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Messagepar Benje Socar » Lun 19 Juin 2006 - 11:59   Sujet: TROISIEME EPOQUE : Chapitre 12 - Partie 1

Et voilà, on s'approche tout doucement de la fin ! Il ne reste plus que deux chapitres, assez longs. Alors, pour faire durer le suspens, je les coupe en deux.
Bonne lecture !


Chapitre XII
Le combat de la liberté


« Croire en une réalité, n’est-ce pas lui conférer plus de valeur que de simplement la constater ? Mais alors, que faire de ce en quoi l’on croit assurément, mais que l’on ne peut constater ? Le réel n’est qu’un critère arbitraire pour limiter notre imagination et nous enfermer dans un univers réduit, borné. Humain. Mon dieu a pourtant plus de réalité que cette pierre ; car il échappe à la temporalité, dépasse l’aujourd’hui et le demain, renferme l’ici et l’ailleurs. Il est. Sans autre contrainte de qualification.»
Extrait des Paroles du désert par le Général Mudir



« Deux semaines ! Et toujours aucun mouvement… »
La nuit était tombée depuis de longues heures déjà, et les esclaves dormaient profondément, d’un sommeil sans rêves. Maria avait réussi à déjouer la surveillance de ses gardiens pour rejoindre le baraquement où se trouvait le Chevalier Jedi. La fatigue creusait leurs traits, soulignant si le besoin était la précarité de leur situation ; une barbe grisonnante ornait les joues de Benje Socar, qui en paraissait étrangement assagi, et la chevelure toute emmêlée de la Bene Gesserit n’était pas sans rappeler le temps des premières Sœurs sur Amazonia.
« Jamais la République ne viendra à notre secours.
- Ne disiez-vous pas que si le Bene Gesserit ne recevait pas de vos nouvelles trois jours de file, on enverrait une escouade immédiatement ? »
Maria demeura interdite.
« Des évènements plus graves encore que ceux que nous percevons ici doivent être à l’œuvre. La Force est…
- Parlez en donc, de votre Force ! trancha la femme, à bout de nerfs après des semaines de jardinage naval. Comment se fait-il que vous ne puissiez l’invoquer à notre aide ? »
Ce fut au tour de Benje de garder le silence un moment.
« Je ne sais pas. Les Détraqueurs Vong sont comme absents de la Force, comme s’ils n’existaient pas…
- Leurs coups sont pourtant bien réels ! Ça, il n’y a aucun doute !
- Si l’on ne prévient personne…
- Personne ne pourra leur résister sans une organisation méticuleuse et une longue étude de leur technologie. »
Nos deux amis marquèrent une pause, pensant avoir entendu du mouvement au dehors. Quand le silence revint, ponctué seulement de faibles ronflements, la conversation – la même à chacune de leurs rencontres – reprit :
« Pensez-vous que d’autres attaques Vong sont à l’œuvre ?
- Non, ils attendent l’arrivée de leur Maître de Guerre. La simple évocation de son nom suffit à les électriser, et… »
Benje Socar se tut. Cette fois, il était certain d’avoir entendu quelque chose.
« Couchez-vous ! » souffla-t-il, avant de mettre son conseil en application.
Quelques cris au dehors précédèrent l’irruption d’une sentinelle Vong. Dans sa main, un énorme ver dont la luminescence éclairait les moindres recoins de la baraque.
« Debout, misérables ! Préparez vous à accueillir le Maître de Guerre Rsakama ! »
Deux autres Vong apparurent, armés d’un fouet, et entreprirent de réveiller les malheureux qui dormaient encore.
Estèkaï !
Benje et Maria ne purent échapper aux regards du responsable de la baraque.
« Vous, Jeedai, suivez-moi ! »
Pas moyen de se dérober. Un violent coup sur les reins les poussa au dehors, dans la fraîcheur de la nuit. Des colonnes d’esclaves étaient poussées en avant, le pas franchement hésitant, sur fond de chants guerriers relayés par des espèces de hauts parleurs organiques. Revenait sans cesse un nom, sifflé comme l’appel au démon : Rsakama ! Des guerriers Vong surgissaient de partout, encadrant les prisonniers ; sur leurs visages cauchemardesques, certaines entailles semblaient toute fraîches, et tous les fronts étaient rehaussés d’un épais trait vermeil.
Du sang frais.
Encadrés par huit soldats, Maria et Benje suivirent quelques temps le mouvement avant d’être rejetés sur le côté, où deux Gardiens les prirent en charge. Impossible d’échanger un mot, même à travers la Force. Trop d’agitation, et puis la présence glacée des Gardiens interdisait toute pensée élaborée. Une peur sourde pulsait dans leurs poumons. Le chemin qu’ils suivaient obliquait légèrement sur la droite, derrière les baraquements, et grimpait insensiblement. Au bout de quelques minutes de marche, les soubresauts d’une clameur se firent entendre, ponctués par des roulements venus tous droits des tambours de l’Enfer.
Des feux de plus en plus nombreux éclairaient la scène de leurs éclats rituels.
Une explosion fit soudain trembler le sol, et une puissante colonne de flamme s’éleva depuis l’horrible griffe, centre du territoire Vong, jusqu’au ciel, au-dessus des nuages. C’est alors que nos deux captifs, qui jusqu’alors n’avaient pas osé lever la tête, découvrirent une nouvelle lune dans les cieux de Phoenix IV. Ou plutôt, une sorte de soleil en refroidissement : le feu s’y battait avec la terre, un peu comme un magma tombant dans les flots, les volutes de fumée en moins. Et cet astre effroyable, directement relié au sol par la colonne de lumière, semblait sur le point de s’abattre sur la planète.
« Fidkest, Jeedai ! »
Un coup jeta Maria à terre. Benje s’empressa de la relever, recevant au passage une violente écorchure dans le dos. Maudissant intérieurement le sadisme des Gardiens, ils reprirent leur route.
« Sans doute le vaisseau du Grand Manitou » murmura Maria.
Un des deux Détraqueurs Vong siffla son mécontentement.
Chaque pas les rapprochait des chœurs diaboliques, et leur pouls battait à l’unisson.
La lumière s’intensifiait elle aussi, prenant des teintes sanguines.
Rsakama ! Kalemna Rsakama !
Ils touchaient au but.
La scène était baignée d’une lumière fauve et farouche. Ils dominaient une esplanade entièrement envahie par les Vong hurlant et criant leur ferveur fanatique ; poignés liés au milieu d’eux, les quelques deux cents esclaves humains semblaient terrorisés. De là où ils étaient, Maria et Benje ne pouvaient pas bien voir l’être qui haranguait la foule, encadré de deux Gardiens vêtus de suaires pourpres. Mais le ton de sa voix suffisait à leur donner la chair de poule. C’était comme si les cordes vocales de l’humanoïde avaient été mises à nu, chaque parole véhiculant à la fois douleur et colère avec une puissance tétanisante, crispante même.
Un sifflement violent avait signifié aux deux compagnons de ne plus faire un pas.
Pour le moment du moins…
Rsakama bougeait très peu, dressant seulement le poing aux moments clefs de son discours, provoquant les hululements guerriers de l’auditoire. L’invasion était sur le point de commencer. Le Jedi nota la récurrence dans les propos du Maître de Guerre du nom d’Epouvantard Yuhzzan, dieu Vong de la guerre. Ce qui annonçait infailliblement la pratique rituelle d’un sacrifice. Un sacrifice humain. Et en effet, au bout de quelques minutes la foule s’agita et cinquante esclaves furent désignés. Ce qui suivit restera à jamais gravé dans la mémoire de Maria : l’un des Gardiens revêtu de pourpre s’avança et, une à une, aspira la vie de ses victimes. Un silence complet avait fait place aux clameurs, de sorte que cette succion de succube, si horrible, fut perçue très nettement de tous, suivie immanquablement du dernier râle des malheureux puis du bruissement de la chute des corps. Nul ne sait combien dura la scène, mais tous les humains qui y avaient assisté étaient à la fin bien plus morts que vifs. Vides de tout espoir. Anéantis par la peur animale. Quand le bourreau eut terminé son office, il rejoignit la scène ; et là, d’un geste si rapide que Benje Socar ne comprit qu’à l’instant où le corps du Détraqueur Vong s’effondrait, Rsakama dégaina son épée et le décapita.
Un cri de plaisir frénétique secoua l’assemblée qui désormais frappait des mains au nom d’Epouvantard Yuhzzan tandis que le cadavre du gardien était jeté dans les flammes où il rejoindrait son dieu avec en offrande toutes les âmes qu’il avait prises.
C’est à cet instant que Benje et Maria, totalement médusés, furent jetés sur le devant de la scène.
Il restait un dernier sacrifice avant l’invasion finale…

* * *

Aucune difficulté ne fut faite au chasseur Jedi pour entrer dans l’espace de Coruscant. Mais aussitôt deux Ailes-X vinrent l’encadrer pour l’escorter jusqu’à la plateforme qu’on lui avait assignée. Cinq membres des forces d’élites rattachées au Dictateur de la République attendaient, lance-flammes à la main. Si le Jedi tentait le moindre geste, il serait aussitôt carbonisé. Le rendez-vous avait été tenu secret pour éviter d’alerter les foules. L’homme descendit du chasseur aussitôt les moteurs coupés ; il tenait dans les mains son sabre-laser qu’un des gardes lui arracha sans ménagement. Il n’opposa aucune résistance, résigné à une mort qu’il savait certaine.
Fildrim Ashgar s’était de lui-même proposé comme émissaire pour tenter de calmer la situation délirante qui s’était installée sur Coruscant. Pour chaque meurtre commis, Zaar accusait les Jedi, preuves à l’appui : vidéos, expertises, témoignages visuels… Cela ne pouvait pas être remis en question : c’était bien à chaque fois un être réceptif à la Force qui avait perpétré ces assassinats. Une chose pourtant était certaine, et cela la République ne l’avait pas perçu : les responsables n’étaient pas issus de l’Ordre Jedi, et jamais jusqu’alors, hormis les Sith qui avec Voldtari avaient définitivement disparu, il n’y avait eu de dissidents capables de tels crimes. Le mystère restait entier, d’autant plus que bizarrement les personnes assassinées étaient toutes des opposants politiques à Zaar. Mais cela aussi, les peuples, affolés par cette flotte fantôme qui faisait des ravages, ne l’avaient pas encore compris…
Fildrim fut conduit dans les bureaux du Dictateur, où Zaar se préparait pour un discours devant le Sénat : la flotte invisible allait encore frapper, mais il avait trouvé un nouvel allié capable de restaurer l’ordre et d’éliminer une fois pour toute cette terrible menace. Ce sauveur n’exigeait qu’une seule chose en échange de son acte : la mort de la République, trop déchirée par ses querelles internes pour arriver à organiser sa défense, trop corrompue pour être forte. Après la félonie des Jedi, le peuple était enfin prêt !
« Fildrim Ashgar ! Jamais je n’aurai cru qu’un Jedi puisse être assez stupide pour venir me défier en plein Coruscant. »
Zaar avait craché ces mots avec une délicatesse malsaine.
« Je ne suis pas ici pour vous affronter mais pour rétablir la vérité, Sénateur…
- Dictateur, le coupa Zaar. Sachez que vous arrivez à un bien mauvais moment. »
Un sourire sournois ponctua les mots du Dictateur.
« J’apprends à l’instant que la Planète du Chapitre est tombée sous les coups de la flotte fantôme Jedi : à l’exception de notre informateur, il n’y a aucun survivant.
- Le Bene… bredouilla Fildrim en état de choc.
- Le Bene Gesserit est mort. Il faut dire que vous avez bien réussi votre coup. »
L’accusation redonna toutes ces forces au Jedi.
« Allons, vous savez très bien que tout cela est un coup monté. Les Jedi ont juré fidélité à la Nouvelle République !
- Oh, mais je le sais bien. Malheureusement pour vous l’opinion publique n’est pas de mon avis. »
Une arrogance abjecte sous-tendait les paroles de Zaar.
« Je vois clair dans votre jeu maintenant, siffla Fildrim. Porté aux faîtes de l’Etat, débarrassé des Jedi et du Bene Gesserit, il ne vous reste plus qu’à modifier le titre de votre fonction pour passer de Dictateur de la République à Empereur !
- Ah ah ah ! On peut toujours compter sur le bon sens Jedi ! »
Zaar se releva pour faire face à son prisonnier.
« Voilà qui est très flatteur pour ma simple personne ! Voyons, vous savez bien que vous et moi ne sommes que des pions avançant sur un ensemble bien plus vaste. La seule différence entre nous, c’est que j’ai choisi le côté vainqueur de l’échiquier. Mon Roi n’a plus qu’à faire un pas pour crier Echec et Mat.
- Voldtari ! »
Zaar bondit à la seule mention de ce nom.
« Comment osez-vous fouiller dans mon esprit avec vos sales dons Jedi ? »
Une rage incontrôlée défigurait les traits du Dictateur.
« Gardes, amenez ce traître en salle de torture. Et je ne veux pas qu’il en ressorte vivant ! »
Le lendemain les cendres de Fildrim retrouvaient les hauteurs du Temple Jedi pour un ultime voyage… Dans la pièce située juste en dessous de celle où le Jedi avait été interrogé, le Capitaine de la Garde Yurik Ghor n’avait pas perdu un mot des propos de Zaar. Ses soupçons se confirmaient dans son esprit et la rébellion commençait à gronder au fond de son cœur. La République avait bel et bien disparu…

