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[DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 30 Avr 2011 - 19:02   Sujet: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Voilà qui n'était pas prévu, tiens, j'étais en train de bosser sur un texte du recueil, à la base... Mais ça faisait longtemps que l'idée m'était venue, alors j'ai écris autre chose pour me distraire ; autant prévenir tout de suite, ça peut avoir l'air dingue venant de moi, mais cette fan-fic est à prendre au seizième degré. C'est complètement Infinities, il n'y a aucune exigence de canonicité, de crédibilité de l'histoire, de sérieux dans l'écriture... Et encore moins de délais, mais ça, vous me connaissez :transpire: Un truc complètement libre et déjanté, écrit pour me détendre. C'est totalement sans prétention, même humoristique, et je ne considère pas ce projet comme l'une de mes fan-fics à part entière, ce n'est en rien représentatif de ce que je fais par ailleurs. C'est un side-project complet, donc autant vous dire tout de suite que l'arrivage de chapitres va être très irrégulier. Bref, ça vous intéresse toujours? Voilà un premier passage vite écrit dans l'après-midi :hello:



Une Mission comme une Autre


Fan-fiction Star Wars déjantée de Mitth'raw Nuruodo


Cinq ans ont passés depuis que l'orgueilleuse vile Fédération du Commerce, manipulée par l'infâme mystérieux Darth Sidious, a tentée d'envahir Naboo, et il ne se passe absolument rien ; dans ce dangereux contexte, un événement nouveau pourrait bien faire définitivement basculer les choses à jamais... Fort heureusement, deux brillants Jedi ne sont pas payés pour faire face à la menace qui ne se prépare pas, le sage Chevalier Jedi Obi-Wan Kenobi et son obtus Padawan Anakin Skywalker...


Prélude


Un cri glaçant jaillit dans la nuit, expression d'une blanche terreur humaine perçant difficilement au milieu des féroces rugissements émis par les speeders des droïdes-éboueurs...
La respiration haletante, l'homme reprit, s'efforçant péniblement de fixer son interlocutrice, car elle n'était visible que par intermittence en raison de l'éclairage défaillant dans toute la rue. Ça faisait mal aux yeux.
Trop mal aux yeux.
« Vous avez dit combien ? demanda-t-il encore, stupéfait.
-Deux cent cinquante, répéta la jeune femme. Écoutez, je ne vois vraiment pas ce qui vous choque, c'est...
-Ben voyons ! la coupa l'homme. Deux cent cinquante pour vous, mais il y a de quoi faire un infarctus ! Même sur Coruscant, je...
-Oui, eh bien, faites un infarctus si vous voulez, hurlez encore si vous voulez, mais avec tous les syndicats qu'il y a sur Corellia dans notre secteur d'activité, notre part dans la valeur ajoutée a grimpée de cinquante pour cent, ils ont dû céder pour ne pas que nous passions en coopérative sans eux ; du coup, les prix ont grimpés, c'est comme ça...
-Mais c'est beaucoup trop, vous ne pensez quand même pas que... Oh, et puis laissez tomber, j'irais voir ailleurs.
L'autre ricana.
-Pas sur Corellia, en tous cas, mon prix est tout ce qu'il y a de plus honnêtes comparé à celui de certaines... Enfin, vu votre tête, j'imagine que vous ne devez pas être trop regardant alors peut-être que...
-C'est ça, c'est ça, lâcha l'homme. Trouvez donc quelqu'un d'autre... Et passez une bonne soirée, acheva-t-il dans un gloussement, comme s'il s'agissait d'une bonne plaisanterie, avant de s'éloigner.
-Elle sera mieux sans vous, entendit-il encore, je rajoute un supplément de dix pour cent pour excédent de poids la prochaine fois que je vois se ramener un type dans votre genre !"
Étant effectivement plutôt corpulent, l'homme ravala quelques injures, mais ne se retourna pas. Bon, eh bien, un bon match de shockball, c'était bien aussi, pour passer la soirée... Et plus économique. Malheureusement, c'était aussi un peu moins risqué pour son mariage... Enfin bon, il n'était pas sur Coruscant, de toute façon.
Il allait rentrer à son hôtel, voilà tout... Il s'engouffra dans une rue déserte. L'éclairage n'était pas intermittent, ici, juste inexistant ; cela ne surprenait pas l'homme outre mesure, le Ministre de l’Économie de Corellia avait été très clair sur le fait que des économies s'imposaient en ces temps de crise, l'homme se souvenait que ce même Ministre l'avait d'ailleurs répété maintes fois lorsqu'il l'avait reçu sur son Destroyer Stellaire privé pour discuter avec lui des exonérations d'impôts qui s'imposaient aujourd'hui pour la Guilde du Commerce.
L'homme s'enfonçait dans l'un de ces quartiers-dortoirs de Coronet, même le bruit de la circulation, assourdissant tout à l'heure, n'était pratiquement plus audible... N'y voyant plus rien, il ne pouvait qu'espérer qu'il marchait dans la bonne direction... Sinon, un mur se chargerait sûrement de lui indiquer le chemin.
Soudain, une lumière bleutée s'éleva au milieu de la rue, éclairant le visage effroyablement comique d'un Rodien.
L'homme frissonna. Il avait un mauvais pressentiment...
« Je vous prie de m'excuser, Monsieur, l'interpella le Rodien. Il se trouve que je dois me rendre sous peu dans le centre de la ville pour d'importantes raisons, or ma montre est malencontreusement tombée en panne, et aucun autre instrument d'aucune sorte ne m'indique l'heure ; je me trouve ainsi fort embarrassé, étant incapable de déterminer si je suis ou non en retard. J'aimerais donc vous demander si vous auriez la gentillesse de m'indiquer l'heure ?
-Faites, répondit l'homme en tremblant si fort qu'il en avait les plus grandes difficultés à articuler.
-Voudriez-vous me donner l'heure, s'ils vous plait, Monsieur, de sorte que je deviendrais votre obligé ?
-Assurément. Il est vingt-deux heures et soixante-trois minutes à l'heure de Coronet, trois heures du matin à celle de Coruscant.
-Fort bien, je vous remercie. »
Le Rodien s'éloigna, laissant l'homme soupirer de soulagement seul dans le noir. Il reprit sa traversée des ténèbres, mais au bout de trois minutes, il heurta quelque chose d'incroyablement dur, et se figea.
Il comprit que c'était l'un des lampadaires hors d'état de marche.
Après encore quelques minutes de marche, il émergea à nouveau dans un endroit éclairé, le parking à speeders de son hôtel. Il le traversa d'un bout à l'autre pour parvenir jusqu'à la porte.
Il l'ouvrit. A l'intérieur attendait encore un humain chauve ; l'homme ouvrit des yeux ronds, épouvanté, en voyant ce qu'il tenait dans ses mains.
Le gérant lisait une revue pornographique Hutt!
« Hein ? sursauta le gérant. Euh, oui, l'industrie pornographique Hutt fait la une des plus sérieux quotidiens économiques, en ce moment, expliqua-t-il, non sans ranger précipitamment la revue.
-Très bien, très bien, ça ne me regarde pas, de toute façon, grommela l'homme, se maudissant de ne pas oser lui demander où il avait eu cette revue. Bon, ben je retourne à la chambre 15, bonne soirée.
-Passez une bonne soirée, Monsieur. »
L'homme monta lentement les marches... L'escalier était articulé en colimaçon, de sorte que le haut n'était pas visible... L'homme franchit la dernière marche et entra dans le couloir du premier étage. Il trouva sans problème sa chambre. Elle était toujours fermée.
Il y entra. Elle était toujours vide.
Il s'installa devant le premier match de shockball qu'il trouva sur l'holonet.

« Détends-toi, Anakin, conseilla sagement Obi-Wan à son Padawan. L'inquiétude appartient au Côté Obscur... Ce sera juste une mission comme une autre, tu sais.
-Je sais, oui. Mais j'ai le vertige, Maître.
C'était assez compréhensible, le turbo-élévateur transparent s'élevait haut au-dessus des hauts immeubles des hauts niveaux de Coruscant, tout un monde de gens et de speeders minuscules s'agitait en-dessous d'eux...
-Le vertige appartient au Côté Obscur, Anakin, rappela Obi-Wan, plus fermement. Le vertige mène à la peur de la hauteur, la peur de la hauteur mène à la haine des turbo-élévateurs, et...
-Je sais, Maître, mais je n'y peux r...
-Je te trouve bien insolent, Anakin ! Tu devrais m'écouter, j'ai parfois l'impression, dans des moments tels que celui-ci, que tu vas mal finir...
-Je vous demande pardon, Maître.
Et en plus, il prétendait savoir mieux que Obi-Wan s'il méritait d'être pardonné ou non... Si Obi-Wan voulait lui pardonner, qu'il le demande n'y changerait rien... Décidément... Mais Obi-Wan avait fait une promesse à Qui-Gon Jinn, et il la tiendrait.
Le turbo-élévateur s'arrêta. Et sa porte s'ouvrit.
Les deux Jedi s'engagèrent le long du couloir illuminé qui menait à la salle du Conseil, se demandant tous deux pourquoi ils avaient été convoqués de façon si pressante... Une guerre avait-elle éclaté ? Un cataclysme solaire menaçait-il une planète, très loin dans la bordure extérieure ? Le speeder du Chancelier Palpatine avait-il besoin de réparations ?
Mû par une vielle habitude des planètes honteusement sous-développées de non-humains primitifs, Obi-Wan frappa à la porte, mais les Maîtres ne l'entendirent pas car la paroi était trop épaisse ; habitué à ce genre de situations, Anakin actionna le bouton d'ouverture.
-T'aies-je donné l'ordre d'ouvrir la porte, Anakin ?
-Non, mais...
-Qui te dit que j'étais en train d'essayer d'attirer l'attention des membres du Conseil et pas de faire quelque chose de compliqué mais de vital pour la République ? Tu dois comprendre que tu n'es pas encore un Chevalier Jedi, Anakin, tu as encore énormément de choses à apprendre... Tu dois voir au-delà de ton propre jugement...
-Euh, tout va bien, Maître Kenobi ? interrogea Mace Windu à travers la porte ouverte. 
-Euh, oui, tout à fait, j'étais simplement en train de réprimander mon Padawan qui se montre de plus en plus arrogant, craignant qu'il ne bascule du Côté Obscur...
-Oui, eh bien, entrez, maintenant.
-Bien, Maître Windu.
Les deux Jedi entrèrent, et se retrouvèrent cernés par les membres du Conseil.
-Une mission confier nous avons à vous a, expliqua Maître Yoda, avec sa façon de s'exprimer particulière. 
-De quoi s'agit-il, Maîtres ?
-Le directeur d'une entreprise de construction spatiale a été assassiné en rentrant d'un voyage sur Corellia, expliqua Maître Windu. C'était aussi un vieil ami du Chancelier et un haut fonctionnaire, et Palpatine craint que des intérêts particulièrement dangereux se trouvent derrière cet assassinat ; il nous a donc demandé d'ouvrir une enquête là-dessus, que nous allons vous confier.
-Cela ne relève-t-il pas de la police civile, Maîtres ?
-Si, mais avec la réduction des effectifs des FSC de soixante-quinze pour cent votée par le Sénat la semaine dernière, ils ne peuvent plus s'en charger... rappela Shaak Ti. Afin de réaliser des économies, les Jedi sont donc chargés de prendre le relais, n'ayant pas de possessions matérielles.
-Ne vous plaignez pas, Maître Kenobi, insista sombrement Maître Windu. J'ai passé ma matinée à faire la circulation devant une école, et croyez-moi, c'est drôlement crevant.
-Je n'en avais pas l'intention... Mon amour de la République passe avant tout, Maîtres.
-Tant mieux, conclut Windu, parce qu'on ne peut pas non plus vous payer le speeder-taxi sans dépasser notre plafond de dépenses de plus de douze pour cent ; mais ce n'est pas grave, vous n'aurez qu'à manipuler l'esprit du pilote. Sinon, partez en courant. 
-Dans tous les cas, compléta Maître Yoda, rien avec l'Ordre Jedi voir vous n'avez, si demande on vous.
-Compris, j'ai bien, Maître Yoda... Euh, pardon.
-Alors au boulot... » ordonna Maître Windu, intraitable.
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Messagepar sirius » Sam 30 Avr 2011 - 19:53   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Hello, oui je ne suis toujours pas un habitué de la section fan-fic mais en voyant [DELIRE] dans le titre je suis venu voir.
Et après avoir bien rigolé je tenais à te dire : merci, ça m'a fait ma soirée. :D :lol: :lol:

"Le vertige appartient au Côté Obscur."
Ma préférée ! :love:
J'étais venu assister à un joli petit déferlement de haine et puis, à mon grand étonnement, ça a tourné au débat constructif.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 30 Avr 2011 - 19:55   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Ah? Ravi de t'avoir fais rire, sirius, tu n'es pas vraiment le premier forumeur que je m'attendais à voir rappliquer ici, mais tant mieux ^_^
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Messagepar Darkliser » Dim 01 Mai 2011 - 9:48   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Salut à tous

Moi ça m"a fait sourire et j'ai passé un agréable moment. Au début je pensais que le type sur Corellia était "l'obtus Anakin" lol. En tout cas, ça m'a l'air bien sympathique. Mace Windu faisant la circulation, je payerais pour voir ça :lol: :lol:

La suite bientôt ?
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Dim 01 Mai 2011 - 9:57   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Non, elle n'arrive pas bientôt, faut que j'écrive pour le recueil et que je reprenne L'Ascension de Sev'rance Tann, maintenant que Perle Rouge est finie ; mais à l'occasion, de nouveaux chapitres arriveront probablement, j'ai quelques idées avec lesquelles j'aimerais bien m'amuser^^

Merci d'être venu, en tous cas ^_^
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Messagepar Dark Sheep » Lun 02 Mai 2011 - 15:27   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Après quelques jours d'inactivité pure, le côté obscur reprend ses droits sur le forum... me voici ! :diable:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Voilà qui n'était pas prévu, tiens, j'étais en train de bosser sur un texte du recueil, à la base... Mais ça faisait longtemps que l'idée m'était venue, alors j'ai écris autre chose pour me distraire ; autant prévenir tout de suite, ça peut avoir l'air dingue venant de moi, mais cette fan-fic est à prendre au seizième degré.


