par Darkwilliam » Sam 11 Mar 2006 - 13:57 Sujet:
Bon, voilà, j'ai terminé une petite nouvelle que je propose maintenant. Par contre, je confirme que le sujet est plus délicat à traiter que l'Ordre 66. Donc mon histoire se focalise sur un personnage en particulier qui voit sa vie s'écrouler. Je n'en dis pas plus mais je précise que la nouvelle fonctionne avec des flashbacks, donc j'espère que vous ne vous y perdrez pas!
Sur ce, bonne lecture!
Hors de Contrôle
Une seule idée : survivre.
Un seul choix : fuir.
Une seule réalité : le désespoir.
Celui qui avait été jadis le gouverneur de la florissante et prospère Néléria, n’était plus aujourd’hui qu’une vulgaire proie. Flenn Guels, homme respecté dans la hiérarchie impériale courait la peur au ventre dans les grands couloirs du palais gouvernemental.
La sueur perlant sur son front et entachant le col de son costume, les yeux agrandis par la peur, les mains moites, le cœur battant à tout rompre, Flenn Guels tourna brutalement à l’angle d’un couloir déserté.
Il tendit l’oreille et put alors entendre des bruits inquiétants venant de l’autre aile du palais. Des bruits de combats, des cris d’agonie, de souffrance et des appels à l’aide. « Je suis pris au piège », pensa aussitôt Guels. Il regarda tout autour de lui, comme si une issue miraculeuse allait s’offrir à ses yeux. Mais ce ne fut bien évidemment pas le cas.
Désespéré, Flenn s’essuya le visage d’un revers de main, déglutit bruyamment et continua sa course infernale dans les étages du palais, tentant de s’éloigner au maximum de la violence et de la colère qui envahissaient les lieux à une vitesse surprenante.
-Comment ais-je pu en arriver là ? murmura Guels pour lui-même alors qu’il gravissait trois à trois les marches d’un escalier en marbre.
Flenn avait le sentiment que tout son univers s’écroulait autour de lui, que tout ce qu’il avait mis tant de temps à construire partait en fumée, que sa vie elle même, était réduite en poussière. Et tout ça à cause d’une simple nouvelle. Une nouvelle terrifiante qui n’avait pas tardé à plonger Néléria dans le chaos. Mais Flenn en était sûr, sa planète ne serait pas la seule à verser dans l’apocalypse, c’est l’Empire tout entier qui sombrerait dans les ténèbres quand la nouvelle s’ébruiterait de monde en monde. Mais pour l’instant, seule sa survie le préoccupait.
Flenn accéléra le pas lorsqu’il entendit résonner des décharges de blaster quelque part derrière lui…
***
Une seule idée :grimper dans la hiérarchie impériale.
Un seul choix : mater la résistance rebelle.
Une seule réalité : être harcelé par l’ennemi.
Le gouverneur de Néléria expira bruyamment en rejetant avec dédain un énième rapport faisant état de sabotages rebelles à l’encontre d’installations impériales. Agacé, Flenn se leva de son bureau et se dirigea vers la vaste fenêtre qui lui offrait une vue imprenable sur la capitale de la planète. En fait, le palais avait été construit sur une haute falaise qui surplombait l’agglomération. Celle ci était composée de maisons tassées et de quelques hangars et usines métalliques. Mais globalement, la capitale de Néléria n’était pas une ville riche. Certes, des airs-speeders et autres appareils modernes circulaient dans les rues de la ville mais on y trouvait également son lot de mendiants et de brigands. Pourtant Néléria était une planète plutôt attrayante mais représentait surtout un point stratégique car elle se trouvait sur une des principales routes hyperspatiales menant à Coruscant.
Mais pour Flenn une seule chose comptait : réussir sa mission. Le gouverneur était quelqu’un de jeune mais d’ambitieux. Il savait pertinemment que l’administration impériale l’avait nommé en poste sur Néléria afin d’étudier comment il se débrouillait face à un double défi.
