Nouveau chapitre... sur le thème du challenge du moment, comme par hasard.
<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>Chapitre 134 Souriant comme jamais, Corran émergea de la couette et plongea son regard dans celui de son épouse.
— Tu es sûre que tu ne dis pas ça juste pour me faire plaisir ? demanda-t-il doucement.
La remarque sembla amuser Mirax.
— Mon chéri, dans ces circonstances, ce qui
te fait plaisir
me fait plaisir, souffla-t-elle.
Il approcha et l’embrassa langoureusement, avant de s’affaler sur le matelas.
— Deux minutes, supplia-t-il. Deux minutes et je suis tout à toi.
Il s’en voulut aussitôt. Deux minutes, c’était très court et en même temps extrêmement long, pour un couple qui ne s’était pas vu depuis des mois. Cette permission de circonstances, entre deux affectations, était une bénédiction trop rare pour en gaspiller la moindre seconde.
Sa vie était pleine de contraintes, et celle de Mirax aussi, même si elle ne répondait à aucun commandement central. Les devoirs familiaux étaient parfois tout aussi contraignants… Depuis des mois, elle accompagnait son père dans sa recherche de l’
Aventurier Errant. Booster était persuadé que certaines sécurités qu’il avait installées pouvaient lui permettre de reprendre le contrôle du vaisseau. «
Et réparé aux frais des Impériaux ! », promettait-il quand il abordait le sujet. Corran pensait que ce n’était qu’une chimère, et Mirax était de son avis ; mais elle préférait rester avec son père, pour garder un œil sur lui.
— C’est comme tu le sens, répondit-elle doucement. Je ne voudrais pas te forcer si tu n’as pas envie…
Il éclata de rire.
— Pourrais-je un jour me lasser de toi, Mirax Terrix ? dit-il en lui caressant le visage du revers de la main.
— On ne passe pas suffisamment de temps ensemble pour ça, répondit-elle, un poil mélancolique.
Elle soupira.
— Des fois, j’aimerais bien que tout s’arrête, avoua-t-elle. Tes missions, mes affaires… Je voudrais qu’on se pose et qu’on construise enfin notre vie ensemble.
Il ne l’avait jamais vue si abattue par leur situation, et cela l’inquiéta.
— Tu voudrais que je quitte l’escadron ?
Elle le regarda intensément.
— Tu y serais prêt pour moi ?
— Je serais prêt à tout.
— Mais tu ne le souhaites pas.
— En effet… Depuis quatre ans, ce combat donne un sens à ma vie. J’ai le sentiment de faire quelque chose d’utile. Il reste encore trop de planètes sous le joug de l’Empire, sans compter les prisonniers du
Lusankya… J’ai promis à Jan, Urlor et aux autres de leur rendre la liberté. J’aimerais même libérer Corellia du Diktat ! Parfois, je me sens impuissant…
— Je comprends ce que tu ressens.
— Merci.
— Je ne suis pas du genre à me cacher non plus. Je veux apporter mon aide, Corran. Toute l’aide que je pourrai apporter à ma façon sera une étape de plus vers notre vie d’après… Quand la guerre sera finie. Mais…
— « Mais » ?
— Je ne suis pas sûre qu’on doive cesser de vivre et tout remettre au lendemain d’ici là. Tu as vu, pour Leia Organa et le général Solo ? Ils sont toujours en première ligne, ils se battent… Et ils ont quand même fondé une famille.
Il le savait, bien sûr. La naissance des jumeaux – Jacen et Jaina – avait fait la Une des bulletins d’information de l’Holonet néo-républicain pendant trois jours. Difficile de passer à côté… En ces temps troublés, cette nouvelle était un rayon de soleil pour ceux qui voulaient croire que d’autres lendemains étaient possibles. Et ces gosses étaient affreusement craquants, il devait l’avouer. Au point que…
Oh. Il se redressa dans le lit.
— Tu es sérieuse ? demanda-t-il. Tu voudrais que nous ayons… Des enfants ?
Elle se rapprocha de lui.
— Je t’aime, Corran Horn. Et j’ai vraiment envie que nous devenions parents, à notre tour.