-> Yes !
Ca y est, Mitth nous pond un texte décalé, dont le héros (pour l'instant) n'est pas un chiss !
Il n'en faut pas plus pour m'intriguer, m'interpeler (de "peler entre", se dit de quelqu'un pas très doué avec les pommes de terre et qui a tendance à se couper lors de leur épluchure.) !

Alors que dire ?
Ben tout d'abord ça commence sur un ton sérieux et sombre, bien qu'un corpulent bonhomme qui semble chercher de la compagnie et finit par rentrer seul à l'hôtel où un réceptionniste chauve consulte du porno hutt, après avoir croisé un intriguant rodien lointain cousin du lapin blanc, ça fasse louche :oui:
Mais ensuite arrivent Obi et Ani, deux jedi dans le vent, amis amis... et là ça part un peu en sucette avec les histoires de jedi sous payés et de note de frais limitée, puis Mace incite à l'usage de la Force à la manière sith :)
Tu t'en doutes (je suppose), ce genre d'histoire mettant en scène des jedi qui parlent comme nous et se retrouvent dans des situations "standards" ça me plait bien :wink:

L'histoire est lancé, sur une base sérieuse et avec des persos assez décalés, donc il ne me reste plus qu'à attendre la suite :D
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."
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Messagepar xximus » Lun 02 Mai 2011 - 16:00   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Lu aussi,

c'est plutôt pas mal ! Mais avec la liberté de ton que t'autorise ton histoire on sent qu'il en reste largement sous la pédale !
La caricature d'Obi-Wan et son côté pointilleux poussé à l'extrême sont excellents :D
Je lirais la suite quand tu l'auras pondue c'est un genre en FF que j'affectionne :oui:
« Vous pouvez échouer dans ce que vous ne voulez pas faire. Alors vous pourriez aussi bien tenter votre chance en faisant ce que vous aimez. » Jim Carrey
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 02 Mai 2011 - 17:07   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Merci Dark Sheep... Et Xxximus! :shock: Tous ceux qui ne me lisent pas d'habitude ont décidé de se rattraper ou quoi? :transpire:

et là ça part un peu en sucette avec les histoires de jedi sous payés et de note de frais limitée, puis Mace incite à l'usage de la Force à la manière sith :)


Ça commence dès le début, en fait : la, euh, demoiselle parle quand même à l'homme d'affaire qui se fait assassiner après de syndicats et de hausse des prix :x Je trouvais ça marrant de confronter le monde de Star Wars à nos mouvements sociaux (jusque dans ce secteur d'activités!) et nos restrictions budgétaires :lol:

Ca y est, Mitth nous pond un texte décalé, dont le héros (pour l'instant) n'est pas un chiss !


T'inquiètes pas, vas, le bleu de l'histoire va se faire attendre, mais il viendra :sournois:

après avoir croisé un intriguant rodien lointain cousin du lapin blanc, ça fasse louche :oui:


A la base, l'idée de ce Rodien était simplement de caricaturer la façon dont les auteurs jouent avec les nerfs du lecteur, puisque du début (avec le fameux cri glaçant qui n'est en fait qu'une indignation face aux tarifs de la demoiselle) à la fin, plein de moments de la narration suggèrent qu'il va arriver quelque chose au bonhomme, alors que finalement on assiste pas à son assassinat :x Du coup, le Rodien devait juste demander l'heure au Monsieur avec l'idée qu'il allait peut-être l'agresser, mais comme j'en ai marre que les Rodiens passent pour les wesh de Star Wars, je me suis dit que ce serait encore plus marrant qu'il cause comme un Académicien :lol:

La caricature d'Obi-Wan et son côté pointilleux poussé à l'extrême sont excellents :D


Hahaha, ça faisait un moment que je voulais la faire, celle-là :diable:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 11 Mai 2011 - 21:29   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Allez, vu que je n'avance pas trop mal pour le recueil (dans ma tête :D ), voilà un nouveau chapitre, avec l'espoir que ça vous plaira, mais sinon, je me serais bien amusé quand même, moi ^_^

Chapitre Premier


Il faisait un temps magnifique sur Coruscant, le soleil se reflétait partout sur les vitres et sur l'acier, sur les speeders à la présence éphémère et les immeubles millénaires, faisant de la ville et donc de la planète toute entière un gigantesque miroir ; en pleine lumière, la ville paraissait moins laide, moins artificielle, on oubliait l'acier et le ferrobéton sous l'éclat que leur donnait l'étoile de Coruscant, comme si elle voulait magnifier l’œuvre des êtres pensants sur cette planète pour témoigner d'une nature réconciliée avec les Hommes et leurs constructions, d'une Galaxie où chaque lumière ne ferait plus que renforcer l'éclat des autres plutôt que de leur faire de l'ombre...
C'était beau, véritablement beau, et Obi-Wan ne savait que dire face à une si belle journée...
« J'vois plus rien, Maître, protesta Anakin.
Obi-Wan cessa brusquement de marcher dans l'immense avenue de Coruscant, et manqua de se faire heurter par un Paonid.
-Tu étais obligé de dire ça maintenant... ? rétorqua-t-il en reprenant sa marche. Bon, laisses tomber, aucune importance... On a au moins deux témoignages de personnes qui ont vu notre homme d'affaires dans les vingt-quatre heures qui ont précédé sa mort, une Sénatrice Twi'lek et une prostituée humaine ; on essaie encore de contacter le gérant de l'hôtel où il a séjourné, ça ne devrait pas tarder.
-Et qu'est-ce que vous en pensez, Maître ? Pourquoi le Chancelier est-il si inquiet, à votre avis ?
-Palpatine est un politicien... L'hypothèse la plus vraisemblable est à mon avis que des intérêts politico-économiques d'envergure dont il est secrètement informé par des biais illégaux se cachent derrière cet assassinat, mais pour des raisons extrêmement complexes impliquant chantage, violence, adultère et rage de dents, Palpatine ne peut pas nous en parler, il compte donc sur nous pour découvrir ce dont il ne peut nous parler afin de pouvoir en parler officiellement, lui, et donc mener une action contre ces intérêts que nous ignorons pour l'instant suivant les règles de la Constitution de la République ; ou alors, il devient parano, et c'est juste la femme du type qui l'a buté parce qu'elle était jalouse.
-Ce serait la solution la plus simple, Maître, vous avez dis vous-mêmes qu'il a rencontré une prostituée humaine...
-Oui, en effet, c'est la première hypothèse qui vienne à l'esprit, celle à laquelle on pense le plus facilement ; mais ne t'ai-je pas déjà dis que la facilité appartient au Côté Obscur, Anakin ? Et détournes tout de suite les yeux des fesses de cette Omwatie, si tu crois que je ne te vois pas...
-Mais elle est entrée dans mon champ de vision, ce n'est pas de ma faute, Maître !
-Si tu crois qu'il suffit de tourner la tête un peu avant qu'elle ne passe devant ses yeux pour ne pas se faire griller par son maître, tu es bien naïf, Anakin... Ce n'est pas aux vieux lézards-singes qu'on apprend à faire des grimaces.
-Attendez, vous voulez dire que quand vous étiez l'Apprenti de Maître Qui-Gon, vous...
-J'ai dis ce que j'ai dis, rien de plus, répondit Obi-Wan, sans parvenir à s'empêcher de sourire. Mais tu dois comprendre que c'est incompatible avec tes fonctions de Jedi...
-Mais je ne m'attachais pas à elle, Maître ! Je la reluquais, c'est tout !
-Ah, alors ça va. Bon, on en est où, au fait, par le dentier de maître Yoda ?!
-Vous me disiez que la piste de sa vie privée était trop facile...
-Non, mais je veux dire : on est où, là, géographiquement ? On a passé le speeder-taxi, non ?
-Euh, aucune idée... Je ne connais pas cette passerelle... Il n'y a pas un plan du quartier, quelque part ?
-Je ne crois pas, non... Mince, c'est ta faute, tu m'as perturbé, avec tes histoires d'Omwatie...
-On a qu'à trouver un autre speeder-taxi, Maître...
-Ouais, mais le problème, c'est qu'il risque d'être plus cher que celui que nous proposait le Conseil...
-On s'en fout, on ne devait pas le payer, de toute façon...
-Oui, d'accord, mais c'est du vol d'arnaquer un taxi cher... Enfin, je veux dire, on a besoin d'un taxi, mais pas forcément cher, donc on a pas le droit, on va passer du Côté Obscur, si on le fait... Enfin, je crois...
-Alors qu'est-ce qu'on fait, Maître ?
-Attends... Nous ne sommes pas obligés de prendre un speeder-taxi. Au cours de mes longues années avec Maître Qui-Gon, il m'a appris un autre moyen de se déplacer gratuitement sur Coruscant, qui n'est connu que de rares Jedi... Viens avec moi, je vais t'apprendre l'un des secrets les mieux gardés de l'Ordre. »
Le visage d'Anakin parut s'illuminer sous le coup de l'enthousiasme, comme si Obi-Wan avait sur lui le même effet que le soleil sur Coruscant... Une belle journée, décidément.

« Qu'est-ce que c'est que ça, Maître ? demanda Anakin avec un scepticisme prudent.
-La ligne n°9 de Ligne d'Azote ! s'exclama joyeusement Obi-Wan.
Il était vrai que l'aérobus ne payait pas de mine, et les gens qui s'engouffraient à l'intérieur non plus ; mais le véhicule possédait un avantage qui en faisait l'un des meilleurs atouts d'un Jedi sur Coruscant...
-Les droïdes-contrôleurs ne sont passés qu'une seule fois en dix ans sur cette ligne, expliqua Obi-Wan avec un sourire émerveillé. Tu te rends compte ? Avec ce truc-là, on peut aller n'importe où sur Coruscant, et ça ne nous coûte pas un rond !
-Bon... Euh, alors allons-y, Maître, suggéra Anakin avant de s'engager dans le véhicule. Deux places, s'il vous plait, demanda-t-il à la pilote.
Celle-ci, une femme dont les cheveux noirs étaient probablement en jachère depuis bien avant la naissance d'Anakin, le regarda d'un air sceptique.
-Veuillez excuser mon Padawan, Mademoiselle... Anakin, caches un peu ta jeunesse et ton inexpérience, tu me fais honte ! Puisque la ligne n'est pas contrôlée, ça ne sert à rien de prendre des places ! Et puis, je te rappelle qu'on a pas d'argent...
Anakin alla s'asseoir un peu plus loin dans l'aérobus, qui décolla peu près pour s'engager dans le trafic de Coruscant, tel un poisson rejoignant un banc de ses congénères pour devenir méconnaissable parmi eux, ne plus former avec ses compagnons qu'un tout uni...
-Je sais bien, je ne suis pas idiot, Maître, je lui aurais embrouillé l'esprit après...
-Oui, enfin bref... Voilà, maintenant, tu connais notre méthode secrète pour nous déplacer sur Coruscant ! La ligne n°9 ! Et ce n'est même pas du vol, puisque ce n'est pas notre faute s'ils ne pensent pas à la contrôler ! Haha ! Quand je pense que les services de renseignement eux-mêmes ne connaissent pas l'existence de cette ligne ! Euh, au fait, à ta place, je ne m’assiérais pas sur ce siège-là...
Les immeubles et les autres speeders se mirent à défiler à toute vitesse à travers les vitres, tel un fantastique rêve urbain... Mais le rêve cessa soudain pour devenir une véritable prison de métal. L'aérobus était arrêté à un feu rouge.
-Euh, Maître, dites-moi... Les droïdes-contrôleurs ne passent pas par cette ligne parce qu'ils l'oublient... Ou parce qu'ils l'évitent ? Parce que je suis sûr que l'Elomim à l'arrière parle tout seul... (l'aérobus bondit lorsque le feu repassa au vert, déclenchant un concert d'avertisseurs) Et je ne sais pas ce que la pilote a dans le nez, mais...
-Détends-toi, Anakin... Je sais que c'est difficile à croire la première fois qu'on monte là-dedans, mais je t'assure que nous arriverons à destination...
-Vivants ?
-La vie est une question de point de vue, Anakin.
-Oh.
Le bus fit une nouvelle embardée avant de couper la route de justesse à un speeder-camion trois fois plus gros qu'elle, puis remonta en chandelle pour passer au-dessus d'un speeder rouge, et arriva enfin à l'arrêt suivant ; trois voyous Caamasis et un médecin Rodien montèrent cette fois. Le Rodien commença à fumer du tabac de Carabac tandis que l'un des Caamasis vantait les mérites de l'inceste et des voyages chez les Bothans à ses congénères.
-Maître ? demanda Anakin, de plus en plus intrigué.
-Ne fais pas attention, Anakin. Mais nous devrions arriver à destination, je t'assure, il suffit que nous n'ayons pas d'accident pendant encore deux arrêts, et nous y serons...
-Ah. Et on va où, au fait ? »

