(note : je sais que ce texte est long ; de même je crois que si vous avez fait quelques études de sociologie ou d'histoire politique ; ça peut aider à la compréhension de ce que j'ai écrit...désolé de ne pas avoir un fait un truc tout public et rapide à lire...mais merde, bon, perdez pas de temps...lisez-donc ! )
Parmi les éléments les plus problématiques de la trilogie SW (plus ou moins relativisé par la prélogie...plus ou moins), beaucoup ne peuvent s'empêcher de voir les épisodes IV-V-VI comme proposant une lecture des factions et des personnages principaux comme dangereusement simpliste et manichéen.
Oublions un instant la prélogie et l'U.E..
On sait parfaitement que l'univers SW est un univers de fantasy (ou de space opera), dont les normes physiques sont adaptées aux besoin du réçit ou pour des soucis d'esthétique ou de manque de budget (les planètes proposent toutes une atmosphère respirables pour des êtres humains, les entrées et les sorties dans l'atmosphère se font toujours en douceur, il n'y a pas de problèmes de contaminations d'organismes bactériens d'un monde à l'autre, on peut se contenter de sortir dans l'espace avec un simple masque de plongée, les vaisseaux font du bruits dans le vide...)
L'univers SW n'est ni le premier, ni le dernier univers à proposer des raccourcis et des simplifications dans la forme (raison pour laquelle chercher le petit détails sur tel costume ou dans telle expression physique d'un personnage est un peu futile puisque c'est un univers dont les normes physiques ne sont pas les nôtres (un peu comme au théâtre : avez-vous déjà vu un couple s'engueuler dans la réalité, en criant des bons mots de façon exagérés à l'adresse d'un mur de la pièce)).
En revanche : retenons qui si la forme n'est pas si importante ; le fond, lui, l'est. Presque toutes les oeuvres de fiction (en tout cas les plus immortelles) ont pour objectif de sonder l'âme humaine pour dénonçer/expliquer les travers des gens qui sont à la source des malheurs et des troubles de leur époque (Victor Hugo dans les misérables braque le projecteur sur la misère des début de la révolution industrielle et à lier les individus à l'Histoire commune de cette france du XIXème siècle).
Donc prenons le fait que les ordres sociaux et les comportement des individus dans SW sont, eux, réaliste...puisque c'est de l'être humain et de la société qu'il bâptit dont on parle (Sartre ne disait-il pas que "toute oeuvre est politique" ?).
On a un oeucoumène (monde connu et foulé par l'homme...les aliens pouvant être considérés comme des "hommes" puisqu'ils peuvent communiquer avec eux et bénéficient de quasiment les mêmes sentiments à plusieurs niveau : l'argent et l'avidité (Jabba), le besoin de boire, de se détendre, et de communiquer avec des amis ou des alliés (la cantina), l'intérêt pour la politique et de lutter pour un idéal (l'amiral Ackbar)...) similaire à celui que nous connaissons sur terre mais de bien plus grande dimension : des centaines, voir des milliers, de planètes plus ou moins peuplées, plus ou moins exploitées.
Tout cela représente l'ensemble du corps politique des êtres vivants qui composent cet univers.
Maintenant, pour éviter que chaque monde tourne sur lui-même (par exemple : sur tatooïne on récolte des "moissons" hydroponiques, celles-ci doivent bien être destinées au commerce (la contrebande, qui est une forme illégale du commerce,n'est pas inconnu dans l'univers SW), et on peut imaginer qu'il faille ravitailler des zones de peuplement qui ne peuvent survivre sans transaction commerciale pour obtenir des biens nécessaires à la vie comme la nourriture et les médicaments (exemple : je ne vois pas comment les habitants pourraient produire d'eux-même de la nourriture sur la cité des nuages Bespin, un monde dépourvu de terre cultivables).
Donc il y a un ordre politique cohérent dans cet univers, qui dit quelle planète a besoin de telle ou telle chose.
Cet ordre : c'est l'Empire.
