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CHAPITRE DOUZE
«où l'on quitte Shayala Secundus»
troisième partie
Valias Delmir était resté sur la piste de danse et les trois autres finalistes venaient d’y prendre place également.
«Tissa bomba !» déclara le gungan avec une tape amicale sur l’épaule du jeune humain, «Complètement incrédibol !» ajouta-t-il avant de se placer à sa droite.
La wookiee en pantalon argenté grogna quelque chose dans son langage qui voulait dire ‘‘Félicitations humain, tu as fait une danse de fou capable de réveiller les bêtes des terres d’ombres !’’, puis elle se mit à la gauche de Valias.
Puis le dernier concurrent, le twi’lek bleu, passa devant lui sans le regarder et se plaça à côté du gungan. Le commentateur bothan fit un signe au DJ qui appuya sur quelques touches, ce qui eut pour effet de lancer une musique disco d’ambiance et de dessiner des carrés colorés au sol, au nombre de quatre, sur lesquels les participants furent invités à se placer. La minute laissée au public pour son vote arriva finalement à son terme, et le commentateur le signala.
«Chers amis, le vote est clos !» déclara le bothan avec un signe pour le DJ qui coupa la musique. Le silence régnait maintenant sur l’assistance, tous attendaient de savoir qui serait le vainqueur. L’animateur consulta son datapad, sur lequel le résultat des différents votes venaient de s’afficher, puis il se prépara pour l’annonce finale.
«Mesdames, mesdemoiselles, messieurs... chers amis fans de disco, chers frères et soeurs de la famille funky... voici venu l’instant de vérité, le moment que vous attendez tous... maintenant nous allons découvrir le nom du vainqueur du tournoi.» déclara-t-il dans son micro. Il laissa s’écouler quelques secondes avant de passer aux révélations, preuve de son professionnalisme extrême.
«Les sept juges ont rendu leur verdict... avec quatre voix, les juges placent en tête le champion en place, j’ai nommé ‘‘El Conejo Degollador’’ !» hurla le commentateur dans son micro, ce qui ne manqua pas de faire naître des sifflements et d’autres signes de mécontentement dans le public tandis que le twi’lek bleu tendait un bras victorieux vers le plafond de la salle de danse. Valias Delmir, quant à lui, était légèrement abattu. Il ne comprenait pas comment le twi’lek pouvait avoir obtenu la majorité des voix des juges... il aurait pu comprendre que la wookiee ait conquis les juges, mais le twi’lek, non. Entre son entrée en scène déloyale et ce vote incompréhensible, Valias se demandait s’il n’y avait pas quelque corruption à l’oeuvre au sein de l’organisation du tournoi, ce qui finalement n’aurait pas été si étonnant pour un événement prohibé.
«S’il vous plait ! S’il vous plait, silence, merci !» cria le bothan en charge de la présentation du concours, «Merci, je n’ai pas terminé. Second au vote des juges avec trois voix... ‘‘Djonne Trav Holta’’ !» déclara l’animateur d’une voix entraînante, et cette fois le public se lança dans un concert d’applaudissements et autres cris d’approbation. Puis le présentateur leva la main pour demander le silence et reprit la parole sur un ton grave.
«Et maintenant le vote du public... avec trente pour cent de voix en sa faveur, la sublime mais néanmoins velue Chewbackira se place deuxième !» commença-t-il, ce qui fit naître un tonnerre d’applaudissements dans le public, et Valias lui-même n’hésita pas à applaudir car il avait réellement apprécié la prestation de la danseuse des terres d’ombre. Cette dernière envoya des baisers à la foule pour la remercier de sa ferveur, avec des grognements qui voulaient dire ‘‘Merci à tous ! Je vous aime !’’, puis elle fit de grands signes à la foule. Mais déjà le bothan en charge de la présentation reprenait la parole.