D’abord, il devait exploiter au maximum les richesses du sol de Néléria et en faire profiter l’Empire. Mais surtout, il devait parvenir à écraser la résistance rebelle qui s’était développée sur la planète. Celle ci agissait la plupart du temps en sabotant des installations coûteuses mais de plus en plus, des soldats rebelles n’hésitaient plus à s’opposer directement aux forces impériales, ce qui débouchait irrémédiablement sur des bagarres de rues et des scènes de panique.
Flenn faisait face à une opposition grandissante et il répondait à la force par la force, maintenant dans un étau la population Nélérienne. Flenn savait qu’il n’était pas populaire mais ce qui l’inquiétait surtout, c’était la présence de plus en plus importante d’ennemis. Les opposants à l’Empire s’enhardissaient de jour en jour, menaçant toujours plus le pouvoir en place sur Néléria. Flenn ne pouvait les laisser faire, il devait s’assurer du contrôle de la planète coûte que coûte. Son objectif était clair et évident : montrer à ses supérieurs ses capacités de commandement et être réaffecté à un poste plus valorisant sur Coruscant et pourquoi pas, au Palais Impérial même.
Flenn Guels était un grand homme d’une trentaine d’années. Longiligne, il avait des cheveux noirs courts et des yeux noisette perçants. Les traits tirés, il faisait plus vieux qu’il n’y semblait en fait. Cela lui conférait une certaine autorité, indispensable pour être respecté.
Le gouverneur s’enfermait souvent dans son bureau pour y travailler mais aussi parfois, pour rêver de son avenir. Un avenir qu’il voulait prometteur, qu’il voulait consacré à la gloire de l’Empire.
Il se souvenait très bien du moment où tout avait basculé. Il regardait les chauds rayons du soleil qui illuminaient la ville sous ses yeux, lorsque l’on avait frappé à sa porte avec véhémence.
Surpris, Guels n’avait même pas eu le temps d’autoriser le visiteur à entrer dans le bureau que celui ci se tenait déjà à l’intérieur. Enervé par ce dérangement inopportun, Flenn s’écria d’une voix sévère :
-Mais…comment osez vous pénétrer ainsi ici alors que…
-Gouverneur, je vous apporte une nouvelle de la plus haute importance !
Flenn remarqua alors que l’officier qui se tenait en face de lui, était essoufflé, comme s’il avait couru dans tout le palais gouvernemental. Mais pire, il avait le teint blafard et ses mains tremblaient. Fronçant les sourcils et adoptant par réflexe une attitude toute militaire, Guels fit :
-Qu’y a t-il ?
L’officier sembla troublé et balbutia :
-C’est…l’Empereur, il…
-Et bien quoi, parlez ! s’emporta Flenn en faisant un pas en avant vers son interlocuteur.
Celui ci recula avant de terminer sa phrase :
-Il est mort. Et notre flotte a été défaite à Endor. Nous ignorons de même ce qu’il est advenu du Seigneur Vador.
Brutalement, Flenn ne bougea plus, ne respira plus. Il eut même l’impression que son cœur s’était arrêté de battre. Des secondes interminables s’écoulèrent avant que le gouverneur ne murmure d’une voix misérable :
-L’Empereur est…mort !
L’officier, visiblement encore lui-même abasourdi, n’osa rien répondre.
Guels fit le tour de son bureau et s’affala lourdement dans son siège. Il reprit, les yeux perdus dans le vague :
-Mais c’est…impossible.
-La nouvelle se répand très vite. Elle est déjà arrivée sur Coruscant où l’on signale des mouvements de foule.
Mais Flenn ne faisait plus attention à son interlocuteur. Il était perdu dans ses songes. Celui qui avait construit l’Empire, qui l’avait mené à son apogée, leur leader à tous, venait de disparaître. C’était une perte incommensurable.
-Comment allons nous faire sans lui…Il était l’Empire ! s’exclama Guels
-Monsieur, je me dois de…
-Quoi encore ?
L’officier déglutit avant de poursuivre :
-Nous devons prendre garde à ce que la situation ne dégénère pas également ici.
Flenn releva les yeux et resta quelques instants silencieux. L’officier avait raison. La situation était déjà explosive sur Néléria, la mort de l’Empereur allait enhardir les rebelles, les poussant à agir. S’il n’y prenait pas garde, Guels pouvait perdre le contrôle de la situation. Il lança en conséquence :
-Transmettez les ordres suivants : que l’on renforce le nombre de patrouilles présentes dans la capitale et que tous les partisans présumés de l’Alliance Rebelle soient exécutés sur le champ.