* * *

Il sortait toujours plus d’orques vomis par les entrailles du palais de Voldtari. Mais ces brutes ne faisaient pas le poids contre des soldats du désert surentraînés ; pour chaque fremen à terre gisait une cinquantaine d’ennemis. Mudir avait tiré son krys et s’était joint à la bataille avec toute la férocité que lui donnait sa foi : le sang de ses ennemis maculait sa tunique. Dans les airs, le vaisseau qui les avait amené revenait déjà sur les lieux, faisant feu de tous ses lasers pour empêcher les orques d’affluer à l’extérieur du palais ; une fois au-dessus de l’édifice, il parachuta une quinzaine de soldats chargés d’infiltrer les lieux. Tout se passait exactement comme le Maataï l’avait prévu. Jamais Voldtari ne s’était attendu à ce qu’on l’attaque si tôt sur son propre terrain.
« Goréphê ! »
Mudir sonna la retraite, conformément au plan prévu. Plus prompts que la foudre, les fremen quittaient le combat tandis que les arrières jetaient des grenades éblouissantes pour paralyser la foule ennemie.
« A terre ! »
Aussitôt le vaisseau spatial rasa le champ de bataille en lâchant ses bombes à défragmentation. Le pont-levis fut noyé sous l’explosion, et l’entrée complètement détruite. La route était provisoirement barrée aux armées orques. Mais les renforts n’allaient pas tarder à arriver…

L’imbécile s’était jeté dans le piège de l’Empereur avec la naïveté d’un gosse trop gâté. Jamais il n’aurait dû quitter les jupons de sa mère !
Nemesis était venue inspecter les ruines de la tour pour s’assurer que Thomas-Leto avait bel et bien péri dans l’explosion. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Son corps d’enfant n’était plus que poussières à l’heure qu’il est, soufflées par la déflagration. Au loin, les bruits de la ridicule bataille menée par les fanatiques parvenaient indistinctement aux oreilles de la chasseuse de prime, perdus dans le souffle ardent qui régnait perpétuellement en cette saison sur Mordor. Une tempête se préparait, l’odeur piquante de l’air ne trompait pas. Avec un dernier regard pour les décombres, Nemesis s’en retourna au palais.
« Vous allez me conduire à votre maître, Nemesis ! »
Un sabre-laser s’alluma dans son dos, avant même qu’elle n’ait eu le temps de se retourner, blaster au poing.
« Je devrais vous tuer pour ce que vous avez fait à ma grand-mère. Alors dépêchez-vous avant que ma patience ne me fasse perdre toute raison ! »
Le garçon avait survécu !
« Inutile de vous demander comment. Avancez. »
La peur commençait à oppresser son souffle. Le Maître ne lui pardonnerait jamais son échec.
Elle finit par faire quelques pas mal assurés quand elle eut repris tous ses esprits. Elle n’avait plus le choix. Derrière suivait Thomas-Leto. Ensembles, ils gravirent la pente raide qui menait aux balcons supérieurs où une ombre les attendait.
Thomas-Leto ne fut nullement surpris d’entendre au bout de quelques minutes la chasseuse de prime suffoquer, main sur la gorge comme pour desserrer un étau puissant ; ses yeux agrandis par la terreur, elle trébucha et perdit complètement pied. Incapable de ralentir sa chute, atrocement asphyxiée, elle disparut dans le gouffre qui bordait le palais.
« Décidemment tu t’obstineras à ne jamais mourir ! »
Voldtari sortit de l’ombre, ne cherchant plus à masquer sa colère. L’Anneau étincelait à sa main gauche, mais Thomas-Leto ne ressentait plus son appel.
« Tiens ! Qu’est-il donc arrivé à ta peau de bébé ? »
Le Maataï s’avançait sans dire un mot, sabre-laser en position d’attaque.
« Tu n’es pas bien bavard ! » ironisa Voldtari, qui sentait bien que la situation commençait à lui échapper.
Il tenta de projeter ses pensées dans celles de Thomas-Leto à l’aide de son Anneau de pouvoir, sans succès. Au contraire, ce fut l’autre qui lui répondit en son esprit.
C’est la fin, Voldtari. Vous allez payer pour tous vos crimes.
Et soudain un bond prodigieux porta le garçon au niveau de l’Empereur, le combat s’engageant aussitôt.
« Charadras !
- Polyclor !
- Rictus Sempra !
- Avada Kevadra ! »
Un feu d’artifices de sortilèges explosa sur le balcon qui vola en éclats. Déjà les deux hommes battaient le sabre sur les flancs du roc déchiqueté qui servait de promontoire au palais de Voldtari. L’entrechoquement d’une violence extrême des sabro-baguettes retentissait sauvagement dans la plaine désolée, faisant écho à d’anciennes batailles. Un vent violent commençait à se déchaîner autour d’eux ; l’écho de la lutte s’amplifiait.
Sans aucun autre préambule, la tempête s’abattit sur les deux adversaires.
Benje Socar
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Messagepar Benje Socar » Mar 20 Juin 2006 - 11:57   Sujet: TROISIEME EPOQUE : Chapitre 12 - Partie 2

Trois jours avaient passé depuis l’entrevue entre Cartos Fascina et le jeune prince de Poudlard. Très vite les nombreux alliés de Spartakus avaient répondu à l’appel, au premier rang desquels les Elfes, fiers descendants des guerriers de la première guerre voldtarienne. Deux superdestroyers de classe Major, une dizaine de canonnières et autant de corvettes indépendantes s’étaient jointes à la flotte ; il fallait encore ajouter à cela quatre escadrons de chasseurs stellaires. C’est tout ce qui avait pu être rassemblé. Non, j’oubliais le vaisseau amiral de Leo Spartakus et le chasseur de Maître Fascina. Bien peu de choses en somme face à l’armée d’invasion Vong. Des messages d’alerte avaient été envoyés sur Louqsor, capitale de l’opposition au Dictateur Zaar, et aussi sur Coruscant.
« Partez à l’assaut le plus vite possible, avait dit Thomas-Leto. De si nombreuses vies sont en jeu ! »
C’est exactement ce qu’avait fait Cartos Fascina, en espérant que le Conseil en exil avait bien reçu son message. Il pressentait un danger hors du commun : jamais la République ne résisterait à deux menaces simultanées…
Plus que cinq secondes avant la sortie de l’hyperespace. Au-dessus du cockpit, le droïde astromécano bipa nerveusement. Cartos lut rapidement la transcription du message sur son écran tandis qu’autour de lui l’obscurité de l’espace se substituait à l’éclat bleuté des couloirs d’hyperespace.
« Non, je ne sais absolument pas à quoi ressemblent ces extraterrestres. Et à dire vrai je n’ai pas très envie d’en approcher un de trop près. »
L’ensemble de la flotte jaillit dans l’espace réel dans la seconde qui suivit, le vaisseau amiral L’Atréides en tête. Au loin, Phoenix IV se cachait derrière un voile d’astéroïdes.
« Maître Fascina, vous percevez quelque chose ? »
C’était la voix de Leo Spartakus, parfaitement sereine.
« Absolument rien. »
L’escadron Tornade vint prendre place à ses côtés.
Aucune présence ennemie perceptible à travers la Force.
La Force les a rejetés il y a bien longtemps : ils se sont montrés indignes de sa protection. Mais ils ont su s’adapter, et survivre…
Les mots du Padawan restaient une énigme indéchiffrable. Cartos consulta ses scanners, sans aucun résultat. A nouveau le droïde bipa.
« Oui, cela ne me dit rien qui vaille. »
Il projeta ses pensées en direction de la planète, espérant capter quelque signe de Benje Socar.
Il ne trouva rien.
« Approchons-nous de Phoenix IV. »
Sur les canaux de communication, les pilotes ne cessaient de s’interroger. Où était donc cette terrible menace qui semblait tant inquiéter le Jedi ? N’avait-on pas été un peu trop prompt à le croire ? Leo Spartakus lui-même commençait à douter de sa présence ici ; mais il n’aurait jamais osé remettre en question la parole d’un membre du Conseil. Si le Maître Fascina avait dit que le danger étant bien réel, il n’y avait aucune raison de ne pas lui faire confiance.
Moteurs à pleine puissance, la flotte se réorganisa en formation défensive et avança vers la masse verdâtre qui lui faisait face.
Soudain, une corvette du nom de Vendetta lança un appel sur toutes les fréquences.
« Dîtes, je perçois une agitation anormale au sein de l’amas d’astéroïdes. »
Leur technologie est totalement organique. Méfiez-vous des apparences.
« C’est un piège ! Faîtes demi-tour ! »
Cartos Fascina avait instinctivement hurlé dans son micro. Au même moment un essaim d’astéroïdes de taille moyenne s’échappa de l’amas, filant droit dans leur direction.
« Eh ! Mais qu’est-ce que c’est que ces trucs ! » cria un pilote.
En moins de dix secondes une première salve de magma enflammé jaillit des entrailles ennemies. Deux Ailes-X avaient été touché et n’étaient plus que débris intersidéraux. Une autre avait perdu ses boucliers.
« Ce sont des chasseurs camouflés ! »
Cartos n’en croyait pas ses yeux. Il ne sentait toujours rien dans la Force, et pourtant l’on manoeuvrait bien ces vaisseaux astéroïdes !
La voix de Leo Spartakus retentit alors sur le canal central.
« A tous les vaisseaux, position de combat 3-12-4. Force non identifiée. Préparez vous à d’autres surprises du même genre. »
Le jeune homme n’aurait pas pu mieux parler. Derrière eux, deux blocs de pierres faisaient leur apparition, crachant un nouveau lot de chasseurs-astéroïdes. L’Atréides fit décoller son second escadron d’Ailes-A.
La Bataille de Phoenix IV venait de commencer…

* * *

« Dictateur, on nous signale que le vaisseau de l’ambassadrice Helena vient de pénétrer dans le système.
- Bien, voilà qui fera un beau trophée sur mon tableau de chasse. La capture de cette sorcière Bene Gesserit ravira certainement l’Empereur. Envoyez les hommes de Ghor l’intercepter ! »

