le sol.
- Bel atterrissage en tous cas. Très propre !
Santis me lance un regard noir et retourne dans l'épave. J'observe alors le cockpit, on ne voit même plus le pilote sous ce tas de terre. Quant au copilote, on peut voir que la tôle écrasée lors du choc lui compresse littéralement le corps. Il est mort. Je baisse les yeux en guise de pardon et je rentre donner un coup de main à Santis.
Kentis est mort. Sa nuque a été brisée. J'ai dû lui tomber dessus à un moment précis où il levait la tête. Malgré l'effroi et la relative tristesse que provoque cette vision, je m'efforce de tirer les corps les uns après les autres, et de vérifier si certains sont toujours en vie. Je sors notamment un bleu dont l'armure est encore bien blanche, et je le traîne dehors. Une capsule sur le bras et le voilà qui reprend ses esprits. Ce visage plein de naïveté, et qui en même temps dégage une certaine prétention, ne peut être que celui de Jayko.
- Alors, bien dormi le bleu ? Tu es hors de danger maintenant.
- Rascus ! Viens m'aider !
Entendant mon nom je rejoins tout de suite Santis à l'intérieur. Il a repoussé bon nombre de corps sur les côtés. Tout le monde est mort, même ce cher Capitaine Falco. Santis voit alors un corps qui bouge fébrilement dans le tas, c'est celui de Danju. Je m'empresse de lui donner un coup de main, et ensemble on parvient à tirer Danju dehors. Sa jambe est presque pliée en deux, mais... du mauvais côté.
On le pose à côté de Jayko, qui se lève pour se diriger vers un arbre non loin. Santis enlève le casque de Danju et commence à lui administrer quelques tapes sur les joues.
- Reste avec nous Danju, on va te tirer de là.
- Il va falloir qu'on fasse quelque chose pour sa jambe !
- Je sais, je sais.
Il tire un médikit contenant une capsule sur l'un des corps à côté. J'insiste alors.
- On devrait lui remettre sa jambe en place tant qu'il est comateux.
Trop tard. Le sérum imprègne le sang de Danju. On le voit reprendre ses esprits.
- Santis... Rascus...
Il nous reconnait et se rappelle même mon nom, c'est bien. Danju tend alors sa main vers sa jambe, vu le bel angle droit pas très naturel qu'elle fait, ça ne peut que le lancer.
- T'avais raison, il va regretter d'être réveillé... Jayko ! (Il me regarde) Il est où ce con ? Jayko !
Jayko rapplique aussitôt avec un morceau d'écorce, il le fourre dans la bouche de Danju. Je regarde Santis avec un air très suspect et il me jette un regard similaire. On se comprend : Qu'est-ce que c'est que ça ?!
- Attends, qu'est-ce que tu fais là ?
- Détendez-vous, préparez-vous à remettre sa jambe en place. Il risque de hurler un bon coup et de serrer les dents très fort, alors autant qu'il le fasse un peu moins bruyamment sur un bout de bois.
Santis me regarde avec un air étonné. Les mouvements d'affirmation de son visage et ses lèvres pincées montrent qu'il est impressionné. Il regarde à nouveau Danju.
- Tu es prêt Danju ? Tu ne vas rien sentir, ça va être rapide comme tout !
- Ah, peut-être un peu quand même, je précise.
- Tu vas faire quoi ?! Santis non !!! demande désespérément Danju.
- Rascus ! Jayko ! Tenez-le !
On s'exécute aussitôt et Santis remboîte le genou dans un son assez atroce, qui me provoque une sensation de froid dans le dos. Danju hurle mais le morceau d'écorce entre les dents semble faire son effet, il mord à pleine dent avant de se calmer un peu. Il respire rapidement, ruisselant de sueur. Le vieux loup rusé va avoir besoin de repos, c'est une certitude. On reste tous les trois à le regarder d'un air éteint. Lui seul sait ce que l'on peut faire à partir de maintenant. On se lève pour rentrer Danju à l'intérieur de l'épave quand la pluie commence à tomber.
Jayko sort un médikit et administre une mini-cuve de bacta à Danju, censée aider à remettre rapidement (voire très rapidement) les os en place. Il faut croire qu'ils avaient tout prévu sur le croiseur. Quand le tonnerre se fait entendre on prend tous instinctivement nos armes.
C'est un bel orage qui nous rejoint. En tous cas je n'ai plus envie de plaisanter, ce qui m'inquiète.
Nous ne sommes plus que quatre face à l'inconnu.
Signature intelligente.