Si les sociétés humaines ont toujours été divisées entre producteurs de ressource et dirigeants qui coordonnent les actions des masses (c'est du moins la vision de Marx) ; on pourrait dire que le "jeu" politique, lui, s'articulait entre 2 types de pouvoirs : un ordre qui détient le plus de pouvoir, et les autres ordres qui aspirent à occuper la place la plus haute (exemple : les rois de france, qui étaient à la base de simples nobles, ont passé presque 1300 ans a écraser les autres plus petits nobles (mais aussi les bourgeois) qui aspiraient à avoir le pouvoir).
Comme ça a a été souligné par darkchap dans un débat intéressant que j'ai eu avec lui à propos du 1984 de Georges Orwell : les pouvoirs totalitaires tapent moins souvent sur "le peuple" (c'est-à-dire la "masse", l'ensemble de la population des "sans pouvoir") que sur les "élites", les "têtes qui dépassent hors de la masse" et qui peuvent éventuellement renverser le pouvoir pour le devenir à leur tour (après tout : en lisant bien attentivement l'histoire, même s'il peut y avoir nécessité à renverser plus ou moins violemment par la révolution les autorités schlérosées, la génération qui fait la révolution au nom de la lutte contre la tyrannie, installe toujours juste après, à court ou long terme, une nouvelle tyrannie qui devra à son tour être renversée pour faire place à une nouvelle tyrannie...)
Supposons également que les grandes utopies séduisantes; par exemple la démocratie (Athénienne), la république bourgeoise (française ou américaine), le socialisme, l'anarchisme, la sainte Allemagne, le gouvernement du "Peuple" (c'est-à-dire d'une poignée de bolchéviques et de leurs familles et amis)...ou même simplement ce que nous tenons acquis comme la République présidentielle bicamériste que nous tenons comme acquis aujourd'hui en france : ne soit que le masque libertaire de l'Autorité, du Pouvoir, voir de la Tyrannie que l'on a toujours voulu "Changer pour rendre le monde meilleurs"...mais qui n'est peut-être pas changeable...que le Pouvoir reste le pouvoir.
(à la base le principe de Vote et d'élection était l'apanage des artistocrates/bourgeois...et l'aristocrate unique, qui cherche à diriger seul s'en affranchissait...le princie d'une démocratie étant, non pas l'élection, mais l'exercice du pouvoir par tirage au sort...la seule démocratie ayant existe étant celle d'athènes...et son échec historique dû à son bellicisme ne motive personne pour recommencer à mettre en place un système aussi compliqué)
A savoir : ça a toujours été des élites, c'est-à-dire des micro-pouvoir (aristocratiques, bourgeoises, intellectuelles, politiques...) qui ont fait les révolutions contre le Pouvoir.
Le Peuple tel qu'on peut l'entendre, lui, a bien souvent pris parti pour le pouvoir en place (pendant la révolution ; la majorité de la population, qui était rurale, était pro-royaliste, ou encore ; des minorités comme les juifs on toujours dû se mettre sous la protection de pouvoirs puissants (empereurs, papes, sultans, rois) pour éviter le reste du peuple de s'en servir comme bouc émissaires en période de crise).
Bref : imaginons que l'empereur (qui incarne le Pouvoir) fut à la base un aristocrate élu (un peu comme nos hommes et femmes politiques), et qu'il lutte face à d'autres aristocrates comme lui (mais qui eux n'ont pas son Pouvoir), des mini-pouvoirs, qui luttent contre la tyranie pour avoir le Pouvoir et donc imposer leur tyrannie...
Il suffit de regarder les fonctions sociales occupées par chaque personnage :
-leïa = une princesse rebelle, qui se cache derrière sa place au sénat impérial, pour se plaindre d'un acte illégal commis contre elle.
En fait, elle conspire contre l'empereur. Elle lutte dans la clandestinité.
Mais ça reste une aristocrate qui se bat pour rétablir l'aristocratie.
