Voilà le chapitre 4 ! TINTINTIN !
Chapitre IV : Des problèmes
« Nous devons à tout prix éviter la panique générale du peuple ! brama le Sénateur d'Alderaan II, Ernus Idscy, en levant une main vigoureuse.
- Elle a déjà éclaté, fit remarquer Uvan Lerg, l’air absent.
- Et par la faute de qui ? dit le Sénateur d’un ton innocent.
- Cela suffit, messieurs ! s’exclama Shear Fundryn, le Président de la République Galactique. Ce n’est pas en nous lamentant que nous déciderons ce qu’il convient de faire !
Idscy se renfrogna, et Lerg conserva son absence. Fundryn repris la parole, en se tournant vers son compatriote à sa droite :
- Capitaine Kerlya, dit-il d’un ton doucereux, Je voudrais le rapport de Mace Lund sur le combat contre les guerriers Sith.
Zayne se redressa sur son siège luxueux, et joignit ses mains :
- Tous les Sith ont été exterminés. Mais nous avons perdu sept Jedis, dont le Maître Samos.
- C’est terrible, murmura quelqu’un.
- Mais, selon Tyr’Nom Esfaluysi, déclara Kerlya, Dark Ekan est mort, tué par Kair Dolesan.
- Un apprenti ? s’étonna Shear Fundryn. Contre un Seigneur Sith ?
- Tyr’Nom est inquiet pour Kair. Il a sombré quelques instants dans le côté obscur lors de son duel contre le Sith, et c’est sans doute cela qui lui a permis de le vaincre.
- Je comprends, dit Fundryn. Il ne veut pas qu’il y prenne goût.
- Il y eu beaucoup de Jedis noirs, jadis, déclara Usjyn Ackbar, le Sénateur de Mon Calamari. Mais presque aucun n’a rallié l’Ordre Sith.
- C’est vrai, opina le Président, Mais il ne faut pas prendre de nouveau ce risque.
- Et qu’en ai t-il des soldats ? demanda Uvan, qui revenait dans la conversation. Ils n’ont pas participé à la bataille ?
- Non, répondit Fundryn. La quasi-totalité s’entraînait sur une simulation de combat, au Centre.
- Cela aurait pu nous coûter cher, fit remarquer Zayne.
Il y eut un long silence, que Shear Fundryn brisa peu après :
- Bien messieurs. La séance est levée. »
Kair était assis sur un muret de brique, devant le Grand Jardin, envahit de papillons voletant avec une certaine cadence. Il tripotait inconsciemment son sabre laser, trop perdu dans ses pensées pour réaliser que Tyr’Nom l’avait rejoint, et s’était assis à ses côtés.
« Kair.
A l’écoute de son nom, il se reconnecta.
- Oui, Maître ? demanda t-il en se tournant vers le vieux Jedi.
- Je voudrais te parler.
- A propos de quoi ?
Tyr’Nom se leva, et fit les cents pas dans le petit couloir vitré et lumineux, où régnait malgré tout une atmosphère étouffante. Les Jedi, contrains de porter des robes épaisses, étaient les premiers à en souffrir.
- De ton duel.
- Avec Dark Ekan ?
Kair eut un petit rire nerveux.
- Il a fait du mal à Vlan, dit-il simplement, Je ne vois pas où est le problème de l’avoir tué.
- Justement, fit Tyr’Nom entre ses dents. Ce n’est pas de l’avoir tué le problème, bien qu’il aurait pu s’avérer utile pour la République.
Il s’assis une nouvelle fois à côté de lui, et posa ses yeux dans les siens.
- L’inconvénient, c’est que tu as usé du côté obscur pour le faire.
Kair bondit du muret, et se tourna vers son maître :
- Que dites-vous ?!
Tyr’Nom fronça les sourcils. Son padawan ne voulait apparemment pas avoir une telle conversation.
- Tu as utilisé le côté obscur !
- Mais je ne m’en suis pas rendu compte…
Kair semblait profondément choqué de son attitude.