-A vos ordres !
Aussitôt l’officier s’éclipsa, laissant Flenn seul dans son grand bureau silencieux.
Le gouverneur tenta de reprendre ses esprits, mais pourtant une seule idée lui occupait l’esprit : « l’Empereur n’est plus ».
Une larme coula sur la joue droite de Guels. Mais le jeune homme ne pleurait pas pour Palpatine, non, il pleurait parce qu’il venait de comprendre. Il venait de comprendre que jamais il n’aurait sa promotion tant espéré sur Coruscant, que jamais il ne reverrait l’Empire au sommet de sa gloire. C’était comme si on avait frappé Flenn en plein cœur avec un poignard. Il venait de perdre toutes ses illusions, tous ses rêves. Sans Palpatine, l’Empire était fini. Et lui avec.
Pris d’une pulsion incontrôlable, Flenn bondit de son siège et commença à rassembler les affaires qui avaient une valeur pour lui. Si l’Empire mourait, il n’était pas question qu’il le suive dans les ténèbres. Guels était encore jeune et ne voulait en aucun cas subir la fureur de la population de Néléria, trop longtemps oppressée et malmenée.
Mais le gouverneur arrêta ses gestes. « Non !Il n’était pas un déserteur, il n’était pas un traître! »Il ne devait pas céder à la panique. Il avait pour devoir de servir l’Empire jusqu’au bout. Et c’est ce qu’il allait faire. Oui, il ne s’avouerait pas vaincu avant de s’être battu. Sa vie était liée à l’Empire, sa destinée le serait aussi.
***
Sprintant dans les longs et hauts couloirs du palais, Flenn se rendait à présent compte à quel point il avait été stupide. Il aurait du fuir loin de cette planète maudite quand il en avait eu l’occasion. A présent, il était pris au piège.
Le souffle court, Flenn serra avec crispation le petit blaster qui pendait à sa ceinture. Mais que pouvait-il faire contre une population en furie avec un simple blaster ? La situation était en train de lui échapper complètement. Il avait joué et il avait perdu.
Des cris de colère et de haine se firent entendre, résonnant dans les arcanes du palais. Inquiet, Flenn comprit alors une chose qui le terrifia et lui glaça le sang : « ils me cherchent, ils veulent me faire payer…ils veulent me tuer ! »
Ne sachant pas quoi faire, Flenn se précipita vers son bureau par pur réflexe. Il pénétra à l’intérieur, verrouilla la porte sans plus tarder et s’avança vers la fenêtre. Il resta subjugué devant ce qu’il découvrit.
La ville, d’habitude si prospère, si paisible, si ordonnée…était à feu et à sang ! Des flammes engloutissaient des maisons et des usines, des volutes de fumée s’élevaient d’un peu partout et l’on entendait les bruits des explosions ainsi que ceux des blasters qui crépitaient. La scène avait quelque chose de surréaliste et de cauchemardesque. Le ciel, au dessus de Néléria, avait pris une teinte rougeâtre inquiétante.
Désemparé, se rendant compte qu’il avait tout perdu, Flenn frappa avec rage sur la vitre qui trembla sous l’impact.
-Je suis fini…
***
Une seule idée : garder la planète sous contrôle.
Un seul choix : le recours à la violence.
Une seule réalité : la perte du pouvoir.
Alors que Flenn attendait dans son bureau, tapotant sur des dossiers, un assistant pénétra dans la pièce et s’écria aussitôt sur un ton apeuré :
-Notre rigueur n’a servi à rien gouverneur. Nous signalons des insurrections un peu partout dans la capitale. Les Rebelles sont en train de prendre le dessus. Nos forces tentent de résister mais la population prend fait et cause pour nos ennemis. Nous…sommes dans une situation désespérée.
-Pouvons nous…fuir ? demanda lentement Guels comme si cette question représentait la honte suprême.
-Je ne sais pas. Nous avons perdu tout contact avec l’escouade qui surveillait l’astroport. A l’heure qu’il est, il est probablement passé aux mains des Rebelles.
