Voilà voilà, après de longues semaines d'attente, voici enfin le chapitre I du
Crépuscule de D'rasta.
A l'avenir, j'essaierai de ne pas laisser autant de temps se passer entre deux chapitres, mais mon taf me prend tellement de temps, que je ne peux rien promaitre
Sur ce, bonne lecture à tous
Chapitre I
Le vaisseau de classe CC-9600 modifié s'éloignait nonchalamment autour de la station spatiale
Antartrix. Sa coque abîmée, et sa couleur vert-de-gris donnaient à penser que ce rafiot en avait vue de dures. Ancienne frégate de combat, il avait été transformé afin de mieux répondre aux exigences de sa nouvelle affectation : la recherche et le sauvetage. De sa fonction précédente, il n’avait gardé que son nom –
Daru Mozu – inscrit en grand sur l’aile gauche de l’appareil. Ses propulseurs fonctionnaient à bas régime, signe qu’un saut en hyperespace était imminent. A l’intérieur du cockpit, les trois officiers de pont s’affairaient à leurs tâches avec le zèle et la précision des grands professionnels.
– Bond d’hyperespace programmé, fit la navigatrice, une charmante jeune femme brune aux yeux turquoises.
– Bien reçu, Vena, répondit le pilote, un Twi’lek Ruthien portant une paire de lunettes de podracing sur le front. Cap Vecteur 13. 9 degrés ! Nous sommes prêts à verrouiller ! (il redéfinit les systèmes et délimita les données) Je ne peux pas y croire ! C’est ridicule ! Ca fait trois mois qu’on bosse comme des damnés, trois mois que je n’ai pas pu consacrer de temps à Dulcinée et maintenant, ça ! (il se retourna vers le siège situé derrière lui) Pourquoi on va en bordure de D’rasta, Commandant ? Y a pas plus glauque comme endroit, si vous voulez mon avis !
– C’est vrai, poursuivit Vena. Dans les Régions Inconnues, il n’y a aucune vie, rien !
– Et s’il y a un problème, nous nous retrouverons seuls !
Bien installé dans son fauteuil suspendu à quelques mètres du sol, le Commandant Deraj Korath restait de marbre devant les protestations de ses subalternes. Il était d’accord avec eux : cette mission était dangereuse. Mais c’était leur boulot après tout. Avec le calme caractéristique des membres de son espèce – les Duros – il répondit :
– Ce sont les règles du jeu, mes amis ! Quelqu’un fait le plongeon, nous assurons !
Bien que moyennement satisfait par la réponse fournie par leur supérieur, les deux officiers se remirent au travail. Ils savaient que le commandant n’était pas responsable des missions qu’on leur accréditait. Que ça leur plaise ou non, ils se devaient d’assurer. Ils étaient les plus doués dans le domaine et s’étaient souvent retrouvés dans des situations désespérées. C’était un travail bien payé qui cependant les obligeait parfois à partir durant de longs mois, comme c’était le cas ici.
– Trajectoire vérifiée, déclara le pilote.
– Et pour vous, Vena ? questionna Korath.
– Il n’y a que du vert sur mon écran, Commandant !
– Très bien ! Commencez le compte à rebours.
– Les propulseurs seront à pleine puissance dans H moins quinze minutes ! reprit la jeune humaine.
– Très bien, annonça le Duro. Je vais en salle de briefing. Dawé et toi, vous nous rejoindrez une fois le saut effectué !
Sans attendre de réponse, il se dirigea vers une petite échelle placée dans le fond du cockpit et descendit à l’étage inférieur en glissant contre ses parois. Il prit alors la direction d’une porte coulissante qui le mena dans la coursive principale du vaisseau. A sa droite, il vit arriver un jeune humain aux cheveux châtain portant sa veste sur l’avant-bras.
– Tysen ! salua le Duro.
– Patron ! répondit le susnommé.
– On va passer en vitesse lumière, vous avez quinze minutes pour rejoindre la salle de briefing !
– Chouette ! On va enfin savoir ce que nous réserve notre bon docteur Wit.
Deraj Korath poursuivit sa route et emprunta un élévateur qui le mena directement dans le centre médical où s’activaient d’autres membres de l’équipage. Une Sélonienne à la fourrure rousse le salua quand il fut interpellé par un homme d’une quarantaine d’années.