Son cœur s’accéléra sous l’effet de la panique.
— Je… C’est… Tu es certaine que nous sommes capables ?
— Aucun homme ne peut se sentir prêt avant d’être mis devant le fait accompli.
— J’ai du mal à me voir ainsi. Je doute d’en être capable…
— Tu as eu un merveilleux exemple sous les yeux. Je suis sûre que tu pourras te hisser à sa hauteur.
Elle venait de marquer un point. Corran avait toujours voué une vénération particulière à son père. L’admiration qu’il lui portait, sacralisée depuis sa mort, s’était encore renforcée quand le jeune homme avait découvert l’héritage Jedi familial, protégé pendant les années sombres.
— C’est flatteur.
— Je sais toujours trouver l’argument qui fera céder le client, s’amusa-t-elle.
— Je me sens comme un beau benêt… Tous les clients que tu roules ainsi ont-ils cette impression ?
— Seulement ceux qui s’en rendent compte.
Elle approcha ses lèvres, et il fit de même…
La sonnerie d’un comlink vint interrompre leur harmonie. Le son en trois temps était aisément reconnaissable.
— Un briefing d’urgence, dit-il en fermant les yeux, dépité. Il faut que j’y aille.
— Prends soin de toi. Je n’ai pas envie d’aller te chercher au fin fond d’une prison impériale.
Il l’embrassa tendrement.
— La prochaine fois, tu te fais capturer, et je viendrai à ta rescousse. Tu verras, c’est très romantique comme scénario.
Elle se permit un sourire fripon.
— Tu te fais des idées. Si ça m’arrivait, je serais dehors avant que tu ne saches dans quelle direction aller…
* *
*
Les casernements étaient déserts ou presque à cette heure. Dans ce secteur de la Cité Galactique, la nuit battait son plein. Les pilotes cantonnés dans ces vieux bâtiments datant de la Guerre des Clones étaient pour beaucoup endormis, et ceux qui s’amusaient encore le faisaient dans des espaces à l’écart pour ne pas déranger le sommeil des braves.
Corran ne croisa que deux autres hommes, revêtus de la célèbre tenue orange des pilotes Rebelles ; ils devaient revenir des simulateurs. Ils faillirent le dépasser sans le voir, à cause de sa combinaison verte de la CorSec peu visible dans ces conditions.
Il arriva finalement dans la salle de briefing, pensant qu’il serait sans doute le dernier.
Il se trompait.
L’amphithéâtre très lumineux – éclairé si vivement qu’il fut temporairement ébloui en entrant – était vide, ou presque. Il pouvait accueillir, en temps normal, quatre escadrons dans un confort relatif. Cette fois, il n’y avait que deux personnes, installées de part et d’autre du projecteur holographique. En voyant de qui il s’agissait, Corran eut le sentiment d’être tombé dans un nouveau piège.
— Je croyais être en retard… dit-il prudemment.
Wedge Antilles se permit une moue blasée.
— Je crois qu’il n’y aura pas d’autres invités pour cette petite fête privée.
— Je n’aime pas ça, avoua Siveline Jaderan.
Corran descendit quelques marches pour les rejoindre.
— Les autres sont peut-être tous en vadrouille…
— Gavin et Asyr sont ensemble à deux blocs d’ici, révéla-t-elle. Et Knysso joue au sabacc dans le casernement Sept. Je pensais que le commandant et moi étions convoqués tous les deux – et te voilà, mais ça ne me rassure pas pour autant.
— Je vois… Et nous avons une idée de la personne qui a organisé ce traquenard ?
— C’est moi, fit alors une nouvelle voix féminine dans les rangées supérieures.
Il se pivota à la recherche de l’arrivante, et son cœur accéléra quand il vit de qui il s’agissait.
Leia Organa Solo se tenait dans l’encadrement d’une porte dérobée, de celles qui permettaient aux commandants d’arriver directement dans ces salles sans traverser les baraquements. Vêtue d’une toge blanche avec quelques décors sombres, elle était rayonnante. Mais elle n’était pas seule ; à ses côtés, tout de noir vêtu, offrant ainsi un parfait contraste avec sa sœur, venait Luke Skywalker. Et, derrière, une autre femme suivait. Corran reconnut Athalée Jaderan.