- Maître. Je m’en excuse sincèrement. Je ne voulais pas m’en servir, mais je me suis laissé…
- …envahir par la haine, et la colère, termina Tyr’Nom. N’oublie jamais, mon padawan : la colère mène à la haine, la haine mène au côté obscur.
Kair s’agenouilla devant son maître, et lui posa un regard intense de regrets.
- Je ne vous décevrais plus. Je le jure.
Le maître sourit. Un instant auparavant, il se demandait si il avait fait le bon choix en le prenant comme apprenti.
J’ai fais le bon choix...
La passerelle ne s’était pas encore ouverte, et Eden courait déjà vers l’extérieur, l’arme au poing, et plus déterminé que jamais. Derrière lui, il sentait le souffle de Syfar, qui croulait légèrement sous le poids de son armement.
La petite escouade de treize soldats déboucha dans un marais sombre, où régnait une atmosphère inquiétante. Hauts, dans le ciel noir de Dagobah, des oiseaux voraces volaient en décrivant des cercles au-dessus d’un arbre en particulier, sans doute habité par des rongeurs comestibles. De la brume chaude s’élevait de la mare liquoreuse et odorante qui les trempait jusqu'aux genoux, et les énormes arbres s’élevaient jusqu’à une vingtaine de mètres. De laconiques mais effrayant cris d’animaux étaient émis d’un peu partout.
La planète était vraiment comme on leur avait décrite, pire encore.
Max se posta devant le groupe, et fit volte face :
« Pas le temps de chialer, les gars ! On y va !
Ils s’élancèrent dans le marécage boueux, en marchant sur la matière peu praticable, et constamment aux aguets du moindre signe de présence ennemie. Les lianes des conifères fouettaient leurs joues et leurs oreilles, et leurs cheveux étaient déjà sales, à cause de la crasse qui s’accumulait de toutes parts, et même dans l’air.
Une fréquence avait été interceptée par le Service de Communication de la République, sur Coruscant. Cette onde suspecte était en provenance de la planète Dagobah, et le Président Shear Fundryn avait dépêché une escouade d’Angels accompagné d’un Commando pour nettoyer la zone de tous traîtres à la République.
Ils atteignirent une impasse, qui était en réalité un amas de roches imposantes coincés dans un gigantesque arbre creux, et allongé dans la vase gluante du marais. Bientôt, les Angels artilleurs placèrent quatre mines un peu partout sur la barricade naturelle, et ils sortirent de l’arbre creux. Une explosion retentit, et cette fois ci, ils purent s’engouffrer dans le passage. Il donnait sur une grande cascade d’eau qui, à la grande surprise générale, était parfaitement limpide et délicieusement fraîche. Ils découvrirent qu’une source coulait sous le sol, et qu’une faille dans la roche avait formait cette cascade. Le rebord de la falaise étant trop en hauteur par rapport au niveau de l’eau, et qu’aucun endroit praticable n’était en vue pour que ses Angels atterrissent, Max jugea préférable de rebrousser chemin et d’essayer de descendre vers la vallée par un autre moyen.
Eden et Syfar étaient déçus. Ils s’étaient rigoureusement entraînés à voler avec les ailes de leur combinaison étouffante, et adoraient la sensation que le vol leur procurait, une sensation de puissance infinie et de domination durable.
Ils arrivèrent vers un sentier escarpé non loin de la cascade, qui descendait bizarrement, partant à gauche, et revenant à droite jusqu’au bout. Il était constitué de roches fines, entassées les unes sur les autres comme des escaliers, et ils surent que ce n’était pas dû à une formation naturelle. A cause de certaines jambes fatiguées, Max autorisa aux traîneurs encombrant d’user de leurs ailes, et de s’envoler jusqu’aux bas des escaliers. Eden et Syfar ne se firent pas prier, et sautèrent au-dessus du sentier rocheux, en déployant les ailes mécaniques. Leur cœur s’emballa aussitôt, puis, il prit l’habitude de l’altitude douce. Quelques instants plus tard, après un dernier cercle au-dessus de leurs coéquipiers, ils atterrirent lentement, et sans encombres.