«Et avec soixante pour cent des voix du public, pour votre plus grand plaisir... le jeune et talentueux Djonne Trav Holta !» hurla-t-il à s’en rompre les cordes vocales. Alors la foule exprima à nouveau sa joie, très vite interrompu par le commentateur.
«Nous avons donc un égalité à quatre voix contre quatre entre le champion en titre et son challenger... la voix du public est donc décisive, et la victoire revient de droit à Djonne Trav Holta ! Qui devient ainsi le champion de l’étape du ‘‘underground tour’’ ici, sur Zeimir Shayala !»
La foule était en délire ; Valias avait les larmes aux yeux, il avait l’impression de vivre un rêve. Le gungan et la wookiee, bien que déçus, le félicitèrent de bon coeur. Puis le twi’lek bleu se présenta devant lui et lui serra la main. Ce fut ce que la foule retint de la scène, mais le danseur accompagna son geste de quelques paroles que seul le jedi put entendre.
«Tu viens de me voler la victoire, de me voler un rêve... un conseil petit, ne t’avise pas de mettre les pieds sur Nar Shaddaa, c’est ma planète. Même les hutts ne se frottent pas à moi là-bas.» déclara le twi’lek avec un air franchement mauvais, puis il s’éloigna.
«Quelques mots, Champion !» lui dit le commentateur qui venait de s’approcher et lui tendait le micro. Le jeune jedi s’en saisit alors et hésita quelques instants avant de prendre la parole.
«Merci à tous. Merci, c’est un honneur pour moi de remporter cette victoire. D’autant plus que c’est à vous, public, que je la dois. Je remercie également mes amis qui ont fait le voyage avec moi, et je dédie cette victoire au maître de danse qui m’a initié, Djonne Trav Holta, le vrai, sous le nom duquel j’ai concouru. Pour moi la disco est un art, un art qui créé des liens entre les êtres. Nous sommes tous une grande famille, et pour cette raison je tiens à féliciter tous les concurrents pour leur prestation, et je vous demande à tous de les applaudir !» déclara le jeune homme avant de se mettre lui-même à applaudir. Tous les spectateurs, ainsi que les juges et le présentateur, suivirent le mouvement et applaudirent de concert. Cette marque d’humilité de la part de Valias ne manqua pas de séduire le public, et les concurrents, à l’exception toujours du twi’lek bleu. Si bien que, après avoir fait quelques signes de remerciements au public, la wookiee et le gungan entreprirent de porter le jeune humain en champion, et toute la foule se pressa vers l’estrade de manière à le faire passer de main en main, porté à bout de bras...
Une grande fête s’ensuivit, lors de laquelle tout le monde dansa, sur le rythme endiablé de la disco. Lorsque Valias fut enfin reposé au sol, le chef Joulodi vint le féliciter pour sa prestation et le padawan lui offrit une bouteille d’alcool minier de Zeimir comme il l’avait promis.
Puis son groupe d’amis parvint jusqu’à lui, Zahi et Noma n’en revenaient pas d’être dans l’entourage du champion, ils le félicitèrent et profitèrent de la musique pour danser un peu, laissant ainsi le jeune homme avec Jloglok, Mia, et la sénatrice Tradunot.
«J’y connais un beignet en disco, mais il n’empêche que certains de tes mouvements m’ont semblé familiers...» dit le chiss avec un sourire.
«Pas sûr que c’était équitable, mais ta prestation méritait la victoire capitaine.» déclara la bothan avec un coup de poing dans la cuisse du jeune homme.
«Aïe ! Mia, j’ai pas d’armure moi !» se plaignit le padawan avec un sourire, «Mais merci pour le compliment.»
«Bravo ‘‘capitaine Saulo’’, vous avez fait merveilles sur la piste.» déclara la sénatrice.
«Merci ‘‘Nehili’’... j’espère que ce spectacle vous aura fait changer d’avis sur la disco, et sur l’aspect illégal du tournoi.» répondit Valias en offrant un verre de jus de juma à la jeune femme. Elle accepta le verre avec un signe de tête et en but une gorgée avant de répondre.