On pourrait comparer ça à la guerre civile romaine : le sénat "Républicain" était contrôllé par l'aristocratie patricienne contre un autre aristocrate patricien qui avait les dents plus longues, César et sa clique. Donc c'était des aristocrates qui défendaient les intérêts de l'aristocratie surnommée République (alors que ni la République Romaine (ni même la convention républicaine française que Napoléon (autre grand tyran de l'histoire selon Lucas) a renversé) n'ont aucun rapport en matière de promotion des libertés individuelles prônées par nos démocraties contemporaines.
Inversement (je dis ça parce que Lucas dans sa grille de lecture politique compare ces 2 personnages historiques) (et d'où le titre de mon post) : Hitler, lui, est arrivé au pouvoir démocratiquement, a défendu les intérêts économique du peuple allemand, au détriment (et c'est un euphémisme) des minorités et des nations voisines...donc on peut dire qu'hitler est bien une exception historique et un véritable produit démocratique du Peuple (pas au sens le plus noble du terme) : d'habitude les chef d'état fort protègent les minorité contre la majorité et les éventuels contre-pouvoirs...
Donc on pourrait noter que si une république est un rassemblement d'aristocrates sous couvert d'une "liberté républicaine" ; leïa est bien une aristocrate qui défend les pouvoirs pré-établits des autres aristocrates au sein d'un parlement républicain, chose que palpatine, qui devait être lui aussi un aristocrate par le passé, comme Leïa, a finir par renverser en devenant le plus fort.
Il s'agît donc bien d'une rébellion, c'est-à-dire d'impériaux tapant sur des impériaux ; d'ailleurs, si vous regardez bien les uniformes de certains officiers rebelles (Ackbar, Madine...) ; ils portent les galons bleu et rouge que l'on peut voir sur les uniformes verts des officiers impériaux.
-Luke et sa famille sur Tatooïne sont des propriétaires d'une exploitation agricole (pas des petits métayers) assez importante pour être en butte aux indigènes (les hommes des sables), propriétaires originels et légitimes de ce désert dont on peut supposer qu'ils furent expulsés par les gros propriétaires, un peu comme les arborigènes d'australie ou les Aïnous du japon.
Son oncle lutte contre la collectivisation impériale (donc contre un état interventionniste et centraliste!) (c'est du moins ce qui est écrit dans la novellisation et dans une scène coupée où Luke discute avec Biggs).
Luke se sent de la sympathie pour la rebellion ; 1) parce qu'il est jeune et fougueux, et qu'il se sent le besoin de "changer les choses pour les rendre meilleurs", c'est une caractéristique fondamentale de la jeunesse que de se révolter non seulement contre l'autorité proche (paternelle) mais également contre (le monde qui l'entoure et ses injustices, qui découlent de ses dirigeants). 2) Parce qu'il voit les intérêts de sa famille foulée par l'Etat qui ne laisse pas les coudées franche à Oncle Owen "Chisum" Lars.
3) Le fait que ses "parents" meurent n'entre pas tout à fait en ligne de compte ; il voulait déjà rejoindre la rébellion bien avant le drame qui n'est en fin de compte que l'élément déclencheur et même accélérateur dans l'évolution socio-politique de Luke Skywalker.
Petite parenthèse pour dire quand-même : que dans les 2 cas d'action belliqueuse de l'empire à l'encontre de Luke et Leïa : ceux-ci ne sont pas "légaux" : dans le premier cas "l'attaque du Tantive IV" ; il s'agît d'un acte de piraterie, illégale, contre un personnage politique, la princesse Leïa, contre qui l'empire ne peut rien à la lumière du jour, et doit agir illégalement au regard de la loi...donc peut-on dire que la barbarie impériale est pleinement et librement assumée ?
Pas sûr, puisque ; si Vador et son Star Destroyer au début prennent d'assaut le tantive IV illégalement ; ça veut dire que le reste du temps ils doivent rester dans la légalité...et que cette légalité implique de ne pas comettre d'acte de piraterie, de meurtre et de rapt...