Il fallut en fait deux heures aux Jedi pour arriver à destination ; un arrêt plus tard, l'aérobus n'avait pas eu d'accident, mais il avait été pris en chasse par les FSC pour ce qui semblait être un délit d'excès d'altitude, ce qui avait conduit la pilote à foncer se perdre dans le labyrinthe des bas-fonds de Coruscant pour que les policiers perdent sa trace. Elle avait ensuite réussi à revenir à l'arrêt une demi-heure plus tard après un détour par les Monts Manarai ; hélas, les policiers l'avaient attendus sur place, rendant inutile une heure de manœuvres complexes. La pilote avait alors envisagé de s'enfuir à nouveau et cette fois de partir en exil sur Nam Chorios avec ses passages en sollicitant les services d'un passeur Hutt, mais l'un des passagers, un Wookie travesti, lui avait alors signalé que l'aérobus risquait d'avoir plus de trois heures de retard s'ils partaient s'exiler à l'autre bout de la Galaxie, ce qui nuirait considérablement à l'image de l'entreprise ; la pilote avait alors accepté de se rendre à l'arrêt où, renseignement pris, les policiers voulaient simplement lui signaler que son aérobus perdait de l'huile. Cependant, l'un des passagers, un Elomim, prit la fuite dès que l'aérobus fut à quai ; soupçonnant qu'il s'agisse en fait d'un terroriste recherché depuis trente ans pour avoir retardé d'un quart d'heure un astronef Coruscant-Corulag grâce à un habile sabotage à l'astroport de Caluula, les policiers interrogèrent tous les passagers de l'aérobus avant de partir à sa recherche.
« Tu vois, je t'avais bien dit que nous arriverions à destination... dit Obi-Wan alors qu'ils étaient à nouveau dans une rue de Coruscant, plus petite et moins exposée au soleil, cette fois, fourbus de fatigue.
-Avec deux heures de retard, soupira Anakin.
-Ne te focalises pas sur le négatif, Anakin, c'est un chemin qui ne peut mener qu'au Côté Obscur... En plus, nous sommes mêmes vivants, alors que le contrat de la société Ligne d'Azote ne mentionne que le transport, alors tu vois !
-Vivant, c'est une question de point de vue... Je n'en peux plus... Je croyais que je ne pourrais pas avoir plus envie de vomir que quand elle a fait trois fois le tour du Sénat à toute vitesse avant de redescendre, mais c'était avant les deux loopings qu'elle a fait entre les quatre speeders des FSC... Il va falloir que je me change.
-C'est normal, la première fois que Qui-Gon m'a emmené là-dedans, j'ai été malade pendant quatre jours... Bon, d'accord, j'avoue que quand le Miraluka borgne t'a menacé de te couper les oreilles parce qu'il a crû que tu étais son associé qui était parti il y a quinze ans avec toute une cargaison de ryll, c'était mal parti... Mais on s'en est sortis. Et nous sommes là.
-Et c'est où, , au fait ? Vous ne m'avez toujours pas dis où nous allions...
-Il faut que nous interrogions la Sénatrice Twi'lek... Et n'oublies pas : on a le droit de la reluquer tant qu'on veut, on peut la draguer, la toucher, coucher avec, mais l'aimer, non, c'est un sentiment égoïste qui ne pourra que nous faire basculer du Côté Obscur.
-Bien, Maître. »

La Sénatrice Leybla habitait au sommet d'une discrète tour rose, non loin du 500 Republica ; Anakin n'arrivait pas à se débarrasser de son mal de bus alors qu'ils montaient l'imposant escalier de marbre qui menait à l'entrée de l'immeuble.
« Vous avez le digicode, Maître ? demanda-t-il, voyant que la porte était protégée par le dispositif.
-Eh bien, en fait, euh, non... Je... Je vais sonner.
Tandis que Anakin arrivait en haut de l'escalier en essayant de se convaincre qu'il était bien sur la terre ferme et pas dans un aérobus de fous conduit par une pilote déjantée, Obi-Wan se mit à chercher le nom de la Sénatrice entre les cent trente-et-un habitants de l'immeuble.
-Je ne la trouve pas, annonça-t-il. J'espère que l'appartement n'est pas référencé à son nom de jeune fille ou un truc comme ça...
-En même temps, si Leybla n'est pas son nom de jeune fille, son témoignage m'intéresse beaucoup moins... Euh, désolé. Vous voulez qu'on ouvre la porte avec la Force ?
Obi-Wan secoua négativement la tête.
-J'ai déjà essayé, mais le mécanisme est trop compliqué, les circuits sont croisés avec ceux de la sonnette.
-On la découpe au sabre-laser, alors ?
-Non plus, la Sénatrice nous attend, donc elle sait qui nous sommes, et c'est l'Ordre qui devra réparer les dégâts en vertu de l'article 1382 de la Grande Codification Coruscantie... Ils n'ont déjà pas assez de tune pour nous payer le taxi, alors... Et je suis sûr qu'il y a des holocaméras quelque part...
-Alors on fait quoi ?
Soudain, Obi-Wan se détourna de la porte et s'assit sur l'escalier.
-On fait ce que les gens normaux font quand ils n'ont pas le digicode de quelqu'un dont ils ne trouvent pas le nom sur la liste : on attend qu'un voisin ouvre la porte. C'est une épreuve qui renforcera notre patience et notre détermination, deux qualités qui...
-Ouais, ouais, répliqua Anakin avant de s'asseoir à son tour.
Dix minutes passèrent.
-Maître ?
-Quoi ?
-Je m'ennuie.
-L'impatience appartient au Côté Obscur, Anakin ; pour devenir un vrai Chevalier Jedi, tu dois apprendre à attendre que le temps veuille bien t'accorder ce que tu recherches plutôt que d'essayer de le contraindre, tu ne dois pas tout précipiter, car tu ne réussiras qu'à précipiter ce que tu cherches dans les ténèbres...
-Oui, Maître, soupira Anakin.
-Bon... Attends un peu, Maître Qui-Gon m'a appris une technique imparable quand il s'agit de dominer son impatience...
Obi-Wan se saisit de son sabre-laser et l'alluma ; il le passa délicatement sur un coin de l'escalier, de façon à tracer une fine ligne droite, à laquelle il ajouta ensuite deux perpendiculaires aux extrémités, puis il dessina une quatrième ligne en face de la première. Enfin, il grava de nouvelles lignes à l'intérieur même du carré ainsi tracé, de sorte qu'il était à son tour divisé en plusieurs carrés égaux, neuf exactement.
-C'est une technique très ancienne et secrète qu'il a appris au cours de son exil parmi les lycéens Alderaaniens... Regardes... Je trace une croix ici. Maintenant, prend ton sabre et trace un rond dans la case que tu veux. Voilà, comme ça. Maintenant, nous allons graver le signe qui nous est attribué chacun à tour de rôle, le but étant d'en aligner trois en ligne droite le premier... A mon tour.
Fasciné, Anakin observa faire son Maître ; lorsqu'il eut fini, il s'apprêta à placer un rond, lorsque soudain, le comlink d'Obi-Wan vibra.
-Pas moyen d'être tranquille, je te jure... Ici Obi-Wan Kenobi, détenteur de la croix ; à qui ai-je l'honneur ?
-Ah, c'est vous, Maître Kenobi ? Je craignais qu'il ne vous soit arrivé quelque chose, vous avez plus de deux heures et demi de retard ! C'est la Sénatrice Leybla, où êtes-vous ? Vous avez besoin d'aide ?
-Ben, euh, en fait, oui, vous avez omis d'indiquer le digicode de votre immeuble, c'est pourquoi nous attendions que l'un de vos voisins soit assez aimable pour nous ouvrir la porte...
-Eh bien, sonnez, je suis là...
-Oui, mais c'est que votre nom n'est pas indiqué, Madame...
-Mademoiselle. Si vous ne trouvez pas mon nom, c'est que vous n'êtes pas en bas du bon immeuble...
-Ah, mais si, vous nous avez bien parlé du 1138, Traversée Hat Xondar, et c'est aussi ce qu'indiquent les fichiers du Temple Jedi sur les écoutes qui sont secrètement réalisées chez vous parce que vous êtes soupçonnée d'être cliente de...
-N'en dîtes pas plus, vous êtes en bas de l'immeuble rose, c'est ça ? Parce que celui-là, c'est le 1138 bis, le 1138, c'est l'immeuble beige en face...
-Ah. Et vous habitez dans celui-là, alors ?
-En effet.
-Vous en êtes sûre ?
-Oui !
-Bon, bon. Désolé pour le retard, mais avouez que ça prête à confusion...
-N'en parlons plus... Et sinon, sans rire, vous êtes restés deux heures et demie à attendre sous l'immeuble rose sans penser à m'appeler ? demanda la Sénatrice Twi'lek en riant.
-Mais pas du tout, c'est simplement qu'auparavant, les FSC ont fait appel à nous pour capturer un dangereux terroriste Elomim, et pris de fatigue, nous n'avons pas pensé à...
-D'accord, d'accord.
-Enfin bref, nous arrivons, Sénatrice. »
Obi-Wan se releva et s'étira un instant, imité par Anakin.
« Bon... C'est celui d'en face, alors... Tu en penses quoi, Anakin ?
-La couleur n'est pas mal, mais je trouve ça un peu trop tape-à-l’œil.
-Je ne te parlais pas de l'immeuble, jeune homme... La Sénatrice ? Déjà, elle n'est pas mariée, ça... Ça rendra l'interrogatoire plus sympathique, non ?
-Oui, je n'osais pas le dire... En plus, elle a l'air assez jeune d'après sa voix...
-Ouais. Après, il faut voir aussi de quelle couleur elle est, parce que les Twi'leks, les Lethiennes, ça va, mais alors les vertes, par contre...
Tout en conversant, les Jedi traversaient la longue passerelle, et ils atteignirent l'entrée de l'autre immeuble ; Obi-Wan s'arrêta soudain devant la porte, stoppé net, et sembla chercher à se remémorer quelque chose sans savoir quoi.
-Euh, maître ? l'interrogea Anakin. Vous avez pensé à lui demander le digicode, cette fois ?
-Euh... Je la rappelle.
-Oui, ou sinon, on peut sonner, ça ira aussi vite...
-Excellente idée, Padawan ! Tu me tires d'une situation embarrassante, je l'avoue... Bon, alors... Leybla... C'est là... À ton avis, c'est le bouton en-dessous son nom ou celui d'au-dessus ? »