Coruscant, à nouveau.
Un panorama fabuleux, si lourd de menaces. Comment oublier ce qui était arrivé la dernière fois que Cyndie et Jake retournaient chez eux après une folle course-poursuite ? Le temps pressait : Jake avait besoin de soins approfondis, et Cyndie mourait d’inquiétude pour leur enfant. Il fallait aussi avertir la République du danger Tleilaxu, bien plus important que ce que l’on avait pu imaginer : une armée de mercenaires, de Danseurs Visages et de droïdes ! Malheureusement, la parabole de communication avait été endommagée pendant l’échauffourée ; impossible d’émettre ou de recevoir le moindre message.
Le Feu d’Horus entama sa progression dans l’atmosphère de la cité-planète, guidé par Mace Alton. Ce dernier n’avait pas cessé pendant tout le voyage de retour d’être harcelé par de mauvaises pensées. Quelque chose ne tournait pas rond, il le sentait bien dans la Force. Il s’était passé de drôles d’évènements pendant leur absence.
Il tenta de contacter mentalement le Maître Yoda au Temple, mais il ne reçut aucune réponse.
C’est comme si tous les Jedi avaient déserté la planète…
Comme magnétisé par le pouvoir ensorcelant du Joyau du Noyau, THS-29 sortit de son sommeil artificiel.
« Tiens, nous sommes arrivés ! Et voilà notre escorte ! Merveilleux ! »
En effet, quatre Ailes-B filaient dans leur direction.
Lasers déployés.
CTC-14 traduisit instantanément l’étranglement qui avait échappé au Chevalier.
« Ce n’est pas une formation d’accueil. On nous attaque ! »
Une rafale de rayons à ion vint s’écraser contre les boucliers.
Aussitôt, Cyndie et Jake étaient dans la cabine, tous les sens en alerte.
« Que se passe-t-il ?
- Rien que de très classique. Après les Tleilaxu, il semble que la République cherche à nous capturer… »
Mace riposta, déviant sa trajectoire brusquement pour échapper à leur rayon d’attaque. Mais soudain de nouveaux chasseurs décollaient de la cité-planète pour les intercepter. Un modèle de sinistre mémoire : des chasseurs tariens, confisqués après la chute de Voldtari à la bataille de Mordor. Déjà Jake était dans la tourelle d’artillerie, faisant feu sur les assaillants.
Cyndie le rappela : ils ne pouvaient pas tirer sur des vaisseaux de la République !
« Et pourquoi alors nous attaquent-t-ils ? »
L’ancien guide de la Communauté demeurait perplexe.
Une brusque virevolte du Chevalier la fit glisser hors de son siège et sa tête se cogna lourdement sur le panneau de commande. Un instant sa vue se voila et ses oreilles sifflèrent affreusement. La Force l’enveloppait chaudement, lui ouvrant les voies de l’avenir : d’autres vaisseaux, une bataille meurtrière, Coruscant à feu et à sang.
« Les Tleilaxu ! »
Son cri s’était perdu dans les explosions de l’affrontement. La pauvre femme était déboussolée : si la République envoyait ses propres chasseurs contre eux, cela ne pouvait signifier qu’une chose. Les ennemis de la République s’étaient emparés du pouvoir.
La même conclusion prenait forme dans l’esprit de Mace Alton : voilà qui expliquait la fuite des Jedi et le trouble ambiant.
Une nouvelle giflée de lasers frappa le vaisseau, provoquant la panique de THS-29.
« Nous sommes perdus ! »
Jake le réduisit aussitôt au silence, passablement énervé par toute l’affaire. N’y tenant plus, il reprit place dans la tourelle dès qu’il fut assuré que Cyndie n’était pas blessée : quelques secondes plus tard une détonation signalait la mort d’un chasseur adverse.
« Nous ne tiendrons plus très longtemps ! » déclara le Jedi, aux aguets.
C’est ce moment précis que choisit la flotte Tleilaxu pour jaillir hors de l’hyperespace. C’était au même instant aussi que le Capitaine de la Garde Yurik Ghor, éclairé sur les véritables projets de Zaar, mourait fusillé publiquement pour avoir assassiné le Dictateur : son martyr soulevait les rébellions, déclenchant la guerre civile. C’était le chaos le plus total, parmi lequel tentait de s’en sortir le Feu d’Horus, en bien mauvaise posture. Quand les vaisseaux tleilaxu étaient apparus, la surprise avait engendré un relâchement d’attention propice à l’action de Fo’ld qui réussit à dégommer deux chasseurs supplémentaires. Mais il en restait encore six à leurs trousses, et ils avaient perdu 75% de leurs boucliers. Les ordinateurs de bord étaient affolés : pas moyen de calculer un vecteur d’hyperespace pour prendre la fuite. Dans deux minutes tout au plus, le vaisseau serait à portée des rayons tracteurs du plus proche croiseur tleilaxu. Un essaim de chasseurs droïdes quittait ses baies de largage, prêts à lancer l’assaut sur Coruscant.
Inutile de dire que le Feu d’Horus serait une cible privilégiée…
Mace fit bondir le vaisseau, profitant de la masse gravifique de la planète, dans un ultime espoir de semer ses poursuivants. En vain. Les chasseurs marqués du sceau de la République disparaissaient les uns après les autres, détruits par les robots meurtriers ; mais pour un éliminé, dix tleilaxu venaient les remplacer dans la course contre nos héros. Un coup violent ébranla soudain le vaisseau : le générateur de bouclier avait été touché et l’incendie commençait à gagner l’intérieur du vaisseau. CTC-14 était parti pour tenter de réparer les dégâts.
Mace lança un rapide coup d’œil à Cyndie.
Aucune parole n’était nécessaire.
Ils devaient abattre leur dernière carte.
Le Jedi posa la main sur le levier d’hyperpropulsion, le cœur battant. Rares étaient les chances de survivre à un vol hasardeux dans les couloirs d’hyperespace ; mais ici la bataille était perdue d’avance, leur mort semblait assurée.
Il compta mentalement jusqu’à trois.
Un vaisseau droïde venait de les prendre en chasse serrée.
Un.
A bord du croiseur Fléau des Powindahs, le maître Tleilaxu Napaz contemplait la scène d’un œil amusé. Il n’avait plus qu’un ordre à donner pour que l’on active le rayon spécialement mis au point par ses ingénieurs, celui-là même qui avait servi à la capture de Fo’ld. Aussitôt le Feu d’Horus rejoindrait la sécurité des soutes du croiseur.
Deux.
Le vaisseau droïde alternait ses tirs, une fois lasers l’autre ions, pour déstabiliser son ennemi au maximum. Sa cible prioritaire était les moteurs : ainsi l’autre ne pourrait pas s’enfuir et il ne lui resterait qu’à l’achever tranquillement.
Le chasseur marqua au but : le court-circuit se propageait à une vitesse infernale dans les commandes du vaisseau.
BANG !
« Activez le rayon de capture. »
Trois !
Le Feu d’Horus avait plongé dans les couloirs d’hyperespace.
Nos amis étaient sortis en vie de l’affrontement.
Seulement, l’attaque du chasseur, combinée aux effets du rayon tleilaxu, avait détruit les commandes.
Il leur était impossible de rejoindre l’espace normal.
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Messagepar Benje Socar » Mer 21 Juin 2006 - 12:10   Sujet: TROISIEME EPOQUE : Chapitre 13 - Partie 1

Chapitre XIII
L’Ultime Commandement


« La vie humaine est interrogation. Pourquoi ? Telle est la devise de l’humain. Il est celui qui peut comprendre la nature, il en discerne le fonctionnement même s’il n’en saisit pas toujours les desseins. Or c’est dans cette faille qu’il s’engouffre. Il a perdu de vue que le vrai pouvoir réside dans le Comment et non dans le Pourquoi. Cela, il doit le réapprendre chaque jour, à chaque instant : par sa science il peut contrôler un univers ; mais au moindre signe de faiblesse, c’est l’univers qui le détruira. Le Pourquoi est toujours une impasse, et toute stagnation est assurance d’une chute prochaine. »
Les Mémoires perdues



Les vaisseaux-astéroïdes semblaient indestructibles : leur coque aspirait les lasers sans aucun dommage, de même pour les torpilles. A l’inverse, même si la précision n’était pas le point fort de ces ennemis, leurs missiles de lave, qui réveillaient de terribles souvenirs dans la mémoire collective, étaient puissamment destructeurs : un chasseur n’avait guère de chance de survivre au-delà de trois coups au but. Il apparut aussi que les petits vaisseaux-astéroïdes étaient capables, à faible distance, d’avaler les boucliers protecteurs !
Les canaux de communication étaient saturés d’appels et de cris de soldats en détresse, complètement désorientés par cette technologie inconnue. De son côté, le Maître Jedi Cartos Fascina ne faisait plus qu’un avec la Force, la laissant guider ses mouvements pour gagner en rapidité, ses réflexes décuplés. Mais il était toujours incapable de percevoir l’ennemi, et encore moins d’anticiper ses attaques. C’était comme si les blocs de roche se mouvaient seuls, bien qu’il sache pertinemment que ce n’était pas le cas. Ils avaient affaire à d’étranges créatures extragalactiques qui pilotaient ces vaisseaux incroyables.
Une centaine de ces vaisseaux-astéroïdes étaient en action, presque deux fois plus que les chasseurs républicains. A cela il fallait ajouter la surprise qui en avait déstabilisé plus d’un et c’est presque naturellement que le combat tournait à l’avantage des premiers.
Sur son vaisseau amiral, Leo Spartakus demeurait interdit. Si les renforts n’arrivaient pas bientôt, la flotte ne serait plus que poussières dans quelques heures.
Bon sang ! Ils ne peuvent tout de même pas être invincibles !
En réponse à son agitation intérieure, un technicien analyste vint le rejoindre sur le pont principal. Les éclairs orangés illuminaient la scène de leurs lueurs fantasmagoriques. Les deux grands astéroïdes qui avaient surgi au début des combats demeuraient immobiles, spectateurs attentifs des combats. Leur rôle se limitait à empêcher toute retraite des républicains. Pour le moment.
« Monseigneur ! Nous pensons avoir trouvé la faille dans la conception de ces chasseurs ! »
Une fine pellicule de transpiration faisait ridiculement luire le front dégarni du petit bonhomme dans les explosions orangées lointaines.
« Je t’écoute, répondit Spartakus avec majesté.
- Apparemment, une sorte de puits gravifique, un mini trou noir, si vous préférez, protège la coque de ces vaisseaux. Ce sont eux qui absorbent nos rayons lasers.
- Un trou noir, dis-tu ?
- Oui. Mais d’après nos calculs, il est impossible qu’il couvre l’ensemble du vaisseau. Il doit être manœuvré de l’intérieur, un peu comme lorsque l’un de nos chasseurs répartit la charge de ses boucliers sur telle ou telle partie sensible de sa coque.
- Si deux chasseurs l’attaquaient de front, il ne pourrait pas couvrir les deux attaques ! comprit aussitôt le jeune prince.
- C’est la conclusion à laquelle nous avons aboutie, Monseigneur. »
Déjà Leo avait sauté sur son micro, informant les pilotes de cette découverte.
Le technicien s’était effacé, aussitôt remplacé par un officier qui avait surgi derrière son dos.
« Monseigneur, nous venons d’apprendre qu’une petite flotte vient de quitter l’hyperespace. Il semblerait que le Maître Jedi Brulus et le Grand Amiral Rogeredi soient à sa tête.
- Ils ne pouvaient pas mieux tomber. Informez-les immédiatement de la situation, et précisez-leur bien la découverte de nos analystes. »
L’officier paraissait gêné.
« Il y a un problème, Monseigneur. »
C’est étrange comme quand tout va mal il y a toujours un nouveau problème prêt à vous sauter à la gorge.
« Ils ont été éjectés de leur couloir de navigation bien avant la position qu’ils s’étaient fixés. Ils sont aux prises avec les deux mastodontes.
- Il nous faut leur porter secours immédiatement !
- Mais…
- Que le croiseur République nous accompagne après avoir dépêché la moitié de son escadron aux ordres de l’amiral Patrox. Il nous faut aussi trois canonnières.
- Bien, Monseigneur. »
Sans nul doute, pensait le militaire, la réaction prématurée de son chef les menait droit au suicide.
« Faîtes aussi décoller la navette d’infiltration et prévenez le Maître Fascina. Il saura quoi faire.
- Immédiatement, Monseigneur. »
La loyauté de l’officier avait déjà balayé tous ses doutes.
Si seulement tout pouvait être aussi simple !

A quelques centaines de kilomètres de là, une de nos vieilles connaissances, promue chef des armées rebelles, analysait la scène depuis le pont de commandement du Liberté.
« Tout ceci ne me dit rien qui vaille » souffla Rogeredi à son ami, le hobbit Giorgio Math.
Une effervescence extraordinaire régnait sur le pont du navire : des techniciens couraient çà et là, désemparés par la sortie brutale hors de l’hyperespace. Des blessés rejoignaient tant bien que mal l’infirmerie, d’autres erraient, hagards. Un escadron de chasseurs Faucons avait été envoyé en reconnaissance pour tenter de mieux cerner l’ennemi. Un brouillage de signal empêchait toute communication avec la flotte que l’on distinguait de l’autre côté des deux énormes astéroïdes.
Il avait fallu quelques minutes avant que les premiers tirs soient échangés. La moitié de l’escadron de reconnaissance fut détruite dès la première vague de boules de lave.
« Diable ! Nous voici revenus au temps des Nazguls !
- A ceci près, mon ami, qu’aucune de ces créatures diaboliques n’atteignait une taille équivalente à un superdestroyer… »
Une vingtaine de petits astéroïdes s’échappèrent du ventre du plus gros vaisseau, crachant aussitôt leur flot mortel.
« Maître Brulus ! Une idée quelconque à propos de ces extraterrestres ? » demanda Rogeredi au Jedi, qui dirigeait le destroyer de classe Victoire L’Etoile Filante.
L’autre mit quelques secondes avant de répondre.
« Quelque chose ne va pas. Ces extraterrestres sont invisibles dans la Force.
- Ce ne sont pas des droïdes ?
- Non, nous autres les Jedi sommes capables de sentir les droïdes dans la Force, même s’il est impossible de deviner leurs intentions. Ici, c’est autre chose : le vide absolu. »
Une attaque ennemie ébranla un instant le pont du Liberté. La communication fut rompue l’espace de quelques secondes.
« Je pense que nous avons intérêt de faire preuve d’une grande mobilité. Qui sait ce dont ses extraterrestres sont capables ? déclara Maître Brulus.
- Que la Force soit avec nous ! » conclut Giorgio Math, devançant son ami.