Ensuite ; pour ce qui est du massacre des jawas et du meurtre des Lars : on pourrait dire que ça n'est que la continuité de l'assaut contre le Tantive IV dont la fuite des droïdes impose aux impériaux sous les ordres de vador de continuer à agir encore illégalement sur tatooïne (ce qui poserait donc la question de "l'occupation" impériale de Tatooïne...mais ça, c'est un autre débat).
-Là, on a vu deux grandes figures de combattants qui se battent pour des motivations politiques réelles, la défense des intérêts de leur classe sociale : celle de l'aristocratie politique de l'état "galactique" (Leïa) et celle des petits possédants, des petits bourgeois (Luke) qui ne voient pas d'un bon oeil toute centralisation.
Et comme la rébellion, du point de vue de lucas, est le camp politiquement bon, ceux-là sont classés donc comme bon dès le départ.
Mais, là ; on a un 3ème camp ; moins "blanc" et plus gris : celui de la "Frange" : Han Solo.
A bien y regarder dans la saga, les gris occupent une place importante :
-ils servent de chasseurs de prime pour l'empire (Boba Fett).
-de "mercenaires-convoyeurs" pour la rébellion (c'est plus gentil et politiquement correct) (Han Solo).
-d'agent allié plus ou moins fiables (Lando Calrissian et son exploitation industrielle de Bespin).
-voir d'auxiliaires indigènes dans la guerrilla armée (les ewoks).
Han solo est un mercenaire avec qui les "bons" sont obligés de salement négocier pour obtenir le soutien...et son alliance pleine et entière envers la rébellion ne se fait qu'en raison de ses sentiments de sympathie personnelle pour ses amis...donc, ça n'est un personnage sûr...si Solo s'est mis du côté de la rébellion parce qu'une cause perdue (l'approche de l'étoile noir dans le secteur de yavin) l'a séduit...bref que la faiblesse le "séduise".
Mettons de côté l'U.E. et imaginons qu'il soit approché par un agent impérial et que celui-ci soit pris et torturé par ses "amis" et qu'il se mette à avoir de la sympathie pour lui...
Ce personnage est encore plus à craindre de Boba Fett ; car Fett lui obéït sans se poser de question à qui le paie le plus chère...qu'importe après que vous soyez quelqu'un de bon de mauvais.
Alors que Solo, lui, va se ranger en fonction de ses "sentiments" ; ce qui est une chose bien plus dangereuse et moins facile à gérer et à mesurer qu'un gros chèque fait au nom de Fett...ça fait de solo un personnage plus traître que n'importe quel autre.
Donc, après les gentils : les méchants !
L'empire a agît illégalement pour museler son "opposition" (acte de piraterie, meurtres...).
Il s'est mis dans l'illégalité et si ça se sait ça pourrait créer un "courant de sympathie pour la rébellion"...le fait que l'idée de courant de rébellion fait que les impériaux tiennent compte de l'opinion des sujets obéïssant à l'état.
Historiquement ; les mauvais chefs sont rarement des fous (sydrome de calligula que le cinéma hollywoodien colle à tous les empereurs romains et à tous les autocrates ; les traitant de mégalomane), ou des gens mauvais et purement mauvais qui ont fait un pacte avec les forces des ténèbres (ce qui est le cas ici avec palpatine)...mais plutôt des incompétents, des gens qui n'ont pas une bonne exprience du pouvoir et qui confient les clefs à des ministres ou des conseillers qui préfèrent sauvegarder leurs intérêts personnels que ceux de l'état (Hiroo Hito, Bayezid II, louis XVI...)
Cet aspect apparaît dans ANH avec une étrange façon de gouverner, un peu schyzophrénique, de la part de l'empereur :
d'un côté il y a collectivisation donc renforcément de l'état ce qui met à dos les bourgeois et les grands exploitants agricoles, ainsi qu'une tentative de musellement de l'opposition ; donc une volonté de conserver l'empire sans ennemis intérieurs potentiels.