«Pas le moins du monde mon cher capitaine.» répondit-elle avec un petit rire amical.
La fête battait son plein lorsqu’un signal sur bracelet montre de Valias lui rappella la raison première de leur présence sur cette planète.
«L’ouragan devrait cesser dans une demi-heure environ. Il faut y aller si on ne veut pas se retrouver avec des renforts du Quatuor Zitérique sur le dos.» dit-il tout bas, à l’attention de ses amis.
«Eh ben dis-donc, ça me surprend que l’ordre de départ vienne de toi ! Mais tu as raison, allons-y.» répondit Mia Ethiob.
«Commencez à y aller, je m’arrange pour sortir sans trop attirer l’attention... le gagnant qui s’éclipse de sa propre fête ça risque de faire bizarre.» déclara l’humain en donnant son trophée au chiss.
«Ok, on y va tranquillement.» dit Jloglok. Le chiss se fraya alors un chemin, suivi de la bothan et de l’humaine. Valias quant à lui se mêla à la foule dense, un verre à la main. Tout le monde était vraiment dans l’ambiance et, finalement, plus personne ne lui prêtait vraiment attention, si bien qu’il n’eut aucun mal à se rapprocher de la sortie. Il posa alors son verre sur une table et se dirigea vers le couloir qui lui permettrait de quitter la cantina.
Personne ne vint l’inquiéter tandis qu’il sortait négligemment. Il prit le soin de saluer les videurs avant de se diriger vers la station de monorail la plus proche. Lorsqu’il y parvint ses amis l’attendaient sur place à bord d’une nacelle prête à les mener à la zone des hangars où se trouvait stationné leur vaisseau spatial.
«Allez, en route !» déclara le jeune humain une fois assis sur une banquette de la nacelle.
Le trajet jusqu’aux hangars bis se déroula sans problème et une vingtaine de minutes plus tard ils étaient arrivés à leur vaisseau et montaient à bord.
«Bon allez, on lève le camp.» dit Valias une fois la rampe d’accès fermée et verrouillée.
Les quatre jeunes gens se dirigèrent vers le poste de pilotage et l’humain réactiva les systèmes.
«J’avais déjà effectué tous les calculs et les vérifications nécessaires, nous n’avons plus qu’à attendre l’accalmie.» déclara-t-il tandis qu’il réglait les écrans de contrôle latéraux, arrière, supérieur et inférieur. Mia avait pris la place de copilote et la sénatrice se sanglait sur un fauteuil de passager légèrement en retrait, quant à Jloglok, il s’appuya sur le dossier de Valias Delmir. L’humain activa le système de communication vers l’opérateur central de la station.
«Millenium Condor à centre de contrôle, centre de contrôle vous me recevez ?» dit-il dans le communicateur. Quelques secondes plus tard la réponse arriva.
«Millenium Condor, ici centre de contrôle de Zeimir Shayala, je vous reçois quatre sur quatre.» déclara une voix.
«Centre de contrôle, on ne dit pas plutôt cinq sur cinq en général ?» demanda Jloglok par le communicateur.
«Est-ce vraiment important Millenium Condor ?» demanda la voix.
«Oui, je crois...» répondit le chiss.
«Techniquement, quatre sur quatre ça fait un, et cinq sur cinq aussi Mayol... donc en gros on pourrait dire que c’est la même chose, il nous reçoit parfaitement...» s’exclama la bothan.
«Bon, taisez-vous et laissez-moi faire !» dit Valias à l’attention de ses amis avant de réactiver le communicateur.
«Excusez mon navigateur centre de contrôle, il n’a jamais vraiment aimé les maths. Nous demandons à sortir de la station. Avons fait nos réparations et avons une course importante à faire.» déclara le jeune jedi.
«Vous voulez sortir maintenant ?» demanda la voix, «Vous êtes suicidaire, l’ouragan fait rage.»