Le gouverneur sentit une grande lassitude l’envahir. Il fit signe à son assistant de se retirer et se retrouva de nouveau seul. Puis, d’un geste rapide, il ouvrit un tiroir de son magnifique bureau en bois sculpté, et en sortit un petit blaster chromé. Sans plus attendre, il se leva, attacha l’arme à sa ceinture, sortit de la pièce qu’il chérissait tant et prit la direction de la sortie du palais. Mais il savait pourtant qu’il n’avait pratiquement aucune chance de s’en sortir. Il était déjà trop tard…
Flenn arriva d’un pas précipité près de la vaste entrée du palais, qui était surveillée par une troupe de stormtroopers. Au moment où il allait leur adresser la parole, Guels vit un des soldats se retourner vers lui et crier :
-Ne restez pas là ! Des dissidents arrivent !
Presque au même moment, Flenn entendit les premières décharges de blaster. Puis, tout à coup, un des stormtroopers s’écroula sur le sol, mortellement touché. N’osant pas sortir du palais, Flenn n’entendit que le bruit de l’affrontement et les cris désespérés des soldats de l’Empire :
-On perd du terrain !
-Repliez vous dans le pa…aaaaargh !
Apeuré, ne sachant pas quoi faire, Flenn resta planté là, assistant avec effarement à la mort de ses soldats.
Puis, il aperçut les rebelles qui armes à la main, progressaient vers lui. Il n’eut alors qu’une seule obsession, prendre les jambes à son cou. Alors que les rebelles prenaient pied dans le bâtiment administratif, ancien symbole de la puissance impériale sur la planète, Flenn sut qu’il était perdu.
***
A quoi cela servait-il de se remémorer tout cela ? A présent, le jeune homme qui avait été jadis plein d’ambition, était enfermé, seul, dans son bureau, attendant l’inéluctable. Flenn n’aurait jamais cru qu’un Empire pouvait à ce point reposer sur le charisme et la puissance d’un seul homme.
Pendant tout ce temps passé sur Néléria, le gouverneur s’était bercé d’illusions, pensant que la population le craignait lui. Mais c’était en fait la colère de l’Empire et de son chef suprême qu’il redoutait. Guels n’avait été qu’un pion sur un immense jeu d’échec. Et il était en train de perdre la partie.
Soudain, on frappa à la porte de son bureau avec insistance, l’extirpant brutalement de sa torpeur. N’osant pas broncher, Flenn s’attendit à voir ces criminels de Rebelles défoncer la porte et l’abattre sur le champ.
Mais, au contraire, c’est une voix calme et respectueuse qui filtra d’à travers la lourde porte :
-Gouverneur, ouvrez, ici le lieutenant Jenkil, je suis avec quatre soldats survivants. Nous voulons vous protéger.
Soulagé, Flenn expira lentement avant de se diriger vers la porte et de l’ouvrir. Aussitôt, cinq stormtroopers armés entrèrent dans la pièce. Alors que Guels verrouillait de nouveau la porte, le lieutenant Jenkil, qui semblait plus vieux que le gouverneur, fit :
-Vous devez sortir d’ici. Nous sommes en train de perdre le contrôle du palais. Il sera bientôt aux mains de l’ennemi.
-Mais…toutes les issues sont bloquées.
-Nous n’avons pas le choix. Il faut fuir. Ici, nous sommes faits comme des rats !
-Je n’aurai jamais cru en arriver là ! Quelle déchéance…je…
-Gouverneur, avec tout le respect que je vous dois, vous vous lamenterez plus tard, il faut…
Tout à coup, des voix se firent entendre dans le couloir adjacent au bureau. Elles étaient accompagnées de bruits de pas précipités :
-Le bureau du gouverneur est là bas ! Il doit être réfugié à l’intérieur !
-Trouvez-le !
-A mort Guels !
-Gloire à l’Alliance Rebelle !
En entendant ces cris de colère et de haine, Flenn recula par réflexe, heurtant le mur de son bureau. Il était définitivement pris au piège. Puis, Flenn vit la clenche de la porte s’abaisser plusieurs fois. Ne pouvant pas entrer, les Rebelles et les émeutiers commencèrent à donner des violents coups de pieds dans la porte. En vain, celle ci semblait résister. Mais pour combien de temps ?
