Bonsoir !
Mine de rien, je me disais que cela faisait un ptit bout de tps que personne n'avait publié de texte ici... Je propose donc ma pierre à l'édifice...
ERADICATION
Le croiseur Éradication était en orbite de Bestine pour une mission très simple : exterminer toute trace d’hostilité vis-à-vis de la pluriséculaire République Galactique. Placé sous le commandement de l’amiral Zeidan Kahn-Hagen, officier médical et commandeur de la Marine, le classe Venator venait de sortir de l’hyperespace accompagné de deux autres vaisseaux du même type lorsqu’ils se retrouvèrent nez à nez avec une flottille Séparatiste…
- Ouvrez le feu dès que nous serons à portée Lieutenant, lança Kahn-Hagen.
- Mais…Amiral, des cargos civils sont…
- Dans notre ligne de mire, oui. Gardez à l’esprit qu’au royaume des traîtres, il n’y a pas de civil, tout au plus des coupables qui s’ignorent, coupa l’officier supérieur sur un ton glacial.
- Selon vos ordres Amiral ! S’exclama le jeune lieutenant Needa.
Le regard bleu arctique, Kahn-Hagen contemplait toute la majesté des rayons écarlates qui filaient à travers l’espace. Les escadrilles de V-wings et la puissance colossale des destroyers faisaient ployer un peu plus à chaque instant les forces adverses. Des gerbes de flammes s’échappaient des flancs des navires séparatistes tandis que les chasseurs républicains se chargeaient d’asséner le coup de grâce. Lorsque la proue d’un vaisseau adverse se désolidarisa du reste pour aller heurter un autre croiseur ennemi, l’amiral eut un rictus diabolique et étouffa un rire.
La passerelle de commandement baignait dans l’atmosphère rougeoyante de l’éclairage de secours et seuls les signaux sonores effrénés des senseurs de proximité venaient troubler le silence pesant qui régnait à bord. Sortant du poste des communications, le capitaine Vernan Wiker se dirigea vers la passerelle d’observation où se trouvait le commandant du Venator. Le bruit caractéristique des bottes sur le sol en plastacier résonna jusqu’aux oreilles de Kahn-Hagen qui se retourna immédiatement.
- Oui Capitaine ?
- Amiral, le Rectification nous signale des avaries au niveau des boucliers et le Pacification a perdu soixante pour cent de ses chasseurs. Le commandant Harbuik nous demande de soutenir son flanc tribord le temps que ses boucliers se rechargent.
- Détachez un tiers de nos chasseurs comme soutien, les deux tiers restant se réorganisent en trois nouveaux groupes. Informez le lieutenant Kendral qu’il prend la tête de l’escadrille affectée au Pacification.
- A vos ordres Amiral, conclut Wiker en claquant les talons avant de retourner aux communications.
Le reste de la bataille fut une formalité pour la Marine Républicaine. Celle-ci aurait tout au plus à déplorer des dégâts matériels qui seraient rapidement réparés dans un des nombreux chantiers navals de la galaxie.
L’amiral Kahn-Hagen, qui se tenait toujours droit, les mains jointes dans le dos, face à la baie d’observation, restait les yeux fixés sur les dépouilles métalliques des navires séparatistes qui flottaient dans l’espace.
Nous sommes la République, nous sommes la Démocratie. Nul ne doit en douter. Jamais.
Une goutte de sueur perla sur son front, parcourant l’arrête parfaite de son nez avant de glisser sur ses lèvres pincées par la haine qui bouillonnait en lui. Il passa sa langue sur celles-ci dans un sourire carnassier, dernier signe lancé aux dizaines d’hommes d’équipages séparatistes qui venait de périr il y a quelques minutes à peine puis se retourna. Immédiatement, les regards se tournèrent vers l’officier, s’attendant à exécuter le moindre ordre. Ce dernier se contenta de parcourir d’une marche lente et rigoureuse la passerelle de commandement et se dirigea vers le chargé des communications, faisant fi du capitaine Wiker juste à côté.
- Établissez une communication avec le bureau du Chancelier et transférez la dans mes quartiers, ordonna Kahn-Hagen.
- Bien reçu Amiral ! répondit l’officier.
Wiker voulu interroger l’amiral sur le pourquoi de cette communication mais se ravisa bien vite, comprenant qu’il n’avait pas l’autorité nécessaire pour formuler ce genre de requêtes. Il laissa ainsi le passage libre à l’officier médical et se mit immédiatement en poste sur la passerelle de commandement pour parer à toute éventualité.
Zeidan Kahn-Hagen ouvrit la porte de sa salle de communication privée et s’assit dans son fauteuil tout en pianotant les protocoles de sécurité sur son datacom. Quelques secondes après le lancement de la communication, l’hologramme du dirigeant de la galaxie se matérialisa au double de sa taille devant l’officier.
- Chancelier Palpatine, nos vaisseaux ont réduit à néant la flotte séparatiste en orbite de Bestine. Nos pertes sont négligeables et les dommages infligés à nos navires quasi nuls.
- Bien, bien. Mes services de renseignement m’ont appris qu’une équipe de jedi se trouve sur la planète. J’exige que vous restiez sur place et que vous vous occupiez de les maintenir là où ils se trouvent.
- Il en sera ainsi Chancelier. Kahn-Hagen hésita un instant. Qu’en ferons-nous après ?
- Le sort des jedi sera bientôt révélé. La galaxie connaîtra à nouveau la paix.