L’ivresse du vol spatial était à nouveau sienne, après des centaines d’années passées sur ce trou perdu de Middle Earth ! Simbadsic, ancien navigateur de la Guilde Spatiale, laissa une nouvelle pastille d’épice fondre sous sa langue, ouvrant son esprit sur l’infini de l’espace. Il voyait clairement la position des vaisseaux, calculait les déplacements, prévoyant tout quelques secondes à l’avance. La navette d’infiltration, spécialement conçue en vue de cet unique challenge, répondait au moindre de ses ordres. Derrière elle, le petit chasseur de Cartos Fascina avait enclenché le pilote automatique qui suivrait au millimètre près les déplacements de Simbadsic. Les deux vaisseaux allaient foncer à travers l’espace à une vitesse impossible pour tout être humain, grâce à la prescience du navigateur. Il s’agissait du parachuter une équipe au sol pour secourir Benje Socar et tenter de déstabiliser l’ennemi au maximum.
« Tenez vous prêts ! » dit Simbadsic de sa voix nasillarde.
Il espérait ne pas avoir à regretter la proposition des Républicains.
Il enclencha mentalement la commande de démarrage dès que le bon moment arriva. A bord de son chasseur, le Maître Fascina fut écrasé contre le dossier de son siège. L’espace autour de son cockpit semblait s’être dilaté, défilant à une vitesse propre à arracher l’estomac. Il ferma les yeux, essayant de rétablir un certain équilibre interne.
Je crois que c’est pire que la première fois où j’ai utilisé un Portoloin !
Soudain, le vaisseau fit un brusque écart et retrouva une vitesse normale, la course oblique.
J’ai été touché !
Le Jedi consulta son écran : il n’avait rien.
Mais alors…
La navette !
Il était toujours branché en mode automatique. La secousse n’avait été que la retranscription de ce qu’avait ressenti la navette d’infiltration ! La jungle de Phoenix IV se précipitait à l’encontre du chasseur.
Il était en train de s’écraser !
Cartos Fascina débrancha immédiatement la commande de vol automatique et reprit les commandes de son vaisseau. La navette, droit devant lui, poursuivait sa chute dans l’enfer émeraude. Quand il eut enfin réussi à se poser, le Jedi courut à travers la jungle jusqu’aux lieux de l’accident. Ce fut avec soulagement qu’il constata que la petite troupe d’infiltration était indemne. Mais ce n’était malheureusement pas le cas du vaisseau, bon pour la casse.
Quant à Simbadsic, son bocal de vapeur d’épice, qui l’avait maintenu en vie pendant tous ces siècles, s’était brisé dans l’accident.
Il savait bien qu’il n’aurait pas dû accepter l’offre des Républicains.
Il avait toujours eu horreur de ceux qui mouraient en héros…

* * *

Les deux silhouettes indistinctes s’affrontaient dans un chaos de lumières irisées par la tempête de poussière qui les suivait violemment, pas à pas. Les coups s’enchaînaient et s’entrechoquaient selon un rythme hiératique mais précis, gagnant en intensité au fur et à mesure que les deux combattants s’avançaient sur la corniche escarpée.
Les deux champions de la Force s’affrontaient, deux hommes qui avaient su échapper à la spirale du temps et maîtriser ses complexes schémas.
Aujourd’hui, l’un d’eux devait disparaître.
Pour toujours.
Une estocade rata de peu le Seigneur du mal.
« Impressionnant ! Benje Socar t’a bien formé. »
Un cri parmi tant d’autres, vite perdu dans la tempête.
Thomas-Leto puisait au fond de sa mémoire pour retrouver les sortilèges les plus anciens, d’antiques maléfices dont Voldtari ignorerait la parade. Mais l’Empereur était puissant. Plus puissant que ce que le garçon avait imaginé. Et pourtant, il vaincrait : la survie de l’humanité dépendait de ce duel.
Ce qui se passait sur Phoenix IV n’était qu’un simulacre de la scène qui se jouait ici, sur Mordor.
Un rocher se détacha soudain du flanc de la corniche, juste sous le pied de Thomas-Leto. Un instant déséquilibré, il manqua de perdre pied et sa concentration se brisa. Ce fut suffisant pour Voldtari : ces quelques secondes de battement lui avaient permis de découvrir la faille dans les nouveaux pouvoirs que le gamin avait acquis sur Arrakis.
Son corps.
L’eau lui était mortelle.
Aussitôt, l’Empereur bondit et disparut derrière une masse de rochers. Dans le même temps, il invoqua le Charadras, non pas contre le garçon mais quelques mètres au-dessus de sa tête. Thomas-Leto comprit trop tard la manœuvre de son adversaire et quand une boule de feu passa à quelques centimètres de la tempête de glace en formation, des centaines de gouttelettes brûlantes mordirent férocement sa chair, piques acérées enduites de poison. Le souffle lui manqua et sa vision s’obscurcit le temps qu’il puisse reprendre ses esprits et invoquer la Force pour s’en faire un manteau. D’un simple hochement de la tête il transforma les gouttes en autant de poignards qu’il lança contre Voldtari.
Et le duel reprit de plus belle.
Autour d’eux, des éclairs commencèrent à zébrer l’espace et les vents se déchaînaient chaque seconde un peu plus.
Le cœur de la Tempête Coriolis arrivait sur eux.

Des clones Jedi. Par centaines. Surgis de nulle part, sabre-laser au poing.
Mudir n’en croyait pas ses yeux.
Il n’y avait pas cinq minutes, les Fremen sortaient victorieux de leur affrontement contre les orques, et voilà maintenant qu’une nouvelle armée s’échappait des entrailles du Mordor, invincible celle-là !
Il ne restait plus qu’un seul espoir.
Le Démon du désert.
Si leur dieu n’intervenait pas, ils étaient morts.
Mais où était-il à présent ? La tempête avait dressé un mur infranchissable pour tout être vivant.
J’ai foi en mon dieu.
Tout ce qu’il entreprend ne peut être marqué que du sort de la réussite car sa vision englobe le Temps.

Il viendra nous sauver, quand le moment sera venu.
S’il n’est pas là, c’est que nous pouvons survivre seuls.
Pour l’instant.

En quelques cris, Mudir rassembla ses hommes autour d’un cercle de taille moyenne. Les Jedi Noirs attendaient, visiblement amusés. Posément, le Fremen sortit de son barda un générateur de champ de protection de sa fabrication qu’il plaça au centre de la formation. Il patienta quelques instants, le temps que les Jedi comprennent ce qui se passait sous leurs yeux, avant d’actionner l’appareil.
Aussitôt les adeptes du Côté Obscur s’élancèrent, mais le puissant champ d’énergie stoppa leur course.
Il ne restait plus aux Fremen que l’attente : soit leur Maataï allait revenir les sauver, soit les Jedi Noirs auraient raison des forces du générateurs et tous seraient massacrés.
Mais le Maataï reviendrait.
Cela était écrit…

Il ne voyait plus rien. N’entendait plus rien.
Tout n’était plus que chaos indescriptible au cœur de la tempête. Thomas-Leto ne se fiait plus qu’à la Force pour repérer Voldtari et diriger ses coups. Tous deux étaient infatigables, et chacun possédait des atouts hors du commun : Thomas-Leto, son corps d’une robustesse et d’une rapidité inégalables, ainsi qu’une pratique du duel plurimillénaire ; Voldtari, toute la rage du Côté Obscur, et surtout son nouvel Anneau de puissance qui lui permettait de pénétrer l’esprit du garçon pour retourner ses armes contre lui.
Cependant, l’Empereur commençait à douter : la transformation de Thomas-Leto faisait de lui l’égal d’un dieu, libéré de la dualité du Bien et du Mal, du Lumineux et de l’Obscur, capable de prévoir l’avenir aussi parfaitement qu’il connaissait le passé et percevait le présent. Impossible de le corrompre. Impossible de le vaincre.
Une rage nouvelle redoubla dans le cœur de Voldtari quand une pluie acide commença à les gifler de plein fouet. Le manteau de Force usait de leur énergie au combat. Cependant, l’humidité de l’air mettait Thomas-Leto au supplice, écorchant sa trachée à chaque inspiration.
Les deux adversaires ne voyaient plus où ils posaient les pieds et à tout moment le gouffre risquait de les engloutir. Leurs oreilles commençaient à siffler sous les multiples coups assénés par l’orage qui grondait au-dessus de leur tête tandis qu’ils croisaient le fer selon une cadence ahurissante.
« Vous ne pouvez pas gagner, Voldtari !
- Si tel est mon destin… »
Ce fut l’unique dialogue que laissa filtrer la tempête.
Hors les éclats de sabre, on n’entendait rien d’autre qui ne fût le fracas du vent contre la roche.
Soudain, la foudre frappa tout prêt, manquant de les toucher. Voldtari se servit de cette énergie comme d’un amplificateur et décupla la puissance de ses sortilèges l’espace de quelques secondes, obligeant Thomas-Leto à battre en retraite. La pluie continuait de les marteler, plus violente que jamais. Le terrain commençait à devenir boueux et malgré la protection de son bouclier de Force, le garçon glissa en arrière.
Tout comme le désirait Voldtari : une petite poussée mentale suffit à précipiter son petit-fils par-dessus la corniche !
Un bruit sourd lui parvint derrière la tempête, et la Force se tut.
Un nouvel éclair vint déchirer le sol, obligeant l’Empereur à faire un brusque écart.
Ecart qui le plaça tout juste dans l’angle d’attaque du garçon !
« Comment est-ce possible ? »
Un instant, il avait disparu de la Force, et le voilà soudainement partout, devant et derrière lui, sur ses côtes !
Nul endroit où il ne sentait sa présence !
Cette multiplication le déstabilisa suffisamment pour que le Rictus Sempra l’atteigne de plein fouet, faisant jaillir sa sabro-baguette hors de sa main.
Un long cri de rage échappa des lèvres de l’Empereur qui tentait en vain de récupérer son arme. Déjà la tempête s’était chargée de la faire disparaître bien hors de portée. Les différentes images de Thomas-Leto s’avancèrent calmement avant de se fondre en une seule représentation. Sa peau rugueuse, couleur temps, luisait sous les éclairs.
« Vous avez perdu, Voldtari. »
La voix du garçon était chargée de ses souvenirs infinis et parvenait à dominer tout le vacarme ambiant.
L’autre laissa libre cours à sa haine, projetant flammes et rochers sur son adversaire.
Un bras de la tempête s’interposa entre eux, balayant ses attaques comme s’il se fut agi de simples brindilles.
Il contrôle la Tempête Coriolis !
« Inutile de résister, grand-père. Votre temps est révolu.
- Jamais !
- Voyez, vous faîtes preuve de la même obstination que votre fille et votre petit-fils. Il est une heure pour chaque chose : vous avez eu votre utilité, maintenant il vous faut disparaître. »
Pareil à un enfant coléreux, Voldtari relança un flot incontrôlé de Force qui, à nouveau, fut contré par Thomas-Leto avec une facilité inhumaine.
Un dieu !
« La religion est une arme bien dangereuse qu’il faut utiliser avec parcimonie. »
L’Empereur déchu gardait le silence.
Il avait perçu un ultime espoir.
Il ne disparaîtrait pas, pas complètement.
Il lui resterait un moyen, par-delà la mort, de détruire Thomas-Leto et de retrouver sa place dans la galaxie.
C’est pour cela qu’il lui fallait disparaître.
Pour laisser sa place à l’autre.
L’autre lui-même.
Là, dans son esprit.
« Adieu, grand-père.
- La mort n’est que le commencement. »
Voldtari ferma les yeux, vaincu.
Il attendait les deux mots fatidiques qui scelleraient sa destinée…

Plus que quelques minutes et il serait trop tard.
Le cœur battant, Mudir contemplait avec effroi le cadran du générateur de bouclier : les énergies de l’engin déclinaient de seconde en seconde sous les attaques répétées des Jedi Noirs.
Dix pour cent.
Neuf pour cent.