Dès que la porte s'ouvrit, Anakin et Obi-Wan restèrent figés sur le seuil, pétrifiés sur place par l'incroyable spectacle qui s'offrait à eux, cette terrible vision contre laquelle tous leurs apprentissages au Temple Jedi se révoltaient, refusant d'en admettre la réalité... La Sénatrice Leybla était bien une jeune femme Twi'lek, et sa peau était d'une couleur splendide, perdue quelque part entre le rouge et l'orange, le regard se noyait dedans, et la seule chose à laquelle il pouvait encore se raccrocher était ses courbes dessinées avec la perfection d'un chasseur stellaire sorti tout droit des chaînes de production Sienar...
« Quelque chose ne va pas ? demanda naïvement la Sénatrice.
-Si, si, se reprit Obi-Wan, tout va on ne peut mieux, Sénatrice... Hem, je suis donc Maître Kenobi (mais appelez-moi Obi-Wan, je vous en prie!), et le gamin, là, c'est mon Padawan Anakin...
-Bien, entrez, Messieurs...
Anakin rougit en s'entendant employer le qualificatif par la Twi'lek, mais il parvint tout de même à rassembler suffisamment ses esprits pour pénétrer dans l'appartement de la politicienne.
-J'espère que nous ne sommes pas trop en retard ? demanda Obi-Wan, légèrement anxieux. Au moins, nous ne sommes pas passés trop vite, parce qu'avec les speeders-taxis...
-Oh non, juste de deux heures et demie ! Mais ce n'est pas grave, je sais que la mission de Jedi peut être parfois difficile...
-Oui, avec les restrictions budgétaires, tout ça...
-Voilà. D'un autre côté, ce n'était pas mon tour d'aller voter au Sénat pour mon groupe parlementaire, cette semaine, donc je n'avais rien d'autre à faire... Je m'ennuie un peu, à vrai dire, et bien que je sois souvent entourée de très près en tant que Sénatrice, il m'arrive de me sentir un peu seule, parfois...
-Ah ? C'est... Regrettable, plaça Anakin, histoire de dire quelque chose, avant de se réprimander lui-même mentalement.
-Oui, euh... Mais... Je ne voudrais pas être trop dur avec vous, Sénatrice, mais nous sommes ici pour vous entendre, vous entendre témoigner sur l'assassinat de... Euh... De... Comment il s'appelle, déjà Anakin ? Enfin, s'appelait ?
-Je ne sais pas, Maître, vous ne me l'avez pas dit, et Maître Windu non plus...
-Molif Zarran... répondit la Sénatrice avec un sourire éclatant d'amusement.
-Exactement, merci... Non que nous n'apprécions pas votre compagnie, bien au contraire, c'est un plaisir de vous voir... Mais nous ne voudrions pas abuser de vous, de votre temps...
-Je comprend très bien, Maître, mais je crains de ne pas avoir grand chose à vous dire qui vous soit utile ; j'ai brièvement rencontré M. Zarran juste après son retour de Corellia, il paraissait d'assez mauvaise humeur, mais simplement à cause d'une histoire d'augmentation des prix, je lui avais demandé un renseignement à ce sujet sur Corellia... Ah, et je crois que son équipe de shockball préférée avait perdu un match, aussi. Enfin bref, rien qui puisse vous être utile, j'imagine...
-Inutile, peut-être pas, la rassura Anakin, vous seriez surpris si vous saviez tout ce qu'un Jedi sait faire... Nous ne sommes pas que des porteurs de sabres-lasers...
-Tout à fait, approuva Obi-Wan, mais en l'occurrence, ce n'est pas ce qui entre le mieux dans le cadre de notre enquête... Que savez-vous exactement de ce... Euh...
-Molif Zarran, lui indiqua à nouveau Leybla, aimablement. Je ne peux hélas pas vous dire grand chose, c'était un homme très mystérieux ; je le connaissais un peu parce que nous avions travaillé ensemble sur un projet du Chancelier Suprême pour la construction spatiale... Malheureusement, je dois vous prévenir que ce projet est clairement confidentiel.
-À quel titre travaillait-il avec vous sur ce projet ? Comme directeur de l'entreprise de construction spatiale, qui était également celle qu'il dirigeait, ou comme directeur de l'Organe de Contrôle de la Construction Spatiale du Secteur Sesswena ?
La belle Sénatrice sembla légèrement embarrassée, mais son expression de confusion paraissait la rendre plus attirante encore, Anakin ressentait un profond besoin de l'aider...
-Hem... Eh bien, en fait, les deux : en tant que directeur de l'entreprise, il a réalisé une petite partie de la construction, et comme directeur de l'OCCSSS (mais prononcez Oks, ça ira plus vite et personne ne se gêne pour le faire au Sénat), il s'est, euh, auto-sélectionné pour cette mission...
-Est-ce tout à fait légal, Maître ? ne put s'empêcher de demander Anakin, intrigué.
-Ce ne sont pas nos affaires, Anakin.
-Oh, mais je ne doutais pas que Mademoiselle la Sénatrice n'y était pour rien, je voulais simplement...
-Anakin, je sais que la Sénatrice est une belle femme, mais contrôles-toi un peu, tes propos n'ont aucun sens... Excusez-le, Sénatrice, il est jeune. Et donc, euh, quelle position occupiez-vous vous-même dans ces plans ?
-Eh bien, le Chancelier m'avait fait élire à la tête de la Commission Sénatoriale d'Enquête sur l'Usage des Ressources de Construction Spatiale pour les Chantiers Navals Avancés de Type 2... Mais, appelez-la la CSEURCSCNA2, ça ira plus vite... Vous comprenez, je tenais à ce projet, et comme j'ai toujours été l'une des Sénatrices préférées du Chancelier...
-Pas étonnant, avec des seins pareils, laissa échapper Obi-Wan avant d'avoir pu se retenir.
Anakin se retourna brusquement vers lui comme si on l'avait frappé, mais la Twi'lek parut ne pas s'en apercevoir :
-C'est vrai que mes dessins pour l'avenir de la République me rendaient idéale pour fermer les yeux sur les détournements de fonds, mais j'ignorais que le Chancelier avait mis les Jedi au courant de ce projet ?
-Nous le sommes, mentit Obi-Wan, mais nous en ignorons les détails, et nous pourrions en avoir besoin pour être sûrs d'aller jusqu'au fond de notre enquête, il est très possible que M. Zarran ait été assassiné pour des raisons liées à cette affaire...
Le sourie timide quitta soudainement le visage de la Sénatrice, remplacé par un autre, glacial.
-Et vous pensez que je vais avaler ça ?
-Eh bien, euh...
La Sénatrice secoua négativement la tête avec un regard sadique.
-Il n'y a jamais eu de détournements de fond, Maître Kenobi ; et s'il y en avait eu, je ne vous l'aurais pas dit, ne me prenez pas pour une idiote...
-Ou alors, vous nous l'auriez dit, et après vous auriez dit cela pour nous embrouiller ? avança Anakin, excité à l'idée de mettre en valeur son intelligence face à la belle Sénatrice.
-Dans ce cas, je ne vous le dirais pas maintenant non plus... Que cherchez-vous exactement, Jedi ?
-Je cherche l'amour d'une belle femme aux engagements politiques passionnés, répondit spontanément Anakin, avant de se faire foudroyer du regard par son Maître. Ben quoi ? Ce n'est pas moi qui lui fait des compliments sur ses mamelles...
-Oui, mais moi, je ne m'y attache pas... Enfin, même si je vous aime bien, hein...
-Bon, qu'est-ce que vous voulez ? Quel but cherchez-vous à atteindre par vos questions ?
-Simplement trouver qui a tué Molif Zarran, soyez assurée que nos intentions à votre égard ne sont...
-Vous avez vraiment passé un quart d'heure à attendre en bas de l'immeuble rose sans penser à m'appeler ?
-Euh, oui, mais nous étions simplement...
-Bon, à la réflexion, je vous crois, conclut la Twi'lek avec une délicieuse malice, vous m'avez l'air d'être, euh, gentils... D'accord, si je vous donne une vague idée du projet sans les preuves qui vont avec, ça vous va ? Et que vous me promettez de ne rien dire ?
-Ce serait parfait, Sénatrice, nous ne pourrions fantasmer mieux, euh, rêver mieux.
-Excusez ma méfiance, mais vous comprenez, même si c'est parfaitement légal, je ne tiens pas à ce qu'on sache que j'ai mouillé là-dedans, d'autant plus que je sais que le Chancelier n'hésitera pas à rejeter toute la responsabilité sur moi si l'affaire est rendue publique... Bref, pour faire court, et parce que je crains comme le Chancelier que des forces occultes n'aient assassiné Zarran pour s'opposer à la réalisation de ce projet : nous construisons en secret un vaisseau d'un type nouveau, doté d'une taille et d'une puissance de feu exceptionnelles, que nous avons baptisé Narines de Palpatine... Euh, le Chancelier nous a assuré que ce nom n'était que temporaire, mais qu'importe. Ce vaisseau surpassera n'importe quel navire existant, et représentera un atout considérable en cas de guerre... Je ne peux pas vous en dire plus.
-Mais pourquoi donc ? demanda Anakin, stupéfait par ces révélations. Pourquoi le construire en secret, s'il est destiné à la République ? Le Chancelier serait-il en réalité un Seigneur Sith caché qui prépare un coup d’État ? Et comment une belle femme comme vous peut-elle soutenir...
Obi-Wan lui plaqua une main sur la bouche avant qu'il ne soit tenté de basculer du Côté Obscur ; la Sénatrice sourit gentiment.
-Bien sûr que non, qu'allez-vous imaginer ? On dirait un scénario d'holofilm ! Justement, non, le Chancelier a des raisons de croire qu'il y a bien un Seigneur Sith survivant, le maître de celui tué par Maître Qui-Gon Jinn sur Naboo (c'était votre maître, je crois?), et il pense que ce Sith est allé jusqu'à infiltrer le Sénat, il ne faut donc pas l'informer...
-Mais alors pourquoi cette arme, Sénatrice Leybla ? Il n'y a tout de même pas besoin de cela pour se débarrasser d'un Sith et de ses éventuels alliés, n'est-ce pas ?
-Mais c'est que notre super-arme n'est pas préparée contre les Sith... Il faut les empêcher d'en prendre le contrôle, sans quoi les conséquences seront désastreuses pour la Galaxie toute entière, et pour les Jedi en particulier d'ailleurs, mais ils ne sont pas l'ennemi visé, car une telle arme serait inefficace contre eux : seulement, le Chancelier sait par des sources que je ne mentionnerais pas qu'un ennemi extrêmement dangereux pour la Galaxie toute entière, d'une force aussi considérable que déconcertante, arrive dans les Régions Inconnues, suscitant la terreur de tous ceux qui le rencontrent... Nous ne les connaissons que sous le nom d'Inconnus Lointains, mais leur existence est certaine, et ils viendront ; alors nous devons être prêts, et nous ne le serons pas si les Sith apprennent de quoi il retourne... C'est pourquoi vous devez jurer de garder le secret, y compris par rapport à votre Ordre. Informez-leur de l'avancée de l'enquête, mais restez vagues sur le projet, d'accord ?
-Très bien, Sénatrice.
-Si vous avez besoin d'autres informations... Contactez-moi au cours de votre enquête, mais seulement au moment où vous en aurez besoin ; je veux en dire le moins possible, il n'est pas question que je me mette à crier sur tous les toits quelque chose d'aussi vital pour nous tous...
-Bien, nous comprenons, Sénatrice ; nous vous remercions de votre aide, de votre confiance, et de votre vision réconfortante... Enfin, votre vision de l'avenir, c'était ironique, quoi.
-Oui, oui, d'accord.
-Nous partons poursuivre l'enquête sur Corellia, Sénatrice, mais en revenant, nous pourrons peut-être nous revoir pour échanger des informations supplémentaires sur l'enquête... Après tout, c'est aussi pour la protection de votre projet que nous enquêtons...
-Comme vous voudrez... Maintenant, si vous voulez bien sortir... Je dois partir, moi aussi.
-Très bien, répondit aimablement Anakin en sortant en même temps qu'Obi-Wan. Au revoir, Sénatrice ; vous allez prévenir le Chancelier ?
-Non, je préférerais éviter qu'il sache que je vous ai parlé de tout ça, même si c'est pour le bien de son projet... Non, il faut juste que j'aille retrouver une Twi'lek d'une grande beauté dans un restaurant quelques niveaux en-dessous... Mais comme vous êtes des Jedi, je suis sûr que cela ne vous affecte d'aucune sorte, Messieurs, termina la Twi'lek avec un sourire moqueur. Passez une bonne soirée. »
Le juron d'Obi-Wan résonna dans toute la cage d'escalier quelques secondes encore.
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Messagepar Dark Sheep » Jeu 12 Mai 2011 - 10:51   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

On dirait que ça y est, tes jedi ont trouvé une vitesse de croisière :paf:

J'aime bien ce style qui mêle déroulement absurde et contexte sérieux voire sombre :wink:

Obi Wan est vraiment un grand jedi... il connaît plein de trucs super utiles pour leur boulot, il sait se méfier du côté obscur et il sait mener un interrogatoire :paf:

Le passage en bus est bien sympa avec la pilote complètement barge sur une ligne oubliée de la société :lol:
La faune qui emprunte ta "Ligne Azote" (ça me rappelle le nom des lignes de bus azuréennes... ) est variée et plutôt intéressante, j'ai bien aimé le coup du terroriste Elomim d'ailleurs :)

La scène de l'interrogatoire est cool aussi, je me suis souvenu que tu disais posséder un "Master en interprétations perverses à tout bout de champ", et du coup j'ai chercher les p'tits détails :transpire:

Tes dialogues se lisent aisément et j'ai pris plaisir à parcourir ce texte, qui m'a donnée le sourire :lol:

Mitth'raw Nuruodo a écrit:-Euh, Maître, dites-moi... Les droïdes-contrôleurs ne passent pas par cette ligne parce qu'ils l'oublient... Ou parce qu'ils l'évitent ? Parce que je suis sûr que l'Elomim à l'arrière parle tout seul... (l'aérobus bondit lorsque le feu repassa au vert, déclenchant un concert d'avertisseurs) Et je ne sais pas ce que la pilote a dans le nez, mais...
-Détends-toi, Anakin... Je sais que c'est difficile à croire la première fois qu'on monte là-dedans, mais je t'assure que nous arriverons à destination...
-Vivants ?
-La vie est une question de point de vue, Anakin.
-Oh.