- J’adore voler, se dit Eden à lui-même, et à haute voix.
Après la voie faites de roches, il y avait un étroit plateau contre des falaises blanches, qui surplombait la rivière mouvante et agitée par les puissantes coulées d’eaux fraîches. Eden remarqua dans le coin d’un buisson quelque chose qui brillait, mais ne s’y intéressa pas d’avantage quand Max donna l’ordre d’avancer. Ils poursuivirent donc la route, l’arme dressée. Syfar jeta un coup d’œil au radar :
- Je vois des points rouges sur l’holocarte !
Ses camarades de combat se concentrèrent encore plus sur l’éventuel danger.
- AAAAH ! cria l’un d’eux.
Des lasers partirent dans tous les sens, mais cessèrent presque instantanément.
- Bordel ! hurla Max en se dirigeant vers l’Angel qui fermait la marche. Tu veux nous faire repérer, nom de dieu ?!
- Mais y avait un serpent ! dit-il d’une voix tremblante, en désignant un buisson contre la falaise à leurs côtés.
- Mais quelle pédale ! s’exclama Max, en poussant le soldat violemment.
Celui-ci vacilla un instant, puis perdit complètement l’équilibre. Ses compagnons se penchèrent vers la rivière pour le regarde s’échouer brutalement contre les roches en contre bas, à côté de ma rivière, dans un bruit absolument ignoble.
Max se tourna vers sa troupe :
- On continue !
Eden se demandait bien pourquoi l’Angel n’avait pas déployé ses ailes, car il aurait pu facilement survivre à la chute. Laissant cette question de côté, il poursuivit la marche avec ses coéquipiers. Lui, il s’était habitué à l’éternelle vigueur du commando. Le père de Max, Ian Dolesan, avait été un garde au palais du regretté Président de la République, Shirch Efgok, un Rodien respectable, qui avait trouvé la mort dans une stupide histoire de réacteur, et forcément, il avait hérité du caractère de son père, qui mourut dans une fusillade. Lui et ses frères, les jumeaux Kair et Vlan, en avait été gravement affectés.
Le sentier déboucha enfin sur une long plateau, troublé par plusieurs petites sources d’eau, cette fois ci, on ne peut plus sale et vaseuse. Eden pensait que, depuis un vaisseau, cette plaine aurait l’air d’une toile d’araignée verdâtre. Cette pensée lui tira un rire nerveux et incontrôlable, et il dû se contenir pour qu’on ne le prenne pas pour un fou hilare.
Ils traversèrent le plateau sans encombres, mais leurs bottes commençaient à se coller légèrement au sol à cause de la vase accumulait depuis le départ. Ils firent donc une pause pour nettoyer l’équipement, et faire le point sur leur situation géographique.
Soudain, Max s’approcha de lui, et lui chuchota à l’oreille :
- On a un problème. Un très gros problème. Un imprévu plutôt.
Ils s’isolèrent à l’ombre d’un pont rocheux, et il lui expliqua alors :
- Les armes fonctionnent plus.
- Comment ça ?! s’écria Eden, en jetant un bref coup d’œil à son fusil blaster DC-137.
- Ferme-la ! On va rebrousser chemin, et rejoindre le vaisseau et les pilotes.
- Mais comment ça se fait qu’elles ne fonctionnent plus ? Tout à l’heure elles marchaient !
- Oui, mais j’ai remarqué un truc argenté qui brillait, quand on a attaqué le sentier qui surplombe la rivière.
Eden fut comme frappé sur la tête par la vérité : il se souvint de l’éclat étincelant dans le buisson, auquel il n’avait pas présenté plus d’attention. Un brouilleur d'électronisme.
- Mais il n’y a pas de danger, demanda Eden, en fronçant les sourcils.
- Si. Mais il ne faut surtout pas paniquer… »
Moi j'crois pas aux vampires, et j'y croirais jamais, mais j'crois ce que mes yeux voient, et mes yeux c'qu'ils ont vus, c'était des vampires !