La silhouette bleutée du chancelier suprême disparut dans le crépitement d’une fin de communication imprévue, laissant un grand vide à la place. L’amiral Kahn-Hagen, se demandant ce qui avait contraint le chancelier à écourter la conversation, pu alors exprimer sa satisfaction par un sourire meurtrier. A cet instant, il savait que la République était promise à un grand bouleversement. Il savait que ce qu’ils avaient prévus allait enfin arriver. Il se leva de son siège et se dirigea vers la baie d’observation à l’autre bout de la pièce. De là, il pouvait apercevoir le flanc tribord de son navire, l’Éradication, le Rectification naviguer en léger retrait et, des centaines de kilomètres en dessous, la surface verdoyante de Bestine.
Nous étions la République, nous étions la Démocratie. Nul ne devait en douter. Jamais.
Un signal sonore fit sortir Kahn-Hagen de ses pensées. Le capitaine Wiker voulait s’entretenir avec lui d’un fait nouveau. Immédiatement, l’amiral sortit de ses quartiers, négligeant les officiers subalternes qui le saluaient sur son passage. Parvenu sur la passerelle de commandement, il distingua Wiker en pleine discussion avec d’autres officiers près du poste d’observation.
- Amiral, commença le capitaine Wiker, nos senseurs ont détecté une navette de la république qui a décollé de l’astroport d’Ylihne, la capitale, il y a quelques minutes. Selon nos analyses, il s’agit du vaisseau des jedi.
- Assurez-vous que cette navette soit dans nos hangars dans les prochaines minutes. Il ne faut pas que ce vaisseau nous échappe Capitaine Wiker.
- Devons-nous préparer les systèmes de sécurité antijedi ?
- Oui, je veux également que la zone d’arrimage soit encadrée par quatre unités de clones. Une fois que la navette sera à bord, prévenez moi.
- A vos ordres Amiral !
Sur ces mots, Kahn-Hagen retourna dans ses appartements, se vêtit de son uniforme de cérémonie, mit son blaster dans son holster d’officier et pour achever sa préparation, plaça sur une petite plateforme à répulseurs, un petit animal agrippé à une branche dans une cage finement ouvragée. La soucoupe était commandée pour suivre l’officier à une distance proche. Il entreprit alors de se rendre dans les laboratoires médicaux qu’il y avait à bord de l’Éradication. Sur place, il consulta l’état des différents sujets d’études qu’il avait soustrait à leurs vies paisibles : plantes, animaux et quelques créatures pensantes dont un mâle wookie à la stature imposante. Il s’approcha de la cage.
- Brave Rrowrrik, ta race ne connaît pas toutes les affres de la politique. Ta civilisation inférieure ignore tous des complots et des malversations. Il en est ainsi de la galaxie, les humains sont là pour dominer et vous êtes là pour obéir. Une chance que tu ne sois pas en plus né jedi, conclut Kahn-Hagen en riant.
Il se pencha sur la console située sur la paroi de la cage en transparacier et pressa un bouton. Dans la seconde qui suivit, un gaz mortel se répandit dans la prison transparente. Le wookie mit ses mains sur son cou mais rien n’y fit et Rrowrrik agonisa dans d’atroces convulsions, se projetant contre les murs de son cercueil. Le regard plein de dégoût, le professeur Zeidan Kahn-Hagen, semblait jubiler du spectacle macabre qu’il avait déclenché.
- Pitoyable monstre, lança-t-il au corps du wookie.
Récupérant un comlink qu’il glissa dans son oreille, l’amiral de l’Éradication prit la direction des hangars sans attendre le signal de Wiker. Sur place, il fendit la colonne de soldats clones qui en quelques secondes à peine lui formèrent un rang d’honneur menant directement à la passerelle de la navette républicaine. Le petit vaisseau, paré des traditionnelles et diplomatiques bandes rouges, laissait encore échapper des jets de vapeurs lorsque les trois jedi, deux chevaliers et un maître, descendirent.
En un éclair, les troupes de la République ôtèrent leurs sabres lasers aux jedi, surpris par ce geste.
- Que se passe-t-il Amiral ? Demanda le maître Zhenter, un humain.
- Sur ordre de la chancellerie, tous les jedi doivent être contrôlés.
- C’est aberrant ! S’exclama un des deux chevaliers, un jeune céréen. Il tendit le bras pour tenter de récupérer son arme des mains d’un sergent clone mais n’y parvint pas, consterné.
- Très mauvaise manœuvre, jeune padawan, fit Kahn-Hagen. Je me suis assuré que votre Force soit inutilisable ici. Mettez les en joue ! Ordonna-t-il aux soldats.
Les trois membres de l’Ordre furent rassemblés dos à dos et mis à genoux. Tout autour d’eux, les fiers militaires de la République tenaient au bout de leurs fusils ceux avec qui ils avaient défendus les mêmes idéaux durant tant de mois de guerre. Zeidan Kahn-Hagen, quant à lui, mit le canon de son blaster sur le front du maître Zhenter, et l’observait, plein de haine.
Nous serons l’Empire, nous serons l’ordre. Nul ne devra en douter. Jamais.
Dans le creux de son oreille, il entendit une voix profonde et déterminée.
Exécutez l’ordre soixante-six
Il pressa la détente.
Je laisse les foules donner leurs points de vue et, bien entendu, le gestionnaire du recueil pour savoir si je dois lui envoyer, ou pas.