«L’ouragan devrait cesser dans un peu moins de cinq minutes maintenant, et je veux m’assurer de ne pas louper le créneau.» expliqua Valias Delmir.
«Parfait Millenium Condor, autorisation de sortie par la porte des hangars bis, veuillez suivre les marquages lumineux. Le déverrouillage de l’issue se fera dès interruption de l’ouragan.» conclut la voix dans le communicateur.
«Bien reçu centre de contrôle, je m’y rends.» confirma le jedi.
Il fit alors décoller son vaisseau et suivit les points lumineux qui l’amenèrent dans un conduit rocheux dont l’issu était bloquée par une lourde porte métallique munie d’un voyant rouge fixe.
«Ça devrait plus être long maintenant.» déclara Mia qui touchaient des boutons sur son tableau de commandes. Et elle n’avait pas tort car quelques secondes plus tard le voyant rouge clignota et finit par passer au vert. La porte s’ouvrit alors doucement.
«J’ai appris que vous nous quittiez capitaine, et je tenais à vous féliciter à nouveau pour votre victoire et à vous souhaiter bon voyage !» dit une voix dans le communicateur, que Valias reconnut comme étant celle du chef de la sécurité.
«Merci chef Joulodi, nous nous reverrons pour la prochaine étape sur votre station !» répondit le jedi.
«J’y compte bien !» conclut Joulodi, «Centre de contrôle de Zeimir Shayala, terminé.»
La porte était maintenant ouverte et Valias fit sortir le vaisseau.
«Trajectoire de sortie de l’atmosphère calculée, je vérifie les coordonnées pour le passage en hyperespace vers Coruscant.» déclara la bothan.
Mais alors qu’ils venaient de sortir de la montagne dans le coeur de laquelle se trouvait la station Zeimir Shayala, un bruit se fit entendre dans le vaisseau, accompagné d’un signal lumineux sur le tableau de bord.
«Alerte de menace, des vaisseaux hostiles viennent d’entrer dans l’atmosphère de Shayala Secundus !» s’exclama Mia Ethiob.
«Eh merde fais chier ! Ça doit être les renforts du Quatuor Zitérique, ils devaient être bloqués par l’ouragan, tout comme nous !» répliqua Jloglok.
«On a de la chance, il s’agit surtout de transport de troupes, il y a peu de chasseurs.» dit la bothan qui venait d’examiner l’écran de contrôle.
«Ouais, mais j’imagine que le croiseur est en orbite... et ça, ça risque d’être beaucoup moins drôle !» répondit Valias.
«Contact dans trente secondes Valias.» déclara Mia, «Système d’armement opérationnel, boucliers déflecteurs activés.»
«Ok Mia. Cette fois on ne vas pas utiliser les tourelles en manuel, Jlog active ton terminal de contrôle, Mia et toi allez vous partager les armes... vous devrez toutes les gérer simultanément, je sais que vous n’avez que deux yeux mais vous êtes des jedi, et si quelqu’un peut faire ça c’est bien un jedi.» déclara l’humain.
«Pigé, je m’occupe des missiles boule de poils !» dit le chiss.
«Ça m’aurait étonné aussi... t’as un faible pour la finesse Mayol !» répliqua la petite bothan.
«Je peux vous aider ?» demanda la sénatrice.
«Dans l’absolu ça devrait aller.» répondit Valias Delmir, «Mais garder un oeil sur les systèmes de vérification météo, et sur les senseurs».
«D’accord, où sont-ils ?» demanda la jeune humaine qui n’était pas habituée aux instruments présents dans les cockpits.
«Tournez votre fauteuil vers les instruments. Vous avez un panneau météo juste à votre droite, les senseurs sont les cadrans orangés au centre.» expliqua le padawan.
«Les voilà...» lâcha la bothan.
Quelques secondes à peine s’écoulèrent avant que des tirs de lasers bleus ne viennent s’écraser sur le bouclier avant du vaisseau.