Mitth'raw Nuruodo a écrit:-Vous avez vraiment passé un quart d'heure à attendre en bas de l'immeuble rose sans penser à m'appeler ?
-Euh, oui, mais nous étions simplement...
-Bon, à la réflexion, je vous crois, conclut la Twi'lek avec une délicieuse malice, vous m'avez l'air d'être, euh, gentils... D'accord, si je vous donne une vague idée du projet sans les preuves qui vont avec, ça vous va ? Et que vous me promettez de ne rien dire ?
-Ce serait parfait, Sénatrice, nous ne pourrions fantasmer mieux, euh, rêver mieux.
-Excusez ma méfiance, mais vous comprenez, même si c'est parfaitement légal, je ne tiens pas à ce qu'on sache que j'ai mouillé là-dedans,


Ce genre de dialogues simples et efficaces me plait bien !
("Les narines de Palpatine" c'est un nom qui déchire ou pas pour un vaisseau imbattable :x )
J'aime bien aussi la sénatrice qui raconte plein de trucs qui embrouille l'esprit des jedi, et Anakin qui a une révélation quant à la véritable nature de Palpy :whistle:
Il a de l'avenir ce petit !

Bon, ben reste qu'à attendre la suite de cette histoire au style léger :oui:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 12 Mai 2011 - 11:05   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Content que ça t'ait plus, ce sont tes écrits qui m'ont donné envie de me lancer là-dedans :oui:

La faune qui emprunte ta "Ligne Azote" (ça me rappelle le nom des lignes de bus azuréennes... ) est variée et plutôt intéressante, j'ai bien aimé le coup du terroriste Elomim d'ailleurs :)


La ligne 9 de Ligne d'Azur est celle que j'ai emprunté cette année pour aller à la fac, la seule accessible facilement depuis ma résidence, hélas, et je peux te dire qu'on en voit passer, des spécimens, là-dedans :x Une femme parano qui est persuadée que tout le monde est sans cesse en train de la dévisager, un conducteur qui ne connait pas son itinéraire, un petit vieux qui fume sa pipe à l'intérieur, un autre qui parle tout seul en Arabe avant d'éclater de rire tout le trajet (soit trois quarts d'heures!)... Et j'en passe! C'est à tel point que quand je vois monter des wesh là-dedans, je me dis "Enfin des gens normaux!" :paf:

La scène de l'interrogatoire est cool aussi, je me suis souvenu que tu disais posséder un "Master en interprétations perverses à tout bout de champ", et du coup j'ai chercher les p'tits détails :transpire:


Je ne savais pas où j'allais moi-même en écrivant ça, je me suis fais rire tout seul avec ce dialogue :lol:

("Les narines de Palpatine" c'est un nom qui déchire ou pas pour un vaisseau imbattable :x )


C'est sorti tout droit de La Voie du Destin, un passage où Han Solo se foutait de laggle de Palpy et de ses super-armes devant une espionne de Pellaeon :lol:

Merci de ta lecture, le mouton :)
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Messagepar sirius » Mer 18 Mai 2011 - 22:19   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Lu !

Je me marre toujours autant. :oui: :cute:

Et en plus, il y a des vrais elements de l'UE derrière : l'inquietude des YV comme dans Vol vers l'infini et Palpatine qui pense déjà à des super-armes. Il y a donc une vraie histoire sous cette grosse couche d'humour. J'aime.

Et les gros délire sont toujours tordant.
Obi-Wan et Anakin en duo pervert (presque) synchro. :paf:
Les deux jouant aux morpions. :x :lol:
"La vie est une question de point de vue."

"ses courbes dessinées avec la perfection d'un chasseur stellaire sorti tout droit des chaînes de production Sienar..." = la version SW de "beau comme un camion" :love:

Bref, continue comme ça. :oui:
En esperant tu va arrives à maintenir un tel niveau aussi longtemps que necessaire.
J'étais venu assister à un joli petit déferlement de haine et puis, à mon grand étonnement, ça a tourné au débat constructif.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 20 Mai 2011 - 9:03   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Très bien, merci :jap:
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Messagepar Notsil » Mer 08 Juin 2011 - 14:47   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Me revoilou !

Pauvre petit bonhomme du début, magnifique Obi-Wan ;) Tu as fait fort avec ses trips de peur du CO ^^

Bon par contre vu comment j'étais lancée je suis partie dans la correction des fautes qui trainaient ça et là :

Cinq ans ont passés depuis que l'orgueilleuse vile

-> passé

a tentée d'envahir Naboo

-> tenté

notre part dans la valeur ajoutée a grimpée de cinquante pour cent,

-> grimpé

du coup, les prix ont grimpés,

-> grimpé

mon prix est tout ce qu'il y a de plus honnêtes comparé à

-> honnête

Voudriez-vous me donner l'heure, s'ils vous plait, Monsieur

-> s'il

par une vielle habitude des planètes honteusement sous-développées

-> vieille

Bon, laisses tomber, aucune importance

-> laisse

vous avez dis vous-mêmes qu'il a rencontré

-> dit

mais ne t'ai-je pas déjà dis que la facilité appartient

-> dit

Et détournes tout de suite les yeux des fesses de cette Omwatie, si tu crois que je ne te vois pas...

-> détourne

J'ai dis ce que j'ai dis, rien de plus,

-> double "dit"

Anakin, caches un peu ta jeunesse et ton inexpérience, tu me fais honte !

-> cache

La vie est une question de point de vue, Anakin.

:lol:

Le bus fit une nouvelle embardée avant de couper la route de justesse à un speeder-camion trois fois plus gros qu'elle,

->" elle " c'est "le bus" ?

hélas, les policiers l'avaient attendus sur place

-> attendue

mais l'un des passagers, un Wookie travesti

-> Wookiee

nous sommes mêmes vivants,

-> même

Vous ne m'avez toujours pas dis où nous allions...

-> dit

Et n'oublies pas : on a le droit de la reluquer tant qu'on veut, on peut la draguer, la toucher, coucher avec, mais l'aimer, non, c'est un sentiment égoïste qui ne pourra que nous faire basculer du Côté Obscur.

:lol: (il est à fond ce petit Obi ^^)
-> n'oublie

Ils n'ont déjà pas assez de tune pour nous payer le taxi, alors

-> j'ai l'habitude d'écrire "thune" mais apparemment les 2 se disent, donc tu as raison aussi ^^

Regardes... Je trace une croix ici.

-> regarde

prend ton sabre et trace un rond dans la case que tu veux.

-> prends

N'en dîtes pas plus, vous êtes en bas de l'immeuble rose,

-> dites

sa peau était d'une couleur splendide, perdue quelque part entre le rouge et l'orange, le regard se noyait dedans,

-> le regard se noie dans la peau ou j'ai raté un truc ou il manque un mot ? ^^

Je comprend très bien, Maître, mais je crains de ne pas avoir grand chose à vous dire qui vous soit utile

-> comprends

vous seriez surpris si vous saviez tout ce qu'un Jedi sait faire... Nous ne sommes pas que des porteurs de sabres-lasers...

-> surprise

mais contrôles-toi un peu, tes propos n'ont aucun sens.

-> contrôle

C'est vrai que mes dessins pour l'avenir de la République me rendaient idéale pour fermer les yeux sur les détournements de fonds,

-> j'hésite entre voir si tu voulais bien dire "dessins" ou si c'est plutôt "desseins" ? ^^

Comme Dark Sheep, ma formation en sous-entendus douteux m'a rendu de fiers services sur ton dialogue de l'interrogatoire, y'a de jolis morceaux :)

Bon courage pour le prochaine délire ^^
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 08 Juin 2011 - 19:10   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Notsil qui remonte la moitié de la section en un après-midi :lol: Content que ça t'ait plu, merci d'avoir relevé les fautes... J'avoue qu'il va me falloir un certain courage pour corriger, il n'y a vraiment rien qui t'échappe :paf:

-> le regard se noie dans la peau ou j'ai raté un truc ou il manque un mot ? ^^


Le "dedans" se réfère à la couleur de la peau :wink:
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Messagepar Notsil » Mer 08 Juin 2011 - 19:19   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Ah, et un "où le regard se noyait" ça serait pas un peu plus joli que le "dedans" ? (je pinaille mais là ça me paraissait un peu... moche ^^).
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 08 Juin 2011 - 19:22   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

S'pas faux, merci du tuyau^^

(Bon, je peux aller te répondre sur L'Ascension, oui?^^)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 11 Juil 2011 - 21:05   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Bon, je suis en train de relire Réfugiés pour préparer le chapitre suivant de L'Ascension, rassurez-vous pour ceux qui suivent, mais voilà un autre passage de Y a-t-il un Jedi pour sauver le Chancelier? si vous me le permettez :transpire:

Chapitre Deuxième

« Mais qu'est-ce que c'est que ça, par la barbe de Palpatine ?
-Je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est que ça ne me dit rien qui vaille...
-J'avais un mauvais pressentiment... On dit que les sorcières de Krath laissent planer une atmosphère sinistre partout où elles passent... Vous pensez que ça a pu leur servir à ressusciter quelqu'un ? Un Seigneur Sith ancien, par exemple?
-Mais il est peut-être toujours ici, alors !
-Attendez, c'est peut-être juste un symbole... Peut-être un signe employé par une secte d'Anzatis pour prévenir ses membres d'une attaque ici cette nuit-même ?
-Oui, ce n'est pas impossible non plus... Ou alors... Ou alors c'est un avertissement pour nous... Cet immeuble appartient dorénavant au fantôme de l'Amiral Far'rey qui hante je ne sais plus quelle passe, et nous ne devons plus nous en approcher pendant qu'il pousse les habitants à s'entretuer jusqu'au dernier onze jours durant...
-Peut-être qu'en nettoyant avec le sang d'un nerf né une journée de pleine lune, nous pourrions...
-Obi-Wan Kenobi, Chevalier Jedi victime d'un râteau, je peux quelque chose pour vous, Messieurs ? »