Alors que les quatre stormtroopers avaient braqué leurs blaster sur la porte, prêt à mener un ultime baroude d’honneur, le lieutenant Jenkil regarda Guels qui était devenu livide :
-Gouverneur, vous…pouvez encore mettre fin à vos jours vous-même !
-Quoi ? Me suicider, mais vous êtes fou !
-Vous préférez tomber entre les mains de ces fous ? s’exclama en retour Jenkil
-Mais vous ne comprenez pas, je ne veux pas mourir ! hurla Guels, les yeux agrandis par la peur.
Brutalement, la porte du bureau explosa avec violence, propulsant des débris de bois un peu partout dans la pièce . Surpris, les stormtroopers reculèrent alors qu’un nuage de fumée se développait. Emergeant avec rapidité de celui ci, sept Rebelles pénétrèrent dans le bureau, armes à la main et mirent aussitôt en joue les soldats Impériaux.
-Lâchez vos armes !
Mais Jenkil et ses hommes tenaient eux-mêmes leurs blasters pointés sur les assaillants et le lieutenant répondit donc d’une voix pleine de haine :
-Non, vous, lâchez vos armes !
-Vous êtes en infériorité numérique et d’autres de nos partisans vont bientôt arriver. Vous avez perdu !
-L’Empire ne se rend jamais.
-Votre dévotion est exemplaire mais elle ne va vous mener qu’à la mort.
-Il vaut mieux être mort que couvert de honte et de déshonneur.
Flenn n’osait rien dire, ne faisait aucun mouvement. Il regardait avec stupeur cet échange verbal se dérouler et il assistait impuissant à la montée de la tension. Guels le savait à présent, Jenkil ne se rendrait jamais. Et il allait tous les emmener avec lui dans la mort. Comme pour confirmer ses craintes, le lieutenant hurla :
-Je ne changerai pas d’avis !
-Alors, nous allons être obligés de vous tuer.
Le gouverneur serra les poings et ne prit même pas la peine d’essuyer la sueur qui lui coulait dans les yeux, lui brouillant la vue. Si Jenkil tirait, ce serait un véritable carnage, c’était inévitable.
Les secondes s’égrenèrent sans que rien n’entame la détermination des deux camps. Alors, Jenkil fit :
-Très bien. Vous l’aurez voulu !
« Non, non, non, pas ça », pensa Guels au même moment.
-Pour l’Empire !
Jenkil ouvrit le feu, immédiatement imité par ses soldats. Dans un déchaînement de violence, les Rebelles ripostèrent et le bureau se transforma en un véritable champ de bataille.
Guels se jeta sur le sol et tenta de se dissimuler tant bien que mal derrière un meuble. Pendant ce temps là, les soldats s’entretuaient inéluctablement, les lasers s’entrecroisant à un rythme incroyable. Peu à peu, les corps tombaient sur le sol, transpercés en de multiples endroits. Se bouchant les oreilles pour ne pas être assourdi par les décharges de lasers, Flenn vit distinctement Jenkil être touché en pleine tête. La boîte crânienne fut réduite en miette et des bouts de sang et de cervelle furent projetés sur les murs.
Enfin, les lasers cessèrent et un silence pesant tomba dans la pièce. D’où il était, le gouverneur ne voyait que des cadavres entremêlés. Mais c’est alors qu’une voix grave s’éleva :
-Levez-vous !
Sans réfléchir, Guels obtempéra et se retrouva nez à nez avec les deux seuls rebelles survivants. Il put lire la haine et la détermination dans leurs regards. Flenn bredouilla :
-Attendez, je…
-Gouverneur, votre oppression prend fin maintenant !
Une ultime décharge de laser se fit entendre dans le bureau. Le corps de Flenn Guels bascula en arrière et s’écroula lourdement sur le sol. Alors que ses bras retombaient mollement et que ses yeux devenaient vitreux, l’ancien gouverneur de Néléria n’eut qu’une seule pensée : « quand l’Empereur est mort, mon propre destin était déjà scellé ».
Et ce fut le néant pour l’éternité…
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!