– Commandant, je souhaiterai justement vous dire que…
– Pas maintenant, Docteur Wit, le coupa le Duro. Le temps presse. On va bientôt passer en hyperespace et ça risque de secouer un peu. (il tapota l’épaule du scientifique et se tourna vers un droïde BD-3000 aux formes féminines qui portait un plateau rempli de divers instruments) Qu’est-ce que tu fais là, Dulcinée ?! Rejoins l’équipage en salle de briefing ! Je ne tiens pas à ce que Dawé nous pique une crise de nerf s’il t’arrive quelque chose lors du saut! Je dois déjà supporter ses plaintes à longueur de journée sans aller en ajouter !
La machine s’excusa. Sa voix mélodieuse flatta les oreilles de Wit et lorsqu’elle quitta la pièce pour se diriger là où le commandant l’avait envoyée, il eut l’impression qu’une musique enivrante venait de se terminer. Ce qui le ramena à la réalité. Il devait parler à Deraj.
– Heu… Commandant, je ne veux pas prendre le risque de…
Le Duro lui posa la main sur l’épaule, l’air exaspéré.
– Docteur, suivez l’équipage dans le couloir, où vous allez vous perdre ! (il se tourna vers la Sélonienne) Fa-Suu, occupez-vous de lui !
Le scientifique resta figé un instant au beau milieu de la pièce. Apparemment, le Commandant du
Daru Mozu ne daignerait pas l’écouter. Il était surpris qu’une personne de son rang soit traitée de la sorte par un simple commandant, qui plus est. C’était inadmissible. Cependant, il était trop préoccupé par un autre problème pour faire remarquer le manque de politesse que l’équipage avait à son égard. En effet, il était très anxieux à l’idée de faire un saut hyperspatial. Ce n’était guère son premier, mais il ne les avait jamais supportés. En règle générale, il finissait par faire une syncope ou par avoir des nausées.
Une grosse patte vint soudainement se poser sur son épaule, le faisant sursauter. Il se retourna et vit le visage velu de Fa-Suu.
– Suivez-moi, docteur, dit-elle en le tirant par le bras.
Wit s’exécuta sans broncher. Après tout, il n’était pas en état de refuser la requête de cette masse de muscles. Il la suivit à travers un dédale de coursives qui lui donnèrent le tournis. Il se rendait bien compte que sans l’aide de la Sélonienne, il n’aurait probablement pas trouvé son chemin jusqu’à la salle de briefing.
– C’est votre premier saut hyperspatial ? lui demanda-t-elle. Je vous sens anxieux.
– Pas vraiment… mais je ne me sens pas très en sécurité pour tout vous dire. Et votre Commandant ne m’y aide pas. Je crois d’ailleurs ne pas être dans ses petits papiers…
– Oh, ne vous en faites pas ! Il est toujours comme ça avant un passage en hyperespace, lui répondit-elle sur un ton maternel.
Bien qu’il ressentait, à son égard, un peu plus de gentillesse de la part du non-humain, il ne pouvait s’empêcher de remarquer qu’elle semblait préoccupée par autre chose. Mais ne s’en soucia guère. Ce n’était pas son affaire après tout.
Ils poursuivirent leur route pendant quelques instants pour se retrouver finalement devant une grande salle finement décorée où Wit pu découvrir deux autres membres de l’équipage. Il y avait un Ishi Tib tout ce qu’il y a de plus normal qui semblait avoir la manie de faire claquer son bec à tout bout de champ et un Mon Calamari au dos voûté, dont la jambe droite avait été remplacée par une prothèse cybernétique bon marché. Son œil gauche, quant à lui, restait mi-clos et lui donnait une mine patibulaire.
Wit s’installa sur le premier siège venu et vis qu’il était suivi par un Humain portant une veste sur l’avant-bras. Ce dernier lui jeta un bref regard désapprobateur avant d’aller s’installer quelques sièges plus loin.
– C’est Tysen Simaru. Ne vous fiez pas à son allure, c’est une crème, fit alors une voix dans son dos, suivie d’un claquement de bec.
Le scientifique se retourna et vit le visage difforme et verdâtre de l’Ishi Tib.
– Refgé Etéak, déclara le non-humain en lui tendant la main. Ravis de rencontrer un homme si prestigieux dans le domaine des sciences !
Surpris, l’Humain salua son interlocuteur non sans une certaine aversion. Il n’avait pas vraiment d’affinité avec les non-humains. Il n’était pas raciste, mais juste réticent à leur égard.