À peine visible dans la lumière du soir qui tombait, la gravure avait une allure à la fois grotesque et effrayante, comme une menace mortelle voilée aux Hommes par des contours dérisoires ; elle consistait en un entrecroisement de lignes qui formaient neuf carrés de taille approximativement identiques, deux d'entre eux étant occupés par des croix et un autre par un rond.
Obi-Wan frissonna ; voilà qui lui rappelait quelque chose qu'il aurait préféré oublier...
« Vous savez ce que c'est, maître Kenobi ? demanda anxieusement le policier.
Obi-Wan releva très lentement la tête vers lui et resta un instant à le dévisager sans mot dire, tous les passants suspendus à ses lèvres, puis il répondit :
-J'ai bien peur que oui, hélas... Tout cela ressemble fort à un symbole Sith.
-Ah, c'est bien ce que je craignais... affirma le policier d'un ton grave, manifestement en proie à des craintes indicibles. Impossible d'infliger une amende au responsable pour détérioration de la voie publique, donc ?
-Non, je crois qu'il vaudrait mieux éviter...
-Et... Que va-t-il arriver aux occupants de l'immeuble, alors ? demanda une passante, une femelle Weequay ?
-Rien. Rien, s'ils repeignent leur immeuble. Ce rose, c'est affreux, les Sith ne le souffriront pas longtemps...
-Ah... Bien, nous allons voir ce que nous pouvons faire, Maître Kenobi, merci de votre aide. 
-Mais de rien, c'est mon devoir... »
Obi-Wan quitta le petit attroupement et rejoignit son Padawan, qui l'attendait au bas de l'immeuble de Leybla ; ils se mirent tous les deux en marche vers l'arrêt de la ligne neuf.
« C'est bon ? Qu'est-ce que c'était ?
-Oh, rien de grave, je t'expliquerais...
-Comme vous voudrez... Notre enquête commence bien, en tous cas, nous en savons plus sur les projets du Chancelier et sur les motifs de l'assassinat de Molif Zarran, nous avons appris l'existence d'une menace pour la sécurité de la Galaxie toute entière...
-Tu plaisantes ? Pour une fois qu'on a une jolie politicienne à interroger, il faut qu'on tombe sur une lesbienne...
-Oui, d'accord, mais je veux dire, on a plein de nouvelles pistes à explorer...
-Ce ne sont pas des pistes que j'aurais voulu explorer, moi...
Anakin cessa brusquement de marcher.
-Bon, Maître... Faites un effort, quand même, je me sens plus professionnel que vous, là...
-Mais je n'ai pas besoin d'être professionnel, moi, je suis déjà Chevalier Jedi... Et un Chevalier Jedi doit savoir rester humain, sans quoi le fanatisme le mènera au Côté Obscur. Mais la Sénatrice ne nous a strictement rien appris, en fait, puisqu'elle a refusé de nous donner une preuve de quoi que ce soit... Elle aurait tout aussi bien pu inventer cette affaire pour ce que nous en savons, nous n'avons donc rien de concret...
-Ah, vous pensez qu'elle aurait inventé cette histoire de rendez-vous avec l'autre Twi'leck pour nous décourager ?
Obi-Wan soupira comme s'il allait mourir de honte pour son Padawan.
-Et là, qui est-ce qui n'est pas très professionnel ? Quoique, tu as peut-être raison, en fait, peut-être que ça aussi, elle l'a inventé, mais ce n'est pas le sujet... Non, je veux dire que tant qu'elle se refuse à nous donner quelque chose de sérieux sur le projet Narines de Palpatine, ça ne nous avance pas beaucoup... C'est même pire que ça, en fait, puisque nous ne pouvons même pas en parler au Conseil... Bon, évidemment, l'avantage de ne pas avoir de possessions matérielles, c'est qu'ils ne peuvent pas baisser notre salaire, mais quand même...
-Alors qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
Obi-Wan haussa les épaules.
-On continue notre enquête normalement... Il faut qu'on aille sur Corellia rencontrer la prostituée, et peut-être le gérant de l'hôtel s'il a contacté la police... Ah, et pas de bêtises avec la prostituée, hein, je ne veux pas t'entendre lui faire de compliments sur ses mamelles...
-Mais tant que je ne m'y attache pas, je ne risque pas de basculer du Côté Obscur...
-Je sais, mais on a pas les moyens. »

Deux heures plus tard, les deux Jedi gagnèrent le spatioport de Coruscant pour s'envoler vers Corellia ; le Conseil des Jedi refusant fermement une dépense aussi inutile au développement de leur enquête, Obi-Wan dut gagner au sabacc leurs places dans un transport bon marché face à un Elomim particulièrement louche qui s'était hâté de prendre congé en voyant arriver la sécurité de Coruscant.
C'est ainsi que le transport pour Corellia, un vaisseau brun tout en hauteur que ses dimensions destinaient clairement à transporter massivement les passagers qui ne pouvaient se payer mieux, s'éleva avec une sorte de grâce lourde et fatiguée dans l'air du soir de Coruscant, deux Jedi à son bord... Ils n'avaient passé que quelques heures sur la planète, et cela rappelait cruellement à Anakin que les Jedi étaient condamnés à voyager toute leur vie, à n'être chez eux nulle part ; une part de lui aimait cela, se réveiller tous les matins sur une monde différent sans savoir de quel côté de la Galaxie il serait le lendemain avait quelque chose d'attrayant, mais il se sentait aussi désorienté dans une telle existence... Tatooine avait été un foyer qu'il haïssait, mais c'était un foyer tout de même. Là, c'était comme un rappel géographique du caractère éphémère de toute chose, y compris de ses proches... Rien n'était fixe dans sa vie, ni planète ni relations ; si, il y avait Obi-Wan, mais c'était différent... Obi-Wan était son professeur, un excellent professeur, certes, mais leurs relations n'étaient pas celles d'égaux, si bien qu'il apparaissait toujours à Anakin moins comme un ami que comme une sorte de cadre imposé à sa vie par le Conseil des Jedi...
C'était triste, parce que Anakin, malgré leurs perpétuels désaccords, éprouvait une réelle admiration pour son maître ; il incarnait le Jedi qu'il rêvait d'être depuis toujours, plein de sagesse et d'une puissance mystérieuse, il avait vaincu un Seigneur Sith sur Naboo, il connaissait la ligne numéro neuf de Ligne d'Azote...
Dans leur étroit compartiment aux parois ternes, il se tourna soudain vers son maître, décidé en cet instant à lui dire toute l'admiration qu'il avait pour lui quelles que puissent être leurs différences ; manifestement agité de sentiments comparables, Obi-Wan le devança, et Anakin sentit son rythme cardiaque s'accélérer à la pensée qu'après tout, ils pouvaient peut-être se comprendre...
« J'ai soif, tu peux aller me chercher un café, s'il te plait ? grogna Obi-Wan.
-Bien sûr, Maître. »
Il était surpris, il fallait l'admettre, et même un peu déçu, mais après tout, Obi-Wan avait raison ; ils risquaient de s'attacher s'ils se confiaient l'un à l'autre au lieu de parler comme un Maître et son Padawan, donc ils risqueraient de basculer du Côté Obscur...
Alors Anakin devait rester seul et sans repères.
Dans l'obscurité, pourrait-on dire.
Il quitta le compartiment, décidé à remplir sa mission ; il n'y avait pas de petit devoir, la vertu était un état dans lequel on faisait tout son possible pour aider son prochain, qu'il s'agisse de le sauver d'Anzatis affamés ou de lui apporter un café. Il ignora la famille Barabel occupée à répandre du sel sur un bébé Hutt en face et s'efforça de progresser dans l'étroite coursive malgré les vibrations du passage en hyperespace.
« Chers passagers, chères passagères, chers droïdes et chers Hutts, commença une voix droïde dans les hauts-parleurs, vous êtes les bienvenus sur notre ligne Coruscant-Corellia. Arrêts prévus aux astroports de Caluula, Byss, Lwhekk, Vjun, Felucia, Gamorr et Dagoba. Merci de surveiller vos bagages, particulièrement à l'astroport de Rodia ; la compagnie décline toute responsabilité en cas de vols, blessures, viols, meurtres ou démembrement, merci d'en tenir compte et passez bon voyage. »
Anakin en déduisit que le prix accessible de leurs places s'expliquait par le fait que la compagnie n'avait tout simplement pas contractée d'assurance pour se couvrir dans les cas énoncés, mais cela ne le concernait pas ; de toute façon, ce n'était pas la question, la compagnie était libre de proposer les conditions de voyages qui lui paraissaient les plus appropriés, personne n'avait forcé les voyageurs à la choisir.
Cela ne lui indiquait pas où il pourrait trouver du café.

« Tu en as mis, du temps, remarqua Obi-Wan sur un ton lourd de reproches lorsque son Padawan revint.
-Désolé, Maître, mais j'ai eu du mal à trouver, il m'a fallu une demi-heure avant de trouver un Calibop pour m'expliquer que c'était à l'étage deux virgule cinq, et il y avait plein de monde ; apparemment, les gens pensent qu'il ne vaut mieux pas s'endormir sur cette ligne...
-Ne te cherches pas d'excuses, Anakin, interroges-toi simplement sur le bien-fondé de tes actions... L'étage deux virgule cinq, tu dis ?
-Euh, oui, en fait, il y a une espèce de turbo-élévateur intermédiaire en haut du premier étage qui s'arrête entre le deuxième et le troisième... Apparemment, l'architecte du vaisseau est Gungan, on dit qu'il a aussi fait les plans d'une faculté de droit sur une planète primitive...
-Hhhhmmm... Donnes... Merci.
-Maître, nous allons avoir des problèmes pour nous déplacer à la surface de Corellia aussi ?
-Non, nous n'aurons pas trop à nous éloigner du spatioport pour suivre la piste de notre homme d'affaires, et heureusement, parce que les Corelliens ont une façon un peu spéciale de conduire...
-Ah. Et...
Anakin prit une voix de conspirateur.
-Vous avez triché au sabbac, tout à l'heure ? Vous avez influencé l'esprit de l'Elomim ?
Obi-Wan haussa un sourcil.
-Anakin, allons, crois-tu que je ferais une chose pareille ? Ça m'aurait facilité la partie, et la facilité appartient au Côté Obscur... La Force est une alliée, pas une carte de sabacc.
-Alors comment avez-vous fait pour gagner ? Parce qu'à part la Maîtresse de Sabres, vous n'aviez rien...
-Je n'ai pas triché, Anakin, j'ai communiqué une information à mon adversaire : je savais qu'il redoutait l'irruption de forces de l'ordre et que les FSC étaient justement sur sa piste, alors je lui ai donné le sentiment qu'il n'était pas en sécurité, ce qu'il n'était effectivement pas, afin qu'il décide par lui-même de faire semblant de perdre pour quitter les lieux rapidement...
Anakin le regarda d'un air émerveillé.
-Alors on peut tricher au sabacc comme ça sans basculer du Côté Obscur ?
-Tout à fait, Anakin ; tu vois, pour le Chevalier Jedi avisé, le Côté Obscur n'est pas plus puissant, seulement plus facile, car il demande moins de réflexion pour chercher comment aider son prochain tout en atteignant ses objectifs. On peut aussi accomplir de grandes choses sans contraindre la Force par ses sentiments les plus égoïstes ; par exemple, gagner au sabacc.
-Génial !
-Oui, je trouve aussi.
À cet instant précis, la porte s'ouvrit sur trois contrôleurs Neimoidiens armés de vibro-matraques.
-Compartiment 11-38, c'est bien ici ?
-Oui, tout à fait, répondit Obi-Wan, intrigué. Que pouvons-nous pour vous, messieurs ?
-Lequel d'entre vous est Zardrr Vekker ?
-Euh... Anakin, es-tu Zardrr Vekker ? interrogea Obi-Wan.
-Non, je ne crois pas, Maître.
-Ah ? Eh bien, je suis raisonnablement convaincu que ce n'est pas moi non plus, donc a priori, ce n'est aucun de nous deux ; pourquoi ? Qui est donc ce Zarddr Vekker ?
-Il s'agit d'un dangereux terroriste interstellaire d'origine Elomim recherché depuis trente ans pour avoir retardé d'un quart d'heure un astronef Coruscant-Corulag grâce à un habile sabotage à l'astroport de Caluula, et c'est bien lui qui a acheté ces places d'après les FSC...
-Nous avons des têtes d'Elomim ? demanda Anakin, sceptique.
-Comment voulez-vous que nous le sachions ? Vous, les non-Neimoidiens, vous vous ressemblez tous... Vos yeux sont tous du même rouge.
-Oui, d'accord, mais ce n'est pas nous, on vous dit...
-Vous lui avez donc volé les places ? Intéressant. Je vous rappelle que si la compagnie décline toute responsabilité en cas de vol pendant le voyage, cela ne concerne pas les places achetées au sol, puisqu'à ce moment-là, le passager n'est pas encore prévenu, ce qui est contraire au premier article de la Grande Codification Coruscantie qui veut que le déclin de ses responsabilités vis-à-vis de ses passagers par une compagnie de transport ne soit possible qu'après informations desdits passagers, et ce exclusivement dans le cas où lesdits passagers ne souffrent pas de prédispositions les empêchant de comprendre l'avertissement, auquel cas la compagnie est responsable, mais cela nécessite l'apport d'une preuve médico-légale, or vous devez pour l'apporter prouver votre statut de médecin, car il n'y a que vous dans ce compartiment, or l'arrestation d'un terroriste présumé est légalement autorisée dans les plus brefs délais, vous ne sauriez donc recourir à temps à un médecin pour prouver que ce passager Elomim ne pouvait intégrer l'avertissement de déclin de nos responsabilités, donc vous ne pourriez pas prouver que s'il était monté à bord, vous auriez pu lui voler ses places sans que nous n'en soyons responsables, donc sans que nous ne voyions contractuellement contraints d'agir contre vous ; dans le cas où vous lui auriez pris les places au sol, avant embarquement, celui-ci étant défini dès l'instant où le passager a physiquement pris place dans le transport, vous apparaissez clairement comme des tiers nuisant à l'exécution du contrat entre nous et M. Vekker, auquel cas le droit contractuel en cours dans le Secteur Seswenna nous autorise à...
-Bon, j'en ai marre, grommela Anakin.
-Anakin, attends !
N'étant pas d'humeur à discuter avec son maître, l'adolescent saisit son sabre-laser et en fit jaillir la lame bleue avant de l'abattre promptement sur le coup du Neimoidien ; le faisceau d'énergie concentré déchira la chair verte avant de rompre les os puis les boyaux, brûlant la vie du Neimoidien si vite que son sang n'eut pas le temps de couler. Un cri de terreur face à l'éternité glacée de la mort mourut dans sa gorge tandis que la lame lui prenait sa trachée, et sa tête tomba au sol ainsi, la bouche toujours ouverte, à jamais incapable de formuler ses dernières paroles. Privé de son chef, le corps tomba.
Les deux Neimoidiens restants blêmirent légèrement.
-Je dois vous prévenir, jeune homme, que ce que vous venez de faire peut être apparentée par la jurisprudence en cours à une tentative d'intimidation sur un salarié d'une compagnie de transport...
Obi-Wan soupira.
-Génial... Anakin, tu es un bon Jedi, mais je trouve que tu prend tes décisions un peu rapidement... Enfin, personne n'est parfait. Messieurs, je crois ce que Anakin essayait de vous dire en réalisant cette séparation, c'est que ce que vous dîtes n'a ni queue ni tête -enfin, vous m'avez compris...
-Vous n'en êtes pas moins en état d'arrestation jusqu'à ce qu'il soit établi que vous n'êtes pas Zardrr Vekker et que vous ne lui avez pas volé ses places... Veuillez nous suivre sans discuter, et n'essayez pas de nous corrompre, notre loyauté ne va qu'à la compagnie...
-Et vous comptez faire quoi, si on obéit pas ? lâcha Anakin.
-Monsieur, je dois vous prévenir que si vous causez la mort de plus de deux salariés d'une société commerciale de tout type, celle-ci est fondée à demander réparation au titre de préjudice moral à partir du moment où leur décès est intervenu dans le cadre de leurs fonctions ; s'il est démontré qu'ils agissaient sans l'autorisation de leurs supérieurs, en-dehors de leur fonctions et à des fins étrangères, le préjudice est attribuée aux familles des salariés si elles peuvent prouver que le salaires des victimes...
-Oui, oui, d'accord, concéda Obi-Wan, mais même si je ne lâche pas mon Padawan sur vous et si nous acceptons de vous suivre, vous comptez faire quoi, exactement ? Attendre l'arrivée sur Corellia pour nous expulser ? Mais nous aurons alors voyagé avec des tickets volés, ce qui est exactement le contraire de ce que vous cherchez à obtenir et ne saurait donc rentrer dans le cadre de la défense de vos intérêts ; par ailleurs, si nous sommes effectivement ce terroriste Elomim, vous pourrez être accusés de complicité puisque vous nous aurez aidé à atteindre Corellia. Nous éjecter du transporteur ? Mais nous sommes dans l'hyperespace, et nous éjecter ici, ça s'appelle un meurtre, ce qui est désapprouvé dans la plupart des systèmes de droit du secteur Seswenna...
Le deuxième et désormais second Neimoidien sourit d'un air mauvais.
-Vous oubliez qu'à partir du moment où vous avez acheté ces places, c'est le droit contractuel qui s'applique entre vous et la société de transport, donc ses agents tant qu'il n'est pas prouvé qu'ils sont sortis du cadre de leurs fonctions ; or, comme notre droïde vous l'a indiqué par haut-parleur tout à l'heure, nous déclinons toute responsabilité en cas de meurtre, il n'est pas précisé si cela s'applique ou non aux salariés de la compagnie elle-même. Par conséquent, tandis que vous n'avez pas le droit de priver la compagnie d'un deuxième et j'espère second employé, aucune limite légale ne nous empêche effectivement de vous balancer tête la première dans l'hyperespace...
-Mais nous n'avons pas acheté les places nous-mêmes, il n'y a donc pas contrat, opposa Anakin.
-Cela rentre tout à fait dans le cadre du transfert de responsabilité contractuelle involontaire, assura aimablement le Neimoidien.
-Objection ! s'éleva Obi-Wan. Votre droïde a parlé de meurtre, or les conventions interstellaires définissent aujourd'hui le meurtre comme un acte ayant causé la mort d'autrui sans préméditation ; or, en l'occurrence, nous balancer tête la première dans l'hyperespace serait bien un geste prémédité, puisque vous êtes venus ici à cette fin expresse, il s'agira donc en fait d'un assassinat, ce vis-à-vis quoi vous n'avez pas décliné votre responsabilité. Vous pourriez le faire à présent, mais tous les passagers n'en seraient alors pas informés, ce qui s'oppose aux closes de non-discrimination. Il est donc établi que nous balancer tête la première dans l'hyperespace entrerait dans la qualification d'assassinat et sortirait donc de votre responsabilité contractuelle pour rentrer dans votre responsabilité délictuelle ; notre employeur, l'Ordre Jedi S.A.R.L., sera donc fondé à demander réparation si nous sommes assassinés, non pas à vous personnellement, mais bien à la compagnie, puisque nous sommes alors dans le cadre de la responsabilité des commettants du fait de leurs préposés...
Le Neimoidien réfléchit un instant, puis, ne trouvant apparemment aucune faille dans ce raisonnement, acquiesça.
-Très bien, en ce cas, veuillez accepter nos excuses pour ce malentendu, messieurs... Bon, et sinon, vous avez vos tickets ? »