«Oups, excusez moi...» dit Valias, «On ne pourra pas sortir de l’atmosphère sans livrer bataille. Accrochez-vous, on va au charbon...»
«Les boucliers ont bien encaissé, pas d’avaries. Systèmes d’armement opérationnels et en attente.» déclara Mia.
Valias Delmir accéléra en direction des vaisseaux ennemis qui approchaient, il avait mit son vaisseau en vrille et s’arrangeait pour le faire tourner sur lui même à vitesse variable afin que les ennemis ne puissent pas calculer de vecteurs de tirs.
«Je ne me sens pas très bien... je crois que je vais vomir !» s’exclama la sénatrice.
«Hors de question ma belle !» répliqua la bothan, et elle utilisa la Force pur détendre la jeune humaine.
«Celui-là est pour moi !» déclara le chiss avant d’ouvrir le feu. Un missile partit alors à la rencontre des vaisseaux ennemis et en atteignit un qui explosa immédiatement.
«Bien joué Mayol, mais t’emballe pas trop vite, c’est que le début.» répliqua la bothan. Puis elle ouvrit le feu avec les canons laser et parvint elle aussi à détruire un vaisseau ennemi.
«Ha !» s’exclama-t-elle avec énergie.
«T’enflamme pas boule de poils, ça fait un partout.» lâcha Jloglok.
«Les boucliers chauffent Valias !» s’écria la sénatrice.
«Vous ne deviez pas vous charger des senseurs et de la météo ?!?» s’étonna l’humain.
«Si, mais j’ai aussi envie de vivre alors je vous préviens que les boucliers chauffent !» répliqua la jeune femme.
«Ne vous en faîtes pas, ça reste loin du seuil critique... mais vous avez raison, ils chauffent. Je vais changer de technique histoire de leur permettre de se recharger un peu.» répondit Valias Delmir.
Le jeune jedi manoeuvra pour se sortir de la trajectoire de tir des vaisseau et se dirigea vers ce qui avait dû être une chaine de montagnes et constituait aujourd’hui une zone de roche érodée composée de piliers et d’arcades que le vent limait quasiment sans relâche. Valias mit donc le cap sur ce champ de roche, suivit de près par les chasseurs ennemis.
Il se lança alors à toute vitesse dans un slalom entre les éléments rocheux et ses camarades se concentrèrent sur les armements arrières, Mia parvint à saper le bouclier de deux chasseurs et Jloglok tira un missile sur un pilier rocheux qui explosa, emportant avec lui les deux chasseurs.
«Merde Mayol tu me voles mes frags !» s’écria la bothan.
«À aucun moment on a dit que c’était interdit !» répliqua le chiss tout sourire.
«Détendez-vous les amis, c’est un travail d’équipe !» intervint Valias, «Sénatrice, puisque vous savez où est l’écran des boucliers faites moi des rapports sur leur état.»
«Les boucliers sont dans le vert.» répondit cette dernière.
«Parfait. Accrochez-vous, on va leur faire le coup du bantha furieux !» s’amusa l’humain.
«Le coup de... mais de quoi parlez-vous ?!?» demanda la sénatrice, mais déjà Valias faisait faire demi tour au vaisseau et fonçait droit sur leurs poursuivants, «Vous avez perdu la raison ?!?» hurla la jeune femme qui ne comprenait pas ce que le jedi cherchait à faire.
«Pleine puissance sur les déflecteurs avant. Je sais ce que je fais... Mia passe en mode mitrailleuse ; Jlog, dès qu’elle leur a fait sauté le bouclier tu balances des missiles à explosion de zone. On travaille en équipe.» déclara Valias Delmir.
«Valias, la météo !» s’exclama la sénatrice.
«Oui ? Quoi donc ?» demanda le pilote, concentré sur la manoeuvre d’attaque.