Seule sa foi lui permettait de ne pas céder à la panique.
Huit pour cent.
Le Maataï allait revenir. Il ne pouvait pas abandonner ses disciples.
Sept pour cent.
Il était impossible qu’il en soit autrement.
Six pour cent.
Cinq pour cent.
Quatre pour cent.

Un cri retentit. Le plus affreux qu’on n’eût jamais entendu.
Un cri de désespoir et de haine.
Un cri de mort.
Dans le même instant, plus tonitruants que le hurlement d’outre-tombe, sur fond de foudre, se détachèrent deux mots hypnotiques.
ESCA FLOWNE !
Et puis, plus rien.
La tempête avait disparu et les Jedi se tenaient immobiles, comme envoûtés.
C’est alors que Mudir le vit.
A son doigt luisait l’Anneau de la prophétie.
Déjà les Jedi avaient un genou à terre : ils juraient fidélité à leur nouveau maître.
Celui qui avait terrassé Voldtari.
Le Maataï !
Benje Socar
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Messagepar Benje Socar » Jeu 22 Juin 2006 - 11:46   Sujet: TROISIEME EPOQUE : Chapitre 13 - Partie 2

« Poussez les moteurs au maximum ! »
Leo Spartakus ne cessait d’aller et venir sur la passerelle de commandement, s’employant à rassurer ses hommes et à les motiver. L’ennemi ne pouvait pas être invincible. Déjà, ils avaient trouvé un moyen de venir à bout des chasseurs.
« Dans combien de temps serons-nous à portée de tir des deux mastodontes ?
- Trente secondes, Monseigneur, répondit son assistant.
- Couplez les torpilles autoguidées avec les bombes à neutron et préparez-les pour exploser un mètre avant l’impact.
- Bien, Monseigneur. »
Face à L’Atréides, les deux croiseurs extraterrestres semblaient inanimés, entièrement occupés par la flotte républicaine.
Une illusion qui eut tôt fait de tomber.
Un nouveau groupe de chasseurs-astéroïdes jaillit des profondeurs du premier vaisseau, canons ouverts, crachant le feu tandis que les batteries du second vaisseau arrosaient l’espace de leurs projectiles mortels.
« Faîtes décoller l’escadron Bleu ! lança Spartakus. Et soyez prêts à faire feu à mon commandement.
- Bien, Monseigneur. »
Ils n’étaient pas de taille à lutter d’égal à égal. La ruse serait donc leur meilleure alliée.
L’escadron hétéroclite, composé d’Ailes A et X, avait déjà engagé la joute contre les chasseurs ennemis. Ils appliquaient à la lettre les instructions de leur souverain, qui se révélaient payantes : fonctionnant par groupes de trois, deux pour s’attaquer à l’ennemi et un pour protéger leurs arrières, ils gagnaient progressivement du terrain. Nul n’ignorait toutefois que l’infériorité numérique aurait bien vite raison de leurs forces.
Mais ils ne manquaient pas de surprises !
« Commandant, envoyez la moitié de nos réserves de torpilles modifiées ! »
Une vingtaine de traînées blanches jaillirent soudain d’un point invisible sous la coque. Elles étaient assez ramassées, de sorte que l’escadron Bleu suffisait pour le moment à les masquer des regards.
« Envoyez le signal. »
Un voyant rouge clignota sur le tableau de bord des chasseurs.
C’était le moment de voir si les installations de dernière minute allaient tenir le coup.
D’un même mouvement, les douze pilotes tirèrent à eux la manette rouge nouvellement branchée au plafonnier du cockpit. Et aussitôt les petits moteurs cachés sous la carlingue s’allumèrent pour faire faire aux chasseurs un bond considérable vers le haut.
Laissant libre route aux torpilles que l’ennemi n’avait plus le temps de détruire.
A moins de cinq mètres de la coque elles se séparèrent pour voler dans toutes les directions puis exploser en une violente déflagration orange. Le vortex-bouclier du vaisseau extraterrestre n’était pas assez puissant pour tout absorber et une grande brèche s’ouvrit à la surface.
Un cri de triomphe parcourut la fosse de commandement de L’Atréides.
Les trois canonnières qui accompagnaient Spartakus entrèrent dans le jeu et pilonnèrent autant que faire se peut le croiseur ennemi pour agrandir sa blessure au maximum. Pendant ce temps, l’escadron Bleu avait terminé de terrasser le dernier chasseur-astéroïde, ne déplorant la perte que d’un seul appareil dont le pilote avait cependant réussit à s’éjecter à temps.
Mais la victoire était loin d’être gagnée.
Un vif éclat de lumière traversa l’espace, immédiatement suivi par un déchaînement d’alertes sonores.
« Monseigneur, le destroyer Lune de Tenrrod vient de disparaître !
- Disparaître ? »
L’officier semblait complètement hagard.
« Soufflé par un seul projectile, Monseigneur. »
Leo Spartakus était déjà penché sur les écrans de contrôle.
Une petite lune avait surgi de derrière la planète ! Un vaisseau bien plus grand que les deux mastodontes réunis…
« L’Amiral Laster demande notre aide, Monseigneur ! »
Le jeune prince était terrassé.
Déjà, la brèche du croiseur ennemi s’était colmatée.
« Sonnez la retraite. Nous rejoignons les troupes de l’Amiral Lester. »
Avec un dernier regard pour les mastodontes, il ajouta :
« Puisse la Force nous venir en aide ! »

* **

Tous les beaux préceptes Jedi étaient partis en fumée, ne laissant derrière eux qu’un effroyable vide : une peur primaire contre laquelle aucun humain n’était en mesure de lutter. Un Gardien au-dessus d’eux, trois guerriers dans leur dos, Benje et Maria n’avaient pas d’autre choix que d’avancer vers leur propre mort sous les invectives de Rsakama qui extasiait la foule en délire.
Avant que les deux Jeedai soient séparés pour rejoindre leurs autels respectifs, Maria eut le temps de glisser un avertissement dans l’oreille de son compagnon :
« Tenez-vous prêt. »
A quoi ?
Benje Socar tenta de s’ouvrir à la Force, mais les Détraqueurs Vong étaient trop nombreux ; ses perceptions étaient amoindries par l’aura de terreur qu’ils dégageaient. Néanmoins… Oui, il les sentait ! Une dizaine de présences, ténues mais bien réelles ! Là, quelque part dans les bosquets alentours. Des femmes.
Les Bene Gesserit !
Un hurlement de colère traversa la foule des spectateurs : cinq reptiles avaient surgi de nulle part, de la taille d’un homme ; deux pattes arrières puissamment musclées et dotées d’une griffe saillante meurtrière leur permettaient de bondir à des distances prodigieuses et les minces bras déchiquetaient les chairs. Quelques guerriers Vong étaient déjà tombés sous leurs coups et les rangs commençaient à se disperser.
Fsakptek !
Furieux, Rsakama poussa un cri de rage, s’insurgeant sans doute contre l’imbécile qui avait relâché sa garde.
Au même moment, comme si cela avait été minutieusement chronométré, les explosions d’une bataille spatiale illuminèrent le ciel alors que l’aube n’allait plus tarder à se montrer.
L’espoir venait de renaître dans le cœur de nos deux amis : la République arrivait pour les secourir !
Rsakama ne semblait guère se soucier de cela ; à dire vrai, cela lui était totalement égal. Néanmoins, Maria remarqua quelque chose comme un sourire sur les lèvres de ce dernier lorsqu’il leva les yeux sur son vaisseau-lune, tout scintillant de l’énergie que lui envoyait la griffe.
L’énergie de la planète…
Au bas de la scène, les reptiles continuaient leur massacre au sein des troupes Vong. La riposte ne tarda pas et, bien trop vite au goût de certains, les cinq bêtes furent à terre. Le Gardien qui surveillait Benje Socar siffla méchamment pour le contraindre à avancer. Le rituel sacrificiel reprenait après un court intermède.
Le Jedi lança un regard à sa compagne d’infortune qui se cachait derrière un masque de neutralité absolue. Un brin de malice fusait pourtant au fond de ses yeux.
Le jeu ne faisait que commencer.
Les cinq reptiles n’avaient été que le prélude.
Trois nouvelles créatures du genre de celle qui avait pris en chasse Maria et Benje jusqu’à la rivière d’acide déchaînèrent leur colère sur les masses Vong, plus meurtriers que jamais. Une fois de plus la voix de Rsakama parvint à se faire entendre par-dessus le vacarme pour lancer ses imprécations et ordonner le retour à l’ordre.
Les Bene Gesserit approchaient. Le Jedi le sentait. C’étaient elles qui étaient cause de l’irruption des animaux.
Le sol tremblait sous les pas des monstres et la terre, sous les bottes de nos deux compagnons, vibrait des invectives de Rsakama. Ce dernier se retourna vers les Gardiens, sa gorge décharnée agitée de soubresauts.
Que le sacrifice continue !
Maria et Benje furent jetés sur l’autel que dominait le Maître de Guerre, dos contre la roche brûlante.
Le Gardien flottait au-dessus de leur tête, ignorant le massacre orchestré par les démesurés reptiles : il était prêt à sucer leur vie pour l’offrir à son dieu. Deux soldats emprisonnaient les mains des Jeedai. Rsakama continuait son chant rituel à la gloire d’Epouvantard Yuhzzan.
Mais ils ne mourraient pas tout de suite.
Ils n’étaient pas seuls.
Le Gardien ne s’écarta pas à temps pour éviter la roquette qui lui était destinée. Aussitôt, profitant de la surprise de leurs geôliers, Maria et Benje se détachèrent de leur emprise. Des tirs de blaster sifflèrent au-dessus d’eux, réglant leur compte aux deux soldats. Restaient encore deux autres guerriers et Rsakama.
Benje Socar empoigna la main de sa compagne.
« Suivez-moi ! »
Et d’un saut ils furent dans la fosse, au milieu des centaines de Détraqueurs Vong qui étaient venus assister à leur sacrifice. Trop occupés par les deux terribles sauriens encore debouts, ils ne réussirent pas à stopper leur course folle vers les sous-bois. Mais le Maître de Guerre s’était lancé à leur poursuite, armé d’une lance, et, d’un bond, il leur coupa le chemin. Deux Gardiens le suivaient, prêts à intervenir.
Un crissement métallique sur leur gauche les fit tressaillir.
Une navette républicaine venait de s’écraser dans la forêt.
« Ne comptez pas sur vos amis, Jeedai. Ce n’est qu’une question de temps avant que leurs aberrations mécaniques ne soient toutes anéanties ! »
Jamais ils ne se rendraient sans combattre. Mieux valait la mort au combat que sur un autel pour nourrir les appétits d’un dieu sanguinaire.
D’un simple pivotement de trois quarts de tour, Benje Socar projeta violemment par la seule force de sa pensée les cadavres de trois Vong sur les Gardiens pour les obliger à faire un écart.
Il nous faut encore un peu plus de temps, les Sœurs sont toutes proches.
« Vous ne pouvez pas lutter contre la grande magie des Jedi, Rsakama. »
Maria avait compris et tentait de distraire le Maître de Guerre.
« Vos dieux n’auraient jamais dû nous défier, continua-t-elle. Ils sont trop faibles pour combattre eux-mêmes, c’est pourquoi ils vous envoient, vous, leurs esclaves ! »
L’attaque eut l’effet escompté : Rsakama n’était plus en mesure de se contrôler. Il était désormais aveuglé par un seul désir : tuer les infidèles de ses propres mains et se baigner dans leur sang. Plus prompt que la foudre, il tira de sa poche cinq boules noires qu’il lança dans la direction de la femme à une vitesse fulgurante. Maria évita facilement les projectiles grâce à sa maîtrise Bene Gesserit, mais une mauvaise surprise l’attendait : les cinq boules, sortes de gros scarabées boulimiques, se retournèrent sitôt l’avoir dépassée pour l’attaquer à nouveau !
Impossible de s’en dépêtrer !
« Faîtes donc preuve de votre grande magie, Jeedai ! » ricana Rsakama tandis qu’elle se démenait en une danse heurtée et frénétique.
Pendant ce temps, Benje Socar était aux prises avec les deux Gardiens qui commençaient à retrouver sur lui leur mortelle emprise psychique. Peu à peu son lien avec la Force se dissolvait pour laisser place à la froideur de l’abandon. Ses gestes se faisaient plus lents, ses battements de cœur s’espaçaient au fur et à mesure que sa vision se voilait. Face à l’attaque conjointe de deux Gardiens Vong, seul un miracle aurait pu le sauver. Et ce miracle se présenta sous l’allure d’un monstre hideux, haut de dix mètres, gueule béante, qui happa l’un des Détraqueurs. Les créatures qui attaquaient le camp, malgré leurs nombreuses blessures, continuaient leur office et dépeçaient du Vong à tout-va, semant le trouble et l’agitation. Esquivant de peu l’énorme patte du monstre, Benje Socar nota l’apparition de quelques Bene Gesserit parmi les esclaves, le vêtement et la mine hagards pour ne pas dépareiller, mais l’âme énergique. Sans attirer le regard, elles conduisaient les pauvres hères, du moins ceux qui avaient survécu à cette dernière journée de captivité, en relative sécurité.
De son côté, Maria poursuivait sa danse avec la mort, attirant par ses gestes brusques l’attention du saurien ; mais elle ne pouvait rien faire pour filer, prisonnière de sa cage vivante qui se rapprochait de sa chair à chaque instant. Rsakama avait filé en compagnie du dernier Gardien pour se réfugier à l’intérieur de la griffe.
Le monstre s’approcha d’un pas lourd de notre Bene Gesserit.
« Eh, gros malin ! Par ici, il y a plus à manger sur moi ! »
Le Jedi s’égosillait de toutes ses forces, lançant des branchages sur la créature pour la faire changer de cap.
En vain.
Sa gueule caverneuse s’apprêtait à engloutir Maria.
Et soudain, le temps se figea.