« Tu sais, j'aime bien Coruscant, mais il faut admettre qu'une planète où l'on peut voir le ciel et le sol sans devoir descendre des kilomètres en speeder, c'est plutôt pas mal, commenta Obi-Wan lorsqu'ils débarquèrent tous deux dans le spatioport de Coronet le lendemain, les Neimoidiens leur souhaitant une bonne journée.
Le voyage à bord du transport s'était passée sans encombre, quoique trouver le sommeil avait été compliqué par une voisine Zeltronne particulièrement bruyante ; cependant, les contrôleurs Neimoidiens n'avaient manifestement rien trouvé d'autre dans la Grande Codification Coruscantie pour se débarrasser d'eux. Anakin leur en voulait de les avoir ainsi dérangés alors que lui-même s'était efforcé de se montrer le plus coopératif possible, mais il ne pouvait s'empêcher d'admirer leur loyauté sans faille à leur compagnie.
-On la retrouve où, cette prostituée, Maître ?
-Pas loin de l'astroport, rassures-toi... Elle doit s'occuper des étrangers de passage à Coronet comme Zarran, elle dépend du Ministère du Tourisme... Ah, je crois que c'est elle.
Obi-Wan désignait une petite jeune femme brune plongée dans une conversations animée avec un couple de Togrutas, qui finirent par repartir d'un air manifestement déçu.
-Mademoiselle... ?
La femme se retourna brièvement.
-Ah non, je ne vais pas le répéter toute la journée, si vous êtes deux, il faut payer un supplément...
-Non, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit... Nous sommes les Jedi envoyés de Coruscant.
-Ah ! Ah oui, évidemment...
-Pourquoi « évidemment » ? s'étonna Anakin.
-Peut-être parce que vous êtes tous les deux habillés comme des clodos ?
Obi-Wan prit manifestement un moment pour se rappeler qu'il n'y a pas de passion, il n'y a que la sérénité, avant de lui rétorquer :
-Mademoiselle, il est vrai que notre profession nous impose certaines contraintes qui sont parfois considérées par certains comme dégradantes, mais je vous prierais de ne pas nous prendre de haut pour cette raison... Quoi que vous en pensiez, notre métier est utile à certains.
-Bon, bon, ce n'est pas la peine de s'énerver pour ça...
-Vous êtes bien Norja Dynems, la prostituée qui...
-Je suis hôtesse d'accueil horizontal fonctionnaire du Ministère du Tourisme, Monsieur ! Ne soyez pas si crû !
-Si vous voulez... soupira Obi-Wan, désespéré. Bon, vous avez rencontré Molif Zarran, oui ou non ?
-Oui, oui, le gros type Coruscanti, je m'en souviens... C'était il y a maintenant quatre jours, un soir où je me trouvais un peu plus loin dans la périphérie de Coronet, plongée dans une alternance perpétuelle entre lumière et ténèbres à cause d'un éclairage intermittent, respirant une brise fraîche qui ramenait de la vie dans mes poumons au milieu de tout ce monde de ferrobéton et de duracier, attendant une personne à laquelle confier ma chair et mes sentiments ; c'est alors que...
-Bon, vous en pourriez pas aller aux faits ? s'agaça Anakin sous le regard réprobateur de son Maître.
-Comment ? s'exclama Norja, manifestement choquée, déchirée entre son envie de s'effondrer en sanglots et celle de gifler Anakin. Oh, je vois, je ne suis pour vous qu'une source d'informations vous permettant de progresser dans votre enquête pour vous assurer que vous toucherez votre salaire mensuel grâce à la mort de cet homme, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi cynique et intéressé ! Quand je pense que...
-Ben en fait, l'Ordre Jedi ne nous paye pas, avança Obi-Wan, déconcerté. Nous...
-... N'êtes-vous donc pas capable de voir qu'il y a une personne comme vous qui pense, ressent et souffre comme vous sous l'informatrice que vous êtes venue chercher ? La Galaxie se résume-t-elle à vos yeux à un vaste ensemble d'intérêts potentiels, est-ce que je ne suis pour vous qu'un moyen de parvenir à vos fins ? Ne puis-je être une fin en soi ? Je...
-Calmez-vous, calmez-vous (et Anakin, que je ne te vois pas toucher à ton sabre-laser!)... Mon Padawan est jeune et impatient, il a fait preuve de maladresse, voilà tout... Vous n'avez qu'à reprendre votre récit là où vous l'avez laissé, voilà tout...
-Non. Je suis désolée, j'aimerais pouvoir vous aider, mais je ne m'en sens plus la force... Vous avez voilé la lumière de mon esprit par vos fins enténébrées, déchiré mon cœur par vos paroles tranchantes, écrasé mon amour pour ma vie et celle d'autrui sous le poids de vos exigences ; à présent, la flamme est morte en moi, j'ai perdu mon inspiration, je ne sais plus ce que je disais, et les mots sont des oiseaux craintifs qui ne reviennent jamais lorsqu'on leur a fait peur...
-Allons, allons, je suis sûr que... Euh...
-Bon, coupa Anakin, vous allez nous dire ce qui s'est passé, oui ?
-Oui. Oui, car ces évènements m'ont marqués, comme me marque toute chose qui se produit dans cette vie passionnante que je sais apprécier à sa juste valeur, et à présent, je veux vous les faire connaître afin d'ouvrir vos yeux sur la beauté de tout ce qui nous entoure, de tout faire comprendre que je suis plus qu'une source d'informations ; je veux que lorsque vous penserez à moi à l'avenir, vous vous souveniez d'une autre conception de l'univers portée par un être semblable à vous, même incompréhensible... Je disais donc que cet homme, ce Molif Zarran comme j'ai ultérieurement appris son nom, est venu me trouver pour me demander mes services, pour que je devienne pour lui chaleur et réconfort éphémères, un amour mystérieux et insaisissable dont il se demandera plus tard s'il l'a vraiment éprouvé où s'il n'a été que le jouet d'une pulsion venue du monde matériel ; j'aurais été ravie de remplir ce rôle en lequel je vois ma mission. Il ne convenait pas à mes yeux, certes, car trop ancien et trop enveloppé à mon goût, mais était-ce de sa faute ? Mon devoir était justement d'être pour lui ce que la nature l'empêchait d'obtenir, suivant un critère juste, le fric... Mais, lorsque je lui ai fait part de la somme qu'il me fallait en échange de ce moment où je serais à lui, il m'a blessé en refusant sous prétexte que j'étais trop chère ! S'en est suivi un échange particulièrement peu aimable au cours duquel je me suis moqué de lui pour ne plus souffrir seule, pour lui faire prendre conscience du mal qu'il faisait, et il s'en est allé... Il m'avait dit qu'il chercherait quelqu'un d'autre, mais je l'ai clairement vu prendre la direction de son hôtel, espérant probablement s'y réfugier pour noyer sa solitude dans le shockball plutôt que d'ouvrir les yeux sur ses torts...
-D'accord... articula péniblement Obi-Wan. D'accord... D'accord. Donc, en clair, il a refusé d'avoir un rapport sexuel avec vous parce qu'il estimait votre prix trop élevé, vous vous êtes disputés et il a préféré repartir à son hôtel, c'est bien cela ?
-Quel éclairage crû vous jetez sur mon histoire, quel ignorance vous avez de ces forces dévastatrices que sont les sentiments ! Si c'est au travers de ce prisme froid que vous voyez le monde qui vous entoure, votre vie doit être bien triste !
-Oui, ou la vôtre, soupira Obi-Wan. Et après ? Savez-vous s'il a encore rencontré quelqu'un sur le chemin de son hôtel ?
-Non, je ne crois pas... Ah, si, un Rodien qui lui a demandé l'heure avant de passer son chemin...
-Ah ? Ça, c'est plus intéressant, Maître, non ? demanda Anakin, soudain excité.
-Pourquoi donc ? demanda Norja, intriguée.
-Parce que la plupart des chasseurs de primes sont Rodiens et Niktos... C'est un fait.
La prostituée écarta les yeux et resta la bouche grande ouverte, le souffle d'une exclamation un instant bloqué dans sa gorge par le choc...
-J'appelle SOS Spécisme... murmura-t-elle finalement.
-Non, attendez, ce n'est pas ce qu'Anakin voulait dire...
-Non ! Je suis désolée, mais je ne peux laisser passer des propos aussi diffamatoires, aussi insultants, aussi méprisants...
-Je... Attendez... Vous ne voulez appeler personne, vous ne voulez pas que nous nous en allions... Vous voulez notre attention, parce que pour une fois, vous avez des gens qui sont prêts à vous parler et à vous écouter au lieu de simplement vous toucher et vous payer... énonça lentement Obi-Wan, s'efforçant de relancer le moulin à paroles, conscient de ce que leur ferait Maître Windu si l'Ordre Jedi se retrouvait visé par une plainte de SOS Spécisme. Vous voulez nous parler, rendez-vous-en compte... Nous vous écoutons...
-Oui... Oui, vous avez raison ! Je me sens si seule, dans ce métier ! Je...
-À la bonne heure... Pourquoi avez-vous choisi ce métier, pour commencer ?
-Pour manger à la fin du mois sur une planète où l'inflation crève les plafonds et où l'emploi stagne, comme tout le monde, rétorqua Norja, brusquement bien plus sèche. Le secteur des services est le dernier à proposer des salaires corrects...
-Et... Ici, c'est donc une activité entièrement légale et encadrée par le gouvernement ? demanda Anakin, à la fois curieux et excité.
-Bien sûr ! Pourquoi pas ? Nous avons le choix, après tout !
-D'un certain point de vue, oui, déclara Obi-Wan en levant les yeux au ciel. Bien, nous vous remercions de votre aide, Mademoiselle Dynems, nous allons vous laisser vous occuper de l'accueil horizontal, au revoir... Si un autre détail vous revient en mémoire, n'hésitez pas à nous contacter.
-On ne lui demande pas l'adresse de l'hôtel, Maître ? demanda Anakin.
-Ne me donnes pas d'ordres, Anakin, surtout quand tu vois bien que je vais le faire ! pesta Obi-Wan. Oui, euh, Mademoiselle, je ne sais pas si le gérant a contacté la CorSec à présent, aussi nous vous serions gré de nous donner l'adresse de l'hôtel où a séjourné M. Zarran si vous la connaissez, ou du moins sa localisation approximative...
-D'accord... Attendez... Voilà.
-Très bien... Excusez-nous de vous avoir dérangé sur votre lieu de travail, et au revoir. Et Anakin, viens, je te rappelle que nous sommes toujours sous la coupe des restrictions budgétaires... »
La prostituée les regarda partir tristement, comme si tout son univers se trouvait soudain dépeuplé par leur départ...

