TPM a été très mitigé parmi les fans, mais il avait aussi de gros défenseurs.
AOTC a été extremement bien reçu à sa sortie ciné (le consensus ici était de l'ordre "Le meilleur
SW après
ESB!" au moment de la sortie ciné), avant de subir un backlash six mois plus tard, généralement des bashers de
TPM.
J'ai l'impression de lire les commentaires du spectateur Hollywoodien type, qui s’émerveille de tous ce qu'on lui montre au cinéma, sous prétexte que c'est un film visuellement plus beau que celui de la semaine dernière. M'est avis que si, comme tu dis,
AOTC a été backlashé après coup, c'est que son dernier quart d'heure et le yoda numérique avaient suffisamment fait leur petit effet pour faire oublier le reste, à commencer par une romance digne d'un razzi award.
AOTC ne vaut que pour le côté politique (Lucas réussit cela bien, je le reconnais) Comment comparer
AOTC avec
ESB? Surtout sur ce point? Et puis, qu'en pensent les fans de Boba Fett (pas moi)?
La Prélogie dans l'ordre? ce n'était pas manifestement le but, on le voit, que de l'assurer. Ils ne sont quand même pas cassés la tête à reprendre certaines scènes des anciens films uniquement pour reprendre des marques visuelles pour tenter la seule cohérence des mimiques, si? J'ai déjà eu l'occasion de dire que
GL n'était qu'un réalisateur de techniques de films. La partie scénaristique, qu'il maîtrise mal, est sacrifiée dans sa cohérence pour les besoins de l'image. Mais pourquoi faire de nouvelles situations si ce n'est pas pour qu'elles collent avec les anciennes? Il y a une différence entre laisser de la latitude et saboter son propre travail.
Si
SW est un produit générationnel, qui doit coller à son époque, alors je regrette qu'on aura pas les Episodes VI, VII et IX pour 2021, 2024 et 2027. Tu te retrouverais certainement dans la peau du trilogiste que nous sommes, à comprendre pourquoi les morceaux ne collent plus. N'aurait-on pas été en droit d'attendre au moins cela? Est-ce que c'était une hérésie pour nous, les "vieux", que de supposer, quoiqu'on allait trouver dans la Prélogie, qu'on pouvait au moins s'attendre à ce que l'on retombe sur nos pieds trilogiques?
La Prélogie n'est rien de plus qu'une démarche commerciale, qui se doit de coller avec la génération du moment. J'aurais espérer que
SW, ayant acquis sont statut que nous connaissons tous, avant 1999, n'allait pas tomber là-dedans. J'ai toutes les autres sagas de SF pour déplorer ceci. J'attendais autre chose de
GL. Non. Ses nouveaux films sont mauvais (je ne garde que
TPM)
On est pas des nostalgiques du "c'était mieux avant", sauf sur ce point où, en 30 ans, on a pu apprécier une grande perte de qualité au niveau des films, en SF tout du moins, où tout le monde semble croire aujourd'hui qu'on ne travaille plus qu'avec une seule personne: l'ordinateur. Et cet outil s'arroge le pouvoir d'effacer (au sens propre comme au sens figuré) tout ce qui a été fait avant (cas du dernier Star Trek, par exemple?)
Elle est basée sur le personnage d'Anakin qui est complétement foiré du gamin de 10ans surdoué qui pilote un chasseur Naboo et va faire péter un vaisseau-mére alors qu'il vole pour la 1ere fois (d'ou le grand pilote mentionné par Obi-Wan ds
ANH sans doute!) à l'ado amoureux naîf prêt à abandonner sa mission Jedi pour les beaux yeux d'une fille qu'il vient de rencontrer/revoir aprés 10 années d'entraînement Jedi ou il est censer apprendre le détachement...Mais le pire c'est la trahison la plus débile de l'histoire des "méchant" au cinéma : Anakin qui décide de rallié Palpatine et trahir tous les Jedi par amour, non pire, sur la croyance d'une promesse fumée d'un pouvoir éternel, et est ensuite capable d'aller au temple Jedi tuer des dizaines de Padawans et se retourner contre son maître à qui il voue dans le même épisode pourtant un respect immense...
On peux tuer par amour ok, dans des cas extrême ça existe, mais de là à tuer des gamins par peur de perdre sa femme un jour et qu'il veut sauver avec un pouvoir dont il est même pas sur...Débil. Si à la limite Padmée était dans le coma et en grave danger sur le coup oui on comprendrait peux être, mais là c'est vraiment...pas crédible.
Le personnage d'anakin est un crétin, ça fait mal à dire mais c'est ce qui fout en l'air la prélogie selon moi, bien plus que des petites phrases de raccordement entre les deux trilogie.
Jai tout de même apprécié d'un coté la prélogie pour le plaisir de voir la république avant l'Empire, l'avénnement de Palpatine, la création et l'utilisation de l'armée des clones et de Boba/Jango Fett, de voir des personnages comme Yoda ou Obi-wan dans leur jeunesse, la destruction et la fin de l'Ordre Jedi et de la République...mais le coeur de la prélogie, c'est à dire l'histoire d'Anakin Skywalker devenant l'infâme Dark Vador, est complétement foiré et ça le plus énervant pour moi...