«Je ne suis pas météorologue ! En tout cas l’écran clignote autant que la piste de danse de la cantina !» répondit la jeune femme.
«Ça doit vouloir dire ‘‘foutez le camp dès que possible’’ !» s’exclama la bothan, «L’ouragan ne va pas tarder...»
«Ok, ok... je vais nous sortir de là. Mais d’abord, on s’occupe de ceux là !» déclara Valias.
Les appareils ennemis tiraient en continu sur le vaisseau des jedi mais les boucliers à pleine puissance résistaient sans trop de problème tandis que Mia Ethiob pilonnait sans relâche les petits chasseurs aux faibles boucliers. Ces derniers ne tardèrent pas à céder, et Jloglok les réduisit en cendres à l’aide de ses missiles.
«Bien joué les amis !» lâcha Valias qui venait de se lancer dans une manoeuvre risquée pour éviter les débris de vaisseaux et de roche, «Mais on n’est pas tiré d’affaire pour autant... ça va être serré.»
Les alarmes du bord retentirent et les lumières du cockpit passèrent au rouge, ce qui signifiait que l’ouragan serait bientôt sur eux.
«Nous sommes déjà dans les rafales !» s’écria la sénatrice qui gardait un semblant de calme uniquement grâce à l’effet de la Force que Mia avait utilisée sur elle pour la détendre.
Il ne restait que quelques chasseurs ennemis, la plupart des vaisseaux du Quatuor Zitérique encore en état de voler se composait de navettes de transport de troupes faiblement armées. Mais désormais, alors que la fureur de la nature s’approchait d’eux, ils ne cherchaient plus à attaquer le vaisseau des jedi... ils mettaient le cap sur les chaînes de montagnes pour tenter de se préserver des vents mortels.
«Ils se mettent à l’abri, et je pense qu’on ferait mieux d’en faire autant !» s’écria Mia qui cherchait à couvrir le bruit des alarmes.
«Coupe les alarmes, on sait bien qu’on est dans la merde alors pas besoin de se péter les oreilles !» répliqua le chiss, auquel la bothan obéit sans attendre car elle partageait son avis.
«On ne va pas se mettre à l’abri Mia...» commença Valias Delmir, «On ne va pas se mettre à l’abri parce qu’il n’y a tout simplement pas d’abri. On a affaire à des vents tourbillonnants qui détruisent la roche et charrient du sable dont les grains vont si vite qu’ils pourraient endommager la coque... sans compter les débris que l’ouragan transporte.» termina-t-il.
«Tu préfères te risquer en vol plutôt que d’essayer de trouver une planque ?!? T’es dingue !» s’exclama la bothan.
«La seule solution et de quitter l’atmosphère au plus vite. Je sais ce que je fais... fais moi confiance.» expliqua l’humain.
«On va tous crever...» soupira Mia.
«J’aimerais voir un peu d’optimisme ici...» lâcha Valias tandis qu’il pianotait sur les ordinateurs de bord, «Mia, calcule nous une route hyperespace pour Coruscant, et vite.»
«Quoi ?!? Mais t’es encore plus dingue que ce que je croyais ! Un passage en hyperespace dans l’atmosphère c’est pas du tout une bonne idée... avant même qu’on ait atteint la vitesse lumière on sera désintégré par les frottements !» répliqua la jeune jedi.
«Je suis pas con Mia, contente toi de préparer la route, je ne tiens pas à affronter le croiseur quand on sera hors atmosphère.» répondit le jeune homme.
«À supposer qu’on en sorte...» répliqua la bothan.
«C’est bon boule de poils ! Il va nous sortir de là... Valias gère grave le pilotage, alors s’il y a une chance qu’on s’en sorte c’est en le laissant faire. T’en fais pas, ça va aller.» déclara Jloglok pour mettre fin au débat.
Le jeune homme avait déjà engagé l’ascension vers les hautes strates de l’atmosphère.