Le compteur affichait trente secondes avant la mise à feu des réacteurs. Vena calcula une dernière fois les coordonnées avant de donner le feu vert à son collègue.
– Trois… deux… un… c’est bon ! Mise à feu totale des réacteurs !
Dawé poussa la manette des gaz et vit les étoiles défiler petit à petit devant ses yeux. Puis, elles se muèrent en de longs traits de lumière prenant de plus en plus de vitesse jusqu’à ce que tout devienne blanc. Une forte pression se fit sentir, l’espace d’un instant, puis tout revint à la normale. Ils venaient d’entrer en hyperespace.
L’opération n’avait durée que quelques secondes, mais c’en était l’étape la plus importante. Si une erreur avait été commise, ils auraient pu se retrouver sur la trajectoire d’une étoile et exploser.
– Beau travail, mon vieux ! fit Vena en se retournant vers le pilote.
– Merci, mamzelle ! (il devint soudainement songeur) Je me demande si Dulcinée va bien…tous ces sauts hyperspatiaux pourraient brouiller son processeur et altérer son comportement…Ou pire : effacer sa mémoire et ses récepteurs !
Souriant d’un air mesquin, la navigatrice observait le Twi’lek. Depuis qu’elle avait fait sa connaissance, elle avait remarqué son penchant pour les droïdes et ne s’en était jamais vraiment souciée. Cependant, elle devait bien avouer que c’était une habitude assez bizarre et elle s’amusait à taquiner son pauvre coéquipier.
– Tu sais quoi, Dawé ? Je pense qu’il est vraiment temps que tu te trouves une copine !
La salle de réunion était grande et spacieuse. Adossé contre le mur grisonnant de la pièce, Wit observait les membres de l’équipage patienter en attendant la venue de Vena et Dawé. Il se souvenait avec dégoût du malaise qu’il avait eu lorsque le
Daru Mozu était passé en hyperespace. Il pensait pourtant s’être suffisamment préparé psychologiquement, mais il n’avait pas pu se contrôler. Depuis, il avait l’impression que se hôtes le regardaient en se moquant intérieurement de lui. En fait, seul Refgé Etéak semblait vraiment amical et sincère. Il était d’ailleurs venu immédiatement prendre de ses nouvelles lors de son étourdissement. S’il n’avait pas cette manie de faire claquer son bec sans arrêt, Wit l’aurait trouvé tout à fait agréable… pour un non-humain. Le dénommé Tysen, lui paraissait des plus grossiers. Sa façon de le regarder ne lui plaisait guère.
Le scientifique n’avait jamais vu autant d’espèces différentes cohabiter dans un même endroit… Du moins depuis qu’il avait participé au projet « Crépuscule de D’rasta ». Il fallait bien avouer que depuis ce jour, il n’avait pas quitté une seule fois la station
Antartrix. Cela faisait si longtemps…
Une douce voix métallique le sortit soudain de ses réflexions.
– Désirez-vous une tasse de café Ithorien ? lui demandait Dulcinée.
Elle lui présenta une tasse remplie d’un liquide vert foncé dont la senteur lui rappela de mauvais souvenirs d’enfance. Ne pouvant refouler une éructation de dégoût, Wit fit un signe de refus.
– Hey, Dulcinée, moi aussi je veux un café ! s’écria Tysen en secouant le bras de droite à gauche.
La Droïde fit demi-tour et se dirigea vers lui, tenant la tasse précautionneusement entre ses deux mains. Alors qu’elle passait devant la porte d’entrée, Vena pénétra dans la pièce et déroba le précieux récipient au nez et à la barbe du jeune Humain.
– Tu bois trop de café de toute façon et c’est mauvais pour ce que tu as, lui susurra-t-elle mesquinement en s’installant près de lui, buvant, au passage, une gorgé du breuvage.
Dawé pénétra à son tour dans la pièce et tapota sur la table à holocartes.
– Je tiens à vous signaler que dans approximativement deux heures et vingt-trois minutes, nous arriverons en orbite de D’rasta.
– Chouette ! s’écria Tysen avec une touche d’ironie, on arrive enfin dans le fin fond de l’univers connu ! Là où on ne trouve rien d’autre que… le néant !
Alader Wit jeta un regard mauvais au jeune homme. Une fois de plus, on le visait lui et la mission qu’il avait requise. Ce garçon lui faisait bien sentir qu’il ne l’appréciait guère. Quant à savoir pourquoi, le scientifique n’en avait cure.