Pareil. Face aux illustrations des livres (prélogiques) "The Art Of...", après avoir vu dans le making of d'
AOTC les meilleurs plans non montrés de Géonosis et sa bataille, après m'être replongé dans les esquisses de McQuarrie, après m'être repassé l'OT, je reste sur ma faim et ma colère. Cette Prélogie faiblarde et édulcorée façon Disney, tant chez les gentils que chez les méchants (désolé mon Palpatine mais ton: "use my knowledge, I beg you" ne peut pas te sauver, mon adoré), qui est soit-disant censée nous montrer une tragédie Grecque, n'a rien de plus que l'éclat sublime de ses couleurs artificielles, froides et sans vie. Dark Vador peut-il encore rester number one au palmarès toute catégorie des méchants ultimes du cinéma après son "noooooooooooooooooooooooooon" de
ROTS? Après se pleurnicheries dans
AOTC suite au massacre des Tuskens? On s'est trompé d'acteur ou de scénario? De salle de projection, peut-être? Les incohérences sont dans les dialogues, dans les situations, dans le choix de
GL pour le scénario et les acteurs, et le fait de privilégier des films esthétiquement parfaits. Les films sont du coups moins à critiquer car ils ne sont que les produits finis de ces trop nombreuses incohérences.
La Trilo n'est pas exemptes de défauts même si je la sacralise. Je pourrai même aller si loin que de dire qu'il n'y a que 2 pierres d'achoppement sur 6, dans toute la saga, qui fait vivre cette dernière:
ANH et
ESB. Les autres se reposent sur les lauriers des 1ers. C'est dire à quel point, surtout après la débâcle de la Prélogie, je suis à la recherche de la pureté originelle. La saga parfaite à mes yeux serait donc la refonte de 4 épisodes.
Le défi n'était plus technologique à une époque où
GL y avait accès comme il le souhaitait, le défi était justement la retenue face à trop de facilité, où il s'est lui-même perdu, et nous a entraîné avec lui. Je gage qu'il continuera sur cette lancée si il revient à
SW, notamment pour la série Live (les scénarios sont au point, pas la technique nous dit-on, n'était-ce pas ce qui s'était passé en 1983, nonobstant la situation personnelle vécue par
GL à l'époque)?
La saga parfaite serait encore pour moi aller à l'opposé de
GL, qui, en utilisant trop l'ordinateur, en étant trop obsédé par la technique, fait buter le spectateur sur autant d'incohérences que peut-être, il est censé ne pas voir, ou accepter telles deux versions contradictoires censées cohabiter, tout en ré-utilisant des situations similaires, pourvu qu'elles ait connu le succès, afin de les répéter dans ses autres films. Ce n'est plus la magie du cinéma que de faire avaler des couleuvres pareilles. Et si le cinéma c'est suivre les goûts de plus en plus niais des gens et d'attendre du film qu'il fasse juste assez de recettes pour arrêter de se demander si on envisage x suites ou pas, alors que
SW soit l'écueil dans cette machine, le récif sur lequel on viendra échouer les modes Hollywoodiennes, et le phare lumineux d'un genre cinématographique indépendant, presque expérimental, le temps de six films qui ne manqueront plus d'être intemporels. Surtout pour quelqu'un qui a commencé sa carrière avec THX1138.
Que Vador redevienne Vador. Que les influences ne soient pas reniées, que les mythes ne soient plus troqués contre du popcorn. Plus question de yes-man et autres collaborateurs techniques serviles passant la brosse à reluire dans les making-of, plus qu'ils ne l'ont fait dans leurs films, tout cela au nom du grand patron, et osons le dire quand celui-ci fait fausse route, ou alors qu'on l'envoie bosser dans une garderie, s'il aime tellement plaire aux mômes. Comme cela, quand ces derniers auront grandi, ils pourront se dire que c'est juste pendant une année qu'un de leurs profs les aura traumatisés avec les mimiques et les cabrioles stupides qui n'arrachent aucun sourire, et autres histoires d'amour mièvreuse. Et ils auront la chance de ne pas grandir avec.
On me dira que je perdrai de vue que
SW, c'est avant tout pour le grand public mais lequel(s)? Tous les dix ans il change, et le Q.I se rabaisse d'au moins autant de points. Créer un mythe aujourd'hui serait donc encore plus un véritable travail d'Hercule;
GL l'a fait en 1977, 1980, plus après. Aurait-il pu le faire en ayant commencé en 1999, avec cinq récidives derrière? Non. Fort de savoir cela, ma saga parfaite ne pourrait atteindre cette perfection sans l'aide d'hommes tels Campbell, ou autres éclairés qui nous préservent de la contamination populaire, retouchée, de l'image, qu'une armée de techniciens informatiques banalise tant dans sa beauté inutile que dans son usage. Sinon, je saurai me contenter des esquisses, comme maintenant.