* * *

Jamais il n’avait vu de vaisseaux de cette sorte. Protection presque infranchissable, coordination parfaite, armes destructrices. Même les Nazguls de l’Empereur étaient plus faciles à cerner !
« Combien de temps pouvons-nous encore tenir ? demanda Rogeredi d’une voix qui laissait pointer son angoisse.
- Au rythme où vont nos pertes, une heure tout au plus, lui répondit son ami. Au-delà il nous faudra quitter le système et tenter notre dernière chance.
- Voyons, nous n’avons pas d’autres chances. »
Giorgio Math soupira.
« Si. »
La galaxie était devenue si compliquée ces derniers temps…
« Tenter de convaincre Zaar grâce aux enregistrements de nos vaisseaux. »
Un voyant s’alluma sur une console pour signaler une communication avec le destroyer commandé par Maître Brulus.
« L’escadron Jedi vient de décoller. Il va tenter de traverser le blocus pour glaner quelques informations auprès de la flotte de Spartakus.
- Je leur souhaite bien du courage ! » marmonna le hobbit.
Un nouvel impact fit tanguer le vaisseau.
« Ne serait-il pas plus prudent de n’envoyer qu’une moitié de l’escadron dans cette mission suicide et garder l’autre de notre côté ? avança Rogeredi.
- J’attendais confirmation de votre part. Terminé. »

Le tout récemment promu Chevalier Chris Venport ressentit une once de terreur pure pulser dans ses veines à l’instant où son Aile-X quitta la protection du destroyer. Il avait eu l’occasion de constater depuis le centre de commandement la puissance meurtrière de leur mystérieux ennemi et ne redoutait que trop les minutes qui allaient suivre.
Tout cela lui semblait irréel : la galaxie était en paix, enfin remise du fléau voldtarien ; et puis soudain la flotte fantôme était apparue, entraînant à sa suite la mort de la République, et voilà que dans le même temps une race de guerriers extragalactiques préparait ses troupes pour lancer un assaut décisif !
Et comment le Conseil était-il au courant ?
Un garçon, fils de quelqu’un d’important à ce qu’il savait, mais un gosse tout de même !
« Leader Jedi, au rapport ! »
L’annonce ramena Chris à la réalité.
« Jedi 1, tout est opérationnel.
- Jedi 2, tout est OK. »
Un à un ses compagnons donnèrent le signal du départ.
« Bien, ouvrez vos esprits à la Force. »
Chris Venport étendit ses perceptions jusqu’à la limite de son corps, laissant la Force guider son esprit. Il passa outre les frontières matérielles, à la recherche de l’esprit de ses compagnons. C’était comme s’il projetait des tentacules spirituelles hors du vaisseau pour se connecter avec les autres : et soudain, le contact s’établit. Les six esprits fusionnèrent, désormais ils n’étaient plus qu’un seul être présent sous plusieurs corps. L’escadron Jedi quitta la protection de L’Etoile Filante pour se plonger dans le chaos extérieur. Il n’avait qu’un seul objectif, franchir le blocus pour récupérer des informations…
Les six chasseurs filaient au plus vite de leur capacité, ne cherchant pas à détruire les vaisseaux ennemis mais seulement à se faufiler à travers les mailles d’un filet mortel. L’espace tout autour d’eux était strié des rayons lasers et des boules de magma dépensées sans compter par les deux opposants. La fusion Jedi leur permettait de rester groupés et de se déplacer avec toute la précision que procurent douze yeux.
Les mastodontes étaient désormais tout près : aucune route n’était plus rapide que celle qui passait entre eux deux, et c’était vers elle que se dirigeait, d’une manière qu’un témoin extérieur à la scène jugerait sans doute suicidaire, l’Escadron Jedi.
Et suicidaire était bien le mot…
Quelques dizaines de mètres seulement séparaient les deux bâtiments de guerre. L’incroyable concentration de ces extraterrestres exclus de la Force agit un peu comme deux trous noirs antagonistes qui déchirèrent la concentration de nos pilotes. Le brusque retour à l’individualité en déstabilisa plus d’un et un pauvre malheureux termina sa course sur la coque de corail boursouflé.
Des murmures de panique s’élevèrent quand les pilotes prirent conscience de ce que les navires ennemis aspiraient leurs boucliers. Des tirs d’artillerie jaillirent soudain de tous côtés.
« Jedi, dispersez-vous ! »
Une explosion ponctua le cri de désespoir de Leader Jedi. Son vaisseau avait été touché par un projectile enflammé.
Chris poussa son manche vers l’avant pour plonger sous les tirs ennemis quand une lumière aveuglante lui brûla un instant les yeux. Redressant son assiette, il découvrit un horrifique spectacle : les cendres de plusieurs corvettes, soufflées par l’unique tir d’un vaisseau extraterrestre aussi grand qu’une lune !
Un missile ennemi roussit le bout de son aile droite.
Il était pris en charge !
Ses ordinateurs de sécurité choisirent cet instant pour déclencher leurs alarmes, entamant plus encore sa concentration. Face à lui, la flotte de Spartakus était en pleine déconfiture. Seule une intervention surhumaine pourrait désormais les sauver.
Un ultime râle sur la fréquence radio confirma ses terribles soupçons.
Il était le dernier survivant de son escadron…
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Messagepar Benje Socar » Ven 23 Juin 2006 - 20:43   Sujet: TROISIEME EPOQUE : Chapitre 13 - Partie 3

Plus rien ne bougeait dans la fosse grouillante de Détraqueurs Vong aux prises avec trois monstres déchaînés. Le temps avait suspendu son cours, figeant tout le monde dans son immobilité surréelle, à l’exception de nos deux compagnons. Maria était déjà loin des cinq insectes qui avaient menacé de la déchiqueter et elle avait rejoint Benje Socar, perplexe. Tous deux savaient les Bene Gesserit incapables d’un tel miracle ; même les plus grands sorciers n’auraient pu accomplir un tel tour plus de quelques secondes.
Un froissement de feuilles leur parvint dans leur dos. Les branchages épais s’écartèrent pour laisser place à une figure que Benje Socar n’aurait jamais cru voir à nouveau.
« Maître Fascina ?
- Et qui d’autre ? » lui répondit le grand Jedi.
Les deux hommes se donnèrent chaleureusement l’accolade, puis ce fut le tour des salutations avec Maria.
« Est-ce vous qui avez arrêté le temps ? demanda la Bene Gesserit.
- Pas exactement. Mais il faut nous mettre à l’abri, le sortilège ne va pas durer très longtemps. Vous comprendrez par vous-mêmes. »
Déjà le Maître Jedi avait disparu dans la jungle.
« Suivez-moi ! »
Nos deux compagnons s’exécutèrent, et finirent par rejoindre Cartos Fascina quelques mètres plus loin, en compagnie de trois femmes du Bene Gesserit et, chose bien surprenante, des elfes de maison en pleine pose de concentration ! Maria se dirigea directement vers les Sœurs et toutes quatre commencèrent à converser dans le langage secret des Bene Gesserit.
« Des elfes sont disposés tout autour de la base des extraterrestres, ce sont eux qui maintiennent le fil du temps.
- Mais comment avez-vous su ? »
Cartos Fascina eut une imperceptible hésitation avant de répondre.
« Thomas-Leto Fo’ld. »
A la mention de son padawan, Benje Socar eut un recul de surprise.
« Il y a beaucoup de choses que vous devez apprendre sur votre protégé.
- Je sais, il est le Kwisatz Haderach des Bene Gesserit.
- Il est bien plus que cela, Benje. Il est l’Elu de la Force, celui qui rétablira l’équilibre. »
Le Maître Jedi hésita à nouveau.
« Il est un dieu. »
Sur ces mots bien solennels, la conversation fut interrompue par un petit elfe vert qui fit remarquer sa présence par un étrange raclement de gorge.
« Messire Jedi, noussa être obligés de laisser le temps reprendre son rythme. »
Cartos Fascina hocha pensivement de la tête, comme s’il n’avait pas entendu les propos du petit être. Ce dernier interpréta son geste comme un assentiment et s’en retourna rejoindre les siens.
« Mais nous reparlerons de votre Padawan plus tard, reprit le Maître Jedi. Pour l’instant il nous faut trouver à tout prix un moyen de quitter cette planète.
- Pensez-vous que la flotte puisse vaincre l’armée des Détraqueurs Vong ? »
Un silence.
« Non, nous sommes trop peu nombreux. »
Comme pour confirmer ses dires, les bruits de bataille recommencèrent à gronder dans leur dos et au-dessus de leur tête. Les armées Vong semblaient indestructibles. Tout particulièrement cette énorme lune qui était le vaisseau personnel de Rsakama et qui décimait les troupes républicaines.
Maria et les trois autres Bene Gesserit vinrent rejoindre les deux hommes. Elles allaient parler lorsqu’une puissante détonation fit trembler le sol sous leurs pieds. La Lune de la Mort avait encore frappé.
« Mes Sœurs et moi sommes parvenues à une conclusion, chuchota Maria pour éviter qu’un Vong ne les surprenne. La gemme qui se trouve au sommet de la griffe doit être détruite ; sans elle, la Lune ne pourra plus utiliser sa superpuissance de tir et l’issue de la bataille nous sera peut-être plus favorable. »
Le Maître Jedi médita un court instant avant de répondre.
« Impossible. Nous n’avons aucune arme à distance qui soit assez puissante. Je doute même qu’un sabre-laser soit capable d’en venir à bout sans surchauffer.
- Oui, cela nous le savons. Et vos petits elfes sont trop épuisés pour tenter quoi que ce soit d’autre. Non, ce qu’il suffit de faire, c’est appeler un de ces chasseurs qui patrouillent là-haut. Deux bombes à proton feront amplement l’affaire, et il me semble savoir que le vaisseau de Maître Fascina n’en est pas équipé.
- En effet, répondit l’intéressé.
- Et… »
Une nouvelle explosion l’empêcha de continuer.
« Il nous faut faire vite, avant qu’il ne soit trop tard ! »
Ce fut au tour de Benje Socar d’intervenir dans le débat.
« Nous devons être certains que le pilote ne manquera pas son but, nous n’aurons pas droit à deux essais.
- C’est pour cela qu’il faut retourner sur place et placer ce transmetteur à fréquences courtes sur lequel le pilote règlera le guidage automatique des deux bombes, avança la plus âgée des Bene Gesserit, le transmetteur dans la main.
- C’est du pur suicide, trancha Cartos Fascina.
- J’accepte. »
La réponse de Benje Socar ne surprit pas sa compagne Bene Gesserit. Elle s’y était même attendue.
« Si vous réussissez, dit-elle, vous sauverez sans doute de bien nombreux vaisseaux. »
Elle ne laissa même pas à Cartos Fascina le temps de prononcer un mot.
« Pendant ce temps, mes Sœurs et moi-même allons continuer l’évacuation des prisonniers.
- Non. Pas vous, Maria. Vous devez rester saine et sauve, quoiqu’il arrive. Vous devez informer le Conseil de ce que vous avez fait à travers Thomas-Leto.
- Mais…
- Maître Fascina, puis-je compter sur vous ? »
Le Maître Jedi acquiesça en silence. Il savait que rien ne pourrait s’opposer à la volonté du Chevalier.
« Tâchez d’envoyer quelques sauriens supplémentaires, manière d’occuper les Détraqueurs Vong le plus possible.
- Benje, prenez ceci, vous en aurez grand besoin. »
Cartos Fascina lui tendait un sabre-laser.
« Je me suis dit qu’on vous aurait sans doute confisqué le vôtre. Que la Force soit avec vous ! »
Benje Socar était déjà parti à la rencontre de ce qui serait sans doute son plus grand combat…