Installé à l’écart de toute agitation, Fa-Suu observait un vieux holofilm représentant son jeune fils en train de jouer avec d’autres petits Séloniens. Cela faisait trois mois qu’elle n’avait pas pu le voir. Trois mois durant lesquels il avait sûrement grandi, évolué, mûri. Elle commençait à trouver le temps long et cette nouvelle mission n’arrangeait guère les choses. De tous les membres de l’équipage, c’était elle qui souffrait le plus de la suppression des permissions. Elle sentait son cœur déchiré entre ses obligations et son amour pour son enfant. Les larmes commençaient à couler de ses yeux noisette, se mélangeant à son pelage et formant des traces gluantes. Mais elle se refusait à montrer sa détresse. Question de fierté. Elle prit une profonde respiration, refoulant son chagrin, bomba le torse et afficha une mine plus réjouie. C’est alors qu’elle vit que le Commandant Deraj Korath était devant elle.
– Fa-Suu, j’ai essayé de vous trouver un remplaçant par tous les moyens, mais dans un délai si court, ça n’a pas été possible. Je le regrette vraiment, déclara-t-il en la fixant droit dans les yeux.
– J’ai eu mon ex-mari en com tout à l’heure, dit-elle avec un sourire maternel. Demir ira chez lui pour les fêtes de Kraooov et je l’aurai pour les grandes vacances. La question est donc réglée…
Le Duro comprenait ce que la Sélonienne ressentait et aurait voulu trouver les mots pour la consoler. Cependant, ils n’existaient pas. Rien de ce qu’il aurait pu dire n’aurait allégé la peine qu’elle pouvait ressentir. Il préféra donc se taire et jugea qu’il était temps de commencer la réunion. Il se leva et parla à haute et intelligible voix :
– Bon ! Ecoutez-moi tous. Comme vous le savez, notre équipage s’est agrandi. (Il fit signe à Wit de s’avancer) Si vous souhaitez vous joindre à nous, Docteur… Bien ! Je pense qu’un petit tour de table de présentation s’impose. Voici ma navigatrice, Vena T’suoni. Ici, c’est Dawé Amersu, mon pilote. Le fringant jeune homme que voici se nomme Tysen Simaru, notre spécialiste sauvetage. La ravissante Sélonienne qui se trouve à ma gauche, c’est notre spécialiste médicale, Fa-Suu. Quant à l’Ishi Tib qui est assis près de vous, c’est Refgé Etéak, notre traumatologue. (son regard se glissa vers le fond de la pièce où siégeait un Mon Calamari à la mine patibulaire) Et la face de carême, ici présente, c’est notre mécanicien : Hins Crug.
Alors que Wit n’en était encore qu’à assimiler les nombreuses informations qu’on venait de lui balancer en pleine figure, Dawé prit la parole avec un air outré :
– N’oublions pas Dulcinée ! Un élément essentiel à la cohésion dans notre groupe !
La jolie machine pivota et pencha la tête sur la droite en signe de salut. Wit trouvait que la présence d’un modèle BD-3000 était quelque peu indécente dans un navire de sauvetage. Il est vrai qu’elles n’étaient pas beaucoup appréciées dans les milieux bourgeois du fait de leur utilisation en tant qu’hôtesses. Mais il n’était pas très au fait des mœurs en vigueur dans le vaisseau et encore moins chez les Twi’lek.
– Maintenant que les présentations sont faites, je pense que le Docteur Wit aura la bonté de nous expliquer notre mission, fit alors Deraj Korath en croisant les bras sur sa poitrine.
Le scientifique fut surpris qu’on lui donne enfin la parole. Il avait eu l’impression qu’il ne pourrait jamais expliquer les tenants et aboutissements de la mission qu’il allait confier à l’équipage du
Daru Mozu, tant ils lui semblaient dissipés. Il plaça ses mains sur ses hanches afin de se donner une contenance et prit une grosse bouffée d’air avant de se lancer.
– Tout d’abord, je tiens à préciser à quel point j’apprécie d’être accepté parmi vous pour faire ce voyage et….