Ils approchèrent du petit groupe de Rogues, qui les saluèrent respectueusement et adressèrent les félicitations de circonstance à la jeune maman.
— Je suis désolée d’avoir eu recours à ce genre de mystifications, mais je voulais m’entretenir avec vous en privé, expliqua la conseillère.
Sous la lumière vive qui illuminait le cœur de la pièce, Corran vit qu’elle portait quelques marques de fatigue, sans doute dues à sa grossesse récemment achevée.
— Rien de grave, j’espère ? demanda Wedge.
— C’est plus contrariant qu’inquiétant, révéla Leia. Nous avons été contactés par le Moff Poldrei.
— Ça m’étonnerait qu’il veuille se rendre, lâcha Siveline.
— Non, en effet. Mais nous ne le savions pas quand nous avons reçu le message. Il souhaitait nous transmettre un message, en le remettant au seul messager en qui il avait confiance.
— Moi, lâcha Athalée Jaderan.
La remarque lui attira un regard surpris de la part de sa fille.
— Ne me dis pas que tu as accepté, après tout ce qu’il t’a fait subir ! s’emporta la jeune femme. Comment peux-tu…
— J’ai rempli mon devoir, contra sa mère. Et je l’ai fait calmement, sans m’emporter, parce que je
devais le faire. Tu pourrais en tirer quelques leçons.
Son ton était cassant, et Corran se rendit compte qu’elle lui faisait penser par quelques traits à sa vieille ennemie. Ysanne Isard. Athalée Jaderan était capable, quand elle le souhaitait, de dégager la même froideur. Mais contrairement à la défunte directrice des Renseignements Impériaux, la Polcaphréenne ne distillait aucune cruauté dans ses propos.
— Carth est l’un des chefs de l’Empire, à présent, poursuivit-elle. Son poids est important. Si j’ai une chance d’accélérer le retour à la paix avec notre passé commun, je l’emploierai. Et je ne veux aucun commentaire de ta part. Est-ce entendu ?
Siveline soutint le regard de sa mère pendant quelques instants, mais acquiesça finalement, vaincue.
— Bien. Carth ne voulait effectivement pas se rendre. Mais ton petit numéro a eu son effet… Il exige que tu quittes le service actif.
La remarque fit son effet. Wedge et Corran échangèrent des regards inquiets.
Quant à Siveline, elle éclata de rire, sous leurs regards presqu’horrifiés.
— De quel droit se permet-il de poser de telles conditions ? demanda-t-elle quand elle parvint enfin à retrouver son calme.
— Il dispose d’informations problématiques, révéla Leia.
— Ce qui signifie… poursuivit Wedge.
— Il connaît la véritable identité de Dark Vador.
— Oh, répondit le commandant. Je vois.
— Et c’est une information vraiment sensible ? interrogea Corran.
— On peut dire ça, répondit Luke. Il s’appelait Anakin Skywalker.
Il échangea un regard avec Leia, puis ajouta :
— C’était notre père.
Corran en eut la chair de poule, mesurant pleinement pour la première fois qui il avait en face de lui.
Luke Skywalker, Leia Organa Solo… Les enfants de Dark Vador !
Il en eut le tournis. Effectivement, une information de ce genre pouvait aisément être utilisée pour faire pression. Pour la première fois, Siveline était elle aussi décontenancée, son arrogance calmée. Wedge, en revanche, gardait un calme absolu.
Il savait, comprit Corran. Ce qui était logique ; il était ce qui se rapprochait le plus d’un ami, pour Luke.
Il n’était pas le seul à posséder déjà cette information.
— Vous n’avez pas l’air surprise, constata Leia en observant Athalée Jaderan.
— Je l’avais plus ou moins deviné, avoua-t-elle. Carth croit peut-être qu’il est subtil, mais ses indications étaient suffisantes pour que je me doute de quelque chose. Il a peut-être oublié que j’étais responsable de la collecte des données, dans notre groupe… Je sais comment recouper des informations.