* * *

Jamais Chris Venport n’aurait imaginé participer à une telle bataille ; il était en train de vivre ce que les pilotes de la génération de ses parents avaient connu sur Poudlard, du temps du noir Empereur. Encore que les pilotes de la Rébellion, eux, savaient à qui ils avaient affaire. Partout autour de lui, les vaisseaux ennemis faisaient feu de tous leurs canons, aspergeant la flotte républicaine de leurs projectiles enflammés. Impossible de deviner les intentions des pilotes cachés derrière ces coques d’astéroïdes, ils étaient invisibles dans la Force.
L’unité R2 poussa un hurlement discontinu.
Chris se lança dans un brusque tonneau, évitant de peu un chasseur-astéroïde qui fonçait tel un bolide kamikaze.
« Merci, James. »
Le petit robot bipa son mécontentement. Le jeune homme devait faire plus attention s’il ne voulait pas terminer en poussière spatiale…
BANG !
La lune infernale venait de détruire une nouvelle canonnière, à moins d’un kilomètre de son chasseur.
L’écart soudain de Chris le rapprocha un peu plus de la masse verdâtre de Phoenix IV.
Son émetteur radio se mit alors à grésiller.
« … i le Maîtr… os Fas… avons besoin… te urgence…
- James, tu peux essayer de préciser le message ? »
Le robot répondit par un trille affirmatif. Quelques lignes s’affichèrent sur son écran de communication : le message semblait provenir de la planète, il le capterait sans doute mieux s’il s’en approchait. Le jeune homme fit tout son possible, faisant la peau au passage à quelques chasseurs ennemis isolés.
Le message se répéta, bien plus net cette fois-ci.
« … urgence. Je répète. Ici le Maître Jedi Fascina, à la surface de Phoenix IV. Nous avons besoin d’un chasseur pour détruire les réserves d’énergie de la lune Vong, de toute urgence ! »
Une mission dans les cordes de Chris Venport !

Les premiers tirs passèrent complètement inaperçus dans la mêlée inextricable qui opposait les extraterrestres aux Républicains depuis de longues heures déjà. Rogeredi allait sonner la retraite, désespéré de devoir abandonner la flotte de Leo Spartakus à son sort ; mais la bataille était perdue, il leur fallait trouver de nouveaux alliés pour détruire la menace extraterrestre. Un signal sur le pupitre des commandes retint pourtant son attention : l’un des deux mastodontes subissait un flot continu de bombardements, venant simultanément de l’avant et de l’arrière, alors que nul vaisseau ne se trouvait dans les environs.
Le Grand Amiral de la République appela son ami.
« Dis-moi, Giorgio, que penses-tu de cela ? »
Son compagnon se dressa sur la pointe des pieds pour avoir une meilleure vue de l’écran informatique.
« Voilà qui me paraît bien étrange. Le mieux serait de rejoindre le pont pour constater la chose de nos propres yeux. »
Les deux hommes rejoignirent la vue panoramique du pont en quelques enjambées. Le spectacle désolant de la bataille emplissait tout leur champ de vision, avec en arrière-plan la masse rocheuse des deux super-croiseurs ennemis. Les petits chasseurs-astéroïdes étaient partout, massacrant impitoyablement tous les vaisseaux républicains qui passaient à leur portée. Mais alors qu’aucun appareil n’avait la possibilité de s’attaquer aux immenses bâtiments extraterrestres, ceux-ci étaient criblés d’impacts toujours plus nombreux.
« Serait-il possible qu’il y ait un sabotage interne ? demanda Rogeredi.
- Personne n’a pu les approcher à moins de cinq cent mètres à l’exception de l’Escadron Jedi ; mais aucun pilote n’a survécu. »
Le pilonnage continuait pourtant sous leurs yeux, à une cadence extraordinaire.
« C’est comme si… »
Une explosion aveuglante couvrit le propos du hobbit. Quand ils rouvrirent les yeux, les deux hommes purent constater que le vaisseau n’était plus que débris intersidéraux.
« C’est comme si plusieurs croiseurs invisibles s’attaquaient à l’ennemi ! »
La lueur se fit alors dans leur esprit.
La flotte invisible qui avait fait chuter la République venait à leur secours !
Mais quand le champ d’invisibilité tomba, ce fut l’effroi qui s’empara de leur cœur. Il y avait là autant de vaisseaux que toute la flotte républicaine réunie. Des chasseurs, des destroyers, des bombardiers et un gigantesque vaisseau amiral qui défiait l’imagination.
Et sur la coque du vaisseau amiral, des insignes que l’on croyait enterrées à jamais : deux épées, entrecroisées, surmontées d’un visage couronné de lauriers, un visage connu de tous, le visage de Lord Voldtari…

* * *

La vitesse, c’est tout ce qui comptait désormais. Un chasseur qui avait répondu à l’appel était en approche, et là-haut la sinistre lune continuait son office de destruction. La plaine, parcourue par les sillons où avaient poussé de nombreux vaisseaux combattant désormais les Républicains, ne ressemblait absolument plus à ce que Benje avait pu voir depuis l’estrade sacrificielle. Le jour s’était levé sur un monde de chaos. Des corps disloqués gisaient çà et là, tant humains que Vong, broyés par les sauriens qui affluaient toujours en plus grand nombre. Dans le ciel, des Gardiens tentaient de repousser l’attaque des plus gros reptiles, mais ils n’étaient pas assez nombreux. Au sol, l’impeccable discipline de la nuit avait laissé la place à un désordre panique : les extraterrestres étaient incapables de contrôler la situation. De plus en plus, ils étaient persuadés qu’il s’agissait d’un présage des dieux, mécontentés par les sacrifices. Quant à Rsakama, il s’était réfugié dans sa tour.
Benje Socar courait, évitant les combats le plus possible, parant les coups sans jamais chercher à les rendre. Il progressait dans la masse grouillante des Vong, ignorant la douleur et la fatigue, un seul but en tête : atteindre le centre des neuf cercles infernaux, atteindre la griffe, la détruire. La Force oeuvrait à travers lui, lui donnant la vigueur nécessaire pour avancer toujours plus vite. Les sons de la bataille s’estompaient, sa vision s’éclaircissait. Les sauriens l’évitaient, il était comme protégé par une aura mystique.
Un Gardien fonçait vers lui. D’un bond, il le trancha en deux, reprenant aussitôt sa course. Jamais il n’avait connu pareille sensation, jamais il ne s’était senti si en phase avec la Force. Jamais, à une seule exception près : la fois où Voldtari l’avait manipulé, la fois où il avait brandi le Fléau du Mordor contre son propre Maître. Quelqu’un l’accompagnait dans ses pensées, une présence familière qu’il n’arrivait pourtant pas à cerner, un être d’une puissance exceptionnelle qui lui faisait partager ses forces. Un attroupement de guerriers à l’œil farouche lui barra le passage ; il ne prit même pas le temps de s’arrêter et fonça dans le tas. Les guerriers ne s’attendaient pas à ce qu’il les éperonne et s’écartèrent au dernier moment. L’un d’eux eut toutefois le temps de réagir et son arme devenue fouet claqua dans les airs. Benje Socar avait été mordu au talon.
Mais il continuait de courir, franchissant le dernier cercle au moment où une nouvelle explosion déchirait les cieux. Alors, arrivé au pied de la tour, il s’élança du plus violemment que lui permettait son pied blessé. L’entrée de la tour était gardée par deux colosses couverts de carapaces impénétrables. Mais il avait la Force pour alliée, et rien ne lui était impossible désormais qu’il était entré dans ses plans. Il bondit à une vitesse incroyable, pour retomber sur les épaules du plus proche colosse ! Prenant aussitôt appui sur l’extraterrestre, il s’éleva à nouveau dans les airs pour atterrir contre la paroi de la tour, à une bonne dizaine de mètres au-dessus des deux Détraqueurs Vong. Déjà, il ne sentait plus son pied gauche, le poison remontait lentement le long de sa jambe. Il entreprit pourtant l’escalade avec une agilité déconcertante, franchissant mètres après mètres la pensée tournée vers un unique objectif : le cristal. Il sentait l’énergie qui grimpait à travers la tour depuis le sol jusqu’au cristal, l’énergie de la planète qui servait à anéantir la vie par milliers d’êtres. Les veines dont Benje Socar se servait pour son ascension étaient bouillantes et commençaient à cloquer sa peau, activant la circulation de son sang, et donc la montée du poison. Ses muscles étaient en feu, et il montait encore. En bas, les deux gardes avaient disparu : sans doute étaient-ils partis prévenir Rsakama.
En quelques minutes, Benje Socar était en haut : d’une main tremblante, complètement aveuglé par l’éclat du joyau maudit, il lança l’émetteur du plus fort qu’il put, le guidant avec la Force. Son but était atteint. Désormais, il lui fallait partir au plus vite. Il ne voyait plus rien qu’une immense tache jaune devant ses yeux, où qu’il portât son regard. Il lui faudrait quelques minutes avant que sa vue redevienne claire. Il entendit des voix au-dessous : les gardes étaient ressortis et tentaient à leur tour l’escalade. N’écoutant que son instinct, Benje Socar alluma son sabre-laser et le plongea dans la chair de la tour. Un grondement terrible s’éleva, faisant trembler toute la structure. Un des deux gardes lâcha prise. Benje Socar continua son travail, essayant d’oublier l’engourdissement brûlant qui gagnait l’ensemble de son corps. Il finit par créer une ouverture suffisamment grande pour qu’il puisse pénétrer dans la tour.
Il se retrouva dans une vaste pièce, à en juger par la sonorité qui lui était renvoyée.
Les battements de son cœur s’espaçaient dangereusement.
Une forme floue attendait dans un coin, arme à la main.
« Ro gro dülhack bojin gri ti back, Jeedai ! »
C’était la voix de Rsakama qui fonçait sur lui…
C’était le croisement des chemins…
C’était la fin…
Déjà, son esprit dérivait aux confins de l’infini.
Il était dans l’espace, la masse de Phoenix IV sous ses yeux.
Il était pilote, le manche des commandes tremblait dans ses mains.
Il appuya sur les commandes de tir, et guida les deux bombes à proton jusqu’à l’horizon achevé de sa destinée.
Benje Socar
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Messagepar Benje Socar » Lun 26 Juin 2006 - 11:54   Sujet: TROISIEME EPOQUE : Conclusion

Les lignes qui suivent ont été découvertes dans l’opuscule apocryphe Les Mémoires perdues, attribuées au mythique Empereur-Dieu ; il s’agit de la restitution d’une page du journal secret de la Révérende Mère Maria Hort’a’la …