Et pourtant d'un autre côté : Tarkin se félicite du fait que le sénat soit désormais dissout (donc une dissolution de l'Autorité Etatique !) au bénéfice de l'autorité de "gouverneur régionnaux", s'ils sont tous du même tonneaux que Tarkin, donc, de chefs de guerre ou "d'amis qui sont dans les petits papiers de Palpatine".
Il y a donc à la fois une centralisation et une décentralisation des pouvoirs...c'est très étrange !
Avant de rigoler, je vous rappel que Lucas a évolué dans les années 1960-70 ; à l'époque où la jeunesse de politisait et réfléchissait un "meilleurs" pouvoir, dans une optique de contestation de la guerre du viet-nâm...et que donc ; il est bien plus question de politique politicienne dans star wars que dans une oeuvre antérieure aux 60's.
Tarkin n'est pas l'état impérial...mais un gouverneur régionnal doté d'une super-arme.
On peut supposer que la centralisation sert à détourner l'argent des impôts en vue de financer de pareilles armes dans les mains des nouveaux vrais maîtres de l'état galactique décentralisé ; les moffs comme tarkin (aujourd'hui, on sait que l'empire romain a lui-même sciemment installé les chefs barbares dans l'empire (et précipité la chute de l'état centralisé afin de disposer d'alliés...ou au moins d'éléments propres à mâter les ennemis dans l'empire : les bagaudes et les éventuels chefs militaires romains pouvant donner de nouveaux césar : comme "Cyagrius" par exemple)).
(c'est intéressant parce que, pour en revenir à l'U.E. : l'état tel que le voyait palpatine, dirigé par des "amis" (rien ne dit que tarkin n'aurait pas trahis tôt ou tard palpatine...d'où l'envoie de vador à ses côtés...(hé! hé! hé!) ressemble bien à l'idée d'un univers plus "simple" tel que se la fait un sith : des forts qui écrasent les faibles...en somme l'idéologie sith est un peu féodaliste).
Cette décentralisation au profit des "amis" de l'empereur n'a pas que des bons côtés pour Palpatine : puisque dès le départ Tarkin se sert de façon abusive de sa super station de combat, en anéantissant des millions de gens sur alderaan.
Soit c'est un peu exagérer pour montre que le personnage tarkin est un pur méchant.
Soit, ça montre que la politique de palpatine est dans l'impasse puisqu'il doit déjà agir en fonction des "dérapages" de ses alliés.
Le reste de la trilogie peut se résumer simplement : l'empire pourchasse le petit groupe de rebelles (et y arrive bien mieux avec toutes ses forces traditionnelles (soit un super star destroyer, quelque star destroyer, quelques officiers compétent (Veers), de l'argent pour payer des mercenaires (Boba Fett) et le soutien de sujets de l'état pas encore rentrés dans la rébellion (Lando)) qu'avec une étoile noir).
On pourrait dire que palaptine souffre d'un aveuglement pour la technologie pur et la force brute puisqu'il asseoît le pouvoir des chefs régionnaux sur celle-ci...et que la destruction d'une étoile noire signifie que les pouvoirs décentralisés alliés de palpatine ne sont pas invincible...alors que la force et les moyens du pouvoir centralisé arrivent bien mieux à pourchasser les rebelles
Pour les rebelles : la destruction de l'étoile noire est une victoire politique inespérée alors que ça devait être le symbole de l'ultime place forte de l'opposition (de mini-pouvoirs locaux opposés au pouvoir central) écrasé par des micro-pouvoirs amis du pouvoir central.
Elle montre que la technologie impériale sur laquelle, je le rappel, Palpatine s'appuyait comme moteur de légitimation des moffs (c'est bien l'idéologie des sith, ça) est faillible.