«Mia, la route hyperespace ça en est où ?» dit-il avec un ton qui trahissait la tension qui l’habitait.
«En bonne voie, tu l’auras avant qu’on soit dans l’espace.» répondit-elle légèrement excédée.
«Parfait. Jlog, je veux les calculs des champs de vitesse des vents sur mon terminal pour pouvoir calculer le vecteur d’ascension.» déclara l’humain.
«C’est comme si c’était fait.» répliqua le chiss avant de s’afférer sur ses consoles.
«Sénatrice, je vais répartir la puissance des boucliers pour limiter l’atteinte du frottement aérodynamique, je vous charge de surveiller l’état des barrières d’énergie et de m’avertir en cas de problème. Et garder toujours un oeil sur l’état météo, on a coupé les avertisseurs sonores.» dit Valias.
«Je ferai de mon mieux.» répondit cette dernière simplement. Elle avait l’air de s’être un peu calmée, comme si les ordres que donnait le jeune homme à son équipage lui inspirait la confiance comme seuls savaient le faire les grands capitaines.
«Val, pour les vents je viens de t’envoyer le gradient.» dit Jloglok.
«Cool, merci Jlog...» répondit le jeune homme qui pianota alors sur ses écrans afin d’analyser les calculs du chiss sans quitter son cap et sa vitesse. Une dizaine de secondes plus tard il avait analysé la situation et était prêt à passer à l’action.
Il définit alors une trajectoire pour le vaisseau qui combinait un mouvement ascensionnel et un mouvement horizontal, trajectoire qu’il avait calculée comme donnant le déplacement optimal pour aller vers l’espace tout en limitant la vitesse avec laquelle ils seraient atteint par l’ouragan.
La course folle dura plusieurs minutes durant lesquelles la tension était palpable dans le cockpit.
«Valias, les vents sont sur nous !» s’écria la sénatrice.
«Alors on n’a plus le choix... Mia, je t’envoie la fonction vitesse-temps pour un passage progressif en hyperespace à mon signal. Jlog, coupe tous les systèmes inutilisés et prépare toi à dévier toute la puissance disponible vers les boucliers.» déclara le jeune humain.
«Je sais même pas pourquoi je t’écoute...» soupira la bothan alors qu’elle programmait le passage progressif en hyperespace.
«Tu sais que si je fais ce que tu veux, non seulement on n’aura plus d’armement, de lumière et autre... mais en plus je vais surcharger les boucliers et sans doute les griller ?» demanda le chiss à son ami.
«Ouais.» répondit simplement Valias.
«Ah bon... alors tout va bien.» soupira Jloglok.
«T’en fais pas Jlog, les boucliers seront tellement sollicités par les frottements que même un apport illimité en énergie ne serait pas de trop.» expliqua l’humain.
«Vous savez que depuis un moment je comprends moins de la moitié des phrases que vous prononcez ?» demanda la sénatrice.
«Tout simplement parce que rien de ce qu’on dit n’a de sens sénatrice... comme dans toute bonne holofiction qui se respecte.» répondit Valias avec un sourire.
«Très drôle !» répliqua la jeune femme avec un rire nerveux, «Vous me faîtes marcher... pourquoi feriez-vous ça ?»
«Qui sait... peut-être que nous ne faisons que débiter bêtement des paroles dénuées de sens que quelqu’un ou quelque chose nous murmure à l’oreille...» s’amusa le padawan.
«Votre Force encore ?» demanda la sénatrice qui semblait presque amusée malgré la gravité de la situation.
«La Force oui, pourquoi pas... ou autre chose, qui sait ? Peut-être que notre univers tout entier, aussi infini soit-il, n’est que le fruit de l’imagination d’un jeune type qui passe des heures devant un écran...» déclara Valias Delmir.
«Là vous me faîtes peur Valias...» déclara la jeune femme.