Trente années ont passé depuis la Bataille de Phoenix IV où la République a officiellement cédé la place à l’Imperium. Les Détraqueurs Vong ont été mis en déroute par la flotte de l’Empereur-Dieu Thomas-Leto, invincible par ses déplacements instantanés. Jamais Thomas-Leto n’a voulu révéler le secret de ces déplacements, mais je crois pouvoir affirmer que c’est l’Empereur-Dieu en personne qui en est la cause. Ses pouvoirs dépassent toutes nos espérances et nous enferment dans sa volonté.
La République est morte véritablement sous les coups de Voldtari : ce que les historiens ont nommé la Nouvelle République n’a été que l’ultime soubresaut d’un corps agonisant. Tous ceux qui ont présidé à cette survie temporaire ont disparu : le Président Thoma’as, assassiné ; le Chevalier Benje Socar, qui a sacrifié sa vie sur Phoenix IV ; Sophia Helena, détruite par le clone de Voldtari ; Cyndiamidala Fo’ld et son époux, absolument introuvables, vivants mais hors de portée de la Vision même de l’Empereur-Dieu. Coruscant n’est plus qu’un champ de ruines causé par l’attaque en masse du Bene Tleilax, aujourd’hui complètement annihilé par les forces de Galaam Ghor, fils du célèbre héros, deuxième lieutenant des forces impériales. L’Ordre Jedi éclaté peine à se reconstituer et le Bene Gesserit ne se remettra jamais du coup qui lui a été porté sur la Planète du Chapitre.
Les Fremen de Thomas-Leto se sont répandus dans toute la galaxie, établissant un ordre nouveau où l’homme est ramené à sa propre mesure, à son propre souffle originel. Un ordre sensé nous apprendre que la liberté n’est pas un fardeau, mais un jardin à cultiver.
Un jour, Thomas-Leto me pria de le rejoindre dans son palais impérial sur la capitale Arrakis.
C’était la première fois – et la dernière – que j’étais autorisée à le rencontrer.
C’était le soir, et l’air était imprégné de l’odeur piquante d’une tempête de sable. L’Empereur-Dieu m’attendait dans un salon de plaisance, le regard perdu dans les immensités de la planète.
« Vous voilà enfin, Maria. Après tant d’années, il devait vous tarder de voir votre œuvre par vous-même. »
Le temps n’avait aucune prise sur son corps d’enfant, protégé par son enveloppe surnaturelle ; mais une sagesse hors d’âge se lisait au fond de ses yeux bleus, aussi bleus que le sang de tous les princes oubliés qui vivaient en lui.
Tandis que moi, je le savais, je n’avais plus que quelques années à vivre.
« Que pensez-vous du jeu de dés ? »
Sa question me prit au dépourvu.
Ma réaction ne lui échappa pas – rien ne peut lui échapper – et il laissa courir entre ses lèvres un petit ricanement amusé.
« Parier. C’est pourtant une activité dans laquelle vous étiez passées maîtres ! finit-il par déclarer.
- Empereur, je ne comprends pas.
- Sans doute parce qu’il n’y a rien à comprendre que vous n’ayez compris déjà ! »
Jamais son discours n’avait paru aussi incohérent que ce soir-là. Nous bavardâmes un moment, tous deux très tendus. Nous nous disputâmes même sur sa politique et il décida abruptement de changer de sujet.
« Ce n’est pas grave. Désirez-vous un rafraîchissement ?
- Non merci. »
Une drôle d’expression passa un instant sur son visage avant qu’il ne reprenne la discussion.
« Savez-vous ce qui me manque le plus ?
- Non.
- La mer. J’ai toujours aimer nager, être libéré de mon corps, ne plus connaître la pesanteur qui nous enferme dans l’existence. Désormais, je ne suis plus libre. Je suis un dieu, et le propre d’un dieu, ce n’est pas son immortalité, celle-ci n’est que son fardeau, lié à ce qui lui donne son essence divine : la contrainte, le devoir indéfectible de guider l’humanité sur le sentier qui est le sien. Croyez-moi, rien n’est plus lourd à porter que cette tâche, et je donnerai bien mon immortalité pour retrouver ce bien le plus précieux entre tous : l’innocence. Et c’est vous, Maria, et vos sorcières de Sœurs, qui m’avez fait ce cadeau empoisonné ! »
La colère le mit en mouvement et il commença à faire les cent pas dans la pièce.
A nouveau son visage se voila, d’autres traits se surimposèrent à son visage d’enfant.
Mais l’impression fut si fugace que j’eus peur de m’être fait abuser par mes sens.
L’instant d’après, il semblait avoir retrouvé toute sa sérénité. Un sourire se détachait sur ses lèvres fines.
« Les hommes ignorent leur chance de n’être que des hommes. C’est la leçon que je dois leur donner, l’unique mais nécessaire enseignement qu’il leur faut apprendre pour survivre seuls. Car j’ai beau être immortel, je ne suis pas éternel, Maria : nul ne peut échapper à sa destinée. »
Il plongea son regard dans le mien, et je lus alors ce que j’avais déjà pressenti.
La voix qu’il adopta pour terminer sa phrase résonne sinistrement dans ma mémoire.
Nul ne peut échapper au chemin que nos ancêtres ont tracé pour nous…


Montpellier, le 06 février 2005
Benje Socar
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Messagepar Benje Socar » Dim 02 Juil 2006 - 8:47   Sujet: 

Et voilà la saga du Seigneur de la Sabro-Baguette arrivée à son terme, au bout de trois années de travail. Ce sont ces textes qui ont titillé mon envie d'écrire, jusqu'à ce que je ne puisse plus m'en passer, et ils occupent donc une place à part dans mon coeur.

Seuls demeurent à publier une chronologie et un glossaire. Si la première est importante, car elle montre que beaucoup d'évènements restent à raconter dans cet univers mêlé, le second me paraît un peu fastidieux ici dans la mesure où il n'est utile que dans une lecture en parallèle avec le récit.
Quelques préfaces et avant-scriptum accompagnent aussi les différents textes. Si ma fan-fiction est rejetée par le jury (j'espère à ce propos qu'il a bien reçu le texte), je publierai le tout ici.

Voici donc, pour conclure, une petite chronologie exhaustive...



CHRONOLOGIE INDICATIVE


An 2906 av. B.P. : Création du Bene Tleilax.

An 2395 av. B.P. : Instauration de la République.

An 1019 av. B.P. : Naissance de Lord Voldtari.

An 1003 av. B.P. : Lord Voldtari s’abandonne au Côté Obscur de la Force et tue son Maître.
Catastrophe écologique sur Mordor : l’implosion des activités minières du satellite de la planète provoque un changement d’orbite de cette dernière. Eruptions volcaniques, séismes, raz de marée…
Lord Voldtari découvre le Bene Tleilax et en fait son allié ; par le jeu des clones, il devient immortel.

An 997 av. B.P. : Lord Voldtari retourne sur Mordor. Création des orques.

An 638 av. B.P. : Les Jedi Noirs forment une Académie de l’Ombre secrète sur Isengard.

An 501 av. B.P. : Sauron le Maléfique confie à Voldtari le secret de l’Anneau de puissance.

An 500 av. B.P. : Naissance de Yoda.

An 497 av. B.P. : Les Seigneurs sith se regroupent pour s’emparer des mondes républicains.
Début de la Grande Guerre.

An 493 av. B.P : Lord Voldtari fournit quelques hommes et vaisseaux à la cause Sith.

An 461 av. B.P. : Lord Voldtari s’empare de l’Anneau de puissance et forge sa sabro-baguette.

An 455 av. B.P. : Prise de Coruscant par les Seigneurs Noirs.
Transfert du gouvernement républicain sur la planète Kaitain.

An 442 av. B.P. : Les Chevaliers Jedi découvrent sur la planète Dathomir le secret d’une arme capable d’annihiler la capacité à percevoir la Force d’un individu donné.

An 441 av. B.P. : Défaite des Seigneurs Noirs. Fin de la Grande Guerre.
Destruction de l’arme qui permit la victoire pour qu’elle ne puisse être retournée contre les défenseurs de la République.

An 402 av. B.P. : Invention du propulseur hyperspatial.

An 188 av. B.P. : Développement de la technologie du Rayon Z par Lord Voldtari.

An 25 av. B.P. : Naissance de Sophia Helena.

An 24 av. B.P. : Naissance de Maria Hort’a’la.

An 21 av. B.P. : Infiltration et corruption du Sénat par les sbires de Lord Voldtari.

An 12 av. B.P. : Naissance de Benje Socar.

An 5 av. B.P. : Apparition du Décimeur Noir.
Lord Voldtari se lance à la conquête des mondes libres ; l’invasion commence.

An 4 av. B.P. : Prise de Coruscant. Proclamation de l’Empire.
Création de l’Alliance rebelle dirigée par Thoma’as.


An 0 : Naissance de Cyndiamidala.
BATAILLE DE POUDLARD.
Chute de l’Empire. Restauration de la République.
Diffusion du Bene Gesserit.

An 2 ap. B.P. : Le Bene Tleilax est intégré à la Nouvelle République.

An 8 ap. B.P. : Benje Socar est proclamé Chevalier Jedi après avoir déjoué le complot des Chevaliers de la Tour Carrée.

An 10 ap. B.P. : La Mère Kwisatz Maria Hort’a’la est chargée de retrouver la trace de l’enfant des présumés défunts Lord Voldtari et Sophia Helena.

An 13 ap. B.P. : L’enquête de Benje Socar pour retrouver l’enfant dont parlait Fab Enzal le conduit sur la planète Isangard. Il y déjoue un complot visant à réinstaurer l’ordre Sith et découvre un holocron qui permet à l’esprit de son Maître d’apparaître ; ce dernier lui apprend la vérité sur Cyndiamidala et le fait que Lord Voldtari soit toujours en vie.

An 14 ap. B.P. : Réarmement secret des forces de Lord Voldtari.

An 15 ap. B.P. : Agissant ensemble mais sans le savoir, Benje Socar et Maria Hort’a’la sauvent Cyndiamidala d’un assassinat sur Sullust orchestré par le Bene Tleilax qui, connaissant la vérité, craint le danger que la jeune fille représente.
Le Bene Gesserit intervient anonymement dans l’embauche du contrebandier Fo’ld par Lord Voldtari.
Le Bene Gesserit retrouve la trace du météore emprisonnant la sabro-baguette de Lord Voldtari et dévie sa trajectoire en direction de la planète Louqsor.

An 16 ap. B.P. : Le météore s’écrase sur Louqsor.
Lord Voldtari refait son apparition.
Création de la Communauté de la sabro-baguette par Cyndiamidala.
BATAILLE DE MORDOR.
Mariage de Cyndiamidala et de Fo’ld.

An 17 ap. B.P. : Voyage de noces de Cyndiamidala ; lors d’une halte sur Géonosis, les deux tourtereaux sont confrontés à une bande de fanatiques impériaux.

An 20 ap. B.P. : Guerre civile sur la planète Arrakis. Cyndiamidala intervient et règle le conflit.

An 25 ap. B.P. : Nomination de Cyndiamidala au grade de Révérende Mère.

An 26 ap. B.P. : Naissance de Thomas-Leto, fils de Cyndiamidala et de Fo’ld.

An 36 ap. B.P. : Le clone de Lord Voldtari revient à la vie ; il forme une armée à partir de centaines de clones des plus grands Sith et Jedi de l’histoire pour reformer l’Empire.


Comme vous pouvez le constater, beaucoup reste à raconter, mais je passe la main à d'autres narrateurs pour me tourner vers des textes plus personnels. Si quelqu'un se sent l'envie d'en dévoiler un peu plus sur cet univers, qu'il n'hésite pas à m'en faire part. Toutefois, les évènements qui se déroulent après le dernier récit et l'avènement de l'Empereur-Dieu sont zone interdite.
Peut-être reviendrai-je sur une dernière nouvelle, je ne le sais pas encore : l'origine des Détraqueurs Vong.

Il est grand temps de mettre le point final. Si vous avez des questions, des remarques ou des critiques sur tout ce que vous avez lu, surtout ne vous privez pas, je me ferai un plaisir de vous répondre.

Tout à vous, et bonnes lectures pour l'avenir,

Benje Socar.
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Messagepar Notsil » Mer 05 Juil 2006 - 17:28   Sujet: 

Une conclusion bien sympathique ^^ Qui explique tout en laissant planer un certain mystère sur le futur...
En tout cas ça reste très agréable à lire, avec des fins de chapitres bien choisies qui ne donnent qu'une seule envie : lire la suite...jusqu'à la fin.
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Benje Socar » Ven 15 Sep 2006 - 10:33   Sujet: 

Voici une petite mise à jour que j'aurais dû faire il y a bien longtemps déjà, mais qui m'avait complètement échappé jusqu'à aujourd'hui. Mettre en ligne la version *word de mon texte.
C'est désormais chose faite. Vous pourrez donc découvrir les divers avant-texte qui mettent en lumière la genèse de chacun de mes écrits, le glossaire et les propositions de Bandes Originales.
Ne sachant pas comment créer une version *adobe acrobat, voici la liste des polices de caractère utilisées, pour un plus grand confort de lecture :
- Lucida Handwriting
- Old English Text MT
- Palatino Linotype
- Caligula
- Lucida Console
- Eras Medium ITC
- StarJedi Special Edition
- Arial Black
- Microsoft Sans Serif
- Aurabesh
- Cataneo BT

Bonne lecture !


Errata : Je viens de m'apercevoir que le fichier est trop volumineux, 1 Mo. Mais ce n'est pas vraiment un problème : toute personne désirant recevoir le fichier complet n'aura qu'à m'en faire la demande par e-mail.
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