– Docteur, le coupa Tysen. Je suis sûr que vous appréciez beaucoup d’être ici, mais – autant vous le préciser – ce n’est pas notre cas. On nous a supprimé une permission bien méritée pour nous envoyer dans les Régions Inconnues, et nous nous retrouvons à plusieurs centaines de parsecs de l’avant-poste le plus proche. La dernière fois qu’un vaisseau a été envoyé officiellement ici, il a disparu. Alors, si ça ne vous fait rien…
Une fois de plus, Wit venait d’être blessé dans son orgueil. Le ton qu’avait employé le spécialiste sauvetage ne lui plaisait pas le moins du monde. Depuis le début, il avait senti l’agressivité qu’il avait à son égard et là, elle venait de se matérialiser par des mots blessants. Mais il fallait se montrer plus intelligent que ça. Il avait toujours préconisé le mépris face à l’agression et c’est ce qu’il décida de faire en reprenant la parole.
– Ce que je vais vous révéler est classé top secret. Un cargo de commerce a retrouvé la trace d’un vaisseau inanimé qui flottait en orbite de la planète D’rasta. Après moult vérifications, il s’est avéré qu’il s’agissait du
Crépuscule de D’rasta.
A ces mots, plusieurs membres de l’équipage crièrent au scandale, se demandant pourquoi on leur avait supprimé leur permission pour une chimère. Tysen se leva même pour quitter la pièce, mais fut retenu par Vena. Avec le temps, l’histoire du
Crépuscule de D’rasta était presque devenue un conte pour adulte et les têtes pensantes de ce monde avaient même fini par déclarer que le vaisseau n’avait pas disparu mais qu’il avait probablement explosé à cause d’un problème de réacteur. Dans la pièce, le brouhaha s’intensifiait. Le Commandant Korath dut sommer ses subalternes de revenir au silence et d’écouter la suite.
Wit pu alors enfin reprendre là où il s’était arrêté.
– Ce que l’on a rendu public au sujet du
Crépuscule de D’rasta était qu’il avait disparu lors d’une mission scientifique. Ce que d’autres ont décidé, c’était qu’il avait eu un problème de réacteur et qu’il avait implosé. Mais tout ceci est faux ! Il faisait partie d’un projet gouvernemental visant à étudier les Régions Inconnues et à y mener des recherches de la plus haute importance. (il laissa un peu ces informations fuser dans les esprits avant de reprendre) Ce projet a vu le jour à la suite d’une découverte dans les sous-sols de la planète D’rasta. On y a découvert l’existence d’une civilisation antique, plus ancienne que notre République, plus ancienne même que l’Ordre Jedi ! A l’aide de certaines recherches, nous avons découvert que cette civilisation s’était exilée dans les Régions Inconnues et nous avons décidé de suivre sa trace à l’aide d’une holocarte qu’ils avaient laissé sur la planète.
– Cela ne nous dit pas pourquoi nous nous trouvons ici, protesta Tysen.
– C’est très simple, fit le scientifique d’un air suffisant.
Le Crépuscule de D’rasta – qui est, je me dois de le dire, un vaisseau à la pointe de la technologie – avait établi un contact avec l’épave de ce qui aurait pu être un Destroyer. Nos chercheurs y ont trouvé des artéfacts très importants ! Cependant, il y a eu une rupture des communications quelques jours après ces découvertes. Mais, après six longues années, il est réapparu.
– Et comment savez-vous tout ça, demanda Vena, très intriguée.
– J’ai participé à la construction du vaisseau et je devais partir avec l’équipe du
Crépuscule de D’rasta. De plus, nous recevions quotidiennement des rapports.
– Il y a une chose que je ne comprends pas, intervint Hins Crug. Notre boulot, c’est de sauver des vies. Qu’est-ce qui nous prouve qu’il y a bien des survivants sur ce rafiot ?
Wit prit à nouveau son air suffisant.
– Il n’aurait pas pu revenir sans une aide interne. Ce n’est qu’une machine, elle répond à des ordres donnés. Cependant, je tiens à attirer votre attention sur un point important : il est certes de votre devoir de secourir les survivants, mais (il marqua une courte pause pour bien appuyer ses dires) votre mission est également de me permettre de récupérer tout ce qui pourrait servir nos recherches scientifiques !
Tout le monde resta silencieux. Bien que certain, comme Tysen, sentaient comme l’odeur d’une entourloupe, tous étaient très intrigués par l’histoire que venait de leur compter le scientifique.
– Très bien, finit par dire le Commandant Korath. Vous savez tous ce qu’il vous reste à faire ! Il nous reste moins de deux heures pour nous préparer ! Au boulot !