— Donc, reprit Wedge, si je comprends bien, il menace de dévoiler votre parenté avec Vador si vous ne cédez pas à son chantage concernant Siveline ?
— C’est plus ou moins ça, en effet, confirma Leia.
— Et vous allez céder ?
— J’ai toujours su que l’information finirait par être connue, déclara Luke. C’était une question de temps. En fait, j’espérais la révéler moi-même, une fois la guerre achevée, pour rétablir la vérité sur ce qui s’est vraiment passé à bord de l’Étoile de la Mort. Poldrei nous prend de court. Je suis prêt à accepter que cette histoire devienne publique…
Il jeta un coup d’œil à Leia.
— C’est plutôt pour moi que c’est problématique, confirma-t-elle, gênée. Mon Mothma sait ce qu’il en est, tout comme l’amiral Ackbar et deux ou trois autres personnes de confiance… Mais pas l’ensemble du Conseil. Nos adversaires politiques pourraient s’en servir. C’est, je crois, exactement ce sur quoi compte le Moff Poldrei.
Elle eut une grimace de douleur.
— J’aimerais éviter de lui donner raison, mais cette information est dangereuse pour la Nouvelle République, en effet. Surtout maintenant. Je viens de donner naissance à deux enfants innocents, mais qui pourraient être associés à… Disons, la « dynastie » de Vador… Ce n’est pas l’héritage que je souhaiterais leur transmettre. Mais s’il faut que la vérité soit connue, j’assumerai.
— Nous y sommes prêts, confirma Luke. Mais ce n’est pas pour autant que nous devons aller à la confrontation.
— C’est-à-dire ? demanda Siveline, méfiante.
— Je vais être très franche, répondit Leia. Vos talents de pilote ne compensent pas votre poids politique, en tant que fille du Moff. Si vous quittez l’escadron Rogue, il pensera avoir gagné et cela le mettra dans de bonnes dispositions à notre égard.
— Et en quoi est-ce important ? demanda aussitôt Wedge.
— Carth était… déstabilisé, expliqua doucement Athalée. Pour moi aussi, ce n’était pas simple. Ce que nous avons vécu était fort. Après plus de vingt ans de séparation, cette rencontre n’était pas simple. À un moment, il a lâché plus d’informations qu’il n’aurait dû. Le fait qu’il a eu accès aux archives secrètes impériales, par exemple. Les dossiers personnels de Palpatine… Je pense qu’il n’a plus aucun attachement à l’Empire, du moins, tel qu’il est actuellement. Il doit avoir des projets, mais des projets fragiles.
— Il pourrait suffire de quelques revers comme celui de la flotte Katana pour le pousser à capituler, ajouta Leia. Poldrei et Thrawn sont le dernier espoir de l’Empire. S’ils échouent et que le Moff accepte la discussion, nous pourrons mettre un terme à ce conflit sans aller jusqu’à un massacre.
Corran ne put s’empêcher d’arborer une moue dubitative.
— Ce n’est pas le genre des Impériaux.
— Nous verrons.
— Ce que je remarque surtout, c’est que vous évoquez la victoire de Katana, signala Siveline. C’est peut-être la surprise en entendant mon nom qui a provoqué sa retraite.
— C’est vrai, reconnut Athalée. Il me l’a avoué.
— Donc, si vous me retirez de l’escadron…
— Il n’y aura plus d’effet de surprise, la coupa Leia. Bien au contraire. Si vous restez, Carth Poldrei tentera sans doute, tôt ou tard, de piéger les Rogues pour vous capturer. L’impact serait… dévastateur.
Corran jeta un coup d’œil à Wedge, et constata avec surprise qu’il semblait plutôt d’accord. Siveline le vit aussi.
— Donc vous allez vraiment me mettre à pied ? dit-elle doucement.
Elle semblait sur le point de pleurer. Leia se fendit d’un sourire bienveillant.
— Pas comme vous l’entendez, assura-t-elle. Votre père est un défi. Il nous attaque sur le front de la politique, ce qui n’était pas le cas de ses prédécesseurs. Nous devons lui opposer une réponse forte. J’ai commencé à assembler une équipe pour se pencher sur la question, et j’aimerais que vous en fassiez partie.