Sur l'ordre d'Obi-Wan, les deux Jedi se hâtèrent de gagner l'hôtel, ce qui fut légèrement compliqué par leur parfaite méconnaissance des rues de Coronet et l'esprit facétieux des passants Corelliens.
« Vite, Anakin, nous y sommes presque... Enfin, normalement... Il n'y a pas un instant à perdre...
-Mais pourquoi est-ce si urgent que nous arrivions à l'hôtel, Maître ? demanda Anakin tout en courant.
-Tu ne comprend pas ? Molif Zarran a rencontré un agent des Hutts avant d'être assassiné, nous devons le retrouver en espérant qu'il n'ait pas encore quitté Corellia, et le gérant de l'hôtel peut peut-être nous y aider !
-Mais Norja n'a rien dit de tel ! protesta Anakin.
-Non, mais elle a dit qu'il avait rencontré un Rodien...
-Mais je croyais qu'il ne fallait pas faire de lien entre Rodien et chasseur de primes, Maître...
-Pourquoi, tu as déjà connu un Rodien adulte qui ne soit pas un chasseur de primes au service des Hutts, Anakin ?
-Euh... Non, Maître.
-Tu imaginerais un Rodien devenir Jedi et pourquoi pas tomber dans une mission quasi-suicidaire pour sauver les Jedi d'un envahisseur extragalactique ?
-Non...
-Bon, eh bien moi non plus. Là, on arrive... Ça tombe bien, parce que je n'en peux plus.
Essouflé, Obi-Wan ralentit sa course pour commencer à marcher sur le parking de l'hôtel.
-Maître, vous pensez qu'on peut vraiment se fier aux indications de cette prostituée ?
-Pourquoi pas ?
-Peut-être parce qu'elle est complètement folle ?
-Allons, ne juges pas si vite, Anakin... Il arrive que les gens soient plongés si profondément dans les ténèbres qu'ils sont obligés d'inventer leur propre soleil, et ceux qui vivent à la surface ne comprennent pas, expliqua sombrement le Chevalier Jedi. C'est comme ça. Bon, on interroge le gérant, et on voit si on a une chance de retrouver ce chasseur de primes... Sinon, on fait notre rapport à Leybla pour voir si elle peut nous aider, et après on contacte le Conseil...
-Bien, Maître. »
Obi-Wan ouvrit la porte de l'hôtel et pénétra dans un hall très simple ; il fut durement rattrapé par la réalité en constatant que l'hôtel était géré par un homme, qui les observait derrière le comptoir, assez peu séduisant qui plus est. L'interrogatoire s'annonçait déjà beaucoup moins intéressant...
« Bonjour Monsieur, nous sommes Jedi et nous aimerions vous parler d'un client descendu dans votre hôtel il y a quelques jours, Molif Zarran, résuma Obi-Wan alors que les deux Jedi s'avançaient dans la pièce.
-Ah ! Parfait, j'avais justement contacté la CorSec cet après-midi... Oui, il est venu il y a quatre jours, en effet, mais je ne peux pas vous dire grand chose de plus, il est vite reparti, et je n'ai pratiquement pas discuté avec lui... Il semblait d'assez mauvaise humeur en rentrant, à vrai dire, avoua l'homme chauve. Je ne crois pas qu'il ait rencontré qui que ce soit dans mon hôtel... Très réservé. Avant cela, je sais que la CorSec a découvert qu'il s'était rendu sur un Destroyer Stellaire, mais son propriétaire est au-dessus de tout soupçon, puisqu'il s'agit d'un politicien, notre Ministre de l'Économie. Apparemment, il devait s'assurer de son soutien pour un projet important...
-Oui... Je ne voudrais pas vous précipiter, Monsieur, prévint Anakin, suscitant la fierté de son Maître, mais il se pourrait que la sécurité galactique soit en jeu, cet homme d'affaires avait une mission de la plus haute importance à accomplir pour le Chancelier Suprême, et il détenait des renseignements qui sont à présent entre nos mains et qui, s'ils étaient découverts par les mauvaises personnes, pourraient leur donner donner accès à une super-arme très puissante qui...
Subitement un peu moins fier de son Padawan, Obi-Wan lui plaqua une main sur la bouche pour l'empêcher de poursuivre.
-Excusez-le, j'ai réussi à apprendre à mon Padawan à se montrer poli, mais pas à être intelligent... Il ne voulait certainement pas vous mettre en danger en vous confiant des informations sur le vaisseau que le Chancelier fait construire en secret pour ne pas qu'il soit découvert par les Sith. Euh... Bref, nous sommes sur la piste d'un agent des Hutts, si vous pouviez nous aider à...
Le gérant sourit, horrible dans son immonde chemise rose.
-Oui... Un agent des Hutts, oui, à vrai dire, je m'étais préparé à cette éventualité...
Il appuya sur un bouton sur son comptoir, et une énorme porte blindée s'abattit soudain avec un bruit fracassant en face des Jedi, dissimulant l'escalier qui menait aux étages, puis ce fut au tour de sa sœur jumelle devant la porte de l'hôtel, enfermant les Jedi et voilant la lumière du jour.
« Attendez... conseilla le gérant en tâtonnant dans l'obscurité.
Il mit en marche un éclairage électrique, jetant une faible lumière sur la pièce.
-Monsieur, je ne comprend pas ! protesta Obi-Wan. Qu'est-ce que cela signifie ?
-Attendez, je vous dit, lui demanda sèchement le gérant en cherchant manifestement un autre bouton sur son comptoir. Je n'ai pas fini... Ah, le voilà.
Soudain, avant qu'aucun des deux Jedi n'ait pu faire quoi que ce soit, le sol s'ouvrit en deux sous leurs pieds, il se sépara en deux larges tranches blanches qui rentrèrent brusquement sous les murs, et Obi-Wan sentit avec horreur ses jambes se dérober sous lui... Il entendit le cri d'Anakin alors que lui-même tombait dans les ténèbres, que se passait-il ? Il tombait, tombait, tombait...
-À l'aide ! hurla-t-il alors que le hall d'entrée n'était plus qu'une tâche lumineuse très loin au-dessus de lui.
Et il ne sentait toujours rien de solide sur lui... Jusqu'où Anakin et lui allaient-ils tomber ? Et puis, le fond fut là, les deux Jedi le heurtèrent avec un bruit sourd, et Obi-Wan sentit le choc propager une onde de douleur dans son corps qui lui vrilla le cerveau... Ils étaient toujours dans le noir... Où étaient-ils, et qu'allait-il se passer à présent ? Il se releva douloureusement et se maudit de s'être fait piéger si bêtement... Il avait crû que les choses seraient faciles, qu'il n'aurait qu'à retrouver le Rodien ; il s'était donc laissé séduire par le Côté Obscur, et c'était là sa punition... Y survivrait-il ?
-Ça suffit ! Qu'est-ce que vous nous voulez ? hurla Anakin à l'intention de la lueur encore visible en haut.
Le gérant était maintenant trop loin, mais sa réponse fut retransmise probablement par des hauts-parleurs situés près d'eux ; Obi-Wan commença aussitôt à chercher trace d'un mur...
-À votre avis ? rétorqua le gérant. Je suis l'agent des Hutts ! J'étais chargé par mes maîtres de surveiller ce monsieur Zarran...
-Ah non, ça, c'est complètement faux, s'insurgea Obi-Wan, c'est un Rodien, l'agent des Hutts...
-Vous cherchiez un Rodien ?! Eh bien, vous vous êtes trompés, parce que je ne le connais pas, et c'est moi, l'agent des Hutts... Bon, peu importe. Alors comme ça, Palpatine construit un vaisseau en secret, hein ?
-Nous ne vous dirons rien ! clama Anakin.
-Vous y étiez bien disposés tout à l'heure, pourtant... Mais peut-être avez-vous simplement besoin d'encouragements supplémentaires ?
Un râle féroce se fit entendre quelque part des Jedi... Beaucoup trop près.
-Maître ? appela Anakin, inquiet.
-Rapproches-toi de moi, Anakin, s'il te plait... Oh non... »
S'il avait su que cela finirait comme cela... Maudites restrictions budgétaires... On ne pouvait s'y tromper, hélas, c'était bien le rugissement furieux d'un Rancor qui retentissait quelque part dans les profondeurs caverneuses qui s'étendaient sous le parking de l'hôtel...
Obi-Wan eut l'impression de s'entendre respirer pour la dernière fois.
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Messagepar Dark Sheep » Mar 12 Juil 2011 - 14:21   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Non mais sérieux... c'est à se demander comment ils peuvent progresser dans leur enquête ces deux là :whistle:
Il faut croire que la Force est avec eux sans doute... puisqu'on ne peut parler de chance.

Obi et Ani croisent des créatures capables de leur tenir des discours incroyables :transpire:
Entre les neimodiens à cheval sur la loi et l'hôtesse d'accueil vertical dépressive... on en voit de toutes les couleurs ici :)

J'ai bien aimé le clin d'oeil "Zardrr Vekker", référence sympathique au BordExtpress de Code :wink:

Donc en gros les dialogues partent dans tous les sens et tes héros progresse plus par maladresse que réellement par intention... tout va bien en somme :paf:

Bon, eh bien il ne reste plus qu'à voir comment ces deux là s'en sortent avec le coup du rancor :siffle:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 12 Juil 2011 - 14:26   Sujet: Re: [DÉLIRE] Une Mission comme une Autre

Merci, et content de voir que tu as vu la référence :)
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