De plus ; comme le sénat a été dissout et que tous les chefs régionnaux (comme ackbar) ne disposent pas d'une super technologie pour maintenir l'ordre dans la galaxie : on peut facilement imaginer qu'en raison des oppositions croissantes à l'égard de la politique impériale de plus en plus de mini-pouvoirs, coupés de l'état par lequel ils étaient reliés et ils pouvaient faire entendre leur voix (le sénat) sont obligés d'utiliser de plus en plus la lutte armée pour lutter contre l'état...ce qui explique la constitution à la fin de the ESB et dans ROTJ d'une flotte rebelle sortie d'on ne sait où mais qui serait en fait l'ensemble des "petits corps" de l'état ; qui ne sont pas les "amis" de palpatine et qui ont donc l'occasion et l'intérêt de faire la guerre à un pouvoir impérial centralisé qui a coupé les ponts avec les petits pouvoirs.
Lorsque je pose la question du manichéisme de star wars : je ne dis pas que cela doit noircir la rebellion republicaine et blanchir l'empire...mais en fait, j'entends par là qu'il y a une plus grande richesse politique que l'on ne croît.
En fait ; je veux dire qu'ils sont moins noirs/blancs que l'on pourrait croire, mais plutôt "gris" en fait.
A la question : est-ce que l'empire est de droite et la rébellion de gauche ?
On pourrait répondre que l'empire est de droite parce qu'il est favorable à la décentralisation en faveur de chefs de guerre régionnaux...mais de gauche parce qu'il veut confisquer les biens matériels des exploitants agricoles et museler l'aristocratie sénatoriale.
De même la rébellion on peut dire que la rébellion (puis l'alliance) est de gauche parce qu'elle est conduite par de jeunes chefs charismatiques en révolte contre l'oppression de l'état (Luke)...ça c'est bon pour ceux qui s'arrête à la beauté rebelle et électrisante des grands jeunes chefs en révolte : Ché Guevarra, Trotsky, Ben Laden...même hitler a été vu par les siens comme un libérateur du peuple allemand contre l'oppression franco-anglaise...les simplistes qui continuent de croire que l'étiqueté à gauche est forcément gentil, et l'étiqueté de drotie est forcément méchant (ou l'inverse) comme au moyen-âge on donnait raison en politique au plus pieux, au détriment de ces projets politiques
...mais en fin de compte, comme dans la réalité : la barrière droite/gauche est plus ténue que l'on puisse le croire puisque qu'in fine : l'alliance soutient les intérêts des aristocrates sénatoriaux qui seront complets avec le rétablissement d'une république où les "élites" gouverneront la galaxie de façon peut-être moins efficace qu'avec un pouvoir monarchie où les décisions étatiques sont prises par un chef clairement désigné.
D'ailleurs, on peut dire aussi que la grande figure du révolté (Luke) vient quand-même à la base d'un milieu plutôt bourgeois (que je sache, il ne meurt pas de fin, il boit son lait bleu...ce qui coïncide avec notre réalité dans laquelle les grands révoltés sont moins souvent des miséreux que des gens qui possèdent un peu) (Ché Guevarra venait d'un milieu aisé)...ce qui permettrait de dire, donc que la rebellion serait plutôt à droite à ce moment-là...mais alors; donc toutes les rébellions serait de droite ce qui risquerait de (ô crime horrible) foutre en l'air notre sacro-sainte grille de lecture démocratique de la réalité.
(D'où le parrallèle intéressant avec la génération de Lucas : ces grands révoltés des 60's ; des jeunes américains qui contestaient leur société américaine en lisant marx...puis qui finissent en grandissant par devenir des golden-boy, par renforcer le capitalisme en ringardisant les grands patrons paternalistes, et en finissant par rendre les capitaux volubiles et mondialisés et à rendre le capitalisme honnis des 60's encore plus fort en le nourrissant de sa propre contestation...Lucas aurait voté Bush en 2000 que ça ne m'étonnerait pas)
Voilà ; à vous de réagir négativement ou positivement...c'est à vous de voir.