— J’en suis, moi aussi, précisa Athalée. Carth est persuadé qu’il va mettre un terme à cette guerre, mais je pense plutôt qu’il risque de la relancer, au moment où nous approchons du terme…
— Vous avez des pistes ? demanda Siveline.
— Plusieurs, répondit Leia. Il nous attaque sur la politique ? Contre-attaquons sur l’économie. Celle des territoires impériaux est moribonde. Il ne nous faudrait pas grand-chose pour la déstabiliser davantage. C’est une solution que nous avions laissée de côté, à cause de ses dommages collatéraux sur les populations, mais nous l’utiliserons s’il le faut. Sans fonds, Poldrei ne pourra pas renforcer son armada.
— Le problème, c’est qu’il n’est pas la seule menace planant sur nous, intervint alors Luke. Il est même loin d’être la pire.
— Qu’est-ce qui pourrait être pire qu’un Impérial ambitieux ? s’inquiéta Wedge.
— Les Impériaux ont choisi d’entraîner une nouvelle génération de Jedi, mais l’expérience a tourné court.
Le regard de Luke s’était posé sur Corran, qui comprit alors que son rôle de chef du Vol Trois n’était pas la principale raison de sa convocation.
— Ils ont fait appel au clone d’un Jedi de l’Ancienne République. Malheureusement, ce « Joruus C’Baoth » n’était pas stable mentalement. Il a corrompu une partie de ses élèves et les a retournés contre l’Empire.
— C’est si terrible que ça en a l’air ? demanda Antilles.
— Pire. Il est très doué pour le contrôle mental. Il a utilisé cette technique pour tenter d’assassiner Thrawn, et il a presque failli réussir.
— Maître Skywalker…
— Appelez-moi Luke, Corran.
— D’accord, Luke… Vous dites qu’une partie des élèves ont été corrompus. Qu’est-il arrivé aux autres ?
— Nous avons combattu C’Baoth ensemble. Ce ne sont pas des monstres… Ils ont tous parfaitement conscience de la situation.
— J’imagine que Carth y est pour quelque chose, devina Athalée. Il a toujours éprouvé beaucoup de respect pour Plo Koon…
— Ces « Jedi Impériaux » traquent aussi C’Baoth, mais ils ne pourront pas l’affronter seul. J’en serais également incapable. Notre seule chance, c’est de travailler ensemble. Corran, je sais que vous avez refusé il y a quelques années, et vous aviez vos raisons… De bonnes raisons. Vous en avez encore aujourd’hui, j’imagine.
Corran mit quelques instants avant de pouvoir répondre.
Jusqu’à présent, il avait mis son passé Jedi de côté. Il n’était même pas parvenu à l’accepter… Nejaa Halcyon ? Un inconnu, un être à peine mentionné dans les récits de guerre de Rostek Horn, l’homme qu’il avait toujours considéré comme son grand-père. Il était plus simple de remettre ce « retour aux sources » à plus tard.
— Je suis désolé, Luke… Mais je ne peux pas. Je ne m’en sens pas capable. Pas encore.
— Ça me semble difficile de suivre une formation Jedi en quelques jours, approuva Leia. Ce serait sans doute dangereux d’emmener avec toi un élève incertain.
— Entendu, répondit le Jedi. Mais je vous exhorte à y réfléchir, Corran. Vous comme moi, nous avons un héritage, un don, et nous devons le mettre au service de la Nouvelle République pour que cette guerre s’arrête. Peu de personnes peuvent devenir des Jedi. Trop peu.
Corran acquiesça doucement, le sentiment de culpabilité latent. Il savait que les mots de Luke étaient justes. Toutefois, il ne sentait pas prêt à laisser sa vie au sein de l’escadron Rogue derrière lui.
— Sans Siveline, nous ne serons plus au complet, signala alors Wedge.
— Nous trouverons un autre pilote, promit Leia. Face aux Impériaux, nous aurons besoin de tous nos atouts…