«Alors je vais arrêter mes délires métaphysico-philosophiques pour aujourd’hui ! Accrochez-vous, ça va friser !» déclara le jedi tandis qu’il poussait à fond la manette de propulsion standard. Ils étaient déjà légèrement pris dans l’ouragan et Valias Delmir luttait pour maintenir le cap.
«Mia, passe moi la main sur la commande hyperespace !» dit-il tandis que le vaisseau vibrait sous l’effet du vent et de la vitesse.
«T’as intérêt à ce qu’on s’en sorte Valias, sinon je te tue !» déclara la bothan qui venait de transférer le contrôle de l’hyperpropulsion à l’humain.
«J’y penserai...» dit-il alors en guise de réponse. Puis, après avoir vérifié son altitude, il activa le système d’hyperpropulsion que Mia avait calibré sur ses ordres. Le vaisseau accéléra alors progressivement, ce qui permit à Valias de les faire sortir de l’ouragan.
«Valias, les boucliers faiblissent à vue d’oeil !» déclara la sénatrice mal à l’aise.
«J’imagine oui.» se contenta de répondre le padawan.
«Vous imaginez ?!? Fabuleux...» soupira la jeune humaine.
La vitesse du vaisseau était désormais telle que l’ouragan perdait du terrain, et si tout se passait bien ils n’auraient plus à s’en soucier.
«L’ouragan n’est plus sur nous Valias... mais le bouclier arrière continue de souffrir !» fit remarquer l’humaine.
«C’est normal, ce sont les frottements aérodynamiques... prévenez-moi lorsque les boucliers sont à dix pour cent.» répondit le jeune homme, presque détaché.
«Dix pour cent ?!? Mais ils sont déjà à huit pour cent !» s’écria la sénatrice.
«Ok.» dit Valias.
«Ok ?!? Vous voulez tous nous tuer ?» s’écria la jeune femme.
«Nous y sommes presque...» déclara le jedi.
«C’est bien ce qui me fait peur !» hurla la sénatrice Tradunot.
«Maintenant Jlog ! Dérive la puissance !» ordonna Valias Delmir.
Le chiss ne répondit pas et se contenta d’exécuter les ordres de son ami, ce qui eut pour effet de faire grimper en flèche la puissance des boucliers.
«Les boucliers se chargent trop vite, ils sont dans le rouge ! Vous faîtes vraiment n’importe quoi !» cria l’humaine.
Mais l’accélération du vaisseau était telle que les frottements limitèrent la charge des boucliers. Ces derniers se stabilisèrent un instant avant de recommencer à faiblir peu à peu. Ils approchaient les hautes strates de l’atmosphère, ce qui devait limiter les frottements, mais leur vitesse était telle que les boucliers souffraient tout de même.
«Les boucliers sont presque à zéro !» s’écria la sénatrice.
«Alors croisez les doigts et remettez-vous en à la chance...» s’amusa le jedi.
«La chance ?!? Mais je croyais que vous aviez dit que...» s’étonna la jeune femme, «Vous êtes gravement atteint !»
«Plus de boucliers.» déclara calmement Jloglok.
Heureusement pour les quatre jeunes gens Valias Delmir avait bien calculé sa manoeuvre, et lorsque le vaisseau quitta finalement l’atmosphère, l’intégrité de la coque n’était pas en danger, bien que les boucliers soient hors service.
«On est dehors !» s’exclama Mia.
«Ça veut dire quoi ça ?» demanda Valias avec un sourire.
«Eh ben... j’en ai jamais douté !» répondit la bothan qui mentait ouvertement.
«Y a un croiseur qui nous regarde droit dans les yeux là ! Et il déclenche un rayon tracteur...» déclara Jloglok.
«Un croiseur ? Quel croiseur ?» répondit simplement Valias Delmir. Quelques secondes plus tard le vaisseau des jedi passait en hyperespace, insensible au rayon tracteur du croiseur du Quatuor Zitérique.
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...
"Cette galaxie a besoin d'un sauveur, pas d'un héros."