Bonjour!!
Quand je disais que Skywalker en faisait un peu... Ca, c'est un parfait exemple
Cependant, tu acceptes parfaitement que Lexan fasse cela...Chacun ses préférences, mais je me demande pourquoi l'un à le droit de dire cela et pas l'autre.
Je plains le pauvre Barabel qui se prend une torgnole, juste pour qu'Arès montre au barman qu'il ne plaisante pas..
Bah, les barabels, ça aime toujours bien la bagarre...Certes, moins la défaite mais vu qu'Arès se trouve dans les bas-fonds de Corellia, je doute que ce barabel soit vraiment à plaindre.
J'aurais peut-être voulu une meilleure description de ce vaisseau aux esclaves sordides, mais pour l'heure c'est toujours aussi sympa.
Si je devais tout décrire en détail, il me faudrait des épisodes de 500 pages!!
Voici une longue suite car je ne voulais pas couper une belle scène au milieu. J'espère que ça continue à vous plaire!
Bonne lecture:
Un entrepôt, non loin de l’Astroport de Lianna.
Evyk Skywalker avançait lentement sur le toit de l’entrepôt. Au-dessus de lui, les lumières des vaisseaux atterrissant et décollant illuminaient par intermittence le ciel obscur de Lianna. La nuit était tombée deux heures plus tôt, lui offrant ainsi l’occasion d’agir le plus rapidement possible. Guidé par le plan de Thinok, le chevalier Jedi localisa la trappe qu’il cherchait. Avec maintes précautions, il l’ouvrit et désactiva le système d’alarme. Sous lui, l’entrepôt était plongé dans l’obscurité, à l’exception d’une pièce au fond à droite où se trouvaient les gardiens du bâtiment. Néanmoins, Evyk préféra assurer le coup en sondant la Force. Aucun danger. Il n’hésita pas et sauta à l’intérieur de l’entrepôt, amortissant sa chute à l’aide de la Force. Il se tint un instant immobile, le temps de vérifier qu’il n’avait pas été repéré ; puis, il s’empara du sac qu’il avait sur le dos et l’ouvrit. Il en sortit la demi-douzaine de charges qu’il avait préparées. Malgré sa petite taille, la Flèche contenait un véritable arsenal que le Jedi comptait bien vider.
Les charges en main, Evyk Skywalker se mit à les accrocher aux points stratégiques comme le lui avait enseigné Jadis Hash Timli. L’entraînement d’un chevalier Jedi était très varié allant du maniement du sabrolaser aux opérations d’infiltrations sans avoir besoin de recourir à la Force en passant par l’apprentissage poussé du maniement d’un nombre incalculable d’armes différentes. Pour combattre efficacement un ennemi, il fallait connaître aussi bien que lui ses armes. Après avoir placé toutes ses charges, Evyk s’empara de son sabrolaser et se mit à avancer en direction de la pièce illuminée. A l’intérieur de celle-ci, deux gardes regardaient un vieux holofilm où des mercenaires se faisaient un plaisir de descendre un maximum de Jedi. Histoire grossière, réalisation bâclée, effets spéciaux poussifs, il s’agissait de l’énième holofilm en trop peu de temps d’un réalisateur largement surestimé. Evyk avait dû mal à se rappeler le nom de celui que de trop nombreux spectateurs considéraient comme un génie ; ça devait commencer par D ou alors par T, en fait, il ne s’en souvenait plus. Normal, il se faisait un plaisir d’oublier ce qui le déplaisait ; et puis, ce n’était pas le moment de penser à ses connaissances cinématographiques. Après avoir pris une grande inspiration, il entra dans la pièce tout en activant son arme.
« Ca vous dit de transformer la fiction en réalité ? » Déclara-t-il à haute voix.
Les deux gardes sursautèrent sur leurs chaises. A l’aide de la Force, Evyk se saisit de leurs armes et les plaça hors de portée.
« Je vous conseille de ne rien tenter si ne vous voulez pas finir en morceaux. » Les prévint le jeune homme tout en les menaçant de son sabrolaser.
Les deux hommes levèrent lentement leurs bras. Ils ébauchèrent tous deux un sourire, ce qui confirma l’impression qu’Evyk avait depuis quelques secondes.
« Parfait. Maintenant, dites à votre copain qui se trouve dernière moi de faire comme vous. Je ne suis pas d’humeur à m’amuser ce soir. » Dit-il en se préparant à passer à l’action au cas où.
Evidemment, le troisième garde n’écouta pas son avertissement et tira. Mais déjà, Evyk avait sauté sur le côté. Il agrippa son adversaire à l’aide de la Force, lui fit traverser la pièce et l’envoya percuter le projecteur holographique. Sous le choc, il lâcha son arme. Le Jedi s’empressa de s’en saisir.
« Bon, vous voulez la jouer comment ? Gentille ou pas ? » Demanda Skywalker en regardant tour à tour les trois gardes.
« Heu…Gentille… » Répondit celui qui semblait être le chef des gardes.
« Parfait. Maintenant, nous allons sortir tous les quatre tranquillement de ce bâtiment. Compris ? »
Ses trois prisonniers hochèrent la tête simultanément. Evyk leur fit alors signe d’avancer. Ils ne tentèrent rien lorsqu’ils passèrent à côté de lui. Ils n’étaient pas assez stupides pour ignorer les dégâts que pouvait faire un chevalier Jedi en possession d’un sabrolaser. Evyk les emmena ainsi jusqu’à une distance raisonnable de l’entrepôt.
« On fait quoi maintenant ? » S’enquit le même garde que précédemment.
« On se tait et on assiste au spectacle. » Répondit Skywalker en appuyant sur le détonateur qu’il venait de prendre en main.
L’entrepôt explosa dans une immense gerbe de feu illuminant comme en plein jour l’allée au bord de laquelle il se trouvait. Le Jedi contempla en silence pendant quelques secondes les ravages que le feu provoquait sur le bâtiment. Par cette seule action, il venait de faire perdre des millions à Joon Vketo ; car cet entrepôt consistait en la dernière escale pour les marchandises avant d’être expédiées aux quatre coins du Secteur 8.
« Dites à votre patron que c’est de la part d’Evyk Skywalker. Dites-lui aussi que ça ne fait que commencer et qu’il aura bientôt de mes nouvelles si je n’ai pas des siennes avant. » Annonça le chevalier Jedi avant de disparaître comme une ombre dans la nuit.
Quartier Général de Joon Vketo, Lianna, Secteur 8.
« Quoi ? »
Le ton était retenu, mais Artémis pouvait sentir toute la fureur qui bouillait à l’intérieur de Joon Vketo. Vu comment Vketo relâchait la pression, l’Invisible se tint immédiatement sur ses gardes ; surtout qu’elle se trouvait seule avec lui dans un des sombres couloirs de sa demeure. Vketo se contenta d’écraser son comlink dans sa main avant de reprendre le chemin de la salle principale de sa résidence.
« Une mauvaise nouvelle ? » S’enquit la jeune femme en restant malgré tout sur le qui-vive.
« Je viens de perdre dix millions. » Répondit-il laconiquement.
Une somme conséquente, surtout pour un homme comme Vketo qui n’avait pas la plus grosse organisation de la Galaxie, loin de là.
« Une mauvaise manipulation boursière ? »
« Non. Une explosion. » Déclara-t-il en se tournant vers elle et lui agrippant le bras afin de la forcer à s’arrêter. « Cadeau de votre copain Jedi. »
Artémis se dégagea d’un mouvement brusque.
« Vu comment vous vous êtes séparés, il fallait bien s’attendre à une réaction de sa part. » Répliqua-t-elle froidement. « Surtout que le connaissant, je doute qu’il lâche l’affaire. »
« Donc, vous n’êtes toujours pas intéressée pour intervenir ? » Demanda un peu plus calmement Vketo.
« Toujours pas. » Répondit Artémis avec fermeté. « Comme je vous l’ai déjà dit : ce n’est pas mon affaire. »
« Ca le ne sera toujours pas s’il arrive à couler mon organisation ? » Insista le bandit en prenant un air menaçant. « Je suis sûr que ça risque de plaire à votre patron ça ! »
« Laissez mon patron en dehors de ce problème. » Riposta sèchement l’Invisible. « L’Organisation avisera en temps voulu. Toutefois, nous ne sommes pas encore là et je vous conseille fortement de régler ce problème avant d’y arriver. L’Organisation n’a pas l’habitude de faire le travail des autres. »
« Ne vous inquiétez pas, je compte régler cette affaire le plus rapidement possible. Et ça sera grâce à vous, indirectement… » Reprit-il avec un sourire énigmatique.
« Grâce à moi ? » Répéta Artémis en haussant les sourcils.
« Oui, j’ai bien lu votre dossier et ça m’a permis de trouver l’homme qu’il me fallait pour me débarrasser de ce problème. » Expliqua Vketo avant de lui faire signe d’entrer dans sa "salle du trône".
La belle Invisible pénétra dans la pièce avec une pointe de curiosité, se demandant ce qu’avait vraiment lui dire Vketo avec cette allusion. Elle ne put que se figer de surprise lorsqu’elle reconnut le jeune homme qui attendait patiemment leur arrivée.
« M. Wocou, je suis content que vous ayez répondu si rapidement à mon appel. » Déclara Vketo avec un grand sourire en allant prendre place dans son siège.
Essaï Wocou s’avança alors vers le bandit tandis qu’Artémis restait en retrait ; toutefois les deux amis s’échangèrent un bref salut.
« On m’a dit qu’il y avait beaucoup d’argent en jeu. » Observa le jeune corellien en croisant les bras devant lui. « Je ne refuse jamais une telle proposition. »
« On m’a dit que vous étiez un bon. » Poursuivit Joon Vketo avec un moue appréciative.
« On ne s’est pas trompé. J’ai un impressionnant taux de réussite. » S’enorgueillit Woccou en bombant le torse. « De quoi s’agit-il ? »
« D’un Jedi. Il s’appelle Evyk Skywalker et c’est une nuisance comme l’a été chaque membre de sa famille avant lui. » Répondit Vketo avec une expression sombre sur le visage. « Il a en sa possession quelque chose que je veux et il a eu la mauvaise idée de faire sauter un de mes entrepôts. »
« Effectivement, c’est du sérieux. » Indiqua Essaï d’une voix pensive. « C’est un coup à risquer sa peau. »
« Donc, si je comprends bien, vous refusez ce boulot ? » S’enquit Vketo visiblement déçu.
Artémis préféra attendre la réponse d’Essaï avant de tirer une quelconque conclusion, elle le connaissait trop bien pour se laisser abuser si facilement.
« Refuser ? Alors que ça pourrait être mon instant de triomphe…Jamais ! Surtout que vu que c’est le dernier de la prestigieuse lignée, je suis persuadé que cet exploit ne pourra m’apporter que des amis. » S’exclama le jeune homme avec enthousiasme. « Rien qu’à y penser, je suis déjà tout excité. »
« Bien, votre prix sera le mien. » Annonça Vketo en se frottant les mains.
« Alors ça va vous coûter cher. »
« Ce n’est pas grave, le laisser en vie me coûtera plus cher encore. » Eluda le bandit en haussant les épaules. « Je tiens à ce que ce soit réglé le plus rapidement possible, et je n’apprécie que très modérément l’échec. Compris ? »
« C’est très clair, je vais m’y mettre immédiatement. » Dit Essaï Wocou en se préparant à partir. « Vous ne regretterez pas de m’avoir choisi. »
Sur ce, le corellien effectua un demi-tour parfait et quitta la pièce. Artémis s’empressa de le rejoindre dans le couloir : elle avait besoin de lui parler, en privé.
« Essaï, tu as cinq minutes ? » S’enquit la jeune femme en le rattrapant.
« J’ai toujours cinq minutes pour toi, Tootine. Même si aujourd’hui, je suis plutôt pressé. » Répondit Wocou en s’arrêtant et pivotant vers elle. « Je t’écoute. »
« Tu acceptes donc le job de Vketo… » Commença-t-elle en se demandant comment elle allait pouvoir aborder le sujet.
« Oui. Pourquoi ? Ca te dérange ? » Demanda Essaï en fronçant les sourcils.
« C’est un Jedi…C’est quelqu’un de dangereux. » Poursuivit Artémis en regardant son ami droit dans les yeux.
« Moi aussi je suis quelqu’un de dangereux. » Observa Wocou avec un sourire arrogant.
L’Invisible soupira avant de continuer.
« Je connais ce Jedi, ce n’est pas n’importe qui…J’ai vu de quoi il est capable, je l’ai vu faire des choses extraordinaires. Crois-moi, il ne faut pas le chercher ; malgré son air innocent c’est quelqu’un de très dangereux. Je te conseille vivement de laisser tomber cette affaire et de quitter Lianna. »
Essaï la regarda en silence pendant de longues secondes.
« Tootine, tu n’as pas compris, c’est la chance de ma vie. Je ne suis pas comme toi, je n’ai pas un titre ronflant qui m’ouvre toutes les portes. Malgré tous mes exploits, je n’ai pas ton statut ni tes privilèges ; or, je n’ai pas envie d’en rester là, bien au contraire…Tuer Skywalker me permettra enfin de devenir ton égal, je ne veux pas y renoncer. » Expliqua très sérieusement Wocou en la fixant intensément. « D’ailleurs, je pensais que ça te ferais plaisir de voir un ami obtenir une promotion, non ? »
« Skywalker est aussi mon ami. Ca ne me fait pas plaisir de voir deux de mes amis devenir des ennemis. » Répliqua la jeune femme sur un ton ferme. « De plus, je sais que de vous deux, c’est lui qui à l’avantage. »
« Ta confiance me touche ! » Ricana le corellien en essayant de dissimuler sa déception. « Je devrais donc m’efforcer à être plus malin que lui. Ca ne devrait pas être trop dur, car après tout, il s’agit d’un Jedi et surtout d’un Skywalker ! »
« Je suis sérieuse. » Insista Artémis en ne s’avouant pas encore vaincue.
« Moi aussi. D’ailleurs, si ça te tient tant à cœur, tu peux toujours lui demander d’abandonner la partie. C’est un Jedi, il se fera donc un plaisir à montrer une fois de plus à toute la galaxie qu’il est issu d’une race de lâches. » Contra amèrement Essaï Wocou.
« Je te le demande à toi. » Dit la jeune femme d’une voix douce.
Son interlocuteur marqua à nouveau une pause pour la contempler.
« Il te plaît, c’est ça ? » S’enquit Essaï mi-sérieux, mi-plaisantant.
« La situation n’est pas si simple… » Observa Artémis en regardant son jeune ami droit dans les yeux.
En fait, elle ignorait complètement ce qu’elle éprouvait pour le séduisant Evyk Skywalker et sa position actuelle ne lui offrait aucune occasion d’y réfléchir. Elle ferait cela plus tard, ou plus probablement jamais. Pour le moment, elle devait continuer d’essayer de dissuader Essaï…
« M. Wocou, je croyais vous avoir dit que c’était pressé. » Dit alors derrière eux la voix puissante de Joon Vketo.
« Je réglais un dernier détail avant de partir. » Répondit-il avec un sourire parfaitement hypocrite. « Merci pour tes conseils, j’essaierais de m’en souvenir. »
Après un dernier salut, Wocou se remit à marcher en direction de la sortie de la demeure de Vketo.
« Je croyais que cette affaire ne vous concernait pas. » Remarqua ce dernier lorsque Essaï eut quitté le couloir.
« Vous voulez me dire quelque chose ? » L’interrogea-t-elle tout en conservant une expression neutre.
« Oui, je compte aller me coucher ; or, c’est pendant mon sommeil que je suis le plus vulnérable, j’espère que je peux compter sur votre vigilance. »
« Bien entendu, c’est la raison de ma présence sur Lianna. »
« Parfait. Ca me rassure, un instant j’avais craint que vous l’eussiez oublié…A propos, à mon réveil, j’espère avoir votre rapport sur l’attaque du wookie et sur ce qu’il avait vraiment dans le sang. Bonne nuit. » Lui Souhaita Joon Vketo avant de se retirer vers ses appartements.
L’Invisible attendu patiemment de se retrouver seule dans le couloir, puis elle expurgea toute sa colère et sa frustration en envoyant son poing dans le mur. Deux amis allaient s’affronter. Elle allait pleurer le mort et détester le survivant.
Taverne Le Pilote Sensible, Coronet, Corellia, Secteur 2.
Le verpine entra en toute décontraction dans la taverne, se faufila entre les tables, toutes occupées, se trouvant sur son chemin et alla s’accouder au bar juste à côté d’Arès.
« Comme d’habitude ! » Commanda-t-il avec entrain au barman.
Celui-ci lui lança un regard gêné.
« Tu as un problème ? » S’enquit le verpine en perdant un peu de sa bonne humeur.
« Non, c’est toi qui as des problèmes. » Souffla Arès en lui agrippant le cou. « J’adore entendre les plaques de chitine craquer le soir au fond d’un bar. »
L’ancien Invisible se leva, forçant ainsi son prisonnier de faire pareil.
« Viens, nous avons à causer. » Déclara-t-il en l’amenant vers la porte qu’il venait de franchir.
Une fois dehors de l’établissement, Arès plaqua le verpine contre un mur tandis qu’il s’emparait de son blaster.
« Que me voulez-vous ? » Demanda son prisonnier regardant tour à tour le visage de son agresseur et l’arme qui était pointée sur lui.
« Avoir des renseignements. Je sais que deux humains sont sortis avec toi de la taverne, tu les as amené quelque part et on n’en a plus entendu parlé. J’aimerais donc avoir certaines précisions là-dessus. » Expliqua Arès en fixant droit dans les yeux le non-humain. « Si tu tiens à rester en un seul morceau, je te déconseille de me mentir. »
« Je ne vois pas de quoi vous… »
L’ancien prisonnier de l’Oxe lui cassa un doigt avant qu’il n’ait pu terminer sa phrase.
« Je n’ai pas envi d’être patient aujourd’hui…Alors soit tu t’apprêtes à avoir très mal, soit tu me dis tout. » Annonça froidement Arès.
« Qu’est-ce que je gagne à tout vous dire ? »
« Aucune douleur d’abord, la vie ensuite. Qu’est-ce tu en penses ? » S’enquit l’humain en appuyant son arme sur l’épaule droite du verpine. « Soit rapide, je n’ai pas que cela à faire ! »
Le verpine le défia du regard, mais c’était plus une tentative désespérée qu’une preuve de résistance. Arès savait qu’il avait à faire à un petit voyou sans envergure, un lâche qui préférait se tenir loin de l’action et des situations dangereuses.
« Je devais de l’argent…Je les ai livré à Kharxex, le nouveau maître de Corellia. » Avoua finalement le verpine d’une petite voix.
Arès connaissait ce nom, il l’avait entendu souvent dans les couloirs de l’Oxe.
« Kharxex ? Mais il n’est pas corellien ! » Observa l’ancien Invisible, surpris.
« Justement, c’est révélateur de sa puissance. » Indiqua son prisonnier qu’il tenait toujours fermement. « On ne plaisante pas avec lui. »
« Et les contrebandiers l’ont laissé faire ? » Poursuivit Arès qui n’arrivait pas à croire qu’un coruscanti pure souche puisse faire main basse sur la pègre de Corellia.
« Ils ont bien tenté de réagir, mais ils sont tombés dans un piège…Les trois quarts sont morts. Maintenant, Kharxex vise l’intégralité du Secteur 2. Les exploits de Darrom ont montré qu’on pouvait résister au pouvoir politique. » Expliqua son prisonnier d’une voix sincère.
« Soit, où sont mes amis maintenant ? »
« Je les ai conduit chez moi où les attendaient les hommes de Kharxex…À l’heure qu’il est, ils doivent être chez lui. »
« Tu sais où c’est ? » Continua Arès tout en essayant de réfléchir à la marche à suivre.
« Oui…Mais, on y entre difficilement, il faut avoir une convocation. » Répondit le verpine sans hésiter.
« Comment en reçoit-on une ? »
« Le plus facile, c’est de faire quelque chose qui lui déplait…Seulement, on fait un séjour au préalable dans ses geôles et on n’est pas très frais lorsqu’on lui est présenté. Aussi, il ne faut se louper car c’est généralement le jour de sa propre exécution…Sinon, je sais qu’il est toujours à la recherche d’esclaves ou de tueurs…Néanmoins, je doute que vous ayez la tête d’un esclave. »
« Parfait, ça me laisse une dernière possibilité. Ca ne devrait pas être trop difficile vu que je maîtrise à merveille l’art délicat du meurtre. » Déclara Arès en lâchant le verpine. « En tout cas, cette conversation n’a jamais eu lieu. »
« J’espère bien, sinon je suis aussi mort que vous. » Résuma son interlocuteur qui semblait encore plus effrayé par ce Kharxex que par l’ancien Invisible.
Ce fait attisa immédiatement la curiosité d’Arès. Désormais, il n’avait qu’une seule hâte : rencontrer ce mystérieux Kharxex et voir ce qu’il valait vraiment. Surtout qu’on ne s’en prenait pas impunément aux compagnons d’un Invisible…
Une cave, Coronet, Corellia, Secteur 2.
Clohé Kjynn ouvrit les yeux, elle regretta immédiatement ce geste car une douleur intense fusa au bas de sa nuque. Elle voulut faire appel à la Force, mais elle se rendit compte qu’elle ne percevait pas sa puissante alliée.
« Foutus ysalamiri. » Grogna-t-elle tout en essayant de faire passer sa douleur.
« Vous allez bien ? » Lui demanda alors une voix non loin d’elle.
Clohé crut reconnaître la voix du général Booden, mais la douleur la rendait incertaine. La pénombre de la pièce ne lui permettait que de voir une vague silhouette.
« J’ai l’impression d’avoir la tête en miettes. » Répondit-elle en faisant confiance à son instinct malgré l’absence de Force. « Et vous ? »
« Pareil, même si on dirait que ça passe un peu. »
« Où sommes-nous ? » Demanda la jeune femme en regagnant ses esprits.
La pièce n’était pas grande, de l’eau ruisselait sur l’un de ses murs provoquant la désagréable odeur de moisi et des insectes semblaient avoir élu domicile dans un coin particulièrement sombre de l’endroit.
« Aucune idée…J’étais dans le même état que vous lorsqu’on m’a amené ici. » Indiqua le militaire avec un petit rire.
« Je suis désolée. » S’excusa Clohé en baissant la tête. « Je n’ai pas été à la hauteur. »
« Ce n’est pas grave… » Commença le général en lui posant une main sur l’épaule.
« Si, ça l’est. » Le coupa la jeune femme en se dégageant. « Je ne suis pas digne d’être une Jedi…J’ai senti le danger dans la Force mais je n’ai pas réussi à le localiser. Je me suis focalisée sur les vivants et je n’ai pas pensé à l’absence de Force. Pire, je n’ai même pas remarqué cette absence de Force…Je fais un pas en avant, deux pas en arrière. »
« Peut-être, mais ce n’est pas le moment de regretter ce qu’on n’a pas fait. » Annonça fermement Booden. « Il est clair que nous sommes dans une situation délicate. Pensons d’abord à nous en sortir, puis nous ferons un bilan plus tard. »
A ce moment là, la porte de leur cachot s’ouvrit et un yinchorri à la peau verdâtre entra.
« Où sommes-nous ? » Demanda Booden en se levant.
Le garde le renvoya au sol d’une gifle cinglante, avant de se diriger vers Kjynn et de la saisir par les cheveux.
« Toi, viens avec moi, il faut te préparer pour recevoir le Maître. » Déclara-t-il en l’emmenant hors de la cellule.
Dehors, l’apprentie Jedi vit un aqualish portant sur ses épaules une branche nutritive à laquelle était accrochée un ysalamiri. Elle comprit qu’elle n’avait pas le choix : elle les suivit sans discuter mais avec l’espoir de trouver une faille.
A bord du Délos, à l’extérieure de la demeure de Joon Vketo, Lianna, Secteur 8.
Artémis était en train de lire avec attention le rapport que venait de lui fournir l’analyseur chimique du
Délos. Après sa lecture, l’Invisible releva la tête avec un sourire triomphal : le rapport confirmait sa théorie avec un bonus non négligeable en prime. Une fois de plus le matériel ultra perfectionné du
Délos venait de l’aider dans sa mission. Elle était contente d’avoir enfin regagné son vaisseau. Depuis plusieurs années déjà, il était son foyer principal malgré l’entrepôt qu’elle avait acheté sur Coruscant au début de sa carrière et la petite maison qu’elle avait hérité de son père sur une planète lointaine. Non, pour l’instant, le
Délos représentait son unique maison. Surtout qu’elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux, car outre l’avoir acheté de ses propres deniers, elle en avait vidé l’intérieur, conservant seulement la coque, avant de le remplir comme elle le voulait avec ce qu’elle voulait. Ainsi, le
Délos était devenu un vaisseau unique dans toute la Galaxie…
Le bruit de coups frappés sur la coque la ramena à la réalité. Elle se saisit de ses macrolunettes, les posa sur son nez et activa le système de sécurité de son vaisseau. A l’aide de ses holocaméras de surveillance, elle reconnut immédiatement la forme d’Evyk Skywalker. Sachant qu’il courrait un danger en s’aventurant aussi près de la demeure de Vketo, l’Invisible s’empressa de lui abaisser la rampe d’accès du
Délos. Une trentaine de secondes plus tard, le Jedi apparaissait devant elle tandis qu’elle refermait le vaisseau.
« Evyk. » Le salua-t-elle tout en restant immobile.
« Artémis. » Répondit-il en restant debout sur place.
Ils se dévisagèrent ainsi pendant de longues secondes.
« Ca fait un petit temps qu’on s’était séparé. » Finit-elle par dire avant que le silence ne devienne vraiment gênant.
« Effectivement… » Confirma le jeune homme en prenant finalement place face à elle. « Donc, tu travailles pour Vketo. »
Ainsi, c’était directement parti pour les hostilités.
« Je travaille pour l’Organisation. » Rectifia calmement Artémis. « Ma mission est de protéger Joon Vketo, quelqu’un veut le tuer. »
« Heureusement que je suis un Jedi, sinon on serait vraiment des ennemis. » Ricana Evyk en faisant une petite grimace.
« Qu’est-ce que tu lui veux ? J’avoue que je n’ai pas trop suivi votre conversation surtout que je suis arrivée à la fin. » S’enquit l’Invisible avec curiosité.
« Il garde prisonnier un dénommé Taaryn, or je dois le libérer. » Dit Evyk sur un ton ferme.
« Taaryn…Ce nom me dit quelque chose. » Remarqua la jeune femme tout en réfléchissant.
« Il s’agit du chiss que tu as frappé lorsque tu as sauvé Sam sur Corellia. » Indiqua aussitôt le chevalier Jedi.
Artémis se souvint de l’individu en question.
« Pourquoi dois-tu le délivrer ? » Demanda la jeune femme en fronçant les sourcils. « Il aurait plus tendance à être un ennemis qu’un allié. »
« C’est la seule personne, autre que les mystérieuses créatures, qui puisse guérir Sam…Son état s’est pas mal empiré depuis ton départ. » Révéla Skywalker avec un mélange de tristesse et de fermeté sur le visage. « Je ferais tout pour la sauver. »
« Même mourir ? Certes, Vketo n’est pas le plus puissant caïd de la Galaxie, mais c’est quelqu’un qui n’a aucun scrupule pour tuer. De plus, ce n’est pas le genre à se laisser marcher sur les pieds sans rien dire. Je te conseille donc de partir loin d’ici et de trouver un autre médecin. » Déclara Artémis d’une voix qu’elle espérait convaincante. « Ca serait mieux pour tout le monde. »
« Non, je ne peux pas. Taaryn est la seule personne qui puisse l’aider ; or, j’ai promis à Sam que je ne l’abandonnerais pas. Jamais. » Dit Evyk Skywalker en la regardant droit dans les yeux.
« Vous êtes à nouveau ensemble ? » S’enquit l’Invisible avec un petit pincement au cœur.
« Pourquoi ? Jalouse ? » Contra Evyk en la fixant avec toujours la même intensité.
« Au fait, tu n’es pas venu simplement ici pour me dire bonjour. Qu’est-ce que tu veux ? » L’interrogea la jeune femme en changeant de sujet.
Son interlocuteur marqua une pause avant de répondre.
« Voilà, vu que tu travailles chez Vketo, j’étais venu te demander si tu pouvais me procurer la localisation du lieu où est détenu Taaryn. Ainsi, ça permettrait d’éviter un conflit inutile. »
« Je te le répète, Vketo est un homme dangereux. Comme un défaut ne vient jamais seul, il est très parano et je doute qu’il apprécie que je fouille dans ses affaires. » Dit Artémis n’osant imaginer le traitement que lui réserverait Vketo s’il la surprenait à faire ce qu’Evyk lui demandait de faire.
« Vu que tu es une Invisible, je pensais que tu pourrais faire cela discrètement. » Indiqua le jeune homme en la regardant avec espoir.
« Non, c’est trop risqué. » Refusa Artémis après un bref instant de réflexion.
« Depuis quand le risque t’effraye ? »
« Depuis que ma vie est en jeu. Le taux de survie auprès de Vketo est plutôt faible, et je tiens encore à vivre un petit temps. »
« Ou alors, c’est parce que ça concerne quelqu’un d’autre que toi ou moi. » Observa le Jedi avec une expression méfiante.
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » S’enquit Artémis en se redressant sur son siège.
« Il me semble que tu n’as jamais apprécié Sam. » Répondit Evyk sous-entendant qu’elle voudrait la laisser mourir.
« C’est vrai que je ne la considère pas spécialement comme mon amie, toutefois je te rappelle que notre relation à toi et à moi est strictement professionnelle. » Contra l’Invisible en essayant de contenir sa colère. « Nous nous sommes associés pour démasquer les mystérieuses créatures ! Donc, tant que ça concerne cette affaire, je suis prête à tout ; mais lorsque ça devient personnel, ça ne me concerne plus. J’ai délivré Sam sur Corellia car elle pouvait nous apporter des renseignements, mais la guérir n’est pas le cas. Que tu veuilles ressusciter une histoire morte depuis 5 ans, c’est ton affaire, pas la mienne. »
Skywalker se leva brusquement tout en lui lançant un regard noir. Artémis, comprenant qu’elle y était allée un peu fort, se leva à son tour et le rattrapa.
« Evyk, je suis désolée… » S’excusa-t-elle en le forçant à le regarder. « Vketo a engagé quelqu’un pour t’éliminer. C’est un jeune gars du nom d’Essaï Wocou. Méfie-toi de lui, je le connais : c’est un bon. »
Evyk la regarda droit dans les yeux. Il leva sa main droite et la dirigea vers le visage de la belle Artémis, toutefois il interrompit son geste avant de l’avoir terminé.
« Je comprends que je te place dans une situation délicate…C’est peut-être mieux ainsi. » Murmura-t-il avec un sourire triste. « Tant que nous en sommes aux confidences, en arrivant ici, j’ai vu une silhouette sur le toit de la résidence de Vketo. Je doute qu’elle soit là pour faire du tourisme. »
Ils se regardèrent encore un instant avant de se saluer d’un signe de la tête. Puis, Skywalker quitta le
Délos tandis qu’Artémis allait prendre ses armes pour vérifier le renseignement que venait de lui fournir son ami.
Cinq minutes plus tard, l’Invisible ouvrit la porte sur la terrasse qui formait le toit de la résidence de Joon Vketo. Son blaster braquée devant elle, elle avait tous ses sens et tous les senseurs de ses macrolunettes aux aguets. Elle fit un pas en avant. Une alerte s’afficha devant ses yeux. Elle eut juste le temps de plonger sur le côté. Une roquette explosa à l’endroit où elle se trouvait le moment d’avant. En un instant, Artémis se retrouva sur ses pieds malgré le choc de l’explosion et sa tête qui tournait encore. Elle eut juste le temps de voir deux traînées lumineuses s’éloigner dans la nuit. C’était bien ce que disait le rapport d’analyse du sang du wookie : elle avait à faire à un mandalorien. Parfait, il y avait longtemps qu’elle ne s’était plus faite une de ces boites de conserve sur pied. Elle se réjouit de leur futur affrontement. Mais d’abord, elle devait découvrir ce qu’il était venu faire ici à cette heure…
Evyk Skywalker s’éloigna du
Délos on ne peut plus troublé. D’un côté il tentait de sauvé la vie d’une femme avec qui il était sortit pendant huit années et qu’il considérait comme son premier amour ; et de l’autre, il était en association avec une femme aussi belle que dangereuse qui pouvait faire fondre le cœur de toute personne qu’elle croisait d’un simple sourire. Vu qu’il se considérait comme une personne normale, Evyk avait parfois beaucoup de mal à résister à la tentation car il savait que pour le moment ça n’allait rien lui apporter de bon. D’ailleurs, il était un chevalier Jedi et Artémis en était l’antithèse, il doutait donc qu’une quelconque relation puisse fonctionner entre eux deux ; quoique des fois, il parvenait à entrevoir une opportunité…Comme avec Sam, depuis leur séparation un peu plus de cinq ans auparavant, il avait rêvé mille fois de reconstruire leur relation, et aujourd’hui il entrevoyait la possibilité de réaliser ce rêve. Evyk ricana. L’Ordre Jedi voulait qu’il sauve la Galaxie, et lui pensait à sortir avec une femme ; chacun ses priorités…Le jeune homme haussa les épaules : comme pour tout, il allait faire confiance à la Force.
Le calme retrouvé, Evyk Skywalker se glissa à bord de son speeder, démarra le véhicule et continua à s’éloigner de la résidence de Joon Vketo. Vu qu’Artémis refusait de l’aider, il allait devoir continuer à détruire les installations de Vketo afin de le forcer à libérer Taaryn pour éviter la ruine totale. Il s’empara de son datapad, sélectionna sa prochaine destination et prit le chemin de celle-ci. Déjà, il se mit à réfléchir à son mode opératoire et à imaginer tout ce qui pourrait aller mal. Une mission réussie commençait par un plan bien fait et une élimination quasi complète de tous les risques. C’était un sermon que lui avait répété Hash Timli une bonne centaine de fois et qui semblait le rapprocher de gens comme Artémis ou Arès.
Un danger le ramena à la réalité. Instinctivement, il accéléra. Un speeder venant d’une rue transversale heurta avec violence l’arrière du sien. Son avant cogna le mur droit de l’allée, avant qu’Evyk ne regagne le contrôle du véhicule et reprenne sa marche en avant. Toutefois, le choc avait fait des dégâts : il ne parvenait plus à accélérer. Son adversaire porta son speeder à sa hauteur avant de le plaquer contre le sien. Puis, il dégaina son blaster et le pointa vers lui. Evyk Skywalker envoya voler l’arme en l’air à l’aide de la Force. Le Jedi vit alors que devant eux, l’allée se rétrécissait et qu’il fonçait droit sur un pan de mur. Evyk braqua vers la gauche mais son adversaire le bloquait bien, surtout que son speeder à lui semblait intact. Evyk savait qu’il ne pouvait pas forcer le passage. Il n’avait qu’une seule solution. Il s’empara de son sac et bondit dans le speeder de son opposant. Une seconde plus tard, son véhicule s’encastrait dans le mur en explosant violemment. Le combat n’était pas terminé. Son ennemi, remis de sa surprise, se saisit d’une vibrolame et voulut la planter dans le ventre d’Evyk. Ce dernier recula au dernier moment, avant de saisir le bras de son adversaire. Ce dernier tenta de se dégager tout en lui donnant des coups, mais Evyk garda une prise ferme et mordit son poignet. Le jeune homme lâcha son arme dans un cri de douleur. Skywalker en profita pour lui flanquer deux coups de coude aux visages qui le sonnèrent à moitié. Puis, il passa sa main derrière le crâne de son adversaire et poussa vers l’avant en s’aidant de la Force. Le chauffeur du speeder heurta rudement les commandes de la tête. Une coupure sur son front fit couler du sang sur son visage. Evyk, estimant que son opposant avait son compte, arrêta le speeder à l’aide de la Force. Puis, il saisit son sac, sortit du véhicule et s’éloigna à toute vitesse dans la nuit, résolu plus que jamais à faire payer Joon Vketo.
Le bruit des pas d’Evyk Skywalker venait de disparaître. Essaï Wocou redressa la tête, sortit d’une poche de sa veste brune un datapad et l’alluma. Un léger bip se mit à retentir tandis qu’un point lumineux s’éloignait lentement. Sans prendre la peine de s’éponger le visage, Wocou se mit à suivre sa cible afin qu’elle l’amène jusqu’à sa cache. Ainsi, en plus d’éliminer une nuisance, Essaï allait pouvoir récupérer ce qui intéressait Vketo. Un peu d’argent supplémentaire ne ferait pas de mal.
Oiki Ran, le Ktâh qui